NFL Team Honors IX : Chicago
On attendait au moins un sursaut de la part des Bears cette saison : la bonne nouvelle c’est qu’il a eu lieu, surtout du côté défensif en deuxième partie de saison ; la mauvaise c’est que l’attaque n’a pas vraiment décollé malgré une petite amélioration. Associez cela à la saison catastrophique des Panthers qui a offert le top choix sur un plateau, et la messe était dite pour l’ex-futur-MVP-King-Of-The-North Justin Fields (et ce même si le fait d’avoir viré le Coordinateur Offensif prouve que ce n’était pas totalement de sa faute). Cette fois Chicago a eu la chance de toucher le gros lot, mais viens le plus dur : capitaliser dessus.
À lire en passant vite à 2024.
CHICAGO BEARS
4e NFC North ~ 7-10
Les prévisions de Madame Soleil 2023
Justin Fields 4 MVP ? Madame Soleil tenait à préciser qu’elle n’était nullement responsable des prédictions des autres personnes, aussi délirantes soient-elles ; elle avait déjà du mal avec les siennes. Certes le croque-mitaine de la NFC North était enfin parti, mais fallait-il pour autant espérer un des plus gros retournements de l’histoire de la NFL ? On était en droit d’en douter, même s’il était indéniable que les Bears avaient utilisé l’intersaison au maximum pour renforcer l’équipe.
Cela avait démarré avant même la draft quand Ryan Poles avait utilisé cette position tant convoitée de top choix pour échanger avec Carolina et récupérer plusieurs premiers et seconds tours ainsi que le receveur D.J. Moore. D’aucuns diront que ce n’était pas tout à fait au niveau d’autres arrivées de top cibles dans le passé récent (pensez Buffalo – Philly – Miami), mais c’était sans aucun doute la meilleure arme mise à disposition de Fields depuis sa sélection deux ans auparavant… si on excluait The Moon Man Darnell Mooney. L’acquisition de Chase Claypool pendant la saison précédente n’avait pas totalement convaincu, comme les participations de Equanimeous St.Brown et Dante Pettis, mais cela devait venir avec l’essor du jeu aérien, et de Fields le passeur. Il pourrait encore compter sur l’émergence du Tight End Cole Kmet, soutenu par les ex-Packers Robert Tonyan et Marcedes Lewis ; ce dernier devrait établir le record de saisons jouées au poste avec 18.
Big Dog aurait principalement une importance au block, placé au bout d’une ligne offensive qui restait fragile mais qui n’était pas sans talent et qui allait faire confiance aux jeunes sur les ailes : le sophomore Braxton Jones avait été vraiment intéressant à gauche, et le premier tour Darnell Wright allait se situer à droite, poussant Larry Borom sur le banc et Riley Reiff hors de Chicago. À l’intérieur de l’unité, Teven Jenkins démarrait la saison sur IR, ce qui poussait Cody Whitehair à rester en Guard alors qu’il était plus efficace au Centre ; Lucas Patrick occupait le milieu – Sam Mustipher étant parti – alors que l’ex-Titan Nate Davis était arrivé après sa meilleure saison pour s’installer à droite. L’ensemble était plutôt prometteur si les blessures le laissaient tranquille, ce qui serait également un plus pour le jeu au sol : Fields pouvait évidemment cavaler, mais le coureur Khalil Herbert devait voir son lot de ballons, ayant définitivement remplacé David Montgomery ; l’ex-Panther D’Onta Foreman allait tenter de continuer son récent rôle d’homme de l’ombre très efficace.
Néanmoins, et cela avait été l’enseignement le plus frappant de la saison dernière, c’était bien la défense qui avait terminé sa longue descente en enfer ; bien loin était l’unité dominatrice de 2018-2019. Aucune surprise donc de voir l’escouade largement remaniée, à commencer par le pass-rush anémique : il avait vu l’ex-Titan DeMarcus Walker et l’ex-Colt Yannick Ngakoue débarquer pour aider Trevis Gipson… même si on ne pouvait pas dire que les ajouts allaient révolutionner la face du monde. Autre secteur qui avait été abyssal, la défense contre la course : l’ex-Raider Defensive Tackle Andrew Billings venait aider Justin Jones, alors que les Linebackers ex-Steeler Tremaine Edmunds et ex-Eagle T.J. Edwards avaient en charge la deuxième ligne aux côtés de l’intrigant sophomore Jack Sanborn ; ces signatures-là étaient déjà un peu plus solides, notamment Edwards. La draft avait apporté deux rookies au coeur de la ligne avec le deuxième tour Gervon Dexter Sr. et le troisième tour Zacch Pickens ; ils devaient rapidement être mis à contribution dans la rotation.
Il existait donc un bon nombre de points d’interrogation sur ce front-7, mais un peu moins dans la couverture : un autre rookie, le deuxième tour Tyrique Stevenson, avait rejoint un groupe qui continuait le mouvement jeune. Les sophomores Jaylon Johnson, Kyler Gordon et Jaquan Brisker avaient beaucoup joué l’année dernière, et les résultats n’avaient pas été si catastrophiques qu’on pouvait le prévoir. Le Safety Eddie Jackson était le seul vétéran du secteur et il avait su rebondir en 2022, ce qui était une bonne chose car son leadership allait encore être essentiel.
Le Kicker Cairo Santos devait faire mieux (surtout si l’attaque continuait d’avoir du mal à marquer des TDs), alors que le Punter Trenton Gill était sympathique. Velus Jones et Pettis devaient à nouveau s’occuper des retours.
Les Bears avaient fini comme pire équipe de la ligue l’année dernière et l’ossature était toujours la même : Head Coach, Coordinateurs, Quarterback. Les arrivées étaient sympathiques, mais aucune ne faisait tomber de la chaise. Il y avait du potentiel, notamment sur une ligne offensive intéressante, mais cela retirait aussi toute excuse à Fields : désormais il était bien plus armé, à lui de prouver qu’il était le franchise Quarterback. Avec un calendrier qui semblait avantageux, Chicago devait logiquement faire mieux qu’en 2022. Doubler son nombre de victoires ? Bonne possibilité. Un bilan équilibré ? Ce serait déjà très bien.
La saison
Wk | Loc. | Adversaire | Rés. | Score | Bilan | Détails |
1 | vs. | Green Bay | L | 20-38 | 0-1 | dwp |
2 | @ | Tampa Bay (1-0) | L | 17-27 | 0-2 | cwp |
3 | @ | Kansas City (1-1) | L | 10-41 | 0-3 | wp |
4 | vs. | Denver (0-3) | L | 28-31 | 0-4 | o/L |
5 | @ | Washington (2-2) | W | 40-20 | 1-4 | c |
6 | vs. | Minnesota (1-4) | L | 13-19 | 1-5 | do |
7 | vs. | Las Vegas (3-3) | W | 30-12 | 2-5 | – |
8 | @ | LA Chargers (2-4) | L | 13-30 | 2-6 | – |
9 | @ | New Orleans (4-4) | L | 17-24 | 2-7 | cwo/L |
10 | vs. | Carolina (1-7) | W | 16-13 | 3-7 | co |
11 | @ | Detroit (7-2) | L | 26-31 | 3-8 | dwpo/L |
12 | @ | Minnesota (6-5) | W | 12-10 | 4-8 | do |
13 | BYE | |||||
14 | vs. | Detroit (9-3) | W | 28-13 | 5-8 | dwp |
15 | @ | Cleveland (8-5) | L | 17-20 | 5-9 | wpo/L |
16 | vs. | Arizona (3-11) | W | 27-16 | 6-9 | c |
17 | vs. | Atlanta (7-8) | W | 37-17 | 7-9 | c |
18 | @ | Green Bay (8-8) | L | 9-17 | 7-10 | dwpo |
Le bilan de saison régulière
Global | Bilans | |||
Saison | 7-10 | |||
Demi-saison | 2-7 | 5-3 | ||
Quart-saison | 1-4 | 1-3 | 3-1 | 2-2 |
Détail | Bilans | |||
Domicile | 5-3 | |||
Extérieur | 2-7 | |||
Division (d) | 2-4 | |||
Conférence (d+c) | 6-6 | |||
Équipes > .500 (w) | 1-7 | |||
Équipes en playoffs (p) | 1-6 | |||
Matchs à une possession (o) | 2-6 | |||
4e quart-temps (W-L-TT-TL) | 0-4-0-0 | |||
Prolongations | 0-0 | |||
Difficulté | Bilans | |||
Calendrier projeté (2022) | 143-145-1 (0.497, 18e) | |||
Calendrier réel (2023) | 134-155 (0.464, 28e) | |||
Écart entre les deux | -0.034 (8e) |
Madame Soleil a visé juste en disant qu’il y avait une bonne possibilité de doubler le nombre de victoires grâce à cette deuxième moitié de saison encourageante. C’est surtout à domicile que Chicago a inversé la tendance, entraînant par la même les bilans dans la division (+2 victoires) et la conférence (+5 victoires) ; il y a aussi eu 4 victoires sans jamais être menés. Cependant, il y a toujours des signes de fragilité : les choses ont encore été très compliquées contre les bonnes équipes, elle a subi plusieurs écroulements en dernier quart-temps (le pire étant ce comeback de 21 points contre Denver), elle n’a jamais su remonter un écart de plus de 8 points, et ce rebond a été assisté par un calendrier plus facile que prévu (via les chutes de Washington, Minnesota ou les Chargers) et largement plus facile que celui de 2022 qui était le plus compliqué. La route est encore longue.
La réalité
Attaque | Bears | Rang | Adversaire | Rang |
Points par match | 21.2 | 18 | 22.3 | 20 |
+2.0 | 12 | -4.9 | 2 | |
TDs | 37 | 20 | 44 | 19 |
0 | 16 | -13 | 1 | |
Yards par match | 323.2 | 20 | 324.2 | 12 |
+15.4 | 9 | -51.7 | 5 | |
First Downs par match | 18.9 | 20 | 18.1 | 7 |
+2.5 | 3 | -3.1 | 2 | |
Third Down % | 41.176 | 12 | 44.144 | 29 |
+0.267 | 16 | -4.876 | 6 | |
Redzone Drive % | 28.261 | 19 | 26.630 | 6 |
-3.254 | 16 | -13.743 | 2 | |
Redzone TD % | 57.143 | 13 | 68.889 | 31 |
+1.143 | 14 | +4.373 | 23 | |
Big plays | 59 | 15 | 51 | 4 |
+3 | 13 | -22 | 2 | |
Pass/Run ratio | 1.054 | 3 | 1.668 | 4 |
+0.274 | 28 | +0.744 | 1 | |
QB/Cover Rating | 82.2 | 25 | 88.0 | 13 |
+1.9 | 13 | -6.4 | 6 | |
Turnovers | 25 | 21 | 28 | 5 |
0 | 16 | +5 | 9 | |
Défense | Bears | Rang | Adversaire | Rang |
Stop % | 34.894 | 14 | – | – |
+7.993 | 4 | – | – | |
Pressions | 289 | 21 | 231 | 25 |
+147 | 1 | +6 | 21 | |
Sacks | 30 | 31 | 50 | 25 |
+10 | 9 | -8 | 5 | |
Équipes Spéciales | Bears | Rang | Adversaire | Rang |
Field Goal % | 92.105 | 9 | 72.727 | 2 |
-0.488 | 19 | +0.313 | 17 | |
Extra Point % | 93.939 | 23 | 94.872 | 13 |
+9.564 | 1 | -1.282 | 12 | |
Punt Net Yards | 38.0 | 32 | 41.9 | 16 |
-2.9 | 30 | -1.0 | 10 | |
Autres | Bears | Rang | Adversaire | Rang |
Pénalités par match | 5.8 | 18 | 4.2 | 32 |
+1.1 | 29 | -0.7 | 25 | |
TOP moyen | 31:57 | 2 | – | – |
+2:03 | 3 | – | – | |
Extra Stat | Bears | Rang | Adversaire | Rang |
Points 2 Dernières Minutes | 35 | 26 | 74 | 28 |
-15 | 21 | +23 | 28 | |
Ce qui est de suite visible dans le tableau des stats, c’est qu’il rappelle à quel point la défense des Bears partait de loin, d’où des améliorations parfois drastiques mais des stats moyennes voire mauvaises (ces taux en 3e tentative et en redzone sont toujours affreux) ; voler un peu plus le cuir ne fait pas de mal. Elle a souvent brillé dès le début du match avec 27 points sur premier drive adverse (12e) et 3.2 points en moyenne en premier quart-temps (6e) mais cela a été plus dur par la suite, notamment dans les fins de mi-temps comme le montre l’Extra Stat.
L’attaque peut sembler avoir sorti la même saison que l’année dernière, mais elle a au moins été un peu plus prolifique sur deux points qui expliquent le petit plus au niveau de la production : davantage de FGs tentés (+11) et réussis (+10), et surtout davantage de points scorés suite aux ballons volés par la défense. En effet, alors que cette dernière n’a scoré que 2 TDs défensifs, il y a eu +38 points suite aux ballons volés à 82 (5e) dont +7 TDs à 10 (4e) soit +1.2 par turnover à 2.9 (9e) ; les Bears étaient les pires en 2022 dans ce secteur.
Voici les récompenses de la saison :
(2021 : Robert Quinn)
(2022 : Justin Fields)
Montez Sweat – DE | |
Plaquages | 25, avec 17 solo, 2 manqués |
Stops | 31 dont 16 contre la course |
Fumbles Déf. | 1 forcé |
Pass-Rush | 494 snaps, 54 pressions dont 6 sacks, 10 hits et 38 hurries |
Pénalités | Aucune |
Ce n’est pas la première fois qu’un joueur échangé en cours de saison a un tel impact qu’il reçoive un NFL Team Honors Most Valuable Player. Bien sûr les stats ne sont pas délirantes puisqu’elles sont limitées à sa demi-saison dans l’Illinois, mais Sweat a quand même terminé top teams en sacks (et si vous vous rappelez du Season Review sur les Commies, Sweat a aussi été meilleur sackeur chez eux). Mais son influence a dépassé cela, offrant des opportunités pour ses partenaires.
Cependant, on ne tombe pas encore de sa chaise comme les stats du tableau principal le rappellent : le pass-rush continue d’être largement insuffisant. Sur les ailes, Rasheem Green est un joueur de rotation (14 pressions dont 2 sacks), Yannick Ngakoue rate de peu le FA Bust Of The Year (34 pressions dont 4 sacks) avec en plus une fin de saison sur IR et DeMarcus Walker a été un peu mieux (46.5 pressions dont 3.5 sacks). Julius Jones a accumulé 35.5 pressions dont 4.5 sacks mais sans peser plus que cela.
Chicago poste le pire taux de conversion de pression en sack avec 10.4%. Il y a encore du boulot.
(2021 : Trevis Gipson)
(2022 : Braxton Jones)
Jack Sanborn – LB | |
Plaquages | 65, avec 43 solo, 11 manqués |
Stops | 29 dont 17 contre la course |
Pass-Rush | 20 snaps, 6 pressions dont 1 sack et 5 hurries |
Couverture | 26 ciblages, 88.5%, 234 yards, 2 PDs, 1 INT |
Cover Rating | 88.1 |
Moyennes | 9.0 yards par ciblage 10.2 yards par complétion |
Pénalités | Aucune |
Le rookie non-drafté avait surpris l’année dernière, il a confirmé cette saison même si deux arrivées ont mangé son temps de jeu potentiel ; ce n’est pas plus mal, parce que cela a pu lui permettre de ne pas endosser trop de responsabilités de suite. Sa spécialité reste la défense contre la course où ses instincts et sa capacité à fondre sur le coureur sont remarquables ; à l’inverse ce taux de complétion fait peur (mais au moins il n’a pas concédé de TD).
(2021 : Darnell Mooney)
(2022 : Cole Kmet)
DJ Moore – WR | |
Course | 4 courses, 21 yards, 1 TD |
Réception | 96 réceptions, 1364 yards (6e), 8 TDs (8e), 25 big plays (4e), 9 BTKs |
Avancé | 70.6%, 4 drops, 113.1 de Target Rating |
Cumulé | 100 touches, 1385 yards, 9 TDs, 25 big plays (5e), 9 BTKs |
Moyennes | 5.3 yards par course 14.2 yards par réception |
Fumbles Off. | 1 commis, 1 perdu |
Comme Sweat, il aurait pu prétendre au FA Signing Of The Year, mais il y a d’autres candidats qui le méritent également donc il peut recevoir une autre récompense ; en effet, où aurait terminé l’attaque de Chicago sans lui ?
Il a tout simplement réalisé sa meilleure saison en carrière dans les trois catégories principales, totalisant 23.8% des yards et 25.7% des TDs de l’attaque. La comparaison avec Sweat est d’ailleurs à-propos puisqu’il a été pour l’attaque ce que l’ex-Commander a été pour le pass-rush : un sauveur qui n’a pas pu masquer tous les manques.
(2021 : Roquan Smith)
(2022 : Eddie Jackson)
Jaylon Johnson – S | |
Plaquages | 36, avec 31 solo, 8 manqués |
Stops | 18 dont 5 contre la course |
Fumbles Déf. | 1 forcé |
Couverture | 58 ciblages, 55.2%, 279 yards, 2 TDs, 10 PDs, 4 INTs (6e), 1 pick-6 |
Cover Rating | 50.9 (9e) |
Moyennes | 4.8 yards par ciblage 8.7 yards par complétion |
Pénalités | 5 total, 5 acceptées, 95 yards (8e pire) |
Comme beaucoup d’autres Bears, Johnson a eu une saison tronquée par une blessure, mais cela ne l’a pas dérangé outre mesure : après un début de carrière solide, il a explosé en 2023 juste à temps pour signer une extension avec son club. Il a été le leader du groupe des arrières, a régulièrement fait comprendre aux Quarterbacks qu’ils devaient viser ailleurs, et il aurait pu faire encore mieux en laissant tomber 3 INTs.
Et puisque nous évoquons le fait de viser ailleurs, parlons de la couverture : 66.5% (24e), 237.8 yards par match (25e), 6.6 yards par passe tentée (14e), 31 TDs (29e), 22 INTs (top), un QB Rating adverse de 88.0 (13e), 44 big plays (10e) et 4 matchs d’un Quarterback à 300+ yards (20e).
Les résultats sont plutôt encourageants : certes elle a encaissé des TDs, mais au moins elle a pu survivre grâce aux INTs (top NFL), et surtout elle est parvenue à limiter les moyennes et les big plays ; n’oublions pas que le pass-rush reste en convalescence.
Le deuxième tour Tyrique Stevenson n’aura pas la récompense suivante mais ce n’est pas faute de s’être battu en payant « l’effet Jaylon » : 116 ciblages (top NFL), 60.3%, 7.2 yards par ciblage, 9 TDs, 4 INTs, 16 passes défendues et 93.7 de Cover Rating ; quand on regarde la ligne complète, on se dit qu’il doit juste limiter les TDs encaissés et qu’il y a de la matière à progresser. Il a décalé Kyler Gordon dans le slot où il a été moins exposé et plus efficace (2 TDs, 2 INTs, 6 passes défendues et 93.9 de Cover Rating). Terell Smith, Greg Stroman et Jaylon Jones ont été sympathiques par épisodes.
Les Safeties ont été plus en difficulté. Jaquan Brisker a mal démarré avant de se reprendre mais les stats font quand même mal à la tête (61.7%, 6 TDs, 1 INT, 9 passes défendues et 110.6 de Cover Rating) alors que Eddie Jackson est revenu sur Terre après son rebond, autorisant 11.8 yards par ciblage, 19.6 yards par réception (2e pire marque), 3 TDs, 1 INT, 5 passes défendues et 120.6 de Cover Rating. Les Linebackers ont soufflé le chaud et le froid mais nous reviendrons sur eux plus tard.
(2021 : Khalil Herbert)
(2022 : Jaquan Brisker)
Darnell Wright – OT | |
Protection | 645 snaps, 51 pressions dont 7 sacks, 3 hits, 41 hurries |
Pénalités | 12 total (5e pire), 11 acceptées (3e pire), 86 yards |
Rappelons que Justin Fields mène tous les Quarterbacks de NFL avec 3.23 secondes avant de lancer ; le manque de feeling dans la poche et la volonté de faire un miracle à chaque action ne sont pas des cadeaux pour un rookie Offensive Tackle. Certes, Wright n’est pas exempt de tout reproche : s’il a démontré de vraies qualités dans la protection comme au sol, il va devoir gravir les paliers pour ne pas se baser uniquement sur ses qualités physiques. Néanmoins, sa première année est moins moche que les stats ne l’indiquent et ces snaps joués vont lui servir.
(2021 : La couverture)
(2022 : Le pass-rush)
La mauvaise gestion du poste de Quarterback. On peut penser ce qu’on veut de Fields et qu’il a des manques criants : pertes de balle (13), garde trop le cuir, lecture limitée, erreurs évitables. Mais on peut aussi penser qu’il n’a pas été mis dans les meilleures conditions entre la protection (48.9% de lancers sous pression – pire marque), le manque d’armes à la réception, le manque de support du jeu au sol (il termine top team avec 657 yards), le playcall qui ne joue pas sur ses forces ou la défense qui a mis une demi-saison à se réveiller. Au final, c’est une nouvelle expérience ratée et un autre lanceur qui vient pour essayer d’être le sauveur ; ce qui n’ira pas mieux si la franchise continue de les traiter aussi mal.
(2021 : Le pass-rush)
(2022 : L’attaque terrestre)
La défense contre la course | |
Stats | 86.4 yards par match (top), 3.8 yards par course (5e), 8 TDs (2e) |
Explosivité | 7 big plays (7e) dont 1 homerun (3e) |
Run stops | 216 (30e) soit 55.7% des courses (10e) |
Matchs marquants | 1 match d’un coureur à 100+ yards (2e) |
C’est l’unité qui a le plus bénéficié des arrivées, regardez un peu ces améliorations : -70.9 yards par match (!!), -1.1 yards par course (!), -23 TDs (!!!), -20 big plays (!), +8% de run stops (!) et nous allons manquer de points d’exclamation.
Et pourtant, la première ligne a pu avoir ses failles, mais l’arrivée d’Andrew Billings a fait beaucoup de bien au milieu pour faire le sale travail et aider ses partenaires. Néanmoins, c’est surtout autour et derrière lui que ça a turbiné pour prendre l’avantage sur la ligne de scrimmage et limiter les coureurs grâce surtout à une arrivée (disons une arrivée et demi) ; nous en reparlerons un peu plus bas.
(2021 : La ligne offensive)
(2022 : La défense contre la course)
L’attaque aérienne | |
Stats | 62.6% (24e), 182.1 yards (27e), 19 TDs (23e), 15 INTs (21e) |
Moyennes | 6.7 yards par passe tentée (24e) 9.6 yards par complétion (25e) |
YAC | 55.6% (7e) |
QB Rating | 82.2 (25e) |
Explosivité | 46 big plays (19e) dont 4 homeruns (28e) |
Matchs marquants | 1 match d’un QB à 300+ yards (26e) 6 matchs d’une cible à 100+ yards (13e) |
Mettons de côté Cole Kmet qui semble avoir enfin percé avec 73 réceptions pour 719 yards et 6 TDs, ainsi que Marcedes Lewis qui est toujours un bloqueur hors pair ; pour le reste, mettez vos casques.
On a perdu The Moon Man qui a quitté le système Terre-Lune : Darnell Mooney a lentement disparu des écrans radar avec seulement 31 réceptions pour 414 yards et 1 TD. L’échange courant 2022 pour Chase Claypool a été un tel four qu’il a été de nouveau échangé à Miami en cours de saison. Equanimeous St. Brown a été blessé. Les Bears ont drafté Velus Jones Jr. au troisième tour l’année dernière pour le faire jouer sur équipes spéciales. Au secours.
Et pendant que nous y sommes, voici le jeu au sol : 141.1 yards par match (2e), 4.5 yards par course (6e), 16 TDs (11e) et 13 big plays (9e).
Comme dit précédemment, c’est Fields qui termine top team. Khalil Herbert a été largement inconstant (il a aussi subi une blessure au milieu) : 152 touches pour 745 yards, 4.6 yards par occasion, 4.6 yards par course et 3 TDs. Roschon Johnson est sympathique sans plus (561 yards et 2 TDs). D’Onta Foreman aura peut-être mérité de voir plus de snaps (502 yards et 5 TDs).
(2021 : Jason Peters)
(2022 : Nicholas Morrow)
T.J. Edwards – LB | |
Plaquages | 155 (7e), avec 91 solo (8e), 13 manqués |
Stops | 61 (4e) dont 35 contre la course |
Fumbles Déf. | 1 forcé, 2 récupérés |
Pass-Rush | 73 snaps, 9.5 pressions dont 2.5 sacks, 4 hits et 3 hurries |
Couverture | 87 ciblages, 82.8%, 644 yards, 2 TDs, 7 PDs, 3 INTs |
Cover Rating | 90.8 |
Moyennes | 7.4 yards par ciblage 8.9 yards par complétion |
Pénalités | Aucune |
Tremaine Edmunds a eu un peu de mal à prendre le poste de capitaine défensif, et il est parfois un peu tributaire du travail de la ligne devant lui ; ce n’est pas du tout le cas d’Edwards qui a de suite trouvé sa place au sein de la défense.
Non seulement il a été le défenseur Bear le plus utilisé (97.2% des snaps) mais il a été partout comme ses stats le montrent. Le seul bémol qu’on peut faire est ce taux de complétion trop élevé, mais pour le reste il a volé aux quatre coins du terrain à l’image de ce qu’il faisait à Philly.
Edmunds été un peu moins tape-à-l’oeil mais il a apporté avec 35 stops dont 21 run stops, 78.5%, 3 TDs, 4 INTs, 7 passes défendues et 85.3 de Cover Rating.
(2021 : Aucun)
(2022 : Les receveurs)
Nate Davis – OG | |
Protection | 383 snaps, 29 pressions dont 1 sack, 7 hits, 21 hurries |
Pénalités | Aucune |
Si on prend les plus gros contrats : le trio Moore – Sweat – Edwards a été autant de réussites, le duo Edmunds – Walker a été OK sans plus, Greene et Ngakoue sont sauvés par leurs contrats courts… c’est donc Davis qui ramasse le blâme, même si ce n’est pas de beaucoup. C’est aussi lié à son problème de blessures : en 2022 à Tennessee il avait été solide malgré cela ; cette fois il n’a jamais paru confortable.
Les pépins physiques ont été le gros souci de la ligne, touchant les deux meilleurs éléments en Teven Jenkins et Braxton Jones ; ils ont su briller quand ils ont été alignés (49 pressions dont 5 sacks en cumulé – Jones ayant cependant commis 10 pénalités). En fait, derrière le rookie Wright, c’est le Centre Lucas Patrick qui a le plus joué (et seulement 84.2% des snaps) pour un résultat décevant. Larry Borom a eu du mal en intérim de Jones, tout comme Cody Whitehair en Guard ou en Centre. Tout cela donne une saison très moyenne de l’ensemble qui a peiné à trouver de la constance et de la disponibilité.
(2021 : La victoire 25-24 à Seattle en Week 16)
(2022 : La victoire en ouverture contre San Francisco)
La victoire 28-13 contre Detroit en Week 14. C’était le seul succès contre une équipe qui a terminé en positif, et surtout c’était la confirmation du renouveau de la défense que la franchise espère continuer en 2023.
(2021 : La défaite 45-30 à Green Bay en Week 14)
(2022 : 0-2 contre des Packers médiocres)
La défaite 38-20 contre Green Bay en Week 1. Prendre 31 points contre Kansas City ou se faire remonter 21 points par Denver, ça fait mal. Prendre d’entrée 18 points à domicile par le rival haï que vous avez allumé toute l’intersaison suite au départ de votre croque-mitaine personnel, c’est bien pire.
Le futur
Wk | Type | Loc. | Adversaire | Bilan | Statut | JNR |
1 | – | vs. | Tennessee | 6-11 | Négatif | 0 |
2 | SNF | @ | Houston | 10-7 | DivChamp | 0 |
3 | – | @ | Indianapolis | 9-8 | Positif | 0 |
4 | – | vs. | LA Rams | 10-7 | Playoffs | 0 |
5 | – | vs. | Carolina | 2-15 | Négatif | 0 |
6 | TOT | vs. | Jacksonville | 9-8 | Positif | 0 |
7 | BYE | |||||
8 | – | @ | Washington | 4-13 | Négatif | 7 |
9 | – | @ | Arizona | 4-13 | Négatif | 0 |
10 | – | vs. | New England | 4-13 | Négatif | 0 |
11 | – | vs. | Green Bay | 9-8 | Playoffs | -7 |
12 | – | vs. | Minnesota | 7-10 | Négatif | 0 |
13 | TG | @ | Detroit | 12-5 | DivChamp | 0 |
14 | – | @ | San Francisco | 12-5 | DivChamp | 3 |
15 | MNF | @ | Minnesota | 7-10 | Négatif | 0 |
16 | – | vs. | Detroit | 12-5 | DivChamp | -1 |
17 | TNF | vs. | Seattle | 9-8 | Positif | 0 |
18 | – | @ | Green Bay | 9-8 | Playoffs | 3 |
Matchs | Nombre | Rang |
Vs. équipes avec un bilan positif en 2023 | 10 | 15 |
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2023 | 7 | 17 |
Bilans | Bilan | Rang |
Cumulé total | 135-154 (0.467) | 29 |
Cumulé à domicile | 68-85 (0.444) | 32 |
Cumulé à l’extérieur | 67-69 (0.493) | 19 |
Écart domicile/extérieur | -0.049 | 24 |
Stats additionnelles | Valeur | Rang |
Kilométrage total théorique | 9323 | 5 |
Total jours nets de repos entre les matchs | +5 | 8 |
Voilà un calendrier assez bizarre : trois réceptions de suite qui n’en sont pas vraiment puisque la dernière avant la bye week est un match à Londres, trois déplacements de suite qui sont BIEN corsés (au moins le premier est à Thanksgiving ce qui donne un peu de récupération avant le deuxième), de nombreux top-5 de la dernière draft qui facilitent le chemin mais un début et une fin qui sont relevés. Caleb Williams a un enchaînement sympathique de duels avec de jeunes lanceurs pour démarrer : Will Levis, C.J. Stroud et Anthony Richardson.