NFL Team Honors VIII : Carolina

500-Panthers

Nous continuons notre voyage dans la NFC South avec une équipe de Carolina où, comme Madame Soleil le pressentait, Matt Rhule n’a pas survécu à une saison toujours loin de l’équilibre ; en fait il n’a même pas duré six semaines. Elle avait ciblé le début de calendrier comme étant faussement facile, et c’est lui qui a plombé la franchise ; on n’ira pas jusqu’à dire que l’échange fracassant de Christian McCaffrey a été libérateur et explique à lui seul cette fin de saison un peu plus réussie, mais c’est à noter. Il ne faut pas trop s’arrêter sur le fait que les Cats ont raté les playoffs de peu dans cette division improbable, mais plutôt sur le fait que les mêmes problèmes subsistent. Ce n’est pas pour rien que l’organisation a payé une rançon pour remonter en #1 de la draft…

À lire en tournant la page, même si c’est un peu brutal.

 

CAROLINA PANTHERS
2e NFC South ~ 7-10

 

Les prévisions de Madame Soleil 2022

 

On ne pouvait pas dire que le début de carrière de Matt Rhule était une réussite, marquée notamment par la rotation au poste de Quarterback et les soucis offensifs. Il devait réussir à produire des résultats malgré son troisième lanceur titulaire en autant d’années, une star offensive fragile, une protection branlante et une défense qui tentait de sauver les meubles. Il était temps qu’on sache un peu où allaient les Panthers… et si possible, vers plus que 5 victoires (le résultat en 2019, 2020 et 2021).

Le Modhex avait décidé de s’arrêter à Carolina : Baker Mayfield installait sa locomotive à Charlotte devant Sam Darnold et le troisième tour Matt Corral qui allaient observer tout cela de l’IR (Darnold reviendrait). Le nouveau Coordinateur Offensif Ben McAdoo avait pour charge de le mettre en confiance, sachant que Baker avait un plafond plus haut que The Darnold mais qu’il ne pourrait pas y arriver tout seul. Cela impliquait de régler deux problèmes récurrents, et l’organisation s’était attaquée au seul qu’elle pouvait régler : la ligne offensive. Seul l’excellent Right Tackle Taylor Moton était fiable à ce point, à la fois disponible et remarquable, et pour le reste il y avait eu du ménage : le Centre Matt Paradis avait été laissé libre et remplacé par le solide ex-Raven Bradley Bozeman, alors que le premier tour Ikem Ekwonwu venait se placer en Left Tackle ; l’ex-Ram Guard Austin Corbett était une bonne addition en Right Guard, mais il fallait voir des améliorations en Left Guard avec Michael Jordan (Dennis Daley avait été échangé).

Bref, un peu plus de solidité en protection… et dans le jeu au sol, où Christian McCaffrey devait enfin faire une saison complète afin de permettre à Chuba Hubbard d’occuper un rôle de lieutenant plus à son niveau ; l’ajout de l’ex-Titan D’Onta Foreman était très intéressant vu son intérim de Derrick Henry. Mayfield, s’il était mieux protégé, pourrait faire revenir la menace du jeu long et remettre un peu de peps dans un corps de cibles assez invisible hormis D.J. Moore ; Robbie Anderson devait revenir à de meilleurs jours (il avait le talent pour) alors que le sophomore Terrace Marshall devait s’épanouir, l’ex-Brown Rashard Higgins pouvait apporter à l’ensemble, et l’ex-Jaguar Laviska Shenault était arrivé sur le tard. Et surtout, il fallait qu’un Tight End fasse un (voire deux) pas en avant : Ian Thomas n’arrivait pas à percer et le sophomore Tommy Tremble devait se montrer.

Cependant, les pertes les plus notables étaient en défense. Sur la ligne, le Defensive Tackle DaQuan Jones et le Defensive End Haason Reddick étaient partis ; deux éléments qui avaient fait plus que le travail en 2021 puisque Jones avait été un bon maousse au milieu et Reddick avait été top sackeur. Brian Burns et Yetur Gross-Matos allaient désormais mener la charge du pass-rush, ce dernier devant enfin exploser. À l’intérieur, Derrick Brown faisait du très bon travail, et il avait reçu l’appui de l’ex-Commander Matt Ioannidis qui avait démontré ses qualités dans la capitale. Si les petits cochons ne les mangeaient pas en route, les Defensive Linemen avaient la possibilité de former une belle unité, ce qui aiderait des Linebackers où, là aussi, le talent était visible : Shaq Thompson avait enfin endossé le costume de leader, et le jeune Frank Luvu avait surpris la saison dernière (dans un temps de jeu réduit) ; l’ex-Jaguar Damien Wilson et l’ex-Raider Corey Littleton étaient arrivés en Free Agency.

L’arrière-garde, elle, avait perdu Stephon Gilmore et A.J. Bouye ainsi que le vénérable Rashaan Melvin parti en retraite. Jaycee Horn revenait aux affaires après sa rapide blessure, mais on voulait en voir un peu plus de Donte Jackson et surtout de C.J. Henderson. L’ex-Viking Safety Xavier Woods serait le partenaire de Jeremy Chinn dans la dernière ligne de défense ; cela formait un ensemble de titulaires plutôt sympathique, mais la profondeur posait question.

Le Punter Johnny Hekker allait stabiliser un poste en difficulté la saison précédente, mais le Kicker Zane Gonzalez raterait toute la saison ; Eddie Pineiro botterait à sa place. L’ex-Charger Andre Roberts ne rajeunisssait pas (34) mais ses jambes pouvaient lui permettre de faire quelques coups d’éclat sur les retours.

Cela ressemblait à la dernière chance pour Rhule, même si d’aucuns disaient que le fait d’avoir trois Quarterbacks titulaires en trois ans pouvait lui donner une autre possibilité en 2023. L’attaque allait être scrutée : la ligne tiendrait-elle ? R&R CMC allait-il jouer toute la saison ? Mayfield serait-il confortable ? Même si certains postes restaient en question (que ce soit les titulaires ou la profondeur), cet effectif avait la capacité d’en gêner plus d’un si l’attaque devenait semi-compétente. Le calendrier était faussement facile avec deux mois atroces vers le début, ce qui pouvait être une autre excuse pour Rhule… mais à moins d’une pluie de blessures, sans un bilan proche de l’équilibre, c’était game over.

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 vs. Cleveland L 24-26 0-1 o
2 @ NY Giants (1-0) L 16-19 0-2 cwpo/L
3 vs. New Orleans (1-1) W 22-14 1-2 do
4 vs. Arizona (1-2) L 16-26 1-3 c/L
5 vs. San Francisco (2-2) L 15-37 1-4 cwp
6 @ LA Rams (2-3) L 10-24 1-5 c
7 vs. Tampa Bay (3-3) W 21-3 2-5 dp
8 @ Atlanta (3-4) L 34-37 (OT) 2-6 do/TT
9 @ Cincinnati (4-4) L 21-42 2-7 wp
10 vs. Atlanta (4-5) W 25-15 3-7 d
11 @ Baltimore (6-3) L 3-13 3-8 wp/L
12 vs. Denver (3-7) W 23-10 4-8
13 BYE
14 @ Seattle (7-5) W 30-24 5-8 cwpo
15 vs. Pittsburgh (5-8) L 16-24 5-9 wo
16 vs. Detroit (7-7) W 37-23 6-9 cw
17 @ Tampa Bay (7-8) L 24-30 6-10 dpo/L
18 @ New Orleans (7-9) W 10-7 7-10 do/W

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Saison 7-10
Demi-saison 2-7 5-3
Quart-saison 1-4 1-3 3-1 2-2
Détail Bilans
Domicile 5-4
Extérieur 2-6
Division (d) 4-2
Conférence (d+c) 6-6
Équipes > .500 (w) 2-5
Équipes en playoffs (p) 2-5
Matchs à une possession (o) 3-5
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 1-4-1-0
Prolongations 0-1
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2021) 147-140-2 (0.512, 12e)
Calendrier réel (2022) 136-151-1 (0.474, 23e)
Écart entre les deux -0.038 (8e)

 

Un peu mieux donc, mais toujours insuffisant. Carolina a été plus solide à domicile (+0.306), dans la division en inversant le bilan, et il y a eu un petit peu plus de succès contre les meilleures équipes qu’en 2021. Le calendrier a été plus facile que l’an dernier et – comme pour Atlanta – un peu plus facile que prévu à cause de nos amis de la NFC West et Tampa Bay ; même Detroit ou les Giants n’ont pas pu contrebalancer ce fait. Autre preuve de ce petit rebond, l’équipe a été capable d’amener les rencontres plus souvent dans le dernier quart-temps ; la prochaine étape est de finir le travail car il y a eu trop de défaites concédées dans la quatrième période. Enfin, il y a +2 victoires sans jamais être menés au score mais une seule victoire avec comeback ; comme nous disions : un peu mieux, mais toujours insuffisant.

 

La réalité

 

Attaque Panthers Rang Adversaire Rang
Points par match 20.4 20 22.0 19
TDs 36 22 44 23
Yards par match 306.2 29 350.2 22
First Downs par match 16.5 29 20.4 22
Third Down % 31.683 30 41.125 23
Redzone Drive % 27.907 27 33.333 18
Redzone TD % 56.522 12 56.140 18
Big plays 57 20 67 20
Pass/Run ratio 1.021 4 1.260 20
QB/Cover Rating 80.2 27 93.7 24
Turnovers 21 8 17 27
Défense Panthers Rang Adversaire Rang
Stuff % 4.213 2 2.988 17
Pressions 123 22 102 3
Sacks 35 25 36 11
Équipes Spéciales Panthers Rang Adversaire Rang
Field Goal % 94.286 1 72.727 3
Extra Point % 93.750 23 90.000 4
Punt Net Yards 44.1 3 40.8 10
Autres Panthers Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 6.1 23 6.2 4
TOP moyen 28:18 32
Extra Stat Panthers Rang Adversaire Rang
Drives Démarrant Dans le Camp Adverse 20 10 24 32

 

L’attaque a connu l’amélioration la plus « notable », même si tout reste relatif : +2.5 points par match, +1 TD, +0.7 yard par action, +13 big plays, +3.3% de voyages en redzone terminant en TD et -8 turnovers. Et pourtant, elle a bien plus mal démarré les matchs en divisant par deux sa moyenne de points au premier quart-temps (2.8 – 28e) et ses TDs (5 – 26e) tout en marquant -24 points à 23 (27e) et -3 TDs à 2 (21e) sur premier drive offensif. Elle s’est rattrapée en étant plus efficace pour terminer les rencontres : +2.5 points au quatrième quart-temps à 7.6 (4e) et +26 points dans les deux dernières minutes de celui-ci à 34 (6e). Néanmoins, ce temps de possession ne ment pas, et il découle de ce qui va nous permettre de faire le pont entre les deux escouades : Carolina a posté le pire différentiel sur 3e tentative ; l’attaque a pris -4.1% et la défense +3.3%.

Pointons de suite sur l’Extra Stat pour rappeler que la défense n’a pas toujours eu la tâche facile : même si elle a démarré -6 drives dans son terrain par rapport à 2021, elle reste dernière en NFL. C’est surprenant avec une attaque qui a perdu moins de ballons, mais pas tant que ça avec une couverture de punt qui a eu des soucis. Ironiquement, la défense a fait l’inverse de sa consoeur : elle est très bien partie avec 2.4 points (2e) et 5 TDs (5e) au premier quart-temps, mais elle s’est écroulée totalement à la fin avec 8.3 points (pire) et 16 TDs (29e) en dernier quart-temps ; ce n’est pas une surprise vu le bilan dans la dernière période. Elle a redressé la tête en redzone avec -11.2% de voyages adverses terminant en TD, mais elle a exhibé une propension inquiétante à encaisser des TDs suite à des longs drives : +6 TDs sur des drives de 80+ yards à 11, dont +3 sur des drives de 90+ yards à 5, pires marques. Il y a encore du travail.

Voici les récompenses de la saison :

 


(2020 : Taylor Moton & Brian Burns)
(2021 : DJ Moore)

Derrick Brown – DT
Plaquages 67, avec 30 solo, 4 stuffs, 2 manqués
Pass-Rush 13 pressions, 1 sack
Couverture 7 PDs, 1 INT

 

Il y a plusieurs candidats, et cela paraît un peu paradoxal de donner la récompense à celui qui a le moins de stats à montrer, mais le bond qu’a fait Brown dans son travail en qualité et en quantité la mérite largement.

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Il est devenu la pierre angulaire de la ligne que les Panthers avaient en tête en le draftant, qu’il finisse le travail par lui-même ou pas.

 


(2020 : Mike Davis)
(2021 : Frankie Luvu)

Frankie Luvu – LB
Plaquages 111, avec 76 solo, 12 stuffs (3e), 7 manqués
Fumbles Déf. 1 forcé
Pass-Rush 16 pressions, 7 sacks
Couverture 48 ciblages, 70.8%, 277 yards, 3 TDs, 4 PDs, 1 pick-6
Cover Rating 97.3
Moyennes 5.8 yards par ciblage
8.1 yards par complétion
Pénalités Aucune

 

Luvu avait déjà gagné cette récompense l’année dernière en jouant moins de 300 snaps, et on voulait le voir plus souvent sur le terrain. On l’a vu plus souvent, et le résultat est une saison remarquable de la part du cinquième année : il a un gros impact contre la course (top team en run stuffs) et il fait sa part dans le pass-rush (2e de l’équipe) ; c’est plus compliqué en couverture où il peut être pris à défaut, même s’il a sauvé un peu la baraque en réussissant un pick-6. C’est néanmoins une confirmation éclatante de ce qu’on avait vu par bribes les années précédentes… et il a continué de participer aux équipes spéciales.

 


(2020 : D.J. Moore)
(2021 : Taylor Moton)

D’Onta Foreman – RB & DJ Moore – WR
Course 213 courses, 967 yards, 5 TDs, 8 big plays, 10 BTKs
Réception 68 réceptions, 914 yards, 7 TDs, 18 big plays, 6 BTKs
Avancé 54.5%, 7 drops, 50.6 de Target Rating
Cumulé 281 touches, 1881 yards, 12 TDs, 26 big plays, 16 BTKs
Moyennes 4.9 yards par course
9.7 yards par réception
Fumbles Off. 1 commis

 

Il est quasiment impossible de séparer les duettistes offensifs, donc ils partagent la babiole. Le découpage est plutôt simple dans le tableau ci-dessus, Foreman étant un coureur quasi-exclusif.

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Après avoir été un bon intérimaire de Derrick Henry à Tennessee l’année dernière, Foreman a remis le couvert même s’il a eu du mal à trouver des snaps tant que R&R CMC était encore là ; une fois ce dernier échangé, il s’est imposé comme le #1. Moore a fait ce qu’il a pu avec la situation au poste de lanceur, et on peut toujours compter sur lui pour donner son maximum, étant notamment une vraie menace longue avec 17 big plays.

Foreman a été suivi par Chuba Hubbard (637 yards et 2 TDs) alors que CMC avait accumulé 670 yards et 3 TDs avant de partir.

 


(2020 : Jeremy Chinn)
(2021 : Shaq Thompson)

Brian Burns – DE
Plaquages 63, avec 34 solo, 4.5 stuffs, 4 manqués
Fumbles Déf. 1 forcé
Pass-Rush 33.5 pressions, 12.5 sacks (8e)
Couverture 3 PDs
Pénalités 7 total, 4 acceptées, 26 yards

 

C’est la meilleure saison en carrière pour Burns qui est évidemment top team en pass-rush.

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Le départ de Haason Reddick l’a forcément poussé à donner plus pour compenser, et il a progressé dans tous les compartiments, aidant également un peu plus contre la course. Brown et lui forment un duo autour duquel la franchise peut bâtir pour le futur.

 


(2020 : Derrick Brown)
(2021 : Chuba Hubbard)

Ikem Ekwonu – OT
Pénalités 13 total (3e pire), 10 acceptées (5e pire), 71 yards

 

Le rookie a pris l’eau rapidement et on l’a souvent vu dans les ralentis suivant les sacks. Toutefois, il a su rebondir pour faire une deuxième partie de saison bien plus solide, que ce soit en protection ou pour ouvrir les brèches au sol. Le Left Tackle a mangé son pain noir mais ce qu’il a démontré par la suite est très prometteur, et on attend maintenant qu’il fasse une saison complète à ce niveau.

 


(2020 : Les Tight Ends)
(2021 : La gestion du poste de Quarterback)

Quarterback, où es-tu ? Les Panthers ont fini par braquer la banque pour répondre à la question, mais c’était une saison supplémentaire dans un labyrinthe de mauvaises performances et de blessures. Carolina et Indy ont suivi un peu le même chemin (même s’ils y sont arrivés par des moyens différents), et il est ironique de voir les deux franchises drafter en même temps leur franchise Quarterback espéré.

 


(2020 : Les receveurs)
(2021 : La couverture)

La défense contre la course
Stats 122.6 yards par match (18e), 4.3 yards par course (12e), 17 TDs (21e)
Explosivité 19 big plays (14e) dont 5 homeruns (8e)
Stuffs 53 (2e) soit 4.2% des plaquages (2e)
Matchs marquants 4 matchs d’un coureur à 100+ yards (19e)

 

Aucun secteur ou unité n’a vraiment cassé la baraque cette saison, mais s’il faut chercher c’est plutôt du côté de la défense ; et c’est celle contre la course qui a bénéficié de davantage de talent.

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Nous avons déjà vu Brown, Burns et Luvu, parlons du capitaine Shaq Thompson qui continue de s’installer dans le rôle ; il a été actif contre la course avec 7.5 run stuffs, mais il a été largement ciblé en couverture via 68 ciblages, 69.1%, 2 TDs, 4 passes défendues et 92.7 de Cover Rating. Cela fait un peu baisser l’évaluation globale et c’est embêtant car Luvu aussi a eu ses soucis contre la passe, mais dans l’ensemble les deux ont tenu le fort. Cory Littleton est revenu à ses meilleures heures en soutien du duo, lui qui avait souffert à Las Vegas, et Damien Wilson a complété l’unité.

C’est sur la ligne défensive qu’on a eu du mal à suivre les deux récompensés précédents. Le fait que Luvu termine derrière Burns en pressions, même s’il jouait Defensive End auparavant, est assez révélateur du manque de soutien. On s’attendait à ce que Marquis Haynes et/ou Yetur Gross-Matos emboîtent le pas de Burns pour remplacer le départ de Reddick, mais les deux n’ont jamais vraiment trouvé la vitesse supérieure (17 pressions dont 5 sacks pour le premier et 12.5 pressions dont 2.5 sacks pour le deuxième) ; au moins, YGM s’est montré sur équipes spéciales avec deux FGs contrés. À l’intérieur, Matt Ioannidis a été comme à son habitude, sympathique et même un peu plus actif contre la course (4 run stuffs) mais on aurait aimé le voir un peu plus dans le pass-rush (9 pressions dont 1 sack). C’est pourquoi les stats du secteur ne décollent pas.

 


(2020 : La ligne offensive)
(2021 : La phase de punt)

L’attaque aérienne
Stats 58.4% (31e), 176.2 yards (29e), 16 TDs (28e), 13 INTs (15e)
Moyennes 7.1 yards par passe tentée (12e)
11.2 yards par complétion (6e)
YAC 59.1% (top)
QB Rating 80.2 (27e)
Explosivité 39 big plays (23e) dont 11 homeruns (3e)
Matchs marquants 2 matchs d’un QB à 300+ yards (17e)
4 matchs d’une cible à 100+ yards (19e)

 

Comme pour la défense, il y a bataille entre les deux secteurs offensifs, mais l’attaque aérienne l’emporte parce que le secteur terrestre devait composer avec le départ de qui-vous-savez, et il n’a pas été si mauvais : 130.0 yards par match (10e), 4.6 yards par course (14e), 16 TDs (11e) et 18 big plays (16e).

Évidemment les receveurs ne peuvent pas faire de miracles si c’est le manège à QBs et qu’en plus une passe sur deux est renvoyée dans la tête du lanceur, mais il est sûr que derrière Moore cela a été compliqué. Le rookie Terrace Marshall s’en sort avec les honneurs grâce à son explosivité (490 yards à 17.5 yards par réception et 1 TD), et Laviska Shenault a eu quelques flashs. Cependant, Shi Smith a été timide et le poste de Tight End continue d’être seulement là pour bloquer à la course.

De l’autre côté du ballon, la défense aérienne a aussi eu ses soucis, même si elle a l’excuse d’un pass-rush insuffisant : 66.0% (23e), 227.5 yards par match (22e), 6.7 yards par passe tentée (20e), 25 TDs (19e), 10 INTs (24e), un QB Rating adverse de 93.7 (24e), 48 big plays (26e) et 3 matchs d’un Quarterback à 300+ yards (16e).

On attendait de voir la « vraie » première saison de Jaycee Horn, et même s’il a encore été un peu gêné par les blessures, il a rappelé qu’il avait été choisi au premier tour : 60 ciblages, 55%, 7.2 yards par ciblage, 1 TD, 3 INTs, 7 passes défendues et 62.4 de Cover Rating. Le Safety Xavier Woods a apporté son expérience dans une saison solide avec notamment 60%, 1 TD, 6 passes défendues et 92.4 de Cover Rating.

Par la suite, c’est un peu plus nébuleux. Donte Jackson a été blessé et a rendu sa copie inégale habituelle (2 TDs, 2 INTs dont 1 pick-6). Jeremy Chinn a aussi été blessé et il est un peu descendu de son nuage, semblant plus à l’aise près de la ligne de scrimmage qu’en couverture profonde. C.J. Henderson a été le plus ciblé de tous et a lutté : 69.9%, 5 TDs, 2 INTs, 7 passes défendues et 104.7 de Cover Rating. Keith Taylor a autorisé 12.2 yards de moyenne sur 35 ciblages et 2 TDs. Myles Hartsfield a vu plus de temps de jeu et a lutté aussi (4 TDs et 120.8 de Cover Rating).

 


(2020 : Robby Anderson & Zach Kerr)
(2021 : Haason Reddick)

Austin Corbett – OG
Pénalités 2 total, 2 acceptées, 15 yards

 

C’est loin d’être encore parfait et les blessures ont eu un impact, mais la ligne offensive de Carolina a été sympathique grâce notamment à l’arrivée de l’ex-Ram Corbett. Un excellent choix qui a permis de stabiliser l’unité dans laquelle Taylor Moton a eu un petit coup de mou mais rien de grave, et surtout il a joué toute la saison comme Ekwonu.

C’est à l’intérieur qu’il a fallu jongler : Bradley Bozeman n’a pas pu faire toute la saison, ce qui explique peut-être qu’il a été un peu moins en verve qu’à Baltimore. Pat Elflein a fait un intérim sympathique alors que Bradley Christensen a relégué Michael Jordan sur le banc. Il faut que l’unité s’améliore en protection, mais c’était encourageant.

 


(2020 : Tahir Whitehead)
(2021 : Les signatures sur la ligne offensive)

Baker Mayfield – QB
Passe 57.8%, 1313 yards, 6 TDs, 6 INTs, 19 sacks
QB Rating 74.4
Course 16 courses, 52 yards, 1 TD
Moyennes 6.4 yards par passe tentée
11.0 yards par complétion
3.3 yards par course

 

Entre l’inconstance et les passes déviées, l’échange à L.A. était écrit. Oh, au fait, 1313 yards à la passe est le plus faible top team en NFL cette saison. Yikes. Sam Darnold est revenu d’IR et on sait ce qu’on a avec lui : 58.6%, 7 TDs, 3 INTs. P.J. Walker a fait ce qu’il a pu (3 TDs et 3 INTs).

 


(2020 : La victoire 31-21 contre Arizona en Week 4)
(2021 : La victoire 34-10 contre Arizona en Week 10)

La victoire 30-24 à Seattle en Week 14. Celle contre Tampa Bay est débattable vu le niveau des Bucs cette saison ; celle contre Seattle a été construite de bout en bout avec la participation de tout le monde, et celle qui a permis de bien repartir après la bye week.

 


(2020 : La défaite 33-7 à New Orleans en Week 17)
(2021 : La défaite 25-3 chez les Giants en Week 7)

La défaite 42-21 à Cincinnati en Week 9. Après la victoire sur Tampa Bay, la défaite contre les Falcons a été très rageante avec des occasions manquées de l’emporter, mais rien à voir avec un match plié à la mi-temps qui a rappelé à Carolina tout le chemin qui reste à parcourir.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 @ Atlanta 7-10 Négatif 0
2 MNF vs. New Orleans 7-10 Négatif 0
3 @ Seattle 9-8 Playoffs -1
4 vs. Minnesota 13-4 DivChamp 0
5 @ Detroit 9-8 Positif -3
6 @ Miami 9-8 Playoffs 0
7 BYE
8 vs. Houston 3-13-1 Négatif 0
9 vs. Indianapolis 4-12-1 Négatif 0
10 TNF @ Chicago 3-14 Négatif 0
11 vs. Dallas 12-5 Playoffs 3
12 @ Tennessee 7-10 Négatif 0
13 @ Tampa Bay 8-9 DivChamp 0
14 @ New Orleans 7-10 Négatif 0
15 vs. Atlanta 7-10 Négatif 0
16 vs. Green Bay 8-9 Négatif 0
17 @ Jacksonville 9-8 DivChamp 0
18 vs. Tampa Bay 8-9 DivChamp 0

 

Matchs Nombre Rang
Vs. équipes avec un bilan positif en 2022 6 25
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2022 7 17
Bilans Bilan Rang
Cumulé total 130-157-2 (0.453) 27
Cumulé à domicile 62-72-2 (0.463) 24
Cumulé à l’extérieur 68-85 (0.444) 26
Écart domicile/extérieur 0.019 18
Stats additionnelles Valeur Rang
Kilométrage total théorique 9792 4
Total jours nets de repos entre les matchs -1 18

 

Ce début de calendrier avant la bye week est rempli de pièges qui vont tester le top choix de la draft. Le triptyque qui faisait partie du top-4 de la draft plombe le bilan projeté car en regardant les matchs, on se dit qu’il n’est pas si simple que cela ; notamment ce triple déplacement consécutif avant d’entamer un dernier mois peu évident.