NFL Team Honors VII : Chicago

500-Bears

Entre 2019 et 2020, l’attaque a stagné parmi les pires de la ligue et la défense a un peu baissé de pied, même si elle est restée efficace. Entre 2020 et 2021… l’attaque a réussi à faire encore pire, et la défense a VRAIMENT baissé de pied, prenant des éclats un peu partout ; pas de hasard si le bilan a chuté sur la même période, finissant par coûter la place de Matt Nagy avec Ryan Pace sur le porte-bagages. Pour Ryan Poles et Matt Eberflus, la tâche est simple car c’est la même depuis un petit moment : retrouver un élan offensif tout en maintenant la défense à un bon niveau… et cette fois, que cela dure un peu plus qu’une saison.

À lire en s’ouvrant un énième pot de miel pour compenser.

 

CHICAGO BEARS
3e NFC North ~ 6-11

 

Les prévisions de Madame Soleil 2021

 

Si les Bears n’avaient pas eu le carrousel terrible, disons, des Browns ces derniers temps, ils n’avaient pas eu de Bernie Kosar et de Brian Sipe pour faire le pont entre leur légende d’antan (Sid Luckman) et la génération actuelle… même si Jay Cutler n’était pas si terrible que cela (Cleveland aurait accepté Cutler sans souci).

Le premier tour Justin Fields portait les espoirs de toute une franchise, et même si on avait le droit à la danse classique de « nous n’avons pas signé l’ex-Cowboy Andy Dalton pour rien donc c’est lui qui sera titulaire pour démarrer », ce n’était qu’une question de temps avec que le jeunot ne se retrouve sur la pelouse. L’attaque de Chicago avait longtemps patiné en 2020 avant de trouver un certain rythme sur la fin, et elle allait encore se baser sur ses deux éléments principaux : le coureur David Montgomery et le receveur Allen Robinson (qui jouait sous le Franchise Tag).

Ils n’étaient pas seuls : certes le coureur Tarik Cohen allait démarrer sur PUP mais il reviendrait, l’ex-Chief coureur Damien Williams était arrivé, le jeune Moon Man Darnell Mooney avait prouvé qu’il comptait bien faire partie des meubles, l’ex-49er Marquise Goodwin remplaçait Anthony Miller (échangé à Houston), et le Tight End Jimmy Graham avait encore un peu d’essence dans le moteur – sans oublier Cole Kmet ou l’ex-Lion Jesse James. Cela faisait une petite brochette de playmakers pour le lanceur, quelque soit son nom. Pour vraiment en profiter, la ligne offensive devait éviter les blessures et faire mieux ; l’équipe s’était attachée à tenter de l’améliorer : l’expérimenté Jason Peters et la recrue de 2019 Germain Ifedi allaient remplacer les deux tackles « historiques » (Charles Leno et Bobbie Massie), alors que les excellents Guards Cody Whitehair et James Daniels allaient se poster autour d’un Sam Mustipher sympathique. Le deuxième tour Offensive Tackle Teven Jenkins devait se soigner mais il attendait dans l’ombre. Le groupe ne payait pas de mine mais il pouvait faire le boulot s’il restait en bonne santé.

Il fallait que l’attaque se réveille car la défense avait un peu baissé de pied en 2020. Plusieurs joueurs devaient rebondir, et d’autres revenaient pour rebooster le tout, comme le Defensive Tackle Eddie Goldman qui avait exercé son droit de retrait COVID la saison dernière. On connaissait son importance dans la première ligne de défense aux côtés du monstre Akiem Hicks, mais le bon côté de son absence avait été l’émancipation de Bilal Nichols. Autant dire que cela allait être une sacrée opposition pour les lignes adverses, et même la profondeur de banc avait été adressée : exit Brent Urban ou Roy Robertson-Harris, bonjour Mike Pennel et Angelo Blackson. Chez les Linebackers, Roquan Smith avait atteint sa plénitude mais il devrait se passer de Danny Trevathan en début de saison, alors que Khalil Mack restait dangereux mais il avait perdu un peu de son aurait indestructible, et Robert Quinn avait été invisible. L’ex-Lion Christian Jones ou l’ex-Bronco Jeremiah Attaochu étaient arrivés en renfort.

L’arrière-garde avait subi les départs des Cornerbacks Buster Skrine (sans surprise) et Kyle Fuller ; cette dernière décision avait été causée par l’éclosion de Jaylon Johnson qui avait gagné sa place de titulaire. L’ex-Lion Desmond Trufant était arrivé mais vite reparti… et du coup le nom du titulaire sur l’aile était un peu nébuleux. Chez les Safeties, on attendait de Eddie Jackson qu’il retrouve son niveau aux côtés du solide Tashaun Gipson. Il y avait le talent, mais il n’avait pas toujours été présent la saison passée.

Il était évidemment très souhaitable que Dalton ou Fields mette le feu à Soldier Field, mais avec un calendrier sans AUCUN temps mort, les Bears ne pouvaient pas vraiment attendre que l’attaque se mette en place avec un nouveau Quarterback ; si la défense démarrait mal, la saison serait rapidement compromise.

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 @ LA Rams L 14-34 0-1 cwp
2 vs. Cincinnati (1-0) W 20-17 1-1 wpo
3 @ Cleveland (1-1) L 6-26 1-2
4 vs. Detroit (0-3) W 24-14 2-2 d
5 @ Las Vegas (3-1) W 20-9 3-2 wp
6 vs. Green Bay (4-1) L 14-24 3-3 dwp
7 @ Tampa Bay (5-1) L 3-38 3-4 cwp
8 vs. San Francisco (2-4) L 22-33 3-5 cwp/L
9 @ Pittsburgh (4-3) L 27-29 3-6 wpo
10 BYE
11 vs. Baltimore (6-3) L 13-16 3-7 o/L
12 @ Detroit (0-9-1) W 16-14 4-7 do/W
13 vs. Arizona (9-2) L 22-33 4-8 cwp
14 @ Green Bay (9-3) L 30-45 4-9 dwp
15 vs. Minnesota (6-7) L 9-17 4-10 do
16 @ Seattle (5-9) W 25-24 5-10 co/W
17 vs. NY Giants (4-11) W 29-3 6-10 c
18 @ Minnesota (7-9) L 17-31 6-11 d/L

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Saison 6-11
Demi-saison 3-6 3-5
Quart-saison 3-2 0-4 1-3 2-2
Détail Bilans
Domicile 3-5
Extérieur 3-6
Division (d) 2-4
Conférence (d+c) 4-8
Équipes > .500 (w) 2-7
Équipes en playoffs (p) 2-7
Matchs à une possession (o) 3-3
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 2-3-0-0
Prolongations 0-0
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2020) 149-122-1 (0.550, 3e)
Calendrier réel (2021) 150-136-3 (0.524, 6e)
Écart entre les deux -0.026 (7e)

 

Le calendrier infernal promis à Chicago n’a pas totalement eu lieu, mais il a quand même été un des plus compliqués ; non, vous ne rêvez pas, les Bears ont affronté les DEUX finalistes de cette saison dès le début, mais la chute de l’AFC North hors Cincinnati a été plus forte que le bond des Bengals, et la bonne tenue de la NFC West a presque compensé le crash de Seattle. Le bon départ a été ruiné par un milieu de saison très difficile et un mauvais bilan dans la division. Chicago a été un peu meilleur contre les bonnes équipes avec deux victoires contre celles terminant en positif et celles qualifiées en playoffs, mais il y a eu moins de matchs à une possession (6 vs. 11) ; un thème chez les mauvaises équipes cette année. Ajoutez une efficacité moins grande dans le dernier quart-temps (2-3-0-0 vs. 3-2-1-0) et voilà un bilan équilibré qui bascule dans le négatif.

 

La réalité

 

Attaque Bears Rang Adversaire Rang
Points par match 18.3 27 23.9 22
TDs 33 27 47 22
Yards par match 307.4 24 316.7 6
First Downs par match 19.6 19 18.9 7
Third Down % 34.722 32 38.389 11
Redzone Drive % 28.249 25 32.948 18
Redzone TD % 47.917 30 55.556 13
Big plays 53 22 60 16
Pass/Run ratio 1.263 9 1.089 32
QB/Cover Rating 75.5 29 103.3 32
Turnovers 29 29 16 26
Défense Bears Rang Adversaire Rang
Stuff % 2.333 22 1.783 5
Pressions 131 16 172 32
Sacks 49 4 58 32
Équipes Spéciales Bears Rang Adversaire Rang
Field Goal % 86.667 14 90.000 26
Extra Point % 96.429 10 95.454 22
Punt Net Yards 38.5 27 37.2 1
Autres Bears Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 6.2 18 5.4 24
TOP moyen 29:57 19
Extra Stat Bears Rang Adversaire Rang
Drives Démarrant Dans le Camp Adverse 14 26 26 29

 

Si vous pensiez que l’attaque de Chicago avait été sans inspiration en 2020, vous n’aviez rien vu : -4.9 points par match, -8 TDs, -24.0 yards par match, 4.9 yards par action (27e) ou -9 voyages en redzone dont -8.5% terminant en TD ; vous remarquez dans l’Extra Stat que les mauvaises positions de départ n’ont pas aidé avec -9 drives démarrant en terrain adverse. Et pourtant, on voit quelques signes intéressants : toujours une belle propension à terminer les mi-temps (88 points marqués dans les deux dernières minutes des mi-temps – 7e), ou à monter de longs drives (11 drives de 80+ yards jusqu’au TD soit 36.7% des TDs marqués – top NFL). Malheureusement, les turnovers ont été LE point faible de l’offensive : +7 turnovers avec +27 points encaissés consécutivement à 98 (31e). Quand votre attaque est déjà fragile au niveau de sa production, autant de ballons perdus sont rédhibitoires.

Plus de ballons perdus en attaque = plus de travail pour la défense qui a trop souvent démarré les drives dans sa moitié de terrain. Elle a essayé de tenir au maximum (-28.2 yards par match), mais elle ne l’a fait que partiellement avec notamment +6 TDs encaissés (même si les points, eux, n’ont pas énormément bougé). Elle a surtout craqué en dernier quart-temps avec 7.7 points encaissés par match (25e), et elle n’a pas volé suffisamment de ballons ; avec une attaque qui rame pour les convertir en points (27 – 30e – soit une moyenne de 1.7 – 30e), c’est encore plus dur pour l’équipe en général.

Voici les récompenses de la saison :

 

Robert Quinn – LB
Plaquages 49, avec 38 solo, 1.5 stuffs, 6 manqués
Fumbles Déf. 4 forcés (7e)
Pass-Rush 40.5 pressions (5e), 18.5 sacks (2e)

 

De 2020 FA Bust Of The Year à 2021 Most Valuable Player : voilà la rédemption de Quinn qui est passé d’une saison indigne de son contrat et de son talent à recordman Bear de sacks en une saison.

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Cela a été d’autant plus important après la blessure de Khalil Mack, mais il a passé son temps dans le backfield adverse pour plaquer du Quarterback à tour de bras. Il a été un peu moins en vue contre la course, mais il est difficile de ne pas voir l’impact qu’il a eu… surtout quand on regarde les stats du deuxième pass-rusher de l’équipe. Et justement, à ce sujet…

 

Trevis Gipson – LB
Plaquages 39, avec 23 solo, 7 manqués
Fumbles Déf. 5 forcés (5e), 1 récupéré
Pass-Rush 14 pressions, 7 sacks

 

… voilà un nom que peu de personnes attendaient à ce niveau : c’est surtout lui qui a bénéficié de la blessure de Mack, mais encore fallait-il le faire. Le sophomore a été discret la saison dernière ainsi qu’au début de cette année, mais une fois la porte ouverte il a pleinement profité de son temps de jeu ; si Quinn n’avait pas cassé les records on aurait davantage parlé de Gipson (aucun lien de parenté avec son partenaire Safety). Il a d’ailleurs su apprendre de ses deux mentors pour non seulement sacker mais aussi forcer des fumbles. Le jeunot a gagné le droit de jouer davantage en 2022 (et il devrait avec le départ de Mack).

 

Darnell Mooney – WR
Course 6 courses, 32 yards, 1 TD, 1 BTK
Réception 81 réceptions, 1055 yards, 4 TDs, 14 big plays, 5 BTKs
Avancé 57.9%, 9 drops, 67.4 Target Rating
Cumulé 87 touches, 1087 yards, 5 TDs, 14 big plays, 6 BTKs
Moyennes 5.3 yards par course
13.0 yards par réception

 

Dans une saison où le poste de Quarterback n’a pas toujours été à la fête, The Moon Man a été une belle constante dans le jeu aérien. Après une sympathique saison rookie, il est devenu la cible #1, top team en réception dans les catégories principales ; seul bémol, il a aussi gonflé son nombre de drops, un point sur lequel il devra faire attention pour le futur. Mais c’est difficile de lui jeter la pierre tant il a répondu présent quelque soit le joueur lui lançant la balle.

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Pour autant, doit-on aller taper sur Allen Robinson à la place ? Le receveur est tombé dans un cratère cette année, postant des stats indignes de lui avec 38 réceptions pour 410 yards à 57.6% de réception et 1 TD. Cette saison pourrie est une combinaison de facteurs : blessure, manque de feeling avec le rookie Quarterback, problèmes avec les coachs, manque d’investissement parfois ; certains sont de son fait, d’autres moins.

La deuxième cible des Bears a en fait été le Tight End Cole Kmet qui a repoussé Jimmy Graham dans le rôle de finisseur (3 TDs) avec une production intéressante : 60 réceptions pour 612 yards ; un pas en avant dans un groupe qui en avait largement besoin. Damiere Byrd et Marquise Goodwin ont fait quelques éclats ici ou là, mais cela a manqué de constance (642 yards et 2 TDs).

Dans l’ensemble, vous ne serez pas surpris d’apprendre que le jeu aérien n’a pas vraiment régné en maître dans l’Illinois : 61.3% (27e), 188.6 yards par match (30e), 6.7 yards par passe tentée (24e), 16 TDs (29e), 20 INTs (29e), un QB Rating de 75.5 (29e), 40 big plays (29e) et 2 matchs d’un Quarterback à 300+ yards (17e).

 

Roquan Smith – LB
Plaquages 163 (5e), avec 95 solo (6e), 9 stuffs (5e), 6 manqués
Pass-Rush 7 pressions, 3 sacks
Couverture 66 ciblages, 71.2%, 343 yards, 3 PDs, 1 INT, 1 pick-6
Moyennes 5.2 yards par ciblage
7.3 yards par complétion
Cover Rating 76.8

 

Encore une solide saison de la part de Smith qui reste extrêmement sûr et qui sait attaquer le porteur de balle ; il a été le défenseur Bear le plus utilisé (95.4% des snaps). Ce n’est pas forcément sa faute si le taux de stuffs a pris -4.1% dans les dents, c’est autour de lui que les choses ont été un peu plus compliquées.

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La première raison est la saison cauchemar de Danny Trevathan : il s’est blessé, est revenu, a lutté dans ses quelques snaps joués, et s’est reblessé pour de bon. C’est donc Alec Ogletree qui a pris l’autre position d’Inside Linebacker, et il a fait ce qu’il a pu avec un poste qui ne lui était pas forcément destiné au début de l’année : 5 stuffs, 10 plaquages manqués (seul Bear à 10+) et 106.0 de Cover Rating. Au vu des circonstances, difficile de lui demander plus.

C’est surtout devant que les problèmes ont commencé avec une ligne défensive loin de ses standards. Non pas qu’elle ait été atroce, mais quand on voit certains noms, on s’attendait à mieux ; il faut dire que le groupe n’a pas été épargné par les blessures. Akiem Hicks en est le meilleur exemple : le gobeur d’attaquants s’est fait voir dans le pass-rush (13.5 pressions dont 3.5 sacks) mais son nombre de pressions a diminué, et il n’a pas eu énormément d’impact contre la course.

Le cas Eddie Goldman est encore plus édifiant : son année blanche due au COVID lui a visiblement fait beaucoup de mal et il a peiné à retrouver son niveau habituel au centre (0.5 stuff et 0.5 sack). Bilal Nichols a été, lui, dans son classique rôle tout en sobriété (2 stuffs, 3 sacks et 2 fumbles récupérés) ; il est le Defensive Lineman ayant le plus joué. Angelo Blackson a été dans le même moule avec 11.5 pressions dont 2.5 sacks.

La défense contre la course n’a pas été totalement larguée, mais elle a été moins en verve que d’habitude : 125.1 yards par match (23e), 4.4 yards par course (19e), 14 TDs (11e) et 12 big plays (22e).

 

Khalil Herbert – RB
Course 103 courses, 433 yards, 2 TDs, 4 big plays, 9 BTKs
Réception 14 réceptions, 96 yards, 1 big play, 1 BTK
Avancé 87.5%, 1 drop, 91.7 Target Rating
Cumulé 117 touches, 529 yards, 2 TDs, 5 big plays, 10 BTKs
Kick Return 27 retours (8e), 650 yards (8e)
Moyennes 4.2 yards par course
6.9 yards par réception
24.1 yards par retour de kick

 

À l’image de Gipson, le sixième tour de draft a surtout profité du pépin physique d’un titulaire pour faire son office, et il a été une excellente alternative dans une attaque qui avait besoin d’un pendant terrestre ; il a notamment une meilleure moyenne par course. Une fois David Montgomery revenu il est retourné à son rôle de remplaçant mais peut-être aurait-il mérité de voir un peu plus de ballons.

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Car, conséquence de sa blessure ou non, Montgomery a baissé de pied après son retour malgré un début de saison très prometteur. Il finit top team en yards cumulés et en TDs, mais il y a certaines moyennes qui trahissent sa difficulté à être consistant : 267 touches (10e) pour 1150 yards, 4.2 yards par occasion, 3.8 yards par course, 7 TDs et 19 plaquages cassés. La signature de Damien Williams n’a pas apporté les résultats escomptés ; il n’a touché la balle que 56 fois (pour 3 TDs) et a vu Herbert lui passer devant.

Le jeu au sol des Bears a été un peu plus explosif que l’année passée, mais il peut encore largement mieux faire (surtout avec l’apport d’un certain Quarterback mobile dont nous parlerons plus bas) : 118.7 yards par match (14e), 4.2 yards par course (21e), 14 TDs (18e) et 13 big plays (7e).

 

La couverture
Stats 65.8% (20e), 191.6 yards (3e), 31 TDs (26e), 8 INTs (29e)
Moyennes 6.8 yards par passe tentée (22e)
10.4 yards par complétion (19e)
YAC 52.1% (22e)
QB Rating 103.3 (pire)
Explosivité 48 big plays (12e) dont 12 homeruns (26e)
Matchs marquants 3 matchs d’un QB à 300+ yards (11e)
6 matchs d’une cible à 100+ yards (16e)

 

Tout cela avec le playcall adverse le plus équilibré de la ligue. La couverture a autorisé 31 TDs sur 477 passes tentées, soit un taux de 6.49%. Pour référence, Joe Burrow a posté un taux de 6.53%, 3e chez les titulaires ayant joué 10+ matchs derrière Aaron Rodgers (8.7) et Matthew Stafford (7.0). Et ceci avec un pass-rush qui a pourtant fait un bon travail derrière Quinn ; bien meilleur qu’en 2021. Quid ?

L’arrière-garde est passée à travers, voilà quid (enfin quod). Jaylon Johnson a confirmé les bonnes choses vues l’année dernière, même s’il a fait partie du souci au niveau des INTs : 59.7% sur 72 ciblages, 7.8 yards par ciblage, 13.1 yards par complétion, 5 TDs, 1 INT, 9 passes défendues et 101.9 de Cover Rating. Le taux de complétion rappelle qu’il s’est retrouvé contre des #1, et il n’a pas à rougir de sa performance.

Ce qui n’est pas le cas de ses deux acolytes, Kindle Vindor et Duke Shelley. Vindor a démarré à l’opposé et a pris la foudre avant de finir sur le banc : 10.1 yards par ciblage, 14.6 yards par complétion, 6 TDs, 4 passes défendues, 136.1 de Cover Rating. Dans le slot, Shelley n’a pas fait beaucoup mieux avec 74.4%, 3 passes défendues et 100.0 de Cover Rating. Artie Burns a remplacé Vindor sans briller (115.1 de Cover Rating) alors que le jeune Thomas Graham aurait peut-être dû être davantage utilisé.

Mais c’est surtout chez les Safeties qu’on ne reconnaît plus Eddie Jackson : les 4 stuffs sont sympathiques, mais les 11.3 yards par ciblage, 17.1 yards par complétion, 6 TDs et 143.6 de Cover Rating beaucoup moins. Avec Vindor et Jackson, les Bears ont deux des quatre pires Cover Ratings cette saison. Tashaun Gipson Jr. a fait un peu plus d’actions positives (2 INTs) et Deon Bush a été redoutable avec une charge réduite (39.1% sur 23 ciblages avec 1 TD, 2 INTs, 5 passes défendues et 36.0 de Cover Rating) ; DeAndre Houston-Carson a eu moins de succès (103.3 de Cover Rating).

Jadis l’arrière-garde était une force à Chicago, mais la refonte n’a pas fonctionné.

 

Le pass-rush
Pressions 131 pressions (16e) soit 27.5% par action de passe (4e)
Sacks 49 sacks (4e) soit 9.3% par action de passe (top)
Taux de conversion 37.4% (top)
Sackeurs 12 (20e) soit 4.1 par joueur (3e)

 

OK, Quinn a fait une bonne partie du travail, mais avec Mack et ses 13 pressions dont 6 sacks plus l’ami Gipson, on arrive déjà à 31.5 unités, sans compter de l’aide par-ci par-là. Comme vous le voyez, il y a surtout eu une diabolique efficacité pour convertir les pressions en sacks : presser le Quarterback, c’est bien, terminer le travail et créer des yards négatifs c’est encore mieux… d’autant plus que tout cela a été réalisé sans blitzer outre mesure (123 – 29e – soit 23% du temps – 21%).

 

La ligne offensive
Stuffs 23 (6e) soit 1.8% des plaquages (5e)
Pressions 172 pressions (pire) soit 31.7% par action de passe (pire)
Sacks 58 sacks (pire) soit 9.7% par action de passe (pire)
Taux de conversion 33.7% (26e)

 

La bonne nouvelle, c’est que la ligne a connu peu de blessures : les trois intérieurs ont joué tous les snaps. Le souci, c’est qu’ils ont été frappés par le jeu des chaises musicales : James Daniels s’en est sorti le mieux comme Guard, alors que Cody Whitehair est définitivement plus à l’aise en Centre plutôt qu’en Guard, ce qui est dommage quand vous le décalez pour mettre un Sam Mustipher trop souvent dominé à sa place. Au niveau des Tackles, les blessures (et le COVID) ont pourri les années du quatrième tour Larry Borom et de Germain Ifedi alors que les deux n’ont pas démérité. Au final, celui qui s’en est sorti le mieux est…

 

Jason Peters – OT
Pénalités 3 total, 3 acceptées, 20 yards

 

Old Man Peters est toujours bon pied bon oeil, mais même lui a fini par succomber aux blessures.

Tout cela n’a logiquement aidé ni le jeu au sol, ni les Quarterbacks dont le premier tour Justin Fields. Les Bears feraient bien de regarder à Cincy pour voir ce que ça donne de mettre un rookie talentueux derrière une ligne passoire, surtout quand le manque de playmakers le force à tenir la balle (il a une part dans certains sacks). Fields a démontré toutes ses qualités athlétiques avec notamment 72 courses pour 420 yards et 2 TDs, et il a déjà un rapport très intéressant avec Mooney ou Kmet. Il y a eu des moments difficiles avec des erreurs typiques de rookie, mais il est compliqué d’aller plus loin dans l’analyse, surtout avec le changement de coachs.

Fields termine avec 58.9%, 1870 yards, 6.9 yards par passe tentée, 7 TDs, 10 INTs, 5 fumbles, 36 sacks et 73.2 de QB Rating. Andy Dalton a démarré comme il a pu avant de se blesser et de laisser la place à Fields, faisant son possible dans une situation pas toujours évidente : 63.1%, 6.4 yards par passe tentée, 8 TDs, 9 INTs et 76.9 de QB Rating. Nick Foles a été efficace dans le match qu’il a joué.

 

Les Bears n’ont pas fait d’achats délirants donc on ne peut pas dire qu’ils aient vraiment manqué leur coup.

 

La victoire 25-24 à Seattle en Week 16. Dur de trouver un succès qui a de la tronche au vu de l’identité des équipes battues, et la victoire contre Cincinnati a surtout été acquise par la défense. Même si c’était Foles à Seattle (et face à des Hawks moribonds), c’était quand même un beau sursaut d’orgueil de la part des Bears.

 

La défaite 45-30 à Green Bay en Week 14. Oui il y a eu cette défaite suite à un excès de zèle des arbitres contre Pittsburgh ou ce désert offensif contre Cleveland, mais après ce qu’il s’était passé au match aller, imaginez la tête des fans des Bears : leur équipe mène 24-14 puis 27-21 à la pause… pour se prendre 24 points dans les dents et une autre défaite face au rival haï.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 vs. San Francisco 10-7 Playoffs 0
2 SNF @ Green Bay 13-4 DivChamp 0
3 vs. Houston 4-13 Négatif 0
4 @ NY Giants 4-13 Négatif 1
5 @ Minnesota 8-9 Négatif 0
6 TNF vs. Washington 7-10 Négatif 0
7 MNF @ New England 10-7 Playoffs 3
8 @ Dallas 12-5 DivChamp -1
9 vs. Miami 9-8 Positif 0
10 vs. Detroit 3-13-1 Négatif 0
11 @ Atlanta 7-10 Négatif -3
12 @ NY Jets 4-13 Négatif 0
13 vs. Green Bay 13-4 DivChamp 0
14 BYE
15 vs. Philadelphia 9-8 Playoffs 7
16 STF vs. Buffalo 11-6 DivChamp 0
17 @ Detroit 3-13-1 Négatif 0
18 vs. Minnesota 8-9 Négatif 0

 

Matchs Nombre Rang
Vs. équipes avec un bilan positif en 2021 8 26
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2021 7 14
Bilans Bilan Rang
Cumulé total 135-152-2 (0.471) 24
Cumulé à domicile 74-78-1 (0.487) 21
Cumulé à l’extérieur 61-74-1 (0.452) 30
Écart domicile/extérieur 0.035 8
Stats additionnelles Valeur Rang
Kilométrage total théorique 7135 5
Total jours nets de repos entre les matchs +7 6

 

Chicago a un calendrier abordable avec de longues périodes sans affronter de cadors car les matchs compliqués sont regroupés par grappe. Le seul déplacement qui aurait pu être long n’aura pas lieu puisque le match d’ouverture face à San Francisco est à domicile, il n’y a pas de gros désavantage dans les jours de repos, et quatre des cinq derniers matchs sont à la maison.