NFL Team Honors II : Oakland

500-Raiders

Première saison positive et premier match de playoffs depuis 2002 ; malheureusement, la grave blessure de Derek Carr a empêché les Raiders de réaliser le triplé avec le premier titre de division. Mais c’est bien la preuve que tout arrive quand vous mettez les bonnes personnes au sommet : cette saison ébouriffante d’Oakland porte la griffe du General Manager Reggie McKenzie un peu partout, à grands renforts de drafts solides et de signatures réussies en Free Agency. Il existe encore des défauts à corriger mais l’équipe est enfin sortie de l’ornière. Le plus rageant, c’est que non seulement la fin de saison a été cruelle, mais le futur est désormais incertain aussi en dehors du terrain…

A lire en triturant une pile de jetons de casino.

 

OAKLAND RAIDERS
2e AFC West ~ 12-4 / 0-1

 

Les prévisions de Madame Soleil 2016

 

Depuis la saison 2002, la dernière ayant vu un record positif de la part des Raiders, la franchise d’Oakland n’avait jamais été aussi proche d’avoir une base sérieuse pour l’avenir. Et encore, quand on se rappelle de la fameuse équipe qui a perdu le Tuck Rule Game en 2001 puis le Super Bowl XXXVIII en 2002, il y avait un paquet de trentenaires très avancés dans l’équipe ; cela faisait donc une paye que les Raiders n’avaient pas eu un noyau de jeunes aussi talentueux des deux côtés du ballon. Il n’était donc pas surprenant de voir l’équipe faire un petit ménage en Free Agency mais sans plus, loin des machines à laver comme Jacksonville ou Miami en AFC. Néanmoins, cela ne voulait pas dire qu’Oakland s’était endormi : pour continuer d’alimenter une bonne ligne offensive, l’équipe avait fait une grosse acquisition en attaque avec l’ex-Raven Guard Kelechi Osemele, ce qui assurait une sacrée unité avec Rodney Hudson, les deux Jackson (Menelik et Gabe) ainsi que Donald Penn. De quoi faire de belles ouvertures à Latavius Murray et une superbe protection pour Derek Carr ; le Quarterback devait continuer de développer son rapport avec Amari Cooper, Michael Crabtree et le Tight End Clive Walford.

C’était plus du côté défensif qu’on se frottait le menton de manière circonspecte, et l’équipe le savait. Elle avait fait plusieurs acquisitions avec l’ex-Giant Defensive End Damontre Moore, l’ex-Hawk Linebacker Bruce Irvin, l’ex-Chief Cornerback Sean Smith et l’ex-Bengal Safety Reggie Nelson. Il y avait également eu TROIS sélections défensives en début de draft : le Safety Karl Joseph et les Defensive Ends Jihad Ward et Shilique Calhoun. Oakland savait qu’il fallait renforcer tous les étages de l’escouade, autour de Khalil Mack et à la place du vénérable Charles Woodson parti à la retraite.

On attendait que les Raiders puissent passer un palier et poster un record positif avec un calendrier projeté comme parfaitement à l’équilibre (et moins compliqué qu’en 2015). Il était temps que le travail de Reggie McKenzie porte enfin ses fruits.

 

La saison

 

  • Week 1 : @New Orleans, 35-34
  • Week 2 : Atlanta, 28-35
  • Week 3 : @Tennessee, 17-10
  • Week 4 : @Baltimore, 28-27
  • Week 5 : San Diego, 34-31
  • Week 6 : Kansas City, 10-26
  • Week 7 : @Jacksonville, 33-16
  • Week 8 : @Tampa Bay, 30-24 (OT)
  • Week 9 : Denver, 30-20
  • Week 10 : BYE
  • Week 11 : Houston, 27-20
  • Week 12 : Carolina, 35-32
  • Week 13 : Buffalo, 38-24
  • Week 14 : @Kansas City, 13-21
  • Week 15 : @San Diego, 19-16
  • Week 16 : Indianapolis, 33-25
  • Week 17 : @Denver, 6-24

 

Le bilan

 

  • Global : 12-4.
    • Dans la division : 3-3.
    • Dans la conférence : 9-3.
    • Contre les équipes ayant terminé avec un bilan positif : 4-4.
    • Contre les équipes qualifiées en playoffs : 1-3.
  • Calendrier projeté (avec les bilans de 2015) : 128-128 (0.500, 15e).
  • Calendrier réel (avec les bilans de 2016) : 129-127 (0.504, 14e).
    • Écart entre les deux : 0.004 (19e).

Kansas City a été le poil à gratter d’Oakland avec un 0-2 qui a plombé tous les bilans des Raiders : global, division, conférence, contre les bilans positifs et contre les équipes qualifiées en playoffs. Un des plus gros bonds de la saison ayant été réalisé par les Raiders eux-mêmes, il n’est pas surprenant de voir des calendriers projeté/réel équivalents. En parallèle, les chutes des deux finalistes 2015 Denver et Carolina ont été compensées par les progrès du finaliste 2016 Atlanta et d’une autre équipe revenant « d’entre les morts », Tennessee.

 

Les playoffs

 

  • Wild Card : @Houston, 14-27

 

La réalité

 

Aucun mystère sur la saison : l’attaque a été la force dominante, traînant une défense inconstante avec elle ; ce n’est pas que l’escouade défensive a été complètement abjecte, mais elle n’a pas toujours fait sa part du travail. L’offensive a été excellente avec 416 points (7e), 47 TDs (10e), 373.3 yards par match (6e), 56 voyages en redzone (9e), 30:47 de possession (6e), un taux de sack concédé par action de passe de 2.9% (1er) et 14 ballons perdus (4e) ; néanmoins, elle n’a pas forcément été autant en réussite en big plays (77 – 16e), en conversion de 3e tentative (38% – 17e) ou en taux de drive terminant en 3&out (21.1% – 20e).

Mais cela reste toujours bien mieux que la défense : 385 points encaissés (20e), 46 TDs (26e), 375.1 yards par match (26e), 79 big plays (23e), 57 voyages adverses en redzone (28e) dont 57.9% terminant en TD (24e) et un taux de sack réussi par action de passe anémique à 4.4% (32e) ; au moins elle a volé 30 ballons (2e) dans la technique classique du roseau. Enfin, Oakland n’arrive toujours pas à se dépêtrer de ses problèmes de discipline en étant la pire équipe avec 147 pénalités concédées pour 78.2 yards perdus par match ; au moins elle sait aussi les provoquer avec 115 (7e) pour 65.7 yards gagnés (4e).

Voici les récompenses de la saison :

Sans faire injure à celui qui a récolté le titre d’AP Defensive Player Of The Year, un autre joueur de l’équipe est devenu le premier dans l’histoire de la NFL à lancer 5 passes de TDs en dernier quart-temps & prolongations pour l’emporter ; de plus, nous avons vu ce que son absence a donné à la fin de la saison et en playoffs. Il est très compliqué de ne pas nommer le Quarterback Derek Carr qui a définitivement pris les commandes de l’attaque et qui a fait une saison admirable.

http://www2.pictures.zimbio.com/gi/Derek+Carr+Oakland+Raiders+v+Tampa+Bay+Buccaneers+g0oRQfSxhQwl.jpgIl a amélioré la majorité de ses stats malgré un match (et demi) raté, sauf les TDs ; il a notamment bien limité ses pertes de balle : 63.8%, 3937 yards (7.0), 28 TDs, 6 INTs, 3 fumbles, 16 sacks et 96.7 de QB Rating. Comme on le voit il a été bien assisté par sa ligne offensive, sans oublier le jeu au sol efficace et la présence d’un sacré duo de receveurs… néanmoins l’attaque reste assez prévisible et les playmakers ont parfois fait preuve d’inconstance (nous y reviendrons). La prochaine étape pour Carr (après sa guérison) c’est d’avoir les rênes totales avec une attaque moins « rigide », ce qui pourrait avoir lieu avec le départ de Bill Musgrave.

En remplacement de Carr, Matt McGloin et Connor Cook ont fait ce qu’ils ont pu avec une moitié (voire plus) du playbook parti à la poubelle ; le manque d’audace en Wild Card était à la fois compréhensible avec un rookie sur le terrain, et un peu irritant à regarder.

Parfois, les meilleures signatures sont celles que vous êtes forcés de faire à la volée pour pallier les blessures. Nous n’irons pas jusque là dans le cas de l’Inside Linebacker Perry Riley Jr (d’autres signatures ont eu plus d’impact), mais son addition a été très bien venue pour une défense d’Oakland qui avait très mal démarré. L’ex-Redskin est venu suite aux blessures de Ben Heeney et Malcolm Smith avec un rookie de sixième tour Cory James dépassé, et il est parvenu à s’intégrer tellement vite qu’il est resté au poste pour de bon jusqu’à la fin de la saison ! De ce fait, ses stats ne sont pas énormes à 48 plaquages dont 2 à perte, 1 passe défendue et 2 fumbles forcés, mais il a apporté une certaine stabilité là où on pouvait craindre le pire.

Pour continuer avec les Linebackers, s’ils n’ont pas été aidés par la ligne défensive devant eux, ils n’ont pas forcément brillé non plus ni au sol ni en couverture. Smith n’a pas eu assez d’influence dans les deux malgré 103 plaquages, 3 passes défendues, 1 INT, 2 fumbles forcés et 1 fumble récupéré ; il a été trop souvent pris de court en couverture ou bloqué dans le trafic contre la course. Le sophomore Heeney ou le rookie James sont encore trop tendres ; on ne peut pas en vouloir à ce dernier. Les Raiders doivent trouver des solutions à un problème qui dure depuis trop longtemps.

Si vous vous attendez à un receveur, vous allez être surpris. Si vous vous attendez à la ligne offensive, elle aura une autre récompense un peu plus loin, mais son impact a été visible dans l’attribution de celle-ci. En effet, si l’attaque des Raiders a bien tourné cette saison c’est aussi parce que Derek Carr n’a pas eu à sauver la patrie tout le temps : le coureur Latavius Murray a fait une excellente année. Certes, ses stats ne sont pas énormes avec 195 courses pour 788 yards, mais il a scoré 12 TDs au sol ; troisième meilleur total de l’histoire de la franchise à égalité avec le Hall Of Famer Marcus Allen en 1990, derrière encore Allen (13 en 1984) et Pete Banaszak (16 en 1975). Il a également réussi 33 réceptions pour 264 yards mais c’est surtout via la course qu’il a fait le plus gros travail.

http://www4.pictures.zimbio.com/gi/Latavius+Murray+Oakland+Raiders+v+Kansas+City+mAvNXU_aZlSl.jpgA côté de lui, on a trouvé un duo de rookies coureurs intrigants avec Jalen Richard (non-drafté) et DeAndre Washington (cinquième tour) : ils ont fait des apparitions remarquées avec 170 courses pour 958 yards et 3 TDs, jouant plus le rôle de dynamiteurs de défense par contraste avec le bélier Murray. Prises individuellement, les performances ne semblent pas si énormes que cela, ce qui se reflète dans la moyenne de 117.6 yards par match (23e) et 44 big plays (17e) qui devraient pousser la franchise à faire mieux, mais les 17 TDs (9e) ont été importants.

On pourrait arguer qu’il mérite de le titre de Most Valuable Player de l’équipe, mais quoi qu’il en soit il mérite bien évidemment le même titre que celui qu’il a remporté dans la NFL entière : celui de meilleur défenseur. Le pass-rusher Khalil Mack a encore été une force inarrêtable et le leader de l’escouade cette saison : il a un impact énorme aussi bien contre la course que dans le pass-rush. Il poste une année à 73 plaquages dont 9 à perte, 11 sacks, 25 hurries, 3 passes défendues, 1 pick-6, 5 fumbles forcés et 3 fumbles récupérés. Il a été peut-être un peu moins efficace que l’année dernière dans le pass-rush, ce qui a également plombé les totaux, mais sans lui c’est à se demander où il serait passé.

http://www4.pictures.zimbio.com/gi/Khalil+Mack+Carolina+Panthers+v+Oakland+Raiders+SPHYT4YGBXfl.jpgMack a été plutôt bien secondé par l’acquisition de Bruce Irvin : l’ex-Seahawk a fait le travail à l’opposé avec 57 plaquages dont 5 à perte, 7 sacks, 14 hurries, 1 passe défendue et 6 fumbles forcés ; nous aurions probablement aimé en voir encore un peu plus, mais pour une première année chez les Raiders c’est solide. Le souci commence quand on regarde au milieu : 18 des 25 pauvres sacks d’Oakland sont venus du duo Mack/Irvin, soit 72% ; Aldon Smith est toujours suspendu et Mario Edwards se bat toujours contre les blessures. Ce n’est pas tout : la ligne défensive a été trop faible au sol, ne parvenant pas assez souvent à pénétrer dans le backfield. La rotation manque sévèrement de punch malgré les efforts de Dan Williams ; que ce soit Justin Ellis, Denico Autry, le rookie Jihad Ward, Stacy McGee trop peu utilisé… il y a de petits motifs de satisfaction ici ou là (2.5 sacks et 6 plaquages à perte pour Autry) mais c’est totalement insuffisant, et les Raiders n’iront pas mieux en défense tant qu’ils ne mettront pas plus d’impact au poste.

Les Raiders ont vu beaucoup de snaps de la part de leurs rookies, avec des fortunes très diverses. Du côté des positifs, on peut retirer deux noms déjà cités, les coureurs Jalen Richard et DeAndre Washington ; Richard a l’avantage sur son partenaire car non seulement il a été intéressant à la course, mais il a également réussi 29 réceptions pour 194 yards et 2 TDs (attention aux drops avec 4), à quoi il faut ajouter son impact sur les équipes spéciales avec 17 retours de kickoff pour 402 yards et 34 retours de punt pour 306 yards. Le non-drafté est un couteau suisse qui sera utile pour Oakland dans le futur.

Néanmoins, étant donné le nombre de snaps et l’importance au poste, c’est le premier tour Safety Karl Joseph qui reçoit la récompense. Il a été embêté par quelques blessures cette saison, mais il est devenu le punisseur de l’arrière-garde, un vrai missile à tête chercheuse qui cogne à tout va. Bien qu’il fasse partie du problème de la défense contre la course, il n’est déjà pas mauvais en couverture avec notamment 6 passes défendues et 1 INT pour aller avec ses 60 plaquages et son fumble récupéré. Il doit encore progresser mais il démontre déjà de belles qualités.

Brian Orakpo quelle question ! Il faut absolument libérer cet élément qui a pourri à lui tout seul la belle saison des Raid… bon, d’accord, il faut quelqu’un de l’organisation. Ou de la ville. C’est pourquoi la « récompense » revient non seulement au propriétaire Mark Davis mais aussi à la ville d’Oakland : il est possible qu’il n’y ait pas de camp plus fautif que l’autre dans cette histoire, mais au final les fans loyaux auront enduré 13 ans de vaches maigres (voire mortes sur patte) pour voir enfin le succès revenir, tout cela pour que les deux parties soient incapables de trouver un accord et que la franchise déménage à Las Vegas dans deux ans. En espérant on ne sait pas trop comment rester deux ans encore à Oakland s’il est acté, le temps de construire le stade. Imaginez l’ambiance dans le Black Hole.

Les Raiders n’auraient jamais réussi une telle saison en attaque sans le travail de la ligne offensive qui a été un monstre impressionnant, que ce soit en protection de Derek Carr ou pour ouvrir les brèches à Murray et ses amis. Ce n’est pas une surprise car c’était déjà le cas l’année dernière, mais l’unité a encore augmenté le niveau en 2016 avec l’acquisition du Guard Kelechi Osemele. L’insertion de l’ex-Raven à gauche a permis à l’organisation de décaler l’excellent Gabe Jackson en Right Guard, bouchant de fait un des rares trous qui existaient dans la formation la saison dernière. Donald Penn en Left Tackle et Rodney Hudson en Centre ont encore fait une année quasi-parfaite ; c’est pourquoi il a été assez terrible de voir Penn dévasté par la culpabilité pour la blessure de Carr.

http://www.raiders.com/assets/images/imported/OAK/photos/centerpiece/2016/09-September/olineCP.jpgNéanmoins, cette saison a également confirmé que le poste de Right Tackle reste le point faible de l’unité. Menelik Jackson et Austin Howard ont tourné et n’ont pas offert la même qualité que le reste de leurs partenaires ; le rookie de septième tour Vadal Alexander a aussi vu du temps de jeu, commettant bien trop de pénalités (10).

Bien entendu, nous allons la chercher en défense, n’est-ce pas ? Eh non ! Même si la défense est l’escouade pointée du doigt, elle a au moins un bon (voire très bon) joueur par unité ; il existe un groupe offensif qui ne peut même pas dire cela : celui des Tight Ends. A leur crédit, ils sont plutôt bons dans la protection de passe, ajoutant à la performance de la ligne offensive. Mais leur impact en réception est bien trop réduit : Clive Walford termine à 33 réceptions pour 359 yards et 3 TDs (avec 4 drops en plus) et Mychal Rivera poste 18 réceptions pour 192 yards et 1 TD.

Il est heureux que Carr possède le dynamique duo formé par Amari Cooper et Michael Crabtree qui ont encore fini à 1000+ yards chacun ; Cooper a posté 83 réceptions pour 1153 yards et 5 TDs alors que le Crab’ a amassé 89 réceptions pour 1003 yards et 8 TDs. Cependant, il faut aussi noter que Cooper a un peu trop disparu en fin de saison, et que le Crab’ continue d’être une drop machine avec 9 ; il peut au moins arguer que cela arrive avec 145 ciblages, contrairement à Seth Roberts qui a réussi 5 drops sur 77 ciblages pour 38 réceptions, 397 yards et 5 TDs. Voilà pourquoi nous parlions d’attaque trop prévisible un peu plus haut : avec 397 yards, Roberts est pourtant le troisième receveur de l’équipe. Il manque une autre solution vraiment solide à la passe derrière le duo infernal, qu’elle vienne d’un slot WR ou d’un Tight End.

Les Raiders n’ont peut-être pas fait une Free Agency aussi réussie que d’autres équipes, mais au pire ils sont au cran juste en-dessous : quand vous ajoutez le Guard Kelechi Osemele, les Linebackers Bruce Irvin et Perry Riley, le Cornerback Sean Smith et le Safety Reggie Nelson, vous pouvez vous estimer heureux de votre sélection. Kelechi Osemele reçoit la récompense, mais l’ajout de deux arrières va nous permettre de parler de l’unité en détail.

L’année dernière, elle avait très mal démarré pour finir par limiter plus ou moins la casse. Rebelote en 2016, avec un bémol : si les yards encaissés par match sont restés stables (257.5 vs 258.8) ainsi que les TDs (27 vs 25), la couverture a lâché le plus de big plays dans la ligue (38), bien plus qu’en 2015 (30) ; si vous pensez que 38 n’est pas beaucoup, rappelons que nous parlons de passes de 25+ yards, et que si on abaisse la limite à 20+ yards, le total explose à 61 (32e aussi). Une partie de la faute est imputable aux Linebackers et surtout au pass-rush qui a été beaucoup trop absent, mais les arrières portent aussi cette charge sur leurs épaules ; si on trouve de la qualité ici ou là, il y a quand même des questions à se poser.

http://www2.pictures.zimbio.com/gi/Sean+Smith+Houston+Texans+v+Oakland+Raiders+Q6PaCAePse_l.jpgSean Smith a connu un début de saison catastrophique avant de rebondir de manière spectaculaire pour finir à 11 passes défendues et 2 INTs comme leader de l’unité. David Amerson est un peu retombé de son nuage de 2015 avec une saison moins consistante à 16 passes défendues et 2 INTs. T.J. Carrie est sympathique mais sans plus à 4 passes défendues et 1 INT alors que D.J. Hayden a été une vraie flag machine (12, 5e NFL). Nous avons déjà parlé du Safety Joseph, et le vétéran Reggie Nelson a été un vrai leader avec 65 plaquages, 12 passes défendues, 5 INTs et 2 fumbles récupérés ; néanmoins il a semblé être rattrapé sur plusieurs actions par la combinaison de son âge (33) et de son énorme charge de travail – il a été un des quatre seuls défenseurs NFL à jouer 100% des snaps de son équipe (1121 pour lui). Nate Allen est sympathique à doses réduites (3 passes défendues, 2 INTs).

Avec une Free Agency pareille, on ne peut pas dire qu’il y en ait vraiment un.

La victoire 35-34 contre New Orleans en Week 1. Ce n’est pas le match le plus réussi d’Oakland cette saison, mais c’est la naissance des Raiders 2016 avec BlackJack Del Rio qui fait confiance à Derek Carr et son attaque pour scorer la conversion à deux points de la victoire. Rien de tel pour bâtir une confiance qui ne quittera jamais l’équipe… du moins jusqu’à…

La blessure de Derek Carr contre Tennessee en Week 16. Impossible de choisir autre chose que l’action qui a ruiné les espoirs d’Oakland, et sévèrement réduit l’intérêt des playoffs en AFC (même si la défense des Raiders aurait fini par être un problème).

Le TD de 41 yards de Seth Roberts en prolongations qui bat Tampa Bay. Ce n’est pas seulement l’action, mais le contexte : les Raiders ont établi le record de pénalités (22) et de yards concédés sur pénalités (200) mais ils arrivent tout de même à l’emporter à 1:55 de la fin de la prolongation sur un nouveau pari de Del Rio en 4e & 4 grâce à Derek Carr (record de franchise avec 513 yards) et Seth Roberts qui joue au flipper avec deux défenseurs des Bucs avant de marquer.

 

Les besoins

 

Ils sont clairement défensifs : il faut un maousse qui fasse peur dans la ligne défensive, et un Linebacker pour patrouiller dans le coeur de la défense. Du sang neuf en Defensive Back, coureur et Tight End serait sympathique (Murray est Free Agent), mais l’attaque a surtout besoin d’un Right Tackle.

 

Le futur

 

Domicile : Kansas City, Denver, LA Chargers, New England (Mexico), NY Jets, Baltimore, NY Giants, Dallas.
Extérieur : Kansas City, Denver, LA Chargers, Buffalo, Miami, Tennessee, Philadelphia, Washington.
Bilan cumulé en 2016 : 144-111-1 (0.564, 4e).

AFC West + NFC East + New England + Miami + Baltimore jamais facile à jouer + Tennessee qui monte = calendrier infernal pour tester les Raiders en 2017, même si on peut noter qu’ils auront l’avantage de recevoir la majorité des « gros » hors division (NE, les Giants, Dallas).