NFL Team Honors IX : Los Angeles Chargers

On n’aurait pas dû être surpris : les Bolts s’étaient écrasés en 2015 avant de remonter lentement pour accéder en playoffs 2018, avant de s’écrouler de nouveau en 2019 puis de remonter lentement pour accéder en playoffs en 2023 ; vous voyez le pattern ? 2019 + 4 = 2023, et conformément au plan de ces dernières années, Los Angeles s’est de nouveau pris un rotoplaf. À chaque fois, le Head Coach avait été épargné suite au crash mais avait été remplacé à la fin de l’année suivante : Brandon Staley n’aura pas eu cette chance, viré avant même la fin de la saison, et Tom Telesco l’a accompagné. Jim Harbaugh retourne en Californie pour tenter d’offrir un peu de constance à la franchise, avec Joe Hortiz comme General Manager… bonne chance.

À lire en branchant la recharge.

 

LOS ANGELES CHARGERS
4e AFC West ~ 5-12

 

Les prévisions de Madame Soleil 2023

 

Qu’allait nous sortir le Rod Serling de la NFL cette fois ? Les Bolts continuaient de nous étonner par leur façon de s’auto-détruire ; avec eux, il y avait toujours un plot twist improbable vers la fin qui renversait la situation. De fait, et même si les Browns avaient longtemps essayé de s’approprier ce droit, personne en NFL ne rendait hommage au créateur de la mythique Twilight Zone (Quatrième Dimension en français) comme la franchise de Los Angeles (non, M. Night Shyamalan n’a rien inventé). De fait, on attendait le prochain épisode avec impatience.

C’était peu dire que la franchise avait été très calme pendant la Free Agency : contrairement au reste de la division qui avait vu du mouvement (même les Chiefs), les californiens avaient décidé de rester dans la continuité à quelques exceptions près. Elles n’étaient cependant pas totalement anodines, et sans surprise elles étaient majoritairement concentrées en défense, l’escouade la plus en difficulté ; notamment en défense contre la course, le secteur le plus en difficulté. Sur la ligne défensive, l’ex-Giant Defensive Tackle Nick Williams était arrivé pour assister un autre ancien de la Grosse Pomme, Austin Johnson, qui revenait de blessure ; Sebastian Joseph-Day avait été précieux et Morgan Fox devait en faire un peu plus pour former la première muraille, alors que Christian Covington avait été glissé dans le Practice Squad. Dans l’unité des Linebackers, il y avait eu le départ de Drue Tranquill et la signature de l’ex-Viking Eric Kendricks : pour tout le talent que le premier possédait, la défense contre la course n’avait jamais été sa spécialité ; Kendricks venait apporter toute son expérience auprès d’un Kenneth Murray Jr. qui devait être plus constant.

Le reste était inchangé, et l’équipe espérait avoir le pass-rusher Joey Bosa pour toute la saison : on n’avait pas suffisamment vu Grand Bosa en combo avec Khalil Mack, et il était préférable qu’il soit aligné le plus possible car, derrière eux, Kyle Van Noy n’avait pas été résigné ; Chris Rumph était rejoint par le deuxième tour Tuli Tuipulotu et le troisième tour Daiyan Henley. Le pass-rush avait été diablement efficace l’année précédente, ce qui était difficile à reproduire mais qui avait aidé une arrière-garde où le talent avait parfois des trous d’air. J.C. Jackson avait été assez transparent avant de se blesser et il était à parier qu’il allait vouloir se racheter aux côtés du solide tandem Asante Samuel Jr. – Michael Davis ; cependant, la non-resignature de Bryce Callahan dans le slot rappelait qu’une blessure pouvait être préjudiciable. Dans la dernière ligne de défense, Nasir Adderley n’avait pas été retenu (avant de prendre sa retraite), ce qui signifiait que Alohi Gilman devait se mettre au diapason ; le Derwin Tourneur Derwin James Jr. allait lui aussi essayer de rester sur le terrain toute la saison.

En attaque, on prenait pratiquement les mêmes et on recommençait, en essayant d’être un peu plus tueur dans la redzone. L’arrivée notable sur le terrain était évidemment celle du premier tour receveur Quentin Johnson alors que DeAndre Carter avait quitté la Californie ; ce n’était évidemment pas un remplacement en tant que tel puisque Johnson était davantage le futur au poste. Il rejoignait un groupe où il y avait déjà embouteillage pour se partager les réceptions : à tel point que c’était un coureur, l’inévitable Austin Ekeler, qui avait terminé top cible en ballons attrapés ; le premier receveur de la liste était Jordan Palmer devant l’inévitable binôme Keenan Allen – Mike Williams et le Tight End Gerald Everett. On comprenait mieux pourquoi le playcall avait été le deuxième plus orienté vers la passe en 2022… mais c’était justement un de ses problèmes : trop déséquilibré avec une protection en difficulté, faisant disparaître le big play aérien et causant la blessure aux côtes de Justin Herbert.

Si on rajoutait les problèmes de redzone, tout cela avait provoqué l’éviction du Coordinateur Offensif Joe Lombardi et la venue de l’ex-Cowboy Kellen Moore, une arrivée notable sur la touche. La ligne offensive devrait être plus disponible : le retour du Left Tackle Rashawn Slater permettait au surprenant sophomore Jamaree Salyer de passer Right Guard à l’opposé de son partenaire de draft Zion Johnson ; les deux avaient montré des choses intéressantes mais il fallait maintenant monter le curseur. Le Centre Corey Linsley répondait présent et le Right Tackle Trey Pipkins III restait inconstant. L’ensemble devait trouver le moyen d’être fiable au sol pour libérer un peu le Quarterback : Ekeler savait porter le cuir, et il avait Joshua Kelley en soutien.

Le départ de Carter devait ouvrir la porte au quatrième tour Derius Davis sur les retours, alors que la légende Dicker the Kicker était en marche avec Cameron Dicker ; le punter JK Scott avait fait le travail malgré des débuts difficiles.

Si on partait du principe que les Chiefs et les Bills étaient intouchables dans leurs divisions respectives, les Chargers allaient affronter Miami, Tennessee, les Jets et Baltimore ; quatre équipes avec lesquelles ils pouvaient se battre pour une Wild Card. Si vous croyiez au réveil des Broncos avec Sean Payton, c’en était une de plus ; si vous croyiez à celui des Titans, c’en était une de moins (Jacksonville), ce qui équilibrait. Bref, on ne savait jamais avec cette équipe : l’attaque devait s’en sortir, la défense continuait de poser question, les blessures ne la lâchaient jamais vraiment et il y avait du talent jusqu’à celui de se tirer dans le pied. Une nouvelle aventure dans l’improbable.

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 vs. Miami L 34-36 0-1 cwpo
2 @ Tennessee (0-1) L 24-27 (OT) 0-2 co/TT
3 @ Minnesota (0-2) W 28-24 1-2 o
4 vs. Las Vegas (1-2) W 24-17 2-2 do
5 BYE
6 vs. Dallas (3-2) L 17-20 2-3 wpo/L
7 @ Kansas City (5-1) L 17-31 2-4 dwp
8 vs. Chicago (2-5) W 30-13 3-4
9 @ NY Jets (4-3) W 27-6 4-4 c
10 vs. Detroit (6-2) L 38-41 4-5 wpo
11 @ Green Bay (3-6) L 20-23 4-6 wpo
12 vs. Baltimore (8-3) L 10-20 4-7 cwp
13 @ New England (2-9) W 6-0 5-7 co
14 vs. Denver (6-6) L 7-24 5-8 d
15 @ Las Vegas (5-8) L 21-63 5-9 d
16 vs. Buffalo (8-6) L 22-24 5-10 cwpo
17 @ Denver (7-8) L 9-16 5-11 do
18 vs. Kansas City (10-6) L 12-13 5-12 dwpo

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Saison 5-12
Demi-saison 4-5 1-7
Quart-saison 2-3 2-2 1-3 0-4
Détail Bilans
Domicile 2-7
Extérieur 3-5
Division (d) 1-5
Conférence (d+c) 3-9
Équipes > .500 (w) 0-8
Équipes en playoffs (p) 0-8
Matchs à une possession (o) 3-8
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 0-1-1-0
Prolongations 0-1
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2022) 149-139 (0.517, 12e)
Calendrier réel (2023) 153-136 (0.529, 7e)
Écart entre les deux 0.009 (21e)

 

Les Bolts ont vivoté pendant la première moitié de saison avant que les blessures ne soient trop lourdes à porter dans une deuxième moitié de saison qui a été un lent cauchemar ; il s’en est fallu de la nullité des Patriots que ce ne soit une bulle complète… même si d’aucuns diront que le seul point positif du match c’était la victoire. Et pourtant, ils n’ont pas été totalement largués (OK sauf contre les Raiders), c’est juste qu’ils ont été terribles dans les matchs à une possession avec 8 défaites (pire marque). L.A. a eu autant de matchs contre des équipes terminant en positif que l’année dernière, mais il va sans dire que le bilan est différent ; aucune victoire contre les équipes qui valaient quelque chose. Le calendrier a été plus compliqué que prévu à cause des petits rebonds de la NFC North, Denver et Las Vegas ; et surtout il a été largement plus compliqué que celui de l’année dernière (0.443).

 

La réalité

 

Attaque Chargers Rang Adversaire Rang
Points par match 20.4 21 23.4 24
-2.6 23 +0.8 22
TDs 36 23 47 26
-6 21 +4 24
Yards par match 329.4 18 362.9 28
-29.9 23 +16.8 27
First Downs par match 18.8 22 20.2 24
-1.9 24 +1.5 27
Third Down % 38.397 16 38.362 16
-5.183 27 -0.834 16
Redzone Drive % 26.316 23 30.159 20
-12.146 32 +1.588 26
Redzone TD % 57.447 12 52.941 13
+3.349 9 -0.251 17
Big plays 61 13 69 25
-2 20 -6 12
Pass/Run ratio 1.566 26 1.383 14
-0.290 3 +0.190 8
QB/Cover Rating 91.8 14 96.4 28
-1.5 17 +8.4 28
Turnovers 21 16 21 21
+2 19 -3 20
Défense Chargers Rang Adversaire Rang
Stop % 32.269 21
+0.875 22
Pressions 298 20 229 24
+52 13 -37 10
Sacks 48 7 43 20
+8 10 +4 18
Équipes Spéciales Chargers Rang Adversaire Rang
Field Goal % 93.939 4 88.889 24
0.000 16 +8.889 26
Extra Point % 100.000 1 95.652 15
0.000 20 -1.909 9
Punt Net Yards 42.3 15 41.5 13
+0.8 11 -1.3 6
Autres Chargers Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 4.6 3 6.1 7
-0.2 11 +1.4 3
TOP moyen 28:55 28
-1:38 29
Extra Stat Chargers Rang Adversaire Rang
Conversion 3rd & Court (1-3) % 44.872 32 56.579 12
-14.469 31 +12.348 29

 

Cela ne ressemble pas au tableau des stats d’une équipe à 5-12 n’est-ce pas ? Bien sûr il y a des problèmes, mais tout n’est pas catastrophique ; cela rejoint le fait que, s’il y a eu des blessures et du coaching douteux, il y a quand même eu 11 matchs à une possession sur 17. Le plus visible du côté de l’attaque c’est la perte d’efficacité en 3e tentative et en redzone, provoquant la chute de points ; l’escouade a notamment eu des reprises terribles après la pause avec 2.9 points marqués en troisième quart-temps (26e). Et comment perdre en efficacité ? Devenir incapable de convertir des 3e tentatives courtes alors que vous en avez pourtant 4.6 en moyenne par match (top NFL).

La défense a plutôt bien démarré les matchs (13 points autorisés sur premier drive – top) mais le reste de la première mi-temps a été très compliqué (13.2 points autorisés par match – 29e), et vu que l’attaque a scoré moins après la pause, c’était difficile de remonter la pente. Elle continue de permettre des big plays mais elle a mis un peu plus de pression.

Voici les récompenses de la saison :

 


(2021 : Justin Herbert)
(2022 : Austin Ekeler)

Khalil Mack – LB
Plaquages 74, avec 57 solo, 11 manqués
Stops 52 dont 33 contre la course
Fumbles Déf. 5 forcés (3e)
Pass-Rush 510 snaps, 87 pressions (6e) dont 17 sacks (4e), 11 hits et 59 hurries (6e)
Couverture 10 PDs
Pénalités Aucune

 

Les stats parlent d’elles-mêmes, il n’y a pas grand chose à rajouter au carnage que Mack a réalisé en 2023. Il a été présent absolument partout, plaquant les coureurs, sackant les Quarterbacks, agitant les bras en l’air pour détourner des passes, jouant tous les matchs (ce qui est une qualité rien qu’en soi aux Bolts cette saison). Autant passer à la suite.

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D’ailleurs, si Mack n’avait pas fait un tel carton, c’est probablement Justin Herbert qui aurait eu la récompense, même avec une saison tronquée ; cela a rappelé à quel point il était important, même si Easton Stick n’a pas à rougir de son intérim malgré les ballons perdus (63.8%, 3 TDs, 1 INT, 4 fumbles perdus + 1 TD au sol). Malheureusement pour lui, le titulaire n’a pas été épargné avec ses mains, survivant à une fracture à gauche avant de baisser pavillon suite à une fracture à droite. Si on rajoute tous les playmakers autour de lui qui ont visité l’infirmerie, c’est remarquable qu’il termine à 65.1%, 3134 yards, 6.9 yards par passe tentée, 20 TDs, 7 INTs, 1 fumble perdu, 29 sacks et 93.2 de QB Rating + 3 TDs au sol.

 


(2021 : Kyzir White)
(2022 : Michael Davis)

Alohi Gilman – S
Plaquages 73, avec 49 solo, 10 manqués
Stops 15 dont 7 contre la course
Fumbles Déf. 3 forcés, 2 récupérés
Couverture 49 ciblages, 63.3%, 373 yards, 3 TDs, 10 PDs, 2 INTs
Cover Rating 89.9
Moyennes 7.6 yards par ciblage
12.0 yards par complétion
Pénalités 2 total, 2 acceptées, 33 yards

 

Ce n’est pas un hasard si la franchise a fait en sorte de resigner Gilman pendant l’intersaison : le quatrième année a explosé pour sa première saison comme titulaire aux côtés du Derwin Tourneur. Il est clairement plus à l’aise pour défendre la passe que la course, et son efficacité en couverture a été remarquable. Il a été un vrai voleur de cuir, terminant top team en ballons volés, et il a rarement été pris par la patrouille avec peu de pénalités. Il va désormais devoir confirmer cela en 2024.

 


(2021 : Austin Ekeler)
(2022 : Justin Herbert)

Keenan Allen – WR
Course 2 courses, 6 yards
Réception 108 réceptions (6e), 1243 yards, 7 TDs, 19 big plays, 5 BTKs
Avancé 72%, 5 drops, 106.6 de Target Rating
Cumulé 110 touches, 1249 yards, 7 TDs, 19 big plays, 5 BTKs
Passe 50%, 49 yards, 1 TD
Moyennes 3.0 yards par course
11.5 yards par réception
24.5 yards par passe tentée
49.0 yards par complétion
Fumbles Off. 2 commis, 1 perdu

 

Tout comme Herbert, il a fini par mettre genou à terre en fin de saison, mais Allen aura rappelé une dernière fois l’importance qu’il a eu pour la franchise de Californie depuis sa draft en 2013.

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Avec la blessure rapide de Mike Williams et la relative détérioration des performances d’Austin Ekeler, il termine environ avec le double de réceptions, yards et TDs de son suivant à L.A. ; ironiquement, il reprend à ce dernier le record de franchise de réceptions sur une saison avec 108 (Ekeler avait terminé avec 107 l’année dernière). Sa libération ne lui permettra pas de rattraper Antonio Gates dans les livres de records de la franchise en carrière (il n’était pas loin en réceptions et en yards, probablement une saison de plus).

 


(2021 : Derwin James Jr.)
(2022 : Derwin James Jr.)

Asante Samuel Jr. – CB
Plaquages 63, avec 56 solo, 12 manqués
Stops 10 dont 2 contre la course
Couverture 96 ciblages, 60.4%, 766 yards, 3 TDs, 13 PDs, 2 INTs
Cover Rating 87.4
Moyennes 8.0 yards par ciblage
13.2 yards par complétion
Pénalités Aucune

 

Mack serait un choix évident mais vous savez que le Season Review aime distribuer les récompenses, et il veut également récompenser la lente progression du fils de son père.

https://chargerswire.usatoday.com/wp-content/uploads/sites/51/2023/08/1456485460.jpg?w=1000&h=600&crop=1

En effet, sa troisième saison a été la meilleure : il a été le défenseur Bolt le plus utilisé (1198 snaps au total dont 96.4% de ceux en défense), ce qui explique aussi qu’il ait été l’arrière le plus visé de la franchise ; comme vous le voyez il a su répondre au challenge.

 


(2021 : Rashawn Slater)
(2022 : Zion Johnson & Jamaree Salyer)

Tuli Tuipulotu – LB
Plaquages 53, avec 37 solo, 8 manqués
Stops 34 dont 29 contre la course
Fumbles Déf. 2 forcés, 1 récupéré
Pass-Rush 428 snaps, 47.5 pressions dont 4.5 sacks, 7 hits et 36 hurries
Couverture 10 ciblages, 70%, 52 yards, 1 TD, 1 PD
Cover Rating 115.4
Moyennes 5.2 yards par ciblage
7.4 yards par complétion
Pénalités Aucune

 

Joey Bosa a aussi lutté contre les blessures avant de succomber, mais les Bolts ont pu se reposer sur leur deuxième tour : non seulement le bonhomme a été largement utilisé (1057 snaps avec équipes spéciales, 2e défenseur derrière Samuel), mais il a relevé le défi dans une saison surprenante. Il a offert une alternative crédible à Grand Bosa pour mettre la pression sur les lanceurs adverses (même si vous remarquerez qu’il lui manque encore l’expérience pour finir le travail), et il a été très présent contre la course. C’est ce qu’on appelle un baptême du feu réussi.

 


(2021 : La défense contre la course)
(2022 : Le playcall et les blessures)

Le gaspillage. Vous pensiez que vous aviez un tronc solide pour les années à venir les fans ? Dommage, vous voilà sans vos trois principaux playmakers offensifs (hormis Herbert évidemment) pour la saison suivante sans que la franchise n’ait jamais réussi à tout mettre bout à bout ; un souci récurrent comme l’a rappelé l’introduction.

Puisque nous sommes sur le sujet, c’est parti ; voici les stats de l’attaque aérienne : 64.7% (15e), 232.8 yards par match (13e), 6.8 yards par passe tentée (21e), 24 TDs (16e), 8 INTs (2e), un QB Rating de 91.8 (14e), 52 big plays (10e) et 3 matchs d’un Quarterback à 300+ yards (16e).

C’est justement Ekeler qui termine deuxième cible à égalité avec Gerald Everett ; nous reviendrons sur le coureur dans un instant. Everett a manqué un peu de peps avec 51 réceptions pour 411 yards et 3 TDs. Josh Palmer s’est battu aussi avec les blessures et a fait ce qu’il a pu via 39 touches pour 587 yards et 2 TDs. Les Bolts savaient que le premier tour Quentin Johnson avait besoin d’apprendre le métier, le souci pour lui c’est que tout le monde est tombé devant, et il a logiquement sorti les rames : il est plus à l’aise quand on lui donne le cuir et on le laisse cavaler balle en main plutôt qu’en l’utilisant comme un « vrai » #1 – ce qu’il a fini par devenir par défaut – à qui on demande de se battre pour chaque ballon. Il termine avec 41 touches pour 440 yards et 2 TDs. Donald Parham a ajouté 4 TDs.

Le jeu au sol, lui, a vraiment souffert : 96.6 yards par match (25e), 3.8 yards par course (27e), 11 TDs (20e) et 9 big plays (21e).

Ekeler a posté la saison la moins aboutie de sa carrière : 230 touches pour 1064 yards, 4.2 yards par occasion, 3.5 yards par course, 4 fumbles et 6 TDs ; il est le plus faible top team de NFL avec ses 628 yards au sol. Joshua Kelley a fait à peine mieux via 115 touches pour 437 yards, 3.8 yards par course, 1 fumble et 1 TD.

Ils ne sont cependant pas les seuls à blâmer, car la ligne offensive n’a pas toujours été une alliée de choix : un autre souci récurrent et où les blessures ont fait leur office. Rashawn Slater a tenu son rang à gauche étant le seul offensif des Bolts à jouer tous les snaps, et étant excellent en protection (38 pressions dont 3 sacks pour un Left Tackle, c’est très bien) ; mais il a été bien plus faiblard au sol, comme le reste de l’unité. Les sophomores Guards Zion Johnson et Jamaree Salyer sont un peu redescendus de leur nuage suite à leur bonne saison rookie (responsables de 12 sacks à eux deux). Trey Pipkins est… Trey Pipkins (49 pressions dont 9 sacks). Le centre a été totalement torpillé : Corey Linsley, Will Clapp et Brendan Jaines ont dû prendre le poste ; Clapp a fait la majorité de la saison avec difficulté.

 


(2021 : L’attaque aérienne)
(2022 : Les équipes spéciales)

Le pass-rush
Pressions 298 pressions (20e) soit 49.8% par action de passe (19e)
Sacks 48 sacks (7e) soit 7.4% par action de passe (14e)
Taux de conversion 16.1% (5e)
Sackeurs 11 (29e) soit 4.4 par joueur (2e)

 

Avec Mack et Tuipulotu déjà cités, le choix n’était pas très difficile. Ce qui a été vraiment remarquable c’est ce taux de conversion car quand on y regarde de plus près, il n’y a pas eu une montagne de pressions non plus ; c’est juste qu’elles ont été bonifiées. Nous avons déjà évoqué le fait que Grand Bosa a encore été embêté par les blessures mais il a été très efficace dans ce secteur (23.5 pressions dont 6.5 sacks), alors que Morgan Fox a été un diable à l’intérieur via 37.5 pressions dont 5.5 sacks.

 


(2021 : La phase de punt)
(2022 : La défense contre la course)

La couverture
Stats 65.0% (14e), 249.8 yards (30e), 26 TDs (24e), 9 INTs (25e)
Moyennes 7.1 yards par passe tentée (28e)
10.9 yards par complétion (28e)
YAC 54.0% (24e)
QB Rating 96.4 (28e)
Explosivité 57 big plays (27e) dont 13 homeruns (31e)
Matchs marquants 5 matchs d’un QB à 300+ yards (22e)
7 matchs d’une cible à 100+ yards (19e)

 

Malgré Samuel et Gilman, la couverture a été trop souvent prise à défaut. Il y a déjà eu la confirmation du crash total de J.C. Jackson qui a été renvoyé à l’envoyeur (New England) en cours de saison. Ensuite, il y a eu le crash de Michael Davis qui avait été si bon en 2022 : 65.2%, 13.8 yards par complétion, 8 TDs, 1 INT, 10 passes défendues et 119.2 de Cover Rating. Dans le slot, Ja’Sir Taylor a plutôt tenu la rampe (80.4 de Cover Rating), tout comme Derwin James Jr. avec 68.8%, 2 TDs, 1 INT, 7 passes défendues et 93.7 de Cover Rating. Les difficultés ont également été visibles chez les Linebackers, ce qui rend la transition avec la récompense suivante un peu étrange.

 


(2021 : Corey Linsley)
(2022 : Khalil Mack)

Eric Kendricks – LB
Plaquages 117, avec 79 solo, 5 manqués
Stops 39 dont 23 contre la course
Fumbles Déf. 1 forcé
Pass-Rush 58 snaps, 12.5 pressions dont 3.5 sacks, 2 hits et 7 hurries
Couverture 59 ciblages, 79.7%, 498 yards, 6 PDs
Cover Rating 101.8
Moyennes 8.4 yards par ciblage
10.6 yards par complétion
Pénalités Aucune

 

L’ex-Viking a eu l’impact attendu contre la course, aidant à réduire drastiquement les yards par course (-1.3 !) et les big plays (-16 !) par rapport à 2022. Il a également su apporter dans le pass-rush mais il a clairement toujours un peu de mal à s’imposer en couverture.

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La défense au sol, elle, a redressé un peu la tête : 113.2 yards par match (17e), 4.1 yards par course (13e), 18 TDs (26e) et 12 big plays (19e).

Pourtant on continue d’avoir quelques doutes sur la ligne défensive avec Nick Williams, Fox ou Austin Johnson ; c’est surtout qu’ils ont été aidés par le quatuor terrible Kendricks au milieu et Mack – Bosa – Tuipulotu sur les ailes. Kenneth Murray a bénéficié de la présence du vétéran à côté de lui (46 stops dont 27 run stops) même s’il a aussi toujours un contentieux avec la couverture (71%, 3 TDs, 1 INT, 100.9 de Cover Rating).

 


(2021 : Aucun)
(2022 : J.C. Jackson)

Aucun, il n’y a pas eu assez d’acquisitions en Free Agency pour cela.

 


(2021 : La victoire 30-24 à Kansas City en Week 3)
(2022 : La victoire contre Miami en Week 14)

Le rebond à 2-2 avant la bye week. Certes en regardant les bilans finaux c’est moins impressionnant, mais les Vikes avaient encore Kirk Cousins, et il fallait répondre après un début rageant et deux courtes défaites.

 


(2021 : La défaite 41-29 à Houston en Week 16)
(2022 : Le Wild Card Round)

Ce qui se passe à Vegas aurait dû rester à Vegas. Quand votre Head Coach et votre General Manager sautent après un match hein…

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 vs. Las Vegas 8-9 Négatif 0
2 @ Carolina 2-15 Négatif 0
3 @ Pittsburgh 10-7 Playoffs 0
4 vs. Kansas City 11-6 Champ 0
5 BYE
6 @ Denver 8-9 Négatif 7
7 MNF @ Arizona 4-13 Négatif 0
8 vs. New Orleans 9-8 Positif -4
9 @ Cleveland 11-6 Playoffs 0
10 vs. Tennessee 6-11 Négatif 0
11 vs. Cincinnati 9-8 Positif -3
12 MNF vs. Baltimore 13-4 DivChamp 0
13 @ Atlanta 7-10 Négatif -8
14 SNF @ Kansas City 11-6 Champ -2
15 vs. Tampa Bay 9-8 DivChamp 0
16 vs. Denver 8-9 Négatif 0
17 @ New England 4-13 Négatif 0
18 @ Las Vegas 8-9 Négatif 0

 

Matchs Nombre Rang
Vs. équipes avec un bilan positif en 2023 8 28
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2023 6 27
Bilans Bilan Rang
Cumulé total 138-151 (0.478) 27
Cumulé à domicile 73-63 (0.537) 7
Cumulé à l’extérieur 65-88 (0.425) 32
Écart domicile/extérieur 0.112 2
Stats additionnelles Valeur Rang
Kilométrage total théorique 21953 32
Total jours nets de repos entre les matchs -10 27

 

Bonne nouvelle, il n’y a que huit adversaires ayant fini en positif en 2023 au programme de 2024 ; mauvaise nouvelle, les Bolts ont fait 0-8 dans le même configuration cette saison. C’est le grand écart entre domicile et extérieur : ils auront sans surprise le plus de chemin à faire (même sans jouer à l’étranger) ce qui est mitigé par le fait que le calendrier sera plus accessible, par contre il y aura plus de déficits de jours de repos que d’avantages et la bye week est placée au plus tôt.