NFL Team Honors : New England

500-Patriots

Les Patriots n’ont pas été épargnés par les blessures, notamment en attaque, ce qui leur a probablement coûté le seed #1 et, qui sait, une nouvelle apparition au Super Bowl. Mais les tenants du titre ont encore fait une saison très solide en atteignant leur CINQUIÈME finale de conférence de suite, et sans surprise ils devraient être les favoris pour l’atteindre une sixième année consécutive.

A lire par routine.

 

NEW ENGLAND PATRIOTS
1e AFC East ~ 12-4 / 1-1

 

Les prévisions de Madame Soleil 2015

 

*insérer blague sur Deflategate ici*

Quelles attentes pouvait-on avoir pour l’équipe championne en titre, surtout quand c’était les Patriots et bla bla bla… non franchement les prévisions de Madame Soleil de New England seraient intéressantes le jour où Tom Brady arrêterait, là on rigolerait un peu plus. En attendant, après ses coups fumeux en Free Agency l’année dernière, Bill Belichick avait logiquement fait ce qu’on attendait de lui : le ménage dans la Salary Cap, et boucher les trous à grand renfort de petits contrats d’un an. Le plus grand exode avait été au niveau des Cornerbacks, avec les départs de Darrelle Revis, Brandon Browner, Alfonso Dennard et Kyle Arrington ; Tarrell Brown, Derek Cox et Bradley Fletcher étaient arrivés. Une addition notable avait été celle du Linebacker Jabaal Sheard à la place de Akeem Ayers et Jonathan Casillas en défense. Enfin, l’historique Defensive Tackle Vince Wilfork s’en était parti dans d’autres contrées, et l’équipe avait drafté le Defensive Tackle Malcom Brown pour le futur. Tout cela changeait un peu la tête de la défense et on se demandait ce que ce mélange pouvait donner autour des titulaires Chandler Jones, Jerod Mayo, Dont’a Hightower et Devin McCourty.

En attaque, très peu de changement avec seulement la perte des deux coureurs Stevan Ridley et Shane Vereen, laissant une place à conquérir aux côtés de LeGarrette Blount. Sinon, le reste de l’attaque était inchangé, car on ne change pas une équipe qui gagne. Il fallait tout de même surveiller la ligne offensive pour s’assurer qu’elle continuait sur la même dynamique et ne retombait pas dans ses hésitations de début de saison dernière. A part cela, Brady, Gronk’, Edelman, LaFell, Amendola, etc.

Les Patriots restaient comme toujours favoris en AFC East et en AFC tout court, même si les changements en défense et dans le jeu de course méritaient d’être regardés de près. Il y avait également les améliorations dans la division à surveiller. Mais New England restait le meilleur candidat à sa propre succession… du moins jusqu’au Super Bowl.

 

La saison

 

Pittsburgh 28-21, @Buffalo 40-32, Jacksonville 51-17, @Dallas 30-6, @Indianapolis 34-27, NY Jets 30-23, Miami 36-7, Washington 27-10, @NY Giants 27-26, Buffalo 20-13, @Denver 24-30 (OT), Philadelphie 28-35, @Houston 27-6, Tennessee 33-16, @NY Jets 20-26 (OT), @Miami 10-20.

Record cumulé projeté (avec les records de 2014) : 122-134 (0.477, 22e).
Record cumulé réel (avec les records de 2015) : 121-135 (0.473, 27e).
Écart entre les deux records : -0.004 (17e).

Le calendrier n’a pas été réparti de la même manière (Jets plus forts, Colts moins forts) mais au final on arrive à la même prédiction. A noter que les Broncos étaient déjà ceux qui avaient fait tomber les Patriots de la route de la perfection, mais c’était quand même moins surprenant que la défaite suivante contre Philly à la maison.

 

Les playoffs

 

Kansas City 27-20, @Denver 18-20.

 

La réalité

 

Pour commencer, un petit mot d’encouragement aux fans des Saints en leur prédisant le genre de retournement de situation qu’ils auront l’année prochaine sans Brandon Browner : en 2014 les Patriots avaient commis 120 pénalités (29e) pour 67.5 yards par match (30e), cette année ils ont  commis… 96 pénalités (6e) pour 53.7 yards par match (9e). Blague à part, le plus étonnant dans la saison de New England, c’est que l’hécatombe au niveau des joueurs offensifs… n’a pas empêché l’attaque de faire une saison équivalente voire meilleure qu’en 2014 ! 465 points marqués (468 en 2014) dont 50 TDs offensifs (47), 374.4 yards gagnés (365.5) dont 286.7 à la passe (257.6), 79 big plays (68) dont 39 à la passe (27), 66.2% de TDs marqués par voyage en redzone (62.4%) ou 19.3% de drives offensifs finissant en 3&out (22.7%) ; tout cela se classe top-10 voire top-5 NFL. Les deux stats qui semblent avoir accusé le coup, sans surprise, sont le taux de conversion de 3e tentative (de 46.2% à 41.4%) et le taux de sack encaissé par action de passe (de 4% à 5.4%). La défense, elle aussi, a fait une année ressemblant à la dernière, sauf sur un point majeur : un pass-rush bien meilleur ; le taux de sack réussi par action de passe a bondi de 5.8% à 7.2% (6e).

Voici les récompenses de la saison :

Pour faire simple, avec les problèmes de blessures, les Patriots ne font pas une saison à 12-4 sans le Quarterback Tom Brady aux commandes… surtout quand New England a décidé lors de quelques matchs que, absences chez les receveurs et la ligne ou pas, le jeu de course ne servait à rien.

http://www1.pictures.zimbio.com/gi/Tom+Brady+Divisional+Round+Kansas+City+Chiefs+lo-wk2I7B6Sl.jpgBrady a donc dû prendre les rênes de l’attaque comme il sait si bien le faire, et il parvient encore à poster une année remarquable avec le troisième plus haut total de passes lancées de sa carrière (624) : 64.4%, 4770 yards (7.6), 36 TDs, 7 INTs, 38 sacks, 2 fumbles et 102.2 de QB Rating. Il en avait lancé 637 en 2012 et 628 en 2013, et ces deux années ont été moins performantes que celle-ci avec un taux de complétion moindre, moins de yards par passe tentée, moins de TDs et plus d’INT.

C’est vraiment à se demander s’il lui a manqué des armes cette saison (même si le fait d’avoir la #1 était le plus important).

Nous parlerons un peu plus bas d’un certain Outside Linebacker, mais pour l’instant arrêtons-nous sur l’autre pilier de l’unité des Linebackers, Dont’a Hightower. On ne parle probablement pas assez du joueur, ne serait-ce que pour sa saison l’année dernière, couronnée par un Super Bowl où, entre autres, il arrête Marshawn Lynch à un yard de la endzone avec un labrum déchiré dans l’épaule qu’il traîne depuis deux mois ; ce qui provoquera l’INT fatidique. Moins de dramaturgie cette saison, mais encore une performance excellente du #54 : 61 plaquages dont 5 à perte, 3.5 sacks, 10 hurries, 1 fumble récupéré et 2 passes défendues.

Il est clair que les Patriots ont souffert des pertes chez les receveurs, mais rien n’est perdu tant que leur tank personnel n’est pas touché. C’est peut-être la morale de cette saison, même si nous nous en doutions déjà : quand le Tight End Rob Gronkowski va, en général l’attaque va aussi.

http://www1.pictures.zimbio.com/gi/Rob+Gronkowski+New+England+Patriots+v+Houston+sIBcR6I9KBcl.jpgEst-ce le manque de partenaires valides à ses côtés, toujours est-il que le Gronk’ s’est surpassé cette saison : avec 72 réceptions pour 1176 yards et 11 TDs, il établit la meilleure moyenne de sa carrière avec 16.3 yards par réception. Il n’a fait qu’un seul petit drop et sa polyvalence reste remarquable car il est également capable de bloquer.

Il n’a pas pu jouer toute la saison à cause d’un virus qui l’a frappé, mais le troisième année Outside Linebacker Jamie Collins a fait une saison absolument formidable. Hightower et lui forment probablement la meilleure paire d’OLB 4-3 de la ligue.

http://www1.pictures.zimbio.com/gi/Jamie+Collins+New+England+Patriots+v+Dallas+vkUb0nKu6vml.jpgL’ancien deuxième tour est totalement installé dans la défense et se transforme en vraie machine sur le terrain, capable de tout faire. Plaquer ? Il y a un Jamie Collins pour ça (89 plaquages dont 8 à perte). Sacker ? Il y a aussi un Jamie Collins pour ça (5.5 sacks). Couvrir ? il y a également un Jamie Collins pour ça (6 passes défendues). Voler des ballons ? Cela tombe bien, il y a un Jamie Collins pour ça (5 fumbles forcés, 1 fumble récupéré pour un TD et 1 INT). Et si, juste pour le fun, vous voulez aller contrer un Field Goal en sautant par-dessus les deux lignes, devinez quoi ? Il y a un Jamie Collins pour ça (contre Indy).

Le premier tour Defensive Tackle Malcom Brown a mal démarré la saison mais il s’est amélioré au fur et à mesure, gagnant du temps de jeu et par la même occasion sa place de titulaire. Il a été très actif avec 48 plaquages dont 6 à perte, 3 sacks, 6 hurries et 2 fumbles récupérés ; les Patriots espèrent qu’il pourra continuer sur cette voie pour être le plot qui bouche le milieu de la ligne défensive (et qui parfois décide d’aller faire un voyage dans le camp adverse).

Une petite mention au cinquième tour Long Snapper Joe Cardona, qui est devenu le quatrième LS pur à être drafté en NFL (et d’ailleurs le deuxième par New England, comme quoi ils ont l’habitude). On ne parle pas souvent du Long Snapper, sauf quand il se rate dans un moment crucial, et cela n’est pas arrivé au rookie cette saison.

Les fans des Panthers n’en sont probablement pas revenus l’année dernière quand le receveur Brandon LaFell a fait une excellente saison en #2 pour les Patriots. Ils seront « soulagés » d’apprendre qu’il est revenu à un niveau plus habituel cette saison avec un taux de réception de 50% pour 37 réceptions, 515 yards sans aucun TD et qu’il a de nouveau ressorti ses mains en ciment avec 6 drops. Certes, il n’a pas été aidé en démarrant l’année sur PUP List, mais il était disponible quand l’hécatombe a commencé chez les autres receveurs et il n’a jamais pu retrouver son niveau de 2014 pour aider.

Et puisque nous sommes au sujet des receveurs, parlons des autres. Julian Edelman a raté sept matchs et Danny Amendola deux… et pourtant leurs stats sont quasiment équivalentes (sauf pour les TDs) : 61 réceptions 692 yards et 7 TDs pour le premier, 65 réceptions 648 yards et 3 TDs pour le second. Il y a également eu une grosse disparité dans les drops car Edelman continue d’avoir un problème de ce côté-là avec 8 alors qu’Amendola n’en a fait seulement que 2. Les blessures conjuguées des deux ont forcé Keshawn Martin (intéressant avec 24r/296y/2TD), Brandon Bolden (19r/180y/2TD) ou Aaron Dobson (13r/141y) à être un peu plus actifs, et on s’est même retrouvé avec des réceptions pour Michael Williams, Chris Harper et Asante Cleveland.

La question était posée : comment l’arrière-garde allait-elle réagir aux départs des Darrelle Revis, Brandon Browner (il avait été bon) et autres Kyle Arrington ? La réponse a été apportée : très bien. Certes, on ne remplace jamais vraiment Revis Island, mais Logan Ryan et le héros du Super Bowl XLIX Malcolm Butler ont fait une saison très adéquate sur les ailes : les deux joueurs ont totalisé 140+ plaquages, 29 passes défendues et 6 INTs à eux deux. Malheureusement, cela a eu une certaine répercussion derrière eux, puisque les postes de slot CB et nickel CB ont souffert du décalage dans le depth chart ; que ce soit Leonard Johnson, Rashaan Melvin ou Justin Coleman, cela a été plus compliqué.

http://www3.pictures.zimbio.com/gi/Devin+McCourty+Jacksonville+Jaguars+v+New+CuAv0-W-TV3l.jpgMais cela a été couvert par le fait que les Patriots ont souvent joué avec deux CBs et trois Safeties, ce qui tombe bien puisqu’ils en ont trois bons. Patrick Chung a été un solide patrouilleur dans son rôle de Safety/LB avec 85 plaquages et 9 passes défendues. Devin McCourty a été également précieux avec 5 passes défendues et 1 INT, alors que le troisième larron, Duron Harmon, a fait son trou avec 5 passes défendues et 3 INTs.

Le groupe a toujours un peu de mal à limiter les big plays (36, 26e) mais dans l’ensemble il n’y a pas d’unité qui ait aussi bien joué de manière collective (nous aurions pu mettre les Linebackers si Jerod Mayo ne s’était pas – encore – blessé).

Vous vous en doutez probablement déjà : la ligne offensive. Nous pouvons d’ailleurs commencer et arrêter la discussion sur le nombre 12 ; il représente tous les joueurs utilisés pendant la saison. David Andrews – Bryan Stork au Centre, Josh Kline – Ryan Wendell – Shaq Mason – Tré Jackson en Guards, Sebastian Vollmer – Cameron Fleming – Marcus Cannon – LaAdrian Waddle – Nate Solder – Chris Barker en Tackles. Il n’est pas surprenant de voir que le jeu de course n’a pas avancé et que Brady a fait des claquettes en espérant trouver ses receveurs à temps, surtout quand Mason, Jackson et Andrews sont des rookies, dont le dernier non-drafté. Et après les déboires ces deux dernières années, devinez qui devrait sortir de sa courte retraite pour revenir coacher l’unité ? Dante Scarnecchia, qui était parti après la saison 2013.

Puisque nous avons évoqué le jeu de course, parlons-en : 87.8 yards par match (30e) mais au moins 14 TDs marqués (11e). Les causes de ce manque de yards sont multiples : manque d’un vrai puncher, ligne friable et blessures. LeGarrette Blount a un peu sauvé la baraque avec 165 courses pour 703 yards et 6 TDs alors que Dion Lewis était plutôt bien parti avec 49 courses pour 234 yards avant de se blesser. James White a été plus utile en réception qu’au sol (même s’il a marqué en tout 6 TDs) et Brandon Bolden a fait quelques apparitions sans convaincre. Les Pats ont même dû signer Steven Jackson en fin d’année tellement la situation n’était pas rose. Il faudra travailler cet aspect l’année prochaine.

L’idéal est atteint quand le plus gros contrat signé en Free Agency fait la meilleure saison. Cela tombe bien, c’est exactement ce qu’a fait le Defensive End Jabaal Sheard qui a été une des signatures les plus fructueuses de toute la NFL. Il a amené un peps indéniable au pass-rush de la franchise, mais pas seulement ; il a aussi été solide contre la course. 37 plaquages dont 9 à perte, 8 sacks, 24 hurries (top team), 4 fumbles forcés et 2 passes défendues pour l’ancien Brown qui a retrouvé un second souffle à Foxborough.

http://www4.pictures.zimbio.com/gi/Jabaal+Sheard+Tennessee+Titans+v+New+England+xTVkYvdX3ELl.jpgContinuons sur le sujet du pass-rush (et de la ligne défensive) avec le duo établi : Chandler JonesRob Ninkovich. Jones a encore une fois été complet dans son jeu, étant important contre la course (11 plaquages à perte) et dans la pression du Quarterback adverse (12.5 sacks, top team, et 16 hurries) ; il a également réussi 4 fumbles forcés, 2 passes défendues et 1 INT. Ninkovich a été un peu plus en retrait avec 6.5 sacks et 17 hurries, mais il a été plus actif contre la course et en couverture (7 passe défendues). Au centre de la ligne, Malcom Brown n’a pas été seul : que ce soit Alan Branch, Akiem Hicks, Sealver Siliga ou Dominique Easley, tout le monde a participé à une excellente défense au sol (98.8 yards encaissés – 9e et 8 TDs – 7e) et à ce total de 49 sacks qui est le record de l’ère Billou.

Il n’y a pas vraiment de bust pour New England cette année car les contrats n’étaient pas élevés. Néanmoins il y a un joueur qui ne devait pas s’attendre à occuper une place aussi importante que Middle Linebacker, c’est l’ancien Dolphin Jonathan Freeny. Avec la blessure de Jerod Mayo assez tôt dans la saison, c’est finalement lui qui a joué le plus de snaps dans cette position, pris en sandwich entre les deux phénomènes Collins et Hightower. Il a fait de son mieux pour tenir son rang avec 50 plaquages, 1 sack, 1 fumble forcé, 2 fumbles récupérés et 1 passe défendue. Il faudra voir s’il peut bâtir sur cette saison maintenant que Mayo a pris sa retraite.

Week 7, Week 8, Week 11. En cinq semaines, New England établit à nouveau sa domination sur la division avec trois victoires contre les trois autres équipes de l’AFC East, plus deux contre la NFC East au milieu.

La fin de saison à partir de la Week 12. Plutôt que de choisir un match nous choisissons un ensemble avec ce record de 2-4 sur les six derniers matchs. Certes trois de ces défaites sont à l’extérieur dont deux en prolongations, mais c’est à ce moment que les Pats ont semblé plus vulnérables à cause des blessures, avec notamment deux matchs perdus de suite dans la division en Week 16 et 17.

White pour Amendola pour… Brady. Les Patriots nous ont sortis un trick play assez drôle contre les Eagles en Week 13 avec la bonne vieille feinte de « j’appelle un audible et je me décale du Centre mais en fait c’est un snap direct au coureur » ; on sait qu’ils aiment bien ce genre de choses. Résultat, White a récupéré la balle et l’a passée en arrière à Amendola qui l’a envoyé sur Brady pour un gain de 36 yards. Et pour bien prouver que c’était un match vraiment bizarre des Pats, juste derrière Brady se fait intercepter.

 

Les besoins

 

En attaque, l’intérieur de la ligne, un coureur et un lieutenant pour le Gronk’ seraient utiles. En défense, Middle Linebacker et slot Cornerback devraient être dans le viseur de Bill Belichick.

 

Le futur

 

Domicile : Buffalo, Miami, NY Jets, Baltimore, Cincinnati, Saint-Louis, Seattle, Houston.
Extérieur : Buffalo, Miami, NY Jets, Cleveland, Pittsburgh, Arizona, San Francisco, Denver.
Record cumulé en 2015 : 134-122 (0.523, 9e).

Cela va faire bizarre une année sans Brady-Manning, mais les Pats auront tout un tas d’écueils comme l’AFC North et la NFC West plus le déplacement à Denver.