NFL Team Honors VII : New York Giants

500-Giants

Sale saison pour les pommes : après les vertes, voilà les pas mûres… pardon, les bleues. L’expérience du Juge n’aura finalement duré que deux ans, avec une deuxième saison dans laquelle l’attaque n’est pas allée mieux et la défense a mal commencé avant de se reprendre. Cela fait désormais cinq saisons consécutives à 10+ défaites et une décennie que les G-men naviguent du mauvais côté de la barrière, à part la saison 2016 où une défense monstrueuse a propulsé l’équipe en playoffs. On appuie donc sur le bouton de remise à zéro pour une quatrième fois, en espérant que le duo Joe Schoen – Brian Daboll puisse enfin sortir l’équipe de l’ornière.

À lire main dans la main avec un fan des Jets.

 

NEW YORK GIANTS
4e NFC East ~ 4-13

 

Les prévisions de Madame Soleil 2021

 

La saison 2020 ne s’était pas déroulée comme attendue, mais les G-men avaient démontré certaines choses qui étaient plutôt encourageantes pour le futur, surtout en défense. Pour ce qui était de l’attaque, il fallait que tout le monde soit sur le terrain en même temps, mais le potentiel était certainement là… les résultats devaient suivre.

Il restait un point toujours en question du côté de l’escouade offensive : la ligne. Dave Gettleman avait décidé de refondre l’unité après plusieurs erreurs à la draft, ce qui avait poussé beaucoup de rookies à jouer l’année dernière : les Offensive Tackles Andrew Thomas et Matt Peart ainsi que le Guard Shane Lemieux ; sans oublier Will Hernandez et Nick Gates qui étaient arrivés en NFL en 2018, et Nate Solder qui revenait de son retrait COVID. Le General Manager avait bien essayé de renforcer l’ensemble avec les signatures de Zach Fulton et Joe Looney mais les deux avaient pris leur retraite. Bref, on se posait toujours la question du niveau de l’unité.

Elle devait s’améliorer pour mieux protéger le Quarterback Daniel Jones, pourvoyeur de fumbles pour les adversaires. Lui aussi continuait d’avoir un certain point d’interrogation flottant autour de sa tête, mais si jamais les blessures épargnaient les Hommes en Bleu, alors il y avait de quoi faire un carton : Saquon Barkley allait avoir les crocs après une saison ratée sur blessure alors que Sterling Shepard, Darius Slayton et Evan Engram étaient toujours là ; mais ce dernier devait absolument éviter les drops. Au niveau des départs/arrivées, le leader en yards de 2020 – Wayne Gallman – avait quitté NYC après avoir rendu de bons services, et Golden Tate avait été libéré ; l’ex-Lion Kenny Golladay était venu le remplacer, sans oublier les ajouts de l’ex-Bengal John Ross, de l’ex-Viking Kyle Rudolph et la draft du premier tour receveur Kadarius Toney. Même si Ross avait du mal à confirmer son statut de premier tour, en regardant la liste des playmakers on se disait que les Giants avaient chargé le canon avec une bonne tonne de poudre… il suffisait désormais de savoir si le canonnier allait viser juste.

Et il fallait confirmer les belles choses défensives faites la saison passée. Les arrivées du Coordinateur Défensif Patrick Graham et de quelques Free Agents avaient fait beaucoup de bien, mais il fallait consolider tout cela et ne pas régresser malgré le départ du Defensive Tackle Dalvin Tomlinson qui faisait un sacré boulot sur la ligne défensive. L’organisation avait décidé de signer l’ex-Lion (encore un) Danny Shelton pour l’associer à Austin Johnson aux côtés de la force Leonard Williams et du jeune Dexter Lawrence qui grandissait. Cela faisait un bon premier rideau, sachant que le Linebacker Blake Martinez patrouillait derrière contre la course ; par contre, on en attendait plus de Lorenzo Carter ou du Supervillain Oshane Ximines dans tous les compartiments, surtout avec la draft du deuxième tour pass-rusher Azeez Ojulari pour les aiguillonner un peu.

Cela serait au bénéfice d’une arrière-garde qui avait fait une saison sympathique, mais qui pouvait être encore plus solide. Ce n’était pas pour rien que les G-men étaient allés chercher l’ex-Titan Cornerback Adoree Jackson pour renforcer un peu le poste à l’opposé d’un James Bradberry superstar en 2020. Le poste de Safety promettait de taper dur avec Logan Ryan, Jabrill Peppers et le sophomore Xavier McKinney qui avait montré du talent malgré une saison tronquée par une blessure.

Les Giants ressemblaient à un outsider qui pouvait redevenir très embêtant à jouer ; remporter la division pouvait se voir avec l’effectif le plus équilibré sur le papier, mais le calendrier allait être dur à l’extérieur. Cependant, cela demandait à la ligne offensive de faire le boulot, à Daniel Jones de passer un palier, et à la défense de refaire la même saison. On pouvait être modérément optimiste comme on pouvait être un peu sceptique ; ainsi allait la vie dans cette division.

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 vs. Denver L 13-27 0-1
2 @ Washington (0-1) L 29-30 0-2 do/L
3 vs. Atlanta (0-2) L 14-17 0-3 co
4 @ New Orleans (2-1) W 27-21 (OT) 1-3 cwo/TT
5 @ Dallas (3-1) L 20-44 1-4 dwp
6 vs. LA Rams (4-1) L 11-38 1-5 cwp
7 vs. Carolina (3-3) W 25-3 2-5 c
8 @ Kansas City (3-4) L 17-20 2-6 wpo
9 vs. Las Vegas (5-2) W 23-16 3-6 wpo
10 BYE
11 @ Tampa Bay (6-3) L 10-30 3-7 cwp
12 vs. Philadelphia (5-6) W 13-7 4-7 dwpo
13 @ Miami (5-7) L 9-20 4-8 w
14 @ LA Chargers (7-5) L 21-37 4-9 w
15 vs. Dallas (9-4) L 6-21 4-10 dwp
16 @ Philadelphia (7-7) L 10-34 4-11 dwp
17 @ Chicago (5-10) L 3-29 4-12 c
18 vs. Washington (6-10) L 7-22 4-13 d

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Saison 4-13
Demi-saison 3-6 1-7
Quart-saison 1-4 2-2 1-3 0-4
Détail Bilans
Domicile 3-5
Extérieur 1-8
Division (d) 1-5
Conférence (d+c) 3-9
Équipes > .500 (w) 3-8
Équipes en playoffs (p) 2-6
Matchs à une possession (o) 3-3
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 0-1-1-0
Prolongations 1-0
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2020) 128-142-2 (0.474, 25e)
Calendrier réel (2021) 155-134 (0.536, 2e)
Écart entre les deux 0.062 (32e)

 

Dallas a rapidement pris les devants dans la division, et les Giants ont fait illusion (comme les deux autres clubs de NFC East) avant que la dernière série de défaites n’enterre Big Blue tout en bas. À la décharge de la franchise, elle s’est finalement retrouvée dans une division plus compliquée que celle de l’année dernière, ce qui explique le plus grand bond de difficulté de calendrier. New York a eu un meilleur bilan contre les équipes terminant en positif (3-8 vs. 1-5) mais a joué moins de matchs à une possession (6 vs. 10) ; cela se reflète aussi dans le fait qu’il y a eu très peu de matchs qui se sont joués dans le dernier quart-temps. Le plus embêtant n’est pas tant que les G-men aient enregistré moins de victoires que l’année dernière, c’est surtout qu’on ne voit pas les progrès attendus.

 

La réalité

 

Attaque Giants Rang Adversaire Rang
Points par match 15.2 31 24.5 23
TDs 24 32 45 18
Yards par match 287.3 31 354.8 21
First Downs par match 17.6 31 21.5 25
Third Down % 36.522 24 39.823 16
Redzone Drive % 22.404 31 40.223 29
Redzone TD % 44.737 32 52.113 9
Big plays 40 32 47 2
Pass/Run ratio 1.506 23 1.311 21
QB/Cover Rating 70.1 31 89.0 12
Turnovers 30 32 22 14
Défense Giants Rang Adversaire Rang
Stuff % 1.370 30 3.237 25
Pressions 113 28 142 22
Sacks 34 22 38 16
Équipes Spéciales Giants Rang Adversaire Rang
Field Goal % 87.879 10 89.474 24
Extra Point % 100.000 1 95.454 22
Punt Net Yards 39.5 24 39.0 5
Autres Giants Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 5.1 7 6.3 10
TOP moyen 28:27 28
Extra Stat Giants Rang Adversaire Rang
Plaquages Cassés 26 32

 

L’attaque a réussi à faire pire qu’en 2020 : -2 TDs (avec, croyez-le ou non, les pires marques en premier, deuxième et troisième quarts-temps), -2.3 points par match (avec les pires marques en premier et deuxième quarts-temps), -12.3 yards par match, -5 big plays, -1.6% de voyages en redzone terminant en TD, +8 turnovers… mais au moins elle a un peu progressé en 3e tentative. Même avec une défense qui a bien travaillé en volant 22 ballons (16e), l’attaque n’a pu scorer que 35 points consécutifs (29e), soit 1.6 point par turnover (pire marque). Et pour enfoncer le clou, regardez l’Extra Stat : c’est la deuxième fois de suite que les Giants sont derniers de la ligue en plaquages cassés.

La défense a un peu payé son mauvais départ, mais il est difficile de lui en vouloir quand, avec 30 turnovers offensifs dont trois picks-6, elle se retrouve à concéder 106 points consécutifs dont 13 TDs (pires marques) soit 3.5 points par turnover (27e). Les différentiels qui sautent aux yeux par rapport à 2021 sont au niveau des +6 TDs, +8 voyages adverse en redzone et -31 pressions dont -6 sacks, sinon pour le reste c’est plutôt stable ; le deuxième quart-temps a été terrible avec 16 TDs (26e) et 9.0 points par match (30e). Et comme l’attaque a aussi été catastrophique dans ce quart-temps, cela a souvent mis la tête de l’équipe dans le seau juste avant la pause : ZÉRO points marqués (pire marque) et 79 points encaissés (31e) dans les deux dernières minutes de la première mi-temps.

Voici les récompenses de la saison :

 

Xavier McKinney – S
Plaquages 93, avec 59 solo, 1 stuff, 10 manqués
Couverture 57 ciblages, 66.7%, 443 yards, 3 TDs, 11 PDs, 5 INTs (4e), 1 pick-6
Moyennes 7.8 yards par ciblage
11.7 yards par complétion
Cover Rating 71.0

 

Quelques joueurs méritent d’être nommés Most Valuable Player, dont deux sophomores ; la draft 2020 des Giants pourrait être la pierre angulaire d’une reconstruction des deux côtés du ballon. Du côté défensif, McKinney a été omniprésent : il a eu un certain impact à la course même si tout est loin d’être parfait, et il a été dominateur en couverture.

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Le taux de réception autorisé est un peu haut, mais ces moyennes sont tout à fait respectables pour un Safety, et il y a bien sûr les passes défendues, les INTs, et le pick-6 de la victoire contre les Raiders. Dans une couverture qui a fait des étincelles (nous y reviendrons), il allie jeunesse et impact prometteurs pour le futur.

 

Julian Love – S
Plaquages 66, avec 36 solo, 0.5 stuff, 4 manqués
Fumbles Déf. 1 récupéré
Pass-Rush 2.5 pressions, 0.5 sack
Couverture 45 ciblages, 71.1%, 330 yards, 2 TDs, 7 PDs, 1 INT
Moyennes 7.3 yards par ciblage
10.3 yards par complétion
Cover Rating 97.5

 

Pour rebondir sur ce qu’on vient de dire, le junior Love a joué bien plus que prévu à cause de la blessure de Jabrill Peppers. Il a été utilisé à toutes les sauces : safety, slot Cornerback, Cornerback sur l’aile, dans la boîte, autour de la ligne de scrimmage. C’est beaucoup lui demander, mais il a répondu présent dans tous les compartiments : plaqueur sûr, limitant les erreurs en couverture, il a su apporter sa touche malgré un temps de jeu réduit (environ 50% des snaps défensifs). Les Giants ont vraiment un jeune duo intéressant au poste pour l’avenir (sans oublier le vétéran dont on parlera plus loin).

 

Andrew Thomas – OT
Pénalités 5 total, 5 acceptées, 30 yards

 

Certains vous diront que Thomas a fait une saison rookie catastrophique (à cause des pénalités et des sacks concédés), le Season Review était un peu moins affirmatif étant donné toutes les circonstances négatives.

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Cette saison, les circonstances n’ont pas forcément été meilleures (il a notamment raté un mois sur blessure), mais Thomas si : le sophomore a poursuivi sur sa lancée de la fin 2020 et a rendu une excellente copie, étant infranchissable en protection. Il a eu un peu plus de mal à la course (toute la ligne a été à la rue), mais sa progression a été une des satisfactions de 2021, rejoignant celle de McKinney.

 

Leonard Williams – DL
Plaquages 82, avec 34 solo, 1.5 stuffs, 2 manqués
Fumbles Déf. 2 forcés, 1 récupéré
Pass-Rush 20.5 pressions, 6.5 sacks

 

Il n’a peut-être pas fait une saison aussi rutilante que d’habitude, mais Williams reste la leader et la constante de la ligne défensive. Il a été un peu moins en verve dans le pass-rush (il reste quand même 2e en pressions et top team en sacks) mais il a été plus présent contre la course.

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Et pourtant, le front-7 a lutté dans l’ensemble. Moins de pressions, moins de sacks, moins d’influence sur la ligne de scrimmage et une chute catastrophique des stuffs avec -31 à 19 (30e). Dexter Lawrence a encore été solide, mais il a été exactement à l’image de la saison avec une chute de productivité contre la course (2.5 stuffs, 13.5 pressions dont 2.5 sacks) ; Austin Johnson est exactement dans le même moule (2.5 stuffs, 10.5 pressions dont 3.5 sacks). Danny Shelton n’a pas vraiment amené grand-chose.

Sur les ailes, la vraie surprise est venue du rookie Azeez Ojulari : top team avec 21 pressions dont 8 sacks ; il était à un cheveu du Rookie Of The Year mais lui aussi n’a pas tenu la route contre la course. Lorenzo Carter a dû retrouver le rythme après sa blessure en 2020 : ses 13 pressions dont 5 sacks et 2 fumbles forcés font plaisir. Quincy Roche a été plutôt intéressant avec 2.5 stuffs et 2.5 sacks dans un temps de jeu limité. Le Supervillain Oshane Ximines est enterré dans le depth chart.

Mais clairement, l’Absence qui a fait mal dans le front-7 est celle de Blake Martinez : la machine s’est blessée rapidement pendant la saison, et avec les autres pertes en Free Agency, voilà le résultat contre la course : 129.0 yards par match (25e), 4.5 yards par course (22e), 15 TDs (14e) et 5 big plays (3e).

Tae Crowder et Reggie Ragland ont été bien plus utilisés et les résultats n’ont pas été bons : Crowder est trop impulsif, et Ragland trop lent ; ce qui n’empêche pas Crowder d’être top team avec… 3 stuffs. Les deux ont été exploités en couverture avec 79.5%, 4 TDs, 2 INTs pour le premier et 82.8%, 2 TDs pour l’autre. Les acquisitions tardives de Jaylon Smith ou Benardrick McKinney n’ont pas changé la donne.

 

Kadarius Toney – WR
Course 3 courses, 6 yards
Réception 39 réceptions, 420 yards, 5 big plays, 2 BTKs
Avancé 68.4%, 2 drops, 82.5 Target Rating
Cumulé 42 touches, 426 yards, 5 big plays, 2 BTKs
Passe 33.3%, 19 yards, 1 sack
Moyennes 2.0 yards par course
10.8 yards par réception
6.3 yards par passe tentée
19.0 yards par complétion

 

Ojulari pouvait prétendre, mais on a presque l’impression que le désert des receveurs était plus grand que celui des pass-rushers, donc Toney reçoit la récompense. Certes il n’a pas marqué et il a été blessé, ne jouant que 10 matchs, mais son impact a été visible quasiment à chaque fois qu’il a été sur le terrain ; de plus il a le meilleur taux de réception des receveurs, ce qui n’est pas si mal quand on voit celui des autres.

Et puisque nous sommes sur le sujet allons-y. Mettez vos casques, car le groupe a été une catastrophe toute la saison qu’on peut résumer très simplement : Kenny Golladay a fini top team avec 521 yards, la plus faible marque pour un top team dans cette catégorie et Evan Engram a fini top team en réceptions avec 46, la plus faible marque pour un top team dans cette catégorie.

Pour le premier, ce n’est sûrement pas sa faute même si son contrat vous ferait penser le contraire : entre les blessures et l’incapacité des Giants à le trouver ou à le mettre dans de bonnes situations, il a fait ce qu’il pu. Il a été l’arme longue distance (14.1 yards de moyenne), ce qui explique ce taux de réception abyssal de 48.7% (4e pire marque) car il a eu d’excellentes mains avec un seul drop ; néanmoins lui non plus n’a pas scoré.

Même problème d’utilisation pour les Tight Ends : que ce soit Engram ou Kyle Rudolph, ce sont 72 réceptions pour 665 yards et 4 TDs. Sterling Shepard a été freiné par les blessures (366 yards et 1 TD). Darius Slayton a été trop peu visible (339 yards et 1 TD). Le reste a fini sur IR. Ajoutez à cela une explosivité quasi-nulle récurrente : 31 big plays (pire marque) et 94.8 YAC par match (31e) ; en 2020 c’était 36 big plays (31e) et 80.8 YAC par match (pire marque).

Ce qui nous amène à Daniel Jones. Entre le playcall (Jason Garrett a été renvoyé mi-saison), les playmakers avec des bottes en ciment, la ligne offensive en difficulté et des blessures de partout, quelle part de responsabilité lui incombe ? Jones a donné l’impression de bien se battre au début, protégeant notamment mieux le cuir, avant que son environnement ne l’entraîne au fond du lac et ne finisse par le mettre à l’infirmerie aussi ; et les blessures au cou doivent être prises au sérieux. La franchise n’est pas plus avancée que l’année dernière et c’est bien le problème.

Jones termine avec 64.3%, 2428 yards, 6.7 yards par passe tentée, 10 TDs, 7 INTs, 3 fumbles, 22 sacks et 84.8 de QB Rating ; il est assez terrifiant en redzone avec 38.1% de complétion (pire marque) mais il a su marquer 2 TDs au sol.

 

Quand vous finissez avec le plus faible top team en yards en réception ET le plus faible top team en yards en cumulé – et que ce sont deux joueurs différents – vous savez que la production offensive générale a été largement insuffisante. Pas besoin d’épiloguer 107 ans, vous l’avez déjà vu chez les receveurs, et vous n’allez pas tarder à savoir qui est le leader en yards cumulés.

 

La couverture
Stats 65.8% (19e), 225.8 yards (15e), 27 TDs (16e), 15 INTs (12e)
Moyennes 6.3 yards par passe tentée (7e)
9.5 yards par complétion (7e)
YAC 50.0% (12e)
QB Rating 89.0 (12e)
Explosivité 42 big plays (4e) dont 6 homeruns (6e)
Matchs marquants 3 matchs d’un QB à 300+ yards (11e)
2 matchs d’une cible à 100+ yards (2e)

 

Nous avons déjà parlé de McKinney et de Love, n’oublions pas de mentionner le vétéran Logan Ryan : 67.3%, 8.5 yards par ciblage, 2 TDs, 8 passes défendues, 106.4 de Cover Rating ; un peu trop élevé et on peut se demander s’il n’est pas sur la pente descendante, mais son expérience a été précieuse pour driver les deux jeunots à côté de lui.

https://giantswire.usatoday.com/wp-content/uploads/sites/67/2020/12/1289794715.jpg?w=1000&h=600&crop=1

Les Cornerbacks ont également largement contribué, même si James Bradberry n’a clairement pas connu la même saison dantesque que la précédente : cela se voit notamment aux 8 TDs autorisés (pire marque). Il a été le défenseur Giant le plus utilisé (99.1%), et il a aussi été un des arrières les plus visés avec 115 ciblages (3e) : il a su répondre avec 61.7%, 7.4 yards par ciblage, 11.9 yards par complétion, 4 INTs, 17 passes défendues (4e) et 93.0 de Cover Rating ; moins efficace qu’en 2020, mais tout de même une bonne saison.

Nous parlerons de son compère un peu plus loin, donc citons pour finir le rookie Aaron Robinson qui a surtout joué en deuxième partie de saison, postant 63.3%, 1 TD, 3 passes défendues et 94.3 de Cover Rating. Les Giants ont un groupe d’arrières vraiment convaincants malgré le manque d’aide du pass-rush devant (et des Linebackers pas toujours à leur aise).

 

L’attaque terrestre
Stats 99.3 yards par match (24e), 4.0 yards par course (24e), 8 TDs (pire)
Explosivité 9 big plays (16e) dont 2 homeruns (6e)
Stuffs 39 (24e) soit 3.2% des plaquages (25e)
BTK 9 (pire) soit un toutes les 46.6 courses (pire)
Matchs marquants 1 matchs d’un coureur à 100+ yards (pire)

 

Si nous vous disons que Saquon Barkley a été présent la majorité de la saison et que c’est un coureur qui est top team en yards cumulés, vous imaginez déjà la chose n’est-ce pas ? Perdu : c’est bien Devontae Booker qui a ce « titre » avec 861 yards (en 185 touches, à 4.5 yards par occasion, avec 3 TDs). Rien à reprocher au coureur qui a fait son maximum, accumulant 593 yards à la course à 4.1 yards de moyenne + 268 yards en réception ; mais il ne sera jamais un perce-muraille avec seulement 2 plaquages cassés.

Barkley a d’abord été lentement réintégré en attaque (ce qui se comprend), mais une blessure à la cheville contre Dallas l’a renvoyé sur la touche un mois et il a été l’ombre de lui-même, terminant avec 203 touches (top team), 856 yards, 3.9 yards par occasion (4e pire marque), 3.7 yards par course, 4 TDs (top team), 6 drops sur 57 ciblages et 8 plaquages cassés.

Et bien sûr, il y a la « participation » d’une ligne offensive décimée par les blessures et les mauvais choix. Thomas a brillé, mais à droite Matt Peart et Nate Solder ont eu du mal. Shane Lemieux et Nick Gates n’ont pas eu le temps de décoller qu’ils ont terminé sur IR après un match. Will Hernandez a été l’offensif le plus utilisé (95.2%) ce qui est la chose la plus sympathique qu’on puisse dire, Ben Bredeson a eu de gros problèmes, Billy Price et Matt Skura ont lutté dans tout ce micmac. L’équipe n’a pas assuré la profondeur aux postes et a dû signer des gens à la volée pour remplacer les blessés, d’où une unité largement incohérente.

 

Adoree’ Jackson – CB
Plaquages 62, avec 47 solo, 1 stuff, 6 manqués
Couverture 73 ciblages, 52.1%, 353 yards, 2 TDs, 8 PDs, 1 INT
Moyennes 4.8 yards par ciblage
9.3 yards par complétion
Cover Rating 69.0

 

Regardez un peu les stats de l’ex-Texan, et vous avez une raison de plus pour laquelle la couverture a brillé cette saison. Jackson est venu s’intégrer sans aucun problème à l’arrière-garde, rajoutant son talent à celui des autres ; son seul défaut est d’avoir raté quelques matchs sur la fin sur blessure, histoire de prouver qu’il s’était VRAIMENT intégré.

 

Nous allons probablement ranger la récompense au placard. Il est difficile de taper sur Golladay vu les circonstances et au moins il a fini top team.

 

La victoire 27-21 à New Orleans en Week 4. C’était l’époque où Jones protégeait bien le cuir, il trouvait ses cibles qui étaient encore sur leurs deux jambes, et Saquon faisait un carnage ; la défense a tenu en dernier quart-temps et le comeback a été victorieux. Cela n’a pas duré très longtemps.

 

La vie sans Daniel Jones. On peut critiquer le jeune lanceur, mais vous avez vu la vie avec Mike Glennon ? 26 points marqués en quatre matchs. Mention au fameux QB sneak en 3e&9 sur leurs propres 4 yards en Week 18 contre Washington qui a été l’équivalent du dernier clou dans le cercueil de Joe Judge.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 @ Tennessee 12-5 DivChamp 0
2 vs. Carolina 5-12 Négatif 0
3 MNF vs. Dallas 12-5 DivChamp 0
4 vs. Chicago 6-11 Négatif -1
5 UKH @ Green Bay 13-4 DivChamp 0
6 vs. Baltimore 8-9 Négatif 0
7 @ Jacksonville 3-14 Négatif 0
8 @ Seattle 7-10 Négatif 0
9 BYE
10 vs. Houston 4-13 Négatif 4
11 vs. Detroit 3-13-1 Négatif 0
12 TG @ Dallas 12-5 DivChamp 0
13 vs. Washington 7-10 Négatif 3
14 vs. Philadelphia 9-8 Playoffs 0
15 @ Washington 7-10 Négatif -7
16 STF @ Minnesota 8-9 Négatif 0
17 vs. Indianapolis 9-8 Positif 2
18 @ Philadelphia 9-8 Playoffs 0

 

Matchs Nombre Rang
Vs. équipes avec un bilan positif en 2021 7 31
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2021 6 28
Bilans Bilan Rang
Cumulé total 134-154-1 (0.465) 29
Cumulé à domicile 63-89-1 (0.415) 32
Cumulé à l’extérieur 71-65 (0.522) 10
Écart domicile/extérieur -0.107 31
Stats additionnelles Valeur Rang
Kilométrage total théorique 11962 15
Total jours nets de repos entre les matchs +1 14

 

Dallas et les deux seeds #1 de 2021 empêchent le programme des Giants d’être théoriquement le plus facile, mais il est sûr qu’on trouve plus compliqué ; regardez ce passage autour de la bye week. New York alterne gros morceau (souvent à l’extérieur) et match moins compliqué (sur le papier) avant de se battre avec les autres fonds de tiroir pour savoir qui aura la chance de rebooster son ego ; arriver à la bye week à l’équilibre serait déjà une très bonne chose.