Gameday : Wild Card Round de Dimanche

Gameday 2015

 

#7 Philadelphia Eagles @ #2 Tampa Bay Buccaneers

 

Date et Heure Française Dimanche 16 Janvier, 19:00
Lieu Raymond James Stadium
Titre Tampa sur le chemin de la reconquête
Prévision Météo Couvert
Saison régulière Week 6 : Tampa Bay 28-22

 

Les Bucs n’ont pas réussi à décrocher le #1 de la conférence, mais ils sont assurés de passer au moins les deux prochains tours des playoffs à la maison dans un stade qui leur réussit plutôt en janvier. Leur premier tour les oppose aux Zombieagles qui ont réussi à arracher une place dans le tournoi final et qui vont essayer d’être le premier #7 de l’histoire à gagner un match de playoffs.

https://heavy.com/wp-content/uploads/2021/09/DeVontaJalen-e1631498894769.jpg?quality=65&strip=allPour la troisième fois consécutive, les Eagles rentrent en playoffs avec 9 victoires. L’attaque est menée par un Jalen Hurts qui doit se ressentir encore de son problème de cheville, ce qui pourrait limiter sa mobilité dans la poche : c’est elle qui lui permet d’échapper à la pression et de pouvoir avancer avec ses jambes, ou trouver ses cibles avec son bras… encore que cette partie ne soit pas forcément son exercice favori.

Si le Quarterback a fait quelques belles performances, dans l’ensemble il a surtout essayé de protéger le cuir (61.3%, 3144 yards, 16 TDs, 9 INTs) ; ce taux de complétion est trop bas et le ratio TD:INT n’est pas mirobolant. La ligne offensive lui offre une protection qui semble bonne (100 pressions – 2e dont 31 sacks – 6e), mais elle est aidée par la capacité de Hurts à bouger : avec un pass-rush délirant en face (174 pressions – top NFL dont 47 sacks – 7e), il est très possible qu’il n’ait pas le temps de le faire. Shaq Barrett et ses 32 pressions dont 10 sacks mènent un groupe où 7 joueurs ont 15+ pressions, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur.

https://bloximages.chicago2.vip.townnews.com/madison.com/content/tncms/assets/v3/editorial/f/6a/f6a171a4-ce48-5a54-b861-c62a96f2bde8/5f8e47ec17600.image.jpg?resize=1200%2C893Si Hurts a du mal à déployer ses ailes à la passe, c’est parce que la qualité de l’ensemble des cibles s’est un peu améliorée, mais il manque encore quelque chose. La draft de DeVonta Smith a fait du bien et il a terminé top team avec 916 yards et 5 TDs… mais même si c’est évidemment bien mieux que Travis Fulgham et ses 539 yards l’année dernière, c’est sous la marque des 1000. Dallas Goedert est toujours aussi précieux, mais contre cette défense il faut que quelqu’un d’autre émerge : il est vrai que la couverture des Bucs a un peu souffert cette saison, autorisant par exemple 65.4% de complétion (17e) ou 238.9 yards par match (21e), mais elle a su attraper les passes avec 17 INTs (8e). Elle serait néanmoins plus tranquille si Carlton Davis et Sean Murphy-Bunting pouvait jouer : bien que Jamel Dean et Mike Edwards fassent une belle saison, elle n’est pas en aussi bonne santé que l’année dernière.

Les Eagles sont arrivés là surtout sur la force de leur jeu au sol : 159.7 yards par match (top NFL) + 4.9 yards par course (4e), avec nul autre que Hurts comme fer de lance (784 yards et 10 TDs). Miles Sanders devrait faire son retour suite à son opération de la main, mais on peut se demander s’il sera à 100%. C’est un choc des cultures puisque Philly est l’équipe qui court le plus (51.2% de courses – top NFL) et Tampa Bay l’équipe contre laquelle les adversaires courent le moins (33.5% de courses – pire marque) ; aucune surprise avec un duo comme Lavonte David – Devin White au milieu de l’unité, Jordan Whitehead qui vient pour aider et la première ligne qui bouge les blocks. Pendant le match de saison régulière cela avait été le gros problème des visiteurs, et cela devrait encore être le cas.

https://bucswire.usatoday.com/wp-content/uploads/sites/50/2020/10/1282199138.jpg?w=1000&h=600&crop=1La saison a été relativement sans encombre pour Tampa, même si le club a connu plus de soucis avec les blessures (c’est difficile d’être chanceux deux ans de suite dans ce secteur). Cela aide quand vous avez un homme oublié du temps en Quarterback : malgré quelques petits ratés ici ou là, Tom Brady continue de défier la logique avec une saison monstre où il termine top NFL avec 719 passes tentées, 485 complétées, 5316 yards et 43 TDs. Qu’il soit capable de produire un tel volume alors qu’il approche de la moitié de la quarantaine est incroyable… même si certains vous diront que ce volume cache une efficacité qui n’est pas au top de la ligue (7.4 yards par passe).

Toujours bon protecteur du cuir (12 INTs), toujours parfaitement aidé par sa protection (78 pressions – top NFL dont 23 sacks – top NFL), pas toujours aidé par ses cibles même si c’est aussi explicable par le volume (32 drops), Brady enchaîne les années. Les Eagles ont perdu pas mal de leur puissance passée dans le pass-rush (113 pressions – 28e dont 29 sacks – 31e), ce qu’on remarque quand on regarde les pressions : ce sont des intérieurs, Fletcher Cox et Javon Hargrave, qui mènent l’équipe (46 pressions dont 16 sacks à eux deux) ; Josh Sweat et Derek Barnett sont en retrait, et le premier n’est même pas sûr de jouer. Si Philly n’arrive pas à repousser la ligne offensive droit sur Brady, le match va être très long pour les visiteurs.

https://www.si.com/.image/t_share/MTgzODM4MjQ0ODQzMDM3OTUy/hargrave-sack-dance.jpgLes blessures offensives chez les Bucs ont surtout frappé le groupe des receveurs qui a vu, en plus, la énième implosion d’Antonio Brown. Chris Godwin est sur IR et Cyril Grayson ne sera pas disponible ; mine de rien, cela commence à faire un peu beaucoup, même s’il reste Mike Evans (14 TDs), le Gronk, Cameron Brate, O.J. Howard ou Tyler Johnson. En tant qu’ensemble, la couverture des Eagles n’est pas totalement à la rue, limitant à 220.9 yards par match (11e), c’est juste qu’elle a du mal à empêcher les complétions (69.4% de complétion – pire marque) et que son TD:INT ratio est faible à 28:12. Big Play Slay est toujours dangereux, mais Avonte Maddox est inconstant et le reste peut être pris à défaut.

Une des cibles préférées de Brady est d’ailleurs Leonard Fournette, mais l’ex-Jaguar, qui a fait une saison pleine (1266 yards et 10 TDs), ne sera pas disponible pour ce match ; il faudra attendre pour revoir « Playoff Lenny ». Avec l’absence de Ronald Jones, c’est donc Ke’Shawn Vaughn qui devrait voir son lot de ballons. Si le jeu au sol n’est pas forcément la voie préférée (33.8% de courses – pire marque), il sait avancer (4.3 yards par course – 15e). Les Eagles parviennent à contenir les adversaires dans ce secteur (107.9 yards par match – 9e + 4.0 yards par course – 6e) avec un gros travail collectif de la première ligne, du duo Alex Singleton – T.J. Edwards et même des arrières ; ils devront être à ce niveau pour empêcher les Bucs de manger l’horloge, surtout s’ils sont devant.

https://www.inquirer.com/resizer/_owykl0P0wLFjwJsv30OSFdRKc4=/3x0:4860x3240/760x507/filters:format(webp)/cloudfront-us-east-1.images.arcpublishing.com/pmn/AWA64LYADNFUVBSCMC7BRCXUSA.jpgLe début de match sera essentiel : Tampa est très efficace sur premier drive (49 points marqués – 4e), Philly en difficulté (47 points encaissés – 25e). Mais surtout, si les visiteurs savent limiter les gros gains (48 big plays – 3e), ils ont un mal de chien à limiter les 3e tentatives (42.9% – 23e) ; couplez cela avec leur incapacité à casser les passes, et avec un Brady en face, ils risquent de mourir par un milliard de petites coupures de papier – pas besoin de courir si des passes courtes suffisent pour continuer le drive.

Les visiteurs ne peuvent pas suivre dans une course aux points : il faut rester au contact, et pour cela il faut monter de longs drives et empêcher Tampa de faire la même chose. Plus facile à dire qu’à faire, mais cela commencera forcément par la maîtrise de la ligne de scrimmage des deux côtés… là où les locaux ont l’avantage.

 

#6 San Francisco 49ers @ #3 Dallas Cowboys

 

Date et Heure Française Dimanche 16 Janvier, 22:30
Lieu AT&T Stadium
Titre Souvenirs du passé
Prévision Météo Stade couvert

 

C’est la première fois que 49ers et Cowboys se retrouvent en playoffs depuis ces duels homériques au début des années 1980 (quand la « dynastie » des Cowboys des années 1970 a passé la main à la dynastie des 49ers), et au début des années 1990 (quand cela a fait le chemin inverse). Les Boys ont dominé leur division sans trop de problèmes alors que les 49ers ont dû se battre pour revenir du diable Vauvert et se qualifier, ce qui les rend d’autant plus dangereux.

https://www.mercurynews.com/wp-content/uploads/2019/11/BNG-L-49ERS-1118-137.jpgC’est le seul match de ce Wild Card Round entre deux équipes qui ne se sont pas rencontrées, ce qui le rend d’autant plus intéressant. Après un bien mauvais début de saison (3-5), San Francisco arrive sur une belle série (7-2), avec notamment une victoire sur Cincinnati et un sweep des Rams. Jimmy Garoppolo est de retour à la tête de l’attaque des californiens, et il a réussi une saison un peu inconstante : dans le positif, il y a 68.3%, 8.6 yards par passe tentée, 98.7 de QB Rating ; dans le négatif, un ratio TD:INT pas folichon à 20:12, et ses cibles ont été pour beaucoup dans sa production avec 53.4% des yards à la passe après réception (9e). Il est vrai qu’il a été gêné par les blessures, mais pour les playoffs il faudra élever encore son niveau.

La ligne offensive des visiteurs fait un bon travail dans l’ensemble (111 pressions – 5e dont 33 sacks – 11e), mais elle va être testée par un pass-rush qui a récupéré tous ses éléments et qui peut faire du grabuge (155 pressions – 5e dont 41 sacks – 13e) : le futur Defensive Rookie Of The Year Micah Parsons est un fou furieux (top team avec 43 pressions dont 14 sacks), et derrière vous avez DeMarcus Lawrence, Randy Gregory, Tarell Basham, l’autre rookie Osa Odighizuwa, Dorance Armstrong… ça vient de partout (28.7% de blitz – 9e) et cela va forcer le cinq de devant des 49ers à se préparer à tout.

https://insidethestar.com/wp-content/uploads/2021/09/sean-martin_dallas-cowboys_time-for-cowboys-to-consider-micah-parsons-at-de-without-demarcus-lawrence.jpgLes Boys sont prévenus : comme nous l’avons dit, les cibles californiennes savent gagner des yards après réception et ils savent aussi courir balle en main. Deebo Samuel est une arme polyvalente qu’il faut surveiller comme le lait sur le feu (1770 yards et 14 TDs), et George Kittle est un danger permanent même si les pépins physiques et les changements de Quarterbacks l’ont un peu limité (930 yards et 6 TDs). Brandon Aiyuk est un troisième larron sympatique, Jauan Jennings vient de sortir de sa boîte, et Kyle Juszczyk est une soupape de sécurité importante. Cependant, Garo va devoir se méfier : s’il est vrai que la couverture des Boys est sujette aux gros gains (62 big plays – 28e), elle peut à tout moment créer un turnover (26 INTs – top NFL) ; Trevon Diggs a terrifié la NFL avec ses 11 INTs mais Anthony Brown et Jourdan Lewis ne sont pas en reste ; aucun des arrières principaux n’a autorisé un QB Rating de 100+ dans sa direction. La défense des texans devra être prête à tout, et surtout ne pas rater des plaquages face à un dragster comme Samuel ou un tank comme Kittle, ce qu’elle peut parfois faire (9.0% de plaquages manqués – 26e).

Autre secteur dans lequel il ne faudra pas manquer sa cible : les visiteurs ne sont jamais aussi à l’aise que quand ils peuvent courir (127.4 yards par match – 7e + 4.3 yards par course – 16e). Elijah Mitchell a été très remuant cette saison (1100 yards cumulés dont 963 yards à 4.7 par course et 6 TDs) avec Jeff Wilson et Samuel comme solutions alternatives. San Francisco devrait encore une fois se reposer sur l’attaque terrestre, et pour cela il faudra passer outre Parsons, le plaqueur sûr Jayron Kearse (8 run stuffs) et le Professeur Leighton qui est un peu retrait mais toujours présent. Cela promet une belle bataille sur la ligne de scrimmage.

https://thespun.com/wp-content/uploads/2021/10/GettyImages-1343442993.jpgDallas est revenu aux affaires courantes après une saison sans, et c’est toute l’équipe qui a vu ses performances s’améliorer. Le retour de Dak Prescott a permis à l’attaque aérienne de retrouver son allant, à tel point que les Boys ont la meilleure attaque NFL avec 31.2 points par match et 407.0 yards par match ; ils sont capables à la fois de progresser méthodiquement (43.4% de 3e tentatives – 11e) et d’exploser (74 big plays – 4e).

Dak a fait une excellente année (68.8%, 4449 yards, 37 TDs, 10 INTs), assez bien protégé derrière une ligne offensive qui n’a pas eu forcément la vie facile toute la saison – on est loin de l’unité dominatrice d’il y a quelques années – mais qui a fait le travail (118 pressions – 10e dont 33 sacks – 11e). Elle va devoir se préparer à une grosse bataille, car les 49ers ne rigolent pas pour ce qui est de mettre la pression sur le lanceur adverse (151 pressions – 6e dont 48 sacks – 5e) : derrière l’inévitable Nick Bosa qui est bien revenu de sa blessure (48.5 pressions dont 15.5 sacks), l’ajout d’Arden Key a été réussi, sans oublier Arik Armstead et Samson Ebukam. San Francisco peut envoyer du lourd sans avoir besoin de ramener du monde (21.5% de blitz – 26e), permettant d’assigner plus de main d’oeuvre à la couverture.

https://static.www.nfl.com/image/private/t_editorial_landscape_12_desktop/league/jlv9vq4jfy0pzedca7v1Et elle ne sera pas de trop, car même avec la perte dommageable de Michael Gallup et si les drops sont un peu trop nombreux (28), Dak a une pléthode de cibles à sa disposition : CeeDee Lamb mène le groupe en yards (1102), Amari Cooper et Dalton Schultz mènent le groupe en TDs (8 chacun) et Cedrick Wilson a vu des ballons en plus avec la blessure précitée (6 TDs). Ajoutez l’apport des coureurs, et c’est un ensemble que les visiteurs vont avoir du mal à couvrir complètement. Le retour d’IR de Richard Sherman est une bonne chose, mais la couverture a du mal à limiter les complétions (68.3% de complétion – 29e) ; si on ajoute le fait qu’elle a du mal à intercepter (9 INTs – 26e), elle risque de laisser trop souvent les Boys avancer par les airs. Si on retrouve les talents habituels avec Emmanuel Moseley, Jimmy Ward ou K’Waun Williams, on en attend plus d’un Josh Norman ; et le couple Linebacker-Safety va devoir s’occuper de Schultz dont la progression cette saison n’est pas une surprise – elle a juste été retardée par sa blessure l’année dernière.

Ah, et au fait, on sait courir à Dallas aussi bien sûr (124.6 yards par match – 9e + 4.5 yards par course – 8e). Certes, Ezekiel Elliott a connu une saison moins faste que par le passé, en partie à cause de cette ligne un poil moins dominatrice, mais aussi dans son jeu personnel : ça paraît fou de dire qu’avec 17 matchs joués, il a tout juste dépassé les 1000 yards au sol (1002 pour 10 TDs) ; au total il a accumulé 1289 yards et 12 TDs. Mais Zeke reste Zeke, et il peut sortir la performance qu’il faut dans les matchs importants. La surprise a été l’émancipation de Tony Pollard, plus efficace (5.5 yards par course) et très remuant (1056 yards). Fred Warner et Azeez Al-Shair ancrent une défense contre la course redoutable (103.5 yards par match – 7e + 4.0 yards par course – 7e) qui devra garder un oeil sur les deux constamment afin de ne pas permettre à Dallas de déployer une attaque équilibrée permettant de manger l’horloge.

https://images2.minutemediacdn.com/image/fetch/w_2000,h_2000,c_fit/https%3A%2F%2Fninernoise.com%2Fwp-content%2Fuploads%2Fgetty-images%2F2020%2F05%2F454875796.jpegSi les 49ers veulent l’emporter, un seul mot d’ordre : protéger le cuir face à une défense de Dallas qui adore le voler (34 turnovers – top NFL). Les deux équipes ont intérêt à avoir un playcall équilibré, mais les visiteurs sont plus aptes à le faire, les locaux se reposant un peu plus sur Dak cette saison. Autre point de similitude, elles perdent trop de yards sur pénalités en général (62.7 pour SF, 64.9 pour Dallas), et en playoffs un mouchoir jaune mal placé peut faire toute la différence.

San Francisco a fait sa spécialité de marquer à la fin des mi-temps (98 points – top NFL) mais attention à ne pas espérer un retour à la dernière seconde contre cette défense qui sait fermer la boutique dans ces situations (18 points – top NFL). Si le match part dans une course aux points, Dallas a l’avantage, donc San Francisco a intérêt à jouer la montre et à capitaliser sur chaque incursion en redzone, ce que la franchise sait très bien faire (66.7% de TDs – top NFL).

 

#7 Pittsburgh Steelers @ #2 Kansas City Chiefs

 

Auteur K.C.
Date et Heure Française Lundi 17 Janvier, 02:15
Lieu GEHA Field at Arrowhead Stadium
Titre David contre Goliath
Prévision Météo Quelques nuages, 0-5°C
Saison régulière Week 16 : Kansas City 36-10

 

Les playoffs sont arrivés, et les équipes expérimentées sont une fois de plus au rendez-vous. Les Kansas City Chiefs accueillent les Pittsburgh Steelers dans le but de continuer leur bonne série en playoffs depuis plusieurs années. Ces 2 équipes se sont déjà rencontrées pendant la saison et les Chiefs n’avaient pas eu de mal à s’imposer. Il ne faudra pas pour autant prendre de haut leur adversaire du jour au risque de tomber de la même altitude.

https://9b16f79ca967fd0708d1-2713572fef44aa49ec323e813b06d2d9.ssl.cf2.rackcdn.com/1140x_a10-7_cTC/20211108mfsteelerssports30-1636482643.jpgLes Steelers ont cru jusqu’au bout qu’ils allaient se faire éliminer sur un match nul. Finalement, les voilà bien présents afin d’aller affronter un des épouvantails de NFL. Ben Roethlisberger a annoncé que cette saison était bien sa dernière : cela suffira-t-il pour motiver ses coéquipiers et aller chercher un dernier Super Bowl ? Il faudra plus que de la motivation pour y parvenir, tant le Quarterback montre ses limites depuis quelques saisons. Cette année en est la confirmation (64%, 22 TDs, 10 INTs), même si le Quarterback est toujours capable de lancer des passes parfaites au meilleur des moments. Sa ligne offensive n’est pas si horrible qu’on pourrait le penser, et elle aura un coup à jouer face à un pass-rush des Chiefs toujours aussi irrégulier malgré Chris Jones (9 sacks).

Pourtant, les cibles aériennes des Steelers sont intéressantes, et sous-cotées. Diontae Johnson a prouvé qu’il avait l’étoffe d’un receveur #1 (1161y, 8 TDs), tandis que Chase Claypool (860y) continue de montrer qu’il est le parfait complément dans l’attaque des Steelers. Le rookie Tight End Pat Freiermuth est une vraie belle pioche (7 TDs) qui a déjà conquis le coeur des fans tandis que JuJu Smith-Schuster pourrait faire son retour au bon moment. La défense aérienne des Chiefs avaient montré de belles choses l’an passé mais elle a eu du mal à confirmer cette saison et devra faire attention aux receveurs adverses, même si Tyrann Mathieu continue d’exceller au sein de cette défense.

https://images2.minutemediacdn.com/image/fetch/w_2000,h_2000,c_fit/https%3A%2F%2Fkckingdom.com%2Fwp-content%2Fuploads%2Fimagn-images%2F2017%2F07%2F16790334.jpegLes Steelers avaient décidé de se focaliser sur l’attaque lors de la dernière draft, et cela a rapidement porté ses fruits. Le rookie Najee Harris a réalisé une saison magnifique (1667 yards et 10 TDs cumulés) malgré une ligne offensive ayant montré ses limites en run block. Le front-7 des Chiefs, qui s’est amélioré cette saison grâce notamment au rookie Nick Bolton, tentera de limiter le coureur adverse.

Les Steelers ont une belle attaque et il ne leur manque pas grand chose pour faire des dégâts. Y parviendront-ils avec Big Ben aux commandes ?

https://chiefswire.usatoday.com/wp-content/uploads/sites/70/2020/12/b3c5e93bcdf34c1c9c6a5c770ed22409.jpg?w=1000&h=600&crop=1Les Chiefs ont fini la saison sur les chapeaux de roue et ont failli accrocher le seed #1 avant de se contenter du seed #2. Ils voudront faire respecter la hiérarchie lors de ce match. Après un début de saison bancal et inhabituel, Patrick Mahomes est reparti sur les bases que l’on connaît et a enchainé les grosses performances (67%, 37 TDs, 13 INTs) pour emmener son équipe au sommet. Sa ligne offensive s’est elle aussi améliorée au fil de la saison et elle aura l’occasion de le prouver, mais cela pourrait s’avérer difficile lorsque l’on joue une défense monstrueuse pour mettre la pression avec un Cameron Heyward toujours aussi fort (10 sacks) et un T.J. Watt phénoménal qui vient d’égaler le record de sacks sur une saison (22,5 sacks !!!).

Bien évidemment, si les Chiefs sont une machine de guerre offensive, ce n’est pas seulement grâce à Mahomes, mais aussi aux joueurs qui l’entourent. On peut commencer par le meilleur Tight End de ces dernières années, Travis Kelce : le joueur est toujours aussi bon (1125y, 9 TDs), bien qu’il faudra surveiller ses drops un peu trop récurrents cette saison ; cependant, quand on voit ce qu’il apporte à cette attaque, on ne s’inquiète pas trop. Il en va de même pour Tyreek Hill, véritable tueur de défenses (1239y, 9 TDs) capable de transformer n’importe quelle passe en TD incroyable. Les Chiefs ont-ils besoin de plus que ce trio infernal pour réussir ? Pas vraiment. Ont-ils d’autres joueurs pour faire mal ? Evidemment que oui, avec par exemple Mecole Hardman ou Byron Pringle. La défense aérienne des Steelers a du souci à se faire, même si Minkah Fitzpatrick peut lui créer un turnover à tout moment.

https://9b16f79ca967fd0708d1-2713572fef44aa49ec323e813b06d2d9.ssl.cf2.rackcdn.com/1140x_a10-7_cTC/20191124pdSteelers06-5-1579717669.jpgLe jeu au sol des Chiefs devra faire sans Clyde Edwards-Helaire, toujours blessé, mais son remplaçant Darrell Williams est plus que capable de faire avancer son équipe, que ce soit à la course (6 TDs) ou à la réception (452y). Le front-7 des Steelers reste un de leurs points forts, et l’arrivée de Joe Schobert a fait le plus grand bien, mais il ne faudra pas s’endormir pour autant.

Les Chiefs ont une attaque de feu, mais on le savait. Il ne faudra pas se reposer sur ses lauriers au risque de voir Watt faire le show et changer le cours du match à lui seul.

https://www.gannett-cdn.com/media/2021/12/28/USATODAY/usatsports/f53341cfd00c4603a3afe80ed3eacdc3.jpgLe #7 peut-il l’emporter chez l’ogre #2 ? A priori, non, surtout vu le niveau de jeu montré par ces 2 équipes. Mais encore une fois, sous-estimer les Steelers n’est jamais une bonne idée surtout quand ils ont plusieurs joueurs incroyables en défense. Et comme on le sait, les bonnes défenses apportent plus souvent des titres que les grosses attaques.

Les Chiefs assureront-ils l’essentiel comme prévu ? Ou Big Ben décidera-t-il de prolonger son départ en retraite ? Réponse dans quelques heures.