Gameday : Matchs du Dimanche Week 4

Gameday 2015

 

Sommaire

 

Tennessee Titans @ New York Jets
Kansas City Chiefs @ Philadelphia Eagles
Carolina Panthers @ Dallas Cowboys
New York Giants @ New Orleans Saints
Cleveland Browns @ Minnesota Vikings
Detroit Lions @ Chicago Bears
Houston Texans @ Buffalo Bills
Indianapolis Colts @ Miami Dolphins
Washington Football Team @ Atlanta Falcons
Seattle Seahawks @ San Francisco 49ers
Arizona Cardinals @ Los Angeles Rams
Pittsburgh Steelers @ Green Bay Packers
Baltimore Ravens @ Denver Broncos
Tampa Bay Buccaneers @ New England Patriots

 

Tennessee Titans (2-1) @ New York Jets (0-3)

 

Date et Heure Française Dimanche 3 Octobre, 19:00
Lieu MetLife Stadium
Titre Des Jets cloués au sol
Prévision Météo Quelques nuages

 

La franchise verte de New York sort d’une bulle à Denver, et voici des Titans qui voudraient conserver leur avance dans leur division.

Devinez qui est déjà en tête de la majorité des stats à la course : Derrick Henry avec 80 courses pour 353 yards et 3 TDs ; et vous pouvez rajouter 92 touches pour 458 yards. Le front-7 des Jets fait plutôt un travail intéressant pour stopper la course adverse (111.0 yards par match + 3.8 yards par course), mais il n’a encore jamais eu un adversaire comme le #22 à maîtriser. Il va falloir que les locaux le stoppent avant même d’espérer pouvoir pousser Ryan Tannehill à la faute derrière une ligne offensive qui a ses problèmes (27 pressions dont 10 sacks). La solidité en redzone pourrait être utile (33.3% de TDs – top NFL).

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Une manière de sortir Henry du match est de creuser un gros écart et de la maintenir (car on a vu contre Seattle que ça ne suffit pas à moins de le conserver dans le 4e quart-temps). Donc au travail pour l’attaque des Jets qui… ah (6.7 points par match – pire marque). OK la défense des Titans a mal démarré la saison, mais quand même. Sinon, plus surprenant, Zach Wilson est actuellement le Quarterback avec le temps moyen de lancer (du snap à la passe) le plus long à 3.02 secondes… tout ça en étant le plus mis sous pression (40 pressions dont 15 sacks). Même sans avoir vu un snap des Jets vous imaginez ce que cela veut dire. Bonne chance Zach.

Oui tout le monde voit les Jets finir 0-17, non il est probable qu’une équipe finira par se vautrer contre eux (et pas forcément une des plus faibles), oui la ligne de Tennessee a parfois du mal, mais les Titans devraient s’en sortir.

 

Kansas City Chiefs (1-2) @ Philadelphia Eagles (1-2)

 

Date et Heure Française Dimanche 3 Octobre, 19:00
Lieu Lincoln Financial Field
Titre Terrains inconnus
Prévision Météo Nuageux

 

C’est la première fois que Patrick Mahomes est à la tête d’une équipe avec un bilan négatif, et il s’agit de se remettre sur le bon chemin en profitant d’Eagles désorientés.

La défense de Philly a perdu Brandon Graham et, malgré une ligne défensive qui a fait son maximum, elle vient de prendre une mine à Dallas. Attention quand même, Kansas City : la ligne offensive n’est pas aussi solide que celle des Cowboys… elle ne semble même pas aussi solide que celle des Chiefs de l’année dernière ; la cohésion n’est pas encore présente. Le jeu au sol a du mal à donner confiance avec tous ces fumbles, et Patrick Mahomes pourrait être forcer de… forcer les choses avec Fletcher Cox sur le paletot. Mais s’il parvient à passer, la couverture des locaux risque de souffrir. Il reste à voir ce que Josh Gordon pourra apporter.

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La défense de Kansas City a perdu, elle… la boule (31.7 points par match – pire marque) ; en face, l’attaque des Eagles voit sa ligne offensive subir encore perte sur perte – Jordan Mailata ne sera toujours pas là. Si jamais le duo Frank Clark – Chris Jones peut jouer, il a la possibilité de mettre le boxon dans l’unité. Les Chiefs ont toujours un gros souci contre la course (160.3 yards par match + 5.4 yards par course), et cela pourrait enfin booster les stats de Miles Sanders. Ce sera moins dangereux que de demander des exploits à Jalen Hurts derrière une ligne passoire avec Tyrann Mathieu et ses partenaires qui patrouillent.

Les visiteurs ont les armes pour l’emporter, mais on a vu d’autres gros tomber au Linc (demandez aux Saints l’année dernière). Pour les locaux, la pression sur Mahomes et le jeu au sol (si possible hors Hurts) seront les clés.

 

Carolina Panthers (3-0) @ Dallas Cowboys (2-1)

 

Date et Heure Française Dimanche 3 Octobre, 19:00
Lieu AT&T Stadium
Titre Pour un coup de griffe de plus
Prévision Météo Stade couvert

 

Carolina est la surprise du chef en NFC, même si on se doute que cela va s’arrêter un jour ; les Cats espèrent l’emporter contre une franchise de Dallas qui sort (enfin) d’un match complet.

D’aucuns vous diront que les Panthers ont bénéficié un début de calendrier aisé ; c’est oublier qu’il y a eu les Saints en plein milieu. Ce qui est vrai par contre, c’est que l’attaque des Saints actuelle n’a pas la puissance de feu de celle des Cowboys (même avec le retour des blessés d’ailleurs)… mais au niveau de la défense c’est une autre histoire : on a eu des signes d’amélioration à Dallas mais il faut une confirmation contre une offensive de Carolina explosive (13 big plays) et qui protège le ballon (2 turnovers).

En fait, on a l’impression que la défense du Texas profite surtout d’une attaque qui envoie du lourd et qui force l’adversaire à passer, d’où un playcall totalement déséquilibré chez les adversaires (74.9% de passes – top NFL) ; il y a des espaces à exploiter au sol (4.7 yards par course). R&R CMC est sur la touche, mais Chuba Hubbard a déjà prouvé pouvoir porter le cuir si besoin. Dallas va devoir stopper cette voie et, toujours sans Demarcus Lawrence mais avec une ligne défensive qui peut bouger du monde via l’insertion de Micah Parsons, venir mettre la pression sur Sam Darnold ; les Boys sont redoutables pour attraper les passes adverses cette saison (6 INTs).

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Sans offense à The Darnold et la bande à Parsons, c’est surtout CE côté de l’affrontement qu’on attend avec impatience. Comme dit plus haut, l’offensive de Dallas est le test le plus sérieux que la défensive de Carolina va avoir en ce début de saison, et son statut de #1 va être largement challengé. C’est notamment le cas au sol : Tony Pollard est de plus en plus utilisé comme lieutenant d’Ezekiel Elliott, chacun offrant ses qualités (139.3 yards par match + 4.6 yards par course) ; c’est un double défi pour Shaq Thompson et ses partenaires qui font un travail hallucinant dans ce secteur (45.0 yards par match + 2.6 yards par course). C’est probablement impossible de demander aux visiteurs de stopper complètement cette voie, mais on se rappelle des problèmes de l’intérieur de la ligne face à Philly, et un Derrick Brown peut aussi bien faire du grabuge.

Par les airs, les Cats ont eu la malchance de perdre le rookie Jaycee Horn et ont dû faire venir en urgence C.J. Henderson par échange ; tout cela fragilise la couverture qui se retrouve avec Amari Cooper, CeeDee Lamb et le duo de Tight Ends Jarwin – Schultz à devoir défendre. Le pass-rush va devoir arriver à destination et surtout garder Dak Prescott dans la poche, ce qu’il fait très bien cette saison (43 pressions – top NFL dont 14 sacks – top NFL) grâce au blitz (7.9% de blitz – top NFL).

Dans ce genre de matchs à haut niveau, l’expérience peut faire la différence, que ce soit au niveau des coaches ou des joueurs. L’absence de CMC pourrait être trop lourde cette fois pour les Cats.

 

New York Giants (0-3) @ New Orleans Saints (2-1)

 

Date et Heure Française Dimanche 3 Octobre, 19:00
Lieu Caesars Superdome
Titre Pour l’honneur de la Grosse Pomme
Prévision Météo Stade couvert

 

New York est 0-6 en ce début de saison et il faut essayer de redresser la barre, mais les Giants se retrouvent en déplacement chez des Saints qui vont avoir leur premier « vrai » match à domicile.

Daniel Jones n’a commis qu’un seul turnover cette saison, et c’était un fumble ; c’est un progrès. La défense des Saints en est déjà à 7 turnovers dont 6 INTs (top NFL) ; c’est un danger. Ni Sterling Shepard ni Darius Slayton ne seront disponibles : même si Kenny Golladay et Evan Engram sont présents, on risque de voir une bonne fournée de ballons pour Saquon Barkley… et cela risque d’être plus dans le domaine aérien puisque la défense des Saints est une broyeuse absolue dans tous les compartiments – le pass-rush est peut-être le seul domaine où elle est perfectible (27 pressions – 10e dont 6 sacks – 16e).

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Ca y est, les Saints ont connu la Full Jameis Winston Experience, et ils savent que cela peut coûter cher d’avoir la version jumeau maléfique qui sort du bois s’il commet trop d’erreurs ou que l’attaque adverse est suffisamment potable. Évidemment, face à cette attaque des Giants et en plus pour le premier match au « tout nouveau » Caesar Superdome, les locaux devraient pouvoir s’en sortir, d’autant plus que la défense de la Grosse Pomme a perdu son capitaine défensif Blake Martinez. Mais méfiance car Erik McCoy et Terron Armstead sont indisponibles, donc il ne faudrait pas qu’un blitz bien senti force Winston à lancer droit dans les mains de James Bradberry trop souvent.

New Orleans devrait s’en sortir avec une grosse participation d’Alvin Kamara.

 

Cleveland Browns (2-1) @ Minnesota Vikings (1-2)

 

Date et Heure Française Dimanche 3 Octobre, 19:00
Lieu U.S. Bank Stadium
Titre Minnesota a enfin lancé la machine
Prévision Météo Stade couvert

 

Les Vikes ont fini par quitter le port sur leur drakkar avec une deuxième mi-temps convaincante contre Seattle ; il faut maintenant répéter cela contre des Browns qui ont impressionné à Chicago.

Le Modhex ne marche jamais aussi bien que quand il engage blablabla vous connaissez la rengaine (174.7 yards par match – 2e + 5.1 yards par course – 3e). La défense de Minnesota est en train de reprendre du poil de la bête, même s’il lui faut encore construire un match entier acceptable : elle va avoir besoin de toutes ses forces vives pour stopper le duo de coureurs adverses (119.3 yards par match + 4.8 yards par course), les deux vraies bûches explosives de la locomotive Brown. La bonne nouvelle pour les locaux c’est qu’ils ont fait un RAZ sur la saison 2020 et que revoilà le duo de pass-rushers Everson Griffen – Danielle Hunter qui sera utile pour ensuite mettre la pression sur Baker Mayfield ; utile pour une couverture qui continue quand même de souffrir.

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L’attaque de Minnesota est en avance par rapport à la défense : elle a déjà enclenché la vitesse supérieure. Kirk Cousins aime le fait qu’il mène la ligue avec un QB Rating de 118.3 dont 8 TDs et 0 INT, Dalvin Cook est de retour et Alexander Mattison devrait davantage jouer, le duo Adam Thielen – Justin Jefferson fait le travail et dans un plot twist digne de M. Night Shamalamandingdong, les Vikes ont même trouvé un Tight End, figurez-vous qu’il était là depuis le début – Tyler Conklin. Problème, la défense de Cleveland n’est pas là pour rigoler : la ligne offensive sera testée face aux #1 Myles Garrett – le Clown, alors que Cook et Mattison devront batailler pour les yards (67.0 yards par match + 3.1 yards par course). Cependant, pour vraiment faire mal, il faut que la défense des visiteurs sorte plus vite du terrain en 3e tentative (47.4%).

Un match qui va se jouer dans les tranchées pour asseoir le jeu au sol, crucial pour les deux équipes. Si la défense des Vikes peut élever son niveau suffisamment longtemps, le petit avantage pour les visiteurs va disparaître.

 

Detroit Lions (0-3) @ Chicago Bears (1-2)

 

Date et Heure Française Dimanche 3 Octobre, 19:00
Lieu Soldier Field
Titre Bêtes blessés
Prévision Météo Risque de pluie

 

Le lion et l’ours ont la gueule de travers à la sortie de la Week 3 (pour des raisons différentes), et la division pourrait encore leur échapper rapidement s’ils ne réagissent pas.

Les Lions ont eu des flashs intéressants ici ou là, mais il faut faire un match complet (ce qui… résume leur existence depuis leur dernier titre NFL). La défense des Bears reste difficile à jouer avec Akiem Hicks, Khalil Mack ou Roquan Smith, mais elle a du mal à sortir du terrain sur 3e tentative (48.8%) ; Detroit a une opportunité d’augmenter son propre mauvais taux (32.4%). D’Andre Swift fait un bon début de saison mais il est incertain ; s’il n’est pas là l’attaque terrestre pourrait avoir du mal à avancer. Jared Goff n’est pas toujours bien protégé sans Taylor Decker, et le pass-rush des Bears devrait en profiter (30 pressions dont 11 sacks).

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En moyenne, l’attaque des Bears gagne 3.00 yards nets par action (pire marque), la défense des Lions autorise 9.67 yards par action (pire marque) ; c’est le boulet qui ne roule pas contre le poteau déjà sur le flanc. Matt Nagy dit que ses trois Quarterbacks sont susceptibles de jouer, c’est pour ça qu’il a un playcall taille unique… et de la mauvaise taille. L’absence de Trey Flowers n’a pas totalement gêné Detroit face à Baltimore, alors imaginez contre une ligne offensive de Chicago qui déclencherait un PTSD chez Jay Cutler (39 pressions dont 15 sacks). Bonne chance, Nickandystin Foldalfields.

La défense de Chicago reste la seule escouade qui se tient, donc elle devrait pouvoir dominer le match.

 

Houston Texans (1-2) @ Buffalo Bills (2-1)

 

Date et Heure Française Dimanche 3 Octobre, 19:00
Lieu Highmark Stadium
Titre Davis Mills devant un mur
Prévision Météo Risque de pluie

 

Le rookie Quarterback n’a pas été ridicule la semaine dernière, mais il va affronter la défense en forme des Bills ; sans parler évidemment de l’opposition des deux autres escouades.

L’attaque de Houston est efficace en redzone (77.8% de TDs), sur 3e tentative (47.7%) et elle protège le cuir (2 turnovers) ; c’est mieux que ce qu’on en attendait. Le souci, comme dit en introduction, c’est qu’en face se trouve une défense des Bills où tous les voyants sont au vert… littéralement ; vous ne trouverez pas une catégorie où elle est moins forte, c’est du top-10 (voire top-5). Cela ne va par exemple pas aider un secteur au sol des Texans en berne (94.7 yards par match + 3.3 yards par course) et qui, s’il ne réagit pas, va mettre un énorme poids sur les épaules de Davis Mills face à Tre’Davious White et ses amis ; et ce même si Jordan Poyer sera absent.

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Quelqu’un a relâché le Kraken, et la défense sur courant alternatif des visiteurs va devoir tenter de le contenir. Josh Allen paye encore son début de saison hésitant dans les stats (62.5% de complétion), mais le dernier match a rassuré tout le monde, alors imaginez face à une défensive qui lâche du gros gain (15 big plays – 26e). Zack Moss est là pour aider Devin Singletary, Emmanuel Sanders est toujours aussi important partout où il passe, Cole Beasley est précieux, Dawson Knox s’émancipe, bonne chance Houston.

Buffalo devrait l’emporter ne serait-ce que par la pression défensive. Sans jeu au sol Houston va avoir beaucoup de mal.

 

Indianapolis Colts (0-3) @ Miami Dolphins (1-2)

 

Date et Heure Française Dimanche 3 Octobre, 19:00
Lieu Hard Rock Stadium
Titre So we meet again, Mister Jacoby
Prévision Météo Quelques nuages

 

Les deux équipes déçoivent en ce début de saison, et il faut remettre la marche avant ; une victoire ferait le plus grand bien (surtout pour Indy).

Allez, Carson Wentz, courage, ça va aller mieux (un QB Rating de 80.0)… pardon, Quenton Nelson est sur IR et Braden Smith est out ? Ah. Et Mark Glowinski est incertain ? Ah. Miami adore blitzer (7.4% de blitz) et même si cela n’arrive pas toujours à destination, il y a de la pression (29 pressions dont 5 sacks) ; contre le Colosse Aux Pieds D’Argile de l’Indiana, cela pourrait suffire pour faire écrouler la maison Colt. C’est dommage car les locaux lâchent du gros gain par paquet de 12 (19 big plays), mais qui peut les fournir à Indy ? La défense des Fins n’est pas dominatrice au sol (136.0 yards par match + 4.3 yards par course), donc le temps que le Patient Anglais se remette, il faut prescrire une haute dose de Taylor-Hines.

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Retrouvailles entre Jacoby Brissett et son ancienne équipe, et chacun est content de se revoir : outre le fait que Brissett semble un chic type et qu’il a dû laisser de bons souvenirs à Indy par sa bonne humeur et sa recette imbattable de tarte au citron, c’est surtout que l’attaque aérienne des Fins est pire que celle des Colts (un QB Rating de 69.4) et que la couverture des visiteurs est loin d’être infranchissable (9 TDs ou un QB Rating adverse de 119.2). La ligne offensive est un peu trop pénalisée – comme toute l’équipe (7.3 pénalités pour 59.7 yards) – ce qui indique que même sans Kwity Paye, DeForest Buckner et ses amis peuvent générer du pass-rush ou, au minimum, des mouchoirs jaunes ; cependant attention, car il va manquer aussi Rock Ya-Sin et Khari Willis (bon OK… surtout Willis), ce qui veut dire que s’il peut sortir de la poche, JacobiWan pourrait faire du tort à ses anciens amis.

Miami laisse arriver en redzone (15 voyages adverses) et encaisse des TDs (66.7% de TDs) ; exactement ce qu’il faut à des Colts toujours en grande difficulté dans la zone de décision (36.4% de TDs), et la haute dose de jeu au sol permettra de manger l’horloge.

 

Washington Football Team (1-2) @ Atlanta Falcons (1-2)

 

Date et Heure Française Dimanche 3 Octobre, 19:00
Lieu Mercedes-Benz Stadium
Titre Dans le doute
Prévision Météo Stade couvert

 

La défense de Washington n’a plus sa superbe de l’année 2021, alors que les Falcons ont arraché une victoire moche (mais qui compte) contre les Giants.

Dans le genre de séries surprenantes qu’on glane en regardant les stats, Washington n’a pas battu Atlanta depuis 9 matchs (dernière victoire en 2003) ; à l’époque les futurs ex-Reds étaient menés par le fameux Quarterback Patrick Ramsey dont l’illustre carrière a compté… 37 matchs. Heureusement, depuis, la franchise de la capitale a totalement réglé son problème au poste : la preuve, le titulaire aujourd’hui en est à sa quatrième titularisation et remplace un journeyman vétéran qui a joué pour la moitié de la ligue qui remplaçait un comeback incroyable mais court terme qui remplaçait un bust qui remplaçait deux Quarterbacks successivement restés trois ans qui remplaçaient Sexy Rexy Grossmann qui remplaçait deux autres Quarterbacks successivement restés trois ans qui remplaçaient… ah, Ramsey. Sinon la défense des Falcons a montré des signes de vie face aux Giants, attention à une attaque de la capitale toujours en convalescence et avec de grandes difficultés en 3e tentative (26.5% – pire marque). Avoir Antonio Gibson sera vraiment un plus.

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L’attaque des Falcons continue d’être l’équivalent d’un arrachage de dents sans anesthésie, et dans le cas présent nous parlons des dents de Matt Ryan qui continue de survivre malgré les soucis de ligne offensive (29 pressions dont 7 sacks), un jeu au sol absent (82.7 yards par match + 3.8 yards par course), et les blessures chez ses cibles – Russell Gage sera encore indisponible. Un jour Hollywood sortira « Il faut sauver le soldat Ryan » et tout le monde croira à un reboot alors que ce sera un documentaire sur les années post-Super Bowl du #2 qui regarde Staffie avec envie, lequel lui répond « au moins tu sais ce que c’est que de gagner en playoffs alors parle à ma corne de bélier ». Comme dit plus haut, la défense de D.C. n’a plus la même gnaque, semblant avoir succombé à son propre hype et où chacun essaie de jouer au héros. Cela peut être dur à contenir pour une attaque d’Atlanta souffrante, mais attention.

Washington a quand même du talent en défense, mais si Atlanta veut frapper un coup, c’est maintenant.

 

Seattle Seahawks (1-2) @ San Francisco 49ers (2-1)

 

Date et Heure Française Dimanche 3 Octobre, 22:05
Lieu Levi’s Stadium
Titre Le classique de NFC West en danger
Prévision Météo Ciel dégagé

 

Non pas que les matchs Hawks vs. 49ers risquent de perdre de leur saveur, mais les deux équipes se retrouvent à la traîne dans la NFC West et doivent raccrocher le bon wagon… surtout Seattle.

Un match, ce peut être une erreur, deux matchs, c’est un début de tendance. Les Seahawks ont répété leur bonne première mi-temps et leur écroulement de deuxième mi-temps contre Tennessee et Minnesota. Même si Green Bay a pu progresser contre les 49ers en Week 3, c’était grâce à une ligne offensive qui a mieux tenu que ce qui était prévu ; Brandon Shell ne sera pas là et on peut douter de la même chose à Seattle. Chris Carson doit être un composant essentiel pour avancer, et surtout les Hawks ne doivent pas forcément chercher la bombe (15 big plays) : la protection pourrait ne pas tenir assez longtemps malgré les absences en couverture en face, même si Tyler Lockett sera bien présent.

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La défense n’est plus la Legion Of Boom, mais visiblement personne n’a alerté les coachs car ils continuent de voir les spectres de Richard Sherman et Earl Thomas sur le terrain ; au passage, ils voient aussi le spectre de bons Linebackers aux côtés de Bobby Wagner, ce qui se voit dans la couverture. Kyle Shanahan est le maître de la mort par milliers de coupures de papier si besoin, et son babysitting de Jimmy Garoppolo risque de continuer avec un playcall dans lequel Teddy Bridgewater serait un futur Hall Of Famer (Shany est l’anti-Nagy : son gameplan serait parfait pour le rookie, mais il fait jouer le titulaire dedans). Il faudrait un peu plus de solidité au sol (105.0 yards par match + 3.6 yards par course), mais clairement le noeud de l’affrontement sera sur 3e tentative : les 49ers sont bons (47.1%), pas les Hawks (48.8%).

Les deux équipes viennent de perdre contre la NFC North, et la rivalité devrait secouer les puces… avantage aux locaux.

 

Arizona Cardinals (3-0) @ Los Angeles Rams (3-0)

 

Date et Heure Française Dimanche 3 Octobre, 22:05
Lieu SoFi Stadium
Titre La nouvelle garde de NFC West
Prévision Météo Stade couvert

 

Cardinals et Rams font un début de saison comptable parfait, même si les locaux sont encore plus impressionnants que les visiteurs ; de fait, ces derniers se verraient bien créer une petite sensation en restant seuls en tête de la division.

L’attaque des Cards sort d’un match qui a été plus compliqué qu’il n’y paraît contre Jacksonville, et le même départ lent ne pardonnera pas contre les Rams. Les stats restent convaincantes mais les 3e tentatives sont un peu basses (35.5%), ce qui est aussi le cas de la défense des Rams (45.7%). Ironiquement, c’est également le cas dans le jeu au sol, que ce soit en attaque (3.9 yards par course) ou en défense (4.3 yards par course).

Mais le vrai souci pour Arizona dans ce match, c’est qu’une bonne partie de la ligne offensive est incertaine (pas moins de trois titulaires) : si jamais tout ou partie de ces joueurs est absente pour de bon face à Aaron Donald & Co., cela pourrait devenir trop compliqué pour Kyler Mobylette de faire la différence, même avec ses tours de magie ; rappelons qu’il en est déjà à 4 INTs. Il y a trop de talent en face pour se permettre de commettre des erreurs, avec notamment la qualité nécessaire afin de couvrir toutes les armes offensives des visiteurs.

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L’attaque des Rams marque moins et avance moins que celle d’en face, notamment parce qu’elle a toujours un peu de souci à progresser ballon en main (83.7 yards par match + 3.3 yards par course), mais elle protège mieux le cuir et elle semble plus en rythme ; Matthew Stafford n’a pas besoin de visiter le terrain en long et en large pour trouver ses cibles, le receveur #1 de NFL Cooper Kupp en tête (25 réceptions pour 367 yards et 5 TDs).

D’ailleurs attention Arizona : leur propre défense contre la course a toujours du mal à s’imposer (140.7 yards par match + 5.4 yards par course), ce qui veut dire que le retour de Darrell Henderson aux côtés de Sony Michel pourrait faire son petit effet. C’est exactement ce que les Cards ne veulent pas : un pendant à Staffie qui lui permet d’être encore plus tranquille derrière une excellente ligne offensive ; après l’explosion de Chandler Jones en Week 1, ça s’est un peu calmé dans le front-7 du désert.

Tout ce qui manque aux Rams c’est une attaque plus équilibrée, ce qui est ironique puisque c’est l’équipe la mieux équilibrée des deux. L.A. est donc bien placé pour continuer une série de 8 victoires consécutives contre Arizona.

 

Pittsburgh Steelers (1-2) @ Green Bay Packers (2-1)

 

Date et Heure Française Dimanche 3 Octobre, 22:25
Lieu Lambeau Field
Titre Big Ben vs AR12, saison régulière, première
Prévision Météo Risque de pluie

 

Oui, vous lisez bien : c’est la première fois qu’Aaron Rodgers et Big Ben se rencontrent en saison régulière (le Packer était blessé les deux précédentes fois) ; le visiteur est un peu plus sous pression que le local dans un match où les défenses auront leur mot à dire.

Les Steelers ont battu les Packers 5 fois de suite en saison régulière (dernière victoire de Green Bay en 1995 !), mais ils ont perdu LE match qu’il ne fallait pas contre eux (le Super Bowl XLV). Depuis 2010, il va sans dire, les deux équipes ont beaucoup changé : de ce côté de l’affrontement il ne reste plus qu’une moitié de Big Ben (la Queen est outraged) ; le massif lanceur au bras canon se retrouve avec une ligne digne des Seahawks, un jeu au sol digne des Falcons et un playcall digne des Jets (ce qui arrive quand on a la ligne des Hawks et pas la mobilité de Russell Wilson). Les Packers ont perdu Za’Darius Smith pour plus longtemps que prévu, mais Preston Smith & Rashan Gary peuvent très bien mettre le boxon, surtout si Najee Harris n’avance pas plus que cela au sol. Les locaux devront néanmoins se méfier du coureur qui devient intéressant comme receveur.

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De ce côté de l’affrontement, restent du Super Bowl Aaron Rodgers et Mason Crosby ; contrairement à un Big Ben largement chahuté, les deux ont été les artisans de la victoire contre San Francisco. L’ironie veut que T.J. Watt va jouer et pas Kevin King (ce bruit que vous entendez est l’étouffement collectif de fans qui n’oublieront jamais que Green Bay a choisi le second plutôt que le premier à la draft 2017) ; Alex Highsmith revient également, ce qui veut dire que la ligne offensive des locaux, toujours privée de Elgton Jenkins, va avoir un autre sacré challenge en face d’elle. Les visiteurs ont sûrement regardé le match contre San Francisco avec attention, et savent qu’il faut 1) stopper Aaron Jones et 2) empêcher Rodgers de dégainer rapidement. La couverture de Pittsburgh n’est plus aussi dominatrice, et même sans le dragster MVS, Green Bay peut l’attaquer.

Les Steelers ne sont jamais aussi dangereux que quand ils sont blessés (comme les Packers d’ailleurs), donc ils vont venir armés jusqu’aux dents. Sacré duel à venir dans les lignes, et les défensives ont l’avantage.

 

Baltimore Ravens (2-1) @ Denver Broncos (3-0)

 

Date et Heure Française Dimanche 3 Octobre, 22:25
Lieu Empower Field at Mile High
Titre Joue-la comme en 2012
Prévision Météo Ciel dégagé

 

La dernière victoire de Baltimore à Denver remonte au fameux Mile High Miracle sur la voie du Super Bowl en 2012 ; depuis il y a deux défaites et Denver se verrait bien en rajouter une troisième pour rester parfait.

Au lieu de généraliser en disant que Carolina est 3-0 avec un calendrier facile, regardez plutôt celui de Denver : les Giants, les Jets, les Jags. 0-9. Il faut donc prendre les stats de la défense des Broncos avec des pincettes ; certes l’attaque des Ravens n’est pas un rouleau-compresseur équilibré qui va la tester dans les grandes largeurs (surtout si les receveurs n’enlèvent pas leurs moufles en ciment – le rookie Rashod Bateman peut peut-être aider), mais cela pourrait quand même faire mal.

Néanmoins, le Corbacdozer a perdu une protection avec Ronnie Stanley et Alejandro Villanueva est incertain : il faut donc surveiller que la machine arrive à rouler, et que Greg Roman veuille bien arrêter de choisir ses actions en 3e tentative les yeux bandés ; en face, le front-7 reste actif mais n’a pas été poussé dans ses retranchements (59.3 yards par match + 3.6 yards par course). Pour les locaux, le but sera clairement de stopper le Panzer adverse et de forcer Lamar Jackson à tester une couverture où Kyle Fuller fait un excellent début de saison et où on aime attraper des ballons (4 INTs).

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Tranquille comme Teddy… qui pourrait être un peu moins tranquille dans ce match. Teddy Bridgewater continue de mener l’attaque avec la sobriété qu’on lui connaît, et il se retrouve contre une défense de Baltimore qui reste redoutable, mais qui a une fournée de joueurs incertains et qui a pris quelques éclats. Avec les blessures c’est notamment la couverture qui a des difficultés pour suivre (un QB Rating adverse de 100.8). Cependant, il est vrai qu’affronter Kansas City n’aide pas, et les receveurs des locaux tombent comme des mouches ; après Jerry Jeudy, c’est K.J. Hamler qui, lui, va rater toute la saison.

La défense au sol continue de tenir, elle (79.0 yards par match + 3.6 yards par course) avec un Patrick Queen qui a progressé en nettoyant un peu son jeu ; autre élément important, les absents dus au COVID en Week 3 reviennent, ce qui veut dire une ligne défensive au complet avec l’Homme du 69, Brandon Williams et Justin Madubuike, ce qui va compliquer le travail de la ligne et de Melvin Gordon.

Les deux équipes luttent contre les blessures, et dans ce cas on aime toujours prendre l’équipe avec le plus d’expérience, celle qui a le plus de cohésion. Et surtout la non-difficulté du calendrier de Denver fait pencher légèrement la balance du côté des Ravens ; aux Broncos de prouver le contraire.

 

Tampa Bay Buccaneers (2-1) @ New England Patriots (1-2)

 

Date et Heure Française Lundi 4 Octobre, 02:20
Lieu Gillette Stadium
Titre Sunday Night Massacre
Prévision Météo Risque de pluie

 

Ce que vous allez voir n’est pas un match de football, mais un hymne à la barbarie.

Tom Brady va gagner le match à lui tout seul par la force de son don d’ubiquité pendant que Bill Belichick sera trop occupé à créer un nuage de spray tue-mouche autour de lui pour écarter la nuée de journalistes-robots qui lui demandent pour la 198951e fois ce qu’il pense du retour de Brady à Foxboro. Au moment du record de yards en carrière, le ciel s’ouvrira pour que le père de Brady le félicite en personne.

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Mac Jones, fiston, te foule pas va. Tom Brady est en face. Tout espoir est futile. Roule-toi en boule dans un coin, lis ton Pif Gadget en terminant ton verre de lait et attends que ça se passe.

Dernier drive, Brady s’arrête, va sur la touche de New England et arrache la tête du corps de Belichick avec la colonne vertébrale encore attachée. Brady wins, Flawless Victory, FATALITY.