NFL Team Honors VIII : Tennessee
Quand on voit la saison de Tennessee on se dit que même si certaines franchises ne vont pas au bout, parvenir à se qualifier pour les playoffs année après année reste une sacrée performance en soi. Les deux #1 de l’année précédente ont connu des années compliquées pour diverses raisons, mais celle des Titans est probablement la pire des deux : tout allait bien avec ce bilan de 7-3 et un nouveau titre d’AFC South en vue… jusqu’à ce crash improbable avec sept défaites d’affilée, la dernière permettant à Jacksonville de ravir la couronne d’une division faiblarde. Contrairement à l’année dernière, les blessures ont fini par avoir leur importance quand ceux qui restent n’assurent pas.
À lire en faisant un pas ou deux en arrière.
TENNESSEE TITANS
2e AFC South ~ 7-10
Les prévisions de Madame Soleil 2022
Les Titans continuaient leur bonhomme de chemin d’équipe à l’image de son Head Coach Mike Vrabel, et le fait d’avoir atteint la tête de l’AFC malgré la litanie de blessures était une preuve de plus que la franchise n’était pas spectaculaire mais diablement efficace. Elle avait néanmoins été balayée par l’ouragan Cincinnati en playoffs, et il était bon de couronner le travail réalisé depuis plusieurs années par un retour au Super Bowl… même si l’effectif avait vu beaucoup de départs et peu d’arrivées en Free Agency.
Celle qui devait avoir le plus d’impact était la signature de l’ex-Ram receveur Robert Woods qui revenait de sa rupture d’ACL de la saison dernière. En effet, le groupe des cibles avait connu un choc avec l’échange du Cyborg A.J. Brown à Philly (moins lors de la libération d’un Julio Jones trop blessé) ; il avait certes vu arriver Cyborg Jr. à la draft avec le premier tour Treylon Burks, mais il restait jeune avec notamment un Nick Westbrook-Ikhine qui s’était montré en 2021. Il manquait également d’impact chez les Tight Ends, d’où la signature de l’ex-Brown Austin Hooper et la draft du quatrième tour Chigoziem Okonkwo : le premier cité allait tenter de combler le trou que Jonnu Smith avait laissé en partant à la dernière intersaison.
Le Quarterback Ryan Tannehill s’était battu contre les événements contraires l’année dernière et avait fini par le payer notamment avec les pertes de balle ; le troisième tour Malik Willis ne le challengerait pas tout de suite, et il avait besoin de moins de blessures autour de lui. C’était particulièrement vrai au niveau de la ligne offensive : le départ du Guard Rodger Saffold devait pousser Aaron Brewer en titulaire à gauche avec le sérieux Centre Ben Jones et un Nate Davis solide au sol. Sur les ailes, Tennessee avait besoin que Taylor Lewan fasse une saison complète maintenant qu’il était revenu de sa rupture d’ACL, alors que la non-resignature de David Quessenberry donnait l’opportunité au sophomore Dillon Radunz de se lancer avec le troisième tour Nicholas Petit-Frere derrière. Les gros devaient aussi bien protéger Tannehill qu’ouvrir la voie à un Derrick Henry qui, cette fois, n’aurait pas le surprenant D’Onta Foreman pour le suppléer en cas de blessure ; Dontrell Hilliard et le quatrième tour Hassan Haskins étaient les adjudants du Blue Bulldozer.
En défense, on faisait confiance aux présents, ce qui était logique quand on avait un playmaker par ligne. La ligne défensive était notamment la même avec le trio Teair Tart – Jeffery Simmons – Denico Autry ; si on connaissait déjà l’abattage formidable de Simmons et la solidité habituelle d’Autry, Tart devait pousser le bouchon un peu plus loin devant Naquan Jones ou l’ex-Texan DeMarcus Walker. Derrière eux, le pass-rusher Harold Landry avait enfin explosé la saison dernière mais malheureusement il ne pourrait pas être disponible après sa rupture d’ACL ; l’organisation espérait voir dans le rétroviseur la blessure tardive en 2020 de Bud Dupree qui avait torpillé sa saison 2021. Au milieu de la ligne de Linebackers, Zach Cunningham et David Long Jr. prenaient les commandes avec les libérations de Rashaan Evans et Jayon Brown ; ils étaient les plus en vue l’année dernière et devaient confirmer la confiance des coachs.
En couverture, Jackrabbit Jenkins était parti, laissant les clés du camion à qui voulait les prendre : le sophomore Caleb Farley allait connaître sa « vraie » saison rookie et restait une quantité inconnue. Le reste de l’arrière-garde voyageait de l’exceptionnel Safety Kevin Byard au solide Safety Amani Hooker en passant par les sous-cotés Cornerbacks Kristian Fulton et Elijah Molden ; n’oublions pas le deuxième tour Roger McCreary. Si Farley pouvait justifier le premier tour dépensé, voilà un ensemble rempli de qualité qui complétait une escouade déjà efficace pendant l’exercice précédent.
Le Kicker Randy Bullock avait apporté de la stabilité mais devait faire encore un peu mieux, alors que le Punter Brett Kern avait été libéré au profit de Ryan Stonehouse. Le cinquième tour Kyle Philips pouvait apporter un boost en retour.
Fallait-il s’inquiéter de tous ces départs ? On pouvait poser la question différemment : regarder la liste et et trouver quel départ pouvait vraiment plomber les chances de Tennessee. Celui qui venait immédiatement en tête était celui du Cyborg ; les autres pouvaient être expliqués par des belles performances d’autres joueurs. Si la saison dernière nous avait appris quelque chose, c’était de ne jamais sous-estimer Tennessee. Le seul endroit où avoir perdu Brown était dommageable, c’était si le jeu au sol n’avançait pas, ce qui remettrait Tannehill en danger ; la profondeur de la ligne offensive était aussi en question. Jusqu’à preuve du contraire les Titans avaient le talent et la grinta pour gagner la division et aller en playoffs : on pouvait douter du fait qu’ils aillent au bout, mais – à moins d’une catastrophe – pas de ça.
La saison
| Wk | Loc. | Adversaire | Rés. | Score | Bilan | Détails |
| 1 | vs. | NY Giants | L | 20-21 | 0-1 | wpo/L |
| 2 | @ | Buffalo (1-0) | L | 7-41 | 0-2 | cwp |
| 3 | vs. | Las Vegas (0-2) | W | 24-22 | 1-2 | co |
| 4 | @ | Indianapolis (1-1-1) | W | 24-17 | 2-2 | do |
| 5 | @ | Washington (1-3) | W | 21-17 | 3-2 | o |
| 6 | BYE | |||||
| 7 | vs. | Indianapolis (3-2-1) | W | 19-10 | 4-2 | d |
| 8 | @ | Houston (1-4-1) | W | 17-10 | 5-2 | do |
| 9 | @ | Kansas City (5-2) | L | 17-20 (OT) | 5-3 | cwpo/TL |
| 10 | vs. | Denver (3-5) | W | 17-10 | 6-3 | co |
| 11 | @ | Green Bay (4-6) | W | 27-17 | 7-3 | – |
| 12 | vs. | Cincinnati (6-4) | L | 16-20 | 7-4 | cwpo/L |
| 13 | @ | Philadelphia (10-1) | L | 10-35 | 7-5 | wp |
| 14 | vs. | Jacksonville (4-8) | L | 22-36 | 7-6 | dwp |
| 15 | @ | LA Chargers (7-6) | L | 14-17 | 7-7 | cwpo/L |
| 16 | vs. | Houston (1-12-1) | L | 14-19 | 7-8 | do/L |
| 17 | vs. | Dallas (11-4) | L | 13-27 | 7-9 | wp |
| 18 | @ | Jacksonville (8-8) | L | 16-20 | 7-10 | dwpo/L |
Le bilan de saison régulière
| Global | Bilans | |||
| Saison | 7-10 | |||
| Demi-saison | 6-3 | 1-7 | ||
| Quart-saison | 3-2 | 3-1 | 1-3 | 0-4 |
| Détail | Bilans | |||
| Domicile | 3-5 | |||
| Extérieur | 4-5 | |||
| Division (d) | 3-3 | |||
| Conférence (d+c) | 5-7 | |||
| Équipes > .500 (w) | 0-9 | |||
| Équipes en playoffs (p) | 0-9 | |||
| Matchs à une possession (o) | 5-6 | |||
| 4e quart-temps (W-L-TT-TL) | 0-5-0-1 | |||
| Prolongations | 0-1 | |||
| Difficulté | Bilans | |||
| Calendrier projeté (2021) | 136-153 (0.471, 24e) | |||
| Calendrier réel (2022) | 143-138-6 (0.509, 14e) | |||
| Écart entre les deux | 0.033 (23e) | |||
Vous voyez de suite ZE méga-problème des Titans cette saison, à comparer avec les deux bilans respectifs en 2022 (8-3 et 4-3) ; en point d’orgue on trouve la raison #1 de la perte du titre de division, le sweep aux mains des Jaguars. C’est évidemment un des plus gros rotoplafs par rapport à l’année dernière (-5 victoires), notamment à domicile (-4 victoires). Il y a eu plus de matchs à une possession (11 vs. 8), avec un bilan moins efficace (5-6 vs. 6-2), et la plus grande victoire a été de… +10. On pourrait dire que ce n’est pas si surprenant car Tennessee est souvent minimaliste : la plus grande différence avec l’année précédente, c’est que l’équipe n’a jamais trouvé la solution à la fin, comme le prouve ce terrible bilan en dernier quart-temps. Un calendrier plus dur que prévu et que l’année dernière n’a pas aidé.
La réalité
| Attaque | Titans | Rang | Adversaire | Rang |
| Points par match | 17.5 | 28 | 21.1 | 14 |
| TDs | 34 | 24 | 41 | 16 |
| Yards par match | 296.8 | 30 | 351.6 | 23 |
| First Downs par match | 16.3 | 31 | 19.9 | 20 |
| Third Down % | 36.530 | 23 | 34.222 | 3 |
| Redzone Drive % | 25.000 | 31 | 30.857 | 13 |
| Redzone TD % | 64.286 | 6 | 55.102 | 15 |
| Big plays | 54 | 26 | 67 | 20 |
| Pass/Run ratio | 1.037 | 5 | 1.821 | 1 |
| QB/Cover Rating | 85.3 | 20 | 93.0 | 23 |
| Turnovers | 23 | 17 | 20 | 20 |
| Défense | Titans | Rang | Adversaire | Rang |
| Stuff % | 2.897 | 18 | 2.745 | 13 |
| Pressions | 142 | 13 | 161 | 26 |
| Sacks | 39 | 18 | 49 | 27 |
| Équipes Spéciales | Titans | Rang | Adversaire | Rang |
| Field Goal % | 83.333 | 19 | 92.593 | 27 |
| Extra Point % | 96.970 | 9 | 94.118 | 13 |
| Punt Net Yards | 44.0 | 4 | 40.5 | 7 |
| Autres | Titans | Rang | Adversaire | Rang |
| Pénalités par match | 6.5 | 26 | 6.8 | 1 |
| TOP moyen | 28:58 | 26 | – | – |
| Extra Stat | Titans | Rang | Adversaire | Rang |
| Points 2e MT Par Match | 5.5 | 32 | 11.5 | 21 |
Crash au niveau des victoires, crash au niveau offensif : -7.1 points par match, -13 TDs, -45.7 yards par match, -5.0 first downs par match, -23 voyages en redzone, -7.1% de 3e tentatives, -9.1 actions par match en camp adverse et surtout +12.1% de drives terminant en 3&out à 30.7% (pire marque). L’Extra Stat vous prouve que la saison des Titans n’a fait que coller à leurs matchs, où un bon départ via 42 points sur premier drive offensif (10e) ou 12.0 points en première mi-temps (12e) a été torpillé par un écroulement généralisé après la pause : aucune équipe n’a marqué aussi peu de ses points en deuxième mi-temps (31.5%). Il y a également eu une chute radicale de concrétisation des turnovers adverses : 43 points (25e) sur 20 turnovers (20e) soit 2.1 point par turnover (26e) après avoir mené la ligue en 2021.
La défense a fait ce qu’elle a pu pour ne pas laisser sombrer le navire, et si elle a aussi connu des périodes compliquées, elle sait toujours redresser la tête dans le dernier quart (5.4 points par match – 10e). Elle a peu ou prou réalisé la même année que la précédente avec quelques petites différences : +21.8 yards par match, +3.4% de voyages adverse en redzone terminant en TD ou -2.4% de 3e tentatives. Elle a été un peu plus boom or bust qu’en 2021 : d’un côté elle a autorisé bien plus de longs drives dans l’endzone avec +4 drives adverses de 80+ yards terminant en TD à 10 (26e) dont +3 de 90+ yards à 4 (28e), de l’autre elle a été plus apte à sortir rapidement les adversaires avec +8.6% de drives adverses terminant en 3&out à 26.3% (4e). Et la dichotomie défensive ne s’arrête pas là ; vous avez vu le ratio passe/course ?
Voici les récompenses de la saison :
(2020 : Derrick Henry)
(2021 : Kevin Byard)
| Derrick Henry – RB | |
| Course | 349 courses (top), 1538 yards (2e), 13 TDs (2e), 10 big plays (2e), 35 BTKs (top) |
| Réception | 33 réceptions, 398 yards, 6 big plays, 2 BTKs |
| Avancé | 80.5%, 5 drops, 107.1 de Target Rating |
| Cumulé | 382 touches (2e), 1936 yards (2e), 13 TDs (4e), 16 big plays, 37 BTKs (top) |
| Passe | 100%, 4 yards, 1 TD |
| Moyennes | 4.4 yards par course 12.1 yards par réception 5.0 yards par occasion 2.0 yards par passe tentée 2.0 yards par complétion |
| Fumbles Off. | 6 commis, 3 perdus |
Aucun attaquant n’a été aussi intégral à son escouade que Henry à l’attaque des Titans : il en a accumulé 49.5% des touches (2e), 36.1% des yards (top) et 40.6% des TDs (2e) ; de plus sa moyenne de 121 yards par match est également top NFL.
S’il avait joué tous les matchs cette saison avec la même moyenne, il aurait été à 51 yards de poster le QUADRUPLE du deuxième offensif Titan (527). Certes, on peut grimacer quand on voit ses stats sur les fumbles, et la charge de travail n’est pas vraiment une excuse puisqu’il a l’habitude (pour encore combien de temps ?), mais on ne jette pas le Blue Bulldozer avec l’eau du bain.
(2020 : Nate Davis)
(2021 : Amani Hooker)
| Denico Autry – DE | |
| Plaquages | 27, avec 17 solo, 1 manqué |
| Fumbles Déf. | 2 forcés |
| Pass-Rush | 27 pressions, 8 sacks |
| Couverture | 4 PDs |
| Pénalités | 3 total, 2 acceptées, 10 yards |
Autry est souvent en position de remporter cette récompense car on parle peu de lui mais il est efficace partout où il passe. Néanmoins, il a vraiment brillé cette saison dans un rôle de pass-rusher… vu qu’il est tout simplement top team ! Ce n’est pas surprenant de voir le bonhomme avec ces stats (il avait quasiment les mêmes l’année dernière), mais c’est la preuve que personne n’est venu remplir totalement le vide laissé par la mise sur IR de Harold Landry… même si nous reparlerons d’un Free Agent qui a fait sa part du travail.
(2020 : Ryan Tannehill)
(2021 : A.J. Brown)
Derrick Henry évidemment. Nous aborderons le reste de l’attaque plus bas, donc passons à la suite.
(2020 : Jeffery Simmons)
(2021 : Jeffery Simmons)
| Kevin Byard – S | |
| Plaquages | 108, avec 69 solo, 4 manqués |
| Couverture | 71 ciblages, 64.8%, 610 yards, 2 TDs, 6 PDs, 4 INTs |
| Cover Rating | 77.8 |
| Moyennes | 8.6 yards par ciblage 13.3 yards par complétion |
| Pénalités | Aucune |
Nous allons changer un peu et le donner à Byard : il détrône de justesse Jeffery Simmons (1.5 run stuffs et 21.5 pressions dont 7.5 sacks) par le fait qu’il a joué tous les matchs, ce qui était un luxe à Tennessee cette saison ; et ce même si le fait que Simmons ait serré les dents en jouant une moitié d’année sur une cheville douloureuse est remarquable.
Il a eu un peu plus de travail à faire en couverture et s’en est bien tiré, menant l’équipe en INTs.
(2020 : Aucun)
(2021 : Elijah Molden)
| Ryan Stonehouse – P | |
| Punting | 90 punts (2e), 4779 yards (top), 33.3% dans les 20 yards adverses |
| Moyennes | 53.1 yards bruts par punt (top) 44.0 yards nets par punt (4e) |
Quand vous battez un record de Friggin’ Slingin’ Puntin’ Sammy Baugh, vous méritez automatiquement une récompense ; surtout qu’on peut trouver à redire au reste de la classe rookie des Titans.
Certes, cette babiole découle directement du fait que votre attaque a été si catastrophique que vous avez dû envoyer parpaing sur parpaing avec votre jambe bionique, mais cela n’enlève rien à la performance de Stonehouse qui vient d’établir le record de moyenne de yards bruts sur une saison NFL, délogeant Sammy QUATRE-VINGT-DEUX ANS après (1940).
(2020 : La sélection d’Isaiah Wilson)
(2021 : La ligne offensive)
| La couverture | |
| Stats | 65.4% (19e), 274.8 yards (pire), 29 TDs (28e), 14 INTs (12e) |
| Moyennes | 7.0 yards par passe tentée (25e) 10.6 yards par complétion (25e) |
| YAC | 45.6% (6e) |
| QB Rating | 93.0 (23e) |
| Explosivité | 52 big plays (29e) dont 6 homeruns (12e) |
| Matchs marquants | 8 matchs d’un QB à 300+ yards (pire) 9 matchs d’une cible à 100+ yards (pire) |
Comme évoqué plus haut, avoir Autry comme top pass-rusher à cause de la blessure de Landry est un souci, et cela a forcément impacté la couverture car elle aussi a dû composer avec les absences.
En plus de Byard, le seul arrière à 65+% de snaps joués est le rookie deuxième tour Roger McCreary ; il a un nom tiré tout droit d’une série policière américaine des années 1970 et il a été torpillé par les Quarterbacks adverses : 108 ciblages (2e), 73 complétions (pire marque), 67.6%, 7.9 yards par ciblage, 11.6 yards par complétion, 6 TDs, 1 INT, 8 passes défendues et 105.9 de Cover Rating. Il a néanmoins redressé la barre en deuxième partie de saison, et il a ponctué cela par cette INT improbable où il dévie la balle pour son partenaire alors qu’il est sur le point de sortir du terrain. Vu les conditions, on peut dire que le jeunot ne s’en est pas si mal sorti que cela et que sa saison a été intéressante pour le futur si on lui donne un coup de main.
Andrew Adams (l’ex-Buc) possède le seul pick-6 de la défense et il a eu une performance un peu hésitante avec notamment 75.4% de complétion. Pour le reste, on a des copies moyennes et des visites à l’infirmerie, avec Caleb Farley en tête de gondole : le maudit sophomore a passé la moitié de l’année sur IR et son début de saison a été totalement raté. Kristian Fulton a également été gêné par les pépins physiques, ce qui est dommage car son travail a été intéressant (3 run stuffs, 52.4%, 3 TDs, 1 INT, 5 passes défendues et 82.8 de Cover Rating). La saison d’Amani Hooker a été saucissonnée par les blessures (101.6 de Cover Rating) ; de même pour Lonnie Johnson alors que Elijah Molden a juste eu le temps de revenir d’IR, d’être aligné trois fois, et de repartir au frigo. Terrance Mitchell, Tre Avery, Joshua Kalu, on tourne autour de 95 de Cover Rating.
(2020 : L’attaque terrestre)
(2021 : L’attaque terrestre)
| La défense contre la course | |
| Stats | 76.9 yards par match (top), 3.4 yards par course (top), 9 TDs (3e) |
| Explosivité | 15 big plays (5e) dont 7 homeruns (24e) |
| Stuffs | 37 (13e) soit 2.9% des plaquages (18e) |
| Matchs marquants | 1 match d’un coureur à 100+ yards (2e) |
Dernière chose qui n’a pas aidé les arrières, c’était plus facile que de passer au sol contre le front-7, d’où le playcall déséquilibré.
Pourtant, ce n’était pas gagné : le Linebacker Zach Cunningham a lui aussi mis genou à terre, ce qui a poussé le duo improbable Monty Rice – Dylan Cole sur le terrain ; pas de quoi tomber de sa chaise, surtout en couverture (85% sur 61 ciblages et 3 TDs), mais ils ont été présents contre la course avec 7 run stuffs. Fort heureusement David Long a été là et il a été remarquable, manquant le Most Underrated Player de peu : 7 run stuffs, 3 pressions, 73.6%, 2 INTs, 5 passes défendues et 74.1 de Cover Rating.
« Devant » eux, Simmons et Autry ont mené la charge pendant que Teair Tart progressait pour sa troisième année (3.5 run stuffs). Le plus ironique est que les spécialistes du pass-rush ont été plus efficaces contre la course, cf. Bud Dupree – quand il était disponible – ou Mario Edwards (ils n’ont totalisé que 27 pressions dont 7 sacks à eux deux) . Rashad Weaver s’est plus distingué pour chasser les Quarterbacks (19.5 pressions dont 5.5 sacks).
(2020 : La défense aérienne)
(2021 : La phase de kick)
| La ligne offensive | |
| Stuffs | 35 (13e) soit 2.7% des plaquages (13e) |
| Pressions | 161 pressions (26e) soit 35.3% par action de passe (30e) |
| Sacks | 49 sacks (27e) soit 9.7% par action de passe (29e) |
| Taux de conversion | 30.4% (16e) |
La ligne offensive a souffert de la blessure rapide de Taylor Lewan puis de celles de Ben Jones et Nate Davis plus loin dans la saison, soit les trois éléments plus solides. C’est ainsi que vous terminez avec un cinq lunaire Dennis Daley (12 sacks concédés – pire marque) – Aaron Brewer (toujours en difficulté en protection) – Corey Levin (intéressant en intérim) – Jordan Roos (cf. Brewer) – Nicholas Petit-Frere (rookie qui a fait ce qu’il a pu avec 9 pénalités).
(2020 : Ty Sambrailo)
(2021 : Denico Autry)
| DeMarcus Walker – DE | |
| Plaquages | 32, avec 23 solo, 3 stuffs, 4 manqués |
| Pass-Rush | 23 pressions, 7 sacks |
| Pénalités | Aucune |
Walker est le Free Agent dont nous parlions dans le paragraphe sur Autry : l’ex-Bronco et Texan sort de sa saison la plus réussie en tentant de pallier l’absence de Landry (et le fantôme de Dupree). Il a été actif dans le pass-rush comme contre la course, rendant une copie très intéressante sur un contrat minimaliste.
(2020 : Vic Beasley & Stephen Gostkowski)
(2021 : Bud Dupree)
| Dennis Daley – OT | |
| Pénalités | 7 total, 5 acceptées, 30 yards |
Sans contestation, et cela nous permet aussi de parler de l’attaque aérienne qui a pâti de cette protection défaillante… mais pas seulement.
Que serait-il arrivé sans l’échange pour Robert Woods ou la draft du Tight End Chigoziem Okonkwo ? Woods est top team avec 53 réceptions pour 527 yards (+ 2 TDs) et Okonkwo est top team avec 3 TDs en réception. Aucun receveur top team en NFL n’a eu moins de yards ou moins de TDs, et un seul a eu moins de réceptions. Ca valait le coup de se débarrasser du Cyborg. En parlant de Cyborg, le rookie Treylon Burks a été gêné par – devinez quoi ? – les blessures, mais il a eu le temps de montrer ses qualités d’explosivité avec un quart de ses réceptions à 20+ yards (37 réceptions pour 491 yards et 1 TD).
Austin Hooper a été sympathique à 41 réceptions pour 444 yards et 2 TDs alors que Nick Westbrook-Ikhine est aussi une machine à big plays (15.9 yards par réception), mais c’est révélateur que ce soit Dontrell Hillard, un coureur, qui finisse meilleur marqueur en réception avec 4 TDs. En ratant plusieurs matchs.
Sinon, après la « performance » de Malik Willis en grande difficulté (50.8%, 0 TDs, 3 INTs), deux observations : 1) un Ryan Tannehill, ce n’est pas si mal (65.2%, 7.8 yards par passe tentée, 13 TDs, 6 INTs, 94.6 de QB Rating + 2 TDs au sol), surtout quand il devrait probablement être lui aussi sur la touche avec ses blessures et 2) les Titans ont drafté un Quarterback au deuxième tour de 2023, quelle surprise. Au passage, Josh Dobbs n’a pas à rougir de ses efforts (58.8%, 2 TDs, 2 INTs).
(2020 : La victoire 42-16 contre Buffalo en Week 5)
(2021 : La victoire 28-16 chez les Rams en Week 9)
La victoire 27-17 à Green Bay en Week 11. Le duel des top seeds de 2021 a vu Tennessee faire son match offensif le plus complet pour sa victoire la plus large, et tout cela à l’extérieur.
(2020 : La défaite 31-20 à Cincinnati en Week 8)
(2021 : La défaite en Divisional Round)
La double confrontation contre Houston. 1-1, et le moment où les fans se sont rappelés que, pour tous ses défaults, Ryan Tannehill en Quarterback n’était pas si mal ; les deux matchs ont été « avec » Malik Willis. Si c’est passé sur le premier grâce à Henry, le deuxième a été une purge absolue qui a laissé de l’espoir aux Jags pour accrocher la division.
Le futur
| Wk | Type | Loc. | Adversaire | Bilan | Statut | JNR |
| 1 | – | @ | New Orleans | 7-10 | Négatif | 0 |
| 2 | – | vs. | LA Chargers | 10-7 | Playoffs | 0 |
| 3 | – | @ | Cleveland | 7-10 | Négatif | 1 |
| 4 | – | vs. | Cincinnati | 12-4 | DivChamp | 1 |
| 5 | – | @ | Indianapolis | 4-12-1 | Négatif | 0 |
| 6 | UKT | vs. | Baltimore | 10-7 | Playoffs | 0 |
| 7 | BYE | |||||
| 8 | – | vs. | Atlanta | 7-10 | Négatif | 7 |
| 9 | TNF | @ | Pittsburgh | 9-8 | Positif | 0 |
| 10 | – | @ | Tampa Bay | 8-9 | DivChamp | 3 |
| 11 | – | @ | Jacksonville | 9-8 | DivChamp | 0 |
| 12 | – | vs. | Carolina | 7-10 | Négatif | 0 |
| 13 | – | vs. | Indianapolis | 4-12-1 | Négatif | 0 |
| 14 | MNF | @ | Miami | 9-8 | Playoffs | 0 |
| 15 | – | vs. | Houston | 3-13-1 | Négatif | -1 |
| 16 | – | vs. | Seattle | 9-8 | Playoffs | 0 |
| 17 | – | @ | Houston | 3-13-1 | Négatif | 0 |
| 18 | – | vs. | Jacksonville | 9-8 | DivChamp | 0 |
| Matchs | Nombre | Rang |
| Vs. équipes avec un bilan positif en 2022 | 8 | 16 |
| Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2022 | 8 | 10 |
| Bilans | Bilan | Rang |
| Cumulé total | 127-157-4 (0.448) | 28 |
| Cumulé à domicile | 71-79-2 (0.474) | 23 |
| Cumulé à l’extérieur | 56-78-2 (0.419) | 30 |
| Écart domicile/extérieur | 0.055 | 10 |
| Stats additionnelles | Valeur | Rang |
| Kilométrage total théorique | 13582 | 14 |
| Total jours nets de repos entre les matchs | +11 | 4 |
Quand on est dans l’AFC South, avoir Houston et Indy au programme facilite largement le bilan projeté, mais regardez le nombre de matchs contre les bonnes équipes ; c’est un calendrier compliqué qui verra notamment les Titans se déplacer trois fois contre des adversaires qui sont un peu des inconnues (Pittsburgh va-t-il progresser ? Quid de Tampa sans TB12 ? Jacksonville peut-il confirmer ?). Le match à Londres plombe le kilométrage mais la bye week est derrière et il y a du rab de jours de repos, ce qui est positif.