Boom Or Bust : Les choix du premier tour de la draft 2023 (4/4)

Nous terminons les tribulations des 32 choix du premier tour de draft pour savoir comment ils se sont comportés, et s’ils ont été les meilleurs rookies de leur équipe, avec les picks #25 à #31. Nous jetons également un coup d’oeil aux équipes n’ayant pas eu de choix de premier tour.

NB1 : PD = passes défendues, BTK = plaquages cassés.

NB2 : Les snaps sont divisés en deux. Tout d’abord, le nombre total de snaps du joueur et son classement par rapport à l’équipe entière. Ensuite, le nombre de snaps du joueur dans son escouade principale, sa participation (en pourcentage du nombre maximal de snaps) et son classement dans l’escouade. Certains rookies jouant beaucoup sur équipes spéciales, les deux nombres de snaps peuvent donc différer.

NB3 : Les stats viennent d’ESPN, Pro-Football-Reference et Pro Football Focus.

 

25. BUFFALO : Dalton Kincaid, TE, Utah

 

Matchs	16
Snaps	Équipe – 700 (16/62) ; Attaque – 699 (60%, 9/25)
Réception	73 réceptions, 673 yards, 2 TDs, 5 big plays, 3 BTKs
Avancé	80.2%, 4 drops, 95.7 de Target Rating
Cumulé	73 touches, 673 yards, 2 TDs, 5 big plays, 3 BTKs
Moyennes	9.2 yards par réception
Fumbles Off.	1 commis, 1 perdu

 

Cette fois, c’est Buffalo qui échangeait avec Jacksonville pour remonter au-dessus de Dallas et sélectionner le Tight End Dalton Kincaid.

Les Bills pensaient déployer des formations à deux Tight Ends en draftant Kincaid, avec le rookie dans le rôle de receveur et Dawson Knox dans le rôle de l’homme-à-tout-faire. Le projet est un peu tombé à l’eau quand Knox s’est blessé et a raté plusieurs matchs au début de la saison, mais Kincaid s’est montré à la hauteur dans son rôle de cible, établissant des records de franchise au poste. Il ne lui manque plus que de prendre encore un peu plus la profondeur pour devenir une vraie menace à la réception, et de travailler avec Knox pour acquérir plus d’expérience au block.

Kincaid a été le meilleur mais le deuxième tour Guard O’Cyrus Torrance a joué l’ensemble de la saison et il a prouvé être un sérieux candidat pour les défenseurs au sol ; cependant il doit absolument travailler en protection car il a lâché 40 pressions dont 3 sacks, ce qui fait beaucoup pour un Offensive Lineman intérieur.

 

26. DALLAS : Mazi Smith, DL, Michigan

 

Matchs	17
Snaps	Équipe – 325 (35/65) ; Défense – 304 (28.4%, 15/32)
Plaquages	13, avec 9 solo, 7 stops dont 6 run stops, 2 manqués
Pass-Rush	141 snaps, 8 pressions, 1 sack, 2 hits, 5 hurries
Pénalités	Aucune

 

Dallas partait chez les gros avec le choix du Defensive Tackle Mazi Smith.

Le cas de Mazi Smith est assez confondant : les Cowboys ont pris un maousse spécialiste contre la course pour remplacer Johnathan Hankins (jusque là ça va) et… lui ont demandé de perdre du poids pour le transformer en pass-rusher intérieur, alors que 1) ils ont déjà Osa Odighizuwa pour cela et 2) stopper la course était justement leur souci. Résultat, ils ont dû resigner Hankins et Smith a joué hors de forme, ne faisant rien de véritablement probant ni contre la course ni dans le pass-rush. Quand le staff de Dallas saura ce qu’il fait on pourra évaluer l’ex-Wolverine à sa juste valeur.

La classe entière se divise entre ceux qui ont eu du mal et ceux qui n’ont pas beaucoup joué, mais dans le lot mentionnons le non-drafté Guard T.J. Bass qui n’a pas démérité vu les circonstances.

 

27. JACKSONVILLE : Anton Harrison, OL, Oklahoma

 

Matchs	17
Snaps	Équipe – 1184 (4/63) ; Attaque – 1113 (95.5%, 2/29)
Protection	701 snaps, 27 pressions, 5 sacks, 2 hits, 20 hurries
Pénalités	6 total, 5 acceptées, 35 yards

 

Il était enfin temps pour les Jaguars d’opter pour un premier tour : le brut Offensive Tackle Anton Harrison.

Installé à droite, Harrison a joué la quasi-totalité des snaps malgré une blessure à l’épaule contractée à l’intersaison, ce qui rend sa performance d’autant plus intéressante. Il a été solide en protection même s’il a connu quelques matchs compliqués au début contre les meilleurs pass-rushers (ce qui est normal) ; sa progression a été visible au fur et à mesure de la saison car tous ces sacks concédés l’ont été dans la première moitié. Autre point positif, il n’a pas croulé sous les pénalités. Il doit encore gagner en constance et être plus à l’aise dans le jeu au sol, mais c’est une première saison convaincante.

 

28. CINCINNATI : Myles Murphy, DE, Clemson

 

Matchs	17
Snaps	Équipe – 393 (32/58) ; Défense – 305 (27.8%, 16/26)
Plaquages	20 (pire), avec 10 solo, 9 stops dont 5 run stops, 1 manqué
Pass-Rush	158 snaps, 15 pressions, 3 sacks, 12 hurries
Pénalités	Aucune

 

Avec un besoin de mettre un peu de pression sur les meilleurs Quarterbacks d’AFC, Cincinnati se décidait pour Myles Murphy.

Encore un pass-rusher dont on n’attendait pas monts et merveilles pour sa première saison, bien au chaud derrière le duo Trey Hendrickson – Sam Hubbard. Murphy a pris le temps de s’acclimater à la NFL pour gagner en production vers la fin. Il a démontré ses qualités athlétiques quand il en a eu l’opportunité mais n’a vraiment fini le travail que dans les dernières semaines, affichant une progression qu’il devra continuer en 2024.

Le deuxième tour Cornerback DJ Turner II a bien démarré avant de perdre de la vitesse ; le troisième tour Safety Jordan Battle a été la vraie trouvaille de la draft de Cincinnati.

L’ex-Crimson Tide a été partout en défense : 71 plaquages, 23 stops dont 15 run stops, 7 pressions dont 2 sacks, 1 TD, 1 INT et 5 passes défendues. Certes il a été en grande difficulté en couverture où il a autorisé 90.5% sur 21 ciblages pour 106.2 de Cover Rating, mais il a été une force autour de la ligne de scrimmage pour aller plaquer les coureurs et il a été d’une grande efficacité dans ses quelques rushs vers le Quarterback.

 

29. NEW ORLEANS : Bryan Bresee, DL, Clemson

 

Matchs	17
Snaps	Équipe – 604 (22/70) ; Défense – 539 (48.7%, 11/32)
Plaquages	24, avec 12 solo, 15 stops dont 11 run stops
Pass-Rush	369 snaps, 30.5 pressions, 4.5 sacks, 4 hits, 22 hurries
Couverture	6 PDs
Pénalités	6 total, 6 acceptées, 40 yards

 

Les Saints auraient-ils lu son nom un peu vite ? Blague à part, ils renforçaient l’intérieur de la ligne avec Brian Bresee.

Une première saison solide de la part de l’ex-Tiger avec un sacré penchant pour rusher de l’intérieur, et être assez malin pour s’arrêter et lever la papatte quand c’était impossible. Il a eu plus d’impact dans le pass-rush que contre la course où il devra être plus décisif, mais il est clair qu’il a trouvé sa place et qu’il ne devrait aller qu’en s’améliorant.

Bresee n’est pas le seul rookie à s’être fait remarquer : le cinquième tour Safety Jordan Howden et le sixième tour receveur A.T. Perry se sont également montrés à diverses reprises ; le premier est polyvalent et le deuxième a été d’une redoutable efficacité avec 20.5 yards par réceptions sur 12 réceptions et 4 TDs (!!).

 

30. PHILADELPHIA : Nolan Smith, DE, Georgia

 

Matchs	17
Snaps	Équipe – 433 (32/67) ; Défense – 188 (16.2%, 21/35)
Plaquages	18, avec 10 solo, 9 stops dont 5 run stops, 2 manqués
Pass-Rush	86 snaps, 8 pressions, 1 sack, 2 hits, 5 hurries
Pénalités	Aucune

 

Vous vous rappelez du pipeline entre New England et Rutgers ? Voici le nouveau pipeline, Philly et Georgia ; le pass-rusher Nolan Smith étant le dernier en date en défense.

C’est une saison incomplète pour le Bulldog qui a peu joué au début et a fini sur IR après une blessure au pectoral. Il faudra attendre 2024 pour voir s’il peut insuffler une énergie qui semble désormais très importante pour une défense s’étant écroulée sur la fin.

 

31. KANSAS CITY : Felix Anudike-Uzomah, DE, Kansas State

 

Matchs	17
Snaps	Équipe – 233 (38/65) ; Défense – 218 (20%, 19/31)
Plaquages	14, avec 8 solo, 7 stops dont 4 run stops, 1 manqué
Fumbles Déf.	1 forcé
Pass-Rush	145 snaps, 10.5 pressions, 0.5 sack (pire), 7 hits, 3 hurries
Pénalités	Aucune

 

Kansas City terminait le premier tour avec le pass-rusher Felix Anudike-Uzomah.

Arrêtez-nous si vous l’avez déjà entendu : avec un quartet comme Chris Jones – George Karlaftis – Mike Danna – Charles Omenihu, personne n’attendait des miracles de l’ex-Wildcat. Il a donc pris son temps pour apprendre le métier, n’étant pas spécialement impressionnant quand il a été sur le terrain…

… contrairement au deuxième tour receveur Rashee Rice.

Dans une attaque qui s’est parfois cherchée cette saison, Rice a été de tous les coups : les bons avec 79 réceptions pour 938 yards, 7 TDs et 10 big plays comme les moins bons avec 8 drops. Dans l’ensemble il a été une vraie bonne acquisition dans un groupe qui en avait largement besoin (d’aucuns diraient qu’il ne suffit pas à lui tout seul d’ailleurs), ce qui rend certains de ses défauts frustrants mais excusables. Il a su maximiser chacune de ses opportunités et Patrick Mahomes a déjà compris qu’il devait lui faire confiance.

 

Le meilleur des autres équipes

 

Pour finir, les meilleurs rookies choisis par les équipes qui n’ont pas sélectionné dans le premier tour.

 

CLEVELAND

 

Il est dommage que le quatrième tour Offensive Tackle Dawand Jones ait fini sa saison sur IR car il a démontré de belles capacités.

Il a été particulièrement impressionnant en protection avec seulement 21 pressions autorisées dont 3 sacks. Il n’est clairement pas encore à l’aise pour bloquer au sol et il devra vraiment travailler ce point, mais son début de carrière à droite est très prometteur quand il se sera remis de sa blessure au genou.

 

DENVER

 

Le non-drafté coureur Jaleel McLaughlin a été un sacré zébulon avec 570 yards à 5.1 yards par occasion (8e), 3 TDs et 10 plaquages cassés mais il n’a pas énormément joué ; parlons plutôt du seul rookie à avoir dépassé les 300 snaps, le deuxième tour Marvin Mims Jr.

On savait que Mims était aussi un dragster de première, il l’a confirmé dans une saison qui l’a vu officier comme receveur et retourneur : 407 yards cumulés, 17.1 yards par réception (7e) et 1 TD + 15 retours de kick à 26.5 yards par retour et 1 TD + 19 retours de punt à 16.4 yards par retour (3e).

 

LA RAMS

 

Rien à voir de particulier, très mauvaise draft, équipe suivante.

…

Bon OK : chacun des rookies ayant vu des snaps significatifs a apporté sa pierre à l’édifice, c’est juste que certains ont apporté un mur entier comme le troisième tour pass-rusher Kobie Turner et le cinquième tour Puka Nacua.

Nacua a évidemment été la sensation de l’année à tel point qu’on pose les stats là et ça suffit : 117 touches, 1575 yards (5e), 6 TDs, 26 big plays (4e) et 73 first downs (7e) ; il a tenu l’attaque aérienne à bout de bras quand Cooper Kupp était blessé. De l’autre côté de la ligne de scrimmage, Turner a explosé comme une machine à tout faire, aussi bien capable de mettre la pression via 46 pressions dont 9 sacks que de défendre contre la course avec 36 stops dont 24 run stops. Rajoutez à cela Byron Young (50 pressions dont 8 sacks), le Guard Sam Avila qui n’a pas démérité ou le Tight End Davis Allen qui a fait des apparitions : les Rams ont parfois payé leur manque de premier tour, mais pas cette fois.

 

MIAMI

 

« Pas de premier tour pour tampering ? OK NFL, pour la peine, on vous lâche De’Von Achane sur la tête ».

La draft minimaliste de Miami (trois choix) a néanmoins frappé fort avec l’ex-Aggie : 130 touches, 997 yards, 7.1 yards par occasion (top NFL), 7.8 yards par course (top NFL), 11 TDs, 10 big plays, 13 plaquages cassés et aucun drop ni fumble. Non seulement le gugus sait attraper le cuir et ne le lâche pas, mais en plus il sait quoi faire une fois qu’il l’a en main. C’est exactement ce qui manquait à Miami, un crameur de gazon en plus.

 

SAN FRANCISCO

 

Les 49ers n’ont pas eu besoin d’une grande participation de leur classe : en fait, si le troisième tour Safety Ji’Ayir Brown s’est retrouvé à jouer, c’est à cause de la blessure de Talanoa Hufanga.

Le rookie a répondu présent sans sourciller, ce qui n’est pas évident tant Hufanga possède un impact dans tous les compartiments du jeu. Brown a réussi à faire la même chose, même si aucune stat ne vous saute aux yeux : 9 stops, 3 pressions, 1 TD, 4 passes défendues, 2 INTs. Une prestation propre dans l’ensemble qui est bon signe pour le futur.