NFL Team Honors VIII : Kansas City

500-Chiefs

L’AFC devait se dire qu’on risquait de se sentir perdu si on n’avait pas une dynastie en cours dans la conférence : rétrospectivement, cette finale AFC de 2018 était donc le passage de bâton entre l’ancienne (New England) et la nouvelle (Kansas City). On sentait poindre à ce moment l’équipe jeune et talentueuse menée par un vétéran Head Coach éminemment sympathique et un potentiel nouveau visage de la NFL, mais pas au point d’imaginer la voir faire cinq finales de conférences d’affilée dont trois visites au Super Bowl et deux victoires. Certains personnages rendent cette dynastie un peu plus affable que la précédente, mais d’aucuns vont dire qu’elles commencent aussi à se ressembler sur le timing de certains coups de sifflet.

À lire plissant les yeux de manière suspicieuse.

 

KANSAS CITY CHIEFS
1er AFC West ~ 14-3 / 3-0

 

Les prévisions de Madame Soleil 2022

 

On ne perdait pas un lapin de garenne comme Tyreek Hill impunément, mais si on comparait à un autre receveur de talent échangé par son équipe de toujours, les Chiefs avaient plus de moyens d’amortir le choc ; et si cela permettait de pouvoir renforcer une défense qui avait trop souvent été à la traîne (même si elle avait resurgi aux bons moments), ce n’était pas une reconstruction mais plutôt un rechargement de batterie.

Cela aidait d’avoir Patrick Mahomes comme lanceur, même si sa saison 2021 avait été moins éclatante que les autres : il avait trop forcé en première partie d’exercice à cause de la défense, et il avait retrouvé ses marques pour terminer sur un miracle en playoffs… et une interception rédhibitoire en finale AFC. Il allait donc être remonté comme un coucou mais son cheptel de cibles avait un peu changé : l’ex-Packer Marquez Valdes-Scantling et l’ex-Steeler JuJu Smith-Schuster étaient arrivés pour remplacer Hill, Byron Pringle et Demarcus Robinson ; MVS allait prendre la profondeur tandis que J2S2 allait jouer dans le slot. Si vous rajoutiez Mecole Hardman, le deuxième tour Skyy Moore et l’indispensable Tight End Travis Kelce, ce groupe pouvait atténuer le départ de Cheetah.

Le jeu au sol n’était pas en reste : Clyde Edwards-Helaire était efficace quand il était sur le terrain, Jerick McKinnon était précieux dans un rôle hybride et l’ex-Buccaneer Ronald Jones aurait son mot à dire pour porter le cuir. L’attaque terrestre avait les moyens d’avancer et de soulager Mahomes, mais les deux auraient besoin d’une ligne offensive remettant le couvert : elle avait été excellente à part quelques petits soucis de blessure ; le quintet titulaire Orlando Brown – Joe Thuney – Creed Humphrey – Trey Smith – Andrew Wylie pouvait dominer quand il était sur le terrain. Il ne restait plus qu’à attendre le retour de Lucas Niang.

Il y avait eu plus de changements en défense évidemment. Sur la ligne défensive, le passage de Chris Jones en Defensive End avait été abandonné et il revenait à l’intérieur avec le Defensive Tackle Derrick Nnadi ; mais il en fallait plus de la part de Tershawn Wharton alors que l’ex-Giant Danny Shelton n’était pas resté longtemps. Sur les ailes, si la pression avait été présente elle avait trop peu souvent résulté en sacks : le Defensive End Frank Clark avait baissé de pied et il avait fallu que Melvin Ingram sauve un peu la baraque ; ce dernier étant déjà reparti en Free Agency, l’organisation avait drafté le deuxième tour George Karlaftis et signé l’ex-Seahawk Carlos Dunlap devant Mike Danna pour planter davantage de Quarterbacks. Dans l’idéal, il fallait faire plus sans devoir repartir dans le blitz à outrance.

Le sophomore Linebacker Nick Bolton avait surpris pour sa première saison, et la libération d’Anthony Hitchens allait lui donner les clefs du camion, un poste qu’il préférait ; il était flanqué de Willie Gay, du troisième tour Leo Chenal et de l’ex-Panther Jermaine Carter pour former un ensemble polyvalent mais qui pouvait avoir ses failles… en couverture notamment. C’était justement le secteur qui avait connu les plus grosses pertes avec les départs de Mike Hughes, Charvarius Ward et bien sûr l’emblématique Daniel Sorensen… bon OK, l’emblématique Tyrann Mathieu. Kansas City s’était jeté sur les Defensive Backs à la draft avec le premier tour Cornerback Trent McDuffie, le deuxième tour Safety Bryan Cook ou le quatrième tour Cornerback Joshua Williams (plus deux Cornerbacks au septième tour). McDuffie devait démarrer aux côtés de Rashad Fenton avec L’Jarius Sneed dans le slot, alors que le Safety Juan Thornhill était bien revenu de son année 2020 ratée et l’ex-Texan Justin Reid allait vouloir faire la même chose après une saison 2021 où il avait souffert.

Le Kicker Harrison Butker, le Punter Tommy Townsend et Hardman pour les retours de punt rempilaient dans des équipes spéciales solides. Il restait à voir qui allait supplanter Pringle dans les retours de kick, et il faudrait surveiller plusieurs départs dans la couverture.

Est-ce que l’attaque de Kansas City devait se retrouver un peu ? Probablement. Est-ce que l’équipe était désormais plus équilibrée grâce à la manne amenée par l’échange ? Probablement aussi. La division et la conférence devenaient de plus en plus ardues, mais jusqu’à preuve du contraire les Chiefs faisaient toujours partie des favoris dans les deux, et les déboulonner requérait de se transcender. La seule chose qui pouvait faire douter, c’était que la franchise n’aurait pas le loisir de prendre son temps pour trouver la bonne carburation : le nouveau groupe de cibles et le puzzle défensif (avec les rookies) se prenaient un début de calendrier démentiel… et ça ne se calmait jamais vraiment. Ce n’était pas assez pour faire rater les playoffs, mais le titre de division pouvait être sacrément disputé.

 

La saison

 

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 @ Arizona W 44-21 1-0
2 vs. LA Chargers (1-0) W 27-24 2-0 dwpo/W
3 @ Indianapolis (0-1-1) L 17-20 2-1 co/L
4 @ Tampa Bay (2-1) W 41-31 3-1 p
5 vs. Las Vegas (1-3) W 30-29 4-1 do
6 vs. Buffalo (4-1) L 20-24 4-2 cwpo/L
7 @ San Francisco (3-3) W 44-23 5-2 wp
8 BYE
9 vs. Tennessee (5-2) W 20-17 (OT) 6-2 co/TT
10 vs. Jacksonville (3-6) W 27-17 7-2 cwp
11 @ LA Chargers (5-4) W 30-27 8-2 dwpo/W
12 vs. LA Rams (3-7) W 26-10 9-2
13 @ Cincinnati (7-4) L 24-27 9-3 cwpo/L
14 @ Denver (3-9) W 34-28 10-3 do
15 @ Houston (1-11-1) W 30-24 (OT) 11-3 co/TT
16 vs. Seattle (7-7) W 24-10 12-3 wp
17 vs. Denver (4-11) W 27-24 13-3 do/W
18 @ Las Vegas (6-10) W 31-13 14-3 d
PLAYOFFS
WC BYE
DR vs. #4 Jacksonville (9-8) W 27-20
CC vs. #3 Cincinnati (12-4) W 23-20
SB vs. #1 Philadelphia (14-3) W 38-35

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Saison 14-3
Demi-saison 7-2 7-1
Quart-saison 4-1 3-1 3-1 4-0
Détail Bilans
Domicile 7-1
Extérieur 7-2
Division (d) 6-0
Conférence (d+c) 9-3
Équipes > .500 (w) 5-2
Équipes en playoffs (p) 6-2
Matchs à une possession (o) 7-3
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 3-3-2-0
Prolongations 2-0
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2021) 154-135 (0.533, 5e)
Calendrier réel (2022) 129-156-2 (0.453, 30e)
Écart entre les deux -0.081 (3e)

 

Non c’est vrai, ne rigolez pas, le titre de division a été sacrément disputé… pendant six semaines, après quoi les Chiefs ont fait cavalier seul en ratiboisant l’AFC West avec un parcours parfait. Évidemment, elle a été bien plus faible que prévu (surtout Las Vegas et Denver), et quand vous ajoutez les deux autres divisions qui se sont cassé la hure avec l’AFC South et la NFC West, vous avez le crash intégral de la difficulté du calendrier. Kansas City a été irrésistible un peu partout, étant même encore meilleur contre les bonnes équipes et ne perdant qu’en quatrième quart-temps par 10 points cumulés. On peut aussi noter les 7 victoires sans jamais être rejoints au score (top). Domination totale.

 

La réalité

 

Attaque Chiefs Rang Adversaire Rang
Points par match 29.2 1 21.7 16
TDs 61 1 43 21
Yards par match 413.6 1 328.2 11
First Downs par match 24.0 1 19.8 19
Third Down % 48.705 2 38.288 13
Redzone Drive % 45.122 1 34.337 19
Redzone TD % 69.444 2 67.273 31
Big plays 89 1 48 1
Pass/Run ratio 1.624 26 1.609 3
QB/Cover Rating 104.7 1 95.3 27
Turnovers 23 17 20 20
Défense Chiefs Rang Adversaire Rang
Stuff % 2.722 22 2.427 9
Pressions 174 2 112 10
Sacks 55 2 26 3
Équipes Spéciales Chiefs Rang Adversaire Rang
Field Goal % 75.000 30 92.000 26
Extra Point % 90.909 27 100.000 29
Punt Net Yards 45.6 1 42.9 27
Autres Chiefs Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 5.1 6 5.8 12
TOP moyen 29:56 14
Extra Stat Chiefs Rang Adversaire Rang
TDs Sur Drive 80+ Yards 15 2 2 1

 

Pour ceux qui se demandaient ce que l’attaque donnerait en ayant perdu son guépard, vous voyez le résultat : elle a fait mieux que l’année dernière et termine au sommet de la ligue ; c’est d’autant plus notable qu’elle a eu moins d’aide de la défense de ce côté (-2 TDs marqués avec 2) et ne parlons même pas des FGs. Dans l’ensemble, les Chiefs ont très bien travaillé sur les trois premières périodes mais ont eu un petit coup de mou sur la fin avec -0.5 de différence de points en dernier quart-temps à cause, principalement, de 7.1 points encaissés (25e) ; on le voit également avec les -18 de différence de points dans les deux dernières minutes du match (10-28). Sur les autres stats principales, les deux escouades ont fait mieux, et il y en a une qui saute aux yeux en regardant le tableau : les big plays. L’Extra Stat prouve que ce n’est pas le seul secteur où les deux escouades ont brillé de concert.

L’attaque a été largement moins inspirée sur premier drive avec 39 points marqués (15e) mais la défense a continué d’être intransigeante avec 23 points encaissés (3e). Si les ballons perdus sont stables, il y a eu -9 ballons volés mais la production en résultant n’a pas trop décru, donnant une bonne moyenne de 3.6 points par turnover adverse (4e). Le vrai point noir du côté de la défense a été l’efficacité en redzone, surtout que les voyages sont restés équivalents à 2021 (57 – 19e).

Voici les récompenses de la saison :

 


(2020 : Patrick Mahomes)
(2021 : Patrick Mahomes)

Patrick Mahomes – QB
Passe 67.1% (8e), 5250 yards (top), 41 TDs (top), 12 INTs, 26 sacks
QB Rating 105.2 (3e)
Course 61 courses, 358 yards, 4 TDs, 1 big play
Moyennes 8.1 yards par passe tentée (3e)
12.1 yards par complétion (4e)
5.9 yards par course (7e)
Fumbles Off. 5 commis

 

Même une cheville en bois ne peut freiner le double NFL Most Valuable Player qui a répondu à la question « l’attaque peut-elle s’en tirer sans Tyreek Hill » en menant la ligue dans les deux catégories principales.

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Cependant (parce qu’il faut bien critiquer quelque chose), sur les 12 INTs 3 sont intervenues dans les 10 yards avant l’endzone, ce qui aurait pu coûter plus cher.

 


(2020 : Nick Allegretti)
(2021 : Rashad Fenton)

Nick Bolton – LB
Plaquages 180 (2e), avec 108 solo (2e), 7 stuffs, 7 manqués
Fumbles Déf. 1 forcé
Pass-Rush 9 pressions, 2 sacks
Couverture 74 ciblages, 82.4%, 580 yards, 1 TD, 3 PDs, 2 INTs
Cover Rating 92.6
Moyennes 7.8 yards par ciblage
9.5 yards par complétion
Pénalités 3 total, 3 acceptées, 45 yards

 

« Le sophomore Linebacker Nick Bolton avait surpris pour sa première saison, et la libération d’Anthony Hitchens allait lui donner les clefs du camion, un poste qu’il préférait » un peu mon neveu : Bolton a gravi un échelon supplémentaire, devenant le patron de la défense. Il a joué toute l’année et il a été partout pour plaquer et plaquer à perte ; il a été logiquement davantage visé et cela n’est pas vraiment son fort, mais il s’est défendu en volant au moins quelques ballons.

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À ses côtés, Willie Gay a également eu plus de snaps et cela a été un peu plus incertain mais néanmoins sympathique via 6.5 stuffs, 6.5 pressions dont 2.5 sacks, 80.8%, 1 TD, 1 pick-6, 8 passes défendues et 92.1 de Cover Rating. Les seconds couteaux Darius Harris et rookie Leo Chenal n’ont pas démérité dans un temps de jeu réduit.

C’est en partie ce qui a permis de booster la défense contre la course qui ne fera pas le triplé de Worst Unit Of The Year ; et c’est même mieux car elle a été solide : 107.2 yards par match (8e), 4.4 yards par course (15e), 10 TDs (5e) et 15 big plays (5e).

 


(2020 : Travis Kelce & Tyreek Hill)
(2021 : Tyreek Hill & Travis Kelce)

Travis Kelce – TE
Réception 110 réceptions (3e), 1338 yards (8e), 12 TDs (2e), 19 big plays (7e), 13 BTKs (top)
Avancé 72.4%, 8 drops, 117.2 de Target Rating
Cumulé 112 touches, 1343 yards, 12 TDs (7e), 19 big plays (7e), 13 BTKs
Moyennes 12.2 yards par réception
Fumbles Off. 1 commis, 1 perdu

 

Coupez une tête du duo terrible, et voilà Kelce qui se retrouve seul récipiendaire de l’Offensive Player Of The Year. Cela ne vous surprendra pas, il domine les offensifs de la franchise en yards (le seul à 1000+ yards cumulés), TDs, big plays et first downs.

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Pas grand-chose à dire de plus sur le meilleur ami de Mahomes… donc continuons d’égrener les évidences.

 


(2020 : Chris Jones & Tyrann Mathieu)
(2021 : Chris Jones)

Chris Jones – DE
Plaquages 44, avec 30 solo, 1.5 stuffs, 1 manqué
Fumbles Déf. 2 forcés, 1 récupéré
Pass-Rush 44.5 pressions (3e), 15.5 sacks (4e)
Couverture 4 PDs
Pénalités 5 total, 4 acceptées, 37 yards

 

Mahomes, Kelce, Jones, le trio magique. Repositionné à l’intérieur, il a retrouvé encore plus de peps (si, c’est possible), terminant dans le top-3 des pass-rushers NFL. Il n’a rien perdu de sa participation contre la course même si les stats sont logiquement moins ronflantes.

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Le souci, pour comparer avec Kelce, c’est que l’écart entre lui et les autres, surtout dans le pass-rush, est largement plus grand que celui entre le Tight End et les autres offensifs : le deuxième en pressions est Frank Clark (18 dont 5 sacks) et le deuxième en sacks est le rookie George Karlaftis (6 sur 17 pressions). Clark a été présent, ajoutant 3 stuffs, alors que le premier tour Karlaftis a eu un début de saison pour le moins discret ; il a terminé sur une bien meilleure note, complétant sa fiche avec 2 fumbles récupérés et 7 passes défendues. Le Free Agent Carlos Dunlap a moins joué que les deux précités et il a participé avec 16 pressions dont 4 sacks et 8 passes défendues ; les moulins à vent ont bien tourné dans le Missouri.

Aux côtés de Jones, Michael Danna est toujours le lieutenant essentiel avec 2 stuffs, 15 pressions dont 5 sacks et 2 fumbles forcés ; derrière eux, Khalen Saunders est un peu en retrait et quelqu’un a remplacé Derrick Nnadi par son jumeau maléfique depuis deux ans.

 


(2020 : Clyde Edwards-Helaire)
(2021 : Creed Humphrey)

Isiah Pacheco – RB
Course 170 courses, 830 yards, 5 TDs, 3 big plays, 4 BTKs
Réception 13 réceptions, 130 yards, 1 big play, 1 BTK
Avancé 92.9%, aucun drop, 105.4 de Target Rating
Cumulé 183 touches, 960 yards, 5 TDs, 4 big plays, 5 BTKs
Kick Return 29 retours (5e), 597 yards
Moyennes 4.9 yards par course
10.0 yards par réception
20.6 yards par retour de kick
Fumbles Off. 3 commis, 2 perdus

 

C’est la dure loi du football, encore plus au poste de coureur : blessez-vous et un p’tit jeune viendra vous piquer la place ; Clyde Edwards-Helaire a été supplanté par le septième tour qui termine en plus top team en yards totaux (c’est-à-dire course, réception et retours). Ce qui est le plus frappant entre les deux, c’est de voir les yards avant contact : 3.2 pour Pacheco, 1.9 pour CEH (pire marque). Pacheco va devoir néanmoins bosser sur la protection du cuir et il est moins à l’aise en réception que l’ancien premier tour.

Il a permis de conserver un jeu au sol crédible : 115.9 yards par match (20e), 4.7 yards par course (8e), 18 TDs (7e) et 23 big plays (9e).

Edwards-Helaire n’a pas été sans activité non plus via 88 touches pour 453 yards et 6 TDs, alors que Jerick McKinnon continue d’être une menace absolue à la passe avec 128 touches dont 56 réceptions pour 803 yards, 5.6 yards par occasion (3e) et 10 TDs dont 9 en réception.

 


(2020 : Les blessures des Offensive Tackles)
(2021 : Le pass-rush)

La phase de kick
FG 24/32 soit 75.0% (30e)
XP 50/55 soit 90.9% (27e)
Touchback 66.3% (12e)

 

Les Chiefs ont eu une belle régularité à un poste cette saison, dommage que ce soit une mauvaise chose : trois Kickers, les trois à 75% de FGs. Harrison Butker s’est rapidement blessé, poussant Matt Ammendola et Matthew Wright sur le terrain ; ces deux derniers ont réussi 3/4 chacun. C’est donc surtout Butker qui a eu du mal à se remettre dans le bain avec 18/24 dont 42.9% à 50+ yards.

À noter que les retours n’ont pas été énormes non plus à 19.2 yards par retour de kickoff (29e) ou 6.7 yards par retour de punt (26e). Le punter Tommy Townsend et sa couverture, eux, ont encore fait une bonne saison.

 


(2020 : L’attaque aérienne)
(2021 : L’attaque aérienne)

La ligne offensive
Stuffs 30 (7e) soit 2.4% des plaquages (9e)
Pressions 112 (10e) soit 17.2% par action de passe (3e)
Sacks 26 (3e) soit 3.8% par action de passe (2e)
Taux de conversion 23.2% (3e)

 

Le Season Review en a un peu marre des évidences, et en plus il a une bonne excuse : retournez voir les Super Bowls LV et LVII ; les deux ont vu la ligne offensive de Kansas City affronter un pass-rush destructeur, et c’est en partie là que s’est jouée la différence entre un titre perdu et un titre gagné. Brett Veach avait immédiatement réagi à la débâcle de 2020, et le résultat a été visible toute la saison, en playoffs, et surtout contre Philly.

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Le pilier de l’unité est le sophomore Centre Creed Humphrey, toujours aussi disponible et dominateur dans un début de carrière hallucinant. Son camarade de draft 2021 le Guard Trey Smith a également confirmé sa bonne saison rookie, formant un duo intérieur solide avec le vétéran Joe Thuney. Sur les ailes, Orlando Brown est égal à lui-même alors que Andrew Wylie a fait une saison complète et sympathique. Nick Allegretti a fait quelques intérims, mais dans l’ensemble l’unité a été épargnée par les blessures (seul Thuney est en dessous de 90% de snaps avec 87%).

 


(2020 : La défense contre la course)
(2021 : La défense contre la course)

La couverture
Stats 65.9% (22e), 220.9 yards (18e), 33 TDs (pire), 11 INTs (21e)
Moyennes 6.1 yards par passe tentée (6e)
9.2 yards par complétion (3e)
YAC 54.3% (26e)
QB Rating 95.3 (27e)
Explosivité 33 big plays (2e) dont 4 homeruns (6e)
Matchs marquants 4 matchs d’un QB à 300+ yards (24e)
6 matchs d’une cible à 100+ yards (14e)

 

Avec une attaque qui score beaucoup, il n’est pas surprenant de voir que les adversaires ont majoritairement passé pour avancer. La couverture a rendu une copie mi-figue mi-raisin : elle a su limiter les moyennes, mais elle a quand même terminé avec le pire total de TDs encaissés et trop peu d’INTs pour redresser la barre. Bolton et Gay sont les seuls à avoir terminé avec un ratio TD:INT au plus égal à 1… et ce sont des Linebackers.

L’Jarius Sneed a été le Chief le plus ciblé (104 – 3e) et il a fait une saison pleine : 108 plaquages (2e team !), 1.5 stuff, 8.5 pressions dont 3.5 sacks, 3 fumbles forcés, 1 fumble récupéré, 66.3%, 6.2 yards par ciblage, 9.4 yards par complétion, 4 TDs, 3 INTs, 11 passes défendues et 84.2 de Cover Rating. L’autre rookie premier tour Trent McDuffie a également beaucoup joué, même s’il y a eu un passage sur IR et des tâtonnements pour savoir où l’aligner : il a fini par s’installer dans le slot, permettant à Sneed de passer sur l’aile ; il a été prometteur avec 52.9%, 3 TDs, 7 passes défendues et 86.5 de Cover Rating.

Les Chiefs ont fait beaucoup appel aux jeunots d’ailleurs, puisque le septième tour Jaylen Watson et le quatrième tour Joshua Williams ont largement participé : les deux ont logiquement souffert, autorisant 10 TDs à eux deux pour seulement 2 INTs ; ils ont au moins su limiter les yards et les réceptions pour terminer avec un Cover Rating autour de 104, et Watson a scoré un pick-6. Ils ont pris la place de Rashad Fenton, échangé à Atlanta en cours de saison.

Chez les Safeties, la signature de Justin Reid a été sympathique dans l’ensemble malgré 4 TDs sans INT et 106.1 de Cover Rating. Juan Thornhill est un peu dans le même bain avec 5 TDs, 3 INTs, 9 passes défendues et 105.6 de Cover Rating. Un quatrième rookie, le deuxième tour Bryan Cook, a été en difficulté avec 3 TDs sur 20 ciblages et 138.7 de Cover Rating.

 


(2020 : Mike Remmers)
(2021 : Joe Thuney & Orlando Brown)

Les ajouts – WR
Course 6 courses, 56 yards, 1 TD, 1 big play, 2 BTKs
Réception 134 réceptions, 1791 yards, 7 TDs, 26 big plays, 7 BTKs
Avancé 70.5%, 12 drops, 111.3 de Target Rating
Cumulé 140 touches, 1847 yards, 8 TDs, 27 big plays, 9 BTKs
Punt Return 10 retours, 61 yards
Moyennes 2.9 yards par course
13.5 yards par réception
2.0 yards par retour de punt
Fumbles Off. 3 commis, 2 perdus

 

Les stats ci-dessus regroupent JuJu Smith-Schuster et Marquez Valdes-Scantling signés à l’intersaison, ainsi que les apparitions de Kadarius Toney récupéré sur échange en cours d’année. Le Duo des Acronymes a rempli le trou laissé par Hill, chacun dans son rôle : J2S2 a été le WR#1 (si on écarte Kelce évidemment) et MVS a été le dragster (31% des réceptions étant des big plays).

McKinnon complète le quatuor avec le Tight End derrière lequel on trouve un autre dragster, Justin Watson, et Mecole Hardman qui a été freiné par un passage sur IR (297 yards et 4 TDs).

 


(2020 : Kelechi Osemele)
(2021 : Aucun)

Aucun.

 


(2020 : La victoire 34-20 en Week 3 à Baltimore)
(2021 : La victoire en Divisional Round)

Un deuxième Super Bowl en quatre ans. Pour renforcer cette histoire de passage de bâton entre New England et Kansas City, les Patriots ont le record de finales de conférence consécutives à 8, entre 2011 et 2018… la dernière étant donc contre les Chiefs qui ont commencé leur propre série en cours de 5.

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Arriveront-ils à faire au moins aussi bien ?

 


(2020 : Le Super Bowl)
(2021 : Maudits Bengals)

La défaite en Week 3 à Indianapolis. Les équipes spéciales la tête dans le guidon et une attaque manquant de solutions ont créé ce résultat assez improbable, même si on sait que les matchs de début de saison sont toujours un peu piégeux quand les équipes n’ont pas encore trouvé leur carburation.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 KO vs. Detroit 9-8 Positif 0
2 @ Jacksonville 9-8 DivChamp 3
3 vs. Chicago 3-14 Négatif 0
4 SNF @ NY Jets 7-10 Négatif 0
5 @ Minnesota 13-4 DivChamp 0
6 TNF vs. Denver 5-12 Négatif 0
7 vs. LA Chargers 10-7 Playoffs 4
8 @ Denver 5-12 Négatif 0
9 FK vs. Miami 9-8 Playoffs 0
10 BYE
11 MNF vs. Philadelphia 14-3 DivChamp 0
12 @ Las Vegas 6-11 Négatif -1
13 SNF @ Green Bay 8-9 Négatif -3
14 vs. Buffalo 13-3 DivChamp -7
15 MNF @ New England 8-9 Négatif -3
16 SNF vs. Las Vegas 6-11 Négatif -4
17 vs. Cincinnati 12-4 DivChamp -2
18 @ LA Chargers 10-7 Playoffs 0

 

Matchs Nombre Rang
Vs. équipes avec un bilan positif en 2022 9 11
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2022 8 10
Bilans Bilan Rang
Cumulé total 147-140 (0.512) 16
Cumulé à domicile 81-70 (0.536) 7
Cumulé à l’extérieur 66-70 (0.485) 20
Écart domicile/extérieur 0.051 11
Stats additionnelles Valeur Rang
Kilométrage total théorique 19296 24
Total jours nets de repos entre les matchs -13 30

 

Dans l’ensemble un calendrier assez équilibré dans la temporalité entre les matchs compliqués et ceux plus abordables ou entre domicile et extérieur. Par contre, on remarque de suite que c’est moins le cas dans la difficulté ou dans les jours de repos : après la bye week il y a un enchaînement de matchs en déficit de jour de repos avec notamment la réception de Buffalo qui sortira de bye week. L’AFC risque de se décanter encore dans les dernières semaines vu le programme avec Cincinnati en Week 17, et on remarque que les gros chocs auront majoritairement lieu à Arrowhead (dont la revanche du Super Bowl).