NFL Team Honors VIII : New Orleans
Jamais deux sans trois : le voyage du Season Review dans la NFC South continue avec la première saison des Saints post-Sean Payton. On retrouve à peu près les mêmes forces (défense), les mêmes faiblesses (attaque) et le même résident de l’infirmerie ; la différence est venue d’équipes spéciales en difficulté. Le changement de philosophie offensive, dans le playcall et dans l’agressivité sur quatrième tentative, a posé question sur la suite pour New Orleans alors que la franchise va tenter de résoudre son problème de Quarterback… avec un autre Free Agent. Bref, les changements restent limités dans la Big Easy.
À lire en se disant que 1986, ça remonte (dernière victoire des Saints avec un Quarterback drafté par New Orleans).
NEW ORLEANS SAINTS
3e NFC South ~ 7-10
Les prévisions de Madame Soleil 2022
La première tentative en tant que Head Coach de Dennis Allen n’avait pas été un succès, mais il fallait rappeler qu’il avait hérité des Raiders en 2012 ; c’était peut-être le mariage d’un jeune poussé trop tôt dans la lumière avec une équipe en plein marasme. Dix ans plus tard, il avait une deuxième chance avec une franchise un peu plus solide entre les mains ; la différence, c’était qu’il avait la lourde tâche de poursuivre le standard établi par Sean Payton.
Et comme Allen était un spécialiste ès défense, autant commencer par ce côté du ballon qui était actuellement la force vive de la Big Easy. Il était plus rapide de faire la liste de ce qui avait changé : les Safeties Marcus Williams et Malcolm Jenkins étaient partis, le premier en Free Agency et le deuxième en retraite ; à leur place, il y avait pire que de faire revenir l’enfant du pays, l’ex-LSU Tyrann Mathieu, et le playmaker des Jets Marcus Maye. Voilà comment conserver une arrière-garde tonitruante dans laquelle Marshon Lattimore, le sophomore Paulson Adebo (qui avait poussé Ken Crawley dehors), Bradley Roby et P.J. Williams étaient autant de joueurs de talent ; sans oublier la draft du deuxième tour Cornerback Alontae Taylor. Il y en avait d’ailleurs tellement que C.J. Gardner-Johnson avait été échangé à Philly.
Le Linebacker Demario Davis était toujours une tour de contrôle infatigable, alors que le sophomore Pete Warner avait gagné sa place de titulaire avec une performance impressionnante ; Kaden Elliss devait occuper le dernier poste du trio avec l’ex-Texan Eric Houston en soutien. Pour compléter, vous aviez une ligne défensive aussi bien capable de manger des Quarterbacks que des coureurs : le quatuor Cameron Jordan – Shy Tuttle – David Onyemata – Marcus Davenport rempilait pour former un mur redoutable. Les Defensive Ends Carl Granderson et Tanoh Kpassagnon étaient des renforts compétents, alors que l’ex-49er Defensive Tackle Kentavius Street avait été signé.
Bref, du côté de la défense, on ne changeait presque rien et ce qu’on changeait était remplacé par de l’équivalent (voire mieux). C’était surtout l’attaque qui était tombée dans un trou en 2021 avec les blessures et le manque de talent à certains postes. Après avoir tenté de faire venir Deshaun Watson, l’équipe avait finalement conservé Jameis Winston en espérant qu’il fasse toute la saison ; mais il fallait voir si le Coordinateur Offensif Pat Carmichael allait oser étendre le playbook et appeler plus de passes, au risque de voir revenir la machine à interceptions. Posséder un groupe de cibles plus étoffé était préférable, de fait le trio principal était tout nouveau : le premier tour receveur Chris Olave, l’ex-Brown Jarvis Landry… et Michael Thomas qui devait mettre définitivement les pépins physiques derrière lui. Tre’Quan Smith et Marquez Callaway seraient plus à l’aise comme seconds couteaux, alors que Adam Trautman menait un groupe de Tight Ends « rejoint » par le polyvalent Taysom Hill.
Le playcall pouvait être forcé par l’arrestation d’Alvin Kamara à Las Vegas et la potentielle suspension qui s’en suivrait : Mark Ingram n’était plus tout jeune et ne pouvait pas reproduire l’abattage du #41 s’il ratait des matchs ; le jeu au sol perdrait de son efficacité. L’escouade entière avait également besoin d’une ligne offensive qui était tombée de son piédestal entre méforme et blessures : l’équipe s’était séparée du Left Tackle Terron Armstead, remplacé par l’ex-Raven James Hurst et le premier tour Trevor Penning qui s’était mis dans l’esprit… en se blessant à l’orteil. À droite, Ryan Ramczyk était l’assurance tous risques, mais c’était l’intérieur qui devait faire mieux, surtout les Guards : Cesar Ruiz avait du mal à passer la vitesse supérieure et Andrus Peat avait été méconnaissable avant de finir sur IR ; quant au Centre Erik McCoy, il tenait son rang.
Le Kicker Wil Lutz revenait de blessure alors que le Punter Blake Gillikin avait été une belle surprise ; les deux devaient former un bon duo de botteurs. Deonte Harty (ex-Harris) avait eu une année sans en 2021 mais la capacité de faire mal était toujours là.
La défense était un roc et l’aide en attaque était appréciable, même si une suspension de Kamara pouvait faire des dégâts et pousser Winston à tenter de redevenir un héros (avec ce que ça implique). Avec plus de disponibilité, Allen dans la continuité de Payton et cette capacité à battre Tampa Bay, la division n’était pas hors d’atteinte et les playoffs devaient être accrochés… mais attention à ce milieu de calendrier et cette bye week tardive si les blessures s’accumulaient.
La saison
| Wk | Loc. | Adversaire | Rés. | Score | Bilan | Détails |
| 1 | @ | Atlanta | W | 27-26 | 1-0 | do/W |
| 2 | vs. | Tampa Bay (1-0) | L | 10-20 | 1-1 | dp/L |
| 3 | @ | Carolina (0-2) | L | 14-22 | 1-2 | do |
| 4 | vs. | Minnesota (2-1) | L | 25-28 | 1-3 | cwpo |
| 5 | vs. | Seattle (2-2) | W | 39-32 | 2-3 | cwpo |
| 6 | vs. | Cincinnati (2-3) | L | 26-30 | 2-4 | wpo/L |
| 7 | @ | Arizona (2-4) | L | 34-42 | 2-5 | co |
| 8 | vs. | Las Vegas (2-4) | W | 24-0 | 3-5 | – |
| 9 | vs. | Baltimore (5-3) | L | 13-27 | 3-6 | wp |
| 10 | @ | Pittsburgh (2-6) | L | 10-20 | 3-7 | w/L |
| 11 | vs. | LA Rams (3-6) | W | 27-20 | 4-7 | co |
| 12 | @ | San Francisco (6-4) | L | 0-13 | 4-8 | cwp |
| 13 | @ | Tampa Bay (5-6) | L | 16-17 | 4-9 | dpo/L |
| 14 | BYE | |||||
| 15 | vs. | Atlanta (5-8) | W | 21-18 | 5-9 | do |
| 16 | @ | Cleveland (6-8) | W | 17-10 | 6-9 | o |
| 17 | @ | Philadelphia (13-2) | W | 20-10 | 7-9 | cwp |
| 18 | vs. | Carolina (6-10) | L | 7-10 | 7-10 | do/L |
Le bilan de saison régulière
| Global | Bilans | |||
| Saison | 7-10 | |||
| Demi-saison | 3-6 | 4-4 | ||
| Quart-saison | 2-3 | 1-3 | 1-3 | 3-1 |
| Détail | Bilans | |||
| Domicile | 4-5 | |||
| Extérieur | 3-5 | |||
| Division (d) | 2-4 | |||
| Conférence (d+c) | 5-7 | |||
| Équipes > .500 (w) | 2-5 | |||
| Équipes en playoffs (p) | 2-6 | |||
| Matchs à une possession (o) | 5-6 | |||
| 4e quart-temps (W-L-TT-TL) | 1-5-0-0 | |||
| Prolongations | 0-0 | |||
| Difficulté | Bilans | |||
| Calendrier projeté (2021) | 152-136-1 (0.528, 7e) | |||
| Calendrier réel (2022) | 146-142 (0.507, 16e) | |||
| Écart entre les deux | -0.026 (10e) | |||
New Orleans a eu moins de matchs contre les équipes terminant en positif et autant de matchs contre les équipes qualifiées en playoffs que l’année dernière, avec des bilans plus mauvais. Ironiquement, le bilan final est plus mauvais, mais il y a eu plus du double de matchs à une possession (11 vs. 5), et vous voyez de suite où les Saints ont failli : dans le dernier quart-temps où la franchise a perdu 5 matchs (pire marque). C’est ce qui arrive quand votre défense tient autant qu’elle peut mais que votre attaque rame. Comme pour Atlanta et Carolina, la NFC West a rendu le calendrier un peu plus facile que prévu, mais New Orleans avait fini deuxième de la division en 2021, donc il est quand même resté piégeux.
La réalité
| Attaque | Saints | Rang | Adversaire | Rang |
| Points par match | 19.4 | 22 | 20.3 | 9 |
| TDs | 37 | 19 | 36 | 8 |
| Yards par match | 333.8 | 19 | 314.8 | 5 |
| First Downs par match | 17.9 | 24 | 18.8 | 9 |
| Third Down % | 40.183 | 15 | 41.631 | 24 |
| Redzone Drive % | 30.588 | 20 | 28.144 | 4 |
| Redzone TD % | 52.083 | 21 | 50.000 | 6 |
| Big plays | 55 | 25 | 49 | 2 |
| Pass/Run ratio | 1.183 | 12 | 1.187 | 25 |
| QB/Cover Rating | 93.6 | 10 | 83.8 | 9 |
| Turnovers | 25 | 27 | 14 | 30 |
| Défense | Saints | Rang | Adversaire | Rang |
| Stuff % | 2.417 | 26 | 1.839 | 1 |
| Pressions | 136 | 18 | 114 | 11 |
| Sacks | 48 | 5 | 38 | 13 |
| Équipes Spéciales | Saints | Rang | Adversaire | Rang |
| Field Goal % | 74.194 | 32 | 91.429 | 25 |
| Extra Point % | 100.000 | 1 | 90.000 | 4 |
| Punt Net Yards | 41.5 | 14 | 40.5 | 6 |
| Autres | Saints | Rang | Adversaire | Rang |
| Pénalités par match | 5.8 | 19 | 5.4 | 21 |
| TOP moyen | 29:33 | 20 | – | – |
| Extra Stat | Saints | Rang | Adversaire | Rang |
| Conversion 4e Tentative % | 36.364 | 30 | 42.105 | 10 |
Comme dit en entête, le thème de l’année a été : l’attaque a eu un peu plus de mal, la défense a plié un peu plus, les équipes spéciales ont pris un éclat. La stat la plus frappante est sans conteste l’inversion totale du turnover differential : de +7 à -11 ; évidemment la différence de points consécutifs aux turnovers va de paire, passant de +15 à -36. C’est déjà difficile quand vous marquez -2.0 points par match et -5 TDs, c’est encore plus quand vous offrez 5 TDs à l’adversaire dont 3 picks-6. Pour corroborer ce bilan en dernier quart-temps, voici la chute spectaculaire de l’efficacité de l’équipe dans les 15 dernières minutes : en 2021, +4.5 en différence de points et +10 en différence de TDs ; en 2022, -1.5 et -2 respectivement, passant notamment de 39 points dans les deux dernières minutes à 9 (29e).
L’attaque a gagné un peu plus de yards, a été un peu plus explosive et un peu meilleure sur 3e tentative, mais elle a été moins efficace en redzone et les équipes spéciales ont plombé plus de drives, donnant un total de points inférieur. La défense a été un poil plus permissive mais elle partait de très haut donc la différence ne se fait pas trop sentir ; on peut néanmoins noter les -11 ballons volés, et les +4.6% de 3e tentatives autorisées. Et pour boucler la boucle sur l’entête, l’agressivité sur 4e tentative a été mal dosée et peu récompensée.
Voici les récompenses de la saison :
(2020 : Alvin Kamara)
(2021 : Alvin Kamara)
| Demario Davis – LB | |
| Plaquages | 109, avec 54 solo, 3.5 stuffs, 10 manqués |
| Fumbles Déf. | 1 récupéré |
| Pass-Rush | 15.5 pressions, 6.5 sacks |
| Couverture | 49 ciblages, 67.3%, 274 yards, 2 TDs, 6 PDs, 1 INT |
| Cover Rating | 86.6 |
| Moyennes | 5.6 yards par ciblage 8.3 yards par complétion |
| Pénalités | Aucune |
Allez, on change un peu : le Kamarade n’ayant plus été tout seul à faire tourner la machine offensive, il se fait chiper la récompense majeure par un autre habitué des NFL Team Honors, Davis.
Le Linebacker a encore été partout, menant l’équipe en plaquages, troisième pass-rusher, et loin d’être le pire en couverture (même si le taux de complétion est un peu élevé) ; au moins il a réussi une INT, et pas mal d’arrières des Saints ne peuvent pas en dire autant. Encore une saison remarquable du capitaine de la défense.
(2020 : David Onyemata)
(2021 : James Hurst)
| Carl Granderson & Kaden Elliss – DE | |
| Plaquages | 131, avec 73 solo, 3.5 stuffs, 6 manqués |
| Pass-Rush | 31.5 pressions, 12.5 sacks |
| Couverture | 31 ciblages, 81.7%, 184 yards, 2 PDs |
| Cover Rating | 89.7 |
| Moyennes | 7.0 yards par ciblage 8.7 yards par complétion |
| Pénalités | Aucune |
Si la défense a encore fait le travail malgré les blessures de certains titulaires, c’est parce que des seconds couteaux inattendus sont apparus pour prendre la relève : Granderson et Elliss sont tous les deux dans leur quatrième année et ils ont été des révélations pour des raisons différentes. Granderson a progressé dans l’ombre des autres Defensive Ends et il a eu un gros impact contre la course et dans le pass-rush ; Elliss était avant tout un membre des équipes spéciales qui a trouvé du temps de jeu en défense cette saison et qui a brillé lui aussi dans tous les compartiments.
(2020 : Emmanuel Sanders)
(2021 : Alvin Kamara)
| Alvin Kamara – RB | |
| Course | 223 courses, 897 yards, 2 TDs, 3 big plays, 7 BTKs |
| Réception | 57 réceptions, 490 yards, 2 TDs, 3 big plays, 4 BTKs |
| Avancé | 74%, 5 drops, 98.9 de Target Rating |
| Cumulé | 280 touches (8e), 1387 yards, 4 TDs, 6 big plays, 11 BTKs |
| Moyennes | 4.0 yards par course 8.6 yards par réception 4.6 yards par occasion |
| Fumbles Off. | 4 commis, 4 perdus |
AK-41 n’a plus été esseulé en attaque, mais il remporte quand même le Offensive Player Of The Year. Il termine évidemment top team en yards et a encore été une arme polyvalente, même si on remarque qu’il a cassé moins de plaquages que l’année dernière et qu’il a commis bien trop de fumbles ; nous reviendrons sur les différents bâtons qu’on lui a mis dans les roues, mais voici un spoiler : il a terminé à 4.0 yards par course dont 2.0 avant le premier contact (7e pire marque).
L’attaque au sol a été un peu plus efficace que l’année dernière, mais il reste du travail : 116.6 yards par match (19e), 4.3 yards par course (22e), 12 TDs (22e) et 18 big plays (16e).
L’inénarrable Taysom Hill a été le deuxième coureur (575 yards à 6.0 yards par course et 3 TDs) alors que Mark Ingram a été freiné par les blessures (233 yards). Eno Benjamin a surtout été utilisé comme receveur et Latavius Murray a été libéré rapidement dans la saison.
(2020 : Demario Davis)
(2021 : Demario Davis)
| Cameron Jordan – DE | |
| Plaquages | 66, avec 40 solo, 4.5 stuffs, 3 manqués |
| Fumbles Déf. | 2 forcés |
| Pass-Rush | 22.5 pressions, 8.5 sacks |
| Couverture | 2 PDs |
| Pénalités | 3 total, 3 acceptées, 21 yards |
Nous parlions des seconds couteaux défensifs plus tôt, les premiers n’ont pas été mal non plus. Jordan est devenu cette saison le recordman de sacks en carrière à New Orleans avec 115.5 au bout d’une année où il n’a pas forcément entassé les pressions et les sacks comme par le passé, mais il est resté une force sur la ligne défensive, notamment contre la course.
C’est déjà le quatrième membre du front-7 récompensé, ce qui pourrait faire penser qu’il a été intransigeant… néanmoins on voit quelques failles dans la défense contre la course : 130.5 yards par match (24e), 4.5 yards par course (20e), 14 TDs (14e) et 15 big plays (5e).
C’est comme si l’ensemble avait été moins fort que la somme des éléments, parce qu’on ne peut pas dire qu’un joueur comme Pete Werner ait chômé : aux côtés de Davis, il a fallu une blessure pour le freiner – et même dans ce cas Elliss a surgi pour pallier ; il a accumulé 3 run stuffs et 2 fumbles forcés. Ce n’est pas vraiment une surprise de voir que Marcus Davenport n’est pas resté après une année comptable largement en-dessous des attentes (1.5 run stuffs et 8.5 pressions dont 0.5 sack). Tanoh Kpassagnon a terminé la rotation (8 pressions dont 2 sacks).
C’est plutôt à l’intérieur que le souci s’est trouvé, et c’est d’autant plus surprenant que les deux leaders ont été plus solides par le passé : David Onyemata et Shy Tuttle n’ont pas été au niveau des années dernières. Quand vous complétez le groupe avec un Kentavius Street et un Malcolm Roach dans la foulée de précédentes performances décevantes, le poste de Defensive Tackle n’a été assez productif.
(2020 : Adam Trautman & Marquez Callaway)
(2021 : Paulson Adebo)
| Chris Olave – WR | |
| Réception | 72 réceptions, 1042 yards, 4 TDs, 13 big plays, 2 BTKs |
| Avancé | 60.5%, 7 drops, 82.7 de Target Rating |
| Cumulé | 72 touches, 1042 yards, 4 TDs, 13 big plays, 2 BTKs |
| Moyennes | 14.5 yards par réception |
| Fumbles Off. | 2 commis, 2 perdus |
En 2021, le deuxième offensif des Saints derrière Kamara était à 698 yards, c’est vous dire si l’arrivée d’Olave a eu un impact. Il a posté le double de yards de la deuxième cible, et sa capacité de big play a fait beaucoup de bien à l’offensive. Il devrait continuer de faire le bonheur de la franchise et n’a plus qu’à faire un peu attention aux drops.
Cette deuxième cible est une surprise d’ailleurs ; non, ce n’est ni Michael Thomas qui a encore passé le plus clair de son temps à l’infirmerie (3 TDs sur 16 réceptions quand même), ni Jarvis Landry qui a lui aussi été poursuivi par les blessures, ni Tre’Quan Smith ou Marquez Callaway qui sont tombés dans les oubliettes (436 yards et 2 TDs). C’est le Tight End Juwan Johnson qui a fait un bond substantiel dans sa troisième année : 42 réceptions pour 508 yards et 7 TDs (top team). Il est suivi de Kamara et d’une autre révélation, le rookie non-drafté Rashid Shaheed qui a cramé du gridiron à hauteur de 17.4 yards par réception et 3 TDs cumulés.
Et pourtant…
(2020 : Un peu trop minimalistes récemment dans le talent offensif autour de Brees)
(2021 : Michael Thomas)
L’inefficacité offensive reste le sentiment général. Les problèmes ont été multiples : incertitude sur le Quarterback, playcall prévisible, mauvaises gestions des 4e tentatives et de l’horloge en fin de match.
Andy Dalton n’a pas fait une mauvaise saison tout bien considéré : 66.7%, 2871 yards, 7.6 yards par passe tentée, 18 TDs, 9 INTs, 1 fumble, 25 sacks et 95.2 de QB Rating ; toutefois ses détracteurs vont vous dire qu’il a fait du Dalton : solide mais peu décisif. Jameis Winston (4 TDs et 5 INTs) a perdu sa place de titulaire sur blessure et n’a jamais eu de deuxième chance même quand le Ginger Ninja n’arrivait pas à s’en sortir.
Le playcall est devenu trop prévisible, envoyant notamment Kamara au casse-pipe sur 2e&10 après des passes manquées, derrière une ligne offensive ravagée par les blessures et qui a trop souvent laissé des adversaires dans le backfield. Pour vous donner une idée des soucis de l’unité (et de l’escouade entière), le Tackle James Hurst est le plus faible top team offensif en snaps (975), et il a été un des coupables des soucis au sol ; à l’opposé, Ryan Ramczyk a été à son niveau mais a raté des snaps. Le rookie Trevor Penning a démarré sur IR, Erik McCoy est passé par l’IR, Cesar Ruiz a fini sur IR et Andrus Peat a alterné ses passages sur l’injury report ; cela a poussé Josh Andrews, Calvin Throckmorton et Landon Young sur le terrain où tous ont souffert.
C’est parfois la seule volonté de Kamara qui donne ce faible nombre de run stuffs concédés par l’attaque des Saints.
(2020 : La ligne défensive)
(2021 : La défense contre la course)
| La couverture | |
| Stats | 60.1% (3e), 184.4 yards (2e), 17 TDs (3e), 7 INTs (30e) |
| Moyennes | 5.8 yards par passe tentée (3e) 9.7 yards par complétion (9e) |
| YAC | 52.6% (24e) |
| QB Rating | 83.8 (9e) |
| Explosivité | 34 big plays (3e) dont 6 homeruns (12e) |
| Matchs marquants | 1 match d’un QB à 300+ yards (2e) 5 matchs d’une cible à 100+ yards (9e) |
En parlant de blessures, les arrières ont aussi payé leur tribut avec des passages sur IR pour Marshon Lattimore, Bradley Roby et P.J. Williams ainsi que plusieurs matchs manqués par Alontae Taylor, Paulson Adebo et Marcus Maye ; pourtant, l’ensemble a tenu bon.
Adebo a mangé son pain noir : 76 ciblages (top team), 65.8%, 8.7 yards par ciblage, 6 TDs, 7 passes défendues et 119.6 de Cover Rating + 10 pénalités ; le sophomore a été visé sans merci. Plus surprenant est de voir un vétéran comme Chris Harris poster 76.5% et 109.7 de Cover Rating. Heureusement le reste du groupe a été excellent : le rookie Taylor, qui a justement profité des blessures pour jouer davantage, a été remarquable via 66 ciblages, 48.5% (6e), 11 passes défendues et 62.6 de Cover Rating ; attention aux plaquages manqués avec 8 sur 54 tentatives (14.8%). Lattimore a fait ce qu’il sait faire (0 TD, 1 INT et 67.3 de Cover Rating), tout comme Roby (79.4).
Et une addition a fait beaucoup de bien, mais nous en reparlerons plus bas.
(2020 : L’attaque aérienne « classique »)
(2021 : L’attaque terrestre)
| Les équipes spéciales | |
| FG | 23/31 soit 74.2% (pire) |
| XP | 33/33 soit 100.0% (top) |
| Touchback | 64.0% (13e) |
| Punt | 46.4 yards bruts (20e) et 41.5 yards nets (14e) |
| Taux dans les 20y adverses | 41.6% (10e) |
| Moyenne sur retours | 22.0 yards par retour de kick (19e) 22.6 yards par retour adverse de kick (18e) 9.0 yards par retour de punt (15e) 8.9 yards par retour adverse de punt (15e) |
| TD marqués | aucun TD sur retour de kick aucun TD sur retour de punt |
| TD encaissés | aucun TD sur retour de kick aucun TD sur retour de punt |
Quand votre équipe a déjà du mal à finir les matchs, avoir Wil Lutz qui termine dernier de NFL sur FGs n’aide pas à l’emporter (au moins il a réussi tous ses XPs) ; son retour de blessure n’a pas été probant. Au niveau des punts, c’est moins catastrophique mais Blake Gillikin et sa couverture ont été moins efficaces. Les retours ont manqué de leur explosivité passée malgré la présence de Deonte Harty.
(2020 : Emmanuel Sanders)
(2021 : Bradley Roby)
| Tyrann Mathieu – S | |
| Plaquages | 91, avec 64 solo, 2 stuffs, 6 manqués |
| Fumbles Déf. | 1 forcé, 1 récupéré |
| Pass-Rush | 2 pressions, 1 sack |
| Couverture | 59 ciblages, 62.7%, 387 yards, 3 TDs, 8 PDs, 3 INTs |
| Cover Rating | 77.4 |
| Moyennes | 6.6 yards par ciblage 10.5 yards par complétion |
| Pénalités | 2 total, 2 acceptées, 24 yards |
Le retour du Honey Badger en Louisiane a été un succès même s’il lui a fallu un petit temps d’adaptation.
Sa présence a permis d’avoir un peu de stabilité dans une arrière-garde qui en avait besoin, et surtout il a été un des principaux pourvoyeurs de ballons volés (4 sur les 17).
(2020 : Kwon Alexander)
(2021 : Nick Vannett)
| Jarvis Landry – WR | |
| Réception | 25 réceptions, 272 yards, 1 TD, 2 big plays, 1 BTK |
| Avancé | 64.1%, 2 drops, 71.7 de Target Rating |
| Cumulé | 25 touches, 272 yards, 1 TD, 2 big plays, 1 BTK |
| Punt Return | 2 retours, 17 yards |
| Moyennes | 10.9 yards par réception 8.5 yards par retour de punt |
| Fumbles Off. | 1 commis |
C’est un peu traître de donner cela à un joueur blessé qui a été signé pour un an et 3M$, mais Landry aurait fait du bien au jeu aérien avec sa capacité sur les parcours courts et intermédiaires.
(2020 : Le carton à Tampa Bay)
(2021 : Le sweep de Tampa Bay avec la bulle de Week 15)
Les trois victoires après la bye week. Elles ont remis un temps les Saints dans la course aux playoffs, avec en point d’orgue cette victoire à Philly… même si c’était sans Jalen Hurts en face et si elle a été pour du beurre.
(2020 : La défaite en Divisional Round)
(2021 : La défaite 26-7 à Carolina en Week 2)
La défaite 17-16 à Tampa Bay en Week 13. La bulle à San Francisco a été assez horrible, mais moins que de perdre en menant 16-3 à trois minutes de la fin contre un rival de division qui n’aurait pas été champion sans ça.
Le futur
| Wk | Type | Loc. | Adversaire | Bilan | Statut | JNR |
| 1 | – | vs. | Tennessee | 7-10 | Négatif | 0 |
| 2 | MNF | @ | Carolina | 7-10 | Négatif | 0 |
| 3 | – | @ | Green Bay | 8-9 | Négatif | -1 |
| 4 | – | vs. | Tampa Bay | 8-9 | DivChamp | 1 |
| 5 | – | @ | New England | 8-9 | Négatif | 0 |
| 6 | – | @ | Houston | 3-13-1 | Négatif | 0 |
| 7 | TNF | vs. | Jacksonville | 9-8 | DivChamp | 0 |
| 8 | – | @ | Indianapolis | 4-12-1 | Négatif | 3 |
| 9 | – | vs. | Chicago | 3-14 | Négatif | 0 |
| 10 | – | @ | Minnesota | 13-4 | DivChamp | 0 |
| 11 | BYE | |||||
| 12 | – | @ | Atlanta | 7-10 | Négatif | 0 |
| 13 | – | vs. | Detroit | 9-8 | Positif | -3 |
| 14 | – | vs. | Carolina | 7-10 | Négatif | 0 |
| 15 | – | vs. | NY Giants | 9-7-1 | Playoffs | 1 |
| 16 | TNF | @ | LA Rams | 5-12 | Négatif | 0 |
| 17 | – | @ | Tampa Bay | 8-9 | DivChamp | 3 |
| 18 | – | vs. | Atlanta | 7-10 | Négatif | 0 |
| Matchs | Nombre | Rang |
| Vs. équipes avec un bilan positif en 2022 | 4 | 31 |
| Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2022 | 5 | 27 |
| Bilans | Bilan | Rang |
| Cumulé total | 122-164-3 (0.427) | 31 |
| Cumulé à domicile | 59-76-1 (0.438) | 27 |
| Cumulé à l’extérieur | 63-88-2 (0.418) | 31 |
| Écart domicile/extérieur | 0.020 | 17 |
| Stats additionnelles | Valeur | Rang |
| Kilométrage total théorique | 12344 | 11 |
| Total jours nets de repos entre les matchs | +4 | 11 |
Forcément, le calendrier de New Orleans diffère à peine de ceux d’Atlanta et Carolina vu que Chicago, Houston et Indy sont aussi au programme. New Orleans paye sa deuxième place surtout sur la fin du parcours (recevoir trois fois de suite est une bonne nouvelle mais aller à L.A. sur une courte semaine n’est pas un cadeau), et il va falloir se méfier de ce début qui est loin d’être évident.