NFL Team Honors IX : Minnesota

500-Vikings

Madame Soleil (elle n’était pas la seule) avait bien ciblé le risque du début du calendrier ; les turnovers et quelques blessures n’ont pas aidé. Néanmoins on a vu Minnesota reprendre pied et redresser la tête… jusqu’à ce que Captain Kirk ne tombe lui aussi. À son crédit et à celui de Kevin O’Connell, la franchise n’a rien lâché et a enquillé deux victoires, boostée par les progrès défensifs. Mais au final c’était trop difficile à tenir, et la saison s’est terminée en jus de boudin (les Vikings mangeaient-ils du boudin ? Y-a-t-il un historien dans la salle ?). Désormais, une nouvelle page s’ouvre avec un nouveau Quarterback, et l’espoir de pouvoir enfin pérenniser le succès.

À lire en jouant au yo-yo.

 

MINNESOTA VIKINGS
3e NFC North ~ 7-10

 

Les prévisions de Madame Soleil 2023

 

Aucune équipe dans l’histoire de la NFL n’avait remporté 11+ victoires avec une différence de points négative avant Minnesota l’année dernière ; non seulement l’équipe avait vécu toute la saison sur le fil du rasoir avec une réussite insensée dans les matchs à une possession (11-0) mais elle avait aussi pris quelques roustes à cause d’une défense poreuse. Évidemment, comme souvent en playoffs, ces deux faits s’étaient rejoints rapidement au premier tour, forçant une autre sortie précipitée, et un questionnement sur le vrai niveau de l’équipe.

Autant commencer justement par l’escouade qui fâchait et une unité qui représentait bien la volonté de changer les choses : à l’instar des rivaux de division Lions, l’arrière-garde avait été largement remaniée. Cameron Dantzler, Patrick Peterson, Duke Shelley et Chandon Sullivan étaient partis, payant les mauvais résultats de la couverture en 2022 ; et ce même si PP avait été plutôt bon. L’organisation avait décidé de donner majoritairement sa chance aux jeunes car seuls l’ex-Cardinal Byron Murphy et l’ex-Patriot Joejuan Williams (sur Practice Squad) avaient été signés. C’était l’heure de prouver leur valeur pour les sophomore Akayleb Evans et Andrew Booth Jr. ainsi que les rookie troisième tour Mekhi Blackmon, quatrième tour Jay Ward et non-drafté Najee Thompson. On retrouvait un peu la même situation au poste de Safety où le « vieux » Harrison Smith aurait pour partenaires Camryn Bynum et un Lewis Cine dont la saison rookie avait été balayée sur blessure.

Le nouveau Coordinateur Défensif Brian Flores avait ses blocs Lego et devait monter une arrière-garde compétente ; il lui serait profitable d’avoir un pass-rush plus efficace. Il n’était pas idéal d’avoir échangé le Defensive End Za’Darius Smith à Cleveland, lui qui avait bien secondé Danielle Hunter ; l’ex-Saint Marcus Davenport avait été largement inconstant à New Orleans et devait retrouver la magie de 2021 pour justifier sa signature. Il fallait également qu’un troisième homme se découvre car D.J. Wonnum était sympathique mais il n’était pas un monstre non plus. Les changements avaient également frappé le front-7, ce qui était plutôt logique vu son manque d’impact contre la course : le Defensive Tackle Dalvin Tomlinson et surtout le Linebacker Eric Kendricks avaient quitté l’état ; la fin de 8 saisons pour l’emblématique capitaine de la défense pourpre. L’ex-Packer Dean Lowry était le dernier de la longue liste de transfuges de Green Bay, alors que Khyiris Tonga s’installait sur la ligne défensive, Harrison Phillips étant toujours là ; derrière eux, le sophomore Brian Asamoah II prenait la place de Kendricks aux côtés de Jordan Hicks. Il n’y avait donc pas que chez les arrières que les points d’interrogation s’accumulaient.

L’attaque en possédait moins, mais il y avait cette décision de libérer Dalvin Cook seulement deux ans après son extension lucrative : il ne faisait aucun doute que Alexander Mattison avait prouvé être un excellent lieutenant, mais porter le costume du titulaire était une autre paire de manches. Le coureur serait scruté pour voir s’il était capable de tenir la charge, et pour cela il aurait besoin d’une ligne offensive qui devait lui ouvrir les brèches : l’exercice avait été compliqué l’année dernière avec bien trop de fragilité. L’unité avait été lentement et totalement (re)construite par la draft, et il était temps de prouver que c’était le bon choix, notamment au poste de Guard : Ed Ingram avait fait une première saison compliquée et Ezra Cleveland avait du mal à se hisser au niveau du triumvirat Christian Darrisaw – Garrett Bradbury – Brian O’Neill. Et si possible, il fallait rester disponible car la profondeur de banc n’était pas rassurante.

Cela bénéficierait aussi à Kirk Cousins qui avait vu partir le receveur Adam Thielen : le premier tour Jordan Addison avait été choisi pour épauler le lumineux Justin Jefferson, le précieux K.J. Osborn et le récemment prolongé Tight End T.J. Hockenson qui avait boosté le poste comme attendu. L’ex-Raven Tight End Josh Oliver avait posé ses valises pour ensuite poser ses blocks, à la fois au sol et en protection, ce qui ne serait pas de trop.

La défense n’était pas la seule escouade à avoir plié en 2022 : les équipes spéciales avaient été sauvées par les retours électriques de Kene Nwangwu, mais pour le reste c’était largement insuffisant (et le bonhomme allait démarrer sur IR). La franchise avait néanmoins décidé de toujours faire confiance au Kicker Greg Joseph et au Punter Ryan Wright ; les protections et les couvertures étaient priées de s’améliorer.

Si on combinait la réussite insolente dans les matchs serrés avec des remplacements d’effectif qui étaient loin de convaincre sur le papier, il était logique de penser que les Vikes auraient du mal à égaler le bilan de 2022. Cela ne voulait pas dire qu’ils ne seraient pas capables de remporter la division, car vu le flou qui l’entourait, un total de 10 victoires pouvait très bien suffire. Mais la franchise avait créé plusieurs parties mouvantes à l’intersaison et elles n’allaient pas avoir le temps de se chercher vu le début du calendrier. Minnesota était toujours le favori de la NFC North (mais la marge était moins grande) et restait au mieux au deuxième niveau de la NFC (ce qui se verrait encore en playoffs).

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 vs. Tampa Bay L 17-20 0-1 cwpo
2 @ Philadelphia (1-0) L 28-34 0-2 cwpo
3 vs. LA Chargers (0-2) L 24-28 0-3 o
4 @ Carolina (0-3) W 21-13 1-3 co
5 vs. Kansas City (3-1) L 20-27 1-4 wpo
6 @ Chicago (1-4) W 19-13 2-4 do
7 vs. San Francisco (5-1) W 22-17 3-4 cwpo
8 @ Green Bay (2-4) W 24-10 4-4 dwp
9 @ Atlanta (4-4) W 31-28 5-4 co/W
10 vs. New Orleans (5-4) W 27-19 6-4 cwo
11 @ Denver (4-5) L 20-21 6-5 o/L
12 vs. Chicago (3-8) L 10-12 6-6 do
13 BYE
14 @ Las Vegas (5-7) W 3-0 7-6 o/W
15 @ Cincinnati (7-6) L 24-27 (OT) 7-7 wo/TL
16 vs. Detroit (10-4) L 24-30 7-8 dwpo
17 vs. Green Bay (7-8) L 10-33 7-9 dwp
18 @ Detroit (11-5) L 20-30 7-10 dwp

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Saison 7-10
Demi-saison 5-4 2-6
Quart-saison 1-4 4-0 2-2 0-4
Détail Bilans
Domicile 2-6
Extérieur 5-4
Division (d) 2-4
Conférence (d+c) 6-6
Équipes > .500 (w) 3-7
Équipes en playoffs (p) 2-6
Matchs à une possession (o) 6-8
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 2-1-0-1
Prolongations 0-1
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2022) 143-145 (0.497, 18e)
Calendrier réel (2023) 147-142 (0.509, 15e)
Écart entre les deux 0.010 (22e)

 

La dernière fois que Minnesota a enchaîné deux saisons positives c’était en 2008-2009 ; cela commence à dater. La franchise a enregistré le plus gros rotoplaf entre 2022 et 2023 avec -6 victoires et comme vous le voyez, l’US Bank a plus été une bicoque trouée qu’un terrible drakkar armé jusqu’aux dents. L’adage de la réussite dans les matchs à une possession s’est encore vérifié puisque non seulement personne n’a joué autant de matchs à une possession (14), mais surtout personne n’en a autant perdu (8). Comme les Vikes ont été les seuls à se crasher en NFC North, la division a évidemment été un peu plus forte que prévue, mais cela a été quasiment contrebalancé par les chutes des Bolts, Carolina ou Cincinnati ; néanmoins le calendrier a été un peu plus relevé qu’en 2022 et il y a eu davantage de matchs contre les bonnes équipes, avec de moins bons résultats.

 

La réalité

 

Attaque Vikings Rang Adversaire Rang
Points par match 20.2 22 21.3 13
-4.7 28 -3.8 5
TDs 39 16 38 15
-11 28 -7 6
Yards par match 347.8 10 333.2 16
-13.7 16 -55.5 4
First Downs par match 20.0 10 19.3 16
-2.5 26 -1.8 8
Third Down % 38.117 18 41.379 26
-3.033 21 +3.240 25
Redzone Drive % 31.844 13 28.495 15
-3.675 18 -1.280 20
Redzone TD % 47.059 28 54.000 14
-15.441 30 -3.143 13
Big plays 76 3 52 6
+20 2 -20 3
Pass/Run ratio 1.725 30 1.455 10
-0.055 11 +0.040 18
QB/Cover Rating 92.4 12 95.2 26
-0.7 15 +3.6 23
Turnovers 34 31 22 19
+11 31 -3 20
Défense Vikings Rang Adversaire Rang
Stop % 31.719 26
+1.065 20
Pressions 284 22 226 23
-19 26 -72 5
Sacks 43 19 47 22
+5 16 0 13
Équipes Spéciales Vikings Rang Adversaire Rang
Field Goal % 80.000 28 88.889 24
+1.212 13 +2.525 21
Extra Point % 94.737 20 91.429 5
+7.780 4 -8.571 2
Punt Net Yards 41.2 22 41.1 10
-1.9 27 -0.9 11
Autres Vikings Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 5.2 8 6.5 2
0.0 13 0.0 18
TOP moyen 29:08 25
+0:21 13
Extra Stat Vikings Rang Adversaire Rang
Conversion 3rd & Court (1-3) % 58.929 16 64.865 27
+17.500 1 +15.569 32

 

C’est le moment de jouer à « bonne nouvelle mauvaise nouvelle », et les deux sont suffisamment visibles dans le tableau des stats. Commençons par la bonne nouvelle : Brian Flores a fait le travail attendu pour redresser la défense, bien que le pass-rush reste moyen et qu’il y ait cette grosse scorie sur les 3e tentatives ; à ce sujet, l’Extra Stat démontre que les Vikes ont bien trop souvent permis à leurs adversaires de convertir sur courtes distances alors qu’ils avaient été très fort en 2022 (49.3% – 3e). On peut noter que malgré la recrudescence de turnovers de la part de l’attaque, les points consécutifs n’ont pas explosé ; en fait, la moyenne est même tombée à 2.2 points encaissés par turnover (9e). En parlant de turnovers, la défense aurait pu être plus efficace pour récupérer les fumbles adverses (47.8% – 27e).

Mais c’est bien l’attaque qui a fini par plomber la saison, sans surprise. Les blessures n’ont pas épargné l’escouade qui a régressé dans toutes les catégories majeures (sauf les big plays)… mais comme nous venons de le dire, le problème de turnovers a commencé bien avant celui des pépins physiques. Néanmoins cela a évidemment joué, donc difficile de tirer de grandes conclusions ; on peut juste noter que, à l’image de sa saison, la franchise a été en proie à des démarrages bien plus difficiles avec -38 points sur premier drive à 20 (25e) et -2.2 points points marqués en premier quart-temps à 2.4 (28e).

Voici les récompenses de la saison :

 


(2021 : Justin Jefferson)
(2022 : Justin Jefferson)

Danielle Hunter – DE
Plaquages 83, avec 54 solo, 4 manqués
Stops 50 dont 27 contre la course
Fumbles Déf. 4 forcés
Pass-Rush 593 snaps (2e), 78.5 pressions (10e) dont 16.5 sacks (5e), 7 hits et 55 hurries (8e)
Pénalités Aucune

 

Avec les blessures qui ont frappé plusieurs playmakers (surtout en attaque), dirigeons-nous vers la défense pour récompenser Hunter qui a été le top team pass-rusher et l’un des meilleurs de la NFL ; à lui seul il a accumulé 27.6% des pressions (5e) et 38.4% des sacks (4e) de l’équipe. Rien de bien surprenant pour le vétéran qui continue d’aligner les saisons de qualité : il a offert le meilleur rapport qualité / régularité / disponibilité dans une franchise qui en a eu besoin.

https://www.twincities.com/wp-content/uploads/2023/10/GettyImages-1737585155.jpg?w=1024

Maintenant, pour ce qui est d’avoir un pass-rush efficace, il y a encore un peu de travail : Minnesota a surtout amélioré sa finition (15.1% de conversion – 12e) mais le volume reste un peu faiblard, surtout quand on remarque que le schéma a été BIEN plus agressif… à tel point qu’il a été le plus agressif de la ligue avec +217 blitz à 348 soit +33.9% à 53.6% !

Derrière Hunter on retrouve le lieutenant D.J. Wonnum qui a été un peu plus saignant via 36 pressions dont 8 sacks (+ 1 TD sur fumble récupéré) ; on peut difficilement lui reprocher sa performance quand on voit que, derrière, on tombe à 20 pressions dont 3 sacks pour Harrison Phillips… qui est un Defensive Tackle. Les blitz ont permis à certains joueurs du back-7 de se distinguer mais cela reste encore insuffisant devant.

Et puisqu’on parle des blitzers du back-7, allons-y.

 


(2021 : Brian O’Neill)
(2022 : Brian O’Neill)

Camryn Bynum & Josh Metellus – S
Plaquages 253, avec 172 solo, 26 manqués
Stops 68 dont 21 contre la course
Fumbles Déf. 7 forcés, 1 récupéré
Pass-Rush 121 snaps, 28 pressions dont 3 sacks, 7 hits et 18 hurries
Couverture 171 ciblages, 79.2%, 1225 yards, 6 TDs, 14 PDs, 3 INTs
Cover Rating 100.3
Moyennes 7.2 yards par ciblage
9.1 yards par complétion
Pénalités Aucune

 

Bien sûr ce taux de complétion reste trop haut, mais il est impossible de ne pas noter les progressions des deux Safeties. Tout d’abord, les deux bonhommes ont été increvables : Metellus termine 2e NFL avec 1259 snaps dont 94.2% des snaps défensifs et Bynum a joué 99.2% des snaps défensifs. C’est notable pour le premier qui n’avait jamais vu un temps de jeu pareil, et qui a répondu présent dans le rôle du couteau suisse : 45 stops, 27.5 pressions dont 2.5 sacks, 4 fumbles forcés et 1 fumble récupéré sont pour lui. Bynum a bien rebondi après une saison 2022 très compliquée et il a été beaucoup moins permissif en couverture cette fois-ci. Les deux ont totalement relégué Lewis Cine au fond du depth chart (mais est-ce vraiment une bonne chose).

Cependant, malgré leurs efforts, la couverture a quand même eu de gros soucis ; c’est ce qui arrive quand votre pass-rush n’est pas monstrueux avec autant de blitz : 70.3% (pire), 234.5 yards par match (24e), 6.6 yards par passe tentée (15e), 23 TDs (17e), 11 INTs (19e), un QB Rating adverse de 95.2 (26e), 49 big plays (17e) et 3 matchs d’un Quarterback à 300+ yards (12e).

La signature de Byron Murphy n’a pas été catastrophique (en même temps les Vikes partaient de bas), mais il a pris des éclats avec 67.3%, 781 yards (4e pire), 6 TDs, 3 INTs, 13 passes défendues et 97.8 de Cover Rating. Akayleb Evans a été poussé sur le devant de la scène et il a aussi lutté, autorisant 70.4%, 780 yards (5e pire), 6 TDs, 1 INT, 7 passes défendues et 120.4 de Cover Rating ; les deux ont également eu les bras en mousses avec 28 plaquages manqués cumulés. Le rookie Mekhi Blackmon s’en est un peu mieux sorti (2 TDs, 1 INT, 8 passes défendues, 81.8 de Cover Rating). Papy Harrison Smith a de beaux restes avec 30 stops, 3 sacks, 3 fumbles forcés et 83.3 de Cover Rating.

 


(2021 : Dalvin Cook)
(2022 : Dalvin Cook)

T.J. Hockenson – TE
Réception 95 réceptions, 960 yards, 5 TDs, 13 big plays, 4 BTKs
Avancé 74.8%, 4 drops, 105.8 de Target Rating
Moyennes 10.1 yards par réception
Fumbles Off. 1 commis, 1 perdu

 

Rater quasiment une demi-saison est un peu too much pour une récompense (à moins de révolutionner une escouade comme Montez Sweat à Chicago), donc Hockenson passe devant le Double-J.

https://static.profootballnetwork.com/wp-content/uploads/2023/12/31085959/is-tj-hockenson-playing-tonight-nfl-week-17-2023.jpg

Il faut dire qu’il sort de sa meilleure saison en carrière et son importance a été grande avec la blessure du #18 : il termine top team en réceptions avec un excellent taux, malgré le carrousel au poste de Quarterback. Il faut espérer qu’il se remettra vite de sa rupture d’ACL qui risque d’empiéter sur la saison prochaine.

 


(2021 : Harrison Smith)
(2022 : Patrick Peterson)

Jordan Hicks – LB
Plaquages 107, avec 61 solo, 6 manqués
Stops 33 dont 22 contre la course
Fumbles Déf. 1 forcé, 2 récupérés, 1 TD
Pass-Rush 120 snaps, 14 pressions dont 1 sack, 1 hit et 12 hurries
Couverture 42 ciblages, 81%, 298 yards, 1 TD, 5 PDs, 1 INT
Cover Rating 94.2
Moyennes 7.1 yards par ciblage
8.8 yards par complétion
Pénalités Aucune

 

Hicks continue d’avoir un taux de réception un peu trop haut et il a raté un quart de saison, mais il a été le leader défensif d’une escouade en amélioration ; malgré son absence il a fait une année plus complète que la précédente.

 


(2021 : Christian Darrisaw)
(2022 : Ed Ingram)

Jordan Addison – WR
Course 1 course, 2 yards
Réception 70 réceptions, 911 yards, 10 TDs (4e), 15 big plays, 4 BTKs
Avancé 64.8%, 3 drops, 91.2 de Target Rating
Cumulé 71 touches, 913 yards, 10 TDs, 15 big plays, 4 BTKs
Moyennes 2.0 yards par course
13.0 yards par réception

 

Si Hockenson a été crucial pour survivre à la blessure de Justin Jefferson, le premier tour a fait sa part du travail avec un vrai nez pour l’endzone, et il a fallu un alien à Los Angeles pour qu’il ne soit pas le meilleur receveur de la classe 2023.

https://chargerswire.usatoday.com/wp-content/uploads/sites/51/2023/09/USATSI_21389969.jpg?w=1000&h=600&crop=1

Jefferson n’aura donc pas de récompense cette saison, mais le gugus a quand même réussi à terminer top receveur des Vikes avec 1074 yards (sur 68 réceptions pour 5 TDs) ; il a également réalisé 25 big plays et un seul drop. Hockenson et Addison ont bien pallié son absence mais K.J. Osborn en a payé le prix en disparaissant un peu (540 yards, 3 TDs et 5 drops).

Tout cela a quand même permis au jeu aérien de survivre malgré les événements : 67.2% (6e), 256.4 yards par match (5e), 7.4 yards par passe tentée (7e), 30 TDs (4e), 19 INTs (29e), un QB Rating de 92.4 (12e), 71 big plays (top) et 7 matchs d’un Quarterback à 300+ yards (top)… ce qui nous permet la transition.

 


(2021 : Les gros problèmes de Minnesota avec les stuffs)
(2022 : La couverture)

Les blessures. Après un mauvais départ, les Vikes étaient toujours en course pour les playoffs ; même après la blessure de Kirk Cousins, la venue de Josh Dobbs a amené deux victoires inattendues… mais logiquement cela n’a pas duré. Si on rajoute les absences de Jefferson, Hockenson, et Hicks, cela fait beaucoup.

Cousins avait bien redressé la barre, finissant à 69.5%, 7.5 yards par passe tentée, 18 TDs, 5 INTs et 103.8 de QB Rating, étant notamment redoutable sous pression (104.4 de QB Rating – top NFL), mais il a été trop laxiste en redzone avec 3 INTs. Dobbs a fait des miracles vu la situation avant de retomber durement sur terre (62.9%, 5 TDs, 5 INTs), alors que Nick Mullens a fait ce qu’il a pu au milieu de tout ça après son propre passage sur IR (67.6%, 8.8 yards par passe tentée, 7 TDs, 8 INTs) ; vous voyez l’effet du retour de Jefferson sur sa moyenne de passe tentée.

La ligne offensive a également été frappée par les pépins physiques, ce qui explique les soucis de protection à la passe : Christian Darrisaw a été l’Offensive Lineman Viking ayant le plus joué, mais il est aussi le plus faible top team offensif en taux de snaps avec 87.6% ; Brian O’Neill a été un peu plus absent, mais les deux ont été excellents quand ils ont pu joué (les 64 pressions dont 12 sacks ne sont pas tous de leur fait vu les soucis au poste de Quarterback). Au Centre, Garrett Bradbury s’est blessé au début avant de revenir pour une performance forcément moins emballante ; à ses côtés les Guards Ed Ingram et Dalton Risner n’ont pas forcément convaincus (le premier est même à 42 pressions dont 5 sacks).

 


(2021 : Le pass-rush)
(2022 : L’attaque aérienne)

La défense contre la course
Stats 98.7 yards par match (8e), 3.8 yards par course (4e), 14 TDs (11e)
Explosivité 3 big plays (top) dont 1 homerun (3e)
Run stops 218 (27e) soit 48.9% des courses (24e)
Matchs marquants 2 matchs d’un coureur à 100+ yards (12e)

 

Phillips et Jonathan Bullard ont fait du grabuge sur la première ligne de défense avec Hunter et Wonnum sur les côtés (les quatre sont à 108 run stops en cumulé ce qui est assez énorme), bien assistés par Hicks et un OVNI sur lequel nous allons bientôt revenir.

 


(2021 : La défense contre la course)
(2022 : Les équipes spéciales)

L’attaque terrestre
Stats 91.4 yards par match (29e), 4.0 yards par course (24e), 7 TDs (pire)
Explosivité 5 big plays (30e) dont aucun homerun (pire)
BTK 13 (31e) soit un toutes les 30.2 courses (30e)
Matchs marquants 1 match d’un coureur à 100+ yards (22e)

 

Surprise, Alexander Mattison (3.9 yards par course) n’a pas été la réponse au départ de Dalvin Cook – même si d’aucuns diront que ce dernier n’a rien fait non plus, ce qui est vrai ; Mattison a passé le début de saison à ne pas avancer et à fumbler. Cam Akers a eu des touches avant de se blesser (évidemment), et c’est Ty Chandler qui a sauvé un peu la baraque sur la fin : il a réussi le seul match à 100+ yards et finit plus faible top team en TDs au sol avec… 3… parce que Mattison a scoré ses 3 TDs en réception. Rien de tel quand vous perdez votre lanceur titulaire que de ne pas avoir de jeu au sol.

 


(2021 : Patrick Peterson)
(2022 : Za’Darius Smith)

Ivan Pace Jr. – LB
Plaquages 102, avec 63 solo, 7 manqués
Stops 30 dont 16 contre la course
Fumbles Déf. 1 forcé, 1 récupéré
Pass-Rush 106 snaps, 14.5 pressions dont 2.5 sacks, 6 hits et 6 hurries
Couverture 37 ciblages, 81.1%, 182 yards, 2 PDs, 1 INT
Cover Rating 75.9
Moyennes 4.9 yards par ciblage
6.1 yards par complétion (2e)
Pénalités Aucune

 

Étant non-drafté, il a été techniquement signé pendant la Free Agency, ce qui a l’avantage de donner une récompense individuelle à tous ceux qui en méritent.

https://static.clubs.nfl.com/image/private/t_editorial_landscape_mobile/vikings/jlo1ti8ltf2safsymmyd.jpg

Gabarit sous-dimensionné ? Problème de style de jeu ? Problème de conférence universitaire ? Temps sur 40 yards moyen ? Toujours est-il que Pace n’a pas été drafté, mais Brian Flores a rapidement compris comment l’utiliser (il adore les joueurs polyvalents) et l’ex-Bearcat a explosé pour une première saison inattendue.

 


(2021 : Chris Herndon)
(2022 : Aucun)

Marcus Davenport – DE
Plaquages 7, avec 3 solo
Stops 3 dont 1 contre la course
Pass-Rush 71 snaps, 7 pressions dont 2 sacks, 2 hits et 3 hurries
Couverture 1 ciblage, 100%
Cover Rating 79.2
Pénalités Aucune

 

Byron Murphy n’a pas eu la vie facile, mais par rapport à ce que les Vikings avaient avant, cela reste quand même une signature positive ; par contre ils auraient aimé en voir plus de Davenport pour aider le pass-rush : pour 13M$ t’as quatre matchs et une mise sur IR. Nous avons laissé la stat sur la couverture pour faire moins vide.

 


(2021 : La victoire 34-31 contre Green Bay en Week 11)
(2022 : La victoire 33-30 à Buffalo en Week 10)

La victoire 22-17 contre San Francisco en Week 7. Sans Jefferson, sans jeu au sol et avec des équipes spéciales toujours en difficulté (comme toute la saison), Cousins a été impérial avec Addison et Hockenson. La défense a tenu bon avant de fermer la boutique dans un match complet qui confirmait que ce n’était plus la même équipe que celle du début de saison.

 


(2021 : La défaite 29-27 à Detroit en Week 13)
(2022 : La défaite 41-17 à Green Bay en Week 17)

La blessure de Kirk Cousins. Un comeback improbable porté par une défense qui tient la route et une attaque qui s’est remis la tête à l’endroit a été stoppé net par le tendon d’Achille de Cousins, et ce malgré les efforts du Passtronaut.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 @ NY Giants 6-11 Négatif 0
2 vs. San Francisco 12-5 DivChamp 1
3 vs. Houston 10-7 DivChamp 0
4 @ Green Bay 9-8 Playoffs 0
5 TOT vs. NY Jets 7-10 Négatif 0
6 BYE
7 vs. Detroit 12-5 DivChamp 7
8 TNF @ LA Rams 10-7 Playoffs 0
9 vs. Indianapolis 9-8 Positif 3
10 @ Jacksonville 9-8 Positif 0
11 @ Tennessee 6-11 Négatif 0
12 @ Chicago 7-10 Négatif 0
13 vs. Arizona 4-13 Négatif 0
14 vs. Atlanta 7-10 Négatif 0
15 MNF vs. Chicago 7-10 Négatif 0
16 @ Seattle 9-8 Positif -1
17 vs. Green Bay 9-8 Playoffs 1
18 @ Detroit 12-5 DivChamp 1

 

Matchs Nombre Rang
Vs. équipes avec un bilan positif en 2023 10 15
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2023 7 17
Bilans Bilan Rang
Cumulé total 145-144 (0.502) 16
Cumulé à domicile 77-76 (0.503) 16
Cumulé à l’extérieur 68-68 (0.500) 16
Écart domicile/extérieur 0.003 19
Stats additionnelles Valeur Rang
Kilométrage total théorique 11235 14
Total jours nets de repos entre les matchs +12 2

 

Bon J.J. McCarthy, il va falloir se mettre rapidement le casque sur la tête et pas la tête dans le casque, parce que le démarrage va être fumeux, la bye week arrive vite, et ça ne se calme pas vraiment derrière. Le drakkar va à peine avoir le temps d’arrêter de tanguer (avec trois déplacements à la suite en plus) que la mer va de nouveau s’agiter juste avant la destination, on espère que tu n’as pas le mal de mer (en même temps pour un Viking ça ferait tâche).