NFL Team Honors VI : San Francisco

500-49ers

Les Californiens ont été décimés par les absences et les blessures, et malgré cela la saison qu’ils sont arrivés à faire rappelle que la qualité de l’équipe n’est allée nulle part ; elle a juste été forcée d’avancer sur une jambe. Elle a démarré cahin-caha avant de plier sous les efforts et les pertes, mais si elle parvient à récupérer la majeure partie de ses forces, rien n’indique qu’elle ne va pas faire encore mal. Certaines « gueules de bois du Super Bowl » sont rédhibitoires, pour San Francisco cela ressemble plus à un accident de parcours.

À lire en essayant de rester en bonne santé.

 

SAN FRANCISCO 49ERS
4e NFC West ~ 6-10

 

Les prévisions de Madame Soleil 2020

 

Les 49ers avaient été à sept minutes de remporter le Super Bowl, après quoi les deux escouades étaient tombées dans un trou et avaient pris le raz-de-marée Kansas City. La question était donc assez simple : est-ce que San Francisco allait accuser le coup, refaire une saison du même acabit ou tout casser en 2020 ? Le duo John Lynch – Kyle Shanahan semblait avoir trouvé la bonne formule mais il fallait battre le fer tant qu’il était encore chaud : seul le rival Seattle avait réussi à doubler comme champion NFC au XXIe siècle (2013 & 2014).

Pour une équipe qui semblait assez complète (à part peut-être sur un poste), la franchise de Californie n’avait pas eu une intersaison reposante. La ligne offensive, qui était allée de sympathique malgré les blessures à dominatrice en 2019, avait perdu à la fois le Guard Mike Person et l’emblématique Tackle Joe Staley, partis tous les deux en retraite. Réponse immédiate avec les acquisitions de l’ex-Jet Guard Tom Compton et l’ex-Washington Tackle Trent Williams via échange. L’ensemble devait rester plus disponible, même si le jeune Daniel Brunskill avait été une découverte ; le Guard Laken Tomlinson s’était parfois senti un peu seul car le Centre Weston Richburg et le Tackle Mike McGlinchey avaient aussi été blessés (et le premier était sur PUP pour démarrer la saison).

Le poste précité qui posait question la saison dernière était celui de receveur : Marquise Goodwin et Emmanuel Sanders étaient partis mais la réponse avait également été immédiate avec la draft du premier tour Brandon Aiyuk et des signatures en série – Tavon Austin, Travis Benjamin qui avait exercé son droit de retrait COVID, J.J. Nelson – plus celle d’un Tight End – l’ex-Washington Jordan Reed. Tout ce petit monde rejoignait le remuant Deebo Samuel, Kendrick Bourne et le leader incontesté, le Tight End George Kittle. Cela pouvait marcher si les cibles de Jimmy Garoppolo arrêtaient de se blesser – ce qui n’était pas gagné vu l’intersaison – et si le Quarterback lançait moins d’interceptions avec un meilleur jeu long. Il devait encore être aidé par un fort jeu au sol, même s’il avait perdu Matt Breida échangé à Miami : le duo Tevin Coleman – Raheem Mostert allait porter le cuir (et aider en réception).

La défense avait connu moins de changements, mais il y en avait eu un majeur : l’échange du Defensive Tackle DeForest Buckner à Indianapolis, cassant ainsi le Poker d’As de premiers tours de draft sur la ligne avec Arik Armstead, Solomon Thomas, Nick Bosa et Dee Ford… ou pas car là encore Lynch n’avait fait que remplacer un premier tour par un autre avec la sélection de Javon Kinlaw. Il avait aussi signé l’ex-Lion Kerry Hyder et hop ni vu ni connu, un groupe toujours monstrueux sur le papier même si la production de l’Agence LaForêt devait être compensée. Armstead avait enfin réalisé tout son potentiel, Bosa avait déjà presque réalisé tout son potentiel, Ford était un ajout bien vu et Thomas restait un peu le parent pauvre ; il faudrait donc surveiller le comportement à l’intérieur.

Derrière eux, la ligne des Linebackers revenait au complet avec Fred Warner, Kwon Alexander (qui devait faire une saison complète cette fois) et la révélation Dre Greenlaw, l’homme par qui le seed #1 était arrivé l’année dernière ; l’unité n’était pas aussi imposante que le duo Patrick Willis – NaVorro Bowman de l’époque, notamment contre la course, mais elle était plus mobile. Même si on en avait moins parlé, elle avait également fait partie de l’excellente couverture menée par une arrière-garde talentueuse (et un peu aidée par le pass-rush parce que ça ne fait pas de mal) : Richard Sherman était bien revenu de sa blessure (avec certes des petites failles), Ahkello Witherspoon était sympathique, K’Waun Williams était toujours aussi fiable et Emmanuel Moseley avait été une belle surprise. Chez les Safeties, on repartait pour un tour avec le solide duo Jaquiski Tartt – Jimmie Ward.

Même si l’équipe avait perdu quelques pièces importantes, c’était soit à un poste où elle avait remplacé par au moins aussi bien (Offensive Tackle), soit à des postes où il y avait profusion de talent (coureur, Defensive Tackle). Et elle avait tenté de renforcer la réception pour aider Garo. Et elle était arrivée au Super Bowl malgré avoir subi son lot de blessures, signe d’un effectif solide sur le terrain et sur le banc. À moins que l’hécatombe de l’intersaison au poste de receveur ne s’étende aux autres postes, et même s’il était si difficile de répéter comme champion NFC, c’était largement atteignable… on aurait dit presque un minimum. C’était Super Bowl o nada para los Cuarenta Y Nueves.

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 vs. Arizona L 20-24 0-1 do/L
2 @ NY Jets (0-1) W 31-13 1-1
3 @ NY Giants (0-2) W 36-9 2-1 c
4 vs. Philadelphia (0-2-1) L 20-25 2-2 co/L
5 vs. Miami (1-3) L 17-43 2-3 w
6 vs. LA Rams (4-1) W 24-16 3-3 dwpo
7 @ New England (2-3) W 33-6 4-3
8 @ Seattle (5-1) L 27-37 4-4 dwp
9 vs. Green Bay (5-2) L 17-34 4-5 cwp
10 @ New Orleans (6-2) L 13-27 4-6 cwp
11 BYE
12 @ LA Rams (7-3) W 23-20 5-6 dwpo
13 vs. Buffalo (8-3) L 24-34 5-7 wp
14 vs. Washington (5-7) L 15-23 5-8 cpo
15 @ Dallas (4-9) L 33-41 5-9 co/L
16 @ Arizona (8-6) W 20-12 6-9 do
17 vs. Seattle (11-4) L 23-26 6-10 dwpo/L

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Global 6-10
Demi-saison 4-4 2-6
Quart-saison 2-2 2-2 1-3 1-3
Détail Bilans
Domicile 1-7
Extérieur 5-3
Division (d) 3-3
Conférence (d+c) 4-8
Équipes > .500 (w) 2-6
Équipes en playoffs (p) 2-6
Matchs à une possession (o) 3-5
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 0-4-0-0
Prolongations 0-0
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2019) 134-120-2 (0.527, 4e)
Calendrier réel (2020) 140-115-1 (0.549, 4e)
Écart entre les deux 0.022 (11e)

 

Est-il bien la peine de vous préciser que San Francisco a évidemment pris le plus gros crash de 2020 (-7 victoires). Encore une fois on peut quand même noter que les résultats ne sont pas si mal pour une équipe attaquée à la hache par les Dieux du Football, et dont le calendrier déjà peu évident a été encore durci : les rotoplafs des Jets, de New England et de Philly ont été contrés par Washington et Buffalo et le reste de la NFC West. Le bilan en dernier quart-temps n’est pas très surprenant : quand ils vous manquent des playmakers vous avez tendance à être moins clutch. À moins d’un nouveau gros problème, on devrait se retrouver à dire l’inverse dans le prochain Season Review.

 

La réalité

 

Attaque 49ers Rang Adversaire Rang
Points par match 23.5 21 24.4 17
TDs 45 15 42 10
Yards par match 370.1 15 314.4 5
First Downs par match 21.9 17 19.4 4
Third Down % 39.086 24 35.500 4
Redzone Drive % 32.961 22 25.568 3
Redzone TD % 67.273 8 57.778 9
Big plays 63 14 53 7
Pass/Run ratio 1.394 15 1.319 24
QB/Cover Rating 90.1 20 88.6 8
Turnovers 31 31 20 21
Défense 49ers Rang Adversaire Rang
Run stuff % 11.279 15 13.844 29
Pressions 98 25 160 27
Sacks 30 22 39 20
Équipes Spéciales 49ers Rang Adversaire Rang
Field Goal % 84.615 15 89.189 27
Extra Point % 95.000 11 92.500 11
Punt Net Yards 41.4 12 43.8 31
Autres 49ers Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 5.3 14 4.9 26
Temps de possession moyen 31:23 6
Extra Stat 49ers Rang Adversaire Rang
Points suite aux turnovers
18 32 92 29

 

Les stats défensives ont une certaine allure malgré les blessures, lesquelles se voient avant tout dans le pass-rush qui a pris un petit éclat (-42 pressions dont -18 sacks par rapport à 2019). Mais pour le reste, si elle a logiquement lâché un peu plus de lest (à cause de la tendance générale dans la ligue et des absents), elle a vraiment fait une belle saison ; elle est par exemple celle qui a raté le moins de plaquages avec 68, comme quoi une culture ça se transmet même quand vous avez des remplaçants sur le terrain.

C’est bien sûr l’attaque qui a été la plus touchée avec une performance inférieure à celle de l’année dernière : -6.4 points par match (pire chute), -11 TDs (30e), -15 big plays (28e), -5.9% de 3e tentatives (30e) et surtout le crash absolu que vous pouvez voir dans l’Extra Stat avec -92 points marqués suite aux ballons volés à 18 (!!!) alors qu’ils n’ont pas diminué autant (-7 à 20). Moins de 1.0 point marqué par ballon volé, c’est cataclysmique. Les faits qui ont sauvé l’offensive d’abysses plus profondes, c’est qu’elle partait de très haut, que les yards ont été relativement stables (ce qui a permis de stabiliser aussi le temps de possession), et qu’elle a bien mieux conclu en redzone (+14% de voyages terminant en TD).

Voici les récompenses de la saison :

Jouer la saison complète à San Francisco mérite une récompense de base, et quand en plus vous avez été un taulier de votre escouade, c’est encore plus facile : le Linebacker Fred Warner n’est plus une surprise et il confirme être devenu le coeur de la défense.

https://cdn.vox-cdn.com/thumbor/NuavyfS8yqEXpBkFwOaG_DWG0zo=/0x0:2356x1571/1200x800/filters:focal(939x447:1315x823)/cdn.vox-cdn.com/uploads/chorus_image/image/68583827/AP20361805634052.0.jpg

Il a été le défenseur le plus utilisé (93.7% des snaps) et celui au rapport qualité/temps de jeu le plus efficace. Il a accumulé 125 plaquages (10e NFL), 7 plaquages manqués (!), 5 run stuffs, 8 pressions dont 1 sack, 1 fumble forcé et 2 fumbles récupérés ; c’est déjà excellent, mais c’est en couverture qu’il a été redoutable (un fait assez rare pour un Inside Linebacker) : 61 ciblages, 62.3%, 4.4 yards par ciblage, 7.1 yards par complétion, 2 TDs, 2 INTs, 6 passes défendues et 69.7 de Cover Rating. Une saison totale dont le groupe a bien eu besoin pour tenir la baraque.

La révélation 2019 Dre Greenlaw a continué sur sa lancée avec 6 run stuffs, 2 pressions dont 1 sack et 1 passe défendue… mais peut-être en attendait-on un poil plus ; il n’est pas impossible que les soucis sur la ligne aient aussi impacté le travail des Linebackers. Azeez Al-Shair a été le troisième larron de l’unité et il a été plutôt sympathique contre la course (mais attention en couverture) dans cet ensemble mené de la tête et des épaules par Warner.

Les 49ers ont scoré 44 TDs et le coureur Jeff Wilson Jr. est impliqué sur presque 1/4 d’entre eux, ce qui est remarquable à la fois pour la production brute et pour la simple capacité à entrer sur le terrain en bonne santé. Avec Raheem Mostert et Tevin Coleman largement ralentis par les blessures, Wilson s’est retrouvé à mener l’équipe au sol (126 courses pour 600 yards et 7 TDs) ainsi qu’en voyages totaux dans l’en-but (10 TDs) ; il poste 733 yards et a été précieux pour donner de l’élan à l’attaque terrestre.

Mostert a encore été remuant malgré sa moitié de saison passée à l’infirmerie avec 677 yards et 3 TDs dont 521 yards (5.0) et 2 TDs au sol ; Wilson et lui sont top-3 en yards dans l’équipe. Jerick McKinnon a joué son rôle habituel d’arme double tranchant : 572 yards et 6 TDs dont 319 yards (3.9) et 5 TDs au sol. Enfin, comment ne pas parler de la contribution du Fullback à tout faire Kyle Juszczyk via 266 yards et 6 TDs.

Tout cela a permis au secteur de ne pas trop flancher par rapport à 2019, même s’il a logiquement un peu régressé : 118.1 yards par match (15e), 4.3 yards par course (16e), 19 TDs (10e) et 8 big plays (22e).

Dure saison pour les playmakers du 49, aussi le Left Tackle Trent Williams mérite la récompense pour une autre saison digne de son talent en remplacement de l’emblématique Joe Staley. Même si lui aussi a dû manquer quelques matchs, il a été le pilier attendu sur la gauche de la ligne offensive, tant en protection que pour ouvrir les brèches au sol.

https://cdn.vox-cdn.com/thumbor/82sU5BU-O4_x-QiqtNB6Vy18BOI=/0x0:3600x2388/1200x800/filters:focal(1161x523:1737x1099)/cdn.vox-cdn.com/uploads/chorus_image/image/68979766/1290180135.0.jpg

À ce sujet, l’unité a fait partie des groupes attaqués par les blessures, ce qui a donné les stats de run stuffs et pressions concédés que vous voyez dans le tableau à la colonne « adversaire » ; on a vu mieux à San Francisco.

L’autre Tackle Mike McGlinchey a été solide… du moins au sol ; il a eu bien plus de mal en protection, mais au moins il a fait toute la saison (99.7% des snaps). Le Guard Laken Tomlinson a joué tous les snaps et il a aussi fait une belle performance d’ensemble. Le Centre Daniel Brunskill est très friable en protection. L’autre poste de Guard (et celui de Left Tackle derrière Williams) a vu une énorme rotation, et c’est là où le bât a souvent blessé : Ben Garland et Tom Compton ont un peu tenu la baraque mais Hroniss Grasu, Colton McKivitz ou Justin Skule ont eu bien plus de mal.

Nous parlions lors du Most Valuable Player des soucis sur la ligne… comme le départ de DeForest Buckner et les blessures conjuguées de Nick Bosa & Dee Ford. Bon, OK, surtout la blessure de Petit Bosa, mais Ford avait rendu de bons services l’année dernière. Il a donc fallu qu’un leader émerge, et c’est sans surprise le Defensive Tackle Arik Armstead qui s’y est collé : leader en snaps dans l’unité (72.3%), il a supplanté son ancien partenaire LaForêt pour devenir le patron. Il a accumulé 3.5 run stuffs, 15.5 pressions dont 3.5 sacks et 3 passes déviées, agissant dans tous les compartiments pour aider à pallier les manques.

https://ninerswire.usatoday.com/wp-content/uploads/sites/77/2020/09/db57221f834440e9958073ebd56fde2c.jpg?w=1000&h=600&crop=1

Ces manques défensifs, explicités dans le tableau (à la colonne « équipe » cette fois), se sont surtout vus dans le pass-rush. L’acquisition de Kerry Hyder Jr. a été cruciale, sinon les choses auraient pu être pires : l’ex-Lion comptabilise 2.5 run stuffs, 25.5 pressions dont 8.5 sacks et 1 fumble récupéré ; c’est solide quand on sait qu’il n’avait personne de l’autre côté pour faire contrepoids. Car une fois qu’on a passé Armstead et lui, c’est le désert : Warner arrive avec ses 8 pressions, puis Dion Jordan (oui oui il joue toujours) avec 8 pressions dont 3 sacks, Jordan Willis avec 7.5 pressions dont 2.5 sacks, l’intérieur D.J. Jones avec 6 pressions dont 3 sacks… bref, on a senti les absences.

Hyder et Jordan ont été les plus utilisés sur les extérieurs, alors que la rotation intérieure n’a pas toujours donné satisfaction derrière Armstead, notamment contre la course où les run stuffs ont été plutôt rares. Le premier tour Javon Kinlaw s’est retrouvé dans ce mic-mac, impacté tout autant par les changements et les absences, concentrant l’attention des Offensive Linemen à l’intérieur ; il a eu quelques passages intéressants avec notamment son pick-6, mais il devra faire plus.

Jeff Wilson et Raheem Mostert sont dans le top-3 en yards cette saison à San Francisco, derrière le second choix de premier tour Brandon Aiyuk et ses 825 yards pour 7 TDs ; dans les airs, il a accumulé 60 réceptions pour 748 yards, 5 TDs, 10 big plays et 5 drops. Le jeune receveur a démontré toutes ses capacités athlétiques cette saison (y compris un TD en jouant à saute-mouton avec le défenseur), et la décision de revenir dans le premier tour pour aller le chercher semble avoir été la bonne.

https://www.gannett-cdn.com/presto/2020/10/05/PPHX/08bcb266-e5a2-4cbd-bb1b-e21e0268ee9d-AP20279060138809.jpg

Devinez combien de receveurs et de Tight Ends ont fait une saison complète chez les 49ers ? Un seul : Ross Dwelley ; la production d’Aiyuk a donc été une vraie bénédiction. Kendrick Bourne arrive en deuxième position avec ses 49 réceptions pour 667 yards et 2 TDs, suivi par George Kittle via 48 réceptions pour 634 yards et 2 TDs ; il termine 30 yards derrière Bourne… en ayant joué la moitié des matchs.

Deebo Samuel a connu une saison encore plus maudite que le Tight End avec TROIS séquences distinctes de matchs manqués le limitant à 417 yards et 1 TD ; mais on a bien vu que tout ce monde n’avait rien perdu de ses qualités, donc quand l’ensemble sera en bonne santé cela fera de nouveau mal (ils devront juste faire attention aux drops avec 19 à eux quatre). L’addition de Jordan Reed a été sympathique avec 231 yards et 4 TDs.

Tout cela nous amène évidemment à un autre poste qui a été ravagé par les blessures : celui de Quarterback. Ils ont été trois à lancer au moins 100 passes : entre blessures et méformes, Jimmy Garoppolo a fait des allers-retours sur le terrain avant de définitivement laisser la place à Nick Mullens. Le titulaire n’a pas totalement rassuré : 67.1%, 7.8 yards par passe tentée, 7 TDs, 5 INTs et 92.4 de QB Rating ; le remplaçant a eu ses bons moments mais il a été inconstant avec 64.7%, 7.5 yards par passe tentée, 12 TDs, 12 INTs et 84.1 de QB Rating. C.J. Beathard a été plus protecteur avec le ballon (6 TDs et 0 INTs) mais il a également eu des hauts et des bas.

Dans l’ensemble, les INTs représentent vraiment le point noir d’une saison qui n’a pas été si catastrophique que cela pour l’attaque aérienne ; c’est juste qu’évidemment, comme sa consoeur terrestre, elle n’a pas eu l’envergure de 2019 : le QB Rating moyen a pris -13.0.

On se demande bien… Les blessures ont évidemment plombé la saison de la franchise qui, malgré tout, s’en est tirée plutôt bien, surtout en défense. Ce n’est pas une surprise avec la réputation de Robert Saleh (qui lui a valu d’avoir le poste de Head Coach chez les Jets), mais c’est assez incroyable vu les circonstances.

Nous l’avons dit, la défense a plutôt bien tenu vu les circonstances. C’est notamment visible pour la couverture qui n’a pas bénéficié d’un pass-rush à 100% : 63.5% (10e), 207.9 yards par match (4e), 6.2 yards par passe tentée (5e), 9.8 yards par complétion (6e), 25 TDs (13e), 12 INTs (14e) et 44 big plays (6e). Tout ça avec un Richard Sherman sur la touche pour ONZE (11) matchs. Comment se peut-ce ?

Déjà, cela aide d’avoir Warner au milieu qui joue les moulins à vent. Ensuite, cela aide aussi de tenter un pari qui vous rapporte : Jason Verrett a ENFIN pu faire une saison complète, à tel point qu’il est le Cornerback des 49ers ayant le plus joué (77.4% !) et il a rappelé pourquoi les Chargers l’avaient choisi #25 en 2014. Il a été remarquable : arrière 49er le plus visé (75 ciblages), il poste 66.7%, 6.1 yards par ciblage, 9.1 yards par complétion, 1 TD, 2 INTs, 7 passes défendues et 76.2 de Cover Rating.

Ahkello Witherspoon a participé de manière sérieuse avec 59.4%, 5.5 yards par ciblage, 2 TDs, 1 INT, 4 passes défendues et 82.4 de Cover Rating, alors que Sherman a été un peu plus en difficulté quand il a pu jouer (4 TDs et 1 INT). Emmanuel Moseley a soufflé le chaud et le froid, limitant les complétions (58.9%), mais lâchant des points (4 TDs, 1 INT, 9 passes défendues et 98.8 de Cover Rating). Dontae Johnson, K’Waun Williams ou Jamar Taylor forment un trio consistant derrière eux (comme souvent).

Chez les Safeties, Jimmie Ward mène toujours la danse avec une prestation de qualité même si la ligne de stat ne le reflète pas forcément (0.5 run stuff, 1 pression, 2 fumbles forcés et 105.9 de Cover Rating). On connaît le talent de son compère Jaquiski Tartt mais il a passé la moitié de l’année sur IR, poussant Tarvarius Moore ou Marcel Harris plus souvent sur le terrain ; les deux ont eu du mal en couverture (Moore a lâché 16.8 yards par complétion et 3 TDs – Harris 23.8 yards par complétion et 2 TDs). Harris a quand même glané 2 fumbles forcés et 2 fumbles récupérés.

Les équipes spéciales ont eu quelques petits soucis, surtout pour ce qui est des retours de kicks avec 19.3 yards par retour (29e) et 24.8 yards par retour adverse (24e). La couverture a également autorisé 48.5 yards bruts par punt adverse (pire marque NFL) et 43.8 yards nets (31e). L’équipe n’a jamais réussi à se limiter à un ou deux retourneur attitrés, avec la bagatelle de ONZE (11) joueurs différents ayant retourné un kick ou un punt. Au moins le Kicker Robbie Gould a assuré (82.6% de FGs et 94.7% de XPs), tout comme le punter Mitch Wishnowsky.

Trent Williams, sans hésiter, avec une mention pour Hyder derrière.

Pas vraiment de mauvaise acquisition (toutes étaient sur des contrats d’un an).

La victoire 26-23 contre les Rams en Week 12. Réussir un sweep des Rams dans cette saison très compliquée, à la dernière seconde via un FG de Gould, a prouvé que même blessée cette équipe reste redoutable.

La défaite 43-17 contre les Dolphins en Week 5. La victoire en Week 2 est presque valable vu l’hécatombe que l’équipe a subie malgré le succès, mais choisissons la défaite la plus large contre les Fins. Et pourtant, sans la défense qui a forcé une pluie de FGs, cela aurait pu se finir BIEN plus mal au score.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 @ Detroit 5-11 Négative 0
2 @ Philadelphia 4-11-1 Négative 0
3 SNF vs. Green Bay 13-3 DivChamp 1
4 vs. Seattle 12-4 DivChamp 0
5 @ Arizona 8-8 Équilibre 0
6 BYE
7 SNF vs. Indianapolis 11-5 Playoffs 7
8 @ Chicago 8-8 Playoffs 0
9 vs. Arizona 8-8 Équilibre -3
10 MNF vs. LA Rams 10-6 Playoffs 0
11 @ Jacksonville 1-15 Négative -1
12 vs. Minnesota 7-9 Négative 0
13 SNF @ Seattle 12-4 DivChamp 1
14 @ Cincinnati 4-11-1 Négative 0
15 vs. Atlanta 4-12 Négative 0
16 TNF @ Tennessee 11-5 DivChamp 0
17 vs. Houston 4-12 Négative 3
18 @ LA Rams 10-6 Playoffs 0

 

  • Matchs contre des équipes avec un bilan positif en 2020 : 7.
  • Matchs contre des équipes qualifiées en playoffs en 2020 : 8.
  • Bilan cumulé total en 2020 : 132-138-2 (0.489, 19e).
    • Bilan cumulé à domicile en 2020 : 69-59 (0.539, 8e).
    • Bilan cumulé à l’extérieur 2020 : 63-79-2 (0.444, 28e).
    • Écart entre domicile et extérieur : 0.095 (7e).
  • Distance totale théorique de voyage : 27022 kms (31e).
  • Total de jours nets de repos entre les matchs : +8 (7e).

Deux déplacements pour démarrer, ensuite ouvrez les vannes : une bye week tôt dans la saison et des adversaires coriaces à la pelle (dans et hors de la division). Néanmoins, cela se calme un peu par la suite, les 49ers bénéficieront souvent de plus de jours de repos que leurs adversaires, et la partie la plus difficile du calendrier est à la maison. On s’attend à ce San Francisco rebondisse en 2021, mais il faudra y mettre les ingrédients.