NFL Team Honors VIII : Los Angeles Chargers
Les Chargers ne peuvent rien faire comme tout le monde : alors qu’ils continuent d’améliorer leur bilan depuis quatre ans et qu’ils ont décroché ces playoffs qui leur ont échappé si cruellement la saison dernière… on a presque l’impression qu’ils étaient plus instables qu’en 2021. Cela vient du fait qu’ils n’ont pas été épargnés par les blessures (y compris au poste le plus important et y compris dans des matchs sans enjeux), mais paradoxalement cela a permis de découvrir une profondeur de banc et le réveil des équipes spéciales sans lesquels, d’autres années, la franchise aurait plongé. Néanmoins, histoire de ne pas oublier de qui nous parlons, il y a eu ce Wild Card Round qui a mérité son nom.
À lire en chassant le naturel qui revient au galop.
LOS ANGELES CHARGERS
2e AFC West ~ 10-7 / 0-1
Les prévisions de Madame Soleil 2022
Qui d’autre que les Bolts pouvaient se faire éliminer de la course aux playoffs comme ils l’avaient fait la saison précédente ? Peu importe les joueurs, les Head Coaches, les General Managers, ce n’était que la énième façon différente de la franchise de se saborder au pire moment, une malchance érigée au rang d’art. Cette intersaison, le problème était relativement évident, et l’organisation avait tenté de renforcer la défense pour équilibrer l’effectif… mais on pouvait se demander s’il ne fallait pas aussi engager un marabout.
Puisque nous étions sur le sujet (la défense, pas le marabout), autant en parler car la majeure partie des acquisitions avaient été de ce côté du ballon. La plus clinquante était celle du Cornerback J.C. Jackson, arraché de New England à prix d’or pour renforcer un poste qui en avait grandement besoin autour d’un sophomore Asante Samuel Jr. qui devait continuer sa progression. Jackson n’était pas le seul à avoir débarqué : l’ex-Bronco Bryce Callahan s’installait dans le slot et deux rookies allaient accompagner un Michael Davis sympathique sans plus pour les assister. Chez les Safeties, Derwin James Jr. avait enfin fait une saison complète (et cela s’était vu), alors que Nasir Adderley faisait le travail mais devait rater moins de plaquages ; un autre rookie avait été drafté pour solidifier l’ensemble, le troisième tour J.T. Woods.
Avec ces modifications, on pouvait croire que l’arrière-garde était le talon d’Achille de la défense en 2021… mais c’était plutôt la défense contre la course. Les Bolts avaient signé l’ex-Ram Sebastian Joseph-Day et l’ex-Giant Austin Johnson pour remodeler une ligne défensive où l’ancien premier tour Jerry Tillery décevait, on avait vu Christian Covington plus actif et l’ex-Panther Morgan Fox ainsi que le cinquième tour Otito Ogbonnia avaient été ajoutés. Derrière eux, la surprise Kyzir White avait signé ailleurs, et un autre premier tour, Kenneth Murray, devait élever son niveau pour combler les brèches ; Drue Tranquill était avant tout un Linebacker adepte de la couverture et l’ex-Ram Troy Reeder pouvait avoir du temps de jeu. Sur les ailes, Joey Bosa avait reçu un joli cadeau avec l’échange pour l’ex-Bear Khalil Mack – s’il pouvait retrouver sa meilleure forme – alors que Uchenna Nwosu avait été supplanté par l’ex-Patriot Kyle Van Noy ; le pass-rush semblait armé pour cette division de franchise Quarterbacks.
Pendant ce temps, en attaque, on prenait les mêmes et on recommençait, ou presque. Le Quarterback Justin Herbert avait confirmé qu’il était le sauveur attendu par la franchise, on ne présentait plus les receveurs Keenan Allen – Mike Williams, et Austin Ekeler avait été partout avec une belle constance… mais un peu trop de fumbles. La présence de talent n’avait pas empêché d’en rajouter : la draft avait amené le quatrième tour coureur Isaiah Spiller pour aider Ekeler à ne pas crouler sous les ballons car ce dernier avait probablement un peu payé sa charge de travail ; Joshua Kelley était également là. Au niveau du jeu aérien, l’ex-Seahawk Tight End Gerald Everett allait essayer de mettre un peu de vie dans un groupe qui avait perdu Jared Cook ; Donald Parham avait prouvé pouvoir aider le cas échéant mais cela ne ferait pas de mal d’en voir un peu plus. Il manquait aussi un vrai dragster (Jalen Guyton n’avait pas ce profil), ce qui était dommage avec un bras comme celui de Herbert.
La vraie correction devait toutefois avoir lieu sur la ligne offensive, et surtout au poste de Right Tackle d’où… la décision de rester en interne avec Trey Pipkins devant Storm Norton après la libération d’un Bryan Bulaga trop souvent blessé. Le reste de l’unité avait été renforcé par la draft du premier tour Guard Zion Johnson qui s’alignerait à l’opposé du solide Matt Feiler, alors que Corey Linsley ne baissait pas de pied au Centre et que Rashawn Slater était déjà lancé pour dominer un moment en Left Tackle. Du coup, si on était confiant pour la majorité du groupe (à moins d’une épidémie de blessures), on restait toujours sceptique sur le titulaire en Right Tackle.
Le Kicker Dustin Hopkins était le seul à avoir survécu dans les équipes spéciales : l’ex-Jaguar Punter JK Scott était arrivé, tout comme l’ex-Commander Deandre Carter pour les retours.
Les deux lignes inquiétaient mais pour des raisons différentes : la version offensive était majoritairement excellente mais ce poste à droite restait en suspens, alors que la version défensive était un puzzle avec une profondeur limitée, donnant toujours des doutes sur la défense contre la course. Partout ailleurs, il y avait largement le talent nécessaire pour décrocher enfin les playoffs et y faire du bruit, même dans cette AFC West. La franchise ne devait pas démarrer à la bourre, et ce finish improbable pouvait faire craindre qu’elle finisse par buter sur les dernières marches, surtout avec les champions en Week 17. Car c’était finalement la question : les Bolts allaient-ils enfin arrêter de se tirer dans le pied ?
La saison
| Wk | Loc. | Adversaire | Rés. | Score | Bilan | Détails |
| 1 | vs. | Las Vegas | W | 24-19 | 1-0 | do |
| 2 | @ | Kansas City (1-0) | L | 24-27 | 1-1 | dwpo/L |
| 3 | vs. | Jacksonville (1-1) | L | 10-38 | 1-2 | cwp |
| 4 | @ | Houston (0-2-1) | W | 34-24 | 2-2 | c |
| 5 | @ | Cleveland (2-2) | W | 30-28 | 3-2 | co/W |
| 6 | vs. | Denver (2-3) | W | 19-16 (OT) | 4-2 | do |
| 7 | vs. | Seattle (3-3) | L | 23-37 | 4-3 | wp |
| 8 | BYE | |||||
| 9 | @ | Atlanta (4-4) | W | 20-17 | 5-3 | o/W |
| 10 | @ | San Francisco (4-4) | L | 16-22 | 5-4 | wpo/L |
| 11 | vs. | Kansas City (7-2) | L | 27-30 | 5-5 | dwpo/L |
| 12 | @ | Arizona (4-7) | W | 25-24 | 6-5 | o/W |
| 13 | @ | Las Vegas (4-7) | L | 20-27 | 6-6 | do |
| 14 | vs. | Miami (8-4) | W | 23-17 | 7-6 | cwpo |
| 15 | vs. | Tennessee (7-6) | W | 17-14 | 8-6 | co/W |
| 16 | @ | Indianapolis (4-9-1) | W | 20-3 | 9-6 | c |
| 17 | vs. | LA Rams (5-10) | W | 31-10 | 10-6 | – |
| 18 | @ | Denver (4-12) | L | 28-31 | 10-7 | do |
| PLAYOFFS | ||||||
| WC | @ | #4 Jacksonville (9-8) | L | 30-31 | – | – |
Le bilan de saison régulière
| Global | Bilans | |||
| Saison | 10-7 | |||
| Demi-saison | 5-4 | 5-3 | ||
| Quart-saison | 3-2 | 2-2 | 2-2 | 3-1 |
| Détail | Bilans | |||
| Domicile | 5-3 | |||
| Extérieur | 5-4 | |||
| Division (d) | 2-4 | |||
| Conférence (d+c) | 7-5 | |||
| Équipes > .500 (w) | 1-5 | |||
| Équipes en playoffs (p) | 1-5 | |||
| Matchs à une possession (o) | 7-5 | |||
| 4e quart-temps (W-L-TT-TL) | 4-3-0-0 | |||
| Prolongations | 1-0 | |||
| Difficulté | Bilans | |||
| Calendrier projeté (2021) | 150-139 (0.519, 10e) | |||
| Calendrier réel (2022) | 127-160-2 (0.443, 31e) | |||
| Écart entre les deux | -0.085 (2e) | |||
Pour preuve de cette impression évoquée en entête, les Bolts ont pris des éclats contre les meilleures équipes alors qu’ils ont joué bien moins de matchs contre elles (les deux bilans étaient de 5-4 l’année dernière) ; cela coïncide avec le fait que le calendrier a été largement plus facile que prévu à cause de l’autre division West et de l’AFC South. Il y a eu deux matchs à une possession de plus (gagnés) et les supporters ont eu droit à leur valise habituelle de crises cardiaques avec 8 matchs joués dans le dernier quart-temps ou prolongation (top comme en 2021). Les Bolts sont toujours une équipe sympathique avec laquelle on ne s’ennuie jamais… mais il vaut mieux être fan d’une autre.
La réalité
| Attaque | Chargers | Rang | Adversaire | Rang |
| Points par match | 23.0 | 13 | 22.6 | 21 |
| TDs | 42 | 13 | 43 | 21 |
| Yards par match | 359.3 | 9 | 346.1 | 20 |
| First Downs par match | 20.7 | 7 | 18.7 | 8 |
| Third Down % | 43.580 | 8 | 39.196 | 17 |
| Redzone Drive % | 38.462 | 4 | 28.571 | 6 |
| Redzone TD % | 54.098 | 17 | 53.192 | 12 |
| Big plays | 63 | 14 | 75 | 31 |
| Pass/Run ratio | 1.856 | 31 | 1.193 | 24 |
| QB/Cover Rating | 93.3 | 11 | 88.0 | 14 |
| Turnovers | 19 | 5 | 24 | 11 |
| Défense | Chargers | Rang | Adversaire | Rang |
| Stuff % | 3.416 | 10 | 3.379 | 21 |
| Pressions | 118 | 26 | 150 | 23 |
| Sacks | 40 | 14 | 39 | 17 |
| Équipes Spéciales | Chargers | Rang | Adversaire | Rang |
| Field Goal % | 93.939 | 2 | 80.000 | 8 |
| Extra Point % | 100.000 | 1 | 97.561 | 26 |
| Punt Net Yards | 41.5 | 16 | 42.8 | 24 |
| Autres | Chargers | Rang | Adversaire | Rang |
| Pénalités par match | 4.8 | 4 | 4.7 | 31 |
| TOP moyen | 30:33 | 8 | – | – |
| Extra Stat | Chargers | Rang | Adversaire | Rang |
| Joueurs Ayant Marqué Un TD | 10 | 30 | – | – |
Bienvenue dans cette nouvelle édition des vases communicants, i.e. une escouade va mieux quand l’autre va moins bien. Vous connaissez le principe, voici les différences attaque / défense par rapport à la saison dernière : -4.9 points marqués / -4.4 points encaissés dont -19 suite aux turnovers adverses / -24 suite aux turnovers de l’attaque, -16 TDs / -9 TDs, -30.9 yards gagnés / -14.0 yards encaissés, -2.9 first downs / -3.8 first downs, -10 voyages en redzone adverse dont -9.9% terminant en TD / -23 voyages adverses en redzone dont -11% terminant en TD, -1.7% de 3e tentatives converties / -10.3% de tentatives autorisées. La défense est passée de terrible à moyenne (ce qui est déjà bien), avec notamment une bien meilleure sécurité dans les plaquages, mais elle a toujours un gros défaut majeur qui se voit comme un rectangle tout rouge.
Sinon, nous vous entendons penser « ah c’est donc pour cela que Joe Lombardi a été viré » : l’attaque a en effet connu une chute assez significative, même si elle est restée au-dessus de la ligne de flottaison. L’Extra Stat rappelle que les TDs sont un peu trop concentrés, ce qui pose problème quand les playmakers se blessent. L’offensive continue de dilapider après la pause les beaux efforts juste avant : 11.4 points par match en deuxième quart-temps (2e) et 2.9 points en troisième (29e) ; et cette fois le dernier n’est plus là pour sauver la baraque. Autre tendance qui continue, la pauvreté des plaquages cassés (31 – 28e). Heureusement qu’un miracle est venu de nulle part pour contrebalancer tout cela.
Voici les récompenses de la saison :
(2020 : Justin Herbert)
(2021 : Justin Herbert)
| Austin Ekeler – RB | |
| Course | 204 courses, 915 yards, 13 TDs (2e), 4 big plays, 5 BTKs |
| Réception | 107 réceptions (5e), 722 yards, 5 TDs, 4 big plays, 11 BTKs (4e) |
| Avancé | 84.3% (9e), 9 drops, 103.5 de Target Rating |
| Cumulé | 311 touches (6e), 1637 yards (7e), 18 TDs (top), 8 big plays, 16 BTKs |
| Moyennes | 4.5 yards par course 6.7 yards par réception 4.9 yards par occasion |
| Fumbles Off. | 5 commis, 3 perdus |
« Sacrilège ! Spalafôt de Saint Justin s’il a eu de moins bonnes stats ! » en effet (nous en reparlerons plus loin), mais le boulot abattu par Ekeler mérite largement d’avoir la grande récompense pour une fois. Regardez un peu le carnage : record de franchise en réceptions sur une saison (!), 5e meilleur receveur NFL, co-leader NFL en TDs et un des deux seuls joueurs de champ à être top team en points en 2022 (avec évidemment l’autre top NFL en TDs, le Lion Jamaal Williams).
Certes, il continue de commettre des fumbles dommageables et son total de plaquages cassés n’est pas mirobolant vu le nombre de ballons portés, sans oublier qu’une grande partie de ses réceptions est constituée de petites passes rapides, mais son importance dans l’escouade n’est plus à démontrer.
(2020 : Michael Davis)
(2021 : Kyzir White)
| Michael Davis – CB | |
| Plaquages | 62, avec 48 solo, 1 stuff, 1 manqué |
| Pass-Rush | 2 pressions, 1 sack |
| Couverture | 70 ciblages, 48.6% (7e), 337 yards, 2 TDs, 15 PDs (6e), 1 INT |
| Cover Rating | 66.2 |
| Moyennes | 4.8 yards par ciblage 9.9 yards par complétion |
| Pénalités | 3 total, 3 acceptées, 21 yards |
Après une saison 2021 moins inspirée, le non-drafté de 2017 est revenu à de meilleures dispositions sur l’aile, snipant tout ce qui venait dans sa direction. Les Quarterbacks commencent enfin à le repérer puisqu’il n’a pas été l’arrière le plus ciblé des Bolts.
(2020 : Keenan Allen)
(2021 : Austin Ekeler)
| Justin Herbert – QB | |
| Passe | 68.2% (3e), 4739 yards (2e), 25 TDs (8e), 10 INTs, 38 sacks |
| QB Rating | 93.2 |
| Course | 54 courses, 147 yards, 1 big play |
| Moyennes | 6.8 yards par passe tentée 9.9 yards par complétion 2.7 yards par course |
| Fumbles Off. | 8 commis, 3 perdus |
Herbert a été rapidement gêné par un problème aux côtes qui peut expliquer que l’explosivité du jeu aérien ait quelque peu disparu, mais pas aussi longtemps. Avec lui, le surnom de la franchise avait repris tout son sens, mais en 2022 c’était plutôt une Dodge Charger bloquée en deuxième vitesse. Ce n’est pas du fait du conducteur #10 qui a fait sa saison et qui a encore sorti quelques actions de son chapeau, prouvant qu’il n’a pas régressé… il lui faut un mécanicien un peu plus potable.
Ce qui nous amène à ses cibles, et au duo inévitable Keenan Allen – Mike Williams qui… n’a pas mis le feu avec des stats que l’on pourrait qualifier de « pédestres » comme disent les anglishes : 63 réceptions pour 895 yards et 4 TDs (Williams), 66 réceptions pour 752 yards et 4 TDs (Allen). Au milieu des deux, le sophomore Jordan Palmer a gagné du temps de jeu et à forte raison via 72 réceptions (top team) pour 769 yards et 3 TDs. Ekeler complète devant Gerald Everett (555 yards et 4 TDs) et DeAndre Carter (538 yards et 3 TDs).
Stat amusante, Allen, Palmer et Williams ont 39 first downs chacun, Ekeler en a 36 ; Herbert sait distribuer le cuir. Moins amusant, cette décision de faire jouer les titulaires en Week 18, menant à la blessure de Williams absent du Wild Card.
(2020 : Joey Bosa)
(2021 : Derwin James Jr.)
| Derwin James Jr. – S | |
| Plaquages | 115, avec 64 solo, 1 stuff, 5 manqués |
| Fumbles Déf. | 2 forcés |
| Pass-Rush | 9 pressions, 4 sacks |
| Couverture | 58 ciblages, 65.5%, 398 yards, 2 TDs, 6 PDs, 2 INTs |
| Cover Rating | 82.4 |
| Moyennes | 6.9 yards par ciblage 10.5 yards par complétion |
| Pénalités | Aucune |
Le Derwin Tourneur a raté quelques matchs cette saison, néanmoins quand il est sur le terrain il reste le meilleur défenseur de l’équipe avec son activité et sa polyvalence (surtout que l’autre candidat n’y a pas été très longtemps).
Pas grand-chose à dire de plus, cette phrase est surtout là pour encadrer son image.
(2020 : Justin Herbert)
(2021 : Rashawn Slater)
| Zion Johnson – OG & Jamaree Salyer – OT | |
| Pénalités | 9 total, 8 acceptées, 59 yards |
Le premier tour a pris sa place en Right Guard et il a eu des hauts et des bas ; notamment en protection où il a été parfois trop souvent dominé par les pass-rushers intérieurs adverses. Il n’a néanmoins pas coulé, et le jeu au sol a profité de sa qualité, ce qui donne de bonnes indications pour le futur.
La vraie surprise est venue du sixième tour Salyer qui a dû remplacer Rashawn Slater au pied levé à gauche : à l’inverse de Zion, il a été assez impressionnant en protection, n’autorisant son premier sack qu’après trois ou quatre matchs. Il a évidemment eu des moments plus difficiles, mais étant donné les circonstances sa performance est très intéressante… et il reste à voir où il va jouer avec le retour de Slater (votre serviteur a une idée s’il peut encaisser un déplacement à droite).
La perte de ce dernier aurait donc pu être pire dans une unité qui a eu son lot de pépins physiques, et les deux secteurs en ont pâti. Le Centre Corey Linsley, un peu moins dominateur mais toujours excellent, a raté quelques matchs et a dû être remplacé par un Will Clapp en-deçà. Matt Feiler a également marqué le pas même s’il a joué toute la saison comme Zion. À droite, Trey Pipkins a toujours un peu de mal mais il reste au-dessus de Storm Norton.
(2020 : Les équipes spéciales)
(2021 : La défense contre la course)
Le playcall et les blessures. Où commencent les responsabilités des uns ? Où s’arrêtent celles des autres ? Les soucis de ligne n’ont pas aidé la protection, qui par rebond a poussé à appeler des jeux plutôt courts pour protéger Herbert ; davantage après sa blessure. Il a eu quelques éclairs, mais sinon c’était moins aérien que par le passé.
Néanmoins cela n’explique pas le manque de créativité, surtout dans la redzone où pourtant la franchise a ce qu’il faut pour dominer. Le nombre de passes à la rescousse pour Ekeler et débrouille-toi mon gars. Le manque d’adaptation une fois que les défenses se sont ajustées. Ce n’est pas surprenant que l’organisation tente autre chose au poste de Coordinateur Offensif, même si tout n’est pas de sa faute.
(2020 : L’attaque aérienne)
(2021 : L’attaque aérienne)
| Les équipes spéciales | |
| FG | 31/33 soit 93.9% (2e) |
| XP | 40/40 soit 100.0% (top) |
| Touchback | 80.2% (top) |
| Punt | 43.6 yards bruts (31e) et 41.5 yards nets (16e) |
| Taux dans les 20y adverses | 38.4% (15e) |
| Moyenne sur retours | 19.0 yards par retour de kick (30e) 21.1 yards par retour adverse de kick (7e) 11.7 yards par retour de punt (3e) 3.1 yards par retour adverse de punt (top) |
| TD marqués | aucun TD sur retour de kick aucun TD sur retour de punt |
| TD encaissés | aucun TD sur retour de kick aucun TD sur retour de punt |
Rappel : ce sont les récompenses sur la saison régulière ; encore que, quand vous prenez un comeback de -27, vous avez d’autres problèmes qu’un seul FG raté.
+5.1% sur FGs, +14.9% sur XPs, +18.2% de touchback, +4.2 yards nets par punt, +12.8% de punt dans les 20 yards adverses, +5.8 yards par retour de punt, -7.9 yards par retour adverse de punt ; le seul point noir se situe sur les retours de kick avec -6 yards par retour, mais sinon c’est un renversement spectaculaire de l’escouade. C’est d’autant plus fou que la franchise a eu TROIS Kickers : Dustin Hopkins a démarré avant de se blesser, remplacé par Taylor Bertolet qui a été parfait… avant de se blesser aussi ; l’équipe a alors promu le rookie non-drafté Cameron Dicker qui a aligné les coups de pied précis, ne ratant qu’un seul FG et donnant naissance à la légende Dicker The Kicker.
(2020 : La ligne offensive)
(2021 : La phase de punt)
| La défense contre la course | |
| Stats | 145.8 yards par match (28e), 5.4 yards par course (pire), 17 TDs (21e) |
| Explosivité | 28 big plays (31e) dont 10 homeruns (30e) |
| Stuffs | 37 (13e) soit 3.4% des plaquages (10e) |
| Matchs marquants | 10 matchs d’un coureur à 100+ yards (pire) |
Nul doute que L.A. a su plaquer derrière la ligne de scrimmage et a su se défendre dans les batailles rangées, mais c’était plus le côté boom de boom or bust que la partie visible d’un gros iceberg mangeur de coureurs. La ligne défensive, qui a vu nombre d’éléments partir sur IR dont Austin Johnson, n’a pas été assez constante pour boucher les trous avec Morgan Fox menant la charge ; Sebastian Joseph-Day a fait quelques éclats via 7 stuffs et 8 pressions dont 2 sacks mais il a surtout été un incroyable moulin à vent, que disons-nous, une éolienne avec 11 passes défendues et 2 INTs (!!!).
Sur les ailes, Khalil Mack et Kyle Van Noy ont un peu participé (7 stuffs), mais il est clair que la longue mise sur IR de Joey Bosa n’a pas impacté que le pass-rush. Au milieu, Drue Tranquill continue de progresser mais on sait déjà que la défense contre la course n’est pas sa spécialité ; il a réussi 14 pressions dont 5 sacks et 1 INT. Kenneth Murray est dans le même bateau que le reste : il a réussi 6 stuffs comme autant de coups d’éclat plus que la preuve d’un bon travail général. Les Cornerbacks et Safeties ont aussi leur part de responsabilités, que ce soit en profondeur ou quand les coureurs tournent le coin.
(2020 : Linval Joseph)
(2021 : Corey Linsley)
| Khalil Mack – DE | |
| Plaquages | 50, avec 33 solo, 4 stuffs, 4 manqués |
| Fumbles Déf. | 2 forcés, 2 récupérés (8e) |
| Pass-Rush | 20 pressions, 8 sacks |
| Couverture | 2 PDs |
| Pénalités | Aucune |
Avec le long passage de Grand Bosa sur IR, Mack a été d’autant plus important, et il ne faut peut-être plus attendre de saison monstre de sa part.
Il a fini top team pass-rusher, ce qui est la moindre des choses le concernant.
(2020 : Les ajouts sur la ligne offensive)
(2021 : Aucun)
| J.C. Jackson – CB | |
| Plaquages | 15, avec 12 solo, 1 manqué |
| Couverture | 24 ciblages, 66.7%, 334 yards, 4 TDs, 2 PDs |
| Cover Rating | 149.3 (pire) |
| Moyennes | 13.9 yards par ciblage 20.9 yards par complétion |
| Pénalités | 3 total, 3 acceptées, 37 yards |
Parfois nous disons qu’il est dur de donner cette récompense à un joueur rapidement blessé, mais le souci pour Jackson c’est qu’il était catastrophique même AVANT de se blesser. Vu le talent du bonhomme, il est à parier qu’il voudra se refaire en 2023.
La couverture a été logiquement moins visée que la défense au sol, mais on voit quelques scories : 61.4% (7e), 200.4 yards par match (7e), 6.7 yards par passe tentée (21e), 24 TDs (18e), 14 INTs (12e), un QB Rating adverse de 88.0 (14e), 47 big plays (22e) et 1 match d’un Quarterback à 300+ yards (2e).
Asante Samuel Jr. a eu du travail comme l’arrière le plus ciblé et sa copie est largement contrastée : 55.2%, 7.2 yards par ciblage, 7 TDs, 2 INTs, 11 passes défendues et 95.3 de Cover Rating ; il n’y a que ce nombre de TDs qui est exorbitant, le reste est intéressant. Davis a donc assuré, tout comme le nouveau venu Bryce Callahan dans le slot via 64.8%, 3 TDs, 3 INTs dont 1 pick-6 et 80.0 de Cover Rating. Aux côtés de James, Nasir Adderley a soigné les plaquages manqués et a été plus actif, postant 60.5%, 1 TD, 2 INTs, 4 passes défendues et 83.6 de Cover Rating… au détriment de son apport au sol. Le jeune Alohi Gilman continue d’apprendre à la dure.
(2020 : Les défaites en prolongations contre KC et NO)
(2021 : La victoire 30-24 à Kansas City en Week 3)
La victoire contre Miami en Week 14. C’est le match le plus complet contre le meilleur adversaire de la saison de Los Angeles.
(2020 : 45-0)
(2021 : La défaite 41-29 à Houston en Week 16)
Le Wild Card Round. 27-0 à 30:24 de la fin. Troisième plus gros comeback de l’histoire des playoffs et première fois qu’une équipe perd avec +5 au minimum en turnover differential. Bolts gonna Bolt.
Le futur
| Wk | Type | Loc. | Adversaire | Bilan | Statut | JNR |
| 1 | – | vs. | Miami | 9-8 | Playoffs | 0 |
| 2 | – | @ | Tennessee | 7-10 | Négatif | 0 |
| 3 | – | @ | Minnesota | 13-4 | DivChamp | -3 |
| 4 | – | vs. | Las Vegas | 6-11 | Négatif | 0 |
| 5 | BYE | |||||
| 6 | MNF | vs. | Dallas | 12-5 | Playoffs | 7 |
| 7 | – | @ | Kansas City | 14-3 | Champ | -4 |
| 8 | SNF | vs. | Chicago | 3-14 | Négatif | 0 |
| 9 | MNF | @ | NY Jets | 7-10 | Négatif | 0 |
| 10 | – | vs. | Detroit | 9-8 | Positif | -7 |
| 11 | – | @ | Green Bay | 8-9 | Négatif | 0 |
| 12 | SNF | vs. | Baltimore | 10-7 | Playoffs | -3 |
| 13 | – | @ | New England | 8-9 | Négatif | 0 |
| 14 | – | vs. | Denver | 5-12 | Négatif | 0 |
| 15 | TNF | @ | Las Vegas | 6-11 | Négatif | 0 |
| 16 | STF | vs. | Buffalo | 13-3 | DivChamp | 3 |
| 17 | – | @ | Denver | 5-12 | Négatif | 1 |
| 18 | – | vs. | Kansas City | 14-3 | Champ | 0 |
| Matchs | Nombre | Rang |
| Vs. équipes avec un bilan positif en 2022 | 8 | 16 |
| Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2022 | 7 | 17 |
| Bilans | Bilan | Rang |
| Cumulé total | 149-139 (0.517) | 12 |
| Cumulé à domicile | 81-71 (0.533) | 8 |
| Cumulé à l’extérieur | 68-68 (0.500) | 15 |
| Écart domicile/extérieur | 0.033 | 15 |
| Stats additionnelles | Valeur | Rang |
| Kilométrage total théorique | 20221 | 27 |
| Total jours nets de repos entre les matchs | -6 | 25 |
C’est ce qu’on appelle un premier mois bien rempli avec une bye week tôt, trois déplacements corsés et trois réceptions pas évidentes du tout. L.A. aura le droit à une magnifique alternance par la suite qui risque de jouer sur les organismes en empêchant de rester trop longtemps au même endroit, ce qui n’aide pas quand vous êtes déjà un des plus grands voyageurs de la ligue… et quand vous êtes en déficit de repos… et quand vous finissez chez les champions avec peut-être une place de playoffs en jeu.