NFL Team Honors IX : Pittsburgh

500-Steelers

V’z’allez vous l’enfoncer dans le crâne qu’on ne sous-estime pas le Stand Master Of Puppets de Mike Tomlin ? Blessures un peu partout, supposé franchise Quarterback qui rompichâme pendant la majorité du match (et qui n’est déjà plus là), ligne qui replonge, playmakers en souffrance, Coordinateur Offensif viré au milieu de la saison (et qui aurait dû l’être bien avant), défense qui tient mais qui connaît quelques coups de moins bien… peu importe, Pittsburgh réussit encore et toujours l’action favorable qui permet d’arracher des victoires improbables, et même un passage à vide semblant condamner la franchise a été effacé à l’aide, en partie, d’un sauveur inattendu. Il va quand même falloir trouver une solution en attaque parce que ça commence à faire beaucoup.

À lire en disant « c’est pas beau mais ça gagne ».

 

PITTSBURGH STEELERS
3e AFC North ~ 10-7 / 0-1

 

Les prévisions de Madame Soleil 2023

 

On pensait que 2022 était enfin l’année des fins de séries, mais Mike Tomlin avait activé son Stand Master Of Puppets et avait réussi à extirper un nouveau bilan positif de son équipe malgré un mauvais démarrage à 2-6. C’était déjà quelque chose en soi, mais il fallait passer à la vitesse supérieure pour commencer à voir les vrais résultats, ceux sur lesquels on pouvait bâtir le futur… même si la franchise avait toujours le malheur d’être dans l’AFC North et non dans d’autres divisions moins relevées.

L’une des décisions majeures de l’intersaison était le changement qui n’avait pas eu lieu : le Coordinateur Offensif Matt Canada était toujours en place ; toute la pression était sur ses épaules car l’offensive de Pittsburgh avait pédalé dans la mélasse toute la saison passée, sans grande créativité ni grandes envolées lyriques. Certes, il n’était pas évident d’attendre des feux d’artifice avec les Quarterbacks Mitchell Trubisky puis Kenny Pickett, et on avait vu des améliorations sur la fin, le rookie semblant plus à l’aise. Mais aucune excuse en 2023, d’autant plus que les playmakers étaient tous revenus, le premier d’entre eux étant le coureur Najee Harris ; il avait été secondé par l’intrigant non-drafté Jaylen Warren qui ne devait pas être négligé pour offrir un changement de rythme. En réception, si Diontae Johnson continuait son rôle de leader sous-coté, George Pickens avait déjà fait montre de son explosivité ainsi que de ses mains sûres. Le Tight End Pat Freiermuth complétait le trio, participant à la fois à la passe et à la course ; il avait vu arriver le troisième tour Darnell Washington qui était dans le même moule. L’oublié ex-Ram receveur Allen Robinson II allait tenter de se relancer en Pennsylvanie.

Mais tout cela ne servirait à rien si la ligne offensive ne continuait pas de remonter la pente : elle avait montré des progrès mais le travail n’était pas terminé, d’où plusieurs décisions. La principale était la signature de l’ex-Eagle Guard Isaac Seumalo, un solide gaillard qui devait aider à renforcer l’intérieur de l’unité aux côtés du Centre Mason Cole et du Guard James Daniels – des ajouts intéressants lors de la dernière intersaison. Pour ce qui était de s’appuyer sur la draft, les deux Offensive Tackles Dan Moore Jr. et Chukwuma Okorafor devaient être plus constants dans l’effort car le premier tour Broderick Jones n’hésiterait pas à prendre la place si besoin. L’ex-Jet Nate Herbig était venu pour la profondeur de banc alors que Kevin Dotson avait été échangé avec les Rams après l’arrivée de Seumalo.

Il était intéressant de voir que Pittsburgh pariait largement sur la draft et la progression des jeunes pour booster la pire escouade des deux ; la défense, elle, avait vu du remue-ménage en Free Agency. Néanmoins, la meilleure addition était simplement d’avoir un Trent James Watt disponible toute la saison pour terroriser les Quarterbacks adverses ; Alex Highsmith avait signé une extension totalement méritée au vu de son développement mais l’ensemble n’était jamais aussi efficace qu’avec le #90. L’ajout de l’ex-Cardinal Markus Golden était bien vu derrière le dynamique duo. C’était entre eux que le paysage avait largement changé : Devin Bush n’avait jamais réussi à devenir le dernier-né des légendaires Linebackers de Pittsburgh, et Myles Jack était également parti ; le nouveau tandem intérieur était formé de l’ex-Commander Cole Holcomb et de l’ex-Dolphin Elandon Roberts, deux sérieux vétérans, avec l’ex-Jet Kwon Alexander en aide. Devant, le Defensive Tackle Larry Ogunjobi avait donné satisfaction (lui aussi avait été resigné) alors que Cameron Heyward était évidemment toujours présent ; le poste de Nose Tackle était dévolu au deuxième tour Keeanu Benton. La défense contre la course avait été bonne en 2022 et il fallait garder le cap.

La couverture était probablement le secteur ayant connu le plus de modifications : exit William Jackson III, Arthur Maulet, Cameron Sutton, Ahkello Witherspoon et Terrell Edmunds. Sutton devait être la perte la plus dommageable avec Edmunds derrière (même si lui non plus n’avait jamais complètement justifié son premier tour) : à leur place, les Steelers avaient signé les ex-Vikings Patrick Peterson et Chandon Sullivan, l’ex-Cowboy Damontae Kazee ou l’ex-Buccaneer Keanu Neal, alors que la belle histoire de la draft était venue de la sélection du deuxième tour Joey Porter Jr. (le fils de son père). Les deux rescapés Levi Wallace et Minkah Fitzpatrick pourraient avoir l’impression de s’être trompés de vestiaire.

Sur équipes spéciales, le Kicker Chris Boswell devait faire bien mieux sur FGs, tout comme le Punter Pressley Harvin III, les couvertures, les retours…

Dans les paniers de crabes qu’étaient la division et la conférence, on pouvait légitimement se gratter la tête de manière circonspecte sur la capacité des Steelers à se battre pour une place de playoffs… à moins que ce soit via le titre d’AFC North avec obstacles sur la route des Bengals et Ravens qui étaient au-dessus sur le papier. La défense avait quand même des parties mouvantes, et il était possible qu’elle doive prendre un peu de temps pour trouver son rythme. C’était difficile de prévoir la progression offensive sans la voir à l’oeuvre et d’imaginer Pittsburgh atteindre 10 victoires, même si le calendrier digne d’un dernier de division était un plus.

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 vs. San Francisco L 7-30 0-1 wp
2 vs. Cleveland (1-0) W 26-22 1-1 dwpo/W
3 @ Las Vegas (1-1) W 23-18 2-1 co
4 @ Houston (1-2) L 6-30 2-2 cwp
5 vs. Baltimore (3-1) W 17-10 3-2 dwpo/W
6 BYE
7 @ LA Rams (3-3) W 24-17 4-2 wpo/W
8 vs. Jacksonville (5-2) L 10-20 4-3 cw
9 vs. Tennessee (3-4) W 20-16 5-3 co/W
10 vs. Green Bay (3-5) W 23-19 6-3 wpo
11 @ Cleveland (6-3) L 10-13 6-4 dwpo
12 @ Cincinnati (5-5) W 16-10 7-4 dwo
13 vs. Arizona (2-10) L 10-24 7-5
14 vs. New England (2-10) L 18-21 7-6 co
15 @ Indianapolis (7-6) L 13-30 7-7 cw
16 vs. Cincinnati (8-6) W 34-11 8-7 dw
17 @ Seattle (8-7) W 30-23 9-7 wo
18 @ Baltimore (13-3) W 17-10 10-7 dwpo/W
PLAYOFFS
WC @ #2 Buffalo (11-6) L 17-31

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Saison 10-7
Demi-saison 6-3 4-4
Quart-saison 3-2 3-1 1-3 3-1
Détail Bilans
Domicile 5-4
Extérieur 5-3
Division (d) 5-1
Conférence (d+c) 7-5
Équipes > .500 (w) 8-5
Équipes en playoffs (p) 5-3
Matchs à une possession (o) 9-2
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 5-0-0-0
Prolongations 0-0
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2022) 134-151-2 (0.470, 25e)
Calendrier réel (2023) 156-133 (0.540, 4e)
Écart entre les deux 0.074 (30e)

 

Et car c’est évident au vu de la saison, les Steelers ont conquis la moitié de leurs victoires dans cette division historiquement forte, 80% contre des équipes ayant terminé en positif, et 50% contre des équipes qualifiées en playoffs ; cela grâce à la magie de leur gène du clutch, comme vous le voyez avec ces bilans délirants dans les matchs à une possession et dans le dernier quart-temps. Et histoire d’enfoncer encore un peu plus le clou sur le sujet, Pittsburgh n’a gagné que deux matchs en n’étant jamais mené. Vous ne serez pas surpris d’apprendre que le calendrier a été plus compliqué que prévu avec l’AFC South qui s’est réveillée et la NFC West au programme.

 

La réalité

 

Attaque Steelers Rang Adversaire Rang
Points par match 17.9 28 19.1 6
-0.2 17 -1.3 10
TDs 31 27 32 3
+2 12 -5 10
Yards par match 304.3 25 342.1 21
-18.5 19 +11.7 24
First Downs par match 16.9 29 18.3 8
-3.4 30 -0.2 20
Third Down % 36.638 22 39.056 21
-8.277 30 -0.296 18
Redzone Drive % 22.680 28 27.895 11
-11.271 31 -2.166 16
Redzone TD % 47.619 27 46.000 5
-4.304 20 -9.319 7
Big plays 52 26 69 25
+4 12 +4 24
Pass/Run ratio 1.113 5 1.366 15
-0.105 10 +0.049 17
QB/Cover Rating 84.6 21 84.7 10
+5.9 8 -2.1 17
Turnovers 16 2 27 8
-3 10 +4 10
Défense Steelers Rang Adversaire Rang
Stop % 36.395 10
+5.258 8
Pressions 328 11 201 16
+82 6 +10 23
Sacks 47 11 36 9
+7 11 -2 11
Équipes Spéciales Steelers Rang Adversaire Rang
Field Goal % 93.548 6 86.487 18
+16.275 3 -1.748 13
Extra Point % 96.429 15 92.308 7
-3.571 25 -1.810 11
Punt Net Yards 39.2 30 40.8 7
-1.9 27 -0.5 15
Autres Steelers Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 5.1 6 5.3 28
-0.4 8 -0.3 22
TOP moyen 29:38 17
-1:41 30
Extra Stat Steelers Rang Adversaire Rang
Points Sur Turnovers Par Turnover 2.8 12 2.6 13
+0.5 6 +1.1 29

 

Stagnation, l’attaque écrit ton nom : c’est fou, à croire que garder Matt Canada a été une mauvaise idée. Peut-on trouver une chose dans laquelle elle a été bonne ? Oui, il y en a. Elle a d’abord protégé le ballon – en d’autres termes, au lieu d’avoir du mal à gagner les matchs, elle a déjà réussi à ne pas trop les perdre, ce qui est finalement un bon résumé de la saison. Ensuite, l’Extra Stat montre un autre côté positif : la défense n’a scoré que 2 TDs, ce qui veut dire que l’offensive a réussi à convertir les ballons perdus adverses en points. Enfin, et cela est peut-être le plus surprenant, elle a réalisé 10 drives de 80+ yards jusqu’au TD (4e) dont 3 de 90+ yards (4e) ; d’ailleurs 4 sur les 10 drives de 80+ yards sont arrivés dans les trois dernières semaines, intéressant…

Et la défense dans tout ça ? Elle a encore monté le curseur sur les stats importants (les points !), elle a volé un peu plus de ballons et elle a été l’instrument majeur dans les fins de matchs qui ont souvent tourné à l’avantage de la franchise avec 3.5 points encaissés en dernier quart-temps (top) dont 9 au total dans les deux dernières minutes (6e). Néanmoins elle a eu quelques soucis avec les actions explosives et elle n’a pas redressé la barre sur 3e tentative.

Voici les récompenses de la saison :

 


(2021 : T.J. Watt)
(2022 : Minkah Fitzpatrick)

T.J. Watt – LB
Plaquages 68, avec 48 solo, 9 manqués
Stops 49 dont 24 contre la course
Fumbles Déf. 4 forcés, 3 récupérés, 1 TD
Pass-Rush 508 snaps, 85 pressions (7e) dont 19 sacks (top), 19 hits (3e) et 47 hurries
Couverture 8 PDs, 1 INT
Pénalités 5 total, 4 acceptées, 50 yards

 

Cette fois il n’a pas été obligé de passer par l’infirmerie, et le Sackmaster(tm) 2023 a repris son trône légitime au sommet de la NFL (il en est à trois titres en quatre ans).

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Et évidemment il a forcé des fumbles, il en a récupéré, il a même marqué. Et en plus il a fait quelques étincelles en couverture. Et nous allons passer rapidement à la suite parce qu’il n’y a pas grand chose à dire de plus.

 


(2021 : Diontae Johnson)
(2022 : Alex Highsmith & Cameron Sutton)

Jaylen Warren – RB
Course 149 courses, 784 yards, 4 TDs, 6 big plays, 27 BTKs (3e)
Réception 61 réceptions, 370 yards, 2 big plays, 7 BTKs
Avancé 82.4%, 5 drops, 87.5 de Target Rating
Cumulé 210 touches, 1154 yards, 4 TDs, 8 big plays, 34 BTKs (3e)
Moyennes 5.3 yards par course (5e)
6.1 yards par réception
5.2 yards par occasion (7e)
Fumbles Off. 4 commis, 2 perdus

 

D’aucuns diraient qu’il mériterait un peu plus après cette deuxième année où il a explosé – c’est le mot puisqu’il a été plus efficace que son compère coureur – mais il a aussi eu un peu plus de difficultés avec ses mains, que ce soit au niveau des fumbles ou des drops.

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C’est également plus simple de jouer les zébulons quand vous avez la récompense suivante pour éreinter la défense. Néanmoins il est clair que Warren a été le parfait complément pour former un combo redoutable, que ce soit au sol ou dans les airs (où il est d’ailleurs 2e Steeler en terme de réceptions).

 


(2021 : Najee Harris)
(2022 : Najee Harris)

Najee Harris – RB
Course 255 courses (6e), 1035 yards (7e), 8 TDs, 8 big plays (4e), 30 BTKs (2e)
Réception 29 réceptions, 170 yards, 1 big play, 6 BTKs
Avancé 76.3%, 2 drops, 84.3 de Target Rating
Cumulé 284 touches (9e), 1205 yards, 8 TDs, 9 big plays, 36 BTKs (2e)
Moyennes 4.1 yards par course
5.9 yards par réception
4.1 yards par occasion
Fumbles Off. 2 commis, 1 perdu

 

Harris a donc reçu un soutien important avec Warren, mais il reste le cheval de travail.

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Il a eu un début de saison plutôt quelconque (se ressentant peut-être encore de son souci au pied à l’intersaison), mais il a passé la vitesse supérieure après la bye week et il a dominé, permettant à l’attaque de conserver le cuir et d’avancer.

Dernière stat totalement délirante du duo : ils ont cassé 70 plaquages à eux deux (courses et réceptions confondues) ; seules les équipes entières de Detroit (77), Baltimore (72) et Dallas (71) en ont cassé plus.

 


(2021 : Cameron Heyward)
(2022 : Cameron Heyward)

Alex Highsmith – LB
Plaquages 57, avec 34 solo, 3 manqués
Stops 34 dont 24 contre la course
Fumbles Déf. 2 forcés
Pass-Rush 466 snaps, 69 pressions dont 7 sacks, 12 hits et 50 hurries
Couverture 11 ciblages, 54.5%, 26 yards, 3 PDs, 2 INTs, 1 pick-6
Cover Rating 20.5
Moyennes 2.4 yards par ciblage
4.3 yards par complétion
Pénalités 3 total, 2 acceptées, 20 yards

 

Il est le temps de laisser la place aux jeunes, d’autant plus que celui-ci l’a amplement mérité. Certes, c’est plus facile d’être efficace quand vous avez Trent James Watt de l’autre côté, mais Highsmith ne fait que progresser depuis sa draft en 2020 et il a réussi sa performance la plus complète en carrière. S’il est vrai que le retour du #90 sur toute la saison a fatalement abaissé sa production dans le pass-rush, il en a profité pour augmenter son impact dans les autres compartiments, étant présent contre la course et en couverture où lui aussi a réalisé des INTs dont un pick-6.

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Tout cela nous amène à parler du front-7 pour lequel le pass-rush a été plus actif qu’en 2022 et la défense contre la course a été un peu inconstante mais elle a su limiter points et gros gains : 115.1 yards par match (19e), 4.3 yards par course (21e), 9 TDs (3e) et 10 big plays (15e).

Derrière Watt et Highsmith qui ont gobé les snaps, Markus Golden et le quatrième tour Nick Herbig ont été efficaces en diable avec 21 pressions dont 7 sacks en cumulé. Au milieu, nous reviendrons plus tard sur une arrivée qui a fait beaucoup de bien, d’autant plus que l’autre poste d’Inside Linebacker n’a vraiment pas eu de chance, perdant Cole Holcomb et Kwon Alexander coup sur coup au milieu de la saison ; le premier avait été intéressant contre la course, le deuxième en couverture et dans le pass-rush. Pittsburgh s’est retrouvé à sortir Myles Jack de sa retraite ou récupérer Mykal Walker, vous imaginez les résultats.

Sur la ligne défensive, le deuxième tour Keeanu Benton a progressé à vue d’oeil et il a surpris par sa capacité dans le pass-rush (22 pressions) ; Montravius Adams a été freiné par une blessure et continue d’avoir du mal contre la course. La saison de Cameron Heyward a été pourrie par les soucis physiques, rappelant qu’il est dans sa 13e saison ; il a néanmoins été actif avec notamment 22 run stops. L’absence de Heyward a placé Larry Ogunjobi un peu plus dans la lumière, et il a eu du mal à se défaire de cette attention. Armon Watts a mené le reste du groupe avec sérieux, devant les déceptions Isaiahh Loudermilk et DeMarvin Leal.

 


(2021 : Pat Freiermuth)
(2022 : George Pickens)

Joey Porter Jr. – CB
Plaquages 43, avec 32 solo, 3 manqués
Stops 8 dont 2 contre la course
Couverture 63 ciblages, 47.6% (6e), 449 yards, 1 TD, 10 PDs, 1 INT
Cover Rating 70.1
Moyennes 7.1 yards par ciblage
15.0 yards par complétion
Pénalités 12 total, 8 acceptées, 75 yards

 

Le fils de son père a attendu dans l’ombre de vétérans (ce qui ne l’a pas empêché de se faire remarquer ici ou là) avant d’être titularisé sur le terrain ; c’est peu dire qu’il a répondu présent. Pittsburgh n’a pas hésité à lui demander de couvrir le receveur #1 adverse et même si cette moyenne par complétion ainsi que ce total de pénalités piquent un peu les yeux, on ne peut pas nier qu’il a accepté le challenge avec son talent et ses longs bras.

 


(2021 : La ligne offensive)
(2022 : L’attaque aérienne)

L’attaque aérienne
Stats 63.8% (21e), 186.1 yards (25e), 13 TDs (30e), 9 INTs (4e)
Moyennes 6.8 yards par passe tentée (23e)
9.8 yards par complétion (21e)
YAC 55.3% (9e)
QB Rating 84.6 (21e)
Explosivité 37 big plays (27e) dont 7 homeruns (17e)
Matchs marquants aucun match d’un QB à 300+ yards (pire)
6 matchs d’une cible à 100+ yards (13e)

 

On pourrait s’attendre à plus quand on a George Pickens, Diontae Johnson et Pat Freiermuth, mais voilà où on en arrive. Pickens a quand même réussi à compiler 66 touches pour 1158 yards à 18.1 yards par réception (2e), 5 TDs et 22 big plays (9e) mais on a bien vu sa frustration, surtout au début. Johnson a eu d’autres soucis, entre les blessures et l’inconstance, totalisant 51 touches pour 717 yards et 5 TDs. Freiermuuuuuuth a aussi dû jongler entre l’infirmerie, ses disparitions en réception et ses difficultés au block pour une année décevante dans l’ensemble (308 yards et 2 TDs). Le dernier de la liste arrive plus bas alors que Connor Heyward et le deuxième tour Darnell Washington ont surtout été utilisés en protection (Heyward a aussi bloqué un punt).

Mais bien sûr, nous arrivons à Kenny Pickett, regardez un peu le tableau : 62%, 2070 yards, 6.4 yards par passe tentée, 6 TDs, 4 INTs, 23 sacks et 81.4 de QB Rating ; il est le plus faible top team en TDs à la passe, ce qui est fort quand vous avez le duo mortel de New York dans la même ligue. On peut sans problème pointer vers Matt Canada ou la protection qui l’a poussé à voir des fantômes, mais le manque de précision, de connexion avec les cibles ou de jeu long a été criant (8.6% des tentatives à 20+ yards – 9e pire taux).

Mitch Trubisky n’ayant pas fait de miracle en remplacement (62.6%, 5.9 yards par passe tentée, 4 TDs, 5 INTs et 71.9 de QB Rating), c’est Mason Rudolph qui a « sauvé » la fin de saison en armant le lance-missile et en arrosant le gridiron, ce qui a par rebond aidé le jeu au sol. Le vétéran a été remarquable dans un temps court (74 passes tentées), postant 9.7 yards par passe tentée et 3 TDs.

 


(2021 : Le pass-rush)
(2022 : La défense contre la course)

L’attaque terrestre
Stats 118.2 yards par match (13e), 4.1 yards par course (19e), 16 TDs (11e)
Explosivité 15 big plays (5e) dont 3 homeruns (7e)
BTK 59 (top) soit un toutes les 8.3 courses (top)
Matchs marquants 4 matchs d’un coureur à 100+ yards (5e)

 

Avec le duo dynamique et les difficultés du jeu aérien, difficile de s’attendre à autre chose.

La ligne offensive, elle, a connu une année contrastée. La paire de Guards Isaac Seumalo – James Daniels a été solide comme on s’y attendait, mais à partir de là on descend. Le duo de Tackles Chukwuma Okorafor – Dan Moore a démarré avant que l’un des deux ne soit remplacé, essayez de deviner lequel : 11 pressions dont 2 sacks pour le premier, 55 pressions dont 8 sacks pour le deuxième… perdu, c’est Okorafor qui a été remplacé par le premier tour Broderick Jones à droite. Cela n’a pas aidé l’ex-Bulldog à s’acclimater, et ses performances se sont dégradées ; il a néanmoins vraiment apporté quelque chose au sol avec sa mobilité et son agressivité.

Et enfin, Mason Colele seul offensif à jouer tous les snaps – a été dans le dur avec un problème de snaps et en protection. Dans l’ensemble et sans surprise vu les récompenses, l’unité a été meilleure au sol qu’en protection.

 


(2021 : La défense contre la course)
(2022 : Les équipes spéciales)

La couverture
Stats 60.7% (6e), 227.1 yards (17e), 23 TDs (17e), 16 INTs (11e)
Moyennes 6.7 yards par passe tentée (21e)
11.1 yards par complétion (29e)
YAC 48.0% (7e)
QB Rating 84.7 (10e)
Explosivité 59 big plays (28e) dont 6 homeruns (6e)
Matchs marquants 3 matchs d’un QB à 300+ yards (12e)
6 matchs d’une cible à 100+ yards (14e)

 

Les moyennes et les big plays ont été les éléments marquants pour décerner cette récompense au secteur.

Vous avez déjà vu que Porter a eu son lot de gros gains concédés, mais au moins il a limité les TDs ; ce n’est pas le cas de Levi Wallace et ses 53.4%, 14.6 yards par complétion, 6 TDs, 2 INTs, 11 passes défendues et 95.1 de Cover Rating. Chandon Sullivan a apporté dans le slot dans un volume réduit (28 ciblages, 1 INT, 59.4 de Cover Rating).

Patrick Peterson a été déployé dans un rôle plus hybride qui lui a permis de mieux finir qu’il n’avait commencé (11 plaquages manqués, 59.4%, 4 TDs, 2 INTs, 11 passes défendues et 91.5 de Cover Rating). Damontae Kazee a lâché des yards aussi, concédant 15.7 yards par complétion et 4 TDs avec 2 INTs, 3 passes défendues et 114.1 de Cover Rating. Minkah Fitzpatrick a été assailli par les pépins physiques et n’a pas pu boucher tous les trous (au moins il n’a autorisé aucun TD) alors que Keanu Neal n’a pas été en réussite.

 


(2021 : Ahkello Witherspoon)
(2022 : Mason Cole & James Daniels)

Elandon Roberts – LB
Plaquages 101, avec 68 solo, 7 manqués
Stops 50 dont 31 contre la course
Pass-Rush 32 snaps, 7.5 pressions dont 2.5 sacks et 5 hurries
Couverture 48 ciblages, 81.3%, 343 yards, 1 TD, 2 PDs
Cover Rating 103.4
Moyennes 7.1 yards par ciblage
8.8 yards par complétion
Pénalités 2 total, 2 acceptées, 20 yards

 

Cela faisait un moment que les Steelers cherchaient un Inside Linebacker avec cet impact, et Roberts l’a apporté.

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Ce taux de réceptions est la seule vraie tâche noire sur son CV, mais pour le reste il a été important au coeur de la défense.

 


(2021 : Aucun)
(2022 : Myles Jack)

Allen Robinson II – WR
Réception 34 réceptions, 280 yards, 2 big plays
Avancé 69.4%, aucun drop, 75.2 de Target Rating
Cumulé 34 touches, 280 yards, 2 big plays
Moyennes 8.2 yards par réception

 

Quand il a été échangé à Pittsburgh, son contrat était de 2 ans et 15M$. C’est un peu trop léger comme production.

 


(2021 : La victoire 16-13 en prolongations contre Baltimore en Week 18)
(2022 : La victoire 16-13 à Baltimore en Week 17)

Le sweep de Baltimore, deux fois sur le même score. OK le deuxième est arrivé contre une équipe déjà assurée d’avoir le #1 de la conférence, mais cela reste la rivalité, et surtout cela a officialisé cette place en playoffs qui était encore un mirage il y a quelques semaines.

 


(2021 : Impuissants contre Cincinnati)
(2022 : La défaite 38-3 à Buffalo en Week 5)

Pittsburgh, arbitre du top-3 de la draft. Les Steelers ont perdu 28-45 en cumulé en Weeks 13 & 14 contre deux équipes avec deux victoires chacune. Autant dire qu’à cet instant personne ne les voyait en playoffs.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 @ Atlanta 7-10 Négatif 0
2 @ Denver 8-9 Négatif 0
3 vs. LA Chargers 5-12 Négatif 0
4 @ Indianapolis 9-8 Positif 0
5 SNF vs. Dallas 12-5 DivChamp -3
6 @ Las Vegas 8-9 Négatif 0
7 SNF vs. NY Jets 7-10 Négatif 1
8 MNF vs. NY Giants 6-11 Négatif 0
9 BYE
10 @ Washington 4-13 Négatif 6
11 vs. Baltimore 13-4 DivChamp -3
12 TNF @ Cleveland 11-6 Positif 0
13 @ Cincinnati 9-8 Positif -4
14 vs. Cleveland 11-6 Positif 1
15 @ Philadelphia 11-6 Positif 0
16 STF @ Baltimore 13-4 DivChamp 0
17 vs. Kansas City 11-6 Champ 0
18 vs. Cincinnati 9-8 Positif 4

 

Matchs Nombre Rang
Vs. équipes avec un bilan positif en 2023 10 15
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2023 7 17
Bilans Bilan Rang
Cumulé total 154-135 (0.533) 3
Cumulé à domicile 74-62 (0.544) 4
Cumulé à l’extérieur 80-73 (0.523) 8
Écart domicile/extérieur 0.021 13
Stats additionnelles Valeur Rang
Kilométrage total théorique 8236 1
Total jours nets de repos entre les matchs +2 15

 

On devrait peut-être poster les bilans projetés par moitié de saison, parce qu’il ne fait aucun doute que les Steelers auraient le plus gros écart et de loin. Et en plus, ils ont les doubles champions et les finalistes NFC de 2022 en plein milieu du AFC North Tour. Attention aussi à la première partie qui n’est pas si facile que cela.