NFL Team Honors IX : Washington

500-Washington-2

« Patience » comme l’écrivait Madame Soleil : un démarrage facilité par deux équipes en proie à des doutes a rapidement laissé place à un calendrier pas piqué des hannetons, et malgré quelques saillies ici ou là, la saison s’est déroulée à peu près comme attendu dans la capitale : attaque et défense en difficulté malgré quelques talents, changement de Head Coach et changement de Quarterback titulaire pour la saison prochaine. Il y a même eu une vente éclair des pass-rushers histoire d’accumuler du capital de draft pour rebâtir l’équipe, ce qui est louable mais ne sera jugé que sur pièce.

À lire en attendant que ça se passe.

 

WASHINGTON COMMANDERS
4e NFC East ~ 4-13

 

Les prévisions de Madame Soleil 2023

 

Après 24 ans misérables, Dan Snyder avait enfin été poussé à lâcher la rampe, et désormais s’ouvrait l’ère Josh Harris (avec quelques propriétaires mineurs) à Washington. Ne s’appelant pas Hercule, il ne pouvait pas simplement détourner la rivière Anacostia pour la faire passer à travers FedExField et nettoyer tout cela Augias-style, d’autant plus avec les soucis d’égout. Il était plutôt question de retrousser les manches et prendre les sujets les uns après les autres pour assainir au niveau organisationnel et footballistique.

Et nous étions ici pour juger du second point après une saison 2022 finalement assez étrange. L’attaque avait été décevante, poussant au renvoi du Coordinateur Offensif Scott Turner et à l’embauche de l’ex-Chief Eric Bieniemy : c’était peut-être lui qui jouait le plus gros cette saison, trop souvent dans l’ombre du combo Reid – Mahomes dans les yeux des décideurs pour obtenir un poste de Head Coach. Washington lui offrait l’opportunité de prouver qu’il pouvait être un génie offensif et que, oui, il méritait d’avoir sa chance autant que certains gros ratés récents. Tout démarrait avec le poste de lanceur : sans surprise Carson Wentz était déjà reparti, et le sophomore Sam Howell reprenait le manche ; la signature de Jacoby Brissett était plutôt intelligente car l’ex-Brown venait de faire un intérim sympathique et pouvait le seconder si besoin. Il y avait également pire que d’avoir Terry McLaurin comme receveur #1, sachant que Jahan Dotson devait être plus utilisé et que Curtis Samuel était le touche-à-tout indispensable ; on en attendait néanmoins un peu plus du Tight End Logan Thomas.

Il y avait également pire que d’avoir le remuant tandem de coureurs Brian Robinson – Antonio Gibson pour porter le cuir, même si J.D. McKissic était parti : le premier avait été une révélation après cet incroyable incident lors de l’intersaison dernière, alors que le deuxième avait été plus complet en officiant à la fois au sol et à la réception. Les progrès à faire semblaient surtout se concentrer sur une ligne offensive minée par les blessures et un talent incertain ; de fait, il y avait eu un sacré coup de Javel dans l’unité : Chase Roullier, Andrew Norwell, Trai Turner et Wes Schweitzer avaient été libérés, la perte la plus dommageable étant la première ; l’ex-Giant Nick Gates venait remplacer un Roullier toujours solide et sortant d’une année tronquée par une blessure. Le nouveau Centre serait surveillé, alors que l’ex-Chief Offensive Tackle Andrew Wylie était l’autre arrivée majeure à l’opposée de Charles Leno Jr. ; Saahdiq Charles et Sam Cosmi complétaient un cinq qui devait trouver son rythme, tout cela avec Cornelius Lucas, Trent Scott et le troisième tour Ricky Stromberg derrière.

Une autre interrogation se portait sur ce renouveau de la défense des Commanders en 2022 qui n’avait pas été facilité par la qualité des attaques rencontrées. Il était évident qu’elle contenait du talent, avec notamment cette ligne défensive revenant inchangée : Daron Payne et Jonathan Allen allaient encore pilonner les Offensive Linemen adverses, Montez Sweat avait élevé son niveau et Chase Young devait désormais être totalement revenu de sa rupture d’ACL. La profondeur posait un peu plus question devant avec les sophomores Phidarian Mathis et John Ridgeway ou Casey Toohill. Au niveau des Linebackers, Cole Holcomb avait clairement manqué en deuxième partie de saison, mais il avait quitté la capitale : il était remplacé par l’ex-Seahawk polyvalent Cody Barton pour aider Jamin Davis.

L’arrière-garde avait reçu toute l’attention de l’organisation lors de la draft : le premier tour Emmanuel Forbes Jr. et le deuxième tour Jartavius Martin débarquaient dans un groupe qui avait perdu le vétéran Bobby McCain. Il y avait des places à prendre : si Kendall Fuller était le leader incontesté, Benjamin St-Juste offrait du bon et du moins bon – le fait de le challenger ne pouvait pas lui faire de mal – alors que Danny Johnson continuait de donner des snaps de qualité malgré son utilisation parcimonieuse. Le jeune binôme de Safeties Kamren Curl – Darrick Forrest était sous-coté et rendait de bons services dans tous les compartiments, ce qui devait encore être le cas cette saison.

Les équipes spéciales étaient inchangées : le Kicker Joey Slye devait être un peu plus précis alors que le Punter Tress Way était un des meilleurs joueurs de la franchise. Il y avait mieux à faire sur les retours et les couvertures en général pour Gibson, Dax Milne et leurs camarades.

Le grand méchant loup était parti, et maintenant il fallait patienter. Cette équipe avait du talent à divers postes, mais comment l’imaginer batailler avec Philly ou Dallas dans la division avec un couple Coordinateur – Quarterback dans sa première année ? La NFC était évidemment une conférence ouverte et, à part deux ou trois équipes, les places étaient accessibles, mais pas de chance, les Commanders allaient rencontrer lesdites deux ou trois équipes immuables (sans oublier Buffalo et des Jets morts de faim). Et si la même chance avec les turnovers ne suivait pas Washington, surtout dans la division, le maître mot était bien « patience ».

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 vs. Arizona W 20-16 1-0 co/W
2 @ Denver (0-1) W 35-33 2-0 o/W
3 vs. Buffalo (1-1) L 3-37 2-1 wp
4 @ Philadelphia (3-0) L 31-34 (OT) 2-2 dwpo/TT
5 vs. Chicago (0-4) L 20-40 2-3 c
6 @ Atlanta (3-2) W 24-16 3-3 co
7 @ NY Giants (1-5) L 7-14 3-4 do
8 vs. Philadelphia (6-1) L 31-38 3-5 dwpo/L
9 @ New England (2-6) W 20-17 4-5 o
10 @ Seattle (5-3) L 26-29 4-6 cwo
11 vs. NY Giants (2-8) L 19-31 4-7 d
12 @ Dallas (7-3) L 10-45 4-8 dwp
13 vs. Miami (8-3) L 15-45 4-9 wp
14 BYE
15 @ LA Rams (6-7) L 20-28 4-10 cwpo
16 @ NY Jets (5-9) L 28-30 4-11 o
17 vs. San Francisco (11-4) L 10-27 4-12 cwp
18 vs. Dallas (11-5) L 10-38 4-13 dwp

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Saison 4-13
Demi-saison 4-5 0-8
Quart-saison 2-3 2-2 0-4 0-4
Détail Bilans
Domicile 1-7
Extérieur 3-6
Division (d) 0-6
Conférence (d+c) 2-10
Équipes > .500 (w) 0-9
Équipes en playoffs (p) 0-8
Matchs à une possession (o) 4-6
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 2-1-1-0
Prolongations 0-1
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2022) 153-133-2 (0.535, 8e)
Calendrier réel (2023) 148-141 (0.512, 12e)
Écart entre les deux -0.020 (12e)

 

Les Commies ont fait illusion au début car ils ont tout juste écarté des malades comme Arizona et Denver encore groggy de sa saison précédente (mais qui finira avec un meilleur bilan qu’Atlanta), sans oublier New England par la suite ; il y a aussi eu ces deux frayeurs occasionnées à Philly. La réalité est évidemment toute autre comme le prouve ce joli mix de rouge et de noir, dont le fait que toutes les victoires ont été à une possession d’écart et cette bulle dans une division qui contient pourtant les Giants. Autre statistique qui fait mal : Washington a concédé ses 13 défaites avec un écart moyen de -15.8 (31e), donc non seulement ils ont gagné à l’arrache, mais en général ils ont pris des tôles. Le calendrier a été un peu moins compliqué que prévu à cause des chutes de la division entière ou des Patriots précités – les progressions de Denver, Chicago et des Rams n’ont pas suffi à les contrebalancer – mais il reste au-dessus de la moyenne.

 

La réalité

 

Attaque Commanders Rang Adversaire Rang
Points par match 19.4 25 30.5 32
+0.5 14 +10.3 32
TDs 39 16 59 32
+3 11 +21 32
Yards par match 312.8 24 388.9 32
-17.5 17 +84.3 32
First Downs par match 18.9 21 21.4 29
-1.0 20 +4.6 32
Third Down % 35.648 24 41.593 28
+0.431 14 +9.688 32
Redzone Drive % 24.873 26 32.979 24
-3.779 19 +2.693 28
Redzone TD % 63.265 5 56.667 21
+12.201 4 +4.744 24
Big plays 51 27 71 29
-10 21 +8 29
Pass/Run ratio 1.953 32 1.327 16
+0.834 32 +0.064 15
QB/Cover Rating 81.6 26 105.7 32
-3.1 19 +15.5 31
Turnovers 32 29 18 23
+9 28 0 16
Défense Commanders Rang Adversaire Rang
Stop % 30.056 32
-4.867 32
Pressions 207 31 251 29
-66 31 -23 11
Sacks 39 26 65 30
-4 26 +17 28
Équipes Spéciales Commanders Rang Adversaire Rang
Field Goal % 79.167 29 89.744 26
-4.166 23 +0.089 16
Extra Point % 91.429 28 98.148 24
+5.715 6 +3.553 22
Punt Net Yards 41.8 18 41.4 11
-1.1 23 -1.8 4
Autres Commanders Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 5.1 6 5.8 14
-0.4 8 +0.4 10
TOP moyen 29:32 18
-3:22 32
Extra Stat Commanders Rang Adversaire Rang
Actions en 3e & Très Long (10+) 4.1 26 3.2 25
+0.4 24 0.0 15

 

L’histoire de la saison de Washington s’est surtout écrite en défense même si l’attaque n’a pas aidé en ayant le playcall le plus déséquilibré (facilitant le travail de la défense adverse) et en accumulant les turnovers (avec 4 picks-6), générant de fait le pire turnover differential de NFL à -14. Elle a tout juste réussi à maintenir le niveau de l’année dernière (non ce n’est PAS une bonne nouvelle), et elle s’est trop souvent mise dans des 3e tentatives impossibles (cf. l’Extra Stat).

Comme vous le voyez dans les fluctuations, tout ce qui pouvait aller de travers est allé de travers en défense, et il n’y a pas vraiment eu de pause : par exemple, les Commies ont pris des points au début (57 points au total sur premier drive – 30e – et 7.4 en moyenne en premier quart-temps – pire marque), à la fin (9.6 en moyenne en dernier quart-temps – pire marque) et dans les deux dernières minutes de chaque mi-temps (118 – 31e). La chute la plus horrifique est probablement celle sur 3e tentative car Washington était top NFL en 2022. Doubler les plaquages manqués (de 49 à 97) est aussi assez terrible.

Voici les récompenses de la saison :

 


(2021 : Terry McLaurin)
(2022 : Terry McLaurin)

Terry McLaurin – WR
Réception 79 réceptions, 1002 yards, 4 TDs, 15 big plays, 4 BTKs
Avancé 59.8%, 5 drops, 81.1 de Target Rating
Moyennes 12.7 yards par réception

 

Scary Terry strikes again et réussit le triplé de NFL Team Honors Most Valuable Player, parce qu’il le vaut bien. Cela rappelle que, sans trop faire de bruit parce qu’il est dans une équipe à la rue, McLaurin fait une mini-Mike Evans avec 4 saisons consécutives à 1000+ yards, c’est la fameuse Série de McLaurin. On espère qu’il pourra continuer.

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C’est derrière que les choses se compliquent avec un jeune lanceur, une ligne offensive sur laquelle nous allons revenir et un playcall qui n’a rien fait pour arranger les choses même si certains utiliseront la défense passoire comme excuse (c’est le problème de la poule et de l’oeuf). Après une saison rookie encourageante, Jahan Dotson a été une petite déception avec seulement 49 réceptions pour 518 yards, 4 TDs, 5 drops et 7 INTs lancées dans sa direction. Curtis Samuel a vu moins de ballons mais il a conservé une bonne efficacité avec 69 touches pour 652 yards et 5 TDs, alors que Logan Thomas s’est davantage montré via 55 réceptions, 496 yards et 4 TDs ; il ne mettra jamais le feu à la ligue mais c’est bien mieux que l’année dernière.

 


(2021 : Bobby McCain)
(2022 : Kamren Curl)

Sam Cosmi – OG
Protection 777 snaps (top), 31 pressions dont 1 sack, 4 hits, 26 hurries
Pénalités 4 total, 4 acceptées, 25 yards

 

Descendez un peu plus loin, et vous verrez que le bonhomme n’arrive pas de nulle part car il avait reçu le NFL Team Honors 2021 Rookie Of The Year.

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Le sujet de la ligne offensive aura son paragraphe à lui tout seul car elle n’a pas été aidée par le playcall, mais ce qui est sûr c’est que le troisième année a continué sa progression et rendu une copie fantastique : il a été top team en snaps joués avec 1162 (dont 1103 en attaque) et il a été remarquable, tant en protection qu’au sol où il a régulièrement dominé son adversaire direct.

 


(2021 : Antonio Gibson)
(2022 : Antonio Gibson)

Brian Robinson Jr. – RB
Course 178 courses, 733 yards, 5 TDs, 4 big plays, 16 BTKs
Réception 36 réceptions, 368 yards, 4 TDs, 8 big plays, 6 BTKs
Avancé 83.7%, 3 drops, 133.3 de Target Rating (5e)
Cumulé 214 touches, 1101 yards, 9 TDs, 12 big plays, 22 BTKs
Moyennes 4.1 yards par course
10.2 yards par réception
5.0 yards par occasion (9e)
Fumbles Off. 4 commis, 2 perdus

 

Si la saison dernière ne vous avait pas encore convaincu, celle-ci a confirmé que Robinson était devenu le cheval de travail de la franchise, terminant top team en yards et en TDs ; il a accumulé plus de stats parce qu’il n’a pas eu à revenir d’une blessure par arme à feu et qu’il a participé à quasiment tous les matchs.

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Le deuxième année a eu un peu plus de soucis avec les fumbles, mais il devrait continuer de rendre de bons services.

 


(2021 : Jonathan Allen)
(2022 : Jonathan Allen)

Kendall Fuller – CB
Plaquages 79, avec 55 solo, 5 manqués
Stops 28 dont 7 contre la course
Fumbles Déf. 2 récupérés (8e)
Couverture 80 ciblages, 68.8%, 651 yards, 9 TDs, 9 PDs, 2 INTs
Cover Rating 120.4
Moyennes 8.1 yards par ciblage
11.8 yards par complétion
Pénalités Aucune

 

Entre les échanges et les chutes de production, on se retrouve à devoir citer Fuller qui a pourtant lâché environ un TD tous les deux matchs… c’est vous dire le niveau de la défense.

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Il est vrai qu’il a quand même fait mieux que ses partenaires Cornerbacks, il a eu un nez pour récupérer les fumbles et il n’a pas été aidé par les échanges susdits qui ont atrophié le pass-rush, mais c’est tout de même l’emblème d’une escouade en grande difficulté.

 


(2021 : Sam Cosmi)
(2022 : Brian Robinson Jr.)

Aucun. Deux équipes dans ce Season Review, deux équipes qui envoient cette récompense à la mitraille, pourquoi croyez-vous que ces saisons ont été aussi mauvaises ? Seuls deux joueurs ont suffisamment joué, et cela n’a pas été concluant. Et justement puisqu’on en parle…

 


(2021 : Blocks subis sur équipes spéciales)
(2022 : Dan Snyder)

La couverture
Stats 66.2% (23e), 262.2 yards (pire), 39 TDs (pire), 8 INTs (27e)
Moyennes 7.5 yards par passe tentée (31e)
11.3 yards par complétion (30e)
YAC 49.5% (10e)
QB Rating 105.7 (pire)
Explosivité 56 big plays (25e) dont 9 homeruns (20e)
Matchs marquants 6 matchs d’un QB à 300+ yards (27e)
9 matchs d’une cible à 100+ yards (30e)

 

Elle a limité les yards après réception… et c’est à peu près tout ce qu’on peut dire de sympathique sur la couverture. Encore une fois il faut tempérer avec ce qui est arrivé devant : les départs de Montez Sweat (qui a quand même réussi à finir top team en sacks avec 6.5) et Chase Young en cours de saison ont laissé Jonathan Allen en « tête » avec 5.5 sacks (en 48.5 pressions). Sans être à la ramasse, Allen n’a pas eu son abattage habituel, tout comme Da’Ron Payne et ses 34 pressions dont 4 sacks ; c’est l’efficace Casey Toohill (15 pressions dont 5 sacks) qui s’est fait un peu remarquer, mais une fois le duo Sweat – Young parti il fallait que tout vienne de l’intérieur.

Donc les arrières ne sont pas totalement fautifs, mais il y a quand même des questions. Le premier tour Emmanuel Forbes a connu une saison très mouvementée avec démarrage compliqué, tour sur le banc et blessure pour un résultat peu concluant (9.8 yards par ciblage, 16.2 yards par complétion, 3 TDs, 1 INT, 11 passes défendues, 103.0 de Cover Rating). Le slot Benjamin St-Juste a été top team en ciblages avec 106 et il n’a pas démérité avec 2 TDs, 1 INT, 17 passes défendues et 87.3 de Cover Rating mais il est également top team en pénalités avec 11 pour 115 yards. Le rookie de deuxième tour Jartavius « Quan » Martin a percé sur la fin avec 2 INTs.

Chez les Safeties, Kamren Curl continue de faire ce qu’il peut dans son rôle hybride mais il a été plus en difficulté dans tous les compartiments (11 run stops et 108.3 de Cover Rating). Percy Butler et Darrick Forrest l’ont accompagné et les deux ont craqué, notamment le premier avec 18.4 yards par complétion, 4 TDs, 8 passes défendues et 136.7 de Cover Rating.

 


(2021 : La défense contre la course)
(2022 : La défense contre la course)

L’attaque terrestre
Stats 93.6 yards par match (27e), 4.4 yards par course (7e), 14 TDs (15e)
Explosivité 7 big plays (25e) dont aucun homerun (pire)
BTK 34 (7e) soit un toutes les 10.6 courses (3e)
Matchs marquants aucun match d’un coureur à 100+ yards (pire)

 

Oui Washington, voilà la tête de votre unité la plus « efficace ». Le duo Robinson – Antonio Gibson est ce qui a le mieux marché cette saison, ce qui pose de nouveau la question du playcall. Le deuxième a une nouvelle fois été utilisé comme arme polyvalente avec 113 touches pour 654 yards, 5.3 yards par occasion (6e) et 3 TDs, mais il a aussi eu un souci avec ses mains via 2 fumbles. Cependant, il n’est pas surprenant d’avoir vu la franchise laisser partir Gibson en Free Agency car il a réellement été supplanté par Robinson et le sixième tour Christian Rodriguez a fait des apparitions intéressantes (259 yards et 2 TDs).

 


(2021 : La couverture)
(2022 : La ligne offensive)

La défense contre la course
Stats 126.8 yards par match (27e), 4.5 yards par course (26e), 15 TDs (17e)
Explosivité 15 big plays (24e) dont 2 homeruns (16e)
Run stops 229 (21e) soit 47.7% des courses (29e)
Matchs marquants 1 match d’un coureur à 100+ yards (2e)

 

Nous avons parlé du fait que Allen a dû se démener à l’intérieur pour amener du pass-rush, c’est peut-être la raison pour laquelle il a été bien moins efficace contre la course, créant une première brèche ; c’est un peu plus compréhensible pour Payne qui n’a jamais été une foudre dans l’exercice. De plus, vous n’arrangez pas la situation quand la rotation derrière n’apporte rien entre John Ridgeway et Phidarian Mathis, et que vous videz les ailes de leur talent.

Nous reviendrons sur une signature qui n’a pas du tout redressé la barre, et même la progression intéressante de Jamin Davis n’a pas pu inverser la tendance ; l’ancien premier tour continue de s’améliorer avec une belle activité au sol (25 run stops) et dans le pass-rush (7 pressions dont 3 sacks). Khaleke Hudson et David Mayo n’ont pas été totalement à la rue mais il a manqué de la constance à tous les niveaux.

 


(2021 : Charles Leno)
(2022 : Aucun)

Aucun. Nick Gates et Andrew Wylie ont été signés pour renforcer la ligne offensive, mais cela n’a pas vraiment été une réussite. Gates a pris place au Centre et il a été sympathique mais il a raté une partie de la saison, laissant la place à un Tyler Larsen égal à lui-même : il a réussi à autoriser plus de pressions que Gates (24 vs 21) en moins de snaps de protection (325 vs. 455). Wylie a apporté un peu de stabilité à droite mais il a eu ses ratés (42 pressions dont 9 sacks) ; dans l’ensemble il est difficile de dire que c’est une vraie réussite.

À l’opposé de Wylie, Charles Leno a été solide comme toujours mais lui aussi a été blessé ; Cornelius Lucas et Trent Scott ont fait des piges inégales. C’est le poste de Left Guard qui a vraiment souffert : si Cosmi a régné à droite, Saadiq Charles a lutté avant de se blesser, et la reconversion de Chris Paul en NFL n’est pas du tout un succès (blague à part c’est évidemment un homonyme).

Pour autant, l’unité est-elle 100% responsable du fait que Sam Howell ait terminé comme le Quarterback le plus sacké avec 65 ? Non, c’est un mix des difficultés de protection, de l’inexpérience de Howell et de ce playcall lunaire où il se retrouve à établir un top NFL et record de franchise avec 612 passes tentées. Voici la ligne de stats complète du deuxième année : 63.4%, 3946 yards, 6.4 yards par passe tentée, 21 TDs, 21 INTs (pire marque), 2 fumbles, 65 sacks (pire marque) et 78.9 de QB Rating + 5 TDs au sol.

Il a démarré tambour battant avant de retomber rapidement de son nuage : si sa capacité à bouger et quelques lancers prouvent qu’il a du talent, il a également pris de terribles décisions et a trop forcé les choses, d’où les INTs notamment en redzone (3). Jacoby Brissett a même fini par le remplacer avec un intérim sympathique avant de se blesser, ramenant Howell sur le terrain. Dans l’ensemble il a montré de belles choses dans une situation compliquée, mais pas suffisamment pour empêcher que son successeur soit pris à la draft.

 


(2021 : Curtis Samuel)
(2022 : Andrew Norwell & Trai Turner)

Cody Barton – LB
Plaquages 121, avec 67 solo, 4 manqués
Stops 27 dont 18 contre la course
Fumbles Déf. 1 récupéré
Pass-Rush 32 snaps, 7 pressions et 7 hurries
Couverture 47 ciblages, 78.7%, 331 yards, 2 TDs, 1 PD, 1 INT
Cover Rating 101.3
Moyennes 7.0 yards par ciblage
8.9 yards par complétion
Pénalités 3 total, 3 acceptées, 45 yards

 

L’ex-Seahawk était censé être le capitaine de l’unité mais il a été régulièrement hors de position et n’a jamais trouvé la bonne carburation contrairement à sa dernière saison à Seattle. Certes il ne risquait pas d’être un sauveur en signant pour un an et 3.5M$, mais sa performance a été assez décevante pour qu’il reçoive la récompense.

 


(2021 : La victoire 29-19 contre Tampa Bay en Week 10)
(2022 : La victoire 32-21 à Philly en Week 10)

Howell Mania. 2-0 pour démarrer avec un jeune Quarterback en feu.

 


(2021 : La dérouillée 56-14 contre Dallas en Week 16)
(2022 : La défaite 24-10 contre Cleveland en Week 17)

La tôle 40-20 contre Chicago en Week 5. Les Bears ont mis une moitié de saison à se réveiller et n’ont pas fini aussi mal qu’ils ont commencé, mais Washington a quand même pris un carton à domicile contre une équipe à 0-4 avec ce qui deviendra leur pain quotidien : pas de protection et une défense à la rue.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 @ Tampa Bay 9-8 DivChamp 0
2 vs. NY Giants 6-11 Négatif 0
3 MNF @ Cincinnati 9-8 Positif 0
4 @ Arizona 4-13 Négatif -1
5 vs. Cleveland 11-6 Playoffs 0
6 @ Baltimore 13-4 DivChamp 0
7 vs. Carolina 2-15 Négatif 0
8 vs. Chicago 7-10 Négatif -7
9 @ NY Giants 6-11 Négatif 1
10 vs. Pittsburgh 10-7 Playoffs -6
11 TNF @ Philadelphia 11-6 Playoffs 0
12 vs. Dallas 12-5 DivChamp 4
13 vs. Tennessee 6-11 Négatif 0
14 BYE
15 @ New Orleans 9-8 Positif 7
16 vs. Philadelphia 11-6 Playoffs 0
17 vs. Atlanta 7-10 Négatif 0
18 @ Dallas 12-5 DivChamp 0

 

Matchs Nombre Rang
Vs. équipes avec un bilan positif en 2023 10 15
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2023 8 5
Bilans Bilan Rang
Cumulé total 145-144 (0.502) 16
Cumulé à domicile 72-81 (0.471) 21
Cumulé à l’extérieur 73-63 (0.537) 5
Écart domicile/extérieur -0.066 27
Stats additionnelles Valeur Rang
Kilométrage total théorique 9261 3
Total jours nets de repos entre les matchs -2 22

 

Ce calendrier est rempli d’embûches : quatre déplacements dans les six premières semaines avec Baltimore en point d’orgue (merci), les frangins de Pennsylvanie à la suite sur une semaine courte avec le premier sortant de bye week et le deuxième à l’extérieur (re-merci), Philly et Dallas en deuxième partie de saison, allers à la suite et retours quasiment à la suite (encore merci).