NFL Team Honors IX : Denver

Madame Soleil avait visé juste sur le bilan final (proche de l’équilibre), mais elle n’avait pas vu ce début de saison catastrophique ponctué par le cauchemar à South Beach. La défense l’a visiblement utilisé comme motivation supplémentaire, elle s’est mise notamment à voler des ballons par paquet de douze, et l’attaque a retrouvé un semblant de vie pour aligner une série de victoires et maintenir la franchise dans la course aux playoffs, même si cela a été finalement trop court. Madame Soleil n’avait pas non plus vu arriver le changement de Quarterback malgré l’énorme trou dans le Salary Cap que cela va créer ; le futur dira si c’était le bonne décision.

À lire en changeant de cavalier.

 

DENVER BRONCOS
3e AFC West ~ 8-9

 

Les prévisions de Madame Soleil 2023

 

C’était peu dire que les Broncos s’étaient ramassés en 2022 alors que tous les espoirs étaient permis. Ils avaient décidé de tout mettre sur une erreur de casting au niveau du Head Coach, Nathaniel Hackett, remercié sans ménagement et même allumé par son remplaçant, Sean Payton ; même si ce dernier avait eu vite fait de rebrousser chemin suite au tollé. Il était difficile de faire pire offensivement que l’année dernière, mais il s’était involontairement mis une certaine pression.

Un ensemble d’éléments avait fait penser que ce Russell Wilson n’était pas celui de Seattle ; peut-être que Pete Carroll avait eu une influence plus grande qu’on ne le soupçonnait. Emprunté quand il fallait sortir de la poche, utilisant des audibles de Seattle (!), ayant son propre bureau dans les infrastructures (!) et faisant des exercices dans le couloir de l’avion au retour de Londres ; Payton devait retrouver « vintage Russ » dans tout ce fatras et matérialiser le potentiel offensif. Cela faisait un moment qu’on attendait la domination promise par le talent combiné de Jerry Jeudy et Courtland Sutton ; le deuxième tour Marvin Mims Jr. complétait un groupe de receveurs qui avait encore perdu le poissard ultime Tim Patrick (sur blessure) et K.J. Hamler (atteint d’une péricardite – il devait se soigner avant de penser au football). Le sophomore Tight End Greg Dulcich avait été intéressant malgré une saison écourtée par une blessure, cependant la profondeur restait suspecte.

Tout n’était pas non plus de la faute du lanceur avec une ligne offensive criblée de blessures ; ce qui ne voulait pas dire qu’elle n’avait pas quelques faiblesses que l’organisation avait tenté de combler en Free Agency. L’ex-Raven Guard Ben Powers et l’ex-49er Offensive Tackle Mike McGlinchey étaient arrivés pour solidifier l’unité : ce dernier venait former un sacré duo avec le Left Tackle Garett Bolles. À l’intérieur, Powers avait évincé Dalton Risner à l’opposé d’un Quinn Meinerz en progression, alors que Her Majesty’s Sir Lloyd Cushenberry Lord Broncoshire The Third, comme Bolles, devait rester disponible toute la saison. Il y avait beaucoup de promesses dans ce cinq s’il pouvait éviter l’infirmerie : un avantage pour le jeu au sol mené par Javonte Williams qui, lui aussi, revenait de blessure et avait dû être soutenu en 2022 par un Latavius Murray reparti au profit de l’ex-Bengal Samaje Perine. Sur le papier, cette attaque devait pouvoir créer des sueurs froides à plus d’une défense de NFL, mais vu le nombre de déceptions ces derniers temps, on attendait de voir.

La défense était dans le même cas : elle aimerait beaucoup avoir ENFIN un peu d’aide ; il fallait quasiment remonter à 2013-2014 et les saisons records de Peyton Manning pour retrouver une offensive potable. Elle allait néanmoins devoir s’occuper avant tout d’elle-même et des quelques modifications qui avaient eu lieu en son sein. Cela commençait chez les gros où les Defensive Linemen Dre’Mont Jones et DeShawn Williams étaient partis, présences importantes notamment dans le pass-rush ; l’ex-Cardinal Zach Allen (bonne pioche) et l’ex-Raider Tyler Lancaster étaient arrivés aux côtés de D.J. Jones et Mike Purcell alors que Jonathan Harris allait gagner des snaps dans une rotation où Denver aimait répartir le temps de jeu. Et puisque nous parlions de pressions sur le Quarterback adverse, le retour de blessure de Randy Gregory et la signature de l’ex-Chief Frank Clark devaient booster la production, avec Baron Browning (sur PUP) ainsi que les jeunes Nik Bonitto et Jonathon Cooper dans le sillage.

Certes, la couverture avait prouvé pouvoir performer avec des escargots sous Valium dans le pass-rush, mais ce n’était pas une raison pour continuer de ronfler. Le secteur avait perdu Ronald Darby mais peu importe et reprenons le NFL Team Honors VIII : MVP ? Patrick Surtain II, toujours là. DPOY ? Justin Simmons, parti nulle part. ROY ? Damarri Mathis, présent. K’Waun Williams ? Démarrait sur PUP, mais prêt à revenir dans le slot votre honneur. Cade Sterns ? Impressionnant dans un temps de jeu réduit et devait prendre le poste opposé à Simmons devant le vétéran Kareem Jackson. Le troisième tour Riley Moss devait apprendre pas mal de choses en regardant ses partenaires jouer. Enfin, au coeur de l’unité, le tandem Josey Jewell – Alex Singleton sortait d’une remarquable saison et repartait logiquement pour une deuxième année ensemble ; le troisième tour Drew Sanders allait prendre sagement des notes.

Brandon McManus n’ayant pas forcément aidé une attaque anémique avec son faible taux de FGs, l’équipe était allée chercher l’ex-Saint Kicker Wil Lutz pour botter le ballon entre les perches. Le Punter Riley Dixon était solide mais c’étaient surtout les couvertures et les retours qui devaient faire mieux ; Mims allait tenter d’aider sur le dernier sujet.

Payton devait rapidement apprendre à monter à cheval car la première partie du calendrier était assez brutale ; l’attaque n’allait pas vraiment avoir le temps de trouver son rythme qu’elle allait prendre plusieurs murs successifs. Il serait intéressant de voir Payton hors de son confort de New Orleans (cela faisait penser à Mike McCarthy même si sur la fin à Green Bay ce n’était plus confortable du tout), car c’était le genre de situation permettant à un Head Coach d’asseoir définitivement sa réputation ; le meilleur exemple était dans la division avec une chemise hawaïenne et deux Super Bowls. La défense devait encore tenir la maison, l’attaque pouvait faire difficilement pire, on pouvait espérer un meilleur bilan pour Denver ; le souci c’était déjà la division, et ensuite la conférence. Pourquoi pas un bilan s’approchant de l’équilibre pour commencer ?

 

La saison

 

Wk	Loc.	Adversaire	Rés.	Score	Bilan	Détails
1	vs.	Las Vegas	L	16-17	0-1	do/L
2	vs.	Washington (1-0)	L	33-35	0-2	o/L
3	@	Miami (2-0)	L	20-70	0-3	cwp
4	@	Chicago (0-3)	W	31-28	1-3	o/W
5	vs.	NY Jets (1-3)	L	21-31	1-4	c
6	@	Kansas City (4-1)	L	8-19	1-5	dwp
7	vs.	Green Bay (2-3)	W	19-17	2-5	wpo
8	vs.	Kansas City (6-1)	W	24-9	3-5	dwp
9	BYE
10	@	Buffalo (5-4)	W	24-22	4-5	cwpo/W
11	vs.	Minnesota (6-4)	W	21-20	5-5	o/W
12	vs.	Cleveland (7-3)	W	29-12	6-5	cwp
13	@	Houston (6-5)	L	17-22	6-6	cwpo
14	@	LA Chargers (5-7)	W	24-7	7-6	d
15	@	Detroit (9-4)	L	17-42	7-7	wp
16	vs.	New England (3-11)	L	23-26	7-8	co
17	vs.	LA Chargers (5-10)	W	16-9	8-8	do
18	@	Las Vegas (7-9)	L	14-27	8-9	d

 

Le bilan de saison régulière

 

Global	Bilans
Saison	8-9
Demi-saison	4-5		4-4
Quart-saison	1-4	3-1	3-1	1-3
Détail	Bilans
Domicile	5-4
Extérieur	3-5
Division (d)	3-3
Conférence (d+c)	5-7
Équipes > .500 (w)	4-4
Équipes en playoffs (p)	4-4
Matchs à une possession (o)	5-4
4e quart-temps (W-L-TT-TL)	3-2-0-0
Prolongations	0-0
Difficulté	Bilans
Calendrier projeté (2022)	148-138-2 (0.517, 12e)
Calendrier réel (2023)	141-148 (0.488, 19e)
Écart entre les deux	-0.032 (9e)

 

Mauvais début, super série et mauvaise fin, ce qui n’est pas sans rappeler les prédécesseurs des Broncos dans ce Season Review, les Vikings (d’ailleurs eux aussi viennent de drafter leur Quarterback). Malgré le mauvais bilan en 2022 (5-12), l’équipe avait tenu tête aux bonnes équipes, cela a encore été le cas avec des bilans équilibrés à chaque fois ; Denver a également joué -4 matchs à une possession avec un bien meilleur résultat – il faut dire que cela aide quand vous ne perdez pas trois prolongations. Le calendrier a été plus facile que prévu (l’AFC East et les Bolts sont passés par là) mais à peine plus que l’année dernière. Ce n’est donc pas un résultat anodin.

 

La réalité

 

Attaque	Broncos	Rang	Adversaire	Rang
Points par match	21.0	19	24.3	27
	+4.1	7	+3.2	30
TDs	38	19	46	24
	+9	6	+11	29
Yards par match	298.4	26	370.8	29
	-26.7	21	+50.8	30
First Downs par match	17.7	24	20.5	26
	+0.1	14	+1.4	26
Third Down %	36.818	21	33.168	2
	+7.688	1	-0.923	14
Redzone Drive %	30.688	15	34.783	29
	+8.589	2	+9.227	32
Redzone TD %	50.848	20	57.627	22
	-4.708	21	+6.563	26
Big plays	51	27	73	31
	-12	22	+13	31
Pass/Run ratio	1.253	8	1.309	18
	-0.175	7	-0.154	27
QB/Cover Rating	96.7	6	98.0	30
	+15.5	4	+14.9	30
Turnovers	22	17	26	12
	-2	12	+3	11
Défense	Broncos	Rang	Adversaire	Rang
Stop %	31.043	27	–	–
	+0.629	24	–	–
Pressions	281	23	176	6
	+4	23	-85	3
Sacks	42	21	52	27
	+6	14	-11	3
Équipes Spéciales	Broncos	Rang	Adversaire	Rang
Field Goal %	88.235	13	85.714	15
	+10.457	8	-9.408	5
Extra Point %	93.548	25	97.619	20
	+0.955	19	+0.845	16
Punt Net Yards	42.3	14	40.6	5
	+0.8	11	-4.4	1
Autres	Broncos	Rang	Adversaire	Rang
Pénalités par match	5.8	18	5.8	14
	-0.8	5	-0.4	24
TOP moyen	29:30	20	–	–
	+0:01	17	–	–
Extra Stat	Broncos	Rang	Adversaire	Rang
TDs 2e MT	21	12	27	29
	+5	5	+15	32

 

Non, la défaite contre Miami n’est pas suffisante pour expliquer que la défense ait piqué du nez à ce point ; elle est restée intransigeante sur 3e tentative mais cela ne sert pas à grand chose quand elle lâche régulièrement des gros gains qui amènent en redzone puis dans l’endzone. Elle a pourtant bien démarré les matchs en général avec 17 points sur premier drive adverse (2e) et 3.1 points en premier quart-temps (3e), mais elle s’est totalement écroulée autour de la pause (8.2 points en deuxième quart-temps – 27e – et 6.1 points en troisième quart-temps – 29e) ; le dernier quart-temps n’a pas forcément été plus reluisant, d’où l’Extra Stat.

L’attaque a fait un peu mieux qu’en 2022, mais c’est surtout parce qu’il était dur de faire pire ; elle a quand même affiché une grande inconstance, regardez plutôt la moyenne de points par période : 4.8 (12e), 5.1 (29e), 2.6 (pire), 8.5 (top). La progression sur 3e tentative a rendu les drives un peu plus qualitatifs malgré les baisses de big plays et d’efficacité en redzone ; l’attaque a pu bénéficier d’une défense qui vole un peu plus le cuir et qui permet de démarrer plus souvent les drives dans le terrain adverse (+7 à 24 – 5e).

Voici les récompenses de la saison :

 

(2021 : Melvin Gordon III)
(2022 : Patrick Surtain II)

Patrick Surtain II – CB
Plaquages	69, avec 59 solo, 6 manqués
Stops	16 dont 4 contre la course
Pass-Rush	5 snaps, 1 hurry
Couverture	91 ciblages, 59.3%, 660 yards, 3 TDs, 12 PDs, 1 INT
Cover Rating	88.2
Moyennes	7.3 yards par ciblage 12.2 yards par complétion
Pénalités	6 total, 6 acceptées, 50 yards

 

D’habitude, on trouve un ou deux joueurs au-dessus du lot (au moins) dans une équipe, mais pour les Broncos c’est un peu plus compliqué que cela : les forces ne l’ont pas été autant et certaines faiblesses non plus, ce qui a un peu nivelé l’ensemble.

Dans le doute, pourquoi ne pas se rabattre sur le choix de l’équipe elle-même : Surtain a été élu comme le meilleur joueur, et il est vrai qu’il a encore fait une saison solide même si elle a été un peu moins éclatante qu’en 2022. Il a été le Bronco le plus utilisé en défense (99.2% des snaps) et en général (1199 snaps).

 

(2021 : Kareem Jackson)
(2022 : Josey Jewell & Alex Singleton)

Quinn Meinerz – OG
Protection	634 snaps, 23 pressions dont 2 sacks, 5 hits, 16 hurries
Pénalités	4 total, 4 acceptées, 29 yards

 

On n’a pas forcément beaucoup parlé de la ligne offensive de Denver cette saison, mais elle a été disponible et de bonne facture ; les stats de protection que vous voyez dans le tableau général des stats ne sont clairement pas seulement de son fait, ce qui ne devrait surprendre personne vu les tendances du Quarterback à tenir la balle (temps de lancer de 3.06 secondes – 3e). Meinerz continue sa progression depuis sa draft, avec toujours une nette préférence pour la partie « tractopelle en délire au sol » où il est devenu une machine impressionnante. Il y ajoute une performance satisfaisante en protection qui fait de lui un joueur complet.

Comme nous le disions, l’unité a été disponible : le Right Tackle Mike McGlinchey a seulement raté un match, et c’était le dernier, assurant une belle continuité ; il a été un peu moins en verve qu’à San Francisco avec notamment 49 pressions dont 8 sacks et 8 pénalités qui ont un peu noirci le tableau. À son opposé, Garret Bolles continue d’être un roc en protection (32 pressions dont 3 sacks), alors qu’au Centre Her Majesty’s Sir Lloyd Cushenberry Lord Broncoshire The Third a fait une saison remarquable ; il va cependant changer de comté en 2024 (et de titre). Autre nouvel arrivant, l’ex-Raven Ben Powers a été sympathique et on ne peut pas le blâmer pour le contrat délirant offert par la franchise (à tel point qu’elle l’a déjà restructuré).

 

(2021 : Javonte Williams)
(2022 : Jerry Jeudy)

Courtland Sutton – WR
Réception	59 réceptions, 772 yards, 10 TDs (4e), 14 big plays
Avancé	65.6%, 6 drops, 120.2 de Target Rating
Moyennes	13.1 yards par réception
Fumbles Off.	3 commis, 3 perdus

 

Si vous voulez mettre Sutton en Most Valuable Player, cela s’entend : le receveur termine certes 2e plus faible top team en réceptions et 3e plus faible top team en yards à la réception mais ce n’est pas de sa faute ; il a maximisé ses opportunités en scorant une fois toutes les six réceptions et il a réussi plusieurs petits miracles rappelant tout son talent.

Il est également le premier receveur de Denver à 10+ TDs à la réception depuis 2014. Néanmoins, il a eu des soucis avec ses mains : 6 drops et 3 fumbles perdus, cela fait vraiment beaucoup pour un joueur de ce niveau.

 

(2021 : Justin Simmons)
(2022 : Justin Simmons)

Alex Singleton – LB
Plaquages	177 (3e), avec 106 solo (3e), 15 manqués
Stops	59 (8e) dont 31 contre la course
Fumbles Déf.	2 récupérés
Pass-Rush	79 snaps, 11 pressions dont 2 sacks, 4 hits et 5 hurries
Couverture	85 ciblages, 80%, 573 yards, 2 TDs, 4 PDs
Cover Rating	102.6
Moyennes	6.7 yards par ciblage 8.4 yards par complétion
Pénalités	Aucune

 

De Most Underrated Player à Defensive Player Of The Year, voilà une progression méritée pour Singleton qui pique, pour cette année, la place au double détenteur.

Il reste un peu tendre en couverture, mais dans les deux autres secteurs il a été très important pour aider au pass-rush et pour boucher les trous contre la course (et il y en a eu). Son arrivée de Philly il y a deux ans a été une vraie bonne décision au coeur de la défense, et cela a été un peu plus visible cette saison – paradoxalement – à cause des régressions ici ou là.

 

(2021 : Patrick Surtain II)
(2022 : Damarri Mathis)

Marvin Mims Jr. – WR
Course	9 courses, 30 yards, 1 BTK
Réception	22 réceptions, 377 yards, 1 TD, 6 big plays, 1 BTK
Avancé	66.7%, 1 drop, 102.7 de Target Rating
Cumulé	31 touches, 407 yards, 1 TD, 6 big plays, 2 BTKs
Kick Return	15 retours, 397 yards (7e), 1 TD
Punt Return	19 retours, 312 yards (8e)
Moyennes	3.3 yards par course 17.1 yards par réception (7e) 26.5 yards par retour de kick 16.4 yards par retour de punt (3e)

 

Le choix n’est pas très large car Denver a eu une petite draft qui n’a pas beaucoup joué. Dans le lot, c’est Mims qui a tiré son épingle du jeu en étant élu au Pro-Bowl… comme retourneur. On savait qu’il était un dragster de première, il l’a confirmé avec ses moyennes exceptionnelles.

Il gagne la récompense, mais profitons-en pour parler du rookie non-drafté coureur Jaleel McLaughlin et d’un jeu au sol trop insuffisant : 106.5 yards par match (18e), 4.0 yards par course (21e), 8 TDs (28e) et 9 big plays (21e).

Vous voulez savoir à quel point il a été insuffisant ? Vous ne voyez pas de match à 100+ yards d’un coureur dans la ligne de stat ci-dessus. McLaughlin a néanmoins apporté son explosivité avec 570 yards à 5.1 yards par occasion (8e), 3 TDs cumulés et 10 plaquages cassés, mais il n’a pas pu faire de miracles. Javonte Williams est bien revenu de sa blessure au genou mais il a dû lutter toute l’année pour trouver des espaces : 264 touches pour 1002 yards, 3.6 yards par occasion (2e pire moyenne), 3.6 yards par course, 5 TDs et 14 plaquages cassés. Samaje Perine a été très précieux dans un rôle hybride, totalisant 103 touches pour 693 yards, 6.4 yards par occasion (2e) et 1 TD mais 2 fumbles.

 

(2021 : Le manque d’explosivité offensive)
(2022 : L’attaque aérienne)

La défense contre la course
Stats	137.1 yards par match (30e), 5.0 yards par course (pire), 15 TDs (17e)
Explosivité	17 big plays (28e) dont 5 homeruns (pire)
Run stops	217 (28e) soit 46.3% des courses (pire)
Matchs marquants	6 matchs d’un coureur à 100+ yards (30e)

 

Décidément, le sol n’a pas été le fort de Denver en 2023 car la défense a fait encore pire que l’attaque. Ce n’est pas un hasard si Singleton a fini avec autant de plaquages, car la première ligne de défense n’a pas été assez solide dans l’exercice mis à part un élément dont nous reparlerons plus bas. Que ce soit D.J. Jones, Jonathan Harris ou Mike Purcell, sans oublier le sophomore Matt Henningsen, on n’a pas du tout retrouvé la même solidité que l’année dernière, d’où des stats en chute libre ; il y a bien eu quelques sursauts (Jones et Harris ont 39 run stops en cumulé), mais pas de constance.

Certains ont essayé d’écoper sur les côtés avec Baron Browning ou Jonathon Cooper mais cela n’a pas été suffisant. Singleton et Josey Jewell ont dû multiplier les efforts et ce dernier en a souffert, étant un peu moins efficace malgré une saison pleine : 33 stops dont 17 run stops, 12 pressions dont 3 sacks, 2 fumbles forcés, 3 fumbles récupérés, 67.4%, 2 TDs, 3 passes défendues et 92.8 de Cover Rating.

 

(2021 : La couverture)
(2022 : La couverture)

L’attaque aérienne
Stats	65.7% (12e), 191.9 yards (24e), 28 TDs (8e), 9 INTs (4e)
Moyennes	7.0 yards par passe tentée (18e) 9.7 yards par complétion (23e)
YAC	63.4% (2e)
QB Rating	96.7 (6e)
Explosivité	42 big plays (26e) dont 13 homeruns (2e)
Matchs marquants	2 matchs d’un QB à 300+ yards (21e) 1 match d’une cible à 100+ yards (31e)

 

Non, vous ne rêvez pas : l’attaque aérienne et la couverture ont échangé leurs récompenses, ce qui prouve non seulement que la première est un peu sortie de l’ornière, mais surtout que la deuxième y est tombée.

Pour autant, on ne va sûrement pas décréter que le jeu de passe est sauvé (regardez les moyennes), mais Russell Wilson a sorti une performance plus en phase avec ce qu’on pouvait attendre de lui : enlevez 2 TDs et 1 INT qui sont pour l’intérim à la fin de Jarrett Stidham et le QB Rating atteint 98.0 ; il a même retrouvé un peu de peps au sol avec 4.3 yards par course et 3 TDs. Cela n’a pas empêché l’équipe de le mettre sur le banc à la fin et de penser qu’il était temps de changer, quitte à assumer un gros trou dans le Salary Cap en 2024.

Au niveau de ses armes, Sutton a été le leader scoreur mais Jerry Jeudy n’a pas fini loin derrière via 54 réceptions pour 758 yards et 2 TDs. Perine, Mims et Brandon Johnson (4 TDs sur 19 réceptions) concluent le quintet ; on ne tombe pas de sa chaise, mais on a vu la progression.

 

(2021 : Les équipes spéciales)
(2022 : Le pass-rush)

La couverture
Stats	66.8% (27e), 233.6 yards (22e), 29 TDs (28e), 11 INTs (19e)
Moyennes	6.9 yards par passe tentée (26e) 10.4 yards par complétion (21e)
YAC	51.4% (17e)
QB Rating	98.0 (30e)
Explosivité	56 big plays (25e) dont 8 homeruns (12e)
Matchs marquants	3 matchs d’un QB à 300+ yards (12e) 5 matchs d’une cible à 100+ yards (11e)

 

A-t-elle enfin payé le manque relatif de pass-rush ? Toujours est-il que malgré les efforts de Surtain, la défense aérienne a bien plus souffert.

Damarri Mathis en est un bon exemple : le rookie prometteur a connu une saison cauchemar avec 39 ciblages, 74.4%, 3 TDs, 1 passe défendue et 128.4 de Cover Rating. Un autre sophomore, Ja’Quan McMillian, est revenu de blessure pour une performance encourageante dans le slot mais avec un gros point noir : 2 sacks, 2 fumbles forcés, 2 fumbles récupérés, 56.1%, 7 TDs, 2 INTs, 5 passes défendues et 96.8 de Cover Rating. Fabian Moreau a été à l’opposé, limitant les points mais autorisant de gros gains : 65%, 10.5 yards par ciblage, 16.1 yards par réception, 1 TD, 1 INT, 7 passes défendues et 98.5 de Cover Rating. Justin Simmons a été un peu moins royal qu’à l’accoutumée mais néanmoins consistant avec 66.7%, 3 TDs, 3 INTs, 8 passes défendues et 89.1 de Cover Rating.

En parlant du pass-rush, c’est Cooper (septième tour en 2021) qui est top team en sacks avec 8.5 en 54.5 pressions, devant Nik Bonitto (deuxième tour en 2022) via 42 pressions dont 8 sacks ; le jeune duo progresse à vue d’oeil. Browning est à 4.5 sacks, et le leader en pressions… arrive de suite.

 

(2021 : Ronald Darby)
(2022 : Latavius Murray)

Zach Allen – DE
Plaquages	60, avec 27 solo, 2 manqués
Stops	36 dont 30 contre la course
Fumbles Déf.	1 forcé
Pass-Rush	522 snaps (10e), 58 pressions dont 5 sacks, 15 hits (10e) et 38 hurries
Pénalités	Aucune

 

Les deux additions sur la ligne offensive ont été positives, mais si on revient au rapport entre qualité dans l’unité et prix, Allen est un peu au-dessus de McGlinchey (et encore plus de Powers). Allen a été de loin le meilleur Defensive Lineman, dans la lignée de sa dernière saison à Arizona : que ce soit contre la course ou dans le pass-rush, il a été un leader inestimable qui n’a pas eu l’aide qu’il méritait sur la première ligne de défense. C’était mieux sur les côtés et derrière, mais il manque quand même un premium pass-rusher à Denver.

 

(2021 : Kyle Fuller)
(2022 : Russell Wilson)

Chris Manhertz & Adam Trautman – TE
Réception	24 réceptions, 220 yards, 3 TDs, 2 big plays, 2 BTKs
Avancé	56.5%, aucun drop, 77.9 de Target Rating
Cumulé	24 touches, 220 yards, 3 TDs, 2 big plays, 2 BTKs
Moyennes	8.7 yards par réception

 

Les deux ont fait leur office au block, mais les Broncos attendent un Tight End à la réception depuis Julius Thomas.

 

(2021 : La victoire 30-16 à Dallas en Week 9)
(2022 : La victoire 31-28 contre les Chargers en Week 18)

La victoire 24-9 contre Kansas City en Week 8. La première victoire des Broncos sur les Chiefs depuis 2015 (16 défaites consécutives).

 

(2021 : La conclusion : encore une saison sans playoffs)
(2022 : La tôle 51-14 chez les Rams en Week 16)

70 & 726. 70 points encaissés = 2e pire total dans l’ère du Super Bowl et 3e pire total dans l’histoire de la NFL ; 726 yards encaissés = record dans l’ère du Super Bowl et 2e pire total dans l’histoire.

 

Le futur

 

Wk	Type	Loc.	Adversaire	Bilan	Statut	JNR
1	–	@	Seattle	9-8	Positif	0
2	–	vs.	Pittsburgh	10-7	Playoffs	0
3	–	@	Tampa Bay	9-8	DivChamp	0
4	–	@	NY Jets	7-10	Négatif	-3
5	–	vs.	Las Vegas	8-9	Négatif	0
6	–	vs.	LA Chargers	5-12	Négatif	-7
7	TNF	@	New Orleans	9-8	Positif	0
8	–	vs.	Carolina	2-15	Négatif	3
9	–	@	Baltimore	13-4	DivChamp	0
10	–	@	Kansas City	11-6	Champ	1
11	–	vs.	Atlanta	7-10	Négatif	0
12	–	@	Las Vegas	8-9	Négatif	0
13	MNF	vs.	Cleveland	11-6	Playoffs	-3
14	BYE
15	–	vs.	Indianapolis	9-8	Positif	-1
16	–	@	LA Chargers	5-12	Négatif	0
17	–	@	Cincinnati	9-8	Positif	-3
18	–	vs.	Kansas City	11-6	Champ	-4

 

Matchs	Nombre	Rang
Vs. équipes avec un bilan positif en 2023	10	15
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2023	6	27
Bilans	Bilan	Rang
Cumulé total	143-146 (0.495)	20
Cumulé à domicile	63-73 (0.463)	25
Cumulé à l’extérieur	80-73 (0.523)	8
Écart domicile/extérieur	-0.060	25
Stats additionnelles	Valeur	Rang
Kilométrage total théorique	15875	24
Total jours nets de repos entre les matchs	-17	30

 

C’est drôle de voir Denver démarrer contre l’ancienne équipe de son ancien Quarterback avant de retrouver celui-ci dans sa nouvelle équipe. Pour le reste, les Broncos vont devoir s’habituer à avoir moins de repos que leurs adversaires, le pire étant qu’ils ne pourront même pas profiter de leur bye week vu que les Colts l’auront en même temps (le programmateur voulait probablement tous les bourrins dans l’étable en même temps).