The 5000 Yards Review : New York Jets
A lire en disant tout un tas de f*ck, sh*t et goddam*it.
NEW YORK JETS
2e AFC East ~ 8-8
Implosion dans 3…2…1…
Après deux AFCC de suite, on se demandait si les Jets allaient finir par passer la dernière marche et accéder à la finale suprême et voir qui sait, la gagner. Je sais, la simple évocation de Rex Ryan… aaargh non je ne peux pas aller plus loin. Pour cela, ils avaient décidé de filer à Mark Sanchez deux cibles qu’ils espéraient plus productives que Braylon Edwards en les personnes du repris de justice, Plaxico Burress et de l’ex-Ravens Derrick Mason. Côté défensif, avec la tentative ratée de faire venir Asomugha, les resignatures de Antonio Cromartie et Davis Harris étaient importantes pour continuer à solidifier le schéma défensif des Jets.
Dallas 27-24, Jacksonville 32-3, @Oakland 24-34, @Baltimore 17-34, @New England 21-30, Miami 24-6, San Diego 27-21, @Buffalo 27-11, New England 16-37, @Denver 13-17, Buffalo 28-24, @Washington 34-19, Kansas City 37-10, @Philadelphia 19-45, Giants 14-29, @Miami 17-19.
La carte spéciale Jets |
Les Jets ont lâché le wagon des playoffs tous seuls comme des grands en finissant par 3 défaites d’affilée dont 2 contre la NFC East alors qu’ils étaient encore en course à 8-5. Et il suffisait d’une baisse de régime pour que tout explose à la face des media, avec un lâchage de lests qui n’a pas attendu bien longtemps : tout d’un coup Mark Sanchez est un QB peu sûr et inconstant (on le savait déjà les gens), Rex Ryan une grande gueule qui s’est pris un retour de bâton (ça on le savait déjà aussi) et enfin tout le pataquès autour de Santonio Holmes et sa nomination en tant que capitaine. Comment on épelle Jets ? U-G-L-Y M-E-S-S. Au moins comme ça Rex Ryan a un écran de fumée qui lui permet de ne pas promettre de gagner le Superbowl l’année prochaine : il doit d’abord « nettoyer le vestiaire ».
Remarquez maintenant que l’OC Brian Schottenheimer et son playbook épais comme du papier à cigarette est parti voir chez les Rams s’il y était, on va vite savoir si le problème était Sanchez ou Schotti. Sanchez n’a plus aucune excuse pour avoir stagné depuis le début de sa carrière. Parce que s’il a du mal à se motiver, avec l’arrivée de l’ancien HC des Fins Tony Sparano comme OC, et l’arrivée de l’ancien OC des Packers Joe Philbin à Miami, et Matt Flynn en FA… vous me suivez là ? Flynn aux Fins ? Henne avec Sparano aux Jets ? Ca ferait une belle paire de QB-qui-n’ont-jamais-décollé ça. Et ça reste plus crédible que d’imaginer la venue de Peyton Manning. On a déjà assez de hype quand Brady et lui se rencontrent une fois dans l’année, alors svp pas deux merci. Sanchez termine à 56.7%, 3474 yards, 26 TD et 18 INT, et un nombre non-négligeable de passes foireuses.
Shonn Greene |
Cependant, tout coller sur le dos de Sanchez serait également injuste, parce que le jeu de l’OL en général a été trop inconstant, et s’est même écroulé quand Nick Mangold, un des meilleurs centres de la ligue, s’est blessé. 40 sacks pris, c’est trop pour un meneur de jeu qui a déjà du mal à s’exprimer avec les cibles qu’il a. D’autant plus qu’il a des TE qui sont à la ramasse concernant la phase de block : Dustin Keller et Matthew Mulligan ne savent bloquer ni l’un ni l’autre. De ce fait, côté jeu de course, ça rend la performance de Shonn Greene à la course plus intéressante : 253 portés pour 1054 yards, 6 TD et un bon 4.2 de moyenne.
Par contre LaDainian Tomlinson est bel et bien en fin de carrière avec 75 portés pour 280 yards et 1 TD, et quelques sorties médiatiques style « Jeu de la Vérité » qui sonnent plus comme « au secours sauvez-moi de ce bordel ». Une autre performance qui n’a pas été fameuse, c’est celle des receveurs : quand on voit que le meilleur reste Keller avec 65 catchs pour 815 yards et 5 TD, même les 8 TD de Holmes et Plax semblent un peu limite quand on les associe à la production en yards : 654 et 612 yards respectivement. Rajoutez le fait que LdT et Greene combinent pour 72 catchs… faudrait peut-être aussi regarder de ce côté-là.
On the Island… |
On passe à la défense, qui a essayé de tenir le choc autant que possible malgré les cadeaux divers et variés de l’attaque (34 ballons perdus entre les fumbles et les interceptions). Comme à son habitude, Darrelle Revis a installé son île personnelle avec 52 plaquages, 21 passes défendues (en tête de la NFL) et 4 INT dont 1 pour un TD (même si ledit pick-6 est contesté par beaucoup comme une grosse interférence non sifflée). Antonio Cromartie a également réalisé une bonne saison avec 45 plaquages, 1 fumble forcé et 4 INT lui aussi. Par contre dès qu’on regarde derrière, chez les safeties, c’est moins rassurant. Le fait que les Jets aient perdu les trois derniers matchs sans la présence de Jim Leonhard en dit long sur l’influence du joueur (48 plaquages, 1 fumble forcé et 1 INT), alors que son compère Eric Smith a beau posté un solide 89 plaquages, 2.5 sacks et 1 INT, il est loin d’être la Sécurité Sociale (surtout quand on a un duo de méga-TE chez les rivaux de division). Résultat, pourquoi les adversaires se seraient cassé la hure à viser des CBs playmakers alors que viser les safeties était beaucoup moins risqué ?
PouuuuuuuHA ! |
D’ailleurs, ça ne sert à rien d’avoir deux corners efficaces quand on n’a aucun pass rush pour troubler le QB adverse et le forcer à lancer vers eux. 35 sacks seulement, c’est insuffisant même pour Revis et Cromartie qui ne peuvent pas couvrir pendant 107 ans. Il manque un big pass-rusher malgré les bons chiffres de Aaron Maybin (6 sacks et 4 fumbles forcés), David Harris (5 sacks), ou Bart Scott et Calvin Pace (4.5 sacks chacun). En tout cas, malgré ce manque de pression sur le QB, la défense ne ménage pas ses efforts contre la course : elle est implacable avec 3.9 yards par course. Sione Pouha est une bonne ancre au milieu de la ligne avec Muhammad Wilkerson a ses côtés (107 plaquages à eux deux). Harris et Scott continuent à patrouiller au centre de la ligne de LB avec 86 et 66 plaquages respectivement, offrant une bonne sécurité également sur la défense contre la passe : Harris a 4 INT dont 1 pour un TD.
Les Jets ont désormais un bon gros tas de sujets à écluser pendant l’offseason. Ils avaient construit leur équipe pour gagner tout de suite et la fenêtre de tir s’étant gentiment refermée, ils vont dépasser le salary cap l’an prochain. Attendez-vous à du mouvement chez la franchise verte de New York. Et puis il reste tout le drama du vestiaire, l’incompatibilité notoire entre Sanchez et Holmes, LdT et son vague-à-l’âme, Plax qui ne va pas revenir (et pire, qui veut aller aux Giants, ou aux Eagles, ou au Flash qui sait)… de quoi travailler sereinement.
*New England, *Miami, *Buffalo, Houston, Indianapolis, San Diego, Arizona, San Francisco, @Jacksonville, @Tennessee, @Pittsburgh, @St.Louis, @Seattle.
Les Jets vont se prendre un joli mur l’année prochaine et ils ont intérêt à vite régler leurs divers problèmes. Les matchs contre Houston, SF ou Pittsburgh devraient nous donner de jolis duels de défenses.