Snippets : Super Bowl LIII

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Les snippets reviennent cette saison. Vous retrouverez tous les matchs de la semaine qui seront ajoutés au fur et à mesure des résultats, donc n’hésitez pas à revenir consulter l’article.

Légende :

  • c = courses, r = réceptions, t = touches (courses+réceptions), y = yards.
  • kr = retours de kick, pr = retours de punt.
  • fbl = fumble perdu.
  • tck = plaquage, TFL = plaquage à perte.
  • sk = sack, QBH = QB Hit, prs = pressions (sacks + QB Hits).
  • FF = fumble forcé, FR = fumble recouvré, PD = passe défendue.

NB : Les snippets se basent sur les données d’ESPN (c).

 

New England Patriots 13 vs. 3 Los Angeles Rams

 

Équipes QT1 QT2 QT3 QT4 Final
NEW ENGLAND PATRIOTS 0 3 0 10 13
Los Angeles Rams 0 0 3 0 3

QT Tps Éq. Type Action Score
2 10:29 NE FG Stephen Gostkowski, 42y 3-0
3 2:11 LAR FG Greg Zuerlein, 53y 3-3
4 7:00 NE TD Sony Michel, 2y run (PAT) 10-3
4 1:12 NE FG Stephen Gostkowski, 41y 13-3

Dans une saison 2018 rocambolesque offensivement qui a vu le premier match NFL avec deux équipes à 50+ points et les quatre meilleures équipes offensives en finales de conférence, faisant suite au Super Bowl le plus prolifique sur bien des points… il fallait bien évidemment que cela se termine sur un Super Bowl étouffant et ultra-défensif qui a également établi ou égalé d’autres records de la grande finale : il a battu le plus petit nombre de points total après 3 QTs (6), battu le plus petit nombre de points total (16), battu le plus petit nombre de points marqués par le vainqueur (New England – 13), égalé le plus petit nombre de points marqués par le vaincu (LA Rams – 3), battu le 1er TD le plus tardif (53:00 pile – logique pour le Super Bowl LIII) et battu le plus petit nombre de TDs totaux (1). Au bout de l’histoire, les Patriots gagnent leur 6e trophée Lombardi et rejoignent les Steelers en tête du classement.

Il est probable que New England aurait dû s’envoler un peu plus au score mais Tom Brady (21/35, 262y, 1INT) a lancé une INT sur sa première passe (et il a commis un fumble heureusement récupéré) alors que Stephen Gostkowski (2/3 FG + 1/1 XP) a raté un FG tôt dans le match. Ensuite, les champions AFC se sont progressivement englués dans une défense des Rams qui a tenu autant qu’elle a pu pour laisser une opportunité à son attaque ; cela se voit notamment sur le taux de 3e tentative des Pats (3/12).

Pour autant, elle n’a jamais réussi à mettre une pression suffisante sur Brady (1 sack + 4 QB Hits), et elle a fini par plier face à l’inarrêtable MVP de la finale, Julian Edelman (10r/141y) ; il y a aussi eu les apparitions cruciales de Rob Gronkowski (6r/87y) et Sony Michel (18t/94y/1TD), comme sur le drive final où Brady trouve le TE tout en toucher avant que le coureur ne termine le travail pour le seul TD du match.

La bonne protection autour du #12 tranche avec ce qu’il s’est passé en face : le brillant schéma défensif de Bill Belichick & Brian Flores a confondu la superbe ligne offensive de L.A. qui ne savait plus où donner de la tête entre les stunts et les blitz venant de toute part (4 sacks + 12 QB Hits) ; c’est comme cela que vous vous retrouvez avec comme meilleur pass-rusher… Dont’a Hightower (2tcks + 2TFLs + 2sks + 3QBHs + 1PD). Le capitaine de la défense a été un vrai diable sortant de sa boîte dans tous les compartiments, mais surtout pour venir presser Jared Goff (19/38, 229y, 1INT).

La couverture a collé aux receveurs, et même quand elle ne l’a pas fait elle a réussi des actions incroyables comme ce retour de fou furieux de Jason McCourty pour dévier un TD tout cuit des mains de Brandin Cooks (8r/120y), ce qui a forcé les Rams à taper un FG pour égaliser à 3-3. Le front-7, lui, a élevé son niveau pour étouffer le jeu au sol (18c/62y) avec le fantôme persistant de Todd Gurley II (11t/34y). Résultat, l’attaque des californiens a manqué de rythme tout le match, ratant elle aussi beaucoup de 3e tentatives (3/13) et établissant un record avec 8 drives consécutifs terminant en punt ; Johnny Hekker en a profité pour établir un record du Super Bowl avec un punt de 65 yards. Il n’y a qu’à deux moments que l’offensive de NFC est sortie de sa torpeur : le drive du FG en question, et celui pour égaliser à 10-10 en 4e QT… du moins avant qu’il ne finisse en énième pression forçant une passe désespérée interceptée par Stephon Gilmore – le tournant du match.

Comme on pouvait s’y attendre, l’expérience de Belichick a été un grand avantage dans le duel face à un Sean McVay qui n’a jamais trouvé les solutions en attaque ; pourtant Wade Phillips a tiré le maximum de sa défense pour tenir le score à portée. Bilou accroît son avance avec son 6e titre qui lui permet d’égaler Curly Lambeau & George Halas toutes époques confondus ; à 66 ans, il devient aussi le Head Coach le plus âgé à gagner un Super Bowl. Brady, lui, devient seul détenteur du record de Super Bowls pour les joueurs avec 6, et lui aussi devient le Quarterback le plus âgé à gagner un Super Bowl ; mais c’est vraiment Edelman et la défense qui méritent la lumière pour leurs performances.