NFL Team Honors VIII : Cincinnati

Ironiquement et malgré la victoire en Divisional Round, le ressentiment des fans suite à la saison de Cincinnati doit être le même que celui des fans de Buffalo : c’est positif de confirmer que l’équipe est dans l’échelon supérieur des équipes d’AFC, mais terriblement frustrant de ne pas être retourné au Super Bowl même si on sait que c’est une tâche ardue. La saison n’a pas été de tout repos avec un démarrage poussif, peut-être dû justement à cette année magique qui a placé une cible dans le dos des Bengals, mais la franchise a su se ressaisir et arracher la division. Désormais, il faut trouver la clé des dernières marches… et avoir un peu d’aide des arbitres, pour changer.

À lire avec une bonne ligne offensive.

 

CINCINNATI BENGALS
1er AFC North ~ 12-4 / 2-1

 

Les prévisions de Madame Soleil 2022

 

La reconstruction entamée par les Bengals n’était pas censée donner un tel résultat aussi vite : tout en concédant qu’il n’arrivait pas de nulle part et qu’il y avait des choses très positives, il fallait raison garder et avant tout solidifier cette saison magique… même si la suivante n’allait pas aussi loin.

Et pour solidifier cela, devinez où l’organisation avait dirigé son regard du côté de l’attaque ; un indice : l’ex-Buccaneer Guard Alex Cappa, l’ex-Cowboy Offensive Tackle La’El Collins et l’ex-Patriot Offensive Lineman Ted Karras étaient arrivés à l’intersaison… comme si c’était plutôt rare de gagner des matchs quand son Quarterback se faisait sacker NEUF fois. Il était évident que Cincinnati allait donner un peu plus de protection à Joe Burrow (70 sacks en 21 matchs) car il le méritait largement : les trois talentueux nouveaux venus devaient s’aligner au milieu et sur la moitié droite de la ligne, laissant Jonah Williams comme seul rescapé à gauche ; en effet, le quatrième tour Guard Cordell Volson devait déloger Jackson Carman. Cependant, la profondeur de banc laissait à désirer un peu avec les départs de Quinton Spain et Riley Reiff.

Le Bureau avait semblé de plus en plus à l’aise au fur et à mesure de la saison, et il devait maintenant limiter les pertes de balle sur l’exercice complet. Pour l’aider, il avait un jeune groupe de cibles enthousiasmant : le sûr Tyler Boyd, le physique Tee Higgins et le polyvalent Ja’Marr Chase ; la Chaise devait juste éviter son trou d’air du milieu de saison avec le retour des moufles en ciment. Le vrai changement avait eu lieu au poste de Tight End où C.J. Uzomah s’en était allé, remplacé par l’ex-Falcon Hayden Hurst : il avait toujours du mal à justifier son premier tour de draft (2018), mais on n’allait pas lui demander des miracles avec les receveurs déjà présents ; d’autant plus qu’il ne fallait pas oublier Joe Mixon pour porter le cuir avec son efficacité habituelle et qui devait, lui aussi, profiter de la refonte de la ligne offensive.

La Free Agency s’occupant de l’attaque, la draft allait majoritairement essayer d’insuffler du talent dans la défense : l’arrière-garde avait vu pas moins de trois choix pour la renforcer, avec les Cornerbacks premier tour Dax Hill et deuxième tour Cam Taylor-Britt ainsi que le cinquième tour Safety Tycen Anderson. Ce n’était pas une surprise car malgré les gros efforts de Chidobe Awuzie, la couverture avait été un peu trop prise à défaut ; Eli Apple avait été le plus critiqué et on avait connu Mike Hilton un poil plus solide contre la passe (bien qu’il fût toujours aussi actif par ailleurs). Mais c’était surtout le Safety Jessie Bates qui avait été méconnaissable avant de ressusciter en playoffs ; il se devait une revanche aux côtés d’un Vonn Bell toujours précieux.

Il y avait eu moins de changements dans le front-7 : le quatuor titulaire était très solide avec les Defensive Tackles D.J. Reader et B.J. Hill entourés par les Defensive Ends Sam Hubbard et Trey Hendrickson ; ce dernier avait confirmé son explosion pour devenir une vraie menace, alors que les deux maousses au milieu avaient été efficaces contre la course. Le troisième tour Defensive Tackle Zach Carter avait été choisi pour suppléer Larry Ogunjobi parti en Free Agency afin d’aider une rotation qui faisait le travail. Le jeune duo de Linebackers Logan Wilson – Germaine Pratt ne finirait jamais au Hall Of Fame et il lui arrivait d’avoir des passages à vide, mais il ne faisait pas tâche dans l’ensemble et il avait été important dans les playoffs.

Et puisqu’on parlait d’importance dans les playoffs (et de Hall Of Fame), comment ne pas évoquer le sophomore Kicker Evan McPherson, héros de tout une moitié d’état ; le premier Kicker à réussir 4+ FGs sur plusieurs matchs de playoffs d’une même année et co-détenteur du record de matchs de playoffs à 4+ FGs avec un futur HOFer, Adam Vinatieri. Rien que ça. Kevin Huber s’occupait toujours des punts, alors que l’escouade se cherchait encore au niveau des retours.

La franchise semblait meilleure sur le papier. Dans la division, cela restait toujours tendu : si Pittsburgh hésitait encore en attaque, Cleveland était insondable et Baltimore n’allait pas se faire massacrer son effectif tous les ans. Cincinnati avait le momentum, mais dans l’AFC North si vous pensiez être arrivé en haut vous preniez une baffe immédiate ; surtout avec des John Harbaugh et des Mike Tomlin qui en avaient vu d’autres, ainsi qu’une deuxième partie de calendrier à se taper la tête contre les murs. Les Bengals avaient trop de talents pour ne pas aller en playoffs et, au minimum, atteindre le dernier carré de l’AFC. Pour ce qui était d’être champion d’AFC North ou de retourner au Super Bowl… la chance avait aussi son mot à dire.

 

La saison

 

Wk	Loc.	Adversaire	Rés.	Score	Bilan	Détails
1	vs.	Pittsburgh	L	20-23 (OT)	0-1	dwo/TT
2	@	Dallas (0-1)	L	17-20	0-2	wpo
3	@	NY Jets (1-1)	W	27-12	1-2	c
4	vs.	Miami (3-0)	W	27-15	2-2	cwp/W
5	@	Baltimore (2-2)	L	17-19	2-3	dwpo
6	@	New Orleans (2-3)	W	30-26	3-3	o/W
7	vs.	Atlanta (3-3)	W	35-17	4-3	–
8	@	Cleveland (2-5)	L	13-32	4-4	d
9	vs.	Carolina (2-6)	W	42-21	5-4	–
10	BYE
11	@	Pittsburgh (3-6)	W	37-30	6-4	dwo
12	@	Tennessee (7-3)	W	20-16	7-4	co/W
13	vs.	Kansas City (9-2)	W	27-24	8-4	cwpo/W
14	vs.	Cleveland (5-7)	W	23-10	9-4	d
15	@	Tampa Bay (6-7)	W	34-23	10-4	p
16	@	New England (7-7)	W	22-18	11-4	co
17	vs.	Buffalo (12-3)	–	–	11-4	cwp
18	vs.	Baltimore (10-6)	W	27-16	12-4	dwp
PLAYOFFS
WC	vs.	#6 Baltimore (10-7)	W	24-17	–	–
DR	@	#2 Buffalo (13-3)	W	27-10	–	–
CC	@	#1 Kansas City (14-3)	L	20-23	–	–

 

Le bilan de saison régulière

 

Global	Bilans
Saison	12-4
Demi-saison	5-4		7-0
Quart-saison	2-3	3-1	4-0	3-0
Détail	Bilans
Domicile	6-1
Extérieur	6-3
Division (d)	3-3
Conférence (d+c)	8-3
Équipes > .500 (w)	4-3
Équipes en playoffs (p)	4-2
Matchs à une possession (o)	5-3
4e quart-temps (W-L-TT-TL)	4-0-1-0
Prolongations	0-1
Difficulté	Bilans
Calendrier projeté (2021)	154-133-2 (0.536, 3e)
Calendrier réel (2022)	151-137 (0.524, 8e)
Écart entre les deux	-0.005 (13e)

 

Preuve que l’AFC North reste une division compliquée, Cincinnati a un bilan équilibré avec une défaite contre chacune des trois autres équipes. Il est amusant de voir que, si le calendrier a été un poil moins compliqué qu’attendu (les chutes de Tampa Bay et de Tennessee n’ont pas été totalement contrebalancées), il a été bien plus difficile que l’année dernière (0.472)… et pourtant il y a eu autant de matchs contre les bonnes équipes qu’en 2021, et pour les mêmes bilans. Cincy a été plus efficace dans les matchs serrés et en dernier quart-temps ; la franchise n’a connu qu’une seule vraie tôle, surprenante, à Cleveland. Les Bengals sont là pour durer, il leur faut juste un peu plus de réussite.

 

La réalité

 

Attaque	Bengals	Rang	Adversaire	Rang
Points par match	26.1	7	20.1	6
TDs	50	7	32	2
Yards par match	360.5	8	335.7	16
First Downs par match	22.3	5	18.4	4
Third Down %	46.117	3	39.623	20
Redzone Drive %	37.908	5	32.704	17
Redzone TD %	64.912	5	52.000	9
Big plays	68	10	60	10
Pass/Run ratio	1.639	28	1.447	9
QB/Cover Rating	101.0	3	80.1	1
Turnovers	18	4	24	11
Défense	Bengals	Rang	Adversaire	Rang
Stuff %	2.375	27	1.898	3
Pressions	131	20	134	18
Sacks	30	29	44	20
Équipes Spéciales	Bengals	Rang	Adversaire	Rang
Field Goal %	82.759	21	85.000	13
Extra Point %	90.909	27	89.655	2
Punt Net Yards	39.9	29	41.1	14
Autres	Bengals	Rang	Adversaire	Rang
Pénalités par match	5.1	6	6.2	4
TOP moyen	31:54	2	–	–
Extra Stat	Bengals	Rang	Adversaire	Rang
Points 2 Dernières Minutes 2e QT	50	6	52	27

 

La vraie progression de la saison a été en défense : -2.0 points par match, -15 points sur premier drive à 22 (2e) dont -4 TDs avec 1 seul (top), -12 TDs, -10 FGs tentés, -11 FGs réussis, -13 big plays, -8.4% de voyages adverses en redzone terminant en TD, +4% de drives adverses terminant en 3&out ou +3 turnovers. Si on doit pointer vers un problème, c’est l’Extra Stat : les milieux de rencontre ont été tendus et surtout les fins de première mi-temps ; ces points encaissés dans les deux dernières minutes viennent en partie de 8 TDs (26e). Néanmoins, cela a été une belle performance générale de l’escouade dont on parle moins.

Celle dont on parle plus a été stable dans la qualité même si on observe une toute petite régression au niveau du score : -1.0 point par match, -3 TDs ou -5 FGs tentés et réussis. C’est plutôt étrange parce qu’elle a été largement plus explosive au début du match via +30 points sur premier drive à 47 (6e) et plus efficace en redzone (+5.3% de TDs) ou sur 3e tentative (+6.5%). Par rapport à l’année dernière, elle a un peu mieux démarré mais s’est un peu plus étiolée tout le long du match : +2.1 points en première mi-temps à 14.6 (4e) soit +9.4% des points totaux à 55.7% (7e) contre -2.6 points en deuxième mi-temps à 11.6 (10e) soit -8.1% des points totaux à 44.3% (25e).

Voici les récompenses de la saison :

 

(2020 : Tyler Boyd)
(2021 : Joe Burrow)

Joe Burrow – QB
Passe	68.3% (2e), 4475 yards (5e), 35 TDs (2e), 12 INTs, 41 sacks
QB Rating	100.8 (7e)
Course	75 courses, 257 yards, 5 TDs, 2 big plays
Moyennes	7.4 yards par passe tentée 10.8 yards par complétion 3.4 yards par course
Fumbles Off.	6 commis, 3 perdus

 

Le Bureau a réussi à améliorer son record de franchise de TDs à la passe en une saison de l’année dernière, bien aidé par le fait qu’il a également établi ceux de passes tentées et complétées.

Pas grand-chose à dire de nouveau sur le #9 qui a encore été la force principale de son équipe malgré le manque de protection et un peu plus de ballons tombés par ses receveurs avec 34 drops (22e) soit 5.6% (16e).

 

(2020 : Carl Lawson & Darius Phillips)
(2021 : Chidobe Awuzie)

DJ Reader – DT
Plaquages	27, avec 18 solo, 1 stuff, 1 manqué
Fumbles Déf.	1 forcé, 2 récupérés
Pass-Rush	5 pressions
Couverture	4 PDs
Pénalités	Aucune

 

Son tableau de stats semble totalement inoffensif, mais demandez à la défense si elle a senti l’absence du maousse quand une blessure au genou l’a placé sur IR pendant quelques semaines. Le Nose Tackle est une présence ultra-importante sur la ligne défensive qui non seulement peut aller finir les actions tout seul, mais qui permet aussi à ses partenaires de briller.

 

(2020 : Tee Higgins)
(2021 : Joe Mixon)

Joe Mixon – RB
Course	210 courses, 814 yards, 7 TDs, 4 big plays, 8 BTKs
Réception	60 réceptions, 441 yards, 2 TDs, 4 big plays, 6 BTKs
Avancé	80%, 3 drops, 100.1 de Target Rating
Cumulé	270 touches, 1255 yards, 9 TDs, 8 big plays, 14 BTKs
Moyennes	3.9 yards par course 7.3 yards par réception 4.4 yards par occasion

 

Avec trois joueurs à 1000+ yards, il n’est pas évident de choisir un Offensive Player Of The Year ; nous avons décidé de le donner à celui qui a eu la plus grosse charge de travail et qui n’a pas un partenaire au même niveau pour l’assister. Mixon a encore fait une année pleine avec des mains sûres malgré cette moyenne de yards par course qui pique un peu les yeux.

Quand il a dû souffler ou s’absenter sur blessure, Samaje Perine a pris la suite avec efficacité : 133 touches pour 681 yards, 4.7 yards par occasion, 4.1 yards par course, 6 TDs et 10 plaquages cassés ; il est plus complet que le Mixeur dès qu’on ajoute la capacité à protéger le Quarterback.

Au final, on pourrait avoir l’impression que l’attaque terrestre a été en retrait, mais elle n’a pas eu un calendrier facile : 95.5 yards par match (29e), 3.8 yards par course (29e), 14 TDs (19e) et 21 big plays (12e).

 

(2020 : Jessie Bates III)
(2021 : Trey Hendrickson)

Sam Hubbard – DE
Plaquages	60, avec 34 solo, 4.5 stuffs, 4 manqués
Fumbles Déf.	1 forcé
Pass-Rush	28.5 pressions, 6.5 sacks
Couverture	3 PDs
Pénalités	Aucune

 

Trey Hendrickson pourrait sembler être un meilleur choix (32 pressions dont 8 sacks), mais Hubbard a été un peu plus complet entre le pass-rush, la course et même pour descendre un peu en couverture.

Mais malgré leurs efforts, le secteur n’a pas été ultra-dominateur ; nous en reparlerons un peu plus bas.

 

(2020 : Joe Burrow)
(2021 : Ja’Marr Chase)

Cordell Volson – OL
Pénalités	5 total, 4 acceptées, 29 yards

 

Volson est le rookie qui a le plus joué des deux principaux jeunots et il a montré une progression au cours de la saison, notamment en protection… mais autant aborder directement le sujet qui fâche.

 

(2020 : La ligne offensive)
(2021 : La ligne offensive)

La ligne offensive
Stuffs	23 (2e) soit 1.9% des plaquages (3e)
Pressions	134 pressions (18e) soit 22.0% par action de passe (15e)
Sacks	44 sacks (20e) soit 6.7% par action de passe (17e)
Taux de conversion	32.8% (25e)

 

Il y a une stat assez surprenante : l’attaque de Cincy est celle qui use le moins de la play-action (14.2%) ; or, avec un coureur comme Mixon et une ligne offensive toujours en difficulté, il ne serait pas mal de s’en servir un peu plus pour créer la confusion chez les défenseurs adverses. Le fait que Burrow ait le 2e temps moyen de lancer le plus rapide à 2.55 secondes est en corrélation avec ce manque de play-action (qui demande plus de temps), ce qui ne remet pas en cause le fait qu’il y arrive très bien, mais cela peut aussi être une preuve du manque de confiance dans la protection.

La play-action pourrait aider une unité qui reste friable : d’aucuns disaient que la reconstruction avait visiblement réussi quand les Bengals ont doublé le titre de division, et que c’était un coup de génie lors des deux premiers matchs de playoffs où elle a canalisé l’esprit du Great Wall Of Dallas des années 1990 malgré l’absence de quelques titulaires… devinez ce qu’il s’est passé en finale AFC ? Nouveau crash et les mêmes questions qui reviennent. Certains pointeront sur le fait que les blessures ont touché le groupe au pire moment (dans les playoffs), mais ce n’était pas vraiment délirant pendant la saison régulière. Zac Taylor a été critiqué dans son playcall pour son manque d’inventivité et des patterns bien trop prévisibles par les défenses adverses, cela en fait partie.

Mention déshonorable à la phase de bottage en général dont vous voyez les stats dans le tableau principal. Evan McPherson a eu quelques trous d’air dommageables, alors que la phase de punt a eu du mal pour repousser les adversaires avec notamment 10.6 yards par retour adverse (27e).

 

(2020 : Les receveurs et les Safeties)
(2021 : L’attaque aérienne)

L’attaque aérienne
Stats	68.5% (2e), 265.0 yards (5e), 35 TDs (2e), 12 INTs (10e)
Moyennes	7.4 yards par passe tentée (9e) 10.1 yards par complétion (16e)
YAC	51.1% (17e)
QB Rating	101.0 (3e)
Explosivité	47 big plays (9e) dont 6 homeruns (19e)
Matchs marquants	5 matchs d’un QB à 300+ yards (4e) 10 matchs d’une cible à 100+ yards (4e)

 

Avec un tel cheptel de cibles, pas étonnant que la passe ait encore fait du grabuge dans les défenses adverses.

Ja’Marr Chase a mené l’offensive avec 87 réceptions pour 1046 yards, 9 TDs et 10 plaquages cassés, mais il a aussi « mené » avec 11 drops. Tee Higgins a suivi via 74 réceptions pour 1029 yards, 7 TDs et 8 drops. Tyler Boyd complète le trio en postant 58 réceptions pour 762 yards et 5 TDs, juste derrière Mixon en terme de réceptions. Hayden Hurst a surtout été utilisé au près (414 yards et 2 TDs) alors que Perine et Trenton Irwin ont trouvé l’endzone avec 4 TDs chacun.

 

(2020 : La défense contre la course)
(2021 : La couverture)

Le pass-rush
Pressions	131 pressions (20e) soit 23.4% par action de passe (19e)
Sacks	30 sacks (29e) soit 5.1% par action de passe (29e)
Taux de conversion	22.9% (31e)
Sackeurs	10 (pire) soit 3.0 par joueur (18e)

 

Derrière Hubbard et Hendrickson, B.J. Hill a été une force à l’intérieur (14 pressions dont 3 sacks, 1 fumble forcé et 3 fumbles récupérés) alors que Joseph Ossai a eu quelques flashs après avoir raté son année rookie sur blessure (13.5 pressions dont 3.5 sacks), mais la production aurait pu être supérieure.

Cela n’a pas toujours aidé une couverture qui a pourtant résisté avec brio : 58.9% (top), 229.1 yards par match (23e), 6.6 yards par passe tentée (15e), 17 TDs (3e), 13 INTs (18e), un QB Rating adverse de 80.1 (top), 51 big plays (27e) et 1 match d’un Quarterback à 300+ yards (2e).

Les arrières ont également dû composer avec la perte de Chidobe Awuzie en milieu de saison, lui qui était encore parti pour faire un carton avec 50 ciblages, 38% (top NFL), 5 passes défendues et 53.4 de Cover Rating. C’est donc Eli Apple qui a « porté la charge » avec le résultat attendu (57%, 3 TDs, 8 passes défendues et 96.9 de Cover Rating), alors que le rookie Cameron Taylor-Britt a joué plus que prévu suite à la mise sur IR de Chido (58.6%, 3 TDs, 6 passes défendues et 102.9 de Cover Rating). Comme toujours Mike Hilton a été le zébulon habituel présent dans tous les compartiments via 4 stuffs, 4 pressions, 62.3%, 1 TD, 1 INT, 6 passes défendues et 78.8 de Cover Rating.

Bonne nouvelle, on a retrouvé un Jessie Bates III plus en forme même s’il a autorisé 4 TDs ; il a surtout limité les adversaires à 51.4% avec 4 INTs, 8 passes défendues et 76.1 de Cover Rating. Vonn Bell est une présence de qualité constante à ses côtés (3 stuffs, 2 fumbles forcés, 67.9%, 4 INTs, 8 passes défendues et 64.0 de Cover Rating). Le premier tour Daxton Hill n’a pas beaucoup joué, étant positionné comme le remplaçant de Bates ; il a surtout officié sur équipes spéciales.

Au milieu de tout ce beau monde, le duo Logan Wilson – Germaine Pratt a tenu la baraque, complétant une défense au sol qui a également donné satisfaction : 106.6 yards par match (7e), 4.2 yards par course (9e), 12 TDs (10e) et 9 big plays (top).

Wilson a été de tous les combats, compilant 123 plaquages, 9.5 pressions dont 2.5 sacks, 74.3%, 1 TD, 1 INT, 4 passes défendues et 90.4 de Cover Rating. Pratt a moins joué que lui mais a été encore plus décisif avec 5 stuffs, 62.5%, 1 TD, 2 INTs, 9 passes défendues et 62.1 de Cover Rating. Le duo sort probablement de sa meilleure saison depuis son établissement au coeur de la défense.

 

(2020 : Vonn Bell)
(2021 : Trey Hendrickson et Chidobe Awuzie)

Ted Karras & Alex Cappa – OL
Pénalités	2 total, 2 acceptées, 10 yards

 

Pour tout ce que nous avons déjà dit sur la ligne offensive, Karras et Cappa ont constitué des ajouts intéressants, même s’ils n’ont pas forcément eu la même envergure que la saison passée (à New England pour l’un et à Tampa Bay pour l’autre). Ils ont quand même permis de stabiliser un peu plus l’ensemble, et Karras a été un peu le dernier survivant avec Volson une fois que les playoffs ont commencé car…

 

(2020 : D.J. Reader & Trae Waynes)
(2021 : Aucun)

La’el Collins – OT
Pénalités	9 total, 7 acceptées, 54 yards

 

…Collins est parti sur IR deux semaines avant les playoffs, Cappa juste avant et Jonah Williams au premier tour. Voilà donc le cinq avec lequel les Bengals se sont déplacés à Kansas City : Hakeem Adeniji – Max Scharping – Jackson Carman – Volson – Karras ; autant dire que ce n’était pas vraiment ce qui était prévu. Inutile de vous dire que les trois premiers cités n’ont pas tenu la route.

Toutefois, même avant tous ces pépins physiques, l’ex-Cowboy avait largement déçu à l’opposé de Williams.

 

(2020 : La victoire 31-20 contre Tennessee en Week 8)
(2021 : Les premières 34:45 du Super Bowl)

De la Week 18 au Divisional Round. Cincinnati menait lors de l’accident de Damar Hamlin en Week 17, ce qui a causé ce match annulé et toutes ces histoires de lancers de pièce. Difficile de dire dans quelle proportion cela a augmenté la motivation (ce sont des pros), mais ce qui est sûr c’est que cela a dû faire du bien aux fans de voir leur équipe battre Baltimore deux fois puis de l’emporter sans contestation dans le froid et la neige de Buffalo.

 

(2020 : La blessure de Joe Burrow)
(2021 : Les dernières 25:15 du Super Bowl)

La défaite à Kansas City en finale AFC. La mini-série de trois victoires consécutives face aux Chiefs s’est éteinte dans un match très serré… et très controversé, ce qui n’a pas été sans rappeler ce qu’il s’est passé au Super Bowl précédent (ou, quand on voit qui en a bénéficié, ce qu’il va se passer au Super Bowl suivant).

 

Le futur

 

Wk	Type	Loc.	Adversaire	Bilan	Statut	JNR
1	–	@	Cleveland	7-10	Négatif	0
2	–	vs.	Baltimore	10-7	Playoffs	0
3	MNF	vs.	LA Rams	5-12	Négatif	0
4	–	@	Tennessee	7-10	Négatif	-1
5	–	@	Arizona	4-13	Négatif	0
6	–	vs.	Seattle	9-8	Playoffs	-6
7	BYE
8	–	@	San Francisco	13-4	DivChamp	8
9	SNF	vs.	Buffalo	13-3	DivChamp	-3
10	–	vs.	Houston	3-13-1	Négatif	0
11	TNF	@	Baltimore	10-7	Playoffs	0
12	–	vs.	Pittsburgh	9-8	Positif	3
13	MNF	@	Jacksonville	9-8	DivChamp	0
14	–	vs.	Indianapolis	4-12-1	Négatif	-1
15	–	vs.	Minnesota	13-4	DivChamp	0
16	STF	@	Pittsburgh	9-8	Positif	0
17	–	@	Kansas City	14-3	Champ	2
18	–	vs.	Cleveland	7-10	Négatif	-3

 

Matchs	Nombre	Rang
Vs. équipes avec un bilan positif en 2022	10	1
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2022	8	10
Bilans	Bilan	Rang
Cumulé total	146-140-2 (0.510)	17
Cumulé à domicile	73-77-2 (0.487)	20
Cumulé à l’extérieur	73-63 (0.537)	8
Écart domicile/extérieur	-0.050	24
Stats additionnelles	Valeur	Rang
Kilométrage total théorique	9518	2
Total jours nets de repos entre les matchs	-1	18

 

Quand vous avez une pile d’équipes de qualité à rencontrer, l’AFC South arrive à la rescousse pour finir avec un calendrier projeté en milieu de tableau. Malgré le fait que cette saison l’AFC est la conférence qui va recevoir un match de plus, le parcours à l’extérieur est néanmoins très relevé, surtout dans la deuxième moitié de saison ; ce double déplacement à Pittsburgh et chez les champions en fin de saison va valoir cher.