NFL Team Honors VIII : Philadelphia
À force de se faire blouser régulièrement par Howie Roseman, les autres General Managers ne doivent pas être surpris de voir les Eagles dominer la NFC et accéder au Super Bowl. Contrairement à l’année dernière, il n’y a eu rien de miraculeux dans le parcours de Philly : il a fallu la blessure d’un sérieux candidat au NFL Most Valuable Player pour que la franchise retarde son couronnement dans la division et dans la conférence en saison régulière, mais il est revenu et a repris les choses en main. Les playoffs ont été un peu plus tranquilles mais, cette fois, la dynastie AFC en cours a fini par avoir le dernier mot… et le dernier coup de sifflet.
À lire en lâchant le maillot de son adversaire, surtout si on est en fin de match.
PHILADELPHIA EAGLES
1er NFC East ~ 14-3 / 2-1
Les prévisions de Madame Soleil 2022
La qualification des Zombieagles en playoffs l’année dernière était un petit miracle avec une fin de calendrier dans une division en mousse (hors Dallas) qui leur avait permis de jouer un match qui n’avait jamais été serré à Tampa Bay. On ne devait jamais cracher sur une participation au tournoi final, mais la vraie question était de savoir si la franchise avait fait ce qu’il fallait pour ne pas prendre un rotoplaf en 2022.
L’efficacité offensive avait été sympathique tout bien considéré avec un playcall bien équilibré, mais elle n’était pas sans faille. Le Quarterback Jalen Hurts était le meilleur représentant de cet état de fait : il avait mal démarré quand Nick Sirianni avait voulu forcer le jeu aérien, et avait été bien plus à l’aise quand la course avait été davantage utilisée. Il avait su faire grand mal avec ses jambes et il avait montré plus de volonté à rester dans la poche ; cependant on en attendait toujours un peu plus de lui avec son bras, notamment au niveau de la précision. Afin de mieux l’assister, l’organisation avait frappé fort à l’intersaison en faisant venir l’ex-Titan A.J. Brown par échange : le Cyborg apportait une présence imposante qui manquait. Cela devait ouvrir quelques portes supplémentaires à DeVonta Smith, sans oublier l’inestimable Tight End Dallas Goedert ; Quez Watkins et l’ex-Colt Zach Pascal complétaient un groupe intrigant.
Bonne nouvelle : la ligne offensive revenait quasiment au complet ; seul le poissard ultime Brandon Brooks avait fini par prendre sa retraite à cause des blessures, et c’était au poste de Guard qu’il faudrait surveiller le sophomore Landon Dickerson (sympathique mais qui devait progresser) ainsi que Isaac Seumalo. Pour le reste, Papy Jason Kelce rempilait pour un an et le duo d’Offensive Tackles Jordan Mailata – Lane Johnson était impressionnant. Si vous rajoutiez des remplaçants prêts à l’emploi et l’ajout du deuxième tour Cam Jurgens, voilà des gros qui devaient encore protéger Hurts et ouvrir la voie à un jeu au sol dominateur l’année précédente : le Quarterback avait beaucoup scoré comme Boston Scott, mais c’était Miles Sanders qui avait gagné les yards importants (même s’il accumulait un peu les blessures) ; Kenneth Gainwell s’était également montré, et on s’attendait à un bis repetita cette saison.
Il ne fallait pas être un génie pour savoir où se trouvait le problème en défense en 2021 : un pass-rush devenu littéralement méconnaissable. Le retour de blessure du Defensive End Brandon Graham devait aider, et la signature de l’ex-Panther Haason Reddick était un bon coup s’il pouvait continuer sur sa trajectoire des deux dernières années ; Josh Sweat avait été précieux mais Derek Barnett devait se bouger un peu après sa re-signature. À l’intérieur de la ligne, le premier tour Defensive Tackle Jordan Davis venait renforcer un coeur où Fletcher Cox commençait à tirer la langue et Javon Hargrave avait été une excellente addition ; le sophomore Milton Williams devait s’endurcir.
Derrière, Philly avait stoppé la chute du Linebacker Nakobe Dean à la draft à cause de ses soucis de santé ; s’il pouvait rester disponible, c’était un gros steal qui allait renforcer une unité loin des standards du passé. L’ex-Charger Kyzir White était venu pour des peccadilles après sa meilleure production, ce qui pouvait aussi être un bon coup pour aider T.J. Edwards. La couverture, elle, allait espérer un peu d’aide des pass-rushers et elle possédait de la qualité : Darius Slay était dominateur, l’ex-Giant James Bradberry venait à son opposé pour former un duo qui pouvait faire des ravages, et Avonte Maddox serait plus à l’aise dans le slot. Le vétéran Safety Rodney McLeod était parti tout comme Anthony Harris, mais l’ex-Saint C.J. Gardner-Johnson arrivait via échange pour aider l’ex-49er Jaquiski Tartt avec K’Von Wallace et Marcus Epps en renfort. Cela commençait à ressembler à une sacrée DCA.
Les équipes spéciales avaient manqué de punch en général mis à part le Kicker Jake Elliott, toujours bon pied bon oeil. Le sophomore Punter Arryn Siposs devait faire mieux, ainsi que les retours et la couverture ; des retours où l’échange de Jalen Reagor laissait quelques trous (même s’il était loin d’avoir brillé).
Philly avait fait une intersaison intéressante, avec Dean comme joker de luxe et cet échange tardif mais marquant pour Gardner-Johnson. Offensivement, Hurts devait passer un palier en tant que lanceur, et les blessures ne devaient pas rendre l’attaque unidimensionnelle. Défensivement, les additions dans le pass-rush devaient prendre alors que l’arrière-garde avait des allures de monstre en gestation. Les Eagles pouvaient encore accrocher une place en playoffs miracle à cause de la division et du calendrier, mais ça ne devait pas leur suffire car cette fois un mauvais départ pouvait être plus sévèrement puni.
La saison
| Wk | Loc. | Adversaire | Rés. | Score | Bilan | Détails |
| 1 | @ | Detroit | W | 38-35 | 1-0 | cwo |
| 2 | vs. | Minnesota (1-0) | W | 24-7 | 2-0 | cwp |
| 3 | @ | Washington (1-1) | W | 24-8 | 3-0 | d |
| 4 | vs. | Jacksonville (2-1) | W | 29-21 | 4-0 | wpo |
| 5 | @ | Arizona (2-2) | W | 20-17 | 5-0 | co |
| 6 | vs. | Dallas (4-1) | W | 26-17 | 6-0 | dwp |
| 7 | BYE | |||||
| 8 | vs. | Pittsburgh (2-5) | W | 35-13 | 7-0 | w |
| 9 | @ | Houston (1-5-1) | W | 29-17 | 8-0 | – |
| 10 | vs. | Washington (4-5) | L | 21-32 | 8-1 | d |
| 11 | @ | Indianapolis (4-5-1) | W | 17-16 | 9-1 | o/W |
| 12 | vs. | Green Bay (4-7) | W | 40-33 | 10-1 | co |
| 13 | vs. | Tennessee (7-4) | W | 35-10 | 11-1 | – |
| 14 | @ | NY Giants (7-4-1) | W | 48-22 | 12-1 | dwp |
| 15 | @ | Chicago (3-10) | W | 25-20 | 13-1 | co |
| 16 | @ | Dallas (10-4) | L | 34-40 | 13-2 | dwpo/L |
| 17 | vs. | New Orleans (6-9) | L | 10-20 | 13-3 | c |
| 18 | vs. | NY Giants (9-6-1) | W | 22-16 | 14-3 | dwpo |
| PLAYOFFS | ||||||
| WC | BYE | |||||
| DR | vs. | #6 NY Giants (9-7-1) | W | 38-7 | – | – |
| CC | vs. | #2 San Francisco (13-4) | W | 31-7 | – | – |
| SB | vs. | #1 Kansas City (14-3) | L | 35-38 | – | – |
Le bilan de saison régulière
| Global | Bilans | |||
| Saison | 14-3 | |||
| Demi-saison | 8-1 | 6-2 | ||
| Quart-saison | 5-0 | 3-1 | 4-0 | 2-2 |
| Détail | Bilans | |||
| Domicile | 7-2 | |||
| Extérieur | 7-1 | |||
| Division (d) | 4-2 | |||
| Conférence (d+c) | 9-3 | |||
| Équipes > .500 (w) | 7-1 | |||
| Équipes en playoffs (p) | 5-1 | |||
| Matchs à une possession (o) | 7-1 | |||
| 4e quart-temps (W-L-TT-TL) | 1-1-0-0 | |||
| Prolongations | 0-0 | |||
| Difficulté | Bilans | |||
| Calendrier projeté (2021) | 133-154-2 (0.464, 30e) | |||
| Calendrier réel (2022) | 134-149-6 (0.474, 23e) | |||
| Écart entre les deux | 0.014 (19e) | |||
Le meilleur bilan de NFC (et de NFL à égalité) a été établi grâce à un renversement total des résultats contre les bonnes équipes : 1-7 vs. 7-1 contre celles terminant en positif et 0-6 vs. 5-1 contre celles qualifiées en playoffs. En effet, le calendrier a été presque égal à celui de l’année dernière, et sa difficulté va probablement vous surprendre vu la férocité de la NFC East ; c’est le souci quand vous avez l’AFC South, Arizona ou New Orleans au programme. Les Eagles ont également été largement plus inspirés dans les matchs à une possession (2-4 vs. 7-1), et à domicile (3-5 vs. 7-2), mais pour autant très peu de résultats se sont joués dans le dernier quart-temps ; Philly a remporté 8 victoires sans jamais être mené (top), des preuves supplémentaires de la bonne maîtrise de la franchise.
La réalité
| Attaque | Eagles | Rang | Adversaire | Rang |
| Points par match | 28.1 | 3 | 20.2 | 8 |
| TDs | 59 | 2 | 40 | 14 |
| Yards par match | 389.1 | 3 | 301.5 | 2 |
| First Downs par match | 22.6 | 3 | 19.1 | 13 |
| Third Down % | 45.946 | 4 | 38.565 | 14 |
| Redzone Drive % | 37.647 | 7 | 36.145 | 22 |
| Redzone TD % | 67.797 | 3 | 52.727 | 11 |
| Big plays | 81 | 3 | 55 | 5 |
| Pass/Run ratio | 1.066 | 6 | 1.404 | 12 |
| QB/Cover Rating | 99.0 | 6 | 81.6 | 3 |
| Turnovers | 19 | 5 | 27 | 4 |
| Défense | Eagles | Rang | Adversaire | Rang |
| Stuff % | 2.290 | 30 | 2.460 | 10 |
| Pressions | 194 | 1 | 115 | 12 |
| Sacks | 70 | 1 | 44 | 20 |
| Équipes Spéciales | Eagles | Rang | Adversaire | Rang |
| Field Goal % | 88.000 | 10 | 88.000 | 20 |
| Extra Point % | 96.364 | 13 | 94.444 | 15 |
| Punt Net Yards | 39.8 | 30 | 43.3 | 29 |
| Autres | Eagles | Rang | Adversaire | Rang |
| Pénalités par match | 5.3 | 12 | 5.6 | 14 |
| TOP moyen | 30:30 | 9 | – | – |
| Extra Stat | Eagles | Rang | Adversaire | Rang |
| TDs Sur Drive 80+ Yards | 17 | 1 | 5 | 5 |
Les deux escouades principales ont évidemment eu une part dans le bond réalisé cette saison, mais c’est en défense qu’il a été le plus notable : -2.4 points par match dont -19 sur premier drive à 28 (12e), -9 TDs, -27.3 yards par match, -2.0 first downs par match, -13.9% de voyages adverses en redzone terminant en TD, -4.3% de 3e tentatives ou +11 turnovers et +26 points suite à eux à 87 (4e) malgré -3 TDs marqués directement. Tout cela est positif, mais elle garde quelques scories : si elle est redoutable autour de la pause, elle peut encore faire mieux au début et à la fin avec par exemple 12 TDs en premier quart-temps (pire marque) ou 33 points dans les deux dernières minutes du match (31e). Si son taux en redzone est excellent, il y a eu un peu trop de voyages adverses avec 60 (25e) et elle a un peu trop souvent défait en 2e tentative (1.4 yards de moyenne – pire marque) son excellent travail sur 1e tentative (1.7 yards de moyenne – top).
Côté offensif, c’est aussi meilleur : +2.0 points par match dont +21 sur premier drive à 62 (top), +12 TDs, +29.2 yards par match, +1.9 first downs par match, +13 big plays ou +5.5% de voyages en redzone terminant en TD. Philly a clairement fait son office en deuxième quart-temps avec une différence de points moyenne de +6.8 (top), permettant à l’attaque d’être la meilleure en première mi-temps avec 17.4 points. Elle a continué d’être très efficace sur 3e tentative, mais elle a été encore davantage capable de monter de longs drives jusqu’à l’endzone comme vous le voyez dans l’Extra Stat. Si on couple cela au redressement de la défense, le temps de possession a logiquement suivi, et que dire du temps moyen passé en tête au score avec 36:10 (top).
Voici les récompenses de la saison :
(2020 : Brandon Graham)
(2021 : La ligne offensive)
| Jalen Hurts – QB | |
| Passe | 66.5%, 3701 yards (10e), 22 TDs, 6 INTs, 38 sacks |
| QB Rating | 101.6 (5e) |
| Course | 165 courses, 760 yards, 13 TDs (2e), 7 big plays, 8 BTKs |
| Moyennes | 8.0 yards par passe tentée (5e) 12.1 yards par complétion (4e) 4.6 yards par course |
| Fumbles Off. | 9 commis, 2 perdus |
Si certains étaient sortis de la saison 2021 avec des questions sur le fait que Hurts soit ou non le franchise Quarterback des Eagles, elles ont été répondues : regardez non seulement ce qu’il a réalisé, mais ce qu’il s’est passé quand il a été blessé en fin de saison.
Précision (aidée par des cibles aux mains sûres avec 24 drops – 6e – soit 4.5% – 11e), TDs en veux-tu en voilà, peu de ballons perdus (avec une certaine chance via 9 fumbles commis pour 2 perdus seulement), belles moyennes (qui ne doivent pas tout aux cibles avec seulement 49.4% de YAC – 20e), et pour couronner le tout il est top team avec 67 first downs. S’il faut chercher la petite bête, on peut remarquer qu’il n’a pas été le plus létal en redzone : 50%, 9 TDs et 1 INT dans les 20 yards dont 36.4%, 6 TDs et 1 INT dans les 10 yards ; le plus important est toutefois d’avoir prouvé qu’il était là pour durer, d’où son extension lucrative.
Puisqu’il a officié à la passe et au sol, profitons-en pour toucher un mot sur l’attaque terrestre : 147.6 yards par match (5e), 4.6 yards par course (13e), 32 TDs (top) et 31 big plays (3e).
C’est évidemment Miles Sanders qui a été le fer de lance principal avec une saison encore une fois pleine : 279 touches pour 1347 yards, 4.9 yards par course, 11 TDs et 15 plaquages cassés. Il n’a pas eu à s’employer à la réception vu l’arrivée d’un certain joueur, mais cela n’a vraiment pas été son fort avec 3.9 yards de moyenne (!!).
(2020 : Jordan Mailata & Travis Fulgham)
(2021 : T.J. Edwards)
| T.J. Edwards – LB | |
| Plaquages | 159 (6e), avec 99 solo (6e), 8 stuffs, 11 manqués |
| Fumbles Déf. | 1 récupéré |
| Pass-Rush | 7 pressions, 2 sacks |
| Couverture | 76 ciblages, 69.7%, 400 yards, 7 PDs |
| Cover Rating | 82.1 |
| Moyennes | 5.3 yards par ciblage 7.5 yards par complétion |
| Pénalités | 2 total, 2 acceptées, 20 yards |
Nous verrons que le front-7 des Eagles a eu des bons et des mauvais côtés, mais ce qui est sûr c’est que Edwards a confirmé sa progression de l’année dernière avec une énorme saison au coeur de la défense. Le total de plaquages manqués est acceptable vu son volume et il a démontré une polyvalence remarquable : actif contre la course, contre la passe et venant même apporter au pass-rush sur quelques blitz.
(2020 : Jason Kelce)
(2021 : Dallas Goedert)
| A.J. Brown – WR | |
| Réception | 88 réceptions, 1496 yards (4e), 11 TDs (3e), 23 big plays (5e), 7 BTKs |
| Avancé | 60.7%, 5 drops, 112.3 de Target Rating |
| Cumulé | 88 touches, 1496 yards (10e), 11 TDs, 23 big plays (5e), 7 BTKs |
| Moyennes | 17.0 yards par réception (7e) |
| Fumbles Off. | 2 commis, 2 perdus |
Les deux récompenses suivantes sont compliquées tant la franchise a du talent en attaque et en défense : le fait que ce soit deux nouveaux venus qui vont les remporter n’est pas une preuve que l’effectif était faible, mais plutôt qu’un certain General Manager a su réaliser les ajouts intelligents. Dès son premier match, le Cyborg a prouvé ce qu’il allait apporter à l’équipe et à Hurts en premier : le reste de l’année a été du même acabit, et il en a profité pour établir le record de franchise en yards à la réception sur une saison.
Son arrivée a aussi permis à DeVonta Smith de voir un peu moins de couverture sur sa personne, ce dont il a profité avec 95 réceptions pour 1196 yards et 7 TDs ; son seul souci est d’avoir eu des mains plus tremblantes avec 8 drops. Tout cela a de fait limiter un peu la production du Tight End Dallas Goedert qui, en plus, a fait un tour sur IR ; il termine quand même avec 55 réceptions pour 702 yards et 3 TDs. Quez Watkins complète via 33 réceptions pour 354 yards et 3 TDs.
(2020 : Fletcher Cox)
(2021 : Darius Slay)
| James Bradberry & Darius Slay – CB | |
| Plaquages | 99, avec 79 solo, 2 stuffs, 10 manqués |
| Couverture | 165 ciblages, 51.8%, 914 yards, 7 TDs, 31 PDs, 6 INTs, 1 pick-6 |
| Cover Rating | 67.8 |
| Moyennes | 5.6 yards par ciblage 10.7 yards par complétion |
| Pénalités | 5 total, 5 acceptées, 34 yards |
On ne sait jamais vraiment si un Free Agent va réaliser les mêmes performances avec sa nouvelle équipe, mais à l’instar de Brown, Bradberry a été un homerun… en couverture (ne lui demandez pas de défendre contre la course). Slay a mis une saison à s’acclimater à Philly en 2020 mais depuis c’est une vraie réussite : il partage la récompense avec Bradberry qui a été un peu plus ciblé et un peu plus efficace parce qu’il a plus souvent été aligné contre le WR#1 adverse.
Dans l’ensemble, la couverture a été redoutable : 63.0% (12e), 179.8 yards par match (top), 5.5 yards par passe tentée (top), 22 TDs (11e), 17 INTs (4e), un QB Rating adverse de 81.6 (3e), 39 big plays (8e) et 1 match d’un Quarterback à 300+ yards (2e).
C’est forcément plus facile quand vous avez une broyeuse à Quarterbacks devant (nous y reviendrons), mais le talent dans l’escouade a toujours été visible. Derrière les deux nominés, Avonte Maddox a connu une saison saucissonnée par les blessures mais il continue d’être solide dans le slot avec 3 fumbles forcés, 1 fumble récupéré, 66.7%, 1 INT, 3 passes défendues et 79.4 de Cover Rating. Josiah Scott a été logiquement visé en son absence, postant 68.8%, 3 TDs, 2 INTs, 8 passes défendues et 103.5 de Cover Rating.
Autre petit nouveau qui s’est bien intégré en Pennsylvanie, C.J. Gardner-Johnson est venu pallier les départs chez les Safeties avec une saison à 4 stuffs, 73.1%, 3 TDs, 6 INTs, 8 passes défendues et 78.4 de Cover Rating ; mais il a toujours un souci quand il faut plaquer avec 14.1% de ratés. Son partenaire Marcus Epps a été friable avec 73.1%, 6 TDs et 139.1 de Cover Rating ; il a été bien plus présent proche de la ligne de scrimmage (4 stuffs). Et puisque nous sommes sur le sujet…
(2020 : Jalen Hurts)
(2021 : DeVonta Smith)
| Reed Blankenship – S | |
| Plaquages | 34, avec 20 solo, 1 manqué |
| Couverture | 11 ciblages, 54.5%, 71 yards, 1 TD, 2 PDs, 1 INT |
| Cover Rating | 66.9 |
| Moyennes | 6.5 yards par ciblage 11.8 yards par complétion |
| Pénalités | 2 total, 2 acceptées, 30 yards |
Aucun des rookies n’a joué 300+ snaps, donc il est difficile de déterminer qui a été le meilleur, mais on peut noter que le non-drafté Blankenship a été intéressant quand les blessures ont mis CJGJ sur le banc. Il a malheureusement fini par tomber lui aussi, ce qui a poussé l’équipe à resigner Anthony Harris pour la fin de saison.
(2020 : Le mélodrame Carson Wentz)
(2021 : Jalen Reagor)
| La phase de punt | |
| Moyennes | 44.6 yards bruts (27e) et 39.8 yards nets (30e) |
| Taux dans les 20y adverses | 30.9% (25e) |
| Moyenne sur retour | 8.1 yards par retour adverse de punt (11e) |
| TD | aucun TD |
De deux choses l’une : soit vous avez une attaque qui avance peu et vous devriez avoir de meilleures moyennes que cela, soit vos moyennes sont faibles parce que votre attaque avance avant de punter mais vous devriez avoir un meilleur taux de punts dans les 20 yards adverses. Arryn Siposs et la couverture n’ont pas forcément brillé, mais en plus le premier est parti sur IR et Brett Kern a réussi à faire encore pire. Les kickoffs sont également toujours un problème avec 22.1 yards par retour (17e) et surtout 26.1 yards adverses par retour (30e).
(2020 : La ligne défensive)
(2021 : L’attaque terrestre)
La ligne offensive & le pass-rush. Si les Eagles n’avaient pas établi un record en défense, la ligne offensive aurait gagné la récompense toute seule, mais il est impossible de les départager. C’est donc l’histoire d’une évidence et d’une renaissance.
L’évidence : la ligne offensive des Eagles est une des meilleures de NFL, sinon la meilleure, bien aidée par une belle disponibilité ; même si les deux Tackles Jordan Mailata et Lane Johnson ont raté le plus de snaps, ils sont au-dessus de 80% et ont encore délivré des performances de qualité. Le trio intérieur a été sérieux avec les deux Guards Isaac Seumalo et Landon Dickerson encadrant un Papy Jason Kelce qui va continuer à jouer jusqu’à 60 ans avec le même niveau.
La renaissance : le pass-rush s’est sévèrement réveillé par rapport à l’année dernière puisqu’il est le premier de l’histoire avec 4 joueurs à 10+ sacks, totalisant 194 pressions (top) dont 70 sacks (top) soit 36.1% de conversion (2e).
Le Free Agent Haason Reddick a continué sur sa lancée des dernières années, menant la charge avec 42 pressions (5e) dont 16 sacks (2e) sans oublier 5 fumbles forcés et 3 fumbles récupérés (top) ; derrière lui c’est le Gang des 11 sacks avec Josh Sweat (34 pressions) ainsi que Javon Hargrave et Brandon Graham (27 pressions chacun). Fletcher Cox a rappelé qu’il n’était pas encore totalement cuit avec 21 pressions dont 7 sacks, donc autant dire que la blessure rapide de Derek Barnett ou l’arrivée sur échange ratée de Robert Quinn n’ont pas vraiment pesé.
Et rappelons que ce sont des récompenses de saison régulière, donc la disparition du pass-rush au Super Bowl ne compte pas.
(2020 : Les blessures sur la ligne offensive)
(2021 : Le pass-rush)
| La défense contre la course | |
| Stats | 121.6 yards par match (16e), 4.6 yards par course (24e), 15 TDs (17e) |
| Explosivité | 16 big plays (10e) dont 4 homeruns (6e) |
| Stuffs | 27 (30e) soit 2.3% des plaquages (30e) |
| Matchs marquants | 2 matchs d’un coureur à 100+ yards (6e) |
Pour tout le carnage fait dans le plantage de Quarterbacks, le front-7 a clairement pêché contre les coureurs adverses, avec notamment une trop grande propension à se faire bouger sur la ligne de scrimmage, comme l’année dernière ; la différence avec 2021, c’est la moyenne de yards par course qui a pris +0.6.
Hargrave n’a pas eu la même implication dans ce secteur, tout comme Cox. Milton Williams a été le spécialiste et a joué son rôle (5 stuffs), alors que les seconds couteaux n’ont pas forcément brillé ou beaucoup joué. Les pass-rushers ont été très inconstants dans leur participation, ce qui a forcé Edwards à courir partout pour tenter de colmater les brèches. Kyzir White n’a pas démérité à ses côtés avec une année solide (notamment en couverture), mais il est clair que la franchise doit faire bien mieux devant pour redresser la barre.
(2020 : Javon Hargrave)
(2021 : Anthony Harris)
Howie Roseman. Comme dit l’adage anglais, on a parfois l’impression qu’il joue aux échecs quand le reste de la ligue joue aux dames. Mais le plus incroyable c’est qu’il continue de trouver des General Managers pour faire ses deals.
(2020 : Nickell Robey-Coleman)
(2021 : Eric Wilson)
Aucun.
(2020 : La victoire contre New Orleans 24-21 en Week 14)
(2021 : La victoire 40-29 face à New Orleans en Week 11)
La dernière équipe invaincue. 8-0 majoritairement contre des équipes qui finiront à l’équilibre ou plus : le signal que cette équipe n’était pas celle de l’année dernière et que les additions allaient faire mal.
(2020 : Le non-match contre Dallas 37-17 en Week 16)
(2021 : La défaite 13-7 aux Giants en Week 12)
Le dernier drive de la saison. La défaite à Washington a été une petite claque qui a probablement fait du bien dans le long terme, et la blessure de Hurts n’a duré qu’une paire de matchs. Rien à voir avec cette fin de Super Bowl qui risque de rester en travers de la gorge pendant un petit moment.
Le futur
| Wk | Type | Loc. | Adversaire | Bilan | Statut | JNR |
| 1 | – | @ | New England | 8-9 | Négatif | 0 |
| 2 | TNF | vs. | Minnesota | 13-4 | DivChamp | 0 |
| 3 | MNF | @ | Tampa Bay | 8-9 | DivChamp | 3 |
| 4 | – | vs. | Washington | 8-8-1 | Équilibre | -1 |
| 5 | – | @ | LA Rams | 5-12 | Négatif | 0 |
| 6 | – | @ | NY Jets | 7-10 | Négatif | 0 |
| 7 | SNF | vs. | Miami | 9-8 | Playoffs | 0 |
| 8 | – | @ | Washington | 8-8-1 | Équilibre | 0 |
| 9 | – | vs. | Dallas | 12-5 | Playoffs | 0 |
| 10 | BYE | |||||
| 11 | MNF | @ | Kansas City | 14-3 | Champ | 0 |
| 12 | – | vs. | Buffalo | 13-3 | DivChamp | -1 |
| 13 | – | vs. | San Francisco | 13-4 | DivChamp | -3 |
| 14 | SNF | @ | Dallas | 12-5 | Playoffs | -3 |
| 15 | – | @ | Seattle | 9-8 | Playoffs | 0 |
| 16 | SNF | vs. | NY Giants | 9-7-1 | Playoffs | 0 |
| 17 | – | vs. | Arizona | 4-13 | Négatif | -1 |
| 18 | – | @ | NY Giants | 9-7-1 | Playoffs | 0 |
| Matchs | Nombre | Rang |
| Vs. équipes avec un bilan positif en 2022 | 10 | 1 |
| Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2022 | 11 | 1 |
| Bilans | Bilan | Rang |
| Cumulé total | 161-123-4 (0.566) | 1 |
| Cumulé à domicile | 81-52-2 (0.607) | 1 |
| Cumulé à l’extérieur | 80-71-2 (0.529) | 10 |
| Écart domicile/extérieur | 0.078 | 3 |
| Stats additionnelles | Valeur | Rang |
| Kilométrage total théorique | 13816 | 15 |
| Total jours nets de repos entre les matchs | -6 | 25 |
Il en faut un, le voici, le calendrier projeté comme le plus infernal, surtout quand on regarde les équipes en négatif (OK, à part les Cards). Et la bye week arrive en même temps que les champions en titre, comme cela Philly n’aura aucun avantage avant de se déplacer pour la revanche du Super Bowl, tout cela avant un enchaînement assez délirant à domicile.