NFL Team Honors VII : Seattle

Il fallait un perdant au panier de crabes qu’est devenue la NFC West, et 2021 a été le chant du cygne d’une des équipes les plus redoutables des années 2010. Cela a commencé dans la tourmente avec une controverse sur son Quarterback emblématique, a continué dans la tourmente avec une blessure de son Quarterback emblématique et s’est achevée avec le plus mauvais bilan depuis 2009, une régression défensive et le départ dudit Quarterback emblématique. Il était tout simplement temps de faire table rase et de repartir sur un autre chapitre, comme l’a confirmé l’intersaison.

À lire dans un vent contraire.

 

SEATTLE SEAHAWKS
4e NFC West ~ 7-10

 

Les prévisions de Madame Soleil 2021

 

Si beaucoup de gens avaient parlé du pataquès à Houston et à Green Bay, il ne fallait pas oublier que les rumeurs de mécontentement d’un franchise Quarterback avaient aussi frappé Seattle : l’organisation avait encore du mal à offrir de la protection à son lanceur, mais en fait c’étaient les deux lignes qui posaient problème, précipitant la sortie en Wild Card. Est-ce que cela avait été corrigé ?

En attaque, il y avait eu une réaction, peut-être moins massive qu’attendue, mais néanmoins notable : l’ex-Raider Guard Gabe Jackson avait été acquis via échange, ce qui restait une belle prise. La ligne offensive n’était pas totalement dénuée de talent, par contre elle avait plongé au fur et à mesure de la saison ; il fallait donc que l’ensemble soit plus constant. Aux ailes, Duane Brown continuait d’être la star de l’unité alors que Brandon Shell était sérieux même s’il devait faire mieux contre la course ; à l’inverse du sophomore Guard Damien Lewis qui avait été redoutable dans l’exercice mais insuffisant en protection. Au Centre, Ethan Pocic n’avait pas été le maillon faible et il devait pouvoir refaire une saison du même niveau ; bref, l’arrivée de Jackson pouvait suffire à être ce coup de boost espéré. Russell Wilson l’espérait afin d’arrêter de courir comme un poulet sans tête une fois pour toutes.

Ce qui n’avait pas arrangé la situation du #3 l’année dernière, c’était la disparition du jeu au sol et un playcall trop prévisible. Un nouveau Coordinateur Offensif en provenance des Rams, Shane Waldron, était arrivé, et s’il était spécialiste du jeu aérien, il devait redonner du lustre à la composante terrestre : Carlos Hyde n’était plus là pour faire le complément, donc Chris Carson et Rashaad Penny avaient un grand besoin de rester en bonne santé pour porter le cuir et soulager le Quarterback. Cela permettrait par rebond à Wilson de pouvoir distribuer dans un fauteuil à son duo terrible Tyler Lockett – DK Metcalf, avec Freddie Swain et le deuxième tour D’Wayne Eskridge en renfort. On attendait aussi un peu plus de réceptions du Tight End Will Dissly qui avait vu partir en retraite Luke Willson et arriver un autre ex-Ram, Gerald Everett.

En défense, le souci venait également de la ligne, surtout en ce qui concernait le pass-rush. Certes les stats de l’année dernière étaient belles, mais l’équipe avait eu besoin de blitz pour y arriver. Le recrutement de Carlos Dunlap en cours de saison avait été une bonne idée et il était intéressant de le voir jouer un exercice complet ; c’était autour qu’on se posait des questions. L’ex-Cowboy Aldon Smith semblait sur la bonne voie l’année dernière avant de se faire arrêter et d’être libéré, le Defensive Tackle Jarran Reed avait été une libération surprise… l’ex-49er Kerry Hyder avait été ajouté mais il fallait que quelqu’un se décide à prendre le taureau par les cornes entre Benson Mayowa, LJ Collier, Alton Robinson et Rasheem Green. Au moins, il était positif d’avoir conservé le Nose Tackle Poona Ford et d’avoir signé le maousse Al Woods à l’intérieur.

Le Linebacker Bobby Wagner avait perdu son compagnon de toujours, K.J. Wright étant parti à Las Vegas ; le sophomore Jordyn Brooks, parti pour être le remplaçant de Wagner, était promu comme lieutenant en attendant, et Darrell Taylor devait faire des piges pour compléter l’unité. Dans l’arrière-garde, il fallait commencer par les Safeties : Jamal Adams était maintenant acclimaté et Quandre Diggs avait juste besoin de limiter les big plays. Quand on se tournait vers les Cornerbacks… c’était plus flou : l’équipe avait fait venir l’ex-49er Ahkello Witherspoon pour l’échanger à Pittsburgh, l’ex-Colt Pierre Desir pour le libérer peu après, le quatrième tour Tre Brown n’allait pas être disponible de suite, Tre Flowers n’avait pas été rassurant, D.J. Reed avait été une belle surprise… c’était un groupe en flux dont on ne savait pas trop quoi attendre.

L’arrivée de Jackson était bien vue, et c’était plus une question de disponibilité que vraiment de qualité sur la ligne offensive. Si elle avait dépéri fin 2020, le playcall avait aussi été beaucoup trop limité : retrouver un jeu au sol ferait une bonne différence. Sur le pass-rush et la couverture, on restait encore circonspect, et dans une division qui avait les crocs cela pouvait coûter. D’autant plus que le calendrier ne laissait pas beaucoup de place aux erreurs.

 

La saison

 

Wk	Loc.	Adversaire	Rés.	Score	Bilan	Détails
1	@	Indianapolis	W	28-16	1-0	w
2	vs.	Tennessee (0-1)	L	30-33 (OT)	1-1	wpo/TL
3	@	Minnesota (0-2)	L	17-30	1-2	c
4	@	San Francisco (2-1)	W	28-21	2-2	dwpo
5	vs.	LA Rams (3-1)	L	17-26	2-3	dwp
6	@	Pittsburgh (2-3)	L	20-23 (OT)	2-4	wpo/TT
7	vs.	New Orleans (3-2)	L	10-13	2-5	cwo/L
8	vs.	Jacksonville (1-5)	W	31-7	3-5	–
9	BYE
10	@	Green Bay (7-2)	L	0-17	3-6	cwp
11	vs.	Arizona (8-2)	L	13-23	3-7	dwp
12	@	Washington (4-6)	L	15-17	3-8	co
13	vs.	San Francisco (6-5)	W	30-23	4-8	dwpo
14	@	Houston (2-10)	W	33-13	5-8	–
15	@	LA Rams (9-4)	L	10-20	5-9	dwp/L
16	vs.	Chicago (4-10)	L	24-25	5-10	co/L
17	vs.	Detroit (2-12-1)	W	51-29	6-10	c
18	@	Arizona (11-5)	W	38-30	7-10	dwpo/W

 

Le bilan de saison régulière

 

Global	Bilans
Saison	7-10
Demi-saison	3-6		4-4
Quart-saison	2-3	1-3	2-2	2-2
Détail	Bilans
Domicile	3-5
Extérieur	4-5
Division (d)	3-3
Conférence (d+c)	4-8
Équipes > .500 (w)	4-7
Équipes en playoffs (p)	3-6
Matchs à une possession (o)	3-5
4e quart-temps (W-L-TT-TL)	1-3-1-1
Prolongations	0-2
Difficulté	Bilans
Calendrier projeté (2020)	139-133 (0.511, 11e)
Calendrier réel (2021)	149-138-2 (0.519, 8e)
Écart entre les deux	0.008 (18e)

 

Après le succès en Week 1, l’équipe a été dernière de la division seule ou ex-aequo. Il va sans dire qu’elle a pris la plus grosse baffe au niveau du bilan total avec -4 victoires. Bien sûr, être dans la division la plus forte de NFL cette saison (0.588) n’a pas aidé, corsant un tout petit peu plus un calendrier qui était déjà projeté comme compliqué (et ce malgré les chutes d’Indy, Pittsburgh et New Orleans). Mais ce calendrier a aussi été infiniment plus piégeux que celui de 2020 (0.447 – 30e), avec plus de matchs contre des équipes terminant en positif (11 vs. 4) et plus de matchs contre des équipes qualifiées en playoffs (9 vs. 4). Seattle est toujours difficile à battre (-7.1 de différence de points en moyenne dans les défaites – 3e), mais a grandement inversé son succès dans les matchs serrés (3-5 vs. 8-3) avec notamment ces difficultés en dernier quart-temps.

 

La réalité

 

Attaque	Seahawks	Rang	Adversaire	Rang
Points par match	23.2	16	21.5	11
TDs	49	14	41	10
Yards par match	323.9	20	379.1	28
First Downs par match	17.8	30	23.5	31
Third Down %	37.306	23	39.286	14
Redzone Drive %	26.087	29	36.313	24
Redzone TD %	64.583	3	50.820	4
Big plays	74	4	57	11
Pass/Run ratio	1.310	13	1.360	17
QB/Cover Rating	103.1	4	93.6	20
Turnovers	13	1	18	25
Défense	Seahawks	Rang	Adversaire	Rang
Stuff %	2.358	21	3.246	26
Pressions	126	20	147	25
Sacks	34	22	46	25
Équipes Spéciales	Seahawks	Rang	Adversaire	Rang
Field Goal %	73.913	30	81.818	9
Extra Point %	93.617	18	86.111	3
Punt Net Yards	41.7	14	41.4	17
Autres	Seahawks	Rang	Adversaire	Rang
Pénalités par match	5.7	10	5.6	20
TOP moyen	25:21	32	–	–
Extra Stat	Seahawks	Rang	Adversaire	Rang
TDs Sur Drive 80+ Yards	13	2	16	32

 

Deux équipes ont terminé avec un bilan négatif et une différence de points positive : Denver et Seattle (avec le même bilan d’ailleurs – 7-10), mais les Hawks ont posté une différence encore plus grande (+29 contre +15 pour les Broncos). Le tableau des stats dresse un portrait assez fidèle de ce qu’il s’est passé : une attaque bien trop boom or bust et une défense qui souffle le chaud et le froid. C’est l’offensive qui a subi le plus : -5.5 points par match avec -17 points sur premier drive offensif et -41 points suite aux -4 ballons volés par la défense, -7 TDs, -45.6 yards par match, -4.4 first downs par match, -10 voyages en redzone dont -8.6% terminant en TD, -2.9% de 3e tentatives converties dont 32.6% entre 4-6 yards (pire marque) ou +5.1% de drives terminant en 3&out. Les +18 big plays ou +27 plaquages cassés malgré cette dégringolade générale renforcent encore cette notion d’inconstance notoire.

Sinon, vous voulez savoir comment on flanche dans le dernier quart-temps ? Quand on encaisse 11 TDs (29e) et 100 points (30e) dans les deux dernières minutes des mi-temps dont 52 points dans les deux dernières minutes du match (pire marque). Et vous savez comment on finit dernier en temps de possession ? Quand on a une attaque qui n’avance que par à-coups et quand on a une défense qui vous poste l’Extra Stat, permettant à votre adversaire de maaaaaaanger le chrooooooono. Sinon malgré cela, l’escouade défensive a fourni un effort statistique similaire à celui de l’année dernière : les différences se voient surtout dans les +6 voyages adverse en redzone mais -11.7% terminant en TD et les -7.8% de 3e tentatives autorisées.

Voici les récompenses de la saison :

 

Tyler Lockett – WR
Course	2 courses, 9 yards
Réception	73 réceptions, 1175 yards (9e), 8 TDs, 22 big plays (4e), 2 BTKs
Avancé	68.2%, 0 drop (top NFL), 117.9 Target Rating
Cumulé	75 touches, 1184 yards, 8 TDs, 22 big plays (4e), 2 BTKs
Moyennes	4.5 yards par course 16.1 yards par réception (7e)

 

Quand vous êtes capable de produire ces stats avec un poste de Quarterback en flux constant, c’est que vous méritez le titre de Most Valuable Player. Lockett a été présent toute la saison et à tous les niveaux : court, intermédiaire, et surtout long où il a été une machine à big plays comme d’habitude. Encore plus incroyable, il a réussi tout cela SANS UN SEUL DROP. Qu’est-ce qu’on peut dire de plus sur le joueur ? Est-ce qu’on ne passerait pas à la suite plutôt ?

Et la suite, c’est bizarre à dire, mais c’est une déception : DK Metcalf n’a pas vraiment suivi le même rythme que son partenaire. Cela paraît dur quand il est top team avec 48 first downs, 12 TDs (4e NFL) ou 8 plaquages cassés, mais avec 58.1% de réception il a été bien plus inconstant sans générer pour autant plus de big plays (au contraire – 11). C’est compliqué de lui trouver l’excuse du Quarterback quand Lockett a fait un tel barouf quelque soit le lanceur, et il faudra voir s’il peut rebondir en 2022 ; il a accumulé 75 réceptions pour 967 yards et 4 drops.

Et ensuite… c’est un peu les tumbleweeds dans la Grand Rue. Gerald Everett arrive avec 48 réceptions pour 478 yards et 4 TDs, Fred Swain a également trouvé l’endzone (4 TDs), mais il ne fallait vraiment pas que les receveurs se blessent. En tout cas, les cibles en général ont su être bien plus difficiles à attraper que l’année dernière avec 30 plaquages cassés (10e) soit un toutes les 10.8 réceptions (2e) et ont été très sûres avec 15 drops (top NFL) soit 3% des réceptions (3e).

 

D.J. Reed – CB
Plaquages	79, avec 62 solo, 6 manqués
Fumbles Déf.	1 récupéré
Couverture	82 ciblages, 47.6% (7e), 500 yards, 3 TDs, 10 PDs, 2 INTs
Cover Rating	69.2
Moyennes	6.1 yards par ciblage 12.8 yards par complétion

 

Il avait été la surprise de 2020, il a confirmé en 2021 ; il doit juste à la présence d’un autre arrière de ne pas finir avec le Defensive Player Of The Year.

Cette fois, Reed a crevé le plafond, surtout quand il a été réaligné à droite après un mois ; c’est sa position préférentielle. Il a également été solide contre la course même si vous ne voyez pas de stuff dans ses stats, et il est facile de l’oublier quand on voit qui sont les Safeties derrière lui. Il devrait faire parler de lui un peu plus souvent dans les années à venir.

 

Rashaad Penny – RB
Course	119 courses, 749 yards, 6 TDs, 11 big plays (3e), 9 BTKs
Réception	6 réceptions, 48 yards, 1 big play, 1 BTK
Avancé	75%, 1 drop, 89.6 Target Rating
Cumulé	125 touches, 797 yards, 6 TDs, 12 big plays, 10 BTKs
Moyennes	6.3 yards par course (top NFL) 8.0 yards par réception

 

C’est toujours un peu tendu de donner le titre d’Offensive Player Of The Year à un joueur qui n’a même pas joué le plus de snaps dans son propre groupe, qui n’était pas le titulaire en début de saison et qui ne l’est devenu qu’à la moitié de l’exercice, mais comment faire abstraction de la performance de Penny quand il a été sur le terrain ?

L’ancien premier tour a passé son temps à faire miroiter les promesses sans jamais vraiment les confirmer depuis sa draft, mais cette fois bonjour : vous ne rêvez pas, il termine bien à 6.3 yards par course sur 100+ courses, et ses 4.1 yards avant contact par course (5e) sont notables. Les Hawks ont besoin que Penny soit capable de faire ce genre de performance (ou approchant) sur une saison complète.

 

Quandre Diggs – S
Plaquages	94, avec 66 solo, 1 stuff, 11 manqués
Couverture	42 ciblages, 64.3%, 386 yards, 1 TD, 7 PDs, 5 INTs (4e)
Moyennes	9.2 yards par ciblage 14.3 yards par complétion
Cover Rating	62.3

 

Diggs a été un playmaker infatiguable (top défenseur Hawk utilisé avec 97% des snaps) ; il est même devenu le premier défenseur NFL à réussir 3+ INTs sur 5 saisons consécutives. Certes les moyennes sont un peu élevées (c’est souvent le cas avec les Safeties) et il doit VRAIMENT faire attention aux plaquages manqués, cependant son importance dans l’arrière-garde – et dans la défense entière – est indéniable.

Ce qui nous amène à parler des autres. Si Reed a commencé à gauche c’est pour aligner Tre Flowers ; avec 76.5%, 11.2 yards par ciblage et 132.0 de Cover Rating, vous comprenez pourquoi il a été échangé quand le rookie Tre Brown est revenu d’IR, permettant de repositionner Reed. Brown a été intéressant avec 63.3 de Cover Rating, mais il s’est blessé de nouveau et a fini la saison sur IR. Ugo Amadi a eu beaucoup de mal à suivre avec 78.3%, 1 TD, 1 INT, 6 passes défendues et 97.5 de Cover Rating, alors que Sidney Jones a été actif en postant 61.8%, 2 TDs, 9 passes défendues et 87.3 de Cover Rating.

Au niveau des Safeties, Diggs a régné en maître, et Jamal Adams a fait une saison OK – son holdout pour un contrat a probablement empêché l’équipe de mettre en place tout ce qu’elle avait en tête pour lui. Il a été actif : 4 stuffs, 58.8%, 4 TDs, 2 INTs, 5 passes défendues et 93.8 de Cover Rating, et il a même été plus solide en couverture que l’année dernière (parce qu’il s’est moins éparpillé dans le pass-rush), mais c’est comme s’il manquait quelque chose. Ryan Neal a été le troisième larron et il a été trop souvent pris à défaut à la passe avec 72.4%, 9.9 yards par ciblage, 3 TDs, 3 passes défendues et 138.0 de Cover Rating.

Le plus étrange, c’est que ce sont en fait… les Linebackers qui ont été les plus ciblés (nous en reparlerons plus bas), et comme ils ont eu des difficultés dans le secteur, les stats finales de la couverture font un peu peur : 67.3% (27e), 265.5 yards par match (31e), 6.9 yards par passe tentée (24e), 24 TDs (7e), 11 INTs (22e), un QB Rating adverse de 93.6 (20e), 49 big plays (14e) et 5 matchs d’un Quarterback à 300+ yards (24e).

 

Non seulement les Hawks ont eu une toute petite draft (3 choix), mais le plus prometteur – le quatrième tour Tre Brown dont nous avons déjà parlé – a commencé puis fini sur IR, et celui qui a le plus joué – l’Offensive Lineman Jake Curhan – a eu beaucoup de difficultés. Nous allons refondre ce trophée-là.

 

Une fin en queue de poisson pour Russell Wilson. On savait qu’il y avait de l’eau dans le gaz, mais c’est quand même la fin décevante d’un sacré partenariat : rumeurs de mécontentement, blessure au doigt le forçant à manquer les premiers matchs de sa carrière et retour prématuré quand l’équipe a piqué dangereusement du nez.

C’est assez remarquable qu’il s’en tire quand même avec une ligne de 64.8%, 3113 yards, 7.8 yards par passe tentée (5e), 25 TDs, 6 INTs, 1 fumble, 33 sacks et 103.1 de QB Rating (4e). Son remplacement par Geno Smith n’a pas été si mauvais que cela : 68.4%, 7.4 yards par passe tentée, 5 TDs, 1 INT ; bien que personne n’attende que Geno fasse gagner Seattle à lui tout seul, il a tenu son poste de remplaçant avec sérieux.

Ce qui nous amène au principal grief de Wilson, la protection. Sur les ailes, Duane Brown s’est bien rattrapé après une première moitié d’année très compliquée et Brandon Shell a été sympathique mais n’a pas fait toute la saison ; nous avons déjà parlé du rookie Curhan. Au Centre, Ethan Pocic a été moyen (surtout en protection) et s’est blessé, laissant la place à un Kyle Fuller dépassé. Chez les Guards le passage de Damian Lewis à gauche ne lui a pas fait du bien ; cela a été forcé par l’arrivée d’un Gabe Jackson qu’on a connu plus efficace. Encore une année insuffisante de l’ensemble surtout en protection ; un autre secteur en a un peu plus profité, et la transition est toute trouvée.

 

L’attaque terrestre
Stats	122.0 yards par match (11e), 5.0 yards par course (3e), 18 TDs (9e)
Explosivité	18 big plays (2e) dont 3 homeruns (2e)
Stuffs	37 (22e) soit 3.2% des plaquages (26e)
BTK	33 (11e) soit un toutes les 12.5 courses (6e)
Matchs marquants	5 matchs d’un coureur à 100+ yards (7e)

 

C’est le plus fou dans cette saison… aucun coureur n’a joué 300+ snaps et pourtant l’attaque terrestre a bien tourné. Avec ses 119 courses, Penny est le plus faible top team cette saison, mais il a été d’une efficacité redoutable, et les autres candidats ont tous fait des performances intéressantes.

Avant de se blesser, Chris Carson était bien parti avec 4.3 yards par course et 3 TDs. Alex Collins a été le moins en réussite avec 3.8 yards par course et 2 TDs. Travis Homer a été utilisé avec parcimonie mais a fait un carnage avec 8.4 yards par course et 1 TD, sans oublier DeeJay Dallas et ses 2 TDs.

 

La phase de kick
FG	17/23 soit 73.9% (30e)
XP	44/47 soit 93.6% (18e)
Touchback	37.3% (31e)

 

Jason Myers a eu des difficultés à être précis cette saison, ce qui a coûté quelques points qui ont valu cher. C’est dommage car, côté punt, Michael Dickson a fait une bonne saison (48.2% de punts dans les 20 yards adverse – 2e), et l’ensemble retour + couverture a été bon, avec notamment un TD sur retour de kickoff de Homer (Travis, pas Simpson).

 

Al Woods – DT
Plaquages	50, avec 26 solo, 2.5 stuffs, 3 manqués
Pass-Rush	6.5 pressions, 1.5 sacks
Couverture	3 PDs

 

Après avoir fait jouer son droit de retrait COVID en 2020, Woods est revenu sur les terrains et il a rappelé qu’il était un excellent mangeur d’attaquants. On se doutait que le mettre aux côtés de Poona Ford pouvait faire des étincelles, et cela a été le cas ; les deux ont été la base d’une défense contre la course qui a manqué d’un cheveu le Best Unit Of The Year : 113.6 yards par match (17e), 3.8 yards par course (2e), 16 TDs (18e) et 8 big plays (6e).

Ce total de TDs est un poil trop haut, mais sinon l’ensemble a tenu la baraque. Le jeune Linebacker Jordyn Brooks a beaucoup oeuvré, rajoutant 9 stuffs parmi ses 184 plaquages dont 108 solo (top NFL) dont seulement 8 manqués, tout comme le vétéran Bobby Wagner… même s’il a été un peu moins clinquant avec 170 plaquages dont 12 plaquages manqués et 2 stuffs. Enfin, il faut rajouter la saison complète de Carlos Dunlap qui a mené le pass-rush avec 22.5 pressions dont 8.5 sacks et qui a été un vrai moulin à vent avec 7 passes défendues ; ont suivi le jeune Rasheem Greene avec 21.5 pressions dont 6.5 sacks ou Darrell Taylor avec 19.5 pressions dont 6.5 sacks.

Et c’est là que les bonnes nouvelles s’arrêtent. Au niveau de la course, c’est suffisant, mais le reste de la ligne n’a pas été fantastique. En couverture, nous vous avions parlé du matraquage des Linebackers, c’est pour une bonne raison : Brooks et Wagner ont été ciblé respectivement 90 et 87 fois pour 114.4 et 97.9 de Cover Rating ; ils ont autorisé 80+% chacun avec un cumul de 5 TDs, 1 INT et 10 passes défendues.

C’est surtout le pass-rush qui a pris cher car les Hawks ont bien moins blitzé (-12.9% du temps à 22.2% – 25e) et ils n’ont pas plus produit devant (vous vous rappelez de L.J. Collier ?) ; d’où les stats bien plus mauvaises qu’en 2020. Et une des raisons arrive…

 

Kerry Hyder Jr. – DE
Plaquages	33, avec 20 solo, 1.5 stuffs, 2 manqués
Fumbles Déf.	2 récupérés
Pass-Rush	12.5 pressions, 1.5 sacks

 

Autant il avait été solide à San Francisco l’année dernière, autant cette année Hyder a été assez transparent avec les Hawks.

 

Le sweep de San Francisco. Que vous reste-t-il quand vous finissez la saison dernier de la division ? Fêter le sweep du rival haï juste pour le fun (même si cela ne l’a pas empêché d’aller… jusqu’en finale NFC).

 

La défaite 17-15 à Washington en Week 12. La confirmation du retour prématuré de Wilson après la bye week avec une troisième défaite de suite et un bilan de 3-8 qui scellait, vu le niveau de l’équipe, l’espoir d’aller en playoffs dans cette division de fous furieux (même s’il y a eu deux victoires par la suite).

 

Le futur

 

Wk	Type	Loc.	Adversaire	Bilan	Statut	JNR
1	MNF	vs.	Denver	7-10	Négatif	0
2	–	@	San Francisco	10-7	Playoffs	-1
3	–	vs.	Atlanta	7-10	Négatif	0
4	–	@	Detroit	3-13-1	Négatif	0
5	–	@	New Orleans	9-8	Positif	0
6	–	vs.	Arizona	11-6	Playoffs	0
7	–	@	LA Chargers	9-8	Positif	1
8	–	vs.	NY Giants	4-13	Négatif	0
9	–	@	Arizona	11-6	Playoffs	0
10	MU	@	Tampa Bay	13-4	DivChamp	0
11	BYE
12	–	vs.	Las Vegas	10-7	Playoffs	7
13	–	@	LA Rams	12-5	Champ	0
14	–	vs.	Carolina	5-12	Négatif	-7
15	TNF	vs.	San Francisco	10-7	Playoffs	0
16	STF	@	Kansas City	12-5	DivChamp	3
17	–	vs.	NY Jets	4-13	Négatif	-2
18	–	vs.	LA Rams	12-5	Champ	0

 

Matchs	Nombre	Rang
Vs. équipes avec un bilan positif en 2021	11	4
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2021	9	2
Bilans	Bilan	Rang
Cumulé total	149-139-1 (0.517)	11
Cumulé à domicile	70-83 (0.458)	27
Cumulé à l’extérieur	79-56-1 (0.585)	2
Écart domicile/extérieur	-0.127	32
Stats additionnelles	Valeur	Rang
Kilométrage total théorique	19013	28
Total jours nets de repos entre les matchs	+1	14

 

Non seulement Seattle est régulièrement l’équipe qui voyage le plus, mais là il y a un match à l’étranger (encore heureux que ce soit un match à l’extérieur), et plusieurs déplacements qui vont être très compliqués hors de la division. Le finish après la bye week est majoritairement à domicile et les jours de repos vont s’annuler les uns les autres, mais sa difficulté promet l’enfer en fin de saison pour une équipe dont on ne sait pas vraiment ce qu’elle va donner.