NFL Team Honors VIII : Las Vegas

500-Raiders

Cela fait depuis 2002 que les Raiders attendent d’enchaîner deux saisons positives consécutives : ce ne sera pas pour 2022. Et pourtant la franchise, comme l’année dernière, s’est souvent mise en position pour terminer avec un bilan bien meilleur, mais cette année, au lieu de s’extirper avec la victoire, elle a enchaîné les écroulements et les déceptions ; ce n’est pas vraiment ce que les fans attendaient de l’effet Josh McDaniels. Certains diront que c’était parce que le nouveau régime a dû purger les décisions de l’ancien, sauf que c’est le nouveau qui a décidé de prolonger Derek Carr en avril 2022 avant de le mettre sur le banc puis de le libérer moins d’un an plus tard ; la fin de son aventure avec les Raiders et son remplacement par Jimmy Garoppolo… pour l’instant.

À lire en remettant une pièce dans la machine.

 

LAS VEGAS RAIDERS
3e AFC West ~ 6-11

 

Les prévisions de Madame Soleil 2022

 

Vous reprendrez bien un tour de machine à laver ? Rarement équipe ayant atteint les playoffs avait vu un tel turnover pendant l’intersaison… car rarement équipe ayant atteint les playoffs se retrouvait avec un nouveau duo General Manager/Head Coach à sa tête. Dave Ziegler et Josh McDaniels avaient pour mission, si possible, de maintenir les Raiders à ce niveau avec un effectif qui, sans surprise, avait dû être purgé des choix de l’ancienne administration (d’où l’activation de la machine à laver)… mais pas seulement.

Autant commencer par cela au niveau offensif : non seulement il fallait purger les mauvais choix précédents (comme un énième premier tour perdu avec Alex Leatherwood libéré), mais conserver les talents et en faire venir d’autres à grands coups de $$$. Objectifs atteints avec l’extension du duo majeur à la passe de 2021 : le Quarterback Derek Carr et le receveur Hunter Renfrow (on savait que les slot receveurs étaient très importants avec McDaniels) ; de plus, le lanceur avait vu arriver l’ex-Packer receveur Davante Adams, son ancien partenaire de Fresno State. Autant dire que la signature d’un des meilleurs receveurs – sinon LE meilleur – renforçait la puissance de feu de l’attaque aérienne qui était déjà le secteur #1 l’année passée : même s’il avait perdu Zay Jones et Bryan Edwards (qui avaient été présents), l’ex-Dolphin Mack Hollins était arrivé, et le Tight End Darren Waller était toujours là avec Foster Moreau en deuxième lame.

Il fallait par contre un jeu au sol plus efficace, et ce n’était pas une critique des coureurs : Josh Jacobs était une arme redoutable et le quatrième tour Zamir White devait pouvoir l’aider, mais encore fallait-il avoir une ligne offensive potable qui ne forçait pas à casser 12 plaquages avant la ligne de scrimmage. Kolton Miller était devenu indispensable en Left Tackle et Andre James était sympathique en Centre, mais le reste avait été bien trop médiocre. On ne savait toujours pas qui allait démarrer Right Tackle (surtout avec Brandon Parker sur IR), alors que John Simpson et Lester Cotton Sr. devaient démarrer en Guards avec le troisième tour Dylan Parham derrière. S’il y avait une chose qui pouvait faire dérailler la mécanique offensive de Las Vegas, c’était bien une unité en flux constant.

En défense aussi, les deux objectifs précités avaient été atteints : l’équipe avait resigné le Defensive End Maxx Crosby après sa saison de haut vol, et elle avait fait venir l’ex-Cardinal Chandler Jones pour les appairer dans un pass-rush qui devait dépoter ; Clelin Ferrell avait une dernière chance de sauver sa place à Las Vegas alors que Yannick Ngakoue avait été échangé à Indy et Carl Nassib avait été libéré. L’intérieur de la ligne défensive avait été également modifié avec l’acquisition de l’ex-Bear Bilal Nichols qui pouvait faire du bien contre la course ; Quinton Jefferson était parti mais Johnathan Hankins était resté, alors que Andrew Billings et deux rookies étaient venus renforcer un groupe qui en avait besoin.

Gros ménage aussi chez les Linebackers puisque K.J. Wright était parti en retraite et Cory Littleton avait été libéré : Denzel Perryman devait voir le sophomore Divine Deablo s’aligner à ses côtés dans une défense qui jouerait souvent en nickel ; l’ex-Titan Jayon Brown aurait du temps de jeu. Petite surprise chez les Defensive Backs avec l’échange de Trayvon Mullen car la révélation sophomore Nate Hobbs était plutôt un slot Cornerback : si l’ex-Colt Rock Ya-Sin allait s’installer sur l’aile, le départ de Casey Hayward poussait l’ex-Raven Anthony Averett ou Amik Robertson à l’opposé, et ce dernier n’avait pas convaincu dans un temps de jeu limité. En Safety, Trevon Moehrig avait déjà laissé son empreinte et Jonathan Abram devait prouver qu’il méritait de rester dans le Nevada.

Le seul endroit où tout allait bien était au niveau des équipes spéciales : le Kicker Daniel Carlson et le Punter A.J. Cole formaient un duo fiable ; les Raiders devaient beaucoup à Carlson et ses 150 points en 2021. Renfrow devait reprendre les retours de punt alors que l’ex-Panther Ameer Abdullah s’occuperait des retours de kick.

Ce n’était pas étonnant de voir un nouveau régime mettre ses hommes à lui, même si Las Vegas était allé en playoffs. Dans une division qui s’était renforcée, les Raiders en avaient fait de même, mais il restait des doutes : la ligne offensive et la profondeur chez les arrières notamment. C’était surtout le premier qui pouvait largement faire capoter l’attaque, même avec le talent en présence. Mais finalement, le point d’interrogation le plus évident, c’était de savoir ce que McDaniels avait appris depuis son catastrophique passage à Denver : 12 ans plus tard, il savait désormais où il mettait les pieds. Le calendrier était loin d’être évident avec un début corsé, une bye week très tôt et ce finish rocambolesque. Las Vegas pouvait prétendre aux playoffs… comme toutes les équipes de AFC West.

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 @ LA Chargers L 19-24 0-1 dwpo
2 vs. Arizona (0-1) L 23-29 (OT) 0-2 o/TL
3 @ Tennessee (0-2) L 22-24 0-3 co
4 vs. Denver (2-1) W 32-23 1-3 d
5 @ Kansas City (3-1) L 29-30 1-4 dwpo
6 BYE
7 vs. Houston (1-3-1) W 38-20 2-4 c/W
8 @ New Orleans (2-5) L 0-24 2-5
9 @ Jacksonville (2-6) L 20-27 2-6 cwpo/L
10 vs. Indianapolis (3-5-1) L 20-25 2-7 co
11 @ Denver (3-6) W 22-16 (OT) 3-7 do
12 @ Seattle (6-4) W 40-34 (OT) 4-7 wpo
13 vs. LA Chargers (6-5) W 27-20 5-7 dwpo
14 @ LA Rams (3-9) L 16-17 5-8 o/L
15 vs. New England (7-6) W 30-24 6-8 co
16 @ Pittsburgh (6-8) L 10-13 6-9 cwo/L
17 vs. San Francisco (11-4) L 34-37 (OT) 6-10 wpo/TL
18 vs. Kansas City (13-3) L 13-31 6-11 dwp

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Saison 6-11
Demi-saison 2-7 4-4
Quart-saison 1-4 1-3 3-1 1-3
Détail Bilans
Domicile 4-4
Extérieur 2-7
Division (d) 3-3
Conférence (d+c) 5-7
Équipes > .500 (w) 2-6
Équipes en playoffs (p) 2-5
Matchs à une possession (o) 4-9
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 1-3-0-2
Prolongations 2-2
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2021) 152-136-1 (0.528, 7e)
Calendrier réel (2022) 136-151-2 (0.474, 23e)
Écart entre les deux -0.057 (4e)

 

Autant commencer par le point énoncé en entête : Las Vegas a totalement inversé sa réussite dans les matchs à une possession (pour comparaison c’était 7-2 dont 4-0 en prolongations en 2021). Sans surprise, aucune équipe n’a joué (13) ni perdu (9) plus de matchs à une possession, et la franchise a pris retour sur retour : +20 contre Arizona, +17 contre Kansas City, +17 contre Jacksonville et +13 contre les Rams ; ce total de trois défaites après avoir mené au moins de +17 égale un record NFL. Ce manque de maîtrise rejaillit forcément sur le coach, surtout quand on se rappelle du premier passage de McDaniels au poste ; à lui de faire en sorte d’arracher cette étiquette. Dernier point : la chute de difficulté du calendrier est due à celles de qualité de la NFC West et de l’AFC South.

 

La réalité

 

Attaque Raiders Rang Adversaire Rang
Points par match 23.2 12 24.6 26
TDs 43 12 48 27
Yards par match 352.5 12 365.6 28
First Downs par match 20.2 16 21.2 27
Third Down % 39.904 16 41.748 26
Redzone Drive % 30.864 19 34.375 20
Redzone TD % 48.936 26 66.038 30
Big plays 63 14 73 28
Pass/Run ratio 1.451 21 1.341 15
QB/Cover Rating 86.7 19 98.8 32
Turnovers 21 8 13 32
Défense Raiders Rang Adversaire Rang
Stuff % 3.314 12 2.506 11
Pressions 120 25 132 16
Sacks 27 30 35 9
Équipes Spéciales Raiders Rang Adversaire Rang
Field Goal % 91.892 6 70.000 1
Extra Point % 97.222 8 97.561 26
Punt Net Yards 43.9 5 44.2 31
Autres Raiders Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 6.6 30 5.5 19
TOP moyen 29:55 15
Extra Stat Raiders Rang Adversaire Rang
Distance Moyenne Sur 3e Tentative 7.4 27 5.9 32

 

C’est le souci quand vous vivez sur la brèche : vous pondez un bilan moins bon… avec +1.2 points marqués par match et +6 TDs contre -1.2 points encaissés par match et -3 TDs, pendant que la défense a scoré +3 TDs et l’attaque a offert autants de TDs à l’adversaire. On ne sait pas si ce qui se passe à Vegas reste à Vegas, mais visiblement c’est déjà difficile de comprendre ce qui se passe à Vegas. L’offensive a bien démarré les matchs avec 12.4 points en première mi-temps (10e) et 22 TDs (12e) dont 46 points sur premier drive (7e) et 4 TDs (12e), avec évidemment un flair pour scorer juste avant la fin des mi-temps via 82 points dans les deux dernières minutes (2e) dont 36 dans celles du dernier quart-temps (5e).

Essayez d’avoir l’air surpris quand vous allez apprendre que la défense a craqué en 2e mi-temps avec 11.9 points par match (26e) et 25 TDs (28e), voire spécifiquement en dernier quart-temps avec 7.1 points par match (25e) et 14 TDs (25e) ; et pourtant, ces quatrième quart-temps ont été MEILLEURS qu’en 2021. Quand on vous dit que c’est n’importe quoi. Ce qui n’a pas changé par contre, c’est qu’elle n’est pas plus inspirée pour voler le cuir, en fait elle a même réussi à faire pire que la saison passée pour finir au fond de la ligue cette fois. Autres stats qui collent plus avec le bilan : les big plays, les voyages en redzone et leurs taux affreux, ainsi que les distances moyennes pour l’attaque et la défense sur chaque tentative ; l’Extra Stat ne vous montre que celles sur 3e tentative, mais les autres sont du même acabit.

Voici les récompenses de la saison :

 


(2020 : Derek Carr)
(2021 : Maxx Crosby)

Josh Jacobs – RB
Course 340 courses (2e), 1653 yards (top), 12 TDs (5e), 7 big plays, 31 BTKs (2e)
Réception 53 réceptions, 400 yards, 2 big plays, 2 BTKs
Avancé 82.8% (10e), 4 drops, 92.7 de Target Rating
Cumulé 393 touches (top), 2053 yards (top), 12 TDs (7e), 9 big plays, 33 BTKs (4e)
Moyennes 4.9 yards par course
7.5 yards par réception
5.1 yards par occasion
Fumbles Off. 3 commis, 1 perdu

 

Contrairement à un autre offensif de Las Vegas cette saison, Jacobs n’a pu battre aucun record de la franchise avec un monstre comme Marcus Allen avant lui, mais ce n’est pas faute d’avoir essayé : il a réalisé la 2e meilleure saison en courses et yards d’un coureur des Raiders.

https://fansided.com/wp-content/uploads/getty-images/2022/11/1445044432.jpeg

Ce n’est pas tout, puisqu’il est très souvent resté sur le terrain en 3e tentative pour soit servir de receveur, soit servir de bloqueur. Une saison magistrale du coureur dont l’option de 5e année n’avait pas été levée. Et il a gagné un match par une course épique à Seattle.

Il a tellement gobé de ballons au sol qu’en termes de courses, les deux suivants sont… des Quarterbacks.

 


(2020 : Trayvon Mullen)
(2021 : Daniel Carlson)

Jermaine Eluemunor – OT
Pénalités 11 total (8e pire), 11 acceptées (3e pire), 78 yards

 

L’ex-Patriot, qui avait été sympathique à New England, a été mis sur le banc l’année dernière après une expérience ratée comme Guard ; il faut croire que c’était vraiment une mauvaise idée, puisqu’il a retrouvé un meilleur niveau installé en Right Tackle. Solide à la fois en protection et pour ouvrir les brèches à Jacobs, Eluemunor a formé un excellent duo de Tackles avec Kolton Miller, et ce même si son nombre de pénalités est assez affreux.

Au passage, une mention à Daniel Carlson qui a encore été excellent avec 34/37 sur FGs et 35/36 sur XPs pour 137 points (3e).

 


(2020 : Darren Waller)
(2021 : Hunter Renfrow)

Davante Adams – WR
Réception 100 réceptions (9e), 1516 yards (3e), 14 TDs (top), 24 big plays (3e), 9 BTKs (9e)
Avancé 55.6%, 7 drops, 95.5 de Target Rating
Moyennes 15.2 yards par réception
Fumbles Off. 1 commis

 

Adams a établi un record de franchise en yards à la réception, et il n’a pas eu besoin du 17e match pour cela. Il a apporté exactement ce qu’il était censé apporter, et on peut même arguer qu’il n’a pas été assez recherché à certains moments, ce qui a souvent coïncidé avec une baisse de régime offensive. Si vous prenez Jacobs et Adams, vous avez 63% des touches, 57.2% des yards et 65% des TDs offensifs.

https://raiderswire.usatoday.com/wp-content/uploads/sites/75/2022/09/1425009867.jpg?w=1000&h=600&crop=1

Ce qui nous amène à parler des autres. Est-ce que Davante aurait autant vampirisé les ciblages sans les blessures de Hunter Renfrow et Darren Waller ? Difficile à dire car l’ex-Packer est un vrai aimant, mais il est sûr que les saisons tronquées des deux cibles n’ont pas aidé : 64 réceptions pour 718 yards et 5 TDs en cumulé. C’est Mack Hollins qui s’est retrouvé à jouer les lieutenants du #17 avec une saison intéressante à 61 touches pour 730 yards, 4 TDs et seulement 5 drops ; de plus, il a été actif pour bloquer au sol. Foster Moreau complète avec 33 réceptions pour 420 yards et 2 TDs mais 6 drops ; dans ce dernier département, les Raiders ont été égaux à eux-mêmes, i.e. moyens (30 drops – 15e – soit 5.1% – 13e).

 


(2020 : Maxx Crosby)
(2021 : Yannick Ngakoue)

 

Maxx Crosby – DE
Plaquages 88, avec 58 solo, 9.5 stuffs (8e), 4 manqués
Fumbles Déf. 3 forcés, 1 récupéré
Pass-Rush 47.5 pressions (2e), 12.5 sacks (8e)
Couverture 4 PDs
Pénalités 5 total, 5 acceptées, 44 yards

 

Crosby « redescend d’un échelon » parce qu’il y avait bataille pour la meilleure récompense, mais il a encore été le défenseur #1 de l’équipe haut-la-main.

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Si vous voulez une preuve supplémentaire de son importance, il est top team en plaquages en jouant Defensive End, alors que c’est plutôt les Linebackers voire les Safeties qui terminent avec ce genre de performance ; de fait, il est également le 2e plus faible top team en plaquages de la ligue. Il est également le seul Defensive Lineman de NFL à 1000+ snaps ou 90+% des snaps de son escouade. Contrairement à l’année dernière il a 10+ sacks, et il a été plus solide contre la course. Bref, Mad Maxx a encore été une tornade (de sable) dans le backfield adverse.

 


(2020 : Aucun)
(2021 : Nate Hobbs)

Dylan Parham – OG
Pénalités 4 total, 4 acceptées, 40 yards

 

Les Raiders ont reconstruit leur ligne offensive par la draft, et le troisième tour a répondu à quelques attentes. Il a évolué à tous les postes à l’intérieur avant de s’ancrer en Left Guard, et sa performance a été sympathique sans plus (ce qui n’est déjà pas mal). Adéquat contre la course, il a eu des difficultés en protection et il devra bosser ce problème – mais c’est plus un souci pour toute l’unité que lui en particulier.

La ligne offensive, dans son ensemble, a été plutôt intéressante mais elle a manqué de stabilité au début de saison, le temps de trouver le cinq idéal. Brandon Parker, qui avait eu des grosses difficultés, a passé l’année sur IR, ouvrant la voie à Eluemunor à l’opposé de Miller qui a encore fait une saison remarquable. C’est un peu plus incertain au milieu : Parham est un rookie, Alex Bars a eu beaucoup de mal à s’imposer et Andre James rend la même copie passable. L’ensemble n’a pas chômé, mais on sent qu’il pourrait profiter d’un coup de boost.

https://raiderramble.com/wp-content/uploads/2022/12/Kolton-Miller.jpg

Et la franchise a déjà décidé qu’elle devait profiter d’un changement au poste de Quarterback. Il est sûr que les stats de Derek Carr sont assez frappantes : 60.8%, 3522 yards, 7.0 yards par passe tentée, 24 TDs, 14 INTs, 27 sacks et 86.3 de QB Rating, avec une propension à rater des lancers plutôt faciles. On peut arguer que le changement de coach et les blessures sont des circonstances atténuantes, mais cela n’explique pas certains mauvais choix ou des passes imprécises dans des situations qu’il maîtrise d’ordinaire. La régression entre 2021 et 2022 est claire, et on peut même penser que c’est sa pire année depuis sa saison rookie en 2014.

 


(2020 : Les plaquages manqués)
(2021 : Les Raiders continuent de faire nawak avec leurs choix de premier tour)

L’incapacité à tenir la distance. Une attaque qui perd le fil, une défense qui reste fragile, des drives qui donnent des FGs au lieu de donner des TDs, des ballons perdus… les raisons de ce record de rotoplafs dans une même saison sont multiples, et le nouveau régime doit continuer pour solidifier les deux escouades afin d’arrêter d’être autant sur la brèche pour enfin pencher du bon côté.

 


(2020 : L’attaque aérienne)
(2021 : L’attaque aérienne)

L’attaque terrestre
Stats 121.1 yards par match (17e), 4.8 yards par course (6e), 12 TDs (22e)
Explosivité 21 big plays (12e) dont 4 homeruns (20e)
Stuffs 30 (7e) soit 2.5% des plaquages (11e)
BTK 32 (7e) soit un toutes les 13.4 courses (5e)
Matchs marquants 6 matchs d’un coureur à 100+ yards (4e)

 

Avec un énergumène comme Jacobs, difficile de ne pas donner la récompense à ce secteur.

 


(2020 : La défense contre la course)
(2021 : L’attaque terrestre)

La couverture
Stats 67.6% (30e), 242.9 yards (29e), 25 TDs (19e), 6 INTs (pire)
Moyennes 7.0 yards par passe tentée (27e)
10.3 yards par complétion (17e)
YAC 50.9% (19e)
QB Rating 98.8 (pire)
Explosivité 55 big plays (pire) dont 7 homeruns (16e)
Matchs marquants 3 matchs d’un QB à 300+ yards (16e)
1 match d’une cible à 100+ yards (top NFL)

 

Comme vous le voyez dans les stats de pass-rush et malgré la présence de Crosby, le pass-rush n’a vraiment pas aidé les arrières. Toutefois, il y a quand même des faiblesses dans le groupe.

Chez les Cornerbacks, Rock Ya-Sin a confirmé son rebond l’année dernière à Indy, et il a été le meilleur du groupe avec 69 ciblages, 60.9%, 6.0 yards par ciblage, 1 TD, 7 passes défendues et 82.6 de Cover Rating ; plutôt une bonne acquisition donc. Amik Robertson a été une surprise avec un temps de jeu bien supérieur à 2022 : 60.9%, 4 TDs, 2 INTs, 9 passes défendues et 96.2 de Cover Rating. C’est derrière que ça se gâte : Nate Hobbs a été pilonné à hauteur de 77 ciblages, 75.3%, 5 TDs, 4 passes défendues et 120.2 de Cover Rating, pendant que Anthony Averett n’a pas beaucoup joué mais à quand même réussi à concéder 2 TDs pour 134.7 de Cover Rating.

Chez les Safeties ce n’est pas beaucoup mieux : Duron Harmon a été le leader mais même lui a parfois craqué avec 77.2%, 12.2 yards par ciblage, 3 TDs, 2 INTs, 5 passes défendues et 120.0 de Cover Rating. Alors imaginez les autres : Trevon Moehrig s’est totalement raté par rapport à l’année dernière avec un terrible 74.4%, 10.2 yards par ciblage, 4 TDs, 5 passes défendues et 137.5 de Cover Rating. Jonathan Abram a été libéré en cours de saison. Le rookie Divine Deablo, replacé en Linebacker, a mangé son pain noir (3 TDs, 123.6 de Cover Rating).

 


(2020 : Nelson Agholor & Nick Kwiatkoski)
(2021 : Denzel Perryman)

Davante Adams évidemment.

 


(2020 : Cory Littleton & Carl Nassib)
(2021 : La ligne offensive)

Bilal Nichols – DT
Plaquages 44, avec 16 solo, 2.5 stuffs, 1 manqué
Pass-Rush 12.5 pressions, 1.5 sacks
Pénalités 3 total, 3 acceptées, 24 yards

 

On attendait un peu plus d’impact de la part du maousse, notamment contre la course (on ne peut pas lui reprocher grand-chose dans le pass-rush). Mais cela nous permet de parler du front-7 dans son ensemble.

Voici les stats au sol : 122.8 yards par match (19e), 4.5 yards par course (23e), 20 TDs (25e) et 18 big plays (12e).

Une fois Crosby mis de côté, qui voyons-nous ? L’ajout de Chandler Jones a été sympathique… mais un peu décevant avec 3 fumbles récupérés et 19.5 pressions dont 4.5 sacks ; on en attendait un peu plus de sa part. On n’attend plus de production digne d’un premier tour de Clelin Ferrell, mais il a été un peu mieux. À l’intérieur, Andrew Billings a été une signature bien vue après deux saisons à oublier : il a joué son rôle de plot au milieu. Le souci c’est que personne n’a suivi : Nichols et Jerry Tillery n’ont pas eu d’impact (tiens, encore un ancien premier tour dont on n’attend plus grand-chose non plus).

Chez les Linebackers, Denzel Perryman a fait une saison remarquable avec 13 run stuffs (top NFL) et 2 INTs. Mais là encore, il a été le seul : les rookies Deablo et Luke Masterson ont été dépassés alors que Jayon Brown a manqué d’impact dans tous les compartiments.

 


(2020 : La victoire 40-32 à Kansas City en Week 5)
(2021 : La victoire 35-32 contre les Chargers en Week 18)

La victoire 27-20 contre les Chargers en Week 13. Certes les Raiders ont mal démarré en se mettant dans un trou de 10 points, mais ils ont ensuite fait leur match le plus complet pour enregistrer une troisième victoire de suite contre un prétendant aux playoffs, tout en espérant eux-mêmes faire un finish de folie.

 


(2020 : Le doublé Week 15 & 16)
(2021 : Les deux baffes contre Kansas City)

La bulle à New Orleans en Week 8. Les Raiders n’ont franchi la ligne médiane que sur le dernier drive.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 @ Denver 5-12 Négatif 0
2 @ Buffalo 13-3 DivChamp 1
3 SNF vs. Pittsburgh 9-8 Positif 1
4 @ LA Chargers 10-7 Playoffs 0
5 MNF vs. Green Bay 8-9 Négatif -3
6 vs. New England 8-9 Négatif -1
7 @ Chicago 3-14 Négatif 0
8 MNF @ Detroit 9-8 Positif 0
9 vs. NY Giants 9-7-1 Playoffs -1
10 SNF vs. NY Jets 7-10 Négatif 1
11 @ Miami 9-8 Playoffs -7
12 vs. Kansas City 14-3 Champ 1
13 BYE
14 vs. Minnesota 13-4 DivChamp 1
15 TNF vs. LA Chargers 10-7 Playoffs 0
16 SNF @ Kansas City 14-3 Champ 4
17 @ Indianapolis 4-12-1 Négatif -1
18 vs. Denver 5-12 Négatif 0

 

Matchs Nombre Rang
Vs. équipes avec un bilan positif en 2022 10 1
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2022 8 10
Bilans Bilan Rang
Cumulé total 150-136-2 (0.524) 10
Cumulé à domicile 83-69-1 (0.546) 6
Cumulé à l’extérieur 67-67-1 (0.500) 15
Écart domicile/extérieur 0.046 13
Stats additionnelles Valeur Rang
Kilométrage total théorique 17759 21
Total jours nets de repos entre les matchs -4 23

 

Vous voyez un moment de répit là-dedans, vous ? Même le petit passage à domicile après un début bien corsé n’est pas évident et va être chargé d’intensité (Davante vs. GB, Beli vs. McDaniels). Derrière c’est une balade loin d’être évidente avec les Chiefs prenant en sandwich la bye week, les Bolts et Minnesota au milieu… au moins il y a un mois complet pendant lequel Las Vegas va rester à la maison. Rien d’évident pour une équipe qui se cherche encore.