NFL Team Honors IX : Green Bay

500-Packers

Ils ne savaient pas que c’était impossible alors ils l’ont (presque) fait. La plus jeune équipe à aller en playoffs dans les 50 dernières années a logiquement trébuché, chuté, s’est relevée, a pris quelques baffes, en a distribué, et a fini par réappliquer une recette déjà connu dans le Wisconsin (RUN THE TABLE !) : prendre feu derrière son Quarterback à la fin de saison pour, contrairement à l’année dernière, arracher une place dans le tournoi final. Elle a alors appliqué une autre ancienne recette (We’re nobody’s underdog) pour être le premier #7 à remporter un match de playoffs chez un adversaire invaincu à domicile avant de filer une frousse bleue aux futurs finalistes. Un jour peut-être Matt LaFleur recevra les honneurs qui lui sont dus, mais pour l’instant il doit continuer à mener les Baby Packers dans la bonne direction.

À lire en se disant qu’ils grandissent toujours trop vite.

 

GREEN BAY PACKERS
2e NFC North ~ 9-8 / 1-1

 

Les prévisions de Madame Soleil 2023

 

L’annonce de la mort des Packers n’était-elle pas largement exagérée ? Pour reprendre la fameuse citation de Mark Twain, d’aucuns promettaient l’enfer sur Terre à Green Bay d’avoir perdu son Hall Of Famer Quarterback… ou disons que d’aucuns espéraient que la série Brett FavreAaron Rodgers n’allait pas se poursuivre avec Jordan Love. Il était sûr qu’après avoir pourchassé l’idée d’un dernier titre avec le #12 et avoir dépensé de manière inhabituelle en Free Agency, la franchise devait retourner à ses bases… mais si vous preniez ça pour une reconstruction totale, vous risquiez d’être surpris.

Ses bases, pour rappel : on draft et on développe, avec à sa tête le #10, nouveau leader offensif qui reprenait un manche tenu de main ferme depuis 30 ans par deux légendes. L’organisation avait décidé de lui rajeunir largement le groupe des playmakers afin de faire grandir tout ce petit monde ensemble. Les receveurs Randall Cobb – Allen Lazard ayant décidé de suivre leur ancien lanceur dans la Grosse Pomme et le Tight End Marcedes Lewis n’ayant pas été resigné, voici la liste des cibles restantes : les sophomores Christian Watson, Romeo Doubs et Samori Toure, les rookies deuxième tour receveur Jayden Reed et Tight End Luke Musgrave ainsi que le troisième tour Tight End Tucker Kraft ; Josiah Deguara, drafté en 2020, faisait figure de papy croulant sous le poids des saisons. Il fallait donc s’attendre à des soucis au début, mais il était sûr que le plafond était intéressant.

C’était aussi pour cela que le club avait décidé de faire moins de changements dans les autres postes offensifs : les coureurs Aaron Jones et A.J. Dillon allaient être davantage importants avec ce secteur aérien inexpérimenté, et ils avaient largement démontré être fiables. La ligne offensive était également inchangée, mis à part pour le polyvalent sophomore Zach Tom qui avait mérité d’être titulaire ; il devait démarrer en Right Tackle à la place de Yosh Nijman et à l’opposé d’un David Bakhtiari revenu de sa blessure. L’intérieur posait aussi question : le Guard Elgton Jenkins était indéboulonnable, mais le Centre Josh Myers et l’autre Guard Jon Runyan devaient monter le volume, sans parler de Royce Newman. Bref, Matt LaFleur voulait aligner le meilleur cinq et c’était la solution qui modifiait le moins de postes pour une adaptation la plus rapide.

De l’autre côté du ballon, le message était clair avec la draft : Joe Barry était sur un siège éjectable. Alors que tout un chacun appelait de ses voeux une cible au premier tour de la draft pour Love, Brian Gutekunst était encore parti en défense avec le pass-rusher Lukas Van Ness ; le pass-rush avait en effet clairement pâti de la blessure de Rashan Gary et l’ajout de LVN devait, à terme, porter ses fruits comme pour l’ancien premier tour de 2019. Preston Smith était toujours là et le sophomore Kingsley Enagbare devait voir plus de temps de jeu vu son efficacité. L’escouade espérait aussi retrouver le Linebacker De’Vondre Campbell de 2021, lui qui avait admis avoir joué blessé et n’avoir pas été à son niveau habituel ; Quay Walker avait une année de plus et devait montrer des progrès à la fois contre la course (qui restait un souci à Green Bay) et dans le contrôle de ses émotions. Au sujet de la défense au sol, les Defensive Linemen Devonte Wyatt et T.J. Slaton étaient d’autres jeunes qui allaient devoir monter au créneau après les libérations de Jarran Reed et Dean Lowry : ils devaient amorcer la machine et faciliter ainsi le travail des Linebackers ou de Kenny Clark ; les rookies Colby Wooden et Karl Brooks seraient à surveiller.

Les seules acquisitions en Free Agency avaient été au niveau de l’arrière-garde et principalement chez les Safeties : avec le départ d’Adrian Amos, un des postes était libre à côté d’un Darnell Savage décevant ; Rudy Ford tenait la corde devant l’ex-Texan Jonathan Owens, mais on restait sceptique. Les Cornerbacks connaissaient moins d’interrogations : tout juste se demandait-on quand Eric Stokes allait revenir de PUP pour retrouver le terrain, mais il allait réintégrer un groupe de qualité avec Jaire Alexander, Rasul Douglas et Keisean Nixon.

Les équipes spéciales avaient également été largement rajeunies : l’emblématique Kicker Mason Crosby avait été remplacé par le quatrième tour Anders Carlson (le frère de Daniel) qui avait, comme Love, un sacré costume à enfiler. Le Punter Pat O’Donnell avait été supplanté par Daniel Whelan, alors que Reed venait aider Nixon à rendre les retours encore plus explosifs.

Il était totalement possible pour Green Bay de viser le même bilan que la première saison de Rodgers (6-10), voire peut-être un peu mieux, surtout dans une division qui restait jouable et avec un calendrier qui pouvait être pire. Le risque pour Green Bay était d’avoir besoin d’un temps d’adaptation et de finir par trouver son rythme pile dans la partie la plus compliquée du programme. La défense et les équipes spéciales devaient faire leur part du travail de manière plus constante car cette fois l’attaque ne pourrait pas tout faire ; de fait, il était difficile de voir Green Bay dominer comme par le passé. Cependant l’important n’était pas là : c’était de poster un bilan prometteur avec un Love prouvant qu’il était le futur.

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 @ Chicago W 38-20 1-0 d
2 @ Atlanta (1-0) L 24-25 1-1 co/L
3 vs. New Orleans (2-0) W 18-17 2-1 cwo/W
4 vs. Detroit (2-1) L 20-34 2-2 dwp
5 @ Las Vegas (1-3) L 13-17 2-3 o/L
6 BYE
7 @ Denver (1-5) L 17-19 2-4 o
8 vs. Minnesota (3-4) L 10-24 2-5 d
9 vs. LA Rams (3-5) W 20-3 3-5 cwp
10 @ Pittsburgh (5-3) L 19-23 3-6 wpo
11 vs. LA Chargers (4-5) W 23-20 4-6 o
12 @ Detroit (8-2) W 29-22 5-6 dwpo
13 vs. Kansas City (8-3) W 27-19 6-6 wpo
14 @ NY Giants (4-8) L 22-24 6-7 co
15 vs. Tampa Bay (6-7) L 20-34 6-8 cwp
16 @ Carolina (2-12) W 33-30 7-8 co
17 @ Minnesota (7-8) W 33-10 8-8 d
18 vs. Chicago (7-9) W 17-9 9-8 do
PLAYOFFS
WC @ #2 Dallas (12-5) W 48-32
DR @ #1 San Francisco (12-5) L 21-24

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Saison 9-8
Demi-saison 3-6 6-2
Quart-saison 2-3 1-3 3-1 3-1
Détail Bilans
Domicile 5-3
Extérieur 4-5
Division (d) 4-2
Conférence (d+c) 7-5
Équipes > .500 (w) 4-3
Équipes en playoffs (p) 3-3
Matchs à une possession (o) 6-5
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 1-2-0-0
Prolongations 0-0
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2022) 137-151-1 (0.476, 24e)
Calendrier réel (2023) 137-152 (0.474, 25e)
Écart entre les deux -0.005 (15e)

 

S’il faut mettre un petit coup de frein aux attentes des fans, c’est en faisant remarquer que les Packers ont une victoire de plus avec un calendrier plus facile que l’année dernière (0.524), et à peu près comme attendu : la NFC North a été environ du même niveau global et des chutes comme celles des Bolts, Chiefs et Giants ont été contrebalancées par les progrès des Broncos, Rams, Saints ou Raiders. Le bilan contre les équipes terminant en positif a été meilleur mais il y a aussi eu 2 matchs de moins. Une stat reste cependant intéressante : +5 matchs sans avoir été mené au score avec 6 (6e) et -4 défaites sans avoir mené au score avec une seule (top) ; certes la difficulté du calendrier modère un peu cela, mais ce n’est pas si mal en ayant perdu plusieurs éléments offensifs (dont le principal).

 

La réalité

 

Attaque Packers Rang Adversaire Rang
Points par match 22.5 12 20.6 10
+0.7 13 -1.2 11
TDs 44 8 37 12
+2 12 -5 10
Yards par match 345.5 11 335.1 17
+7.6 11 -1.4 19
First Downs par match 19.9 11 20.0 23
+0.3 12 +1.1 24
Third Down % 47.085 5 41.071 25
+7.585 3 +3.442 26
Redzone Drive % 39.655 3 34.104 27
+3.630 5 -2.771 14
Redzone TD % 51.562 19 50.877 9
-0.289 17 -2.827 14
Big plays 66 10 69 25
-1 18 0 19
Pass/Run ratio 1.385 19 1.152 29
+0.080 19 +0.083 14
QB/Cover Rating 96.4 7 94.7 25
+4.5 10 +6.4 26
Turnovers 18 6 18 23
-4 8 -6 25
Défense Packers Rang Adversaire Rang
Stop % 33.521 18
+3.611 14
Pressions 316 15 181 9
+63 10 +17 25
Sacks 45 16 30 3
+11 8 -2 11
Équipes Spéciales Packers Rang Adversaire Rang
Field Goal % 81.818 24 81.579 7
-4.389 25 +2.167 20
Extra Point % 87.180 30 87.097 1
-7.692 30 -2.903 6
Punt Net Yards 39.7 29 42.2 22
-0.7 22 +1.8 26
Autres Packers Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 6.2 25 5.6 19
+1.0 28 -0.3 22
TOP moyen 29:43 16
-1:27 28
Extra Stat Packers Rang Adversaire Rang
Points Sur Premier Drive 38 14 25 8
+16 6 -15 7

 

L’offensive a progressé dans presque tous les domaines importants, y compris ceux que vous ne voyez pas, comme les +3 drives de 80+ yards jusqu’au TD à 9 (6e). À l’image de sa saison elle a toutefois été inconstante, démarrant bien mieux que l’année dernière (comme le prouve l’Extra Stat), avant de flancher (5.4 points en deuxième quart-temps – 25e) et de se reprendre drastiquement après la pause (6.8 points en troisième quart-temps – top). Avec une défense qui n’a pas beaucoup marqué (2 TDs) et qui a moins volé le cuir, c’est principalement grâce à l’attaque si les Packers continuent d’être létaux suite aux ballons récupérés avec 3.4 points consécutifs marqués par turnover (3e).

La défense, à sa décharge, continue elle aussi de protéger les ballons volés à son attaque (qui, eux aussi, ont décru en 2023) : Green Bay offre toujours aussi peu de TDs défensifs aux adversaires (un seul), en les limitant à 1.1 point consécutif par turnover (top). L’escouade a été bien moins solide sur 3e tentative et a toujours un souci avec les big plays, ce qui a fini par coûter sa place à Joe Barry, mais au moins elle a radicalement changé sur un point : -10 drives adverses de 80+ yards jusqu’au TD avec un seul (top). Et pourtant, malgré tout cela, vous n’allez pas le croire : Green Bay est l’une des trois seules équipes à avoir joué 50+% de ses actions dans le terrain adverse à 50.4% (3e).

Voici les récompenses de la saison :

 


(2021 : Aaron Rodgers)
(2022 : Aaron Jones)

Kenny Clark – DE
Plaquages 44, avec 22 solo, 7 manqués
Stops 25 dont 17 contre la course
Fumbles Déf. 2 forcés
Pass-Rush 461 snaps, 58.5 pressions dont 7.5 sacks, 7 hits et 44 hurries
Pénalités 5 total, 5 acceptées, 35 yards

 

Remballez les couteaux à fromage : il est très possible que, dès l’année prochaine, un certain #10 truste cette récompense ; en attendant, son inconstance (logique mais avérée) en 2023 nous permet d’offrir enfin cet honneur à un joueur qui la mérite depuis qu’il a été drafté en 2016. Clark a encore été le leader sur la ligne défensive (et dans l’escouade entière), celui qui est à la fois actif contre la course et dans le pass-rush.

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La grande question que l’on pose depuis un moment c’est de savoir s’il a reçu un peu plus d’aide, et la réponse est… que ça commence à devenir intéressant. Même si la défense contre la course continue à être sous la moyenne, c’est déjà bien mieux qu’en 2022 : 128.3 yards par match (28e), 4.4 yards par course (23e), 15 TDs (17e) et 15 big plays (24e).

Pour donner une idée, voici les progressions : -0.6 yard par course, -3 TDs et -12 big plays. Le junior T.J. Slaton continue de pousser dans ce secteur avec 35 run stops (top team), alors que le sophomore Devonte Wyatt a été une vraie menace dans le pass-rush – il doit désormais faire encore plus contre la course (21 run stops et 43.5 pressions dont 5.5 sacks). Les rookies Karl Brooks et Colby Wooden se sont montrés ici ou là, surtout le premier (25 pressions dont 4 sacks, 1 fumble forcé et 2 fumbles récupérés).

 


(2021 : La ligne offensive)
(2022 : Yosh Nijman & Zach Tom)

Zach Tom – OT
Protection 656 snaps, 33 pressions dont 2 sacks, 2 hits, 29 hurries
Pénalités 3 total, 2 acceptées, 10 yards

 

Après une saison rookie surprenante, Tom a confirmé qu’il sera un des piliers de l’unité dans le futur, et ce quelle que soit sa position. Il a commencé par gagner la place de Right Tackle pendant les camps et il ne l’a plus lâchée, alignant les performances remarquables que ce soit en protection ou au sol ; et tout cela sans être souvent pénalisé. Un vrai « Packer OL », choix de troisième jour polyvalent et de qualité.

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Pour le reste… on fait un peu la moue, et c’est une vraie preuve de la qualité du scouting et du coaching que l’unité n’ait pas été davantage mise à mal. Le mélodrame de l’année dans l’unité a évidemment été le genou récalcitrant de David Bakhtiari qui n’a joué que 55 snaps dans la saison ; Yosh Nijman a pris sa place avant d’être détrôné par Rasheed Walker qui est parti pour être un autre « Packer OL » lui aussi : concéder 33 pressions dont 6 sacks en 515 snaps après avoir joué zéro snaps comme rookie, c’est plutôt respectable.

À l’intérieur, Elgton Jenkins a tenu la baraque (comme toujours) mais cela continue de manquer d’impact autour de lui entre Josh Myers, Jon Runyan, Sean Rhyan et Royce Newman.

 


(2021 : Davante Adams)
(2022 : AJ Dillon)

Jordan Love – QB
Passe 64.2%, 4159 yards (7e), 32 TDs (2e), 11 INTs, 30 sacks
QB Rating 96.1
Course 50 courses, 247 yards, 4 TDs, 4 big plays, 2 BTKs
Moyennes 7.2 yards par passe tentée
11.2 yards par complétion
4.9 yards par course
Fumbles Off. 9 commis, 3 perdus

 

Après le « Packer OL », Love a posé les bases pour être le prochain « Packer QB » : celui qui a patiemment attendu derrière la légende et pris des notes avant de connaître une première saison complète inconstante mais pleine de promesses. On se doutait que les débuts seraient difficiles avec une attaque aussi inexpérimentée voire parfois incomplète à cause des blessures, une ligne offensive à géométrie variable, et il y a probablement quelques INTs qu’il aimerait reprendre (Pittsburgh, SF), mais dans l’ensemble c’est au-delà de ce que les fans pouvaient espérer.

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Sa fin de saison a été digne d’un MVP, sa précision s’est améliorée et il n’a jamais semblé paniquer dans la poche, choisissant toujours le bon moment pour s’échapper si besoin ; ce calme est visible dans le fait que les adversaires ont adoré le tester avec 39.2% de blitz (top) et il a répondu en lançant 10 TDs et 1 INT.

Désormais il doit continuer d’apprendre, de grandir avec son groupe de receveurs, de réduire les quelques mauvaises décisions et de travailler son footwork (il lance parfois trop souvent en appui arrière).

 


(2021 : De’Vondre Campbell)
(2022 : Jaire Alexander)

Rashan Gary – LB
Plaquages 44, avec 23 solo, 4 manqués
Stops 27 dont 15 contre la course
Fumbles Déf. 2 forcés, 2 récupérés
Pass-Rush 365 snaps, 59 pressions dont 9 sacks, 11 hits et 39 hurries
Pénalités 5 total, 5 acceptées, 45 yards

 

Green Bay sait que la patience paie, et Gary en est une preuve supplémentaire : après deux saisons où il a appris le métier, il est devenu une force seulement freinée par quelques ennuis physiques. Il a toujours du mal à casser son plafond de verre personnel à 10 sacks, mais il a été sur tous les fronts avec plusieurs performances dominantes.

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De l’autre côté, Preston Smith a passé les 30 ans mais continue sur le même rythme : 34 stops dont 19 run stops, 43 pressions dont 8 sacks, 2 fumbles forcés et 4 passes déviées. Le sophomore Kingsley Enagbare a progressé à vue d’oeil en ajoutant 16 run stops et 24 pressions dont 2 sacks, alors que le rookie Lukas Van Ness espère faire une Rashan Gary avec une première année plutôt discrète (4 sacks).

À l’intérieur, De’Vondre Campbell est définitivement redescendu de son nuage et sa blessure ne l’a pas aidé à trouver son rythme. Quay Walker a été bien plus discipliné et les stats sont sympathiques avec 43 stops dont 26 run stops, 9.5 pressions dont 2.5 sacks, 1 pick-6 et 3 passes déviées… mais on ne peut s’empêcher de se dire qu’il manque encore quelque chose. Le changement de Coordinateur Défensif et de schéma doivent prouver une fois pour toutes s’il a été mal utilisé ou mal évalué. Isaiah McDuffie a été poussé dans la lumière avec l’absence de Campbell, et il n’a pas à rougir de sa performance.

 


(2021 : Eric Stokes)
(2022 : Christian Watson)

Jayden Reed – WR
Course 11 courses, 119 yards, 2 TDs, 3 big plays, 1 BTK
Réception 64 réceptions, 793 yards, 8 TDs (8e), 13 big plays, 3 BTKs
Avancé 68.1%, 3 drops, 117.9 de Target Rating
Cumulé 75 touches, 912 yards, 10 TDs, 16 big plays, 4 BTKs
Punt Return 11 retours, 94 yards
Moyennes 10.8 yards par course
12.4 yards par réception
8.5 yards par retour de punt

 

Les pro-Love vont dire que le lanceur mérite le NFL Team Honors Most Valuable Player pour finir 2e en QB Rating avec le plus faible top team en yards à la réception. Ce n’est évidemment pas une critique de Reed qui a été formidable puisqu’il a tout simplement battu le record rookie de franchise en réceptions établi par Sterling Sharpe.

 


(2021 : Les équipes spéciales)
(2022 : L’entêtement avec Amari Rodgers sur retour)

Les équipes spéciales
FG 27/33 soit 81.8% (24e)
XP 34/39 soit 87.2% (30e)
Touchback 43.0% (pire)
Punt 46.2 yards bruts (24e) et 39.7 yards nets (29e)
Taux dans les 20y adverses 31.6% (26e)
Moyenne sur retours 25.3 yards par retour de kick (5e)
23.8 yards par retour adverse de kick (20e)
7.3 yards par retour de punt (28e)
11.7 yards par retour adverse de punt (26e)
TD marqués aucun TD sur retour de kick
aucun TD sur retour de punt
TD encaissés aucun TD sur retour de kick
1 TD sur retour de punt

 

Non, les soucis ne sont pas encore réglés : Anders Carlson a connu une saison inconstante avant de finir par le payer en Divisional Round, c’est incroyable d’avoir un taux de touchback aussi bas (même si Lambeau en hiver n’est pas clément pour les Kickers), la phase de punt a parfois eu des difficultés à être efficace, les retours ont toujours du mal malgré les efforts de Keisean Nixon… et il y a eu un TD encaissé.

 


(2021 : Aaron Jones & AJ Dillon)
(2022 : L’attaque terrestre)

L’attaque aérienne
Stats 64.4% (17e), 233.4 yards (12e), 32 TDs (3e), 11 INTs (10e)
Moyennes 7.2 yards par passe tentée (11e)
10.6 yards par complétion (9e)
YAC 48.5% (24e)
QB Rating 96.4 (7e)
Explosivité 52 big plays (10e) dont 6 homeruns (22e)
Matchs marquants 2 matchs d’un QB à 300+ yards (21e)
2 matchs d’une cible à 100+ yards (26e)

 

Ce qui rend le groupe de cibles dangereux pour le futur, c’est qu’il a fait du grabuge une bonne partie de la saison sans le seul qui ressemble de près ou de loin à un WR#1, Christian Watson : ce dernier a occupé l’intersaison actuelle à diagnostiquer son problème d’ischio, ce qui sera utile pour qu’il reste sur le terrain car, quand il y est, il est un poison (15.1 yards par réception et 5 TDs).

C’est Romeo Doubs qui suit Reed avec 59 réceptions pour 674 yards et 8 TDs, alors que le rookie Dontayvion Wicks a montré n’avoir peur de rien via 39 réceptions pour 581 yards et 4 TDs. Chez les Tight Ends, le premier rookie Luke Musgrave s’est battu contre les blessures alors que le deuxième Tucker Kraft a été présent toute la saison et s’est amélioré dans ses blocks ; ils ont ajouté 65 réceptions pour 707 yards et 3 TDs.

https://lastwordonsports.com/nfl/wp-content/uploads/sites/5/2023/09/Jayden-Reed.jpg

En parallèle, le jeu au sol a souffert des absences sur blessure d’Aaron Jones : 112.1 yards par match (15e), 4.3 yards par course (9e), 10 TDs (23e) et 14 big plays (6e).

On a bien vu cette saison qu’Il y a eu l’attaque avec Jones (172 touches pour 889 yards, 4.8 yards par occasion, 4.6 yards par course, 3 TDs) et celle avec A.J. Dillon (200 touches pour 836 yards, 3.4 yards par course, 2 TDs).

 


(2021 : La défense contre la course)
(2022 : La défense contre la course)

La couverture
Stats 65.4% (17e), 206.8 yards (9e), 21 TDs (10e), 7 INTs (31e)
Moyennes 6.7 yards par passe tentée (20e)
10.3 yards par complétion (18e)
YAC 50.5% (14e)
QB Rating 94.7 (25e)
Explosivité 54 big plays (22e) dont 3 homeruns (2e)
Matchs marquants 3 matchs d’un QB à 300+ yards (12e)
3 matchs d’une cible à 100+ yards (3e)

 

Non, ces stats ne sont pas catastrophiques, c’est juste qu’une fois les équipes spéciales écartées, la couverture a été un peu plus en difficulté notamment avec le manque d’INTs. C’est pourquoi l’échange de Rasul Douglas en milieu d’année a été surprenant, surtout avec un Eric Stokes toujours à l’infirmerie et Jaire Alexander qui n’a pas été épargné non plus ; ce dernier n’a pas eu son mordant habituel (66.7%, 2 TDs, 5 passes défendues, 113.4 de Cover Rating).

C’est le rookie (oui encore un) Carrington Valentine qui s’est retrouvé sur le terrain, et pour un septième tour sa performance a été bluffante avec 58.6%, 1 TD, 9 passes défendues et 86.2 de Cover Rating ; une vraie découverte, comme son presque homonyme Corey Ballentine (56.3%, 2 TDs, 1 INT, 7 passes défendues et 81.2 de Cover Rating). Dans le slot, Nixon a un peu souffert (77.8%, 3 TDs, 1 INT, 6 passes défendues et 104.8 de Cover Rating).

Les Safeties ont également eu du mal malgré les efforts de Rudy Ford (1 TD, 2 INTs et 65.0 de Cover Rating), que ce soit Darnell Savage (106.9 de Cover Rating) ou Jonathan Owens (3 TDs et 118.2 de Cover Rating) ; c’est pourquoi le groupe a vu un grand ménage.

 


(2021 : Rasul Douglas)
(2022 : Keisean Nixon)

Aucun. Ceinture chez les Packers après la dépense, mais ça marche mieux quand vos rookies ont du talent.

 


(2021 : Aucun)
(2022 : Sammy Watkins)

Aucun non plus.

 


(2021 : La victoire 24-21 contre Arizona en Week 8)
(2022 : La victoire 41-17 contre Minnesota en Week 17)

Le Wild Card. Non seulement la victoire est large, mais dominatrice de bout en bout ; c’est surtout cela qui est impressionnant.

 


(2021 : Ces satanés 49ers)
(2022 : Detroit)

La défaite 24-22 chez les Giants en Week 14. Certes il y a cette défaite à Pittsburgh en Week 10 qui aurait dû être une victoire et qui a placé les Packers à 3-6 et dans le marasme absolu. Mais la franchise s’était relancée parfaitement avec deux victoires de poids contre Detroit et Kansas City… tout ça pour retomber dans ses pires travers et pondre une bouse à MetLife avec la défense qui lâche le drive de la défaite face à Tommy DeVito.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 STF,SPL @ Philadelphia 11-6 Positif 0
2 vs. Indianapolis 9-8 Positif 2
3 @ Tennessee 6-11 Négatif 0
4 vs. Minnesota 7-10 Négatif 0
5 @ LA Rams 10-7 Positif 0
6 vs. Arizona 4-13 Négatif 0
7 vs. Houston 10-7 DivChamp 0
8 @ Jacksonville 9-8 Positif 0
9 vs. Detroit 12-5 DivChamp 0
10 BYE
11 @ Chicago 7-10 Négatif 7
12 vs. San Francisco 12-5 DivChamp 0
13 TG vs. Miami 11-6 Positif 0
14 TNF @ Detroit 12-5 DivChamp 0
15 SNF @ Seattle 9-8 Positif 3
16 MNF vs. New Orleans 9-8 Positif 0
17 @ Minnesota 7-10 Négatif -1
18 vs. Chicago 7-10 Négatif -3

 

Matchs Nombre Rang
Vs. équipes avec un bilan positif en 2023 11 4
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2023 7 17
Bilans Bilan Rang
Cumulé total 152-137 (0.526) 4
Cumulé à domicile 81-72 (0.529) 9
Cumulé à l’extérieur 71-65 (0.522) 11
Écart domicile/extérieur 0.007 18
Stats additionnelles Valeur Rang
Kilométrage total théorique 10458 11
Total jours nets de repos entre les matchs +8 5

 

Rien de tordu dans ce programme (bien que le passage San Francisco – Miami en cinq jours n’est pas un cadeau même à domicile), mais aucun vrai moment de répit non plus, surtout après la Week 6. La bye week ne sera pas de trop pour digérer l’enchaînement juste avant, et se préparer à celui qui arrive juste après.