NFL Team Honors IX : Dallas

500-Cowboys

Detroit ayant tout récemment rajouté son nom à la liste, désormais toutes les équipes NFC sont allées au moins une fois en finale de conférence plus récemment que Dallas (1996)… à part Washington… ce qui en dit autant sur l’une que sur l’autre. Sinon, pour répondre à la question de Madame Soleil en préambule : l’excuse, c’est une équipe qui pose un oeuf incompréhensible dans un endroit où elle a été parfaite toute l’année, en jouant totalement à côté de ses pompes contre des ptits jeunots tous fous qui voulaient juste perpétuer une récente tradition. Une nouvelle saison régulière faite de domination et d’espoirs réduite à néant en l’espace d’un ou deux matchs de playoffs, on lave, on rince, on met à sécher, on repasse, on range dans l’armoire pour quelques mois, et on recommence.

À lire comme une sale manie qu’on n’arrive pas à lâcher.

 

DALLAS COWBOYS
1er NFC East ~ 12-5 / 0-1

 

Les prévisions de Madame Soleil 2023

 

Quelle serait l’excuse cette fois ? Deux équipes avaient terminé top-5 en points marqués et encaissés en 2022 : Buffalo et Dallas. Outre ce lien éternel partagé lors des Super Bowls des années 1990, il existait aussi aujourd’hui dans cette même frustration de ne pas pouvoir retourner à la grande finale malgré un talent à tous les niveaux. Et pour les Boys, c’était encore plus évident via ces deux sorties frustrantes de suite contre les 49ers avec, à chaque fois, une dernière action « légendaire pour les mauvaises raisons ». D’où la question un peu agressive ci-dessus.

Les yeux seraient principalement tournés vers l’attaque en début de saison, car c’était cette escouade qui avait vu les changements les plus notables : le remplacement du Coordinateur Offensif Kellen Moore par Brian Schottenheimer, la libération du coureur Ezekiel Elliott et le départ en Free Agency du Tight End Dalton Schultz. Ce n’était qu’une question de temps pour Zeke : l’émergence de Tony Pollard et le manque de rendement par rapport à son contrat avaient enclenché le comptait à rebours deux ans auparavant. Pollard était prêt à reprendre la main et le ballon, avec Ronald Jones en renfort quand il aurait purgé sa suspension. Le départ de Schultz était plus dommageable : il était le #1 au poste et une cible fiable que personne n’était vraiment venu remplacer ; le sophomore Jake Ferguson devait se montrer avec le deuxième tour Luke Schoonmaker dans son sillage.

Le Tight End n’était d’ailleurs pas le seul allié de Dak Prescott à être parti puisque Noah Brown avait quitté Dallas pour Houston, mais un autre receveur avait fait le chemin inverse : Brandin Cooks avait été récupéré dans un échange avec les Texans pour venir former un trio qui promettait auprès de CeeDee Lamb et Michael Gallup. Schultz et Brown avaient formé le top-3 des cibles Boys en 2022 avec CD, mais au moins l’arrivée de Cooks devait aider Dak à avancer par les airs. Cependant, pour cela, il faudrait un peu plus de stabilité chez les gros, ce qui voulait dire aussi de la disponibilité : pour prendre l’exemple des ailes, les Offensive Tackles Tyron Smith et Terence Steele n’avaient pas joué un seul snap ensemble en 2022. À l’intérieur, Connor McGovern avait comme prévu été bouté hors de Dallas par le sophomore Tyler Smith qui allait se positionner en Left Guard, à l’opposé du phénomène Zack Martin et à côté du Centre Tyler Biadasz. Le talent était là, il n’avait plus qu’à rester sur le terrain et l’attaque avait de nouveau le nécessaire pour terminer dans le top-5 de la ligue.

La défense avait été peu altérée, ce qui était une bonne chose vu son rendement… mais elle allait bien finir par voler moins de ballons ; elle avait mené la ligue deux saisons consécutives dans cette catégorie. Une bonne partie de ces turnovers avaient encore une fois été forcés par une couverture voyait arriver l’ex-Colt Cornerback Stephon Gilmore ; autant dire qu’on s’attendait encore à une belle performance de l’ensemble. Trevon Diggs avait signé un nouveau contrat, le sophomore DaRon Bland avait impressionné pour ses débuts, Jourdan Lewis était de retour après sa blessure, Donovan Wilson continuait d’être l’homme à tout faire et le duo Malik Hooker – Jayron Kearse était solide.

Dallas avait peut-être visé un Tight End au premier tour de la draft, mais ils étaient partis avant leur choix et l’organisation avait décidé de sélectionner le Defensive Tackle Mazi Smith ; ce n’était pas un choix anodin car Smith devait aider à renflouer une défense contre la course qui avait été le point faible la saison précédente. Les jeunes comme Osa Odighizuwa, Neville Gallimore, Quinton Bohanna et Chauncey Gholston devaient passer un nouveau palier, avec le vétéran Johnathan Hankins pour les driver. Du côté des pass-rushers, la vie était belle : DeMarcus Lawrence croisait les doigts pour faire une nouvelle saison complète, Dorance Armstrong sortait de sa meilleure année, Sam Williams avait été super efficace dans un temps de jeu réduit… ah et Micah Parsons évidemment. Au milieu de tout cela, le Professeur Leighton Vander Esch continuait de patrouiller, et le sophomore Damone Clark allait prendre la place d’Anthony Barr non resigné.

Le poste de Kicker continuait d’être en flux : le retour de Brett Maher n’avait pas duré longtemps, et c’était finalement le rookie Kicker Brandon Aubrey qui se jetait dans le bain. Le Punter Bryan Anger était toujours en place, tout comme l’explosif Kavontae Turpin sur les retours.

« Que ce soit la gestion ”légendaire” des fins de matchs par Mike McCarthy, le playcall parfois étrange de Kellen Moore (notamment pour ce qui était de quitter un peu vite le jeu au sol), le Quarterback qui lance l’INT de trop, les coups du sort (comme la blessure de Pollard contre San Francisco), il manquait toujours quelque chose à Dallas dans les instants critiques, quelque chose qui faisait rebondir la balle de leur côté. » (NFL Team Honors VIII, disponible sur tous les sites un peu sérieux sur la NFL). Dallas s’était un peu renforcé (il faudrait surveiller la perte de Schultz), mais pas autant que Philly qui faisait encore figure de favori dans la division et la conférence.

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 @ NY Giants W 40-0 1-0 d
2 vs. NY Jets (1-0) W 30-10 2-0
3 @ Arizona (0-2) L 16-28 2-1 c
4 vs. New England (1-2) W 38-3 3-1
5 @ San Francisco (4-0) L 10-42 3-2 cwp
6 @ LA Chargers (2-2) W 20-17 4-2 o/W
7 BYE
8 vs. LA Rams (3-4) W 43-20 5-2 cwp
9 @ Philadelphia (7-1) L 23-28 5-3 dwpo
10 vs. NY Giants (2-7) W 49-17 6-3 d
11 @ Carolina (1-8) W 33-10 7-3 c
12 vs. Washington (4-7) W 45-10 8-3 d
13 vs. Seattle (6-5) W 41-35 9-3 cwo/W
14 vs. Philadelphia (10-2) W 33-13 10-3 dwp
15 @ Buffalo (7-6) L 10-31 10-4 wp
16 @ Miami (10-4) L 20-22 10-5 wpo
17 vs. Detroit (11-4) W 20-19 11-5 cwpo/W
18 @ Washington (4-12) W 38-10 12-5 d
PLAYOFFS
WC vs. #7 Green Bay (9-8) L 32-48

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Saison 12-5
Demi-saison 6-3 6-2
Quart-saison 3-2 3-1 4-0 2-2
Détail Bilans
Domicile 8-0
Extérieur 4-5
Division (d) 5-1
Conférence (d+c) 9-3
Équipes > .500 (w) 4-4
Équipes en playoffs (p) 3-4
Matchs à une possession (o) 3-2
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 3-0-0-0
Prolongations 0-0
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2022) 156-128-4 (0.549, 3e)
Calendrier réel (2023) 129-160 (0.446, 30e)
Écart entre les deux -0.100 (2e)

 

Même bilan que l’année dernière, invincibilité à domicile… mais un peu moins de réussite contre les bonnes équipes (les bilans étaient respectivement de 6-2 et 5-3 en 2022), un peu moins de réussite dans les matchs à une possession (5-2), et un calendrier largement facilité par le fait d’avoir le top-6 de la draft 2024 au programme (hors échange évidemment). Si les fans de NFC East hors Boys aiment à dire en général que Dallas est un géant de papier, c’était un peu vrai en 2023, surtout si on rajoute cet imbroglio contre Detroit qui aurait pu coûter une victoire de plus. Autre signe : la franchise a remporté ses matchs avec +22.2 points d’écart en moyenne (top) et perdu ses matchs avec -14.4 points d’écart en moyenne (28e) ; devinez quelle option elle a prise en Wild Card.

 

La réalité

 

Attaque Cowboys Rang Adversaire Rang
Points par match 29.9 1 18.5 5
+2.4 8 -1.6 9
TDs 57 4 36 9
+2 12 +1 18
Yards par match 371.6 5 299.7 5
+16.7 7 -30.5 10
First Downs par match 22.6 1 18.3 8
+2.2 4 -0.9 15
Third Down % 48.261 2 37.441 14
+2.807 7 -0.221 19
Redzone Drive % 44.379 1 28.090 13
+9.291 1 -0.960 21
Redzone TD % 56.338 14 56.250 20
-15.091 28 +4.250 22
Big plays 76 3 54 8
+6 10 -10 8
Pass/Run ratio 1.397 20 1.209 26
+0.299 30 -0.006 21
QB/Cover Rating 104.6 2 80.8 6
+16.7 3 -3.9 12
Turnovers 16 2 26 12
-7 3 -7 29
Défense Cowboys Rang Adversaire Rang
Stop % 33.394 19
-1.157 31
Pressions 348 4 177 7
+12 21 -17 12
Sacks 46 13 40 12
-8 28 +13 25
Équipes Spéciales Cowboys Rang Adversaire Rang
Field Goal % 94.737 2 84.615 13
+4.112 12 -0.385 15
Extra Point % 94.231 21 100.000 25
-0.109 22 +3.448 21
Punt Net Yards 44.9 2 44.4 32
+2.1 4 +3.7 30
Autres Cowboys Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 6.8 30 6.1 7
+0.3 18 +0.2 12
TOP moyen 31:47 3
+2:08 2
Extra Stat Cowboys Rang Adversaire Rang
Points Sur Premier Drive 37 17 50 27
+4 10 +31 29

 

C’est assez fou à quel point ce match de playoffs est allé à l’encontre de tout ce qu’il s’était passé pendant la saison : une attaque qui empile les yards et les points (éteinte pendant trois quart-temps) et qui protège le cuir en ne concédant qu’un seul TD défensif (pick-6 offert), une défense étouffante (à la rue quasiment tout le match) qui est une machine à marquer avec 6 TDs (muette) avec un pass-rush dangereux (invisible) et une découverte fantastique au poste de Kicker (bon malgré sa transformation ratée il a fait le job). Dans son ensemble, la franchise a eu un petit coup de mou au tout début des matchs (Extra Stat) et après la pause avec 4.1 points marqués en troisième quart-temps (22e) pour 4.5 points encaissés (18e).

Si la défense a été un peu moins prolifique en ballons volés, elle a tout de même fait une certaine moisson dont l’attaque a profité (3.2 points par turnover adverse – 5e) alors que l’offensive a fait attention et la défense a limité toute erreur (1.8 points adverses par turnover – 4e). L’attaque a été un rouleau compresseur qui a logiquement un peu plus souvent flanché en redzone vu qu’aucune autre équipe n’y est allé autant ; Dallas est même la franchise ayant joué le plus d’actions en terrain adverse avec 53.2%. Enfin, les pénalités continuent d’être un gros souci dans le Texas.

Voici les récompenses de la saison :

 


(2021 : Dak Prescott)
(2022 : Micah Parsons)

Dak Prescott – QB
Passe 69.5% (2e), 4516 yards (3e), 36 TDs (top), 9 INTs, 39 sacks
QB Rating 105.9 (2e)
Course 55 courses, 242 yards, 2 TDs, 1 big play, 1 BTK
Moyennes 7.7 yards par passe tentée (8e)
11.0 yards par complétion
4.4 yards par course
Fumbles Off. 4 commis, 2 perdus

 

Dak a été dans la course au MVP jusqu’à la fin grâce à la meilleure saison de sa carrière en évaluation globale. Les stats avancées sont également très intéressantes : ses cibles ont toujours un souci avec leurs mains en accumulant 37 drops (30e) soit 6% de ses tentatives (29e) et elles ne sont toujours pas des machines à YAC (vous le verrez plus loin).

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Il a été d’une précision redoutable et a très bien su répondre aux challenges avec 98.8 de QB Rating sous pression (3e) et 110.2 de QB Rating contre le blitz (5e). Si on peut trouver une faille dans son jeu c’est d’avoir lancé 2 INTs en redzone, mais pour le reste sa saison régulière a été une vraie réussite.

 


(2021 : Jayron Kearse)
(2022 : DaRon Bland)

Osa Odighizuwa – DT
Plaquages 46, avec 26 solo, 5 manqués
Stops 27 dont 22 contre la course
Pass-Rush 326 snaps, 43 pressions dont 3 sacks, 9 hits et 31 hurries
Pénalités 3 total, 2 acceptées, 6 yards

 

Le junior n’a cessé de progresser depuis qu’il est arrivé en NFL, et il vient de réaliser sa performance la plus complète au coeur de la ligne défensive du Texas. Que ce soit contre la course ou pour mettre la pression, il est devenu incontournable comme premier rempart ; pour preuve, il a été l’Interior Lineman Texan le plus utilisé.

À ses côtés, les choses ont été un peu plus compliquées pour Chauncey Gholston, Johnathan Hankins, Neville Gallimore et surtout le premier tour Mazi Smith, mais pour ce dernier c’est la franchise qui est en tort : Smith était censé remplacé Hankins comme maousse spécialiste contre la course et mais on lui a demandé de perdre du poids pour le transformer en pass-rusher intérieur. Résultat, les Cowboys ont dû resigner Hankins en catastrophe et Smith a joué hors de forme.

 


(2021 : Zack Martin)
(2022 : Tony Pollard & CeeDee Lamb)

CeeDee Lamb – WR
Course 14 courses, 113 yards, 2 TDs, 1 big play, 6 BTKs
Réception 135 réceptions (top), 1749 yards (2e), 12 TDs (3e), 29 big plays (top), 11 BTKs (6e)
Avancé 74.6%, 6 drops, 124.3 de Target Rating (9e)
Cumulé 149 touches, 1862 yards (2e), 14 TDs (6e), 30 big plays (top), 17 BTKs
Moyennes 8.1 yards par course
13.0 yards par réception
Fumbles Off. 3 commis, 2 perdus

 

Même si ce n’est pas exactement la même époque, quand vous effacez Michael Irvin des tablettes pour devenir le recordman de franchise en réceptions et en yards à la réception sur une saison, c’est quelque chose. C’est d’autant plus impressionnant qu’il a démarré la saison plutôt mollement à part ce gros match contre les Jets, avant de prendre feu et de dominer pour finir meilleur receveur de la ligue dans plusieurs catégories.

 


(2021 : Micah Parsons)
(2022 : Donovan Wilson)

Micah Parsons – LB
Plaquages 64, avec 36 solo, 3 manqués
Stops 34 dont 19 contre la course
Fumbles Déf. 1 forcé, 1 récupéré
Pass-Rush 468 snaps, 101 pressions (2e) dont 14 sacks (7e), 18 hits (4e) et 69 hurries (top)
Couverture 2 PDs
Pénalités 7 total, 6 acceptées, 29 yards

 

C’est là qu’il faut trouver quelque chose d’original à dire sur Micah Parsons, outre qu’on aimerait avoir des stats sur le nombre de fois qu’un pass-rusher est pris à deux et à trois, le nombre de fois qu’il force une pénalité… le nombre de fois qu’il force une pénalité qui aurait dû être sifflée… et là on se rendrait encore plus compte de son impact.

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Il fait partie probablement du poste le plus profond dans la défense de Dallas. DeMarcus Lawrence va se retrouver sans récompense mais ce n’est pas par manque de talent : 32 stops dont 27 run stops (top team), 48 pressions dont 4 sacks et 6 passes défendues pour le vétéran qui a encore été une présence vitale dans l’unité. Dorance Armstrong (13 run stops et 32.5 pressions dont 7.5 sacks), Sam Williams (21.5 pressions dont 4.5 sacks) et Dante Fowler Jr. (34 pressions dont 4 sacks) complètent une excellente rotation chez les Edge Defenders.

À l’intérieur, le Season Review est triste de la nouvelle de la retraite du Professeur Leighton suite à sa blessure au cou ; il a juste eu le temps de scorer un TD sur fumble récupéré. Qu’il fasse attention en explorant quelque ruine cachée de ne pas aggraver son souci. Sans lui, c’est le duo de sophomores Markquese Bell – Damone Clark qui s’est retrouvé à joué à l’intérieur ; le premier aurait pu prétendre au Most Underrated Player : drafté comme Safety, le sophomore a été davantage aligné comme Linebacker et il a été surprenant avec 20 run stops et 92.2 de Cover Rating. Plus traditionnel, Clark ne peut pas faire de miracles tout seul, il lui faut un leader à côté (20 run stops et 104.2 de Cover Rating).

 


(2021 : Micah Parsons)
(2022 : Tyler Smith)

Brandon Aubrey – K
Kicking 36/38 FGs, soit 94.7% (3e), 49/52 XPs, soit 94.2%
Scoring 157 points (top)

 

Dans le Boom Or Bust, nous avions totalement et honteusement zappé que « Aubreymatic » était un rookie ; le plus important était de s’en rappeler pour qu’il reparte avec son bibelot personnel bien mérité. Il a évidemment bénéficié d’une attaque qui a souvent avancé, mais il lui a rendu la pareille avec une réussite quasi-parfaite dans les coups de botte ; c’est assez amusant de voir que ses deux FGs manqués ont été dans la plage 30-39 yards ; il a posté un 14/14 à 40+ yards dont 10/10 à 50+.

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Par contre, le reste des équipes spéciales a été bien en deçà : les retours (malgré les efforts de Kavontae Turpin) et les couvertures n’ont pas été suffisamment actives.

 


(2021 : Les pénalités)
(2022 : Le money time)

Toujours le même film qui passe. Il n’y a pas eu de grosses failles, de joueurs à pointer du doigt, de décisions totalement délirantes, de propriétaires nocifs à vilipender (OK on aime taper sur Jerry Jones mais même ses plus fervents détracteurs doivent reconnaître qu’il est loin d’être le pire et il a l’air d’être moins interventionniste que par le passé). C’est juste une année de plus où Dallas a brillé en saison régulière et donné de l’espoir pour rien.

C’est même pire que l’année dernière : au lieu de tomber contre le #2 à l’extérieur, ils ont été les premiers à perdre contre un #7 à domicile où ils étaient invaincus, le match étant quasiment plié à la mi-temps après avoir fait à peu près tout l’inverse des quatre mois précédents. On peut pointer le Head Coach autant qu’on veut, mais cela fait presque trente ans que ça dure, donc c’est bien plus profond.

 


(2021 : L’attaque aérienne)
(2022 : La couverture)

L’attaque aérienne
Stats 69.7% (top), 258.6 yards (3e), 36 TDs (top), 10 INTs (6e)
Moyennes 7.6 yards par passe tentée (6e)
10.3 yards par complétion (16e)
YAC 46.5% (30e)
QB Rating 104.6 (2e)
Explosivité 64 big plays (5e) dont 7 homeruns (17e)
Matchs marquants 5 matchs d’un QB à 300+ yards (5e)
9 matchs d’une cible à 100+ yards (8e)

 

Avec QB#1 et WR#1 récompensés, aucune surprise ; au passage vous voyez la confirmation que, mis à part ce dernier justement et ses 680 YAC (top NFL), les autres cibles ont eu du mal à générer des yards après réception. Le total de 40 plaquages cassés en réception (top NFL) est trompeur car il a fallu CeeDee et un certain coureur pour amasser la grande majorité.

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Nous n’avons pas trouvé de place pour donner un bibelot au Tight End Jake Ferguson, mais le sophomore a été la belle surprise offensive : non seulement il a répondu présent à la passe avec 71 réceptions pour 761 yards et 5 TDs, mais il a eu quelques escapades longue distance et il a été très intéressant au block. Derrière lui, le Free Agent Brandin Cooks a offert sa prestation solide habituelle via 59 touches pour 692 yards et 8 TDs (sans oublier seulement 2 drops), tout comme Michael Gallup avec ses 34 réceptions pour 418 yards et 2 TDs. Jalen Tolbert ferme le groupe avec 2 TDs, groupe dans lequel il faut inclure celui qui arrive…

 


(2021 : La phase de kick)
(2022 : L’attaque terrestre)

L’attaque terrestre
Stats 112.9 yards par match (14e), 4.1 yards par course (20e), 14 TDs (15e)
Explosivité 12 big plays (13e) dont 1 homerun (14e)
BTK 31 (13e) soit un toutes les 15.1 courses (12e)
Matchs marquants 1 match d’un coureur à 100+ yards (22e)

 

… et qui a eu un peu de mal à porter le secteur aux hauteurs qu’il a connues par le passé. Certes, c’est loin d’être catastrophique (aucun groupe ne l’a été à Dallas), mais on remarque que la qualité se détériore petit à petit. Les décisions de l’intersaison actuelle ne sont pas si surprenantes, et ce même si Tony Pollard a fait ce qu’il a pu pour endosser le costume : 307 touches pour 1316 yards, 4.1 yards par occasion, 4.0 yards par course, 6 TDs et 33 plaquages cassés (4e). Rico Dowdle a ajouté 505 yards et 4 TDs.

Un mot sur une ligne offensive qui a été gênée par les blessures : seul le Right Tackle Terence Steele (top team offensif avec 1177 snaps et global avec 1262) a joué tous les matchs, ce qui est dommage car il a connu une année bien plus compliquée que la dernière, autorisant notamment 54 pressions (3e pire total) dont 8 sacks. À l’opposé, Tyron Smith a encore raté quelques matchs mais il a offert son excellente habituelle.

Le Centre Tyler Biadasz est dans la lignée des années précédentes, alors qu’autour de lui Tyler Smith et Zack Martin ont tenu le fort mais ils ont également manqué quelques rencontres (de plus Smith s’est rendu coupable de 13 pénalités – 3e pire total – pour 80 yards). Les intérimaires Chuma Edoga, T.J. Bass et Brock Hoffman ont eu des difficultés variables à faire l’intérim, rappelant que les titulaires l’étaient pour une bonne raison.

 


(2021 : Malik Hooker)
(2022 : Dante Fowler Jr.)

Stephon Gilmore – CB
Plaquages 68, avec 54 solo, 4 manqués
Stops 17 dont 3 contre la course
Fumbles Déf. 1 forcé
Couverture 95 ciblages, 55.8%, 659 yards, 4 TDs, 13 PDs, 2 INTs
Cover Rating 82.7
Moyennes 6.9 yards par ciblage
12.4 yards par complétion
Pénalités 6 total, 4 acceptées, 55 yards

 

Gilmore a été une acquisition importante pour stabiliser la couverture, d’autant plus avec la blessure rapide de Trevon Diggs.

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Justement, voici les stats du secteur : 60.5% (4e), 187.4 yards par match (5e), 6.3 yards par passe tentée (9e), 21 TDs (10e), 17 INTs (8e), un QB Rating adverse de 80.8 (6e), 45 big plays (11e) et 2 matchs d’un Quarterback à 300+ yards (8e).

Comment ne pas commencer avec la saison improbable du nouveau recordman de picks-6 en une saison, DaRon Bland : 84 ciblages, 59.5%, 7.9 yards par ciblage, 13.2 yards par complétion, 4 TDs, 9 INTs (top) dont 5 picks-6 (top), 15 passes défendues (7e) et 60.8 de Cover Rating. Vous voulez savoir le plus fou ? Il a droppé 3 INTs, ce qui veut dire qu’il aurait pu faire encore mieux que Diggs il y a deux ans (11). Nous avons mis les stats complètes pour rappeler que si Bland a été incroyable, il a quand même lâché des yards quand il a été battu.

Le troisième larron, Jourdan Lewis, a été en retrait de ses deux camarades dans le slot via 62%, 4 TDs, 1 INT, 5 passes défendues et 93.9 de Cover Rating. Chez les Safeties, Malik Hooker continue de patrouiller (84.1 de Cover Rating) avec Donovan Wilson (23 stops, 2 fumbles récupérés, 96.7 de Cover Rating) et Jayron Kearse (19 stops, 1 INT, 79.6 de Cover Rating).

Et tout ce petit monde a eu des bras costauds : en fait, aucun défenseur n’a plus de 6 plaquages manqués pour un total de 40 (top).

 


(2021 : Keanu Neal)
(2022 : Aucun)

Aucun. Les ajouts importants ont donné satisfaction, et pour les autres les contrats étaient trop petits pour constituer un bust.

 


(2021 : La victoire 35-29 à New England en Week 6)
(2022 : Rushmania)

La victoire 33-13 contre Philly en Week 14. Un match contrôlé du début à la fin qui a signalé que les Eagles étaient vraiment sur la pente descendante, ce qui sera confirmé sur le reste de la saison avec la perte de la division et la tôle à Tampa Bay. Le souci évidemment c’est qu’en même temps, Dallas a fait…

 


(2021 : La défaite en Wild Card)
(2022 : Dallas contre ses démons NFC)

Le non-match en Wild Card. Celle-là, elle va piquer pendant un moment.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 @ Cleveland 11-6 Positif 0
2 vs. New Orleans 9-8 Positif 0
3 vs. Baltimore 13-4 DivChamp 0
4 TNF @ NY Giants 6-11 Négatif 0
5 SNF @ Pittsburgh 10-7 Positif 3
6 vs. Detroit 12-5 DivChamp -6
7 BYE
8 SNF @ San Francisco 12-5 DivChamp 7
9 @ Atlanta 7-10 Négatif 0
10 vs. Philadelphia 11-6 Positif 0
11 MNF vs. Houston 10-7 DivChamp 0
12 @ Washington 4-13 Négatif -4
13 TG vs. NY Giants 6-11 Négatif 0
14 MNF vs. Cincinnati 9-8 Positif 3
15 @ Carolina 2-15 Négatif -1
16 SNF vs. Tampa Bay 9-8 DivChamp 0
17 @ Philadelphia 11-6 Positif 0
18 vs. Washington 4-13 Négatif 0

 

Matchs Nombre Rang
Vs. équipes avec un bilan positif en 2023 11 4
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2023 9 2
Bilans Bilan Rang
Cumulé total 146-143 (0.505) 12
Cumulé à domicile 83-70 (0.542) 5
Cumulé à l’extérieur 63-73 (0.463) 26
Écart domicile/extérieur 0.079 4
Stats additionnelles Valeur Rang
Kilométrage total théorique 14736 23
Total jours nets de repos entre les matchs +2 15

 

Avoir une partie du top-5 de la draft dans la division (et Carolina) fait logiquement tomber la difficulté du calendrier (surtout à l’extérieur, ce qui n’est pas plus mal quand on voit le split domicile/extérieur cette saison), mais il n’y a pas vraiment de répit dans le programme. Le démarrage est particulièrement brutal, même avec la bye week avant San Francisco.