NFL Team Honors VIII : Buffalo
Les Bills ont chassé les playoffs entre 2000 et 2016 avant de les conquérir via le miracle à Baltimore. Malgré le raté de 2018, ils sont désormais attendus dans le tournoi final, et ils y accèdent sans trop de soucis à l’image de cette saison, mais maintenant c’est la finition qui pêche. C’est pourquoi on peut comprendre que le sentiment est partagé chez les fans : ce succès retrouvé est rafraîchissant, et l’équipe a connu une année absolument chaotique entre les conditions climatiques dantesques, les blessures et l’impensable accident de Damar Hamlin. Mais la frustration grandit d’être enfin à quelques encablures du Super Bowl sans pouvoir au moins atteindre la dernière marche.
À lire en regardant les DAEs différemment.
BUFFALO BILLS
1er AFC East ~ 13-3 / 1-1
Les prévisions de Madame Soleil 2022
Les Bills avaient-ils (enfin) fait le nécessaire pour arriver au Super Bowl ? Si la question vous rappelait quelque chose, c’était la même que la saison passée. Les Bills avaient définitivement cimenté leur place dans le gratin de l’AFC (et de la NFL), mais cela faisait deux saisons de suite que l’aventure s’arrêtait à Kansas City en playoffs, et désormais il fallait enfin retourner à la grande finale.
De fait, même si l’effectif avait une ossature solide, ce n’était pas une raison pour ne pas essayer de le fignoler un peu. Prenez l’attaque : on retrouvait les noms connus comme le Quarterback Josh Allen, le coureur Devin Singletary, les receveurs Stefon Diggs et Gabriel Davis, le Tight End Dawson Knox et les Offensive Linemen Dion Dawkins ou Mitch Morse. En fait, le plus grand changement de ce côté du ballon était probablement la promotion du coach des Quarterbacks Kevin Dorsey qui était désormais Coordinateur Offensif. Son rôle allait être d’apporter sa touche personnelle sans dérégler ce qui marchait déjà.
Mais il y avait quand même eu quelques arrivées notables : l’ex-Jet receveur Jamison Crowder venait remplacer Cole Beasley dans le slot, le deuxième tour coureur James Cook venait assister Singletary et l’ex-Titan Rodger Saffold venait s’insérer en Guard (poussant Cody Ford à être échangé) ; le Guard Ryan Bates devait confirmer de bonnes choses vues en 2021 et David Quessenberry allait démarrer en Right Tackle devant Spencer Brown. Il faudrait surveiller la perte du receveur Emmanuel Sanders sur la production aérienne, mais Davis poussait et Crowder devait aider à pallier le départ du vétéran.
Quand une défense dominait comme celle des Bills l’année dernière, la question était toujours de savoir si elle allait redescendre de son nuage, et jusqu’où ; et surtout, allait-elle pouvoir tenir jusqu’au bout cette fois et ne pas s’écrouler en playoffs. Les Bills avaient donc décidé de taper fort avec la signature du pass-rusher Von Miller ; enfin quelqu’un capable d’être la tête d’affiche du secteur. Avec un Defensive Tackle Ed Oliver qui faisait du grabuge et le sophomore Greg Rousseau qui avait fait quelques percées, le pass-rush devait continuer de produire malgré les départs de Mario Addison et de Jerry Hughes. À l’intérieur de la ligne, l’ex-Panther DaQuan Jones et l’ex-Commander Tim Settle devaient aider davantage contre la course, là où Harrison Phillips risquait de manquer le plus ; ce serait moins le cas pour Vernon Butler ou Star Lotulelei, partis également. N’oublions pas que Shaq Lawson et Jordan Phillips étaient également revenus au bercail pour se relancer.
Dans un back-7 remuant, le duo de Linebackers Tremaine Edmunds – Matt Milano était toujours bon pied bon oeil dans son partage des rôles ; il avait reçu l’aide du troisième tour Terrel Bernard à la draft. Milano avait contribué à la DCA Buffalesque de la saison passée, mais elle aussi avait vu un passage de témoin : le Cornerback Levi Wallace était parti à Pittsburgh, remplacé par le premier tour Kaiir Elam. Le newbie devait rapidement voir du temps de jeu, mais les regards se dirigeraient aussi sur Tre’Davious White qui revenait de sa rupture d’ACL et allait démarrer sur PUP ; quant à Taron Johnson, c’était une valeur sûre dans le slot qui devait encore donner satisfaction. Et que dire évidemment du duo de Safeties Jordan Poyer – Micah Hyde… c’était devenu compliqué de vraiment disserter sur la franchise car elle avait enfin trouvé la stabilité et les résultats qui allaient avec.
Du côté des équipes spéciales, le poste de Punter avait été un vrai mélodrame avec la libération de Matt Haack suite à la draft de Punt God a.k.a le sixième tour Matt Araiza, mais ce dernier avait été rattrapé par une sordide histoire de viol en réunion ; l’ex-Bronco Sam Martin avait été signé en catastrophe. Le Kicker Tyler Bass tenait la route mais devait faire encore un peu mieux. Isaiah McKenzie devait s’imposer sur les retours où Marquez Stevenson pouvait le challenger.
On assistait à une vraie concentration de talents dans l’AFC, et si les Bills étaient encore favoris pour la division, la course à la conférence était un vrai parcours d’obstacle. Ils seraient encore redoutables cette saison, et on pouvait voir les deux premiers mois du calendrier de deux façons différentes : la meilleure manière de prendre du retard… ou la meilleure manière d’envoyer quelques messages au reste de la NFL. Il faudrait néanmoins pour cela avoir plus d’instinct tueur dans les matchs à une possession (0-6 playoffs compris en 2021). On devait revoir Buffalo en janvier, et désormais l’équipe avait l’expérience des playoffs ; à elle d’en profiter.
La saison
| Wk | Loc. | Adversaire | Rés. | Score | Bilan | Détails |
| 1 | @ | LA Rams | W | 31-10 | 1-0 | – |
| 2 | vs. | Tennessee (0-1) | W | 41-7 | 2-0 | c |
| 3 | @ | Miami (2-0) | L | 19-21 | 2-1 | dwpo/L |
| 4 | @ | Baltimore (2-1) | W | 23-20 | 3-1 | cwpo/W |
| 5 | vs. | Pittsburgh (1-3) | W | 38-3 | 4-1 | cw |
| 6 | @ | Kansas City (4-1) | W | 24-20 | 5-1 | cwpo/W |
| 7 | BYE | |||||
| 8 | vs. | Green Bay (3-4) | W | 27-17 | 6-1 | – |
| 9 | @ | NY Jets (5-3) | L | 17-20 | 6-2 | do |
| 10 | vs. | Minnesota (7-1) | L | 30-33 (OT) | 6-3 | wpo/TL |
| 11 | vs. | Cleveland (3-6) | W | 31-23 | 7-3 | co |
| 12 | @ | Detroit (4-6) | W | 28-25 | 8-3 | wo |
| 13 | @ | New England (6-5) | W | 24-10 | 9-3 | d |
| 14 | vs. | NY Jets (7-5) | W | 20-12 | 10-3 | do |
| 15 | vs. | Miami (8-5) | W | 32-29 | 11-3 | dwpo/W |
| 16 | @ | Chicago (3-11) | W | 35-13 | 12-3 | – |
| 17 | @ | Cincinnati (11-4) | – | – | 12-3 | cwp |
| 18 | vs. | New England (8-8) | W | 35-23 | 13-3 | d |
| PLAYOFFS | ||||||
| WC | vs. | #7 Miami (9-8) | W | 34-31 | – | – |
| DR | vs. | #3 Cincinnati (12-4) | L | 10-27 | – | – |
Le bilan de saison régulière
| Global | Bilans | |||
| Saison | 13-3 | |||
| Demi-saison | 6-3 | 7-0 | ||
| Quart-saison | 4-1 | 2-2 | 4-0 | 3-0 |
| Détail | Bilans | |||
| Domicile | 7-1 | |||
| Extérieur | 6-2 | |||
| Division (d) | 4-2 | |||
| Conférence (d+c) | 9-2 | |||
| Équipes > .500 (w) | 5-2 | |||
| Équipes en playoffs (p) | 3-2 | |||
| Matchs à une possession (o) | 6-3 | |||
| 4e quart-temps (W-L-TT-TL) | 3-1-0-1 | |||
| Prolongations | 0-1 | |||
| Difficulté | Bilans | |||
| Calendrier projeté (2021) | 147-140-2 (0.512, 12e) | |||
| Calendrier réel (2022) | 145-143 (0.503, 18e) | |||
| Écart entre les deux | -0.003 (14e) | |||
On ne voit que du vert, un peu de jaune pour cette deuxième moitié parfaite (rappelons que le match contre Cincy a été effacé des compteurs) ; le seul heurt est venu de cette défaite rocambolesque en prolongations contre Minnesota. Pour rebondir sur la fin des prévisions de Madame Soleil, Buffalo a été bien plus efficace dans les matchs serrés et en dernier quart-temps ; il y a également eu de meilleurs résultats contre les équipes terminant en positif et qualifiées en playoffs… mais moins de matchs car le calendrier a été un poil plus simple avec les chutes des Rams et de Tennessee. Ce qui est le plus notable finalement, c’est que les Bills ont connu leur plus grosse défaite au pire moment, en Divisional Round, car ils ont perdu leur trois matchs de saison régulière par un écart total de 8 points.
La réalité
| Attaque | Bills | Rang | Adversaire | Rang |
| Points par match | 28.4 | 2 | 17.9 | 2 |
| TDs | 53 | 5 | 32 | 2 |
| Yards par match | 397.6 | 2 | 319.1 | 6 |
| First Downs par match | 22.9 | 2 | 19.6 | 17 |
| Third Down % | 50.259 | 1 | 37.500 | 7 |
| Redzone Drive % | 42.857 | 3 | 32.450 | 16 |
| Redzone TD % | 60.345 | 9 | 44.898 | 2 |
| Big plays | 80 | 4 | 58 | 8 |
| Pass/Run ratio | 1.412 | 18 | 1.576 | 5 |
| QB/Cover Rating | 95.8 | 7 | 82.1 | 4 |
| Turnovers | 27 | 30 | 27 | 4 |
| Défense | Bills | Rang | Adversaire | Rang |
| Stuff % | 4.703 | 1 | 2.245 | 6 |
| Pressions | 138 | 17 | 107 | 7 |
| Sacks | 40 | 14 | 33 | 8 |
| Équipes Spéciales | Bills | Rang | Adversaire | Rang |
| Field Goal % | 87.097 | 12 | 75.000 | 4 |
| Extra Point % | 96.000 | 15 | 96.429 | 22 |
| Punt Net Yards | 42.2 | 11 | 41.0 | 13 |
| Autres | Bills | Rang | Adversaire | Rang |
| Pénalités par match | 5.8 | 19 | 5.6 | 14 |
| TOP moyen | 29:51 | 17 | – | – |
| Extra Stat | Bills | Rang | Adversaire | Rang |
| Points Sur Turnovers Par Turnover | 2.0 | 29 | 2.1 | 8 |
Belle stabilité : autant de points marqués et +0.9 point encaissé par match, offrant la meilleure différence de points en NFL ; si l’attaque a scoré -6 TDs, le match en moins et les équipes spéciales scorant 2 TDs ont aidé à garder l’équilibre. Ironiquement vu le bilan en dernier quart-temps, Buffalo y a été moins efficace offensivement avec 6.2 points par match (15e), mais la défense a rattrapé le coup avec 4.8 points par match (6e) ; on remarque aussi les +19 points marqués à 31 (7e) mais +26 points encaissés à 26 (24e) dans les deux dernières minutes du match. Cela a également été compliqué sur premier drive avec -21 points marqués à 44 (8e) et +25 points encaissés à 38 (21e), mais les Bills ont été redoutables en fin de deuxième quart-temps avec 69 points marqués contre 20 encaissés, tops NFL.
Point positif, l’attaque a su monter nombre de longs drives jusqu’à l’endzone, avec 13 drives de 80+ yards jusqu’au TD (3e) dont 5 de 90+ yards (top) ; ceci grâce à ce taux impressionnant sur 3e tentative. Point négatif mais attendu, la défense est un peu redescendue de son nuage dans les stats majeures, même si elle est restée dans le top-6 ; elle a su tenir là où ça compte, en redzone avec même -6.2% de TDs. Le seul vrai point noir est évidemment ce turnover differential nul, à cause entre autres de +5 ballons perdus ; et s’il n’y a eu quasiment aucun TD défensif pour Buffalo ou pour les adversaires en conséquence, les turnovers n’ont tout de même pas donné beaucoup de points comme le montre l’Extra Stat.
Voici les récompenses de la saison :
(2020 : Josh Allen)
(2021 : Josh Allen)
| Josh Allen – QB | |
| Passe | 63.3%, 4283 yards (7e), 35 TDs (2e), 14 INTs, 33 sacks |
| QB Rating | 96.6 (9e) |
| Course | 124 courses, 762 yards, 7 TDs, 8 big plays (8e), 5 BTKs |
| Moyennes | 7.6 yards par passe tentée (8e) 11.9 yards par complétion (10e) 6.1 yards par course (4e) |
| Fumbles Off. | 13 commis, 5 perdus |
Quand Allen va, tout va, quand Allen se blesse, tout le monde retient sa respiration. Le Quarterback a fini par avouer qu’il avait été gêné par son souci au coude contracté contre les Jets, et on voit de suite que quand Allen est « grippé », toute la machine offensive l’est avec lui ; comment pourrait-il en être autrement quand il est le playmaker #1 avec une grande importance à la passe (évidemment) mais également au sol. Cette QB-dépendance est plus marquée à Buffalo que dans d’autres franchises à cause de cela.
La stat qui frappe (et que vous ne voyez pas) est celle des 5 INTs en redzone dont 3 dans les 10 yards, pires marques.
(2020 : Tyler Bass & Corey Bojorquez)
(2021 : Matt Milano)
| DaQuan Jones – DT | |
| Plaquages | 38, avec 22 solo, 1 stuff, 4 manqués |
| Fumbles Déf. | 1 récupéré |
| Pass-Rush | 13 pressions, 2 sacks |
| Pénalités | Aucune |
ENFIN ! Milano a été récompensé à sa juste valeur avec un double vote All-Pro/Pro Bowl, il était temps. Ah attendez, du coup il ne peut plus être nominé comme Most Underrated Player ; DaQuan Jones prend donc sa place, lui qui rebondit de franchise en franchise en offrant un niveau plancher toujours intéressant. Arrivé de Carolina, il a encore bien joué le rôle de plot qui mange des bloqueurs pour libérer ses petits camarades, et son manque de stats masque son importance dans la ligne défensive.
(2020 : Stefon Diggs)
(2021 : Stefon Diggs)
| Stefon Diggs – WR | |
| Réception | 108 réceptions (4e), 1429 yards (5e), 11 TDs (3e), 17 big plays, 2 BTKs |
| Avancé | 70.1%, 8 drops, 120.3 de Target Rating |
| Moyennes | 13.2 yards par réception |
| Fumbles Off. | 1 commis |
Vraiment quelle mauvaise décision cet échange pour Diggs au début de la saison 2020. Diggs a encore brillé comme le partenaire de jeu privilégié de Josh Allen. Que voulez-vous qu’on dise de plus ?
Penchons-nous plutôt sur le reste des cibles : Gabe Davis a bien plus joué que l’année dernière mais la copie finale est assez mitigée avec 48 réceptions pour 836 yards, 51.6% de réceptions, 17.4 yards par réception (4e), 7 TDs, 6 INTs, 9 drops et 80.8 de Target Rating ; sans surprise il a joué le rôle du dragster avec tout ce que cela comporte de risques, de big plays et de passes ratées voir interceptées. Le Tight End Dawson Knox a été efficace comme souvent avec 48 réceptions pour 517 yards et 6 TDs, devançant Isaiah McKenzie avec 42 réceptions pour 423 yards et 4 TDs.
Cela paraît sympathique, mais on ne peut s’empêcher de penser que si Allen est productif grâce à ses cibles, il l’est parfois malgré elles : 11 plaquages cassés (30e) soit un toutes les 34.9 réceptions (30e), 38 drops (29e) soit 6.6% (28e) et 38.7% de YAC (pire marque).
(2020 : Tre’Davious White)
(2021 : Jordan Poyer)
| Jordan Poyer – S | |
| Plaquages | 63, avec 44 solo, 4 stuffs, 3 manqués |
| Fumbles Déf. | 1 forcé |
| Couverture | 31 ciblages, 67.7%, 146 yards, 2 TDs, 8 PDs, 4 INTs |
| Cover Rating | 60.1 (9e) |
| Moyennes | 4.7 yards par ciblage 7.0 yards par complétion (9e) |
| Pénalités | Aucune |
Poyer est un joueur talentueux, on le savait déjà, mais c’est un guerrier qui a tenu bon malgré plusieurs blessures l’ayant forcé à rater quelques matchs ; c’est ce qui lui permet de garder la récompense même s’il n’a joué que 12 rencontres.
La défense avait un besoin vital qu’il soit présent avec la mise rapide sur IR de son comparse Micah Hyde puis celle de Damar Hamlin dans les circonstances qu’on connaît.
(2020 : Zack Moss & Gabriel Davis)
(2021 : Gregory Rousseau)
| Kaiir Elam – CB | |
| Plaquages | 41, avec 29 solo, 1 stuff, 4 manqués |
| Couverture | 47 ciblages, 70.2%, 363 yards, 3 TDs, 4 PDs, 2 INTs |
| Cover Rating | 96.3 |
| Moyennes | 7.7 yards par ciblage 11.0 yards par complétion |
| Pénalités | 3 total, 3 acceptées, 17 yards |
C’était compliqué de faire le choix entre Elam et le coureur James Cook, mais le nombre de snaps et l’importance dans un groupe décimé a fait pencher la balance vers le premier tour. Pourtant rien n’a été facile pour lui puisqu’il a partagé sa place en début de saison avec un autre rookie, le sixième tour Christian Benford. Néanmoins, il a su se montrer davantage sur la fin de saison et notamment dans les playoffs ; à lui de bâtir là-dessus.
La couverture n’a donc pas été ménagée par les blessures, et pourtant elle a tenu bon : 63.5% (14e), 214.6 yards par match (15e), 6.0 yards par passe tentée (5e), 21 TDs (9e), 17 INTs (4e), un QB Rating adverse de 82.1 (4e), 43 big plays (16e) et 4 matchs d’un Quarterback à 300+ yards (24e).
Nous avons parlé des mises sur IR de Hyde et Hamlin, ce dernier prenant la place du premier avec une saison sophomore où il a été mis en difficulté via 4.5 stuffs, 1.5 sacks, 71.4%, 13.0 yards par ciblage, 3 TDs et 142.3 de Cover Rating. L’autre grand absent a été Tre’Davious White après sa rupture d’ACL la saison dernière ; il n’est revenu que sur la fin pour 1 TD et 1 INT.
Chez les Cornerbacks, avec White sur la touche et Levi Wallace parti, c’est Taron Johnson qui a pris la plus grosse charge avec un résultat mi-figue mi-raisin : 100 ciblages (4e), 65%, 5.9 yards par ciblage, 7 TDs, 1 INT, 9 passes défendues et 100.1 de Cover Rating. Dane Jackson a été le second de cordée avec 59%, 3 TDs, 2 INTs, 12 passes défendues et 82.1 de Cover Rating.
Le poste de Safety a perdu de la stabilité suite aux blessures : que ce soit Jaquan Johnson ou Dean Marlowe, on a vu la différence.
(2020 : Pénalités)
(2021 : Le manque d’un pass-rusher leader)
Les éléments contraires. Difficile de trouver un secteur totalement déficitaire cette saison, donc la récompense est donnée au Grand Bidule De L’Au-Delà (donnez-lui le nom que vous voulez) qui a décidé d’en faire baver à la franchise cette saison pour toutes les raisons citées dans l’entête.
(2020 : L’attaque aérienne)
(2021 : La couverture)
Les équipes médicales présentes à Cincinnati. You da real MVPs. Quand on voit le protocole et le savoir-faire présents à chaque match de NFL pour le traitement le plus efficace possible de situations critiques, on ne peut s’empêcher d’avoir des flashs de Tua Tagovailoa (notamment contre ces mêmes Bills), et se demander ce qui prend autant de temps pour considérer les commotions avec le même soin.
(2020 : Toute la phase terrestre)
(2021 : La phase de punt)
| La ligne offensive | |
| Stuffs | 26 (3e) soit 2.2% des plaquages (6e) |
| Pressions | 107 pressions (7e) soit 18.6% par action de passe (6e) |
| Sacks | 33 sacks (8e) soit 5.4% par action de passe (8e) |
| Taux de conversion | 30.8% (19e) |
« Go home Season Review, you’re drunk » devez-vous penser (en anglishe) en voyant les stats. Mais 1) comme nous le disions plus haut il est compliqué de trouver un secteur vraiment à la rue et 2) les Bills ont quelques soucis de ligne offensive depuis plusieurs années qu’ils n’arrivent pas vraiment à corriger. Cela vient d’un manque d’apport de la draft et d’ajouts pas toujours bien sentis en Free Agency : des titulaires, seuls le Left Tackle Dion Dawkins a été drafté, ce qui tombe bien car c’est le meilleur d’entre eux avec une nouvelle excellente saison malgré les 11 pénalités.
Dans les signatures passées et réussies, il y a le Centre Mitch Morse (ex-Chief) qui a tenu la route mais qui accumule les commotions, et le Right Guard Ryan Bates (UDFA) qui a connu sa première saison comme titulaire et qui est sympathique sans plus. Pour le reste c’est largement insuffisant : Spencer Brown a été décevant, Rodger Saffold a été une grosse déception alors que David Quessenberry ou Bobby Hart n’ont pas fait beaucoup mieux quand ils étaient sur le terrain.
Cela aide quand on a un Josh Allen mobile derrière pour sortir de la poche ou courir le cas échéant, ce qui se voit dans les stats du jeu au sol : 139.5 yards par match (7e), 5.2 yards par course (2e), 15 TDs (15e) et 34 big plays (2e).
Devin Singletary est toujours le chef de file avec 215 touches pour 1099 yards, 4.8 yards par occasion, 4.6 yards par course et 6 TDs, mais ses 3 fumbles perdus et 6 drops font tâche. Allen vient ensuite, et le rookie Cook devrait gagner du temps de jeu avec 110 touches pour 687 yards, 5.7 yards par occasion et par course (!) et 3 TDs. Tout cela semble vraiment bien, sauf quand on se rend compte que dans les matchs cruciaux, l’attaque terrestre devient une arrière-pensée qui, souvent, limite ce que l’équipe peut faire offensivement, cf. l’élimination en Divisional Round.
(2020 : Darryl Williams)
(2021 : Emmanuel Sanders)
| Von Miller – DE | |
| Plaquages | 21, avec 18 solo, 2 stuffs, 2 manqués |
| Fumbles Déf. | 1 forcé |
| Pass-Rush | 19 pressions, 8 sacks |
| Pénalités | 4 total, 4 acceptées, 20 yards |
Miller a apporté exactement ce que Buffalo attendait au niveau du pass-rush, boostant un secteur qui en avait grandement besoin. Il n’a pas fait de mal non plus contre la course même si la défense se débrouillait très bien sans lui et qu’elle a encore été intraitable : 104.6 yards par match (5e), 4.3 yards par course (14e), 10 TDs (5e) et 15 big plays (5e).
Nous avons parlé de Jones qui est venu rejoindre Ed Oliver pour former un sacré duo intérieur : l’ancien premier tour a été partout via 6.5 stuffs, 16.5 pressions dont 2.5 sacks, 1 fumble forcé, 1 fumble récupéré et 3 passes détournées. Les seconds couteaux ont été un peu plus discrets entre Tim Settle et Jordan Phillips (4.5 stuffs à eux deux).
Sur les extérieurs, Gregory Rousseau a évidemment profité de l’arrivée de Von, mais il a été limité par une blessure qui lui a fait rater quelques matchs (2 stuffs et 22 pressions dont 8 sacks) ; cela continue la pire série de saisons consécutives sans sackeur à 10+ unités (le dernier était Lorenzo Alexander en… 2016). Boogie Basham doit s’affirmer encore plus (7 pressions), A.J. Epenesa est efficace (16.5 pressions dont 6.5 sacks) et on aurait aimé voir Shaq Lawson un peu plus (2.5 stuffs et 12.5 pressions dont 3.5 sacks).
À côté de Milano, Tremaine Edmunds continue d’être sérieux, accumulant 102 plaquages avec 1 seul raté ou 5 stuffs, mais surtout il a été bien plus solide en couverture via 66.7%, 1 INT, 7 passes défendues et 71.2 de Cover Rating ; à croire que son partenaire déteint sur lui.
(2020 : A.J. Klein)
(2021 : Matt Haack)
Von Miller sur IR. Nous aurions pu citer les ajouts sur la ligne offensive, mais on se doutait de ce que la fin de saison du pass-rusher allait provoquer : un retour en arrière à l’année dernière ; dont acte. Ce n’est pas pour cela que les Bills l’ont signé avec moult dollars.
(2020 : La défaite 42-16 en Week 4 à Tennessee)
(2021 : 4:28)
L’accident de Damar Hamlin. Pour une fois, inversons le Lowlight Of The Year et le Highlight Of The Year.
(2020 : La victoire en Divisional Round)
(2021 : La victoire 47-17 contre New England en Wild Card)
8.7 millions $.
La somme récoltée par le GoFundMe de Hamlin pour sa collecte de jouets ; le but initial était de 2500$.
Le futur
| Wk | Type | Loc. | Adversaire | Bilan | Statut | JNR |
| 1 | MNF | @ | NY Jets | 7-10 | Négatif | 0 |
| 2 | – | vs. | Las Vegas | 6-11 | Négatif | -1 |
| 3 | – | @ | Washington | 8-8-1 | Équilibre | 0 |
| 4 | – | vs. | Miami | 9-8 | Playoffs | 0 |
| 5 | UKT | vs. | Jacksonville | 9-8 | DivChamp | 0 |
| 6 | SNF | vs. | NY Giants | 9-7-1 | Playoffs | 0 |
| 7 | – | @ | New England | 8-9 | Négatif | 0 |
| 8 | TNF | vs. | Tampa Bay | 8-9 | DivChamp | 0 |
| 9 | SNF | @ | Cincinnati | 12-4 | DivChamp | 3 |
| 10 | MNF | vs. | Denver | 5-12 | Négatif | -7 |
| 11 | – | vs. | NY Jets | 7-10 | Négatif | -1 |
| 12 | – | @ | Philadelphia | 14-3 | DivChamp | 1 |
| 13 | BYE | |||||
| 14 | – | @ | Kansas City | 14-3 | Champ | 7 |
| 15 | – | vs. | Dallas | 12-5 | Playoffs | 0 |
| 16 | STF | @ | LA Chargers | 10-7 | Playoffs | -3 |
| 17 | – | vs. | New England | 8-9 | Négatif | 1 |
| 18 | – | @ | Miami | 9-8 | Playoffs | 0 |
| Matchs | Nombre | Rang |
| Vs. équipes avec un bilan positif en 2022 | 9 | 11 |
| Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2022 | 10 | 2 |
| Bilans | Bilan | Rang |
| Cumulé total | 155-131-2 (0.542) | 7 |
| Cumulé à domicile | 73-79-1 (0.480) | 22 |
| Cumulé à l’extérieur | 82-52-1 (0.611) | 2 |
| Écart domicile/extérieur | -0.131 | 31 |
| Stats additionnelles | Valeur | Rang |
| Kilométrage total théorique | 15158 | 19 |
| Total jours nets de repos entre les matchs | 0 | 16 |
La bye week tardive atténue à peine ce finish de frappadingue avec deux déplacements chez les finalistes 2022 pour démarrer. Le triptyque à domicile est faussé par le fait qu’un des matchs sera à Londres. Le déplacement d’entrée contre des Jets morts de faim sent le traquenard à plein nez et va soit calmer certaines ardeurs, soit les décupler. Le retour à Cincinnati risque d’être chargé en émotion. L’autre moitié d’AFC West plombe un peu le tout, mais c’est un programme rempli de difficultés qui attend les Bills.