NFL Team Honors III : Indianapolis
C’était devenu une running joke depuis plusieurs années que les Colts étaient souvent une équipe qui ne jouait qu’une mi-temps, même avec Andrew Luck. C’est ce qui est tellement frustrant dans cette saison d’Indy : il y a du talent, et la refonte défensive a été plus réussie que le patchwork créé pouvait le laisser penser. Mais les blessures ainsi que l’incapacité de Chuck Pagano à diversifier son playcall et à faire des ajustements à la mi-temps ont rendu la saison impossible. Si jamais Frank Reich parvient à répliquer même de loin la philosophie de Philly, ce sera déjà un gros changement… et si Luck revient ce sera encore mieux.
À lire en faisant volte-face à la dernière minute.
INDIANAPOLIS COLTS
3e AFC South ~ 4-12
Les prévisions de Madame Soleil 2017
Jim Irsay avait fini par se rendre à l’évidence qu’il était impossible de sauver le mariage Ryan Grigson – Chuck Pagano en limogeant le premier ; c’était l’ex-Chief Chris Ballard qui le remplaçait pour essayer de sortir les Colts de leur série de deux saisons consécutives à 8-8 pour retourner en playoffs. Et autant dire qu’un certain thème s’était rapidement dégagé de sa stratégie : tout (ou presque) pour la défense ! Sur la ligne défensive, Zach Kerr, David Parry et Arthur Jones étaient partis, laissant la place à l’ex-Titan Al Woods, au rookie de troisième tour Tarell Basham mais surtout à l’ex-Giant Johnathan Hankins qui représentait une amélioration immédiate aux côtés de Henry Anderson. La ligne de Linebackers était complètement remaniée : l’intérieur avec le départ du vétéran D’Qwell Jackson laissant le local Antonio Morrison en place ; l’extérieur avec un pass-rush qui devait avoir plus de jus via les apports de l’ex-Patriot Jabaal Sheard et de l’ex-Texan John Simon. Enfin, l’arrière-garde aussi avait vu du changement avec les départs du vétéran playmaker Mike Adams et du Cornerback Patrick Robinson ; dans les arrivées, Indy avait réussi un sacré coup à la draft en pouvant sélectionner le premier tour Safety Malik Hooker (en plus du second tour Cornerback Quincy Wilson) pour aider Vontae Davis et Clayton Geathers… mais les deux talents allaient démarrer la saison à l’infirmerie.
Et puisqu’on parle d’infirmerie, comment ne pas citer le Quarterback Andrew Luck et le Centre Ryan Kelly qui allaient également devoir patienter ? Sur la ligne offensive justement, pas grand-chose à dire : Joe Reitz et Hugh Thornton avaient pris leur retraite, et l’équipe avait drafté le Tackle Zach Banner au quatrième tour ; Luck devrait encore compter sur un côté gauche solide (Castonzo-Mewhort-Kelly) et sur un côté droit suspect. Les plus gros mouvements en attaque avaient été les échanges de Dwayne Allen et Phillip Dorsett aux Patriots, laissant donc la surprise Jack Doyle en Tight End #1. Kamar Aiken avait été signé pour apporter de la profondeur derrière le duo T.Y. Hilton – Donte Moncrief, alors que Frank Gore allait remettre le couvert au sol. Et enfin, il fallait surveiller les équipes spéciales avec la retraite de Pat McAfee et la titularisation de Rigoberto Sanchez.
La grande question était donc de savoir si 1) la ligne offensive allait tenir le coup et 2) ce qu’allait donner cette reconstruction massive en défense. Certaines arrivées étaient bien vues, mais l’ensemble ne pouvait être que jugé sur pièce pour voir s’il serait suffisant pour revenir en playoffs, notamment du côté de la ligne des Linebackers.
La saison
- Week 1 : @LA Rams, 9-46
- Week 2 : Arizona, 13-16 (OT)
- Week 3 : Cleveland, 31-28
- Week 4 : @Seattle, 18-46
- Week 5 : San Francisco, 26-23 (OT)
- Week 6 : @Tennessee, 22-36
- Week 7 : Jacksonville, 0-27
- Week 8 : @Cincinnati, 23-24
- Week 9 : @Houston, 20-14
- Week 10 : Pittsburgh, 17-20
- Week 11 : BYE
- Week 12 : Tennessee, 16-20
- Week 13 : @Jacksonville, 10-30
- Week 14 : @Buffalo, 7-13 (OT)
- Week 15 : Denver, 13-25
- Week 16 : @Baltimore, 16-23
- Week 17 : Houston, 22-13
Le bilan
- Global : 4-12.
- Par demi-saison : 2-6, 2-6.
- Par quart de saison : 1-3, 1-3, 1-3, 1-3.
- À domicile : 3-5.
- À l’extérieur : 1-7.
- Dans la division : 2-4.
- Dans la conférence : 3-9.
- Contre les équipes ayant terminé avec un bilan positif : 0-9.
- Contre les équipes qualifiées en playoffs : 0-7.
- Dans les matchs à une possession d’écart : 3-6.
- En dernier quart-temps (W-L-TT-TL) : 0-4-1-2.
- En prolongation : 1-2.
- Calendrier projeté (avec les bilans de 2016) : 107-146-3 (0.424, 32e).
- Calendrier réel (avec les bilans de 2017) : 123-133 (0.480, 24e).
- Écart entre les deux : 0.056 (4e).
S’il y a bien une chose qu’on ne pourra pas reprocher aux Colts, c’est de ne pas avoir été constants du début à la fin : 1-3 dans chaque quart de saison (c’est beau comme du Jeff Fisher sous Prozac). Le calendrier a été un peu plus compliqué à cause du retour en force de Jacksonville majoritairement ; heureusement que Houston a été là pour « offrir » deux victoires (soit 50% du total). Comme vous l’attendiez probablement, le bilan en dernier quart-temps est une horreur : quatre matchs perdus, pire marque NFL (@Tennessee – @Cincinnati – Pittsburgh – Tennessee), une prolongation forcée en revenant au score (@Buffalo dans cette tempête de neige dantesque), et deux prolongations concédées en ayant mené (Arizona et San Francisco). Si on élargit au bilan en deuxième mi-temps, c’est 1-6. Et le bilan en prolongation n’a pas été fameux non plus. Enfin, la franchise continue d’être dominée par les équipes qualifiées en playoffs : 1-6 en 2016 et la bulle en 2017.
La réalité
Personne ne sera surpris d’apprendre qu’Indy a été la pire équipe en deuxième mi-temps (un écart de -7.0 points en moyenne avec 14.0 points encaissés) et en quatrième quart-temps (un écart de -5.2 points en moyenne avec 2.9 marqués). Trop peu d’efficacité offensive avec notamment 16.4 points (30e), 25 TDs (32e), 284.6 yards (31e), 26.3 yards par drive (28e), 4.6 yards par action (32e), 16.7 first downs (30e), 40% de voyages en redzone terminant en TD (31e) et 28.9% de drives terminant en 3&out (27e). Il y a aussi une part de malchance avec une stat improbable : l’équipe n’a perdu que 15 ballons (4e) mais a encaissé 6 TDs sur ces pertes (32e) ; 4 picks-6 sur 9 INTs et 2 strips-6 sur 6 fumbles. Oubliez 2017, cela doit être un record NFL.
C’est presque le même tarif en défense : 25.2 points encaissés (30e) dont 38 au total sur premier drive adverse (29e) ou 69 au total dans les deux dernières minutes des mi-temps (27e), 367.1 yards (30e), 34.5 yards par drive (30e), 5.7 yards par action (30e), 76 big plays (32e), 44.7% de 3e tentatives autorisées (31e) ou 18.9% de drives adverses terminant en 3&out (30e). Mais tout n’est pas noir de ce côté car il y a quelques notes sympathiques : 52.9% de voyages adverses en redzone se terminant par un TD (16e) ou 25.3% de situations adverses en Goal-To-Go résultant en TD (10e). Cela retranscrit un peu le fait que, malgré les stats, la défense n’est pas vide de talent, notamment sur un secteur.
Voici les récompenses de la saison :
Dans cette saison un peu perdue d’Indianapolis, rendons hommage à un joueur hors-norme. Le coureur Frank Gore, à 34 ans, vient de terminer sa 13e saison NFL : c’est la 13e consécutive à 10+ matchs joués, la 12e consécutive à 10+ matchs démarrés comme titulaire, la sixième consécutive sans rater un seul match, la septième consécutive à 250+ courses et la 12e consécutive à 1000+ yards cumulés. Prenez 30 secondes pour relire la phrase qui précède. Certes, 2017 n’a pas été sa meilleure saison : 261 courses pour 961 yards (3.7) et 3 TDs + 29 réceptions pour 245 yards et 1 TD ; 4 TDs est son plus faible total depuis sa saison rookie. Il n’aura pas fait une année à 4+ yards au sol en moyenne à Indy, mais on lui doit les deux seuls matchs à 100+ yards d’un coureur cette saison et on peut blâmer les lignes offensives devant lui.
Cependant, il n’a pas réussi à faire de miracle. Après la rapide blessure de Robert Turbin, il a reçu l’assistance du rookie de quatrième tour Marlon Mack, mais ce dernier a plus démontré des qualités d’explosivité pour contourner les défenses que pour faire du rentre-dedans ; il termine à 126 touches pour 583 yards et 4 TDs. Dans l’ensemble le jeu au sol n’a pas été suffisant avec 3.7 yards par course (28e), 8 big plays dont aucun homerun et seulement 11 TDs (19e).
Vu les différentes défaillances chez les cibles de passe, il fallait quelqu’un pour être un receveur un tant soit peu fiable. Cela aura été la tâche du « nouveau riche » Tight End Jack Doyle qui a profité d’une belle saison 2016 pour se révéler, et qui a été probablement l’attaquant le plus constant entre le joueur qui a gagné la récompense précédente et celui qui va gagner la suivante. Personne n’imagine que Doyle est le genre à casser la baraque en empilant les matchs à 100+ yards, mais il peut vous surprendre : 107 ciblages (2e NFL derrière Travis Kelce chez les Tight Ends), 80 réceptions, 690 yards, un taux de réception de 74.8% et 4 TDs. Attention quand même aux mains avec 4 drops et 2 fumbles, mais dans l’ensemble il y a pire que pouvoir se reposer sur un tel joueur.
Il continue d’être le roc de la ligne offensive, même s’il lui arrive parfois d’avoir quelques difficultés ; il faut dire qu’il n’est pas aidé par ses compères. Le Left Tackle Anthony Castonzo continue de prouver qu’il est le meilleur Offensive Lineman des Colts (d’accord, ce n’est pas dur) et un Offensive Tackle de grande qualité dans la ligue (ce qui, apparemment, se trouve de moins en moins facilement).
Et parler de lui permet, justement, de parler de la ligne offensive. L’excellent Guard Jack Mewhort a malheureusement encore fini sur IR, et le prometteur jeune Centre Ryan Kelly a aussi terminé à l’infirmerie. Ce ne sont pas les seuls, mais les plus notables, et à partir de là il était difficile de lutter. La stat qui saute aux yeux est le total de 184 pressions dont 56 sacks, les pires marques de la ligue ; Indy est la seule équipe à avoir dépassé les 10% de sacks encaissés par action de passe à 10.15. Mais cela est également imputable à un Quarterback qui a tenu la balle 107 ans pour créer des miracles ; disons que les torts sont partagés.
Le prix est partagé entre le Defensive Tackle Johnathan Hankins et le Defensive End Jabaal Sheard. Signés à l’intersaison, ils sont devenus les patrons d’un front-7 remanié qui a donné de grandes satisfactions dans la défense contre la course.
Hankins a été le plot espéré au coeur de l’unité, finissant à 44 plaquages dont 5 run stuffs et 3 passes déviées. Sheard, qui avait déjà fait une très bonne première saison à New England en 2015, a refait le coup en s’imposant comme un leader naturel ; toujours bon contre la course avec notamment 52 plaquages, il a également fini meilleur pass-rusher avec 19.5 pressions dont 5.5 sacks. Certes, ce sont surtout de bons chiffres pour un « lieutenant », ce qui veut dire qu’Indy a toujours des soucis de ce côté, mais Sheard a joué son rôle à fond.
La draft des Colts est un ensemble de talents prometteurs qui n’ont pas joué suffisamment (Malik Hooker, Quincy Wilson), de joueurs qui posent quelques questions (Marlon Mack), ou de joueurs qui ont été dans le dur (Nate Hairston). Donc, n’hésitons pas à sortir des sentiers battus : la perte du Punter Pat McAfee était redoutée, mais visiblement Indy a trouvé son remplaçant avec le non-drafté Rigoberto Sanchez.
Il n’a pas encore les moyennes atomiques de « Boomstick », mais une solide saison rookie (44.8 yards bruts / 42.6 nets) et une excellente couverture ont sorti les Colts de l’ornière plus d’une fois. On peut en avoir une idée partielle en regardant la position de départ moyenne des adversaires : sur leurs 27.0 yards (7e) ; c’est notamment dû à 27 arrêts de volée (2e), prouvant que la couverture des Colts a immédiatement empêché la relance adverse. Bien entendu, les kickoffs et les ballons perdus peuvent aussi influencer cette stat, mais avec une attaque qui marque peu de points et perd peu de ballons, l’impact vient surtout des équipes spéciales. Et, dans l’ensemble, avec un Adam Vinatieri toujours aussi solide et une excellente couverture (aucun TD encaissé, 19.2 yards par retour adverse de kick – 4e et 4.2 yards par retour adverse de punt – top NFL), elles ont fait une belle saison.
Nous en avons parlé en en-tête, mais avec Ryan Grigson parti il est logique que la deuxième lame tombe sur Chuck Pagano. Dans cette saison qui était déjà mal partie avec des blessures en cascade et le psychodrame interminable sur l’épaule de Luck, les problèmes chroniques du Head Coach dans le playcall ont été rédhibitoires : il n’est pas possible que les Colts parviennent à être potables une mi-temps pour s’écrabouiller à chaque fois après la pause parce que les adversaires s’ajustent et pas eux.
Cette équipe n’est pas vide de talent, grâce notamment au boulot du General Manager dont nous reparlerons bientôt, et on en a vu des flashs cette saison, mais il y a une différence entre « imposer son style de jeu car on le domine parfaitement » et « faire toujours la même chose parce qu’au moins on le maîtrise (à peu près) ». Et si vous pensez que cette année peut être excusée par l’absence de Luck, c’est un schéma qui dure depuis bien avant. Pagano est un gars charmant et il a prouvé à Baltimore qu’il était un excellent Coach assistant, mais en tant que Head Coach il a prouvé ses limites… dans un certain sens, il rappelle un peu Wade Phillips.
Indianapolis et Cleveland sont visiblement allés à la même école cette intersaison… OK, cela ne semble pas être un compliment, mais pourtant c’est bien le cas, puisque les Colts aussi ont réussi un Worst to Best d’une année sur l’autre avec la défense contre la course. Tout n’est pas parfait, avec par exemple 15 TDs encaissés (27e), 12 big plays (21e) ou 4 matchs de coureurs adverses à 100+ yards (21e), mais les adversaires ont eu le playcall le plus tourné avec la course avec 47.6%. Cela donne une moyenne de 30.5 courses par match – la troisième plus haute en NFL – et pourtant Indy a réussi à limiter à 3.9 yards par course (9e). Le bon côté, c’est que la ligne défensive a fait un énorme travail entre Hankins, Sheard, Al Woods, Henry Anderson (qui a malheureusement encore terminé sur IR) et les participations de Margus Hunt, John Simon et la machine à fumbles Barkevious Mingo (3 forcés et 3 récupérés) ; un bon mix entre « anciens » du club et signatures à l’intersaison.
Néanmoins, si les performances n’ont pas été encore meilleures, c’est à cause d’un manque de pénétration dans le backfield (54 run stuffs – 17e pour un taux par course tentée de 11.1% – 26e) et des difficultés chez le corps de Linebackers. Jon Bostic et Antonio Morrison ont eu beau faire leur maximum avec 200+ plaquages à eux deux, il y a eu un manque d’impact de leur part.
Visons large : tout ce qui touche de près ou de loin au jeu aérien. Du côté défensif, le manque de pass-rush avec 75 pressions (28e) dont 25 sacks (31e) a été critique ; Sheard a fini premier devant un John Simon qui pourtant a fait une saison pleine avec 43 plaquages, 15 pressions dont 3 sacks, 1 passe déviée et le seul pick-6 des Colts. Cela n’a pas aidé la couverture : un Quarterback moyen contre Indy a réalisé 62.4% de complétion, 246.6 yards de moyenne à 7.7 yards par passe tentée (32e), pour un total de 64 big plays (32e) dont 11 homeruns, 23 TDs, 13 INTs et un 91.9 de QB Rating.
Avec le départ de Vontae Davis, Rashaan Melvin a été propulsé #1 et il a réussi une saison au-delà de toute espérance avec 13 passes défendues et 3 INTs. Le rookie Quincy Wilson a montré des choses intéressantes pour le futur. Chez les Safeties, les blessures ont permis à Matthias Farley de faire une saison surprise ; l’ancien non-drafté a été partout avec 98 plaquages, 7 passes défendues, 2 INTs, 1 fumble forcé et 1 récupéré. Imaginez s’il peut être là en même temps que Malik Hooker (4 passes défendues et 3 INTs en 7 matchs !) et Clayton Geathers qui se sont croisés : quand l’un est revenu de l’infirmerie, l’autre y est parti. C’est vraiment dommage tellement ce duo paraît prometteur.
Du côté offensif, le flashouilleur nous ayant fait oublier le démarrage désastreux de Scott Tolzien, parlons directement de Jacoby Brissett. On ne pouvait pas attendre monts et merveilles d’un joueur installé aussi tard à la tête de l’équipe, et tout bien considéré, il a répondu présent : 58.8%, 3098 yards (6.6), 13 TDs, 7 INTs, 3 fumbles, 52 sacks et 81.7 de QB Rating + 63 courses pour 240 yards et 4 TDs. Il a souvent trop tenu la balle à tenter des miracles pour finir par prendre des sacks, mais il a droit aux circonstances atténuantes vu ses cibles.
T.Y. Hilton termine certes avec 109 ciblages pour 57 réceptions, 966 yards, 4 TDs et il a réussi 4 matchs à 100+ yards, mais il a trop souvent disparu (et ce taux de réception de 52.8% n’est pas génial). Ne parlons pas de Donte Moncrief (45 réceptions pour 391 yards et 2 TD) ou de Phillip Dorsett qui a fini échangé. Chester Rogers a été obligé de jouer les troisièmes cibles, Kamar Aiken étant invisible. Pas étonnant que les Colts finissent à 180.8 yards à la passe par match (30e), 13 TDs (32e) ou 36 big plays (27e).
Quand Chris Ballard décide de refonter une escouade, il ne chipote pas : il dynamite, il disperse, il ventile, on retrouve les anciens éparpillés façon puzzle et il signe deux contrats un peu lourds pour Hankins/Sheard et tout un tas de contrats courts pour faire le tri. Et ça a diablement marché du côté défensif quand on regarde la ligne défensive comme nous l’avons montré, même si le pass-rush a toujours besoin d’aide et devra voir l’arrivée d’un VRAI leader.
Difficile de trouver un vrai « bust » dans cette Free Agency excellente de Ballard. Il en a même profité pour corriger la bourde de Grigson d’avoir pris Phillip Dorsett au premier tour en l’échangeant pour Brissett.
Le match de Week 14 contre Buffalo. Certes il est perdu, mais c’est une des rares fois où ce sont les Colts qui sont revenus au score en dernier quart-temps, et ce match dans la poudreuse était rocambolesque.
Hors du terrain, la mort du Linebacker Edwin Jackson ; sur le terrain, le match d’ouverture contre les Rams.
Le volte-face de Josh McDaniels, et Chris Ballard qui entre en Beast Mode. Parfois il faut aller voir du côté de l’intersaison pour trouver un moment WTF, et quoi de plus surprenant que ce « je viens je viens pas » de Josh McDaniels pour remplacer Chuck Pagano, et la conférence de presse d’un Ballard visiblement remonté comme une pendule juste derrière.
Le futur
Domicile : Buffalo, Dallas, Houston, Jacksonville, Miami, NY Giants, Tennessee, Cincinnati.
Extérieur : Houston, Jacksonville, New England, NY Jets, Philadelphia, Tennessee, Washington, Oakland.
Matchs contre des équipes avec un bilan positif en 2017 : 8.
Matchs contre des équipes qualifiées en playoffs en 2017 : 7.
Bilan cumulé en 2017 : 124-132 (0.484, 22e).
AFC South et les deux East : certes, il y a pire comme calendrier, mais le retour des blessés à Houston et la présence des deux finalistes de 2017 sont notables.