NFL Team Honors VI : Seattle

500-Seahawks

Il n’est pas surprenant que Seattle ait profité du crash de San Francisco pour reprendre la tête de la division. C’est ce qui se passe derrière le bilan qui fait qu’à la fin de la saison, on se gratte la tête en se rappelant que la franchise est toujours un peu en flux depuis la chute de l’ère de la Legion Of Boom. Une équipe qui courait est devenue une équipe qui passe, une défense jadis terrifiante est tombée dans un trou avant de se reprendre un peu. Les deux escouades n’ont jamais vraiment été à leur maximum en même temps, ce qui est devenu létal en playoffs avec une sortie rapide. Seattle est toujours là, mais doit retrouver un certain équilibre pour retrouver les hauts sommets.

À lire en volant de traviole.

 

SEATTLE SEAHAWKS
1er NFC West ~ 12-4 / 0-1

 

Les prévisions de Madame Soleil 2020

 

Seattle avait posté un bilan de 11-5… en étant 10-2 dans les matchs à une possession, et il est connu que cette stat pouvait changer d’une année sur l’autre. Bien que les Hawks restaient toujours dangereux et qu’ils avaient bataillé pour le titre de NFC West jusqu’à la dernière seconde (littéralement), les blessures et la chute défensive avaient été visibles ; elles devaient être résolues avant même d’espérer aller plus loin en playoffs.

Les pépins physiques avaient frappé un peu partout, dont l’unité qui était la tête de Turc de l’équipe avant de sembler s’améliorer en 2018… et de retomber dans ses travers l’année dernière. L’organisation avait essayé de faire le tri dans la ligne offensive pour l’améliorer : exit le Centre Justin Britt, le Guard D.J. Fluker, le Tackle George Fant ou l’ancien premier tour Germain Ifedi ; bienvenue à l’ex-Bengal Tackle Cedric Ogbuehi, l’ex-Jet Tackle Brandon Shell, l’ex-Steeler Guard B.J. Finney et au troisième tour Guard Damien Lewis, alors que l’ex-Eagle Guard Chance Warmack était arrivé mais avait fait valoir son droit de retrait COVID. Tout cela donnait un groupe en forme de gros point d’interrogation avec probablement Ethan Pocic au centre, flanqué de Mike Iupati d’un côté et Lewis de l’autre, avec Duane Brown et Shell en Tackles.

Est-ce que cela suffirait pour que Russell Wilson n’ait pas à courir pour sa vie comme il le fait depuis… depuis… sa draft ? La question était de nouveau posée alors que le Quarterback avait vu un peu de mouvement autour de lui : l’ex-Panther Tight End Greg Olsen venait apporter son expérience à un poste qui avait pâti de la blessure de Will Dissly ; ce dernier comptait bien revenir et continuer son bout de saison intéressant. Chez les cibles écartées, le duo Tyler Lockett – DK Metcalf était toujours présent et l’ex-Patriot Phillip Dorsett était arrivé pour amener des solutions. Au sol, le sémillant Chris Carson était rejoint par l’ex-Texan Carlos Hyde alors que Rashaad Penny avait montré qu’il pouvait apporter sa pierre à l’édifice quand il était sur ses deux jambes. Dans l’ensemble, ce n’était pas vraiment au sujet des armes offensives qu’on s’en faisait pour Wilson (sauf évidemment en cas d’hécatombe), mais surtout au sujet de la ligne.

Finalement, la vraie surprise de 2019, c’était que la ligne défensive s’était « mise au niveau » de sa consoeur offensive (ou presque) que ce soit contre la course ou dans le pass-rush. De fait, l’organisation y avait apporté une attention particulière : draft du deuxième tour Defensive End Darrell Taylor et retours d’ex-Hawks avec Bruce Irvin ou Benson Mayowa, alors que le sympathique Quinton Jefferson et surtout Jadeveon Clowney étaient partis. Tout cela se trouvait sur les extérieurs où L.J. Collier allait être attendu : l’intérieur aussi avait eu des problèmes avec notamment un Jarran Reed assez invisible aux côtés du remuant Poona Ford. Derrière, la ligne des Linebackers conservait le duo Bobby Wagner – K.J. Wright et ajoutait le premier tour Jordyn Brooks qui préparait déjà le futur post-Wagner.

L’arrière-garde avait également été un peu bougée en 2019, soufflant le chaud et le froid mais n’étant pas aidée par le pass-rush. Les Hawks avaient décidé de faire un gros coup en échangeant pour l’ex-Jet Safety Jamal Adams, envoyant Bradley McDougald dans la Grosse Pomme ; avec l’acquisition du Cornerback Quandre Diggs la saison dernière, tout d’un coup le groupe recommençait à avoir de la tronche. Shaquill Griffin était solide mais c’était Tre Flowers qui inquiétait un peu, ce qui avait provoqué un autre échange, avec Washington cette fois, pour Quinton Dunbar. L’ensemble avait le potentiel pour remettre le doute dans l’esprit des adversaires, même s’il était évidemment trop tôt pour parler de Legion Of Boom 2.0.

Les Hawks en avaient-ils fait assez sur les deux lignes pour progresser plus avant dans la saison ? Certes les blessures n’avaient rien arrangé, mais ce n’était pas comme si la franchise n’avait pas quelques points d’interrogation. Les renforts dans l’arrière-garde étaient intéressants, mais la défense restait quand même à surveiller. Seattle démarrait après San Francisco dans la division.

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 @ Atlanta W 38-25 1-0 c
2 vs. New England (1-0) W 35-30 2-0 o
3 vs. Dallas (1-1) W 38-31 3-0 co
4 @ Miami (1-2) W 31-23 4-0 wo
5 vs. Minnesota (1-3) W 27-26 5-0 co
6 BYE
7 @ Arizona (4-2) L 34-37 (OT) 5-1 do/TL
8 vs. San Francisco (4-3) W 37-27 6-1 d
9 @ Buffalo (6-2) L 34-44 6-2 wp
10 @ LA Rams (5-3) L 16-23 6-3 dwpo
11 vs. Arizona (6-3) W 28-21 7-3 do
12 @ Philadelphia (3-6-1) W 23-17 8-3 co
13 vs. NY Giants (4-7) L 12-17 8-4 co
14 vs. NY Jets (0-12) W 40-3 9-4
15 @ Washington (6-7) W 20-15 10-4 cpo
16 vs. LA Rams (9-5) W 20-9 11-4 dwp
17 @ San Francisco (6-9) W 26-23 12-4 do/W
PLAYOFFS
WC vs. #6 LA Rams (10-6) L 20-30

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Global 12-4
Demi-saison 6-2 6-2
Quart-saison 4-0 2-2 2-2 4-0
Détail Bilans
Domicile 7-1
Extérieur 5-3
Division (d) 4-2
Conférence (d+c) 9-3
Équipes > .500 (w) 2-2
Équipes en playoffs (p) 2-2
Matchs à une possession (o) 8-3
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 1-0-0-1
Prolongations 0-1
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2019) 129-125-2 (0.508, 13e)
Calendrier réel (2020) 114-141-1 (0.447, 30e)
Écart entre les deux -0.061 (30e)

 

Le CenturyLink est redevenu une forteresse difficile à prendre, ce qui rend la défaite en playoffs encore un peu plus surprenante. Seattle est la première équipe de ce Season Review à ne pas poster de bilans négatifs contre les meilleurs, mais on remarque aussi qu’il y a eu peu de matchs contre eux ; le calendrier a été plus facile que prévu : il y a les chutes de San Francisco, de la moitié de l’AFC East, de Philly, de Minnesota et d’Atlanta. Comme dit dans l’entête, l’équipe a encore été forte dans les matchs à une possession, même si le bilan est légèrement en-dessous de 2019 (10-2) ; on remarque cependant que les résultats n’ont pas énormément changé dans le dernier quart-temps, ce qui veut dire qu’ils étaient souvent déjà actés au bout de 45 minutes.

 

La réalité

 

Attaque Seahawks Rang Adversaire Rang
Points par match 28.7 8 23.2 15
TDs 55 7 42 10
Yards par match 369.5 17 380.6 22
First Downs par match 22.2 14 23.5 26
Third Down % 40.212 20 47.085 27
Redzone Drive % 34.118 16 34.302 17
Redzone TD % 73.214 4 62.500 19
Big plays 56 23 62 19
Pass/Run ratio 1.487 19 1.837 2
QB/Cover Rating 105.0 7 90.2 11
Turnovers 18 9 22 10
Défense Seahawks Rang Adversaire Rang
Run stuff % 14.286 4 10.097 13
Pressions 160 4 165 29
Sacks 46 7 48 27
Équipes Spéciales Seahawks Rang Adversaire Rang
Field Goal % 100.000 1 82.857 11
Extra Point % 92.453 16 78.788 1
Punt Net Yards 44.4 3 41.4 20
Autres Seahawks Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 5.2 9 5.9 10
Temps de possession moyen 29:44 19
Extra Stat Seahawks Rang Adversaire Rang
Points après turnover par turnover
4.0 3 2.2 6

 

L’attaque a démarré en feu avant de s’éteindre, la défense s’est réveillée petit à petit ; voilà pourquoi nous disons que les deux escouades n’ont jamais vraiment trouvé leur rythme en même temps. Bien sûr, par rapport à 2019, on voit de l’évolution dans la catégorie majeure avec +3.4 points marqués par match / -1.7 points encaissés ou +6 TDs marqués / -5 TDs encaissés, mais c’est aussi parce que l’équipe a « offert » -4 TDs aux défenses adverses ; au moins, la progression offensive est réelle puisque la défense n’a scoré aucun TD défensif contrairement à 3 l’année dernière (mais elle a réussi 3 safeties). L’efficacité a été le maître mot : les Hawks ont passé -1:01 par match avec la balle, mais +13:26 devant au score à 35:17 (4e) !

Pour le reste, finalement, on n’est pas si loin des stats de la saison passée. L’équipe continue d’être forte en troisième quart-temps avec +9 en différence de TDs (top NFL) et terrible en dernier quart-temps avec 19 TDs encaissés (29e), mais elle a souvent assez tenu pour l’emporter. Elle sait toujours convertir les turnovers en TDs directement ou indirectement avec 12 (top NFL), d’où les bonnes moyennes de points consécutifs aux turnovers que vous voyez dans l’Extra Stat. Cela aide aussi d’être plus décisif en redzone avec +9.9% de TDs, mais la défense a lâché bien plus de 3e tentatives avec +8.7%. Nous vous le disions : Seattle est une bonne équipe avec un bon bilan, mais on se gratte la tête quand même sur certains points.

Voici les récompenses de la saison :

Souvent on associe Most Valuable Player à « meilleur joueur », mais dans le cas des Seahawks, cela peut aussi vouloir dire « celui qui a le plus lié les résultats de l’équipe à ses propres résultats ».

Et dans ce cas, même si d’autres ont été plus constants sur la saison, le Quarterback Russell Wilson a été l’image même de la franchise : il a été la dynamo qui a gardé l’équipe hors de l’eau dans la première moitié de saison (donnant l’impression qu’il pourrait gagner son premier titre de NFL Most Valuable Player), mais il a aussi été une des raisons de la fin de saison difficile et surtout de la défaite en playoffs (même s’il a eu quelques circonstances atténuantes).

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Il a posté 68.8% (7e NFL), 4212 yards (9e), 40 TDs (2e), 13 INTs, 4 fumbles, 47 sacks et 105.1 de QB Rating (8e) + 83 courses pour 513 yards et 2 TDs ; c’est la première fois qu’un Quarterback de Seattle atteint la barre des 40 TDs.

Mais il a également lancé 3 INTs en redzone, les 3 dans les 10 derniers yards (pires marques), dont ce méchant flashback du Super Bowl XLIX contre Arizona. Comme souvent il a été précis malgré des situations rocambolesques : ses cibles lui ont à la fois rendu service (43.2% des yards à la passe sont des YAC – top NFL) et rendu la vie difficile (27 drops – 17e).

Et puisque tout laïus sur Wilson vient avec celui sa protection, nous évoquerons le sujet un peu plus bas, mais sa qualité a suivi les performances du #3. Oui, elle a au moins été compétente pendant quelques temps (tout arrive) !

La légende ranconte que, quand il était petit, il était grassouillet et que sa grand-mère le surnommait Pooh Bear (Winnie l’ourson en version française). En grandissant il n’a pas perdu la bedaine, mais l’ourson est devenu un vrai ours : Kaylon « Poona » Ford mérite une récompense chaque saison, et comme celle de meilleur défenseur est un peu trustée par un autre énergumène, il a planté sa tente (son antre ?) autour de celle de joueur le plus sous-coté.

Dans une unité qui a été à l’image de toute l’escouade cette saison, Ford a été un des seuls éléments constants : 5.5 run stuffs, 11 pressions dont 2 sacks et 1 fumble forcé. Pas besoin d’epiloguer, c’est un régulier des NFL Team Honors, donc passons au groupe entier de la ligne.

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Il a été un des moteurs de la défense, ce qui explique que les deux sont montés en puissance de concert au cours de la saison. En fait, tout a semblé s’améliorer avec l’arrivée de Carlos Dunlap par échange : cela a redistribué pas mal de cartes et allégé la charge de certains. L’ex-Bengal a eu un bel impact avec 2 run stuffs et 17 pressions dont 5 sacks, aidant à booster un pass-rush bien trop morne en 2019 (et au début 2020).

Jarran Reed a été un des bénéficiaires (via moins d’attention sur lui), ce qui lui a permis de totaliser 21.5 pressions dont 6.5 sacks (2e team) ; il a aussi été un plot efficace contre la course. Derrière eux on trouve une rotation sympathique dans l’ensemble : Benson Mayowa (17 pressions dont 6 sacks), L.J. Collier (10 pressions dont 3 sacks), Alton Robinson (9 pressions dont 4 sacks) et Rasheem Green (8 pressions dont 2 sacks) pour ceux qui ont joué 300+ snaps. Cela manque un peu de run stuffs, mais d’autres ont fait le boulot.

Le nouveau recordman de yards sur une saison pour un receveur de Seattle remporte la récompense : DeKaylin Metcalf a été inarrêtable cette saison, martyrisant les défenses au point même de les empêcher d’aller scorer des picks-6 avec des retours de nulle part.

Certes, il est passé au travers de certains matchs et il a un peu suivi la courbe de son Quarterback (on l’a moins vu sur la fin), mais cela n’enlève rien à sa performance globale : 83 réceptions pour 1303 yards (7e NFL), 15.7 yards par réception, 10 TDs (8e), 17 big plays, 5 matchs à 100+ yards (7e) et 8 plaquages cassés. Du côté des stats négatives, il a toujours un souci de mains avec 8 drops et 1 fumble, mais il n’est pas le seul à avoir failli dans ce domaine.

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Nous avons un moment hésité à mettre Tyler Lockett à égalité car il a été l’habituel bouée de sauvetage de Wilson : 100 réceptions pour 1054 yards, 10.5 yards par réception, 10 TDs aussi (bien) et 8 drops aussi (moins bien) ; mais il a été un peu moins explosif que l’année dernière et a commis plus de drops, alors que le record de Metcalf méritait bien une récompense non-partagée.

Derrière le duo dynamique on retrouve David Moore qui a fait une saison efficace : 43 touches pour 478 yards et 6 TDs… soit un TD toutes les 7 touches. L’attaque aurait sûrement voulu que Greg Olsen participe plus à la fête (1 TD), mais il a été rattrapé par ses problèmes au pied avant de se retirer ; Will Dissly et Jacob Hollister ont été utilisés à tour de rôle pour un total de 49 réceptions, 460 yards et 4 TDs.

Ne tombez pas de votre chaise : c’est le taulier de la défense, le Linebacker Bobby Wagner, qui est nommé. Il a encore fait une saison pleine en tant que capitaine de la défense, 4e NFL avec 1230 snaps et top Linebacker NFL avec 1142 snaps ; ses stats reflètent son activité habituelle : 138 plaquages, 4.5 run stuffs, 14 pressions dont 3 sacks, 1 fumble récupéré, 64.2%, 2 TDs, 8 passes défendues et 88.9 de Cover Rating. Pas grand-chose à dire de plus sur le capitaine de l’escouade.

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Le replacement de K.J. Wright davantage sur l’aile a été une vraie réussite : lui qui semblait poursuivi par les blessures et un peu en perte de vitesse a crevé l’écran en accumulant 10 run stuffs (7e NFL et top team), 5 pressions dont 2 sacks et 10 passes défendues ; sa couverture a été un peu plus laxe (77.3%, 4 TDs, 1 INT et 106.6 de Cover Rating), mais l’idée a porté ses fruits et a remis un coup de jus à son jeu.

Le premier tour Jordyn Brooks a été freiné par une blessure au genou, mais quand il a été sur le terrain il a montré de bonnes choses contre la course (2 run stuffs) ; cela a été bien plus compliqué en couverture (68%, 1 TD, 2 passes défendues et 95.4 de Cover Rating), ce qui est souvent le cas chez les petits nouveaux.

Grâce à eux (et un peu à l’amélioration du front-7), la défense a réussi +3.1% de run stuffs à 14.3% (4e), ce qui se répercute dans les stats contre la course qui ont connu un sacré bond par rapport à l’année dernière : -22.1 yards par match à 95.6 (5e), -1.0 yard par course à 3.9 (5e), -4 TDs à 18 (22e) et -5 big plays à 7 (6e).

Nous l’avons dit précédemment, la ligne offensive a bien commencé la saison avant de plier : la première partie positive a été notamment grâce à la draft du troisième tour Guard Damien Lewis. Il s’est inséré dans l’alignement et a été un monstre pour ouvrir les brèches ; il doit faire plus attention en protection et également sur les pénalités (9), mais il a démontré qu’il avait déjà de solides bases.

Les Hawks qui draftent de bons Offensive Linemen, ça fait drôle n’est-ce pas ?

Dans les chiffres c’est la protection, dans la réalité c’est l’incapacité de changer le gameplay offensif en 2e partie de saison. Quand les défenses ont compris que les Hawks n’allaient pas courir autant, c’était Cover-2 avec deux Safeties en profondeur, et on envoie la pression. Cela a marché car si la ligne offensive a été intéressante en début de saison (une des plus intéressantes depuis que Wilson est là), elle s’est détérioriée en cours d’exercice à cause des blessures ; c’est comme cela qu’on arrive à ses stats de pressions qui semblent si « normales » pour les Hawks.

On avait peur après la libération de Justin Britt, mais Ethan Pocic est revenu au Centre et il a été adéquat. Nous avons parlé de Lewis, et l’ex-Jet Brandon Shell a également été solide en Right Tackle ; c’est dommage qu’il ait eu des pépins physiques sur la fin car les remplaçants n’ont pas été concluants. Rajoutez Duane Brown à gauche qui a fait du Duane Brown – à la fois excellent et disponible (98.5% de snaps offensifs) – et vous avez un groupe qui donne enfin de l’espoir. Seul le poste de Left Guard avec le duo Mike IupatiJordan Simmons a été un peu plus en difficulté.

Cela s’est un peu vu dans le jeu au sol d’ailleurs : il a été moins utilisé vu que Wilson était en feu (et cela est revenu hanter l’équipe quand les défenses se sont ajustées), mais il est quand même resté efficace : 123.2 yards par match (12e), 4.8 yards par course (6e), 15 TDs (19e) et 11 big plays (10e).

Wilson a fait sa part, mais Chris Carson est le leader : 141 courses pour 681 yards (4.8), 5 TDs et 10 plaquages cassés ; le coureur a été une bonne arme double, totalisant 178 touches pour 968 yards et 9 TDs, mais c’est rare de voir le leader en touches d’une équipe ne pas atteindre 200. Carlos Hyde a fait le complément via 81 courses pour 356 yards (4.4) et 4 TDs.

Avec le yo-yo des deux escouades principales, donnons la récompense à la troisième : les équipes spéciales ont sauvé pas mal de coups cette saison pour Seattle.

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Il n’y a eu que deux Kickers à 100% de FGs cette saison et Jason Myers est celui qui en a tapé le plus : 24/24 sur FGs et 49/53 sur XPs (92.5%). Michael Dickson continue d’être un Punter ridiculement bon : 49.6 yards bruts par punt (2e), 44.4 yards nets par punt (3e) et 32 punts dans les 20 yards adverses (top NFL) soit 52.5% (2e).

Les retours ont été OK avec 22.5 yards par retour de kick (13e) et 8.6 yards par retour de punt (19e) mais il est vrai qu’il manque un peu plus de peps sur les punts, et un TD comme cerise sur le gâteau. Les couvertures ont été efficaces avec 21.4 yards par retour de kick adverse (13e) et 7.1 yards par retour de punt adverse (10e). Seattle a même réussi 2 contres.

Le pass-rush a mis du temps à démarrer, ce qui se voit un peu dans les stats de la couverture : 285.0 yards par match (31e), 6.8 yards par passe tentée (15e), 23 TDs (9e), 14 INTs (12e) et 55 big plays (25e).

Comme vous le voyez, elle s’est quand même bien reprise ; c’est juste qu’il fallait bien nommer un groupe. Évidemment, le point focal a été l’arrivée de Jamal Adams : le résultat a été un record NFL de sacks pour un Defensive Back avec 9.5 (sur 25.5 pressions) et une bonne présence au sol avec 4.5 run stuffs… mais en couverture cela a été un peu plus tendancieux via 78.3%, 12.2 yards par complétion, 3 passes défendues et 106.3 de Cover Rating.

À ses côtés, Quandre Diggs laisse un peu la même impression : 66.7%, 18.0 yards par complétion, 2 TDs, 5 INTs, 10 passes défendues et 92.7 de Cover Rating ; le prototype du défenseur boom or bust qui a mouliné dans tous les sens, mais qui a lâché son lot de big plays. Ryan Neal a été intrigant dans un temps de jeu réduit avec 4 run stuffs, 73.3%, 2 INTs et 72.1 de Cover Rating.

Sur les ailes, l’autre arrivée – Quinton Dunbar – n’a pas eu les effets escomptés : il a souffert, postant 64.8%, 14 yards par complétion, 4 TDs, 1 INT, 5 passes défendues et 110.0 de Cover Rating. Tre Flowers a aussi eu du mal (77.5%, 106.1 de Cover Rating), alors que Shaquill Griffin reste le leader du groupe à 62.1%, 6 TDs, 3 INTs, 12 passes défendues et 93.3 de Cover Rating.

Les bonnes surprises sont venues de D.J. Reed et Ugo Amadi, tous les deux actifs contre la course (resp. 2 et 4 run stuffs) et la passe (64.4% et 72.6%, 1 TD, 2 INTs, 13 passes défendues, 75.8 et 86.3 de Cover Rating).

Avec ce que nous avons dit, nous allons nommer Brandon Shell, mais Adams et Dunlap méritent évidemment une mention. En tout cas, une Free Agency très intéressante…

… sauf pour Quinton Dunbar qui a été décevant.

La victoire 20-9 contre les Rams en Week 16. Le titre de division remporté contre le rival principal et une revanche de la Week 10 en même temps. Le souci…

La défaite 30-20 contre les Rams en Wild Card. …c’est qu’il y a eu la belle, et que la défense n’a pas réussi à tenir la baraque cette fois. Tous les défauts offensifs des « Hawks 2e moitié de saison » leur ont pété à la figure (ligne aux oubliettes, Wilson en mode citron).

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 @ Indianapolis 11-5 Playoffs 0
2 vs. Tennessee 11-5 DivChamp 0
3 @ Minnesota 7-9 Négative 0
4 @ San Francisco 6-10 Négative 0
5 TNF vs. LA Rams 10-6 Playoffs 0
6 SNF @ Pittsburgh 12-4 DivChamp 3
7 MNF vs. New Orleans 12-4 DivChamp -7
8 vs. Jacksonville 1-15 Négative -8
9 BYE
10 @ Green Bay 13-3 DivChamp 7
11 vs. Arizona 8-8 Équilibre 0
12 MNF @ Washington 7-9 DivChamp 0
13 SNF vs. San Francisco 6-10 Négative -1
14 @ Houston 4-12 Négative 0
15 @ LA Rams 10-6 Playoffs 1
16 vs. Chicago 8-8 Playoffs 1
17 vs. Detroit 5-11 Négative 0
18 @ Arizona 8-8 Équilibre 0

 

  • Matchs contre des équipes avec un bilan positif en 2020 : 7.
  • Matchs contre des équipes qualifiées en playoffs en 2020 : 9.
  • Bilan cumulé total en 2020 : 139-133 (0.511, 11e).
    • Bilan cumulé à domicile en 2020 : 61-67 (0.477, 21e).
    • Bilan cumulé à l’extérieur 2020 : 78-66 (0.542, 8e).
    • Écart entre domicile et extérieur : -0.065 (19e).
  • Distance totale théorique de voyage : 27057 kms (32e).
  • Total de jours nets de repos entre les matchs : -4 (24e).

NFC West oblige, un calendrier compliqué pour Seattle. Si vous ajoutez la rivalité avec San Francisco et le fait que les 49ers pourraient bien rebondir après l’hécatombe de 2020, alors c’est un programme qui pourrait rapidement tourner à l’enfer sans vrai moment de repos ; Seattle a par exemple deux matchs consécutifs contre des équipes sortant de bye week (juste avant d’arriver à la leur). Le finish est un peu plus soft, mais les places en playoffs vont se jouer à ce moment donc cela pourrait donc changer.