NFL Team Honors VIII : Cleveland

Il faudrait échanger le nom des équipes de Miami et de Cleveland, ou alors que les Browns trouvent un autre mammifère marin comme nouvel emblème : comme eux, la franchise passe de longs moments sous la ligne de flottaison, remontant juste pour prendre une bouffée d’oxygène (2002, 2007, 2020) avant de replonger dans la médiocrité. Bien sûr, elle a connu pire, mais c’était censé être derrière, et un rai de réussite avait fini par passer dans l’embrasure de la porte ; elle est en train de se refermer aussi vite qu’elle s’est ouverte. Jouer dans l’AFC North n’est pas un cadeau, mais Cleveland ne se donne toujours pas les moyens d’en faire une force. Si vous trouvez que cet entête ne va nulle part, c’est normal, c’est une métaphore.

À lire en regardant le Grand Bleu.

 

CLEVELAND BROWNS
4e AFC North ~ 7-10

 

Les prévisions de Madame Soleil 2022

 

D’ordinaire, les Browns faisaient parler d’eux saison après saison pour leur médiocrité (voire leur nullité) et les différentes séries négatives en cours. Et comme visiblement ça leur manquait avec un certain succès récent, ils avaient décidé de faire parler d’eux d’une autre façon, en donnant à un joueur accusé par 24 jeunes femmes le plus gros contrat 100% garanti de l’histoire de la NFL, ce qui avait eu le double don d’enrager à la fois une partie des fans ET les propriétaires. Cleveland, toujours à la pointe de ce qu’il ne fallait pas faire.

C’était donc la fin du Modhex Baker Mayfield et le débarquement de Deshaun Watson pour passer les deux-tiers de la saison sur le banc ; Jacoby Brissett prenait les commandes. Devant lui se trouvait une ligne offensive de talent qui n’avait qu’un seul problème : la blessure du Centre Nick Harris en présaison, remplaçant de J.C. Tretter parti. Ethan Pocic devait prendre le relais, et pour le reste, on savait déjà que le quatuor Jedrick Wills – Joel Bitonio – Wyatt Teller – Jack Conklin était très solide ; il devait juste être plus disponible qu’en 2021, surtout au niveau des Offensive Tackles.

L’unité serait encore le meilleur tremplin pour une attaque terrestre fabuleuse composée du trio Nick Chubb – Kareem Hunt – D’Ernest Johnson ; les défenses adverses étaient prévenues, les Browns avaient trois coureurs capables de faire des dégâts. C’était surtout le groupe des cibles qui avait vu des modifications : départs de Jarvis Landry, Rashard Higgins et Austin Hooper, arrivées du troisième tour David Bell, de l’ex-Cowboy Amari Cooper et de l’ex-Bear Jakeem Grant ; malheureusement ce dernier s’était gravement blessé et ne jouerait pas de la saison. On se retrouvait donc avec Cooper et une fournée de jeunots menés par le Receveur du Peuple Donovan Peoples-Jones ; encore une fois, il faudrait se reposer sur un solide groupe de Tight Ends avec David Njoku et Harrison Bryant.

Les jeunots en défense, eux, avaient déjà laissé leur marque et avaient aidé l’escouade à faire une année intéressante ; il fallait juste mieux tenir en redzone et voler un peu plus le cuir. Le Cornerback Greg Newsome II et le Linebacker Jeremiah Owusu-Koramoah avaient démarré leur carrière de manière satisfaisante : le mot d’ordre était « confirmer ». Newsome s’était intégré dans une couverture dont le seul défaut avait été de lâcher un peu trop de TDs, mais qui avait du talent à revendre : les vétérans Cornerback Denzel Ward (nouveau riche) et Safety John Johnson III drivaient un ensemble dans lequel Greedy Williams et Grant Delpit étaient bien revenus de leur blessure et le troisième tour M.J. Emerson était venu s’ajouter à la draft. Le non-drafté A.J. Green avait impressionné dans un temps de jeu réduit, alors que Ronnie Harrison devrait faire un peu plus avec le départ de M.J. Stewart qui avait été excellent en soutien des blessés.

Le Joker, lui, évoluait dans un front-7 dont le Defensive End Myles Garrett était toujours le chef de file ; il repartait au charbon avec un Jadeveon Clowney lieutenant de luxe, alors que le troisième tour Alex Wright et l’ex-Patriot Chase Winovich offraient de la profondeur de banc. Anthony Wright reprenait le rôle de patron de la défense pendant que Sione Takitaki verrait son temps de jeu augmenter à cause du départ de Malcolm Smith. Il restait néanmoins un point de contention à l’intérieur de la ligne défensive où il y avait eu du ménage ; il était d’autant plus étrange que, pour parer au souci, Cleveland avait fait venir l’ex-Jaguar Taven Bryan qui n’avait jamais justifié son premier tour de draft en 2018. Le quatrième tour Perrion Winfrey et lui devaient venir mettre un coup de pied dans la fourmilière dont Jordan Elliott était le seul survivant.

L’organisation avait aussi décidé de donner un coup de pied dans la fourmilière des équipes spéciales : draft du Kicker Cade York pour tenter de résoudre un problème récurrent, signature de l’ex-Packer Punter Corey Bojorquez, et signature de Grant sur les retours – c’était surtout dans cette escouade que sa blessure était la plus dommageable.

Et maintenant, on attendait de voir. Les Browns avaient fait un bon travail pour rajouter du talent en attaque alors que la défense avait seulement besoin de titulaires en bonne santé… bref, de ne pas suivre l’exemple de ce qui s’était passé chez les Centres. La suspension de Watson sur un plan purement sportif portait évidemment le risque de retarder l’envol de ce qui ressemblait à une équipe redoutable, mais rappelons que Cleveland n’était pas si loin des playoffs en 2021. Néanmoins, Brissett ne pouvait pas donner totalement confiance, donc ça pouvait être encore un peu court.

 

La saison

 

Wk	Loc.	Adversaire	Rés.	Score	Bilan	Détails
1	@	Carolina	W	26-24	1-0	o
2	vs.	NY Jets (0-1)	L	30-31	1-1	co/L
3	vs.	Pittsburgh (1-1)	W	29-17	2-1	dw
4	@	Atlanta (1-2)	L	20-23	2-2	o/L
5	vs.	LA Chargers (2-2)	L	28-30	2-3	cwpo/L
6	vs.	New England (2-3)	L	15-38	2-4	c
7	@	Baltimore (3-3)	L	20-23	2-5	dwpo
8	vs.	Cincinnati (4-3)	W	32-13	3-5	dwp
9	BYE
10	@	Miami (6-3)	L	17-39	3-6	cwp
11	@	Buffalo (6-3)	L	23-31	3-7	cwpo
12	vs.	Tampa Bay (5-5)	W	23-17 (OT)	4-7	po/TT
13	@	Houston (1-9-1)	W	27-14	5-7	c
14	@	Cincinnati (8-4)	L	10-23	5-8	dwp
15	vs.	Baltimore (9-4)	W	13-3	6-8	dwp
16	vs.	New Orleans (5-9)	L	10-17	6-9	o
17	@	Washington (7-7-1)	W	24-10	7-9	–
18	@	Pittsburgh (8-8)	L	14-28	7-10	dw

 

Le bilan de saison régulière

 

Global	Bilans
Saison	7-10
Demi-saison	3-6		4-4
Quart-saison	2-3	1-3	2-2	2-2
Détail	Bilans
Domicile	4-4
Extérieur	3-6
Division (d)	3-3
Conférence (d+c)	4-8
Équipes > .500 (w)	3-6
Équipes en playoffs (p)	3-5
Matchs à une possession (o)	2-6
4e quart-temps (W-L-TT-TL)	0-3-1-0
Prolongations	1-0
Difficulté	Bilans
Calendrier projeté (2021)	142-145-2 (0.495, 17e)
Calendrier réel (2022)	149-135-2 (0.524, 8e)
Écart entre les deux	0.025 (21e)

 

Certes, on pourrait dire qu’en finissant dernier de division à 7-10, les Browns sont loin d’être les pires, mais c’est le cas de la moitié des divisions en 2022 : AFC North, AFC East, NFC South et NFC East (où Washington a même fait « mieux »). Cette séquence pré-bye week a été rédhibitoire quand on est dans une division comme celle de Cleveland, et l’équipe n’a jamais su enchaîner les succès pour rebondir. Il y a eu un match de moins contre les équipes terminant en positif et en playoffs, et les bilans ont été un peu meilleurs, mais insuffisants ; la vrai chute a eu lieu dans le nombre (8 vs. 11) et le bilan (-0.205) des matchs à une possession. On remarque aussi que les derniers quart-temps posent toujours autant de problèmes. La division a été légèrement meilleure, et quand vous rajoutez le bond des Jets, le calendrier des Browns était un peu plus compliqué que prévu.

 

La réalité

 

Attaque	Browns	Rang	Adversaire	Rang
Points par match	21.2	18	22.4	20
TDs	42	13	42	19
Yards par match	349.1	14	331.5	14
First Downs par match	20.6	10	19.4	15
Third Down %	38.095	19	39.535	19
Redzone Drive %	34.940	15	36.310	23
Redzone TD %	53.571	19	55.172	16
Big plays	73	7	69	23
Pass/Run ratio	1.098	9	1.133	28
QB/Cover Rating	84.9	21	85.2	11
Turnovers	21	8	20	20
Défense	Browns	Rang	Adversaire	Rang
Stuff %	2.906	17	2.372	8
Pressions	99	30	152	24
Sacks	34	27	44	20
Équipes Spéciales	Browns	Rang	Adversaire	Rang
Field Goal %	75.000	30	85.714	15
Extra Point %	94.595	19	89.744	3
Punt Net Yards	41.0	21	40.1	4
Autres	Browns	Rang	Adversaire	Rang
Pénalités par match	6.0	22	5.2	25
TOP moyen	31:43	3	–	–
Extra Stat	Browns	Rang	Adversaire	Rang
Points 2 Dernières Minutes	44	26	93	32

 

Au niveau des stats générales comme les points, TDs, yards ou 3e tentative, c’est majoritairement stable par rapport à l’année dernière ; à peine note-t-on les +20 yards par match. Pour voir où se trouvent les différences, il faut creuser, et l’une d’entre elles est citée en Extra Stat : rien de tel pour avoir un mauvais bilan dans les matchs à une possession que d’être en large déficit à la fin des deux mi-temps. Et il n’y a pas de jaloux, c’est aussi moche quelque soit la mi-temps en question : 15 points marqués (31e) et 64 points encaissés (31e) dans les deux dernières minutes du deuxième quart-temps, 29 points marqués (9e) et 29 points encaissés (30e) dans les deux dernières minutes du match. C’est dommage car l’équipe démarrait plutôt bien sur premier drive avec 42 points marqués (10e) et 23 points encaissés (3e).

Mais la franchise n’a jamais réussi à jouer au diapason, pour preuve : le dernier quart-temps est le meilleur offensivement (6.8 points – 8e) et le pire défensivement (7.1 points – 27e). La défense a lâché plus de lest comme +15 big plays ou +5 voyages adverses en redzone bien qu’elle y ait limité les TDs avec -10.2%, mais elle n’a pas été aidée en démarrant +8 drives dans sa moitié de terrain à 22 (28e). C’est Cleveland : les choses n’arrivent jamais à s’emboîter comme il le faudrait pour sauter enfin le pas de manière pérenne.

Voici les récompenses de la saison :

 

(2020 : Myles Garrett)
(2021 : Myles Garrett)

Nick Chubb – RB
Course	302 courses (3e), 1525 yards (3e), 12 TDs (5e), 13 big plays (top), 28 BTKs (3e)
Réception	27 réceptions, 239 yards, 1 TD, 1 big play (pire), 3 BTKs
Avancé	73%, 4 drops, 98.8 de Target Rating
Cumulé	329 touches (4e), 1764 yards (4e), 13 TDs (4e), 14 big plays, 31 BTKs (5e)
Moyennes	5.1 yards par course 8.9 yards par réception 5.2 yards par occasion (10e)
Fumbles Off.	1 commis, 1 perdu

 

Maximum Chubbage reprend la couronne de meilleur Brown à Myles Garrett même si on peut argumenter pour le triplé du défenseur ; en fait, c’est surtout parce que l’attaque mérite plusieurs récompenses, donc on essaie d’étaler.

Néanmoins, vous voyez que ce n’est pas usurpé pour le coureur avec notamment son explosivité et sa capacité à casser les plaquages habituelles : il a été instrumental à la réussite offensive, représentant 37.9% des touches (4e), 28.5% des yards (3e), 34.2% des TDs (5e) avec 81 first downs (4e) et 103.8 yards par match (6e). Une saison de haut vol… enfin de haute course.

 

(2020 : Terrance Mitchell)
(2021 : D’Ernest Johnson)

Sione Takitaki – LB
Plaquages	71, avec 36 solo, 3 stuffs, 6 manqués
Fumbles Déf.	1 forcé
Pass-Rush	2 pressions, 1 sack
Couverture	29 ciblages, 89.7%, 215 yards
Cover Rating	97.6
Moyennes	7.4 yards par ciblage 8.3 yards par complétion
Pénalités	Aucune

 

C’est parfois difficile de ne pas l’appeler Sione Tikitaka ou Sione Titicaca (essayez, maintenant que nous avons fait l’association d’idées, vous allez avoir du mal), mais ce qui est sûr c’est que le quatrième année a trouvé sa place dans le corps de Linebackers de Cleveland. Il ne va pas terroriser un backfield adverse ou renverser un match à lui tout seul, mais c’est le genre d’élément sur lequel on peut toujours compter car il est polyvalent ; il lui reste à faire baisser ce taux de complétion. Il est frustrant qu’il ait connu cette rupture d’ACL et il faut espérer qu’il se remettra vite.

 

(2020 : Nick Chubb & Kareem Hunt)
(2021 : Joel Bitonio)

Joel Bitonio – OG
Pénalités	4 total, 4 acceptées, 35 yards

 

Étant donné que le meilleur receveur aura sa récompense plus tard et que le Guard est tout aussi méritant, voici le Bitonio Farceur pour une nouvelle nomination. Il est le seul offensif à avoir joué tous les snaps ; si cela vous semble familier, c’est parce que c’est le cas depuis sa draft… en 2017. Le bonhomme est déjà sur les traces d’un certain Joe Thomas dans la qualité et la durabilité ; il faudrait peut-être le renommer le Bitonio Indestructible.

Le Left Tackle Jedric Wills Jr. suit juste derrière (98.3%) et il a fait une saison solide. Pour le reste, les blessures ont été un souci : elles ont freiné Wyatt Teller qui a été un peu moins dominateur que par le passé (mais toujours sûr) et elles ont poussé James Hudson ou Hjalte Froholdt sur le terrain ; les pertes de Jake Conklin ou Ethan Pocic ont été remarquées, et la mise sur IR de Joe Haeg n’a pas aidé. Pocic a d’ailleurs été une belle surprise au Centre, bien plus solide qu’à Seattle. Le talent est là, la profondeur de banc… moins.

 

(2020 : Denzel Ward)
(2021 : Denzel Ward)

Myles Garrett – DE
Plaquages	60, avec 37 solo, 2 stuffs, 1 manqué
Fumbles Déf.	2 forcés
Pass-Rush	42 pressions (5e), 16 sacks (2e)
Couverture	4 PDs
Pénalités	4 total, 3 acceptées, 15 yards

 

Garrett crashe sa Porsche dans le premier mois de saison, et il ne trouve pas mieux que d’être le Seigneur et Sauveur du pass-rush de Cleveland en compilant, tenez-vous bien, 42.4% des pressions et 47.1% des sacks de son équipe, tops NFL ; voilà pourquoi on pourrait aussi bien lui donner le Most Valuable Player. Et il a aidé contre la course. Et il a joué les moulins à vent pour dévier des passes.

Toutefois, cela signifie qu’on s’agenouille devant son abattement mais que personne n’a suivi derrière. Le « deuxième » est tellement loin qu’il devrait descendre du podium et rester à côté… c’est Taven Bryan avec 8 pressions dont 3 sacks ; l’ancien bust a fait ce qu’il sait faire de mieux, et on ne peut pas lui en vouloir. Où sont les autres spécialistes ? Jadeveon Clowney a été assez invisible (6 pressions dont 2 sacks), poussant un Alex Wright tout aussi terne sur le terrain, le passage de Chase Winovich sur IR a torpillé un peu sa saison et Stephen Weatherly n’a pas joué un snap. Yikes.

 

(2020 : Jedrick Wills)
(2021 : Greg Newsome II)

Martin Emerson Jr. – CB
Plaquages	63, avec 51 solo, 6 manqués
Pass-Rush	2 pressions, 1 sack
Couverture	91 ciblages, 50.5%, 490 yards, 3 TDs, 15 PDs (6e)
Cover Rating	77.6
Moyennes	5.4 yards par ciblage 10.7 yards par complétion
Pénalités	Aucune

 

Avec les blessures dans l’arrière-garde, Emerson a joué (top rookie Brown en snaps avec 868), a été testé, et comme vous le voyez il a répondu présent. Prochaine étape : voler quelques ballons. Les Browns n’avaient ni de premier ni de second tour, et c’est une bonne chose quand votre premier choix au troisième tour est un playmaker qui devrait faire votre bonheur pour les années à venir.

Les stats de la couverture sont assez remarquables avec ce qu’on vient de dire lors de la récompense précédente, et quand on sait que les blessures ont aussi touché l’arrière-garde : 60.7% (4e), 196.2 yards par match (5e), 6.4 yards par passe tentée (14e), 20 TDs (5e), 11 INTs (21e), un QB Rating adverse de 85.2 (11e), 45 big plays (19e) et 2 matchs d’un Quarterback à 300+ yards (9e).

Parmi les cinq arrières les plus ciblés, quatre sont à moins de 60% et le cinquième à 60.9%. Dans l’ordre de ciblage, Denzel Ward arrive derrière : touché vers le début de la saison, il a été en-deça de son régime habituel, ce qui ne l’a pas empêché de finir avec 2 fumbles recouvrés dont 1 TD, 60.9%, 2 TDs, 3 INTs, 15 passes défendues et 76.4 de Cover Rating. Greg Newsome II a été sympathique (58.8%, 2 TDs, 6 passes défendues, 85.8 de Cover Rating) mais on a connu le témoin protégé John Johnson III plus saignant aux Rams, surtout contre la course (82.8 de Cover Rating).

C’est surtout Grant Delpit qui nous a fait du Jekyll et Hyde : 4 run stuffs, 51.2%, 16.8 yards par complétion, 5 TDs, 4 INTs, 10 passes défendues et 80.5 de Cover Rating. Greedy Williams ne s’est pas remis de son passage sur IR au début de la saison et Ronnie Harrison a disparu.

 

(2020 : La blessure d’Odell Beckham)
(2021 : L’attaque aérienne)

Trois nombres et un pourcentage : 24, 5, 230 et 100%.

 

(2020 : La ligne offensive)
(2021 : L’attaque terrestre)

L’attaque terrestre
Stats	146.5 yards par match (6e), 4.7 yards par course (11e), 19 TDs (6e)
Explosivité	30 big plays (4e) dont 4 homeruns (20e)
Stuffs	33 (11e) soit 2.4% des plaquages (8e)
BTK	36 (4e) soit un toutes les 14.8 courses (8e)
Matchs marquants	7 matchs d’un coureur à 100+ yards (3e)

 

Chubb a un peu vampirisé les touches car on a remarqué une baisse d’efficacité chez Kareem Hunt avec 4.1 yards par occasion et 3.8 yards par course dont 1.9 avant contact (pire) ; on l’a connu plus en verve que 678 yards et 4 TDs.

 

(2020 : Les équipes spéciales)
(2021 : Les équipes spéciales)

La défense contre la course
Stats	135.2 yards par match (25e), 4.7 yards par course (25e), 22 TDs (29e)
Explosivité	24 big plays (24e) dont 6 homeruns (18e)
Stuffs	34 (19e) soit 2.9% des plaquages (17e)
Matchs marquants	3 matchs d’un coureur à 100+ yards (14e)

 

Les équipes spéciales n’ont pas été délirantes (nous en dirons un petit mot plus tard), mais au moins elles se sont un peu améliorées. Du coup, c’est la défense au sol qui reçoit la récompense.

Les failles ont été sur la ligne défensive, notamment à l’intérieur avec Bryan, Perrion Winfrey, Jordan Elliott ou Tommy Togiai qui n’ont pas réussi à tenir/défaire les blocks ; même si Elliott a réussi 3 run stuffs. Derrière, les Linebackers ont également souffert pour boucher les trous malgré l’activité du sophomore Jeremiah Owusu-Koramoah et ses 7 run stuffs ; il a été assez boom or bust d’ailleurs, notamment en couverture où il a concédé 5 TDs pour 132.1 de Cover Rating, et il a fini la saison sur IR. Deion Jones confirme qu’il est tombé dans un trou depuis l’année dernière, alors que Tony Fields ou Jacob Phillips (qui a lui aussi terminé sur IR) n’ont pas été inspirés.

Dans l’ensemble le front-7 n’a pas assez de qualité encore pour tenir la route, et les blessures n’arrangent rien.

 

(2020 : Jack Conklin)
(2021 : John Johnson III)

Amari Cooper – WR
Réception	78 réceptions, 1160 yards, 9 TDs (6e), 18 big plays (9e), 4 BTKs
Avancé	59.1%, 12 drops, 101.2 de Target Rating
Moyennes	14.9 yards par réception

 

Deux choix de cinquième tour de draft échangés, et Cleveland a reçu les dividendes avec son WR#1 qui a dominé la saison. Bien sûr, cela reste Amari Dropper, donc il a toujours des soucis avec ses mains, mais pour le reste il a été le playmaker dont la franchise avait besoin dans le jeu aérien.

Le Receveur du Peuple Donovan Peoples-Jones a pu continuer de jouer son rôle de numéro deux avec 61 réceptions pour 839 yards, 3 TDs, 14 big plays et seulement 2 drops ; David Njoku a été la troisième cible plus sûre avec 72.5%, 58 réceptions, 628 yards et 4 TDs. Le trio a été suivi d’un autre Tight End, Harrison Bryant (239 yards) puis des deux coureurs et David Bell.

Tout cela a été d’une bonne aide pour l’intérim d’un Jacoby Brissett qui aurait pu postuler au Most Underrated Player. On sait qu’il ne sera jamais le titulaire indiscutable dans une équipe, mais dans l’ensemble il a rendu une copie acceptable : 64%, 2608 yards, 7.1 yards par passe tentée, 12 TDs, 6 INTs, 4 fumbles, 24 sacks et 88.9 de QB Rating + 243 yards et 2 TDs au sol. Il a eu ses moments de faiblesses, mais il a fait son maximum avant de rendre la main à Deshaun Watson qui a logiquement lutté après avoir été inactif aussi longtemps (58.2%, 6.5 yards par passe tentée, 7 TDs, 5 INTs et surtout 20 sacks).

 

(2020 : Andrew Sendejo)
(2021 : Dustin Colquitt)

Aucun. La blessure de Jakeem Grant n’a même pas torpillé les équipes spéciales comme on aurait pu le penser vu que le Receveur du Peuple a planté un TD sur retour de punt. Dans l’ensemble d’ailleurs les retours ont été sympathiques : c’est la couverture qui a été en difficulté avec 22.3 yards par retour de kick (15e) et surtout 12.3 yards par retour de punt (pire). Les 3 punt bloqués font tâche aussi. Cade York n’a pas vraiment réglé les soucis de Field Goals.

 

(2020 : La victoire en Wild Card contre Pittsburgh)
(2021 : La tôle 41-16 infligée à Cincinnati en Week 9)

La victoire 32-13 contre Cincinnati en Week 8. C’était un match bien moche en première mi-temps, mais le fait que les Browns aient trouvé la solution les premiers pour s’envoler au score en un seul quart-temps a surpris du monde. Cleveland en avait besoin pour revenir dans la division. Sauf que derrière, ils ont pris…

 

(2020 : Le début de saison en AFC North)
(2021 : Le Super Bowl)

La tôle 39-17 à Miami en Week 9. Microcosme de la saison de la franchise qui n’a pas forcé un seul punt des Dolphins et a été larguée dès la reprise, défaisant le bon travail de la semaine précédente.

 

Le futur

 

Wk	Type	Loc.	Adversaire	Bilan	Statut	JNR
1	–	vs.	Cincinnati	12-4	DivChamp	0
2	MNF	@	Pittsburgh	9-8	Positif	0
3	–	vs.	Tennessee	7-10	Négatif	-1
4	–	vs.	Baltimore	10-7	Playoffs	0
5	BYE
6	–	vs.	San Francisco	13-4	DivChamp	7
7	–	@	Indianapolis	4-12-1	Négatif	0
8	–	@	Seattle	9-8	Playoffs	0
9	–	vs.	Arizona	4-13	Négatif	0
10	–	@	Baltimore	10-7	Playoffs	0
11	–	vs.	Pittsburgh	9-8	Positif	0
12	–	@	Denver	5-12	Négatif	0
13	–	@	LA Rams	5-12	Négatif	0
14	–	vs.	Jacksonville	9-8	DivChamp	1
15	–	vs.	Chicago	3-14	Négatif	0
16	–	@	Houston	3-13-1	Négatif	0
17	TNF	vs.	NY Jets	7-10	Négatif	0
18	–	@	Cincinnati	12-4	DivChamp	3

 

Matchs	Nombre	Rang
Vs. équipes avec un bilan positif en 2022	9	11
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2022	7	17
Bilans	Bilan	Rang
Cumulé total	131-154-2 (0.460)	26
Cumulé à domicile	74-78 (0.487)	20
Cumulé à l’extérieur	57-76-2 (0.430)	28
Écart domicile/extérieur	0.057	8
Stats additionnelles	Valeur	Rang
Kilométrage total théorique	11804	8
Total jours nets de repos entre les matchs	+10	5

 

Être dans l’AFC North est un handicap qui mériterait qu’on double les bilans des adversaires directs pour leur donner plus de poids. Le calendrier est tout sauf le 26e plus difficile quand on voit la bye week au plus tôt, un premier mois infernal, une reprise où certains clubs voudront prouver que 2022 était une erreur, et cinq matchs de division bouclés en 11 semaines ; si jamais les Browns sont déjà à la traîne, ils ont une fin de parcours plus abordable, mais cela suffira-t-il ?