NFL Team Honors VIII : Los Angeles Rams

On aurait dû s’en douter : la plupart du temps, les suites sont bien moins bonnes que les originaux. En même temps, c’est difficile de monter une suite potable quand vous avez des assistants de talent qui partent dans d’autres studios ou que vous avez la moitié des acteurs du premier film qui finissent à l’hôpital et que vous êtes obligés de faire jouer les ptits jeunes ; d’autant plus quand vous avez un peu craché sur le renouvellement du staff depuis plusieurs années. Bref, les Rams ont fait un pari, ils l’ont gagné – tant mieux pour eux – mais ils s’exposaient à une chute depuis un petit moment ; c’est juste qu’on ne s’attendait pas à ce qu’ils pondent un nanar intersidéral, le pire pour un champion en titre. À voir comment ils rebondiront en 2023.

À lire avec un bon bouquin plutôt.

 

LOS ANGELES RAMS
3e NFC West ~ 5-12

 

Les prévisions de Madame Soleil 2022

 

Pour la suite du succès hollywoodien du début d’année, Rams Picture avait décidé de reconduire majoritairement la même équipe : même producteur, même réalisateur et un casting quasiment au complet ; et même quand ce dernier avait perdu quelques seconds rôles importants, il les avait remplacés par d’autres acteurs également talentueux. Le studio espérait toucher le jackpot une nouvelle fois avec sa manière bien personnelle d’évoluer dans l’industrie du foot… film.

L’échange pour Matthew Stafford avait donc été un succès, même s’il avait obtenu la distinction d’être seulement le deuxième Quarterback à remporter le Super Bowl après avoir mené la ligue en INTs (le premier étant Eli Manning en 2007). Il s’était notamment reposé sur l’indispensable Cooper Kupp qui remettait le couvert dans un groupe de cibles un peu chamboulé : Robert Woods avait été échangé à Tennessee, et l’ex-Bear Allen Robinson avait débarqué en Free Agency ; ce dernier était davantage un « vrai » receveur #1 (dans la stature et le type de jeu) que Woods. Van Jefferson devait être plus incisif avec Tutu Atwell et Bennett Skowronek en embuscade, alors que les Tight Ends étaient toujours menés par Tyler Higbee… et il restait le fantôme d’Odell Beckham Jr que l’équipe pouvait ressusciter une fois remis de sa rupture d’ACL.

Le retour de blessure du coureur Cam Akers avait poussé son sérieux intérimaire Sony Michel vers la sortie, et le premier cité devait revenir en forme pour porter le cuir ; Darrell Henderson verrait son lot de snaps et le cinquième tour Kyren Williams était en renfort. Ils pouvaient s’appuyer sur une ligne offensive qui avait été la force de 2021, mais qui avait néanmoins vu la retraite du vénérable Andrew Whitworth : le supersub Joe Noteboom était enfin promu et devait faire une saison complète. Le Guard Austin Corbett était également parti, et la blessure du troisième tour Logan Bruss devait pousser Coleman Shelton comme titulaire à l’opposé de David Edwards ; au centre, Brian Allen continuait de donner satisfaction, tout comme le Right Tackle Rob Havenstein. L’unité avait donc vu du changement et devrait être scrutée, comme le changement de Coordinateur Offensif : Kevin O’Connell était parti à Minnesota, et Liam Coen reprenait les rênes.

La défense avait également vu une star partir avec Von Miller dont la signature mi-saison avait fait du bien dans le pass-rush… mais elle ne l’avait pas remplacé poste pour poste ; elle s’était également séparée d’un autre remplaçant toujours utile, Ogbonnia Okoronkwo. La franchise demandait donc à Justin Hollis de monter au créneau et de devenir une force dans le secteur aux côtés de Leonard Floyd, Terrell Lewis étant en soutien. Bien sûr, il y avait toujours Aaron Donald pour faire des misères aux Quarterbacks, et il était toujours accompagné du lieutenant A’Shawn Robinson ainsi que de Greg Gaines – mais pas de Sebastian Joseph-Day (qui ne serait pas perdu puisqu’il était parti… aux Chargers).

Le poste d’Inside Linebacker avait toujours été un peu oublié ces derniers temps, même si le sophomore Ernest Jones et Troy Reeder avaient donné leur maximum ; ce dernier avait quitté la Californie, et pour le remplacer les Rams avaient choisi quelqu’un qui leur avait posé tellement de problèmes par le passé : l’ex-Seahawk Bobby Wagner. C’était une sacrée acquisition qui devait renforcer le coeur de la défense et la composante terrestre. Pour la composante aérienne, le Cornerback Darious Williams voguait vers d’autres cieux et les Rams avaient décidé de faire revenir une tête connue, l’ex-Brown Troy Hill, pour aller avec Jalen Ramsey et David Long ; la draft avait vu trois jeunots rejoindre le poste dont le quatrième tour Cobie Durant. Les Safeties étaient plus stables avec Jordan Fuller et Taylor Rapp, mais Nick Scott devait être plus constant.

Les équipes spéciales avaient aussi été modifiées : le Punter Johnny Hekker avait été libéré après des performances déclinantes, remplacé par l’ex-Giant Riley Dixon. Le Kicker Matt Gay avait été un des rouages importants du titre alors que Brandon Powell allait encore s’occuper des retours.

On avait presque envie de dire que l’équipe semblait encore meilleure que l’année dernière, même si la ligne offensive serait regardée de près. Le plus important pour les Rams allait être de garder les playmakers en bonne santé afin d’affronter le calendrier supposé le plus compliqué ; il ne contenait pas un seul moment de répit et la bye week était assez tôt. L.A. avait évidemment la possibilité de faire le doublé, mais on savait qu’un rebond du ballon ou une décision pouvait tout changer.

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 vs. Buffalo L 10-31 0-1 wp
2 vs. Atlanta (0-1) W 31-27 1-1 co
3 @ Arizona (1-1) W 20-12 2-1 do
4 @ San Francisco (1-2) L 9-24 2-2 dwp
5 vs. Dallas (3-1) L 10-22 2-3 cwp
6 vs. Carolina (1-4) W 24-10 3-3 c
7 BYE
8 vs. San Francisco (3-4) L 14-31 3-4 dwp
9 @ Tampa Bay (3-5) L 13-16 3-5 cpo/L
10 vs. Arizona (3-6) L 17-27 3-6 d
11 @ New Orleans (3-7) L 20-27 3-7 co
12 @ Kansas City (8-2) L 10-26 3-8 wp
13 vs. Seattle (6-5) L 23-27 3-9 dwpo
14 vs. Las Vegas (5-7) W 17-16 4-9 o/W
15 @ Green Bay (5-8) L 12-24 4-10 c
16 vs. Denver (4-10) W 51-14 5-10
17 @ LA Chargers (9-6) L 10-31 5-11 wp
18 @ Seattle (8-8) L 16-19 (OT) 5-12 dwpo/TL

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Saison 5-12
Demi-saison 3-6 2-6
Quart-saison 2-3 1-3 1-3 1-3
Détail Bilans
Domicile 4-5
Extérieur 1-7
Division (d) 1-5
Conférence (d+c) 3-9
Équipes > .500 (w) 0-8
Équipes en playoffs (p) 0-9
Matchs à une possession (o) 3-4
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 1-1-0-1
Prolongations 0-1
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2021) 164-125 (0.567, 1er)
Calendrier réel (2022) 149-139 (0.517, 12e)
Écart entre les deux -0.050 (7e)

 

3-3 à la bye week, et on éteint la lumière à part cette tôle venue de nulle part contre Denver. Sans surprise, les Rams ont posé parmi les pires chutes de la saison : -0.412 en bilan total, -0.653 à l’extérieur, -0.417 dans la conférence ou une double bulle contre les équipes terminant en positif et qualifiées en playoffs. Le calendrier a été un peu moins compliqué que prévu à cause d’une division moins forte et des chutes de Las Vegas ainsi que des deux Bay, mais il a été plus compliqué que l’année dernière (0.483). De plus, non seulement L.A. a perdu 12 matchs, mais par -11.8 points en moyenne (29e)… tout en enregistrant la plus large victoire (!).

 

La réalité

 

Attaque Rams Rang Adversaire Rang
Points par match 18.1 27 22.6 21
TDs 32 26 39 12
Yards par match 280.5 32 341.1 19
First Downs par match 17.2 27 19.5 16
Third Down % 39.337 18 40.385 22
Redzone Drive % 29.936 23 38.158 28
Redzone TD % 55.556 14 44.444 1
Big plays 50 29 57 7
Pass/Run ratio 1.436 20 1.305 17
QB/Cover Rating 82.3 24 90.8 20
Turnovers 23 17 22 17
Défense Rams Rang Adversaire Rang
Stuff % 2.479 25 2.211 4
Pressions 117 28 182 29
Sacks 38 21 59 30
Équipes Spéciales Rams Rang Adversaire Rang
Field Goal % 93.333 4 90.000 24
Extra Point % 96.875 10 100.000 29
Punt Net Yards 42.0 12 42.5 23
Autres Rams Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 4.6 2 5.1 28
TOP moyen 29:48 18
Extra Stat Rams Rang Adversaire Rang
Actions en Terrain Adverse % 40.311 28 47.100 31

 

-9.0 points par match dont -7.0 en deuxième mi-temps ou -52 suite aux turnovers adverses, -20 TDs dont -16 en deuxième mi-temps ou -7 suite aux turnovers adverses, -91.6 yards par match, -1.2 yards par action, -3.7 first downs par match, -18 big plays dont -12 homeruns, -24 voyages en redzone, -4.6% de 3e tentatives, +12.6% de 3&out, +35 run stuffs concédés ou +71 pressions dont +28 sacks concédés ; bref vous avez compris la raison majeure de ce rotoplaf. À propos des 3e tentatives, c’est difficile de les convertir quand vous êtes en moyenne plus souvent en 3e et 10+ (4.1 par match) que n’importe quelle autre situation.

La défense a fait ce qu’elle a pu pour s’en sortir, mais elle a fini par plonger avec l’attaque dans des quatrièmes quarts-temps assez compliqués. On remarque qu’elle a eu des ratés bien avant avec +23 points sur premier drive adverse à 43 (26e), et le pass-rush a perdu de sa superbe, mais au moins elle a su limiter les points suite aux turnovers avec -34 à 59 (14e) et elle a été royale en redzone. Cependant, quand on regarde les indicateurs par drive, elle a sans conteste été plombée par le combo attaque anémique / playmakers manquants / équipes spéciales en difficulté : 35.08 yards par drive (28e), 2.20 points par drive (6e) ou position de départ en moyenne sur les 29.78 yards adverses (30e). L’Extra Stat prouve à quel point l’offensive a eu du mal à aller dans le camp adverse, et la défensive à y rester.

Voici les récompenses de la saison :

 


(2020 : Aaron Donald)
(2021 : Cooper Kupp)

Bobby Wagner – LB
Plaquages 140, avec 81 solo, 4 stuffs, 2 manqués
Pass-Rush 15 pressions, 6 sacks
Couverture 48 ciblages, 68.8%, 359 yards, 2 TDs, 5 PDs, 2 INTs
Cover Rating 87.1
Moyennes 7.5 yards par ciblage
10.9 yards par complétion
Pénalités Aucune

 

Si vous vous demandiez ce que pouvait donner le légendaire Linebacker hors de son Seattle « natal », il a été le meilleur joueur de l’équipe cette saison ; une preuve de plus, si c’était nécessaire, de la veste qui l’attend à Canton quand il décidera de raccrocher.

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Et tout cela en étant le défenseur le plus utilisé (99.2%), ce qui est un exploit chez les Rams en 2022. Rien de plus à dire sur ce phénomène.

 


(2020 : Darious Williams)
(2021 : Jordan Fuller & Taylor Rapp)

Taylor Rapp – S
Plaquages 92, avec 58 solo, 2 stuffs, 6 manqués
Fumbles Déf. 1 récupéré
Couverture 53 ciblages, 71.7%, 344 yards, 4 TDs, 6 PDs, 2 INTs
Cover Rating 98.3
Moyennes 6.5 yards par ciblage
9.1 yards par complétion
Pénalités Aucune

 

Ce total de TDs lâchés en couverture est vraiment dommage, mais dans l’ensemble Rapp ne fait que progresser depuis son arrivée à L.A., et on ne parle pas beaucoup de lui à cause des énergumènes qui se trouvent autour, ceux toujours en place, ceux arrivés, ou ceux partis depuis (comme le témoin protégé John Johnson III). Il est clair qu’il préfère jouer dans la boîte pour en mettre aux coureurs (des boîtes), mais pour autant il a aussi su voler quelques ballons ici ou là, et sans lui le poste aurait souffert (nous y revenons sous peu).

 


(2020 : Robert Woods & Cooper Kupp)
(2021 : Matthew Stafford)

Cooper Kupp – WR
Course 9 courses, 52 yards, 1 TD, 1 big play
Réception 75 réceptions, 812 yards, 6 TDs, 11 big plays, 3 BTKs
Avancé 76.5%, 2 drops, 103.8 de Target Rating
Cumulé 84 touches, 864 yards, 7 TDs, 12 big plays, 3 BTKs
Moyennes 5.8 yards par course
10.8 yards par réception
Fumbles Off. 2 commis, 1 perdu

 

Voilà l’état de l’attaque des Rams : même si personne ne remet en cause le talent énorme de Kupp, il est Offensive Player Of The Year en ayant raté la moitié de la saison ; personne n’est vraiment venu le remplacer et on a vu le résultat.

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Juste en teaser sur le groupe de cibles que l’on visitera plus tard : Kupp est top team en yards en réception et en TDs cumulés. La deuxième cible est à 620 yards, et ce n’est pas un receveur ; le suivant est à 376 yards.

 


(2020 : Jalen Ramsey)
(2021 : Aaron Donald)

Jalen Ramsey – CB
Plaquages 88, avec 64 solo, 2 stuffs, 3 manqués
Fumbles Déf. 3 forcés, 1 récupéré
Pass-Rush 4 pressions, 2 sacks
Couverture 91 ciblages, 62.6%, 659 yards, 5 TDs, 18 PDs (2e), 4 INTs
Cover Rating 84.5
Moyennes 7.2 yards par ciblage
11.6 yards par complétion
Pénalités 9 total, 8 acceptées, 74 yards

 

En défense, ce n’est pas le même cas que Kupp : Aaron Donald ne recevra pas de récompense car il a aussi raté une bonne partie de la saison et il y a plus de joueurs de talent. Certes, comme vous le voyez, Ramsey a accumulé TDs et flags, mais le reste a été assez excellent pour contrebalancer, surtout quand on voit qu’il a été le 9e arrière le plus ciblé. Cela reste donc une bonne saison pour le Defensive Back, et ses duels avec DK Metcalf sont toujours fun à regarder.

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Profitons-en pour regarder le reste de la couverture : 67.4% (29e), 226.0 yards par match (21e), 6.9 yards par passe tentée (24e), 23 TDs (14e), 16 INTs (7e), un QB Rating adverse de 90.8 (20e), 42 big plays (11e) et 3 matchs d’un Quarterback à 300+ yards (16e).

Troy Hill a rapidement été sur IR avant de revenir mais il n’a pas connu un énorme succès avec 71.4%, 7.5 yards par ciblage, 3 TDs, 1 INT, 4 passes défendues et 103.3 de Cover Rating. Le sixième tour Derion Kendrick et David Long Jr. ont été insuffisants avec 9.0 yards par ciblage, 3 TDs, 5 passes défendues pour 106.4 de Cover Rating (Kendrick) et 113.3 de Cover Rating (Long). Mais tout cela n’est rien à côté de la très difficile année du Safety Nick Scott aux côtés de Rapp : 58 ciblages, 79.3%, 10.4 yards par ciblage, 4 TDs, 2 INTs, 5 passes défendues et 118.5 de Cover Rating.

Ce qui est un peu rageant, c’est qu’on dirait que les Rams se sont reposés sur le mauvais rookie…

 


(2020 : Cam Akers & Jordan Fuller)
(2021 : Ernest Jones)

Cobie Durant – CB
Plaquages 22, avec 15 solo, 2 manqués
Couverture 22 ciblages, 59.1%, 136 yards, 1 TD, 5 PDs, 3 INTs, 1 pick-6
Cover Rating 52.7
Moyennes 6.2 yards par ciblage
10.5 yards par complétion
Pénalités Aucune

 

Le quatrième tour n’a évidemment pas énormément joué (281 snaps), mais lors de son court laps de temps en défense il a laissé un certain impact, notamment avec ces trois ballons volés. Difficile de ne pas le voir gagner du temps de jeu en 2023 pour vérifier s’il peut bâtir sur cet échantillon.

 


(2020 : La relation entre Sean McVay et Jared Goff)
(2021 : Les points encaissés sur perte de balle)

Les blessures sur le terrain et la stratégie en dehors. Nous avons commencé à évoquer les secteurs touchés par les blessures et nous allons continuer, mais il est sûr que L.A. n’a pas été épargné cette saison, et toute baisse de qualité dans ces conditions est compréhensible. Le souci, c’est que les Rams paient enfin leur politique de priser les Free Agents au lieu des choix de draft, surtout quand les drafts sont loin d’être réussies. Tout le monde va vous dire que c’est validé par le fait d’avoir gagné le Super Bowl l’année dernière… mais si cela n’avait pas été le cas ? Combien d’équipes peuvent tenter cette philosophie sans finir le bec dans l’eau ?

On ne peut pas comparer ce qu’a fait L.A. à ce qu’a fait Tampa Bay avec Tom Brady (qui était la pièce manquante dans une équipe montée quasi-totalement à la draft) ou Philly (où Howie Roseman passe son temps à jouer au Mentaliste avec la moitié des General Managers – et les drafts sont également réussies). Ce crash n’est pas seulement un problème de blessures, mais aussi de stratégie ; ce n’était qu’une question de temps. Il va être intéressant de voir comment l’équipe va rebondir.

 


(2020 : La couverture)
(2021 : La ligne offensive)

La défense contre la course
Stats 115.1 yards par match (13e), 4.3 yards par course (13e), 12 TDs (10e)
Explosivité 15 big plays (5e) dont 7 homeruns (24e)
Stuffs 30 (24e) soit 2.5% des plaquages (25e)
Matchs marquants 2 matchs d’un coureur à 100+ yards (6e)

 

C’est révélateur de voir que la meilleure phase de l’année n’a pas été si dominatrice que cela non plus ; ce qui va nous permettre de revenir sur le sujet de l’infirmerie.

Perdre un Aaron Donald ne va pas vous faciliter la tâche, et ce même s’il est quand même top team avec 5 run stuffs et 2e team avec 16 pressions dont 5 sacks. A’Shawn Robinson a aussi terminé sur IR alors que Greg Gaines a joué blessé et n’a pas été le lieutenant sympathique qu’il peut être d’ordinaire. Sur la ligne défensive, on peut toutefois noter l’émergence de Marquis Copeland qui a bouché les trous comme il a pu avec un certain succès.

Heureusement que pépère Wagner patrouillait derrière, et son influence s’est étendu au sophomore Ernest Jones qui a progressé par rapport à son année rookie avec notamment 4 run stuffs ; il a été présent contre la course, mais la couverture n’est pas son fort (79.2% sur 53 ciblages).

Un mot sur le pass-rush, qui a lui aussi souffert de l’absence de Donald. Sur les ailes, c’est Leonard Floyd qui a mené la charge générale avec 31 pressions dont 9 sacks… et pas grand-chose derrière, au point que le #99 et l’increvable Bobby Wagner le suivent dans les stats. Il faut aller jusqu’à l’inconnu Michael Hoecht (qui n’a été déplacé en Outside Linebacker qu’en cours de saison !) pour avoir le « spécialiste » suivant à 13.5 pressions dont 4.5 sacks.

 


(2020 : Les équipes spéciales)
(2021 : L’attaque terrestre)

La ligne offensive
Stuffs 26 (3e) soit 2.2% des plaquages (4e)
Pressions 182 pressions (29e) soit 34.3% par action de passe (29e)
Sacks 59 sacks (30e) soit 10.0% par action de passe (31e)
Taux de conversion 32.4% (24e)

 

Préambule : la ligne offensive des Rams est normalement de bonne qualité, mais elle a également connu les affres des pépins physiques ; 10 Offensive Linemen ont joué 200+ snaps. Le Right Tackle Rob Havenstein est le survivant dans ce massacre (99.5% des snaps offensifs), et même lui a semblé gêné par cette situation ; s’il n’a pas totalement flanché, il a montré quelques faiblesses notamment en protection. Joe Noteboom a été moins efficace qu’en 2021 avant de se blesser, le jeune Alaric Jackson doit encore s’étoffer, et le voyageur Ty Nsekhe a rendu de bons services en intérim. Brian Allen et David Edwards ont eu leur saison saucissonnée par les blessures, Coleman Shelton a été moyen, Oday Aboushi a été sympathique, Matt Skura n’a pas fait de miracles, qui est Chandler Brewer ?

Mais parfois, le bazar a été mis par le staff lui-même, comme avec le poste de coureur : 97.7 yards par match (27e), 4.0 yards par course (27e), 15 TDs (15e) et 14 big plays (27e).

https://www.ocregister.com/wp-content/uploads/2022/10/LDN-L-RAMS-0919-KB25.jpg?w=542

C’était pire que tournez manège entre Darrell Henderson – qui a fini par être libéré – Cam Akers – qui a été mis dans le placard plusieurs semaines – Kyren Williams – qui a disparu à la fin – et le fils de la voisine de Sean McVay. Au final, c’est Akers qui a eu le plus gros impact, mais le résultat c’est qu’il est le 2e plus faible top team de NFL en yards cumulés avec 903 ; il a par ailleurs compilé 4.2 yards par course et 7 TDs (top team). Akers et Kupp n’ont pas joué 1000 snaps à eux deux et se partagent 14 des 32 TDs offensifs des Rams.

 


(2020 : Leonard Floyd)
(2021 : Matthew Stafford)

Bobby Wagner, évidemment.

 


(2020 : Aucun)
(2021 : Aucun)

Allen Robinson II – WR
Réception 33 réceptions, 339 yards, 3 TDs, 3 big plays
Avancé 63.5%, 1 drop, 93.3 de Target Rating
Cumulé 33 touches, 339 yards, 3 TDs, 3 big plays
Moyennes 10.3 yards par réception

 

Après deux saisons de refonte de la récompense, il serait peut-être temps de la donner à quelqu’un. Et cela tombe bien, voilà Robinson qui a touché 15.5M$ pour cette production avant d’être échangé à Pittsburgh… dans un échange de septième tour… et les Rams acceptant de payer 10.25M$ du salaire en 2023. C’est ce qui s’appelle un investissement à perte.

En fait, seul Tyler Higbee a émergé derrière Kupp avec 72 réceptions pour 620 yards et 3 TDs, sinon derrière il faut aller chercher Bob Skowronek avec 320 yards. Van Jefferson a été un peu trop discret malgré 15.4 yards par réception et 3 TDs.

Donc non, les soucis du jeu aérien ne sont pas uniquement la faute de Matthew Stafford – qui a aussi fini par se blesser : 68%, 2087 yards, 6.9 yards par passe tentée, 10 TDs, 8 INTs, 3 fumbles, 29 sacks et 87.4 de QB Rating. Baker Mayfield a fait une entrée tonitruante contre Las Vegas avant que le soufflé ne retombe (63.6, 6.6 yards par passe tentée, 4 TDs, 2 INTs, 86.4 de QB Rating).

 


(2020 : Le retour de bye week)
(2021 : Le Super Bowl)

La tôle 51-14 contre Denver en Week 16. D’autant plus surprenante que c’était un match entre deux équipes qui venaient de redresser à peine la tête après une période noire.

 


(2020 : Le retour à Seattle en Week 16)
(2021 : La défaite 31-10 à San Francisco en Week 10)

Pas câblé pour suivre les gros. Dans les deux premiers mois, il y a eu -21 contre Buffalo, -15 et -17 contre San Francisco et -12 contre Dallas.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 @ Seattle 9-8 Playoffs 0
2 vs. San Francisco 13-4 DivChamp 0
3 MNF @ Cincinnati 12-4 DivChamp 0
4 @ Indianapolis 4-12-1 Négatif -1
5 vs. Philadelphia 14-3 DivChamp 0
6 vs. Arizona 4-13 Négatif 0
7 vs. Pittsburgh 9-8 Positif -7
8 @ Dallas 12-5 Playoffs -6
9 @ Green Bay 8-9 Négatif 0
10 BYE
11 vs. Seattle 9-8 Playoffs 7
12 @ Arizona 4-13 Négatif 0
13 vs. Cleveland 7-10 Négatif 0
14 @ Baltimore 10-7 Playoffs -7
15 vs. Washington 8-8-1 Équilibre -7
16 TNF vs. New Orleans 7-10 Négatif 0
17 @ NY Giants 9-7-1 Playoffs 4
18 @ San Francisco 13-4 DivChamp 0

 

Matchs Nombre Rang
Vs. équipes avec un bilan positif en 2022 10 1
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2022 9 5
Bilans Bilan Rang
Cumulé total 152-133-3 (0.533) 9
Cumulé à domicile 71-64-1 (0.526) 11
Cumulé à l’extérieur 81-69-2 (0.539) 7
Écart domicile/extérieur -0.013 20
Stats additionnelles Valeur Rang
Kilométrage total théorique 21111 29
Total jours nets de repos entre les matchs -17 31

 

OUCH. Non seulement le calendrier n’est pas évident avec notamment un départ bien violent et une fin peu évidente, mais les Rams arrivent à être 29e en kilométrage sans quitter le pays et ils vont prendre QUATRE équipes sortant de leur bye week d’où un désavantage monstre dans les jours de repos nets. Ce n’est pas le calendrier projeté comme le plus difficile, mais quand on prend tout ça en compte, on s’en approche.