NFL Team Honors IX : Atlanta

500-Falcons

Non Madame Soleil, les Falcons n’ont pas réussi à atteindre un bilan positif car ils continuent de voler comme s’ils étaient à moitié bourrés : difficile de savoir quelle équipe on va voir chaque semaine. La franchise a encore vécu sur la brèche une bonne partie de la saison et elle a encore davantage plié qu’elle ne s’en est sortie ; cela continue de prouver qu’il y a quelque chose à creuser mais que le chemin est encore long. Les questions posées en début de saison n’ont pas toutes eu des réponses : si la défense a été une belle surprise malgré quelques scories persistantes, le poste de lanceur continue d’être une vraie énigme.

À lire en se disant que boire ou voler, il faut choisir.

 

ATLANTA FALCONS
3e NFC South ~ 7-10

 

Les prévisions de Madame Soleil 2023

 

L’ère Matt Ryan était définitivement derrière nous, et les Falcons s’étaient avancés dans l’inconnu sans démériter en 2022 ; on pouvait s’attendre à pire même si certains allaient rapidement pointer que c’était uniquement à cause d’une division affaiblie (on pouvait même élargir à la conférence si on comparait à l’AFC). Néanmoins un bilan de 7-10 avec une majorité de matchs à une possession, c’était une bonne base pour essayer d’effectuer la transition au poste le plus important.

Cette transition avait déjà eu lieu en fin d’année dernière, Desmond Ridder prenant la place de Marcus Mariota avec deux victoires à la clé. Personne n’allait tirer de conclusions hâtives : cette saison allait être le vrai test pour Ridder qui pourrait bénéficier de l’expérience du remplaçant ex-Commander Taylor Heinicke. L’attaque avait été plutôt intéressante mais demandait à grandir davantage : était-ce pour cela que le premier tour avait été dépensé sur Bijan Robinson ? Au vu de la situation lors de la draft, tout le monde aurait compris un trade down des Falcons ; ils avaient décidé de rester en place et de choisir le coureur en #8. Certes, le Coordinateur Offensif Dave Ragone avait prouvé qu’il n’avait aucun problème à s’appuyer sur le jeu au sol : les présences du fantastique sophomore Tyler Allgeier et de l’increvable Cordarrelle Patterson laissaient à penser que le Faucon pouvait bien se transformer en Hydre à trois têtes pour aider Ridder ; le genre de situation dans laquelle tout jeune lanceur voudrait se trouver.

Le jeu aérien ne devait cependant pas être en reste car le sophomore Drake London avait prouvé son talent alors que le Tight End Kyle Pitts avait eu une saison phagocytée par une blessure (et l’arrivée de son partenaire). Néanmoins, le groupe des cibles n’était pas ultra-impressionnant une fois qu’on regardait derrière eux avec KhaDarel Hodge, l’ex-Raider Mack Hollins ou l’ex-Patriot Jonnu Smith (Olamide Zaccheaus et Austin Hooper étant partis), mais il faudrait faire sa part du travail ; comme la saison passée, l’homme de l’ombre Tight End Parker Hesse devait encore voir beaucoup de snaps… pour bloquer le long de la ligne offensive. Cette dernière avait été inconstante dans l’ensemble, mais l’organisation pariait sur le fait qu’elle pouvait trouver la bonne formule : tout juste avait-elle mis fin au tâtonnement au poste de Left Guard en draftant le deuxième tour Matthew Bergeron qui, comme son nom digne d’un joueur de NHL le prouvait, était québecois. Le quatuor à ses côtés était inchangé : Jake Matthews et Kaleb McGary sur les ailes, le roc Chris Lindstrom à son opposé et Drew Dalman au Centre ; l’unité pouvait-elle gagner en cohérence et être aussi efficace au sol qu’en protection ?

Le nouveau Coordinateur Défensif Ryan Nielsen, remplaçant Dan Pees parti en retraite, aurait du travail : quelqu’un allait-il enfin aider le Defensive Tackle Grady Jarrett ? Quelqu’un allait-il enfin insuffler un peu de vie dans ce pass-rush cadavérique ? On ne pouvait pas taxer l’organisation de ne pas essayer d’y répondre vu les mouvements pendant l’intersaison : Atlanta avait lancé un raid sur New Orleans pour récupérer le Defensive Tackle David Onyemata et le Linebacker Kaden Elliss, ainsi que l’ex-Giant Defensive Tackle Justin Ellis, l’ex-Titan Linebacker Bud Dupree et nul autre que l’Homme Du 62, l’ex-Raven Defensive End Calais Campbell. C’était un mix de vétérans et de joueurs voulant se relancer autour de Troy Andersen et Lorenzo Carter, ce qui provoquait la même interrogation que pour la ligne offensive au niveau de la cohérence. Le troisième tour Zach Harrison était également arrivé pour ne pas oublier de préparer le futur.

En effet, Jarrett (2015) devenait de facto le plus ancien Falcon de ce côté du ballon, avec le Cornerback A.J. Terrell derrière lui ; pour rappel, ce dernier avait été drafté… en 2020 ! Le groupe des arrières avait également vu des changements : les Cornerbacks Casey Hayward et Isaiah Oliver étaient partis, remplacés par les ex-Lions Mike Hughes et surtout Jeff Okudah qui allait essayer de redémarrer sa carrière en Géorgie ; l’intéressant Dee Alford devait s’aligner dans le slot. La signature de l’ex-Bengal Safety Jessie Bates III était un vrai bon coup après avoir effacé des mémoires cette inhabituelle saison 2021, et il venait épauler un sympathique Richie Grant.

Le Kicker Younghoe Koo et le Punter Bradley Pinion restaient logiquement en place alors que Patterson allait chercher à scorer un nouveau TD sur retour de kickoff ; malheureusement le sémillant spécialiste des retours de punt Avery Williams avait subi une rupture d’ACL, et il fallait lui trouver un remplaçant.

Le fait d’avoir terminé dernier de la division la plus serrée de l’histoire de l’ère moderne était très positif : cela signifiait un meilleur choix de draft (du moins sans payer une rançon) et un calendrier de dernier (surtout quand en plus on rajoutait l’AFC South et la NFC North au programme). Les questions étaient peut-être un peu trop nombreuses, surtout du côté du lanceur et du côté défensif, pour dire qu’Atlanta avait un avantage clair et net pour remporter la NFC South en 2023, mais si les choses s’enclenchaient correctement il y avait de quoi poster un bilan positif.

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 vs. Carolina W 24-10 1-0 d/W
2 vs. Green Bay (1-0) W 25-24 2-0 cwpo/W
3 @ Detroit (1-1) L 6-20 2-1 cwp
4 @ Jacksonville (1-2) L 7-23 2-2 w
5 vs. Houston (2-2) W 21-19 3-2 wpo/W
6 vs. Washington (2-3) L 16-24 3-3 co
7 @ Tampa Bay (3-2) W 16-13 4-3 dwpo
8 @ Tennessee (2-4) L 23-28 4-4 o
9 vs. Minnesota (4-4) L 28-31 4-5 co/L
10 @ Arizona (1-8) L 23-25 4-6 co
11 BYE
12 vs. New Orleans (5-5) W 24-15 5-6 dw
13 @ NY Jets (4-7) W 13-8 6-6 o
14 vs. Tampa Bay (5-7) L 25-29 6-7 dwpo
15 @ Carolina (1-12) L 7-9 6-8 do/L
16 vs. Indianapolis (8-6) W 29-10 7-8 w
17 @ Chicago (6-9) L 17-37 7-9 c
18 @ New Orleans (8-8) L 17-48 7-10 dw

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Saison 7-10
Demi-saison 4-5 3-5
Quart-saison 3-2 1-3 2-2 1-3
Détail Bilans
Domicile 5-3
Extérieur 2-7
Division (d) 3-3
Conférence (d+c) 4-8
Équipes > .500 (w) 5-4
Équipes en playoffs (p) 3-2
Matchs à une possession (o) 4-6
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 3-2-0-0
Prolongations 0-0
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2022) 119-167-3 (0.417, 32e)
Calendrier réel (2023) 124-165 (0.429, 32e)
Écart entre les deux 0.006 (20e)

 

Le calendrier a été à peine plus relevé que prévu mais il est quand même resté le plus facile avec les chutes de Carolina, Washington et Minnesota. Il est intéressant de voir qu’Atlanta a été un peu meilleur que l’année dernière contre les équipes terminant en positif alors qu’il y a eu +3 matchs contre elles ; il y a également ce bilan positif contre les équipes qualifiées en playoffs, faisant écho à l’introduction et le fait qu’il y a du talent. Nous avons déjà parlé du souci récurrent dans les matchs à une possession, et il n’est pas surprenant de voir autant de matchs joués dans le dernier quart-temps.

 

La réalité

 

Attaque Falcons Rang Adversaire Rang
Points par match 18.9 26 21.9 18
-2.6 23 -0.8 14
TDs 32 26 36 9
-6 21 -5 10
Yards par match 334.3 17 321.1 11
+15.7 8 -41.0 7
First Downs par match 19.2 17 18.8 14
-0.2 16 -1.8 8
Third Down % 40.000 13 33.772 3
-1.837 20 -12.137 1
Redzone Drive % 25.000 25 29.231 17
-10.714 29 -8.349 6
Redzone TD % 46.808 29 45.283 4
-8.748 26 -9.717 6
Big plays 56 20 62 19
0 16 +2 23
Pass/Run ratio 1.092 4 1.184 28
+0.283 29 +0.020 19
QB/Cover Rating 80.5 27 90.3 19
-7.2 25 -5.4 8
Turnovers 28 23 16 29
+7 25 -1 18
Défense Falcons Rang Adversaire Rang
Stop % 34.943 13
+7.905 5
Pressions 269 25 142 2
+79 7 -10 13
Sacks 42 21 40 12
+21 1 +4 18
Équipes Spéciales Falcons Rang Adversaire Rang
Field Goal % 86.487 15 95.122 30
-0.000 16 +8.280 25
Extra Point % 96.429 15 100.000 25
+2.143 13 +8.333 30
Punt Net Yards 41.5 21 43.9 31
+0.3 15 +4.0 31
Autres Falcons Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 4.9 4 6.1 7
+0.9 27 +0.2 12
TOP moyen 29:09 24
-0:12 19
Extra Stat Falcons Rang Adversaire Rang
Points 4e QT Par Match 7.1 7 5.2 8
+1.2 11 +0.7 19

 

Et tout cela est d’autant plus remarquable que l’attaque a connu une année très compliquée (bien plus qu’en 2022) ; Atlanta fait partie des trois équipes à n’avoir jamais atteint 30 points dans un match. Vous voyez de suite les gros soucis dans les situations critiques (3e tentative, redzone) et la propension à rendre le cuir à l’adversaire. Avec ce que nous avons déjà dit, vous ne serez pas surpris par l’Extra Stat qui renforce la notion que peu de franchises ont été aussi efficaces dans les 15 dernières minutes ; le souci c’est que le milieu du match a été bien trop insuffisant.

Les points encaissés sont un peu plombés par les ballons perdus par l’attaque, car nous avons déjà indiqué que la défense avait été une belle surprise, avec notamment ce retournement totalement improbable sur 3e tentative. Elle a été bien plus efficace dès le départ avec -31 points sur premier drive adverse à 23 (5e) mais elle aussi a eu des trous d’air au milieu des matchs avant de revenir sur la fin. Les turnovers restent le souci majeur, alors que les big plays restent un souci mineur ; au moins le pass-rush est revenu dans la moyenne, ce qui est déjà bien.

Voici les récompenses de la saison :

 


(2021 : Matt Ryan)
(2022 : Tyler Allgeier)

Jessie Bates III – S
Plaquages 132, avec 89 solo (9e), 11 manqués
Stops 29 dont 17 contre la course
Fumbles Déf. 3 forcés
Pass-Rush 14 snaps, 4 pressions, 1 hit et 3 hurries
Couverture 51 ciblages, 64.7%, 380 yards, 3 TDs, 11 PDs, 6 INTs (3e), 1 pick-6
Cover Rating 67.1
Moyennes 7.5 yards par ciblage
11.5 yards par complétion
Pénalités Aucune

 

On ne sait jamais vraiment ce que va donner une signature en Free Agency, même si le joueur est extrêmement talentueux. L’ex-Bengal s’est senti de suite à l’aise dans un schéma agressif qui met en lumière ses forces : il a pu apporter son leadership et sa capacité à voler le cuir dans une arrière-garde qui en avait besoin. Vous allez voir que le rebond défensif n’est pas uniquement de son fait, mais il en a été un des instigateurs.

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La couverture a fait une bonne saison mais il y a deux points à étudier : 61.9% (9e), 202.9 yards par match (8e), 6.3 yards par passe tentée (10e), 24 TDs (22e), 8 INTs (27e), un QB Rating adverse de 90.3 (19e), 47 big plays (14e) et 1 match d’un Quarterback à 300+ yards (4e).

Le premier, c’est le playcall adverse qui a été très équilibré, donc elle n’a pas été testée comme d’autres ; pour le deuxième, comparez le total d’INTs de la couverture et celui de Bates.

A.J. Terrell est un bon exemple du reste de l’unité : 55.6%, 6.8 yards par ciblage, 12.3 yards par complétion, 4 TDs, 11 passes défendues et 93.2 de Cover Rating + 7 pénalités pour 122 yards (pire marque) ; voilà des stats qui disent « j’ai un talent évident comme on l’a vu en 2021, mais depuis j’ai aussi des trous d’air dommageables qui sont exploités par les attaques adverses ». Dee Alford est un autre exemple : 62.9%, 3 TDs, 6 passes défendues et 97.6 de Cover Rating ; le non-drafté tient la route mais il lutte contre les receveurs physiques. Jeff Okudah a bien démarré la saison avant d’accumuler les big plays (65.5%, 9.1 yards par ciblage, 13.9 yards par complétion), mais ironiquement il n’a concédé aucun TD (94.6 de Cover Rating). Mike Hughes a été trop discret et le quatrième tour Clark Phillips doit encore travailler.

Aux côtés de Bates, Richie Grant n’a pas connu la même réussite que l’année dernière avec notamment 6 TDs, 1 INT et 126.6 de Cover Rating, alors que le septième tour DeMarcco Hellams est intrigant.

 


(2021 : Chris Lindstrom)
(2022 : La ligne offensive)

Kaden Elliss & Nate Landman – LB
Plaquages 232, avec 148 solo, 22 manqués
Stops 105 dont 76 contre la course
Fumbles Déf. 3 forcés
Pass-Rush 134 snaps, 30 pressions dont 6 sacks, 3 hits et 21 hurries
Couverture 96 ciblages, 70.6%, 543 yards, 2 TDs, 6 PDs, 1 INT
Cover Rating 86.8
Moyennes 5.7 yards par ciblage
8.1 yards par complétion
Pénalités 2 total, 2 acceptées, 20 yards

 

Troy Andersen était loin d’être une assurance tous risques, mais quand il est parti sur IR on pouvait penser que le coeur de la défense allait s’écrouler… sauf que l’arrivée d’Elliss a fait du bien pour le stabiliser et l’émergence du deuxième année Landman a été la belle surprise. Le duo a été incroyablement actif contre la course, a tenu son rang contre la passe et a fait des apparitions dans le pass-rush. Chacun a eu son rôle : Elliss a été le couteau suisse polyvalent alors que Landman a été un vrai spécialiste face aux coureurs adverses (46 run stops – 4e – soit 12.6% de ses run snaps – 5e).

 


(2021 : Cordarrelle Patterson)
(2022 : Chris Lindstrom)

Chris Lindstrom – OG
Protection 606 snaps, 15 pressions dont 3 sacks, 2 hits, 10 hurries
Pénalités 7 total, 5 acceptées, 35 yards

 

Nous allons taper sur la phase aérienne, le meilleur playmaker va recevoir une autre récompense, les Guards ne sont pas toujours reconnus malgré l’importance grandissante accordée aux Defensive Linemen intérieurs, et Lindstrom est toujours un roc ; autant de raisons de lui faire faire le doublé avec l’année dernière.

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D’ailleurs, la ligne offensive dans son ensemble a fait une bonne saison : quand on voit les stats de protection et le fait qu’il y a eu un haut de taux de conversion de pressions en sacks (28.2% – 30e), cela tend à dire que les lanceurs ont aussi eu leur part de responsabilité. Sur les ailes, Kaleb McGary et Jake Matthews ont encore rendu une excellente copie : le premier a confirmé qu’il avait passé un palier en 2022 et il a fallu une blessure pour le freiner, alors que le deuxième est toujours un top protecteur (44 pressions dont 9 sacks à eux deux). Storm Norton a surpris avec de la qualité en remplacement de McGary.

L’intérieur était plus incertain : sans surprise, le deuxième tour Matthew Bergeron a été le point faible (33 pressions dont 6 sacks) mais il n’a rien lâché et il faudra voir s’il peut bâtir sur cela. Le Centre Drew Dalman continue de progresser petit à petit.

 


(2021 : A.J. Terrell)
(2022 : Grady Jarrett)

Calais Campbell – DE
Plaquages 56, avec 32 solo, 8 manqués
Stops 36 dont 26 contre la course
Fumbles Déf. 1 forcé, 1 récupéré
Pass-Rush 389 snaps, 41.5 pressions dont 6.5 sacks, 10 hits et 25 hurries
Pénalités Aucune

 

La première grave blessure de la carrière de Grady Jarrett a ouvert la porte à l’Homme du 62 qui continue d’accumuler les NFL Team Honors. Comme Bates et Elliss, il a été important dans le rebond défensif par son leadership et son talent. Que dire de plus sur Calais Campbell, le bonhomme est un leader et un coup de boost partout où il passe.

https://assets.apnews.com/dc/8b/6af1221cb433183b286b55149601/50dd5ee2ad39435bae03a8873e363afe

Profitons-en pour faire un point sur le pass-rush qui est allé un peu mieux mais qui continue d’être un souci : Calais est top team en pressions et sacks mais 2e plus faible top team en pressions (à une demi-pression près). Le manque d’une vraie star dans ce secteur continue de hanter la franchise : figurez-vous que le dernier sackeur des Falcons à 10+ unités était Vic Beasley… en 2016.

Bud Dupree est venu ajouter 35.5 pressions dont 6.5 sacks (top team aussi) mais on en attendait plus du deuxième année Arnold Ebiketie qui a montré des choses ici ou là sans constance (27 pressions dont 6 sacks). Derrière on trouve l’intérieur David Onemyata avec 33 pressions dont 4 sacks. Lorenzo Carter a eu trop peu d’impact (21 pressions dont 3 sacks).

 


(2021 : Kyle Pitts)
(2022 : Drake London)

Bijan Robinson – RB
Course 214 courses, 976 yards, 4 TDs, 7 big plays (6e), 15 BTKs
Réception 58 réceptions, 487 yards, 4 TDs, 5 big plays, 10 BTKs (8e)
Avancé 67.4%, 6 drops, 82.8 de Target Rating
Cumulé 272 touches, 1463 yards (10e), 8 TDs, 12 big plays, 25 BTKs (9e)
Punt Return 1 retour, 8 yards
Moyennes 4.6 yards par course
8.4 yards par réception
4.9 yards par occasion
8.0 yards par retour de punt
Fumbles Off. 4 commis, 3 perdus

 

Si vous voulez savoir à quel point l’attaque des Falcons était de travers cette saison, Bijan termine top team en TDs en réception mais pas top team TDs à la course. Dans la droite lignée des dernières drafts, il a parfois semblé que les Falcons l’avaient oublié, mais cela a changé au fur et à mesure de l’exercice et il a pu montrer toute l’étendue de son talent. Il ne fait aucun doute qu’il va donner le tournis aux défenses pendant encore un petit moment… mais il va devoir travailler ses mains, que ce soit les fumbles ou les drops.

https://www.kxan.com/wp-content/uploads/sites/40/2023/09/AP23253768179731.jpg?w=1280

Il a été parfaitement secondé par Tyler Allgeier qui, fort logiquement, a vu un peu moins le cuir : il a néanmoins été un coureur complet en postant 204 touches pour 876 yards, 5 TDs et 17 plaquages cassés.

Cela n’a pas toujours été facile mais le jeu au sol a fait sa part du travail : 127.0 yards par match (9e), 4.1 yards par course (17e), 14 TDs (15e) et 12 big plays (13e).

 


(2021 : Le pass-rush)
(2022 : Le pass-rush)

La gestion du poste de Quarterback… et ce n’est visiblement pas fini ; vous avez vu la Free Agency et la draft 2024 ? Mais revenons un instant sur la saison 2023 et sur le double pari d’Atlanta : Desmond Ridder construit sur le peu qu’on a vu fin 2022 et Taylor Heinicke le seconde avec efficacité si besoin. Au final, c’est zéro sur deux : s’il y a eu quelques éclairs, Ridder a été une machine à turnovers (surtout dans la redzone) alors que Heinicke a été moins bon qu’à Washington. Arthur Smith a fini par jongler vers la fin entre les performances horribles et les blessures, mais c’était mort dans l’oeuf ; seules la division et la défense ont maintenu Atlanta dans la course aux playoffs.

Ridder termine avec 64.2%, 7.3 yards par passe tentée, 12 TDs, 12 INTs (dont 3 en redzone – pire marque), 7 fumbles (pire marque) et 83.4 de QB Rating + 5 TDs au sol (top team). Heinicke termine avec 54.4%, 6.5 yards par passe tentée, 5 TDs, 4 INTs et 74.7 de QB Rating.

 


(2021 : Younghoe Koo)
(2022 : L’attaque terrestre)

La défense contre la course
Stats 118.2 yards par match (20e), 4.0 yards par course (9e), 11 TDs (8e)
Explosivité 15 big plays (24e) dont 1 homerun (3e)
Run stops 278 (3e) soit 55.7% des courses (9e)
Matchs marquants 3 matchs d’un coureur à 100+ yards (21e)

 

Le choix a été cornélien entre les deux secteurs défensifs, mais la composante terrestre a été davantage testée, et elle a réussi un plus grand bond que la couverture ; cette dernière paie aussi son manque d’INTs dès qu’on regarde à côté de Bates.

Nous avons déjà évoqué le duo Elliss – Landman, alors que les arrivées de Campbell et David Onyemata ont fait du bien dans le secteur ; ce dernier a été important à l’intérieur avec 23 run stops, 33 pressions dont 4 sacks et 2 fumbles forcés. Il a permis d’absorber la perte de Jarrett qui était encore parti pour faire son grabuge habituel, pendant que le troisième tour Zach Harrison faisait une première année prometteuse dans la rotation (18 run stops et 13 pressions). Cela a permis de couvrir pour des éléments moins impactants comme Ta’Quon Graham, Albert Huggins ou un ex-Saint qui a moins brillé que les deux autres, Kentavius Street.

 


(2021 : L’attaque terrestre)
(2022 : La couverture)

L’attaque aérienne
Stats 61.7% (28e), 207.3 yards (22e), 17 TDs (26e), 17 INTs (25e)
Moyennes 7.1 yards par passe tentée (13e)
10.8 yards par complétion (8e)
YAC 50.2% (21e)
QB Rating 80.5 (27e)
Explosivité 44 big plays (22e) dont 9 homeruns (8e)
Matchs marquants 3 matchs d’un QB à 300+ yards (16e)
4 matchs d’une cible à 100+ yards (19e)

 

Voici un petit jeu, comparez ces deux lignes de stats de 2023 : 122 réceptions pour 1572 yards, 5 TDs et 24 big plays d’un côté ; 119 réceptions pour 1515 yards, 10 TDs et 24 big plays de l’autre.

La première représente les stats cumulées de Drake London et Kyle Pitts, deux top-10 de draft ; la deuxième représente les stats du Lion Amon-Ra St. Brown, 4e tour. Et ce n’est sûrement pas une critique de leur talent, car ils ont prouvé en avoir suffisamment : c’est juste qu’entre la sous-utilisation et la qualité des lanceurs, c’est du pur gaspillage à ce niveau.

Jonnu Smith est venu jouer les troisièmes larrons de service avec 50 réceptions pour 582 yards et 3 TDs.

 


(2021 : Cordarrelle Patterson)
(2022 : Elijah Wilkinson)

Innovons un peu : Terry Fontenot et Ryan Nielsen méritent la récompense car si nous avons énuméré les apports en Free Agency qui ont permis le rebond de la défense, il a fallu 1) que quelqu’un les signe et 2) que quelqu’un les coache. Autant Fontenot a su cibler les besoins et faire venir les bons joueurs (d’aucuns diront que cela aurait été mieux de réussir les drafts parce que la ligne défensive est loin d’être jeune), autant Nielsen a su créer un cadre pour qu’ils s’expriment.

 


(2021 : Aucun)
(2022 : Aucun)

Aucun, même si Heinicke était limite. Trèèèèès limiiiiiiite. Mais en même temps, si vous attendez que Taylor Heinicke sauve votre franchise, vous avez d’autres problèmes. Nous allons peut-être sérieusement penser à ne plus distribuer cette récompense pour Atlanta.

 


(2021 : La victoire 27-25 contre New Orleans en Week 9)
(2022 : La victoire 28-14 contre San Francisco en Week 6)

La victoire 29-10 contre Indy en Week 16. Le pire c’est qu’on peut trouver à redire à chaque succès, par exemple celle contre Indy a vu CINQ FGs, mais c’est celle qui garde Atlanta en course pour les playoffs face à une équipe elle-même en poursuite. Le souci a plutôt été…

 


(2021 : 68-3 en Week 10 & 11)
(2022 : Le sweep aux mains des Saints)

Les Weeks 17 et 18. Un dernier tour de manège pour les deux Quarterbacks et deux baffes pour terminer l’année en queue de poisson.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 vs. Pittsburgh 10-7 Playoffs 0
2 MNF @ Philadelphia 11-6 Playoffs -2
3 SNF vs. Kansas City 11-6 Champ -1
4 vs. New Orleans 9-8 Positif 0
5 TNF vs. Tampa Bay 9-8 DivChamp 0
6 @ Carolina 2-15 Négatif 3
7 vs. Seattle 9-8 Positif -3
8 @ Tampa Bay 9-8 DivChamp 1
9 vs. Dallas 12-5 DivChamp 0
10 @ New Orleans 9-8 Positif 0
11 @ Denver 8-9 Négatif 0
12 BYE
13 vs. LA Chargers 5-12 Négatif 8
14 @ Minnesota 7-10 Négatif 0
15 MNF @ Las Vegas 8-9 Négatif 0
16 vs. NY Giants 6-11 Négatif -1
17 @ Washington 4-13 Négatif 0
18 vs. Carolina 2-15 Négatif 0

 

Matchs Nombre Rang
Vs. équipes avec un bilan positif en 2023 9 24
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2023 6 27
Bilans Bilan Rang
Cumulé total 131-158 (0.453) 31
Cumulé à domicile 73-80 (0.477) 20
Cumulé à l’extérieur 58-78 (0.426) 31
Écart domicile/extérieur 0.051 7
Stats additionnelles Valeur Rang
Kilométrage total théorique 9893 10
Total jours nets de repos entre les matchs +5 8

 

Les Falcons ont non seulement un nouveau Coordinateur Offensif, mais un nouveau Quarterback titulaire et un premier tour derrière lui. Oubliez le fait de créer un rapport avec les autres joueurs de l’attaque pendant les camps d’entraînement : avec un début de calendrier pareil, il n’y a que l’apprentissage accéléré à la Matrix qui va marcher. On rappelle toujours que le bilan cumulé est une projection qui n’indique évidemment pas la difficulté réelle finale, mais même sur le papier ça peut déjà être trompeur ; tout est question de timing.