NFL Team Honors VIII : Washington
Vous allez sourire en relisant Madame Soleil qui parlait de « la facilité de la division » : les Commanders ont été les dindons de la farce de NFC East, la seule franchise n’ayant pas accédé aux playoffs. La saison de Washington a été tout sauf équilibrée avec plusieurs séries, mais au final cela donne un bilan qui, lui, est à 0.500 ; preuve qu’il y a des choses à corriger et des choses sur lesquelles bâtir. Mais le plus important est probablement ce qu’il se passe en coulisses avec une possible vente… il faut juste essayer d’oublier que Dan Snyder va gagner plusieurs milliards dans l’affaire. Est-ce que cela sera suffisant pour rebooster le club… il faut bien démarrer quelque part.
À lire en sortant les bouteilles de Javel.
WASHINGTON COMMANDERS
4e NFC East ~ 8-8-1
Les prévisions de Madame Soleil 2022
Est-ce qu’on pouvait parler un peu de football ? Washington était désormais la maison des Commanders (Commies, pas mal pour l’équipe de la capitale fédérale). Nouveau nom, nouveau logo, même intersaison pourrie par l’extra-sportif ; mais puisqu’un certain propriétaire continuait d’être protégé, après tout, pourquoi s’arrêter ? Il semblait pourtant que l’eau des égouts qui se déversait dans FedExField était une bonne métaphore.
La franchise continuait sa médiocrité bientôt décennale ; Carson Wentz serait-il la réponse au poste de Quarterback ? L’ex-Colt n’avait pas démérité, mais il avait craqué bien trop souvent dans les moments décisifs ; il apportait l’espoir d’une amélioration par rapport à un Taylor Heinicke volontaire mais un peu limité et perdant un peu trop de ballons. Néanmoins, tout ne pouvait venir seulement de Wentz : l’organisation le savait et avait surtout cherché à renforcer la ligne offensive avec les ex-Panther Guards Andrew Norwell et Trai Turner (Ron Rivera oblige). Ils remplaçaient l’excellent Brandon Scherff et le solide Ereck Flowers dans une unité qui avait de la tronche avec le Centre Chase Roullier, le polyvalent Wes Schweitzer ainsi que les Offensive Tackles Charles Leno, Cornelius Lucas ou Sam Cosmi ; attention à être un peu plus actif en protection néanmoins sinon Wentz risquait de repartir dans ses « improvisations ».
Au niveau des armes offensives, il fallait sauver les Séries Aériennes de Terry McLaurin ; le rookie premier tour Jahan Dotson avait un rôle important, celui d’être le zébulon qui devait enlever un peu de poids des épaules de son leader de groupe. Curtis Samuel avait été trop souvent blessé l’année dernière et Dyami Brown n’avait pas convaincu : il fallait que les seconds couteaux en fassent plus. Le Tight End Logan Thomas était bien parti avant de finir sur IR, et il devait revenir à son bon niveau de 2020 afin d’offrir une alternative. Il y avait un peu plus de certitudes au sol avec un trio intéressant : le leader polyvalent Antonio Gibson, le receveur J.D. McKissic et le troisième tour Brian Robinson pour les yards difficiles ; on espérait le voir un poil plus efficace dans l’ensemble avec cette ligne offensive, ce qui permettrait de soulager Wentz.
Que les choses changeaient vite en NFL : Washington, intransigeant en défense en 2020, avait fait un rotoplaf en 2021. Mais il fallait savoir faire la part des choses : dans l’ensemble, le front-7 avait plutôt fait son travail contre la course, il avait juste été torpillé par les blessures des pass-rushers Montez Sweat et Chase Young. Ce dernier, notamment, devait attendre un mois avant de revenir (PUP) ; l’ex-Bill Efe Obada était venu pour renforcer le groupe. Chez les Defensive Tackles, Jonathan Allen et Daron Payne avaient vu les départs de Matt Ioannidis et de Tim Settle contre l’arrivée du deuxième tour Phidarian Mathis, spécialiste du sol. Cela devait aider le Linebacker Cole Holcomb qui n’avait pas démérité alors que le sophomore Jamin Davis avait déçu et devait absolument montrer des progrès.
Le back-7 avait perdu Landon Collins dans son rôle hybride ; il avait été important aussi pour stopper l’attaque terrestre adverse. Le trio de Cornerbacks repartait à l’identique avec le sérieux Kendall Fuller, un William Jackson III moins dominateur que par le passé et le sophomore Benjamin St-Juste qui avait appris à la dure ; Danny Johnson faisait le complément. Si on pouvait de fait émettre quelques réserves hors Fuller, les Safeties avaient la chance d’avoir deux titulaires sur qui compter avec Kamren Curl et Bobby McCain ; le quatrième tour Percy Butler pouvait être le troisième larron prenant les snaps de Collins.
Les Commanders avaient pris des bâches à répétition sur équipes spéciales, mais le duo formé par le Kicker Joey Slye et l’excellent Punter Tress Way savait faire le travail s’il avait des bloqueurs devant. Il y avait également la question des retours avec le départ de DeAndre Carter ; Washington allait-il risquer Dotson sur les retours de punt ?
Certains joueurs devaient donc revenir de blessure (Young, Thomas, Samuel) et d’autres monter leur niveau (Brown, Davis). Le calendrier était largement facilité par la division, ce qui pouvait faire penser que Washington avait sa chance pour les playoffs, mais c’était le cas de toute la NFC East. Wentz pouvait apporter plus que Heinicke, mais il n’allait pas transformer l’équipe à lui tout seul, il fallait que tout le monde s’y mette et soit disponible. Les playoffs étaient possibles comme une bonne partie de la NFC, mais aller plus loin serait compliqué.
La saison
| Wk | Loc. | Adversaire | Rés. | Score | Bilan | Détails |
| 1 | vs. | Jacksonville | W | 28-22 | 1-0 | wpo |
| 2 | @ | Detroit (0-1) | L | 27-36 | 1-1 | cw |
| 3 | vs. | Philadelphia (2-0) | L | 8-24 | 1-2 | dwp |
| 4 | @ | Dallas (2-1) | L | 10-25 | 1-3 | dwp |
| 5 | vs. | Tennessee (2-2) | L | 17-21 | 1-4 | o |
| 6 | @ | Chicago (2-3) | W | 12-7 | 2-4 | co/W |
| 7 | vs. | Green Bay (3-3) | W | 23-21 | 3-4 | co |
| 8 | @ | Indianapolis (3-3-1) | W | 17-16 | 4-4 | o |
| 9 | vs. | Minnesota (6-1) | L | 17-20 | 4-5 | cwpo/L |
| 10 | @ | Philadelphia (8-0) | W | 32-21 | 5-5 | dwp |
| 11 | @ | Houston (1-7-1) | W | 23-10 | 6-5 | – |
| 12 | vs. | Atlanta (5-6) | W | 19-13 | 7-5 | co |
| 13 | @ | NY Giants (7-4) | T | 20-20 (OT) | 7-5-1 | dwpo/TT |
| 14 | BYE | |||||
| 15 | vs. | NY Giants (7-5-1) | L | 12-20 | 7-6-1 | dwpo |
| 16 | @ | San Francisco (10-4) | L | 20-37 | 7-7-1 | cwp |
| 17 | vs. | Cleveland (6-9) | L | 10-24 | 7-8-1 | – |
| 18 | vs. | Dallas (12-4) | W | 26-6 | 8-8-1 | dwp |
Le bilan de saison régulière
| Global | Bilans | |||
| Saison | 8-8-1 | |||
| Demi-saison | 4-5 | 4-3-1 | ||
| Quart-saison | 1-4 | 3-1 | 3-0-1 | 1-3 |
| Détail | Bilans | |||
| Domicile | 4-5 | |||
| Extérieur | 4-3-1 | |||
| Division (d) | 2-3-1 | |||
| Conférence (d+c) | 5-6-1 | |||
| Équipes > .500 (w) | 3-6-1 | |||
| Équipes en playoffs (p) | 3-5-1 | |||
| Matchs à une possession (o) | 5-3-1 | |||
| 4e quart-temps (W-L-TT-TL) | 1-1-1-0 | |||
| Prolongations | 0-0-1 | |||
| Difficulté | Bilans | |||
| Calendrier projeté (2021) | 133-155-1 (0.462, 31e) | |||
| Calendrier réel (2022) | 153-132-4 (0.536, 4e) | |||
| Écart entre les deux | 0.078 (31e) | |||
Comme nous le disions, un bilan équilibré au final mais c’était une histoire de séries : un début et une fin catastrophiques ont plombé les chances malgré un beau sursaut au milieu, et Washington a passé la majeure partie de l’année en queue de division. Dans les points positifs, les Commanders ont été un peu plus présents contre les équipes terminant en positif (+0.168) et contre les équipes qualifiées en playoffs (+0.167) ; les bilans dans les matchs à une possession et en dernier quart-temps ont également vu un petit progrès. La difficulté du calendrier a évidemment connu un bond en même temps que la division, mais pas seulement : il y a aussi eu celui de la NFC North entière (même s’il n’a pas été aussi spectaculaire que celui de NFC East).
La réalité
| Attaque | Commanders | Rang | Adversaire | Rang |
| Points par match | 18.9 | 24 | 20.2 | 7 |
| TDs | 36 | 22 | 38 | 11 |
| Yards par match | 330.3 | 20 | 304.6 | 3 |
| First Downs par match | 19.9 | 18 | 16.8 | 1 |
| Third Down % | 35.217 | 25 | 31.905 | 1 |
| Redzone Drive % | 28.652 | 24 | 30.286 | 12 |
| Redzone TD % | 51.064 | 25 | 51.923 | 8 |
| Big plays | 61 | 18 | 63 | 15 |
| Pass/Run ratio | 1.119 | 11 | 1.263 | 19 |
| QB/Cover Rating | 84.7 | 22 | 90.2 | 19 |
| Turnovers | 23 | 17 | 18 | 26 |
| Défense | Commanders | Rang | Adversaire | Rang |
| Stuff % | 4.140 | 4 | 2.230 | 5 |
| Pressions | 150 | 6 | 172 | 28 |
| Sacks | 43 | 12 | 48 | 26 |
| Équipes Spéciales | Commanders | Rang | Adversaire | Rang |
| Field Goal % | 83.333 | 19 | 89.655 | 23 |
| Extra Point % | 85.714 | 31 | 94.595 | 17 |
| Punt Net Yards | 42.9 | 8 | 43.2 | 28 |
| Autres | Commanders | Rang | Adversaire | Rang |
| Pénalités par match | 5.5 | 16 | 5.4 | 21 |
| TOP moyen | 32:54 | 1 | – | – |
| Extra Stat | Commanders | Rang | Adversaire | Rang |
| Plaquages Défensifs Manqués | 49 | 1 | – | – |
« Que les choses changent vite en NFL : Washington, intransigeant en défense en 2020, avait fait un rotoplaf en 2021« . Eh bien c’était retour vers le futur en 2022 : -5.3 points encaissés par match dont -4.1 en première mi-temps à 9.8 (6e) et -25 sur premier drive à 23 (3e), -12 TDs encaissés dont -4 sur premier drive à 2 (3e), +1 TD marqué, -54.7 yards par match, -3.6 first downs par match, -10 voyages adverses en redzone dont -7.4% terminant en TD, -16.6% de 3e tentatives autorisées et +6.8% de 3&out à 26.3% (4e) ; de plus, vous voyez l’Extra Stat qui correspond à un taux de 4.2% des tentatives (une progression de 3.5%). Bref, l’escouade défensive a remis le bleu de chauffe et cela a bien aidé la franchise à poster le meilleur temps de possession de la saison.
Malheureusement l’attaque a majoritairement stagné, étant moins efficace sur premier drive (-6 points à 24 – 26e) et beaucoup moins efficace suite aux turnovers (-23 points à 38 – pire). Cependant elle a su être un peu plus explosive avec +11 big plays, et ce n’est pas comme si elle avait été incapable de construire de longs drives fructueux : 13 drives de 80+ yards jusqu’au TD (3e) dont 5 de 90+ yards (top) ; le tout était juste de gagner les first downs avant la 3e tentative qui n’a en général pas été très productive. Enfin, elle n’a pas que des torts, car ce n’est pas elle qui a fait en sorte qu’elle démarre en moyenne sur ses 25.05 yards (pire).
Voici les récompenses de la saison :
(2020 : Terry McLaurin)
(2021 : Terry McLaurin)
| Terry McLaurin – WR | |
| Course | 7 courses, 29 yards |
| Réception | 77 réceptions, 1191 yards (10e), 5 TDs, 16 big plays, 7 BTKs |
| Avancé | 64.2%, 3 drops, 103.9 de Target Rating |
| Cumulé | 84 touches, 1220 yards, 5 TDs, 16 big plays, 7 BTKs |
| Moyennes | 4.1 yards par course 15.5 yards par réception |
| Fumbles Off. | 1 commis |
Top team en yards cumulés, yards par match, big plays, first downs et matchs à 100+ yards, bref ce fut la suite des Séries Aériennes de McLaurin. Difficile de dire quoi que ce soit de nouveau sur le fantastique receveur, donc regardons plutôt ce qui se trouvait derrière, car on sait que c’est souvent le souci à Washington.
Il y a eu du mieux cette saison grâce notamment à la draft du premier tour Jahan Dotson – il rate le Rookie Of The Year de peu, ayant démontré son impact et sa capacité à scorer avec 35 réceptions dont 26 first downs et 10 big plays pour 523 yards, 7 TDs et 6 drops ; il est dommage qu’il ait manqué une partie de la saison sur blessure. Curtis Samuel a eu la production qu’on attendait de lui l’année dernière comme touche-à-tout : 102 touches pour 843 yards et 5 TDs. C’est surtout le poste de Tight End qui est tombé dans un trou : Logan Thomas termine seulement avec 323 yards et 1 TD alors que John Bates a surtout été utilisé au block ; les rookies Armani Rogers et Cole Turner n’ont pas encore laissé leur empreinte.
Il y a donc du talent dans le groupe des cibles : il a par exemple cassé 28 plaquages (8e) soit un toutes les 12.3 réceptions (5e) et n’a commis que 24 drops (6e) soit 4.3% (8e).
(2020 : Kamren Curl)
(2021 : Bobby McCain)
| Kamren Curl – S | |
| Plaquages | 83, avec 58 solo, 5 stuffs, 4 manqués |
| Pass-Rush | 1 pression, 1 sack |
| Couverture | 39 ciblages, 76.9%, 312 yards, 2 TDs |
| Cover Rating | 116.6 |
| Moyennes | 8.0 yards par ciblage 10.4 yards par complétion |
| Pénalités | Aucune |
Encore un joueur qui n’a pu s’aligner tout le temps à cause des soucis physiques, mais Curl a confirmé que sa présence sur le terrain change pas mal de choses dans l’arrière-garde. Les stats ne lui rendent pas justice (surtout en couverture) quand il se retrouve à devoir rattraper les coups.
À ce propos, la défense aérienne a fait une saison moyenne dans l’ensemble : 59.9% (2e), 191.3 yards par match (4e), 6.3 yards par passe tentée (10e), 26 TDs (23e), 9 INTs (28e), un QB Rating adverse de 90.2 (19e), 36 big plays (6e) et 1 match d’un Quarterback à 300+ yards (2e).
Kendall Fuller en est le meilleur représentant : 55.4%, 8.0 yards par ciblage, 5 TDs, 3 INTs dont 2 picks-6, 13 passes défendues et 87.1 de Cover Rating ; vous avez un peu de tout mais dans l’ensemble, c’est sympathique. Benjamin St-Juste a profité de l’échange de William Jackson pour jouer davantage et être un peu plus solide en couverture via 47.7%, 3 TDs, 7 passes défendues et 87.1 de Cover Rating (aussi) ; il ne lui manque plus que quelques ballons volés. Danny Johnson continue d’étonner par son petit nombre de snaps vu le résultat : 53.8%, 4.3 yards par ciblage, 1 INT, 9 passes défendues et 54.1 de Cover Rating. Rachad Wildgoose a réussi à être top team avec 8 pénalités dont 7 acceptées pour 113 yards (2e pire) en 196 snaps.
Chez les Safeties, le sophomore Derrick Forrest a bien plus joué et a bénéficié de la présence de Curl à côté de lui, postant 54.5%, 4 TDs, 4 INTs, 9 passes défendues et 75.4 de Cover Rating ; sans oublier 2 fumbles forcés et 1 récupéré. Le vétéran Bobby McCain a autorisé un peu trop de complétions (78.8%, 2 TDs, 111.9 de Cover Rating).
(2020 : Brandon Scherff & Antonio Gibson)
(2021 : Antonio Gibson)
| Antonio Gibson – RB | |
| Course | 149 courses, 546 yards, 3 TDs, 1 big play, 5 BTKs |
| Réception | 46 réceptions, 353 yards, 2 TDs, 2 big plays, 5 BTKs |
| Avancé | 79.3%, 3 drops, 96.3 de Target Rating |
| Cumulé | 195 touches, 899 yards, 5 TDs, 3 big plays, 10 BTKs |
| Kick Return | 21 retours, 486 yards |
| Moyennes | 3.7 yards par course 7.7 yards par réception 4.3 yards par occasion 23.1 yards par retour de kick |
| Fumbles Off. | 1 commis |
Comme vous le savez nous essayons d’étaler les récompenses, donc l’Offensive Player Of The Year est pour Gibson ; l’autre coureur remarquable de la franchise aura la sienne. Si Gibson n’a pas fait sa saison la plus faste au niveau comptable (il est le plus faible top team de NFL en TDs au sol avec 3), c’est probablement sa saison la plus complète : tout en restant une menace au sol, il a été plus efficace en réception et même au block (même si on ne lui demande pas souvent de le faire). Son travail sur les retours lui permet de plus de finir top team avec 1385 yards totaux.
(2020 : Montez Sweat)
(2021 : Jonathan Allen)
| Jonathan Allen – DE | |
| Plaquages | 65, avec 44 solo, 8.5 stuffs, 1 manqué |
| Fumbles Déf. | 2 forcés |
| Pass-Rush | 23.5 pressions, 7.5 sacks |
| Couverture | 3 PDs, 1 INT |
| Pénalités | Aucune |
En rapport temps de jeu / qualité générale, Allen mérite la récompense, même s’il préfère toujours pourchasser le Quarterback que d’aller enterrer des coureurs ; vous remarquerez que ça ne l’empêche de faire les deux. Et de forcer des fumbles. Et de dévier des passes. Et de les intercepter.
(2020 : Chase Young)
(2021 : Sam Cosmi)
| Brian Robinson Jr. – RB | |
| Course | 205 courses, 797 yards, 2 TDs, 2 big plays, 8 BTKs |
| Réception | 9 réceptions, 60 yards, 1 TD, 2 BTKs |
| Avancé | 75%, 1 drop, 78.5 de Target Rating |
| Cumulé | 214 touches, 857 yards, 3 TDs, 2 big plays, 10 BTKs |
| Moyennes | 3.9 yards par course 6.7 yards par réception |
| Fumbles Off. | 2 commis |
Comment ne pas donner le Rookie Of The Year à Robinson et son histoire incroyable : le 28 août 2022, il est atteint par deux balles (dans le genou et dans le fessier) lors d’un vol à main armée ; il n’est pas blessé grièvement et ressort le lendemain.
Le troisième tour revient sur les terrains en Week 5 et il finit la saison en portant plus souvent le cuir que Gibson (ce qui a permis à ce dernier d’être plus utilisé en réception). Sa moyenne par course semble un peu basse, mais Gibson n’a pas fait mieux, et surtout les deux n’ont pu atteindre que 2.2 yards avant contact, ce qui n’est pas catastrophique mais néanmoins assez faible ; on peut partager les torts sur cet état de fait, et nous reviendrons sur le sujet un peu plus loin.
De fait, le jeu au sol n’a pas toujours été récompensé de ses efforts : 126.1 yards par match (12e), 4.0 yards par course (28e), 9 TDs (29e) et 18 big plays (16e).
(2020 : Washington et ses Quarterbacks)
(2021 : Blocks subis sur équipes spéciales)
Dan Snyder. Il est temps que cet énergumène dégage, et cela se rapproche. Sinon, tapez « nflpa team report cards » dans votre moteur de recherche préféré et allez lire les avis des joueurs recueillis par la NFLPA sur leur propre franchise, selon plusieurs critères ; la première mouture de cette enquête est tombée en début d’année. Devinez qui est dernier.
(2020 : La défense aérienne)
(2021 : La défense contre la course)
| La défense contre la course | |
| Stats | 113.3 yards par match (11e), 4.4 yards par course (16e), 10 TDs (5e) |
| Explosivité | 27 big plays (26e) dont 5 homeruns (8e) |
| Stuffs | 46 (7e) soit 4.1% des plaquages (4e) |
| Matchs marquants | 2 matchs d’un coureur à 100+ yards (6e) |
Cela pourrait être un peu mieux, mais c’est la meilleure unité sans trop de contestations.
Aux côtés d’Allen, Daron Payne a fait du grabuge avec 6.5 run stuffs et 31.5 pressions dont 11.5 sacks, mais on voudrait voir un peu plus de constance de sa part, surtout contre la course ; c’est parfois boom or bust avec lui. Cependant, ce qu’on ne peut pas lui retirer – comme Allen – c’est de rarement sortir du terrain : il est 2e NFL parmi les Defensive Linemen avec 87% des snaps. Sur les ailes, Montez Sweat a encore élevé un peu plus son niveau de jeu, étant dans tous les coups avec 6 run stuffs et 35 pressions dont 8 sacks ; la seule chose qu’il lui a vraiment manquée, c’est d’avoir un partenaire de jeu : Chase Young est revenu de sa rupture d’ACL tardivement et n’a joué que trois matchs alors que Casey Toohill, James Smith-Williams et Efe Obada ont tenté de faire l’intérim sans vraiment briller.
Chez les Linebackers, après une première année ratée et un début de saison compliqué, Jamin Davis semble avoir enfin trouvé un certain rythme : il a été présent un peu partout via 6 run stuffs, 8 pressions dont 3 sacks, 2 fumbles forcés, 63.5%, 1 TD et 86.6 de Cover Rating. Cela a été nécessaire car Cole Holcomb n’a fait que la moitié de la saison avant de terminer sur IR ; David Mayo et Jon Bostic ont là aussi tenté un intérim pas toujours efficace, d’où une chute de qualité en deuxième partie d’année.
(2020 : L’attaque aérienne)
(2021 : La couverture)
| La ligne offensive | |
| Stuffs | 33 (11e) soit 2.2% des plaquages (5e) |
| Pressions | 172 pressions (28e) soit 31.0% par action de passe (26e) |
| Sacks | 48 sacks (26e) soit 8.0% par action de passe (25e) |
| Taux de conversion | 27.9% (10e) |
C’est surtout en protection qu’elle a failli ; au sol, comme nous l’avons dit un peu avant, on peut probablement partager les torts sur le manque de yards avant contact.
Le mot d’ordre de 2022 dans l’unité a été « on survit comme on peut avec ce qu’on a ». Les blessures et le niveau inconstant de qualité ont été autant d’obstacles qui n’ont pourtant pas fait plonger le groupe. Le Left Tackle Charles Leno a été le seul à jouer tous les snaps ; derrière vous n’avez qu’un joueur à 90+% snaps, le suivant est à 64.5% (!), et les deux ont été des déceptions (plus de détails par la suite). Sam Cosmi et Cornelius Lucas ont chacun fait un bout de saison à droite, alors que l’intérieur a été massacré par les mises sur IR de Chase Roullier et Wes Schweitzer ; ce dernier est revenu sur la fin pour se placer à côté de Tyler Larsen, sans oublier les intérims compliqués de Saadiq Charles ou Nick Martin.
Difficile d’avoir une quelconque continuté dans ces conditions, ce qui n’a pas aidé les Quarterbacks. Mais on sait que le poste reste un problème : Carson Wentz n’a pas été la solution (quelle surprise) alors que Taylor Heinicke a pris le relais, entretenu l’espoir mais s’est effondré sur la fin (ce qui n’était pas une surprise non plus). Heinicke a mis un peu plus de peps dans son jeu (7.2 yards par passe tentée vs. 6.4 pour Wentz) et il a été un peu plus productif (12 TDs / 6 INTs vs. 11 TDs / 9 INTs), mais il a aussi perdu 5 fumbles. Blanc bonnet et bonnet blanc, bonne chance Sam Howell.
(2020 : Ronald Darby & Logan Thomas)
(2021 : Charles Leno)
Aucun. Les Commanders n’ont pas pillé le marché, mais on ne peut pas dire que les arrivants se soient distingués. Ce qui a notamment posé problème sur…
(2020 : Sean Davis)
(2021 : Curtis Samuel)
| Andrew Norwell & Trai Turner – OG | |
| Pénalités | 9 total, 7 acceptées, 49 yards |
… la ligne offensive. C’est d’autant plus surprenant que les deux sont nettement plus talentueux que cela, mais leur arrivée à Washington a été une grosse déception. Au moins Norwell a joué la majorité du temps (c’est lui qui suit Leno en taux de snaps), mais Turner s’est blessé (et pourtant c’est lui qui suit le duo à 64.5%) ; quoi qu’il en soit, ils n’ont pas apporté les stabilité et qualité attendues.
(2020 : Ron Rivera et Alex Smith)
(2021 : La victoire 29-19 contre Tampa Bay en Week 10)
La victoire 32-21 à Philly en Week 10. Car bien sûr des Commies à 4-5 ont battu les Eagles invaincus chez eux, quelle question, c’est la NFC East.
(2020 : Le match du retour de Smith)
(2021 : La dérouillée 56-14 contre Dallas en Week 16)
La défaite 24-10 contre Cleveland en Week 17. Laissons la parole au Snippet : « Il y a ceux qui tombent dans l’escalier… et ceux qui tombent dans l’escalier, font un trou dans le sol et continuent à travers la croûte terrestre pour terminer dans le noyau façon T-800 à la fin de Terminator II. Washington est passé en un seul match de #7 potentiel à éliminé avec une performance indigente contre des Browns loin d’être géniaux.«
Le futur
| Wk | Type | Loc. | Adversaire | Bilan | Statut | JNR |
| 1 | – | vs. | Arizona | 4-13 | Négatif | 0 |
| 2 | – | @ | Denver | 5-12 | Négatif | 0 |
| 3 | – | vs. | Buffalo | 13-3 | DivChamp | 0 |
| 4 | – | @ | Philadelphia | 14-3 | DivChamp | 1 |
| 5 | TNF | vs. | Chicago | 3-14 | Négatif | 0 |
| 6 | – | @ | Atlanta | 7-10 | Négatif | 3 |
| 7 | – | @ | NY Giants | 9-7-1 | Playoffs | 0 |
| 8 | – | vs. | Philadelphia | 14-3 | DivChamp | 0 |
| 9 | – | @ | New England | 8-9 | Négatif | 0 |
| 10 | – | @ | Seattle | 9-8 | Playoffs | 0 |
| 11 | – | vs. | NY Giants | 9-7-1 | Playoffs | 0 |
| 12 | TG | @ | Dallas | 12-5 | Playoffs | 0 |
| 13 | – | vs. | Miami | 9-8 | Playoffs | 1 |
| 14 | BYE | |||||
| 15 | – | @ | LA Rams | 5-12 | Négatif | 7 |
| 16 | – | @ | NY Jets | 7-10 | Négatif | 0 |
| 17 | – | vs. | San Francisco | 13-4 | DivChamp | 1 |
| 18 | – | vs. | Dallas | 12-5 | Playoffs | -1 |
| Matchs | Nombre | Rang |
| Vs. équipes avec un bilan positif en 2022 | 10 | 1 |
| Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2022 | 10 | 2 |
| Bilans | Bilan | Rang |
| Cumulé total | 153-133-2 (0.535) | 8 |
| Cumulé à domicile | 77-57-1 (0.574) | 2 |
| Cumulé à l’extérieur | 76-76-1 (0.500) | 15 |
| Écart domicile/extérieur | 0.074 | 5 |
| Stats additionnelles | Valeur | Rang |
| Kilométrage total théorique | 14136 | 16 |
| Total jours nets de repos entre les matchs | +12 | 1 |
Voilà ce qui arrive quand vous avez un calendrier de dernier dans la division la plus relevée… c’est tout sauf facile. Washington ne sera quasiment jamais en déficit de repos mais ces deux matchs le jeudi ne sont pas placés au meilleur moment (après un déplacement chez les champions NFC puis chez les Boys à Thanksgiving). À ce propos, la franchise saura assez rapidement où elle se situe au niveau bilan de division avec 5 matchs dans les 12 premières semaines.