NFL Team Honors III : Atlanta

500-Falcons

Décidément, les Coordinateurs Offensifs passent, les playcalls douteux restent dans le money time. Sauf que cette fois, à l’image d’une saison moins maîtrisée (notamment offensivement), les Falcons sont tombés en Divisional Round et non au Super Bowl en lâchant une victoire pourtant si proche. Cela fait une petite différence quand vous sortez d’une telle saison 2016 pour vous retrouver, certes encore en playoffs, mais « seulement » troisième de votre propre division. Il va falloir s’interroger sur certaines choses à Atlanta si la franchise veut revenir au sommet.

À lire en tentant une énième passe vers Houlio.

 

ATLANTA FALCONS
3e NFC South ~ 10-6 / 1-1

 

Les prévisions de Madame Soleil 2017

 

Si ce n’est pas cassé, pourquoi le changer ? Les Falcons avaient réalisé une magnifique saison 2016, jusqu’à une vingtaine de minutes de la fin. Mais la qualité était clairement là avec une attaque définitivement assise et une défense montant en puissance par la maturation rapide de jeunes talents ; surtout quand on se rappelle qu’elle allait récupérer son Cornerback #1, Desmond Trufant ! De quoi donner une arrière-garde terrible avec Robert Alford, Keanu Neal et Ricardo Allen. Mais, pour continuer sur le thème de la défense, Thomas Dimitroff et Dan Quinn avaient bien vu, notamment au Super Bowl, qu’elle manquait toujours d’un peu de puissance dans le front-7. D’où les additions très intéressantes de l’ex-Chief Defensive Tackle Dontari Poe, de l’ex-Cowboy Defensive End Jack Crawford et surtout du premier tour de la draft, le Linebacker Takkarist McKinley pour assister le Sackmaster 2016 Vic Beasley. Le sophomore Middle Linebacker Deion Jones allait essayer de capitaliser sur une retentissante saison, comme le Defensive Tackle Grady Jarrett (mais le jeune Ra’Shede Hageman avait été libéré suite à une sombre affaire de violences domestiques).

Au niveau de l’attaque, il y avait eu quelques changements qui méritaient d’être surveillés de près pour savoir si l’escouade pouvait reproduire une saison stratosphérique : le premier était le départ en retraite du vétéran Guard Chris Chester, laissant la place à Wes Schweitzer ; le deuxième était le départ en Free Agency du discret Fullback Patrick DiMarco, tellement précieux au block pour Matt Ryan, Devonta Freeman et Tevin Coleman. Le remplaçant Tackle Tom Compton était également parti, alors que l’ex-Lion receveur Andre Roberts était venu remplacer Aldrick Robinson. Les pertes de Chester et DiMarco n’étaient pas anodines dans l’offensive terrestre d’Atlanta, même si le reste de la ligne menée par Alex Mack était toujours là. Sinon, question aérien, Ryan avait prouvé qu’il avait largement ce qu’il lui fallait.

Les candidats étaient nombreux (NFC oblige), mais les Falcons représentaient encore les meilleurs candidats à leur propre succession. Il fallait néanmoins se méfier du fait que les blessures ont tendance à s’équilibrer sur plusieurs saisons, et que l’équipe avait été vraiment épargnée (à part Trufant) jusqu’au Super Bowl.

 

La saison

 

  • Week 1 : @Chicago, 23-16
  • Week 2 : Green Bay, 34-23
  • Week 3 : @Detroit, 30-26
  • Week 4 : Buffalo, 17-23
  • Week 5 : BYE
  • Week 6 : Miami, 17-20
  • Week 7 : @New England, 7-23
  • Week 8 : @NY Jets, 25-20
  • Week 9 : @Carolina, 17-20
  • Week 10 : Dallas, 27-7
  • Week 11 : @Seattle, 34-31
  • Week 12 : Tampa Bay, 34-20
  • Week 13 : Minnesota, 9-14
  • Week 14 : New Orleans, 20-17
  • Week 15 : @Tampa Bay, 24-21
  • Week 16 : @New Orleans, 13-23
  • Week 17 : Carolina, 22-10

 

Le bilan

 

  • Global : 10-6.
    • Par demi-saison : 4-4, 6-2.
    • Par quart de saison : 3-1, 1-3, 3-1, 3-1.
    • À domicile : 5-3.
    • À l’extérieur : 5-3.
    • Dans la division : 4-2.
    • Dans la conférence : 9-3.
    • Contre les équipes ayant terminé avec un bilan positif : 5-5.
    • Contre les équipes qualifiées en playoffs : 2-5.
    • Dans les matchs à une possession d’écart : 6-4.
    • En dernier quart-temps (W-L-TT-TL) : 3-2-0-0.
    • En prolongation : 0-0.
  • Calendrier projeté (avec les bilans de 2016) : 132-121-3 (0.521, 13e).
  • Calendrier réel (avec les bilans de 2017) : 139-117 (0.543, 3e).
    • Écart entre les deux : 0.022 (14e).

Points positifs : les Falcons n’ont qu’une victoire de différence avec non seulement un calendrier encore plus compliqué que prévu (ils finissent troisième de NFC South pour une raison), mais surtout à l’inverse de la promenade de l’année dernière (0.480). Ils ont joué plus de matchs à une possession d’écart (4-4 vs. 6-4) mais ont un meilleur bilan. Néanmoins cette dernière stat ouvre directement sur les points négatifs : l’année dernière, Atlanta n’avait eu besoin que d’un seul retour en deuxième mi-temps et aucun en dernier quart-temps pour arriver à 11-5 ; cette année, c’est respectivement quatre en deuxième mi-temps et trois en dernier quart-temps. Autre stat révélatrice : le plus gros retour au score réussi par Atlanta est à -7 et le plus gros retour concédé est à +17, les deux pires marques de la ligue. En résumé, les Falcons ont bien moins maîtrisé leurs matchs qu’en 2016, ce qui peut expliquer ce deuxième quart de saison qui fait tâche (1-3)… et leur sortie en playoffs.

 

Les playoffs

 

  • Wild Card : @LA Rams, 26-13
  • Divisional Round : @Philadelphia, 10-15

 

La réalité

 

Perdue, l’attaque explosive de l’année dernière : -11.7 points marqués par match à 22.1 (15e) avec des effondrements un peu partout ; l’équipe était top NFL dans chacun des trois premiers quarts-temps et dans les points scorés sur premier drive offensif, désormais c’est 5e en premier quart (5.2), 14e en deuxième (7.1), 26e en troisième (3.2) et 6e sur premier drive offensif (46). Fatalement, une autre chute vertigineuse se trouve dans les TDs marqués avec -27 à 36 (19e). Cela ne veut pas dire que l’escouade a roupillé pour autant, mais elle est un peu redescendue de son nuage : -51.0 yards à 364.8 (8e), -0.8 yard par action à 5.9 (3e), -3.1 first downs à 20.6 (9e), -18 big plays à 66 (9e) dont -10 homeruns à 11 (13e), -9 voyages en redzone à 56 (9e) dont -11.9% terminant en TD à 50% (23e), -4 drives démarrés en terrain adverse à 10 (29e) et, de manière générale, une bien plus mauvaise position de départ avec -2.56 yards sur ses 25.96 yards (31e). Cela remet un peu les stats précédentes en perspective, car si l’attaque a quand même continué à avancer, c’est grâce au meilleur taux de conversion de 3e tentative de la ligue à 44.7%.

En même temps que l’attaque descendait de son nuage, avec une équipe qui mène moins longtemps (29:45 en moyenne par match – 9e – à comparer au monstrueux 37:07 de l’année dernière), la défense a subi un peu moins de pression et a élevé son niveau. -5.7 points encaissés à 19.7 (8e) dont de belles progressions en dernier quart-temps (-4.8 à 4.9 – 4e) et sur premier drive adverse (-28 à 23 totaux – 7e), -15 TDs à 33 (5e), -52.8 yards à 318.4 (9e), -0.5 yard par action à 5.1 (13e), -16 big plays à 49 (5e) dont -1 homerun à 5 (top NFL) ; tout cela en passant bien plus de temps dans son terrain (46.9% des actions – 31e) mais en améliorant spectaculairement le taux de voyages adverses en redzone terminant en TD avec -26.9% à 45.8% (5e) ! Ironiquement, l’escouade a souvent craqué en fin de première mi-temps avec 65 points dans les deux dernières minutes (pire total), mais jamais en fin de match avec AUCUN point dans les deux dernières minutes de la rencontre (top NFL) ; cela aide pour arracher encore plus de victoires au couteau (et cela aurait aussi suffi en Divisional Round).

Voici les récompenses de la saison :

Il ne mérite pas forcément la récompense pour les mêmes raisons que l’année dernière, où il avait survolé la ligue jusqu’à remporter le titre général en NFL, mais il mérite tout autant cette année vu les circonstances : le Quarterback Matt Ryan a encore fait une saison très solide. S’il n’a pas pu rééditer le magnifique exercice 2016, c’est que sa protection a été moins solide, qu’il n’a pas été aidé par les drops de ses cibles (30 – pire total NFL), qu’il a souvent dû démarrer profondément dans son terrain et que le changement de Coordinateur Offensif a été visible.

http://www4.pictures.zimbio.com/gi/Matt+Ryan+Wild+Card+Round+Atlanta+Falcons+OKye3qqTgXjl.jpgNous reviendrons sur les trois premiers sujets, mais parlons du dernier : on s’attendait à ce que la première année de Steve Sarkisian ne ressemble pas à la dernière de Kyle Shanahan, et le playcall a été clairement différent. Ryan n’a pas autant distribué le cuir à toutes les cibles à sa disposition comme il l’a si bien fait la saison passée. Cela a été plus restrictif vers les mêmes joueurs, et il a parfois fallu qu’il serre les dents lors de passages délicats pour faire progresser l’équipe… jusqu’à finir par être puni par les limitations autour de lui : la dernière action de la saison en est le parfait reflet.

Il termine à 64.7%, 4095 yards (7.7), 20 TDs, 12 INTs, 3 fumbles, 24 sacks et 91.4 de QB Rating. Si Sarkisian se lâche un peu plus, Ryan pourra, sans forcément retrouver la stratosphère, du moins s’élever un peu plus de son niveau moyen qui reste déjà très solide (beaucoup d’équipes aimeraient avoir un Matt Ryan).

À ce rythme, il pourrait bien finir Defensive Player Of The Year s’il continue, bien qu’évoluant à un poste où, pour briller, il faut être un monstre du style Aaron Donald (si on se cantonne à la 4-3). Le Defensive Tackle Grady Jarrett a laissé une bonne impression dès sa saison rookie, et il n’a fait que bâtir dessus depuis ; pour sa troisième année, il a été une véritable force dans la ligne défensive, que ce soit contre la course ou dans le pass-rush : 55 plaquages dont 10 run stuffs (soit un taux de 18.2%) et 17 pressions (2e de l’équipe) dont 4 sacks. C’est à se demander comment il a pu tomber au cinquième tour de la draft 2015, mais ce qui est sûr c’est que la franchise va s’empresser de le resigner pour ne pas le laisser partir.

http://www1.pictures.zimbio.com/gi/Grady+Jarrett+Minnesota+Vikings+v+Atlanta+UyI8cx5v42jl.jpgIl fait partie d’une ligne défensive qui n’est pas mauvaise du tout, mais qui a ses failles. Aux côtés de Jarrett, la signature de Dontari Poe a été réussie même s’il lui a fallu s’adapter : solide contre la course, il termine également avec 12.5 pressions dont 2.5 sacks et 2 passes déviées. Néanmoins, l’unité gagnerait à pouvoir compter sur un Vic Beasley à plein temps et non en train de faire la navette en Linebacker ; ce n’est pas rendre service au Sackmaster 2016 qui n’a pas seulement été détrôné : il s’est cassé la figure en se prenant les pieds dans le tapis. Ajoutons qu’il a également été ralenti par une blessure à l’ischio (ce genre de blessures a tendance à traîner), ce qui explique qu’il finisse bien loin de l’année dernière : 10 pressions dont 5 sacks, 2 passes défendues et 1 fumble forcé.

De fait, on retrouve un total de pressions qui est loin d’être impressionnant à 122 (21e) ; cela peut rendre le total de sacks à 39 (13e) surprenant, via notamment un excellent taux de conversion de 32% (6e)… mais il faut tempérer l’optimisme. En effet, le meilleur pass-rusher de l’équipe a été Adrian Clayborn avec 27.5 pressions dont 9.5 sacks, mais c’est moins impressionnant quand on se rappelle que SIX d’entre eux sont venus dans le même match contre Dallas. Brooks Reed est un vétéran fiable dans tous les domaines (41 plaquages, 11 pressions dont 4 sacks), Derrick Shelby est bon contre la course mais moins dans le pass-rush, et nous reparlerons du rookie de premier tour qui a fait une bonne saison et dont on voudra en voir plus.

Voyons voir… Pro-Football-Reference… Cherchons le nombre de matchs d’un receveur à 250+ yards en carrière… depuis 1950… Julio Jones avec 3, personne d’autre à plus d’un. OK, Offensive Player Of The Year !

Blague à part, si Houlio a connu une petite dégradation de ses stats par rapport à l’année dernière, qui peut nier le fait qu’il postule au titre de meilleur receveur de la ligue et qu’il est l’arme #1 offensive des Falcons ? 149 ciblages (4e NFL), 88 réceptions (9e), 1444 yards (2e), 16.4 yards par réception (12e), 23 gains de 20+ yards (3e) et 67 first downs (5e) soit un taux de 76.1% (12e). Son seul défaut est de n’avoir pas réussi à être aussi décisif dans l’en-but avec seulement 3 TDs, et il a 7 drops ; c’est certes le 2e pire total, mais quand on ramène à son taux et au type de réception qu’on lui demande, c’est peu. Et il est possible de trouver la source de cette (relative) baisse ailleurs, c’est pourquoi nous ne lui en tenons pas rigueur.

http://www2.pictures.zimbio.com/gi/Atlanta+Falcons+v+New+England+Patriots+bbxF70Co2Lkl.jpgDerrière Houlio, s’il n’a pas été choisi comme Most Underrated Player il aurait pu postuler : Mohamed Sanu est un excellent #2, et il peut à l’occasion faire une course, voire lancer le cuir (une magnifique complétion de 51 yards pour un des 3 TDs du #11). Avec 67 réceptions pour 703 yards et 5 TDs, il a établi son record de carrière en réceptions et égalé celui en TDs ; il doit néanmoins faire attention à ses mains lui aussi avec 6 drops.

C’est quand on regarde derrière que les critiques sur le playcall de Sarkisian refont surface : Taylor Gabriel a un peu disparu par rapport à 2016 avec 33 réceptions pour 378 yards et 1 TD. Le Tight End Austin Hooper est sympathique mais n’a pas vraiment torpillé les défenses avec 49 réceptions pour 526 yards et 3 TDs. Le duo de coureurs Devonta FreemanTevin Coleman dépasse à peine 600 yards (616) là où il avait accumulé 883 en 2016 ; il a totalisé 4 TDs mais 7 drops. C’est moins emphatique qu’en 2016, plus étriqué, et il faudra attendre 2018 pour espérer que le Coordinateur Offensif, acclimaté, passe la vitesse supérieure.

La bonne nouvelle pour Atlanta, c’est que les jeunes talents défensifs entrevus l’année dernière ont confirmé. Nous avons déjà vu Jarrett, mais il restait la question des co-Rookies Of The Year du NFL Team Honors II ; ils ont, eux aussi, passé un palier. Pour son travail général et le fait qu’il est fatalement (à l’instar du Quarterback) dans la lumière via son poste, c’est le Linebacker Deion Jones qui reçoit la récompense.

Il continue d’être le porte-drapeau d’un nouveau type de Middle Linebacker plus adapté au jeu actuel : moins lourd, plus rapide et plus athlétique. Il est probablement le meilleur MLB/ILB en couverture aujourd’hui avec un total délirant de 9 passes défendues dont 3 INTs (seul Ryan Shazier a plus d’interventions au poste avec 14 et il n’a pas fait toute la saison). Bien entendu, il restera toujours la question de savoir s’il n’est pas un peu sous-dimensionné quand un bulldozer se présente au sol, mais il a totalisé 138 plaquages dont 11 run stuffs, ce qui n’est pas si mal ; il y ajoute 1 sack. À ses côtés, De’Vondre Campbell a fait une saison équilibrée à 92 plaquages, 8 pressions dont 2 sacks, 4 passes défendues et 1 fumble forcé.

http://www1.pictures.zimbio.com/gi/Deion+Jones+Atlanta+Falcons+v+Chicago+Bears+EMxjAHADH2El.jpgC’est ce qui a aidé à améliorer la défense contre la course… mais pas seulement : 104.1 yards par match (9e), 4.1 yards par course (19e), 9 TDs (6e), 6 big plays (2e) dont un seul homerun (6e) et un seul match d’un coureur à 100+ yards (Jay Ajayi quand il était encore à Miami). Si elle a pu continuer sa progression par rapport à 2016, c’est également grâce à l’apport des Safeties, ce qui nous amène à celui qui aurait pu prétendre partager le titre avec Jones : le Safety Keanu Neal est toujours un missile à tête chercheuse, redoutable contre la course et sympathique en couverture. Avec 116 plaquages dont 4 run stuffs, 6 passes défendues, 1 INT, 3 fumbles forcés et 2 fumbles récupérés, il confirme la vision que Thomas Dimitroff et Dan Quinn ont eue en le draftant : devenir le patrouilleur cogneur à la Kam Chancellor. Son compère Ricardo Allen continue d’être un solide Cornerback-reconverti-Free-Safety avec 54 plaquages, 2 passes défendues et 1 INT.

Bon, nous avons un peu commencé à débroussailler le sujet de la couverture qui viendra par la suite, mais il était impossible de parler de la défense au sol sans l’apport de ces deux-là. C’est donc peut-être plus au niveau de la ligne défensive qu’il y a moyen d’apporter encore un peu plus de jus contre la course pour aider Jones, Neal & Cie ; il est sûr que l’équipe n’avait pas prévu que Ra’Shede Hageman parte en vrille.

Le premier tour Linebacker Takkarist McKinley a fait une bonne saison rookie, mais elle a été limitée en snaps (464), et la seule question est de savoir s’il pourra supporter une charge plus grande avec sa manie d’aller à 200% sur chaque action. Quoi qu’il en soit, il est difficile de ne pas apprécier son apport : 20 plaquages dont 4 run stuffs, 16 pressions dont 6 sacks, 1 passe défendue, 2 fumbles forcés et 1 fumble récupéré. Vrai zébulon, redoutable d’efficacité, il est déjà troisième de l’équipe en pressions et deuxième en sacks ; c’est une première année pleine de promesses de l’ancien Bruin, il va juste falloir qu’il règle le curseur si l’équipe fait un peu plus appel à lui.

Madame Soleil voudrait vous rappeler qu’elle n’est pas voyante pour rien : les blessures ont vraiment l’habitude de finir par s’équilibrer avec le temps (demandez à la Legion Of Boom). L’année dernière, le même cinq avait protégé Matt Ryan et ouvert la voie aux coureurs ; cette saison, elle a subi des pertes, notamment au poste de Guard. L’équipe a toujours eu un point un peu faible en Right Guard, mais elle s’est rendu compte que Chris Chester n’était peut-être pas si mal avec le remplacement par Wes Schweitzer qui a été plus que compliqué. De l’autre côté, il fait bon avoir un Andy Levitre… quand il ne se blesse pas et doit laisser sa place ; Ben Garland a fait ce qu’il a pu en remplacement (et il est bon dans le jeu au sol), mais on a clairement vu que cela avait impacté le reste de l’unité.

Certes, cela n’a pas paru affecté Alex Mack qui continue d’être un phénoménal métronome au coeur de l’unité ; la légende raconte qu’un jour, alors qu’il voyait une explosion atomique à côté de chez lui, il a juste tiré les rideaux pour ne pas être ébloui. C’est plus sur les ailes que le manque de solidité au poste de Guard a été ressenti : la solidité du duo Jake MatthewsRyan Schraeder est connue, mais pourtant ils ont semblé un peu moins en verve que d’ordinaire ; surtout Schraeder, ce qui n’est pas surprenant avec Schweitzer à côté. Les Falcons ont intérêt à surveiller cela car Levitre n’est plus tout jeune, et si les remplaçants ne peuvent pas se hisser au niveau, il faudra aviser.

Cela paraît assez fou à dire quand on voit 113 pressions (12e) dont 24 sacks (3e) en protection, soit des totaux largement MEILLEURS qu’en 2016, mais c’est pour cela que Ryan mérite aussi le titre de Most Valuable Player car il a son rôle dans ce résultat. Et au niveau du sol demandez-vous ? Eh bien regardons.

Il y a eu un net resserrement de la valeur des différentes unités, ce qui rend les choix plus compliqués ; les offensives ont perdu un peu de lustre, les défensives ont gagné un peu de prestance. Néanmoins, si on doit regarder le groupe le plus talentueux et y associer les résultats attendus, alors le jeu au sol est le choix pour la meilleure unité, même s’il n’a pas été aussi destructeur qu’en 2016 : 115.4 yards par match (13e), 4.3 yards par course (8e), 12 TDs (15e), 11 big plays (12e) dont 2 homeruns (11e), 2 matchs d’un coureur à 100+ yards (13e).

http://www3.pictures.zimbio.com/gi/Devonta+Freeman+Divisional+Round+Atlanta+Falcons+CWhVu6Hs_-Sl.jpgFreeman et Coleman se sont partagés la tâche presque à 50-50 : 196 courses, 865 yards (4.4) et 7 TDs pour le premier – 156 courses, 628 yards (4.0) et 5 TDs pour le second. Freeman a été l’auteur des deux matchs à 100+ yards et a été le créateur principal de first downs avec 48, sans oublier son apport en réception qui lui donne une saison à 232 touches, 1182 yards, 8 TDs et 66 first downs ; mais il doit faire ABSOLUMENT attention à ses mains : 4 fumbles (pour un seul perdu) et 4 drops. Coleman atteint aussi 8 TDs avec ses contributions. Bref, l’année du duo dynamique n’a pas été mauvaise du tout, néanmoins on sent que les soucis de ligne offensive et le départ du Fullback Patrick DiMarco ont un peu coûté dans la production ; encore heureux que le reste de l’unité a été plus stable, leur permettant quand même de progresser.

Vous vous souvenez, cette terrible position de départ moyenne d’Atlanta sur ses 25.96 yards (31e) ? Mais pour quelles raisons serait-elle tombée si bas ? Parce que l’équipe a trop souvent perdu la bataille de la position sur le terrain. Le Season Review n’a jamais peur d’innover en introduisant des nouveaux concepts, ce sont les petites différences qui font le sel de la vie ! Sous ce terme un peu barbare se cache en réalité deux choses : les ballons volés par la défense, et l’efficacité des équipes spéciales, notamment sur kickoffs et punts. Donc parlons des deux.

La défense a volé 6 ballons de moins qu’en 2016 avec 16 (27e) ; certes elle a su capitaliser un maximum avec 3 TDs scorés, mais cela n’a pas souvent redonné la balle à l’attaque, et sûrement pas en bonne position. Dans le lot, c’est surtout la couverture qui a déçu avec seulement 8 petites INTs (29e). Cela reste surprenant dans un groupe qui comprend non seulement les arrières Desmond Trufant, Robert Alford, Neal et Allen, mais n’oubliez pas Deion Jones et ses 3 INTs qui est en fait le leader de l’équipe ; et c’est là le problème.

Ce secteur a eu du travail et s’en sort plutôt bien pourtant, si ce n’est pour un haut taux de complétion à 65.1% (27e). Pour le reste c’est solide : 214.3 yards (12e) dont 109.8 après réception (22e), 6.9 yards par passe tentée (9e), 22 TDs (12e), 43 big plays (8e) dont 4 homeruns (2e) et 3 matchs d’un receveur adverse à 100+ yards (7e). Alford a été excellent avec 20 passes défendues et 1 INT, Trufant semble être encore un peu gêné par sa blessure grave de 2016 malgré 12 passes défendues, 2 INTs et 2 fumbles récupérés dont un strip-6 ; Brian Poole continue de faire de bonnes choses pour un sophomore non-drafté. Le groupe a été apte à limiter les gros gains, mais parfois cela s’est fait au détriment du jeu court.

En ce qui concerne les équipes spéciales, commençons au moins par le positif : Matt Bryant continue d’être un Kicker fiable sur lequel l’équipe peut toujours compter avec 87.1% en FGs et 100% en PATs. Mais quand on regarde à côté, il y a des choses à dire. Chute des touchbacks sur kickoff (-10% à 54.2% – 16e). Augmentation des retours adverses sur kickoff (+3.6 yards à 26.2 – 32e). Chute des moyennes sur les punts (-1.8 yard brut à 44.9 – 18e et -1.0 yard net à 40.8 – 18e). Chute drastique des punts placés dans les 20 yards adverses (-7.9% à 35.9% – 17e). Chute de la moyenne sur retour de punt (-4.0 yards à 7.4 – 20e). Matt Bosher a connu une mauvaise année, et on ne peut pas dire que les retours ou la couverture aient fait beaucoup mieux. Cela entraîne une bataille souvent perdue pour la position sur le terrain, d’où un travail plus compliqué pour Matt Ryan et ses partenaires (qui n’en avaient pas spécialement besoin).

Nous l’avons déjà évoqué : l’ajout de Dontari Poe sur la ligne défensive a fait du bien contre la course ; il est dommage (mais pas surprenant) qu’il soit déjà reparti, ayant parié avec succès sur lui-même via ce contrat d’un an.

Cela n’a pas été la même histoire pour l’ex-Cowboy Defensive Tackle Jack Crawford qui, malheureusement, n’a pas eu le temps de vraiment montrer ce qu’il pouvait apporter à cause d’une blessure. Vu qu’il était le seul contrat avec plusieurs années, c’est dommage.

La victoire 34-23 contre Green Bay en Week 2. Dominer à nouveau un autre prétendant de NFC est toujours une bonne chose, et le faire en plus pour l’ouverture du tout nouveau stade est encore mieux. C’est également un des matchs les mieux maîtrisés de la saison par Atlanta.

La défaite 23-7 à New England en Week 7. Ce devait être une revanche, il n’y a pas eu de match avec un seul TD scoré à 4 minutes de la fin pour éviter la bulle.

Quand une déviation du genou change le cours d’un match de playoffs. Cela reste de la NFL-fiction, mais c’est toujours fun : si Keanu Neal ne dévie pas du genou une INT toute faite dans les mains d’Alshon Jeffery à la fin de la première mi-temps du Divisional Round à Philly, les Eagles doivent se dégager, ne rajoutent pas 3 points juste avant la pause et ne mènent que de 2 points (au lieu de 5) sur le drive final des Falcons ; ces derniers n’ont alors besoin que d’un FG pour l’emporter au lieu d’un TD. Et cela nous aurait empêché de voir une énième démonstration d’un nadir personnel de votre serviteur : un rollout qui divise le terrain en deux contre une forte couverture qui vous a posé des problèmes tout le match.

 

Le futur

 

Domicile : Arizona, Baltimore, Carolina, Cincinnati, Dallas, New Orleans, NY Giants, Tampa Bay.
Extérieur : Carolina, Cleveland, Green Bay, New Orleans, Philadelphia, Pittsburgh, Tampa Bay, Washington.
Matchs contre des équipes avec un bilan positif en 2017 : 8.
Matchs contre des équipes qualifiées en playoffs en 2017 : 6.
Bilan cumulé en 2017 : 130-126 (0.508, 13e).

Malgré la présence en NFC South, le calendrier est compensé par la chute de la NFC East, et la présence de nos amis Browns qui descendent tout ce qu’ils touchent. Il est donc moins facile que le bilan cumulé ne le laisse penser.