NFL Team Honors VI : New Orleans

500-Saints

C’est une chance que Drew Brees ait remporté le titre en 2009, sinon le légendaire Quarterback aurait fini, ironiquement, avec autant de titres que celui qui l’a remplacé à San Diego en 2006 et qui est parti en retraite en même temps que lui. La dernière danse de Brees s’est soldée encore une fois par une défaite face à un adversaire de seed inférieur ; après l’élimination improbable à la dernière seconde, l’élimination avec une erreur arbitrale et l’élimination des occasions perdues, voici l’élimination face à une équipe battue deux fois en saison régulière. Bon vent, Monsieur Brees… mais le départ du #9 ferme-t-il définitivement la fenêtre de tir ?

À lire en tirant son chapeau.

 

NEW ORLEANS SAINTS
1er NFC South ~ 12-4 / 1-1

 

Les prévisions de Madame Soleil 2020

 

Cela faisait trois années de suite que les Saints avaient la tête d’une équipe qui pouvait aller au bout, et trois années de suite qu’ils perdaient en playoffs de manière cruelle. C’était une bonne chose que le duo Sean Payton – Drew Brees ait remporté la timbale en 2009, sinon ce serait une énorme pression alors que la fenêtre se referme de plus en plus. Encore une fois, New Orleans semblait être un des épouvantails de la NFC et de la ligue, mais il fallait que la réussite bascule de leur côté.

De fait, encore une fois, l’intersaison n’avait pas connu d’énorme bouleversements. En attaque, le mot d’ordre était d’apporter un peu d’aide au recordman Michael Thomas et ses 143 réceptions en 2019 ; cela avait été fait avec la signature de l’ex-49er Emmanuel Sanders, un vétéran à la qualité reconnue qui venait former un sacré duo avec le #13. Si vous ajoutiez un Tre’Quan Smith finisseur et le solide Tight End Jared Cook (rejoint par le troisième tour Adam Trautman), voilà un quatuor de cibles à faire trembler n’importe quelle arrière-garde ; comme si Brees en avait besoin pour arroser.

Les regards étaient plutôt portés vers le secteur offensif qui n’avait pas aussi bien réussi la saison dernière : le jeu au sol. Alvin Kamara et Latavius Murray remettaient le couvert car ce n’était pas forcément un problème de talent : Kamara était poursuivi par les blessures et n’avait jamais vraiment pu se lancer ; le duo avait les armes pour faire du dégât, surtout quand on prenait en comptait les maousses qu’ils avaient devant. En effet, la ligne offensive continuait d’aligner les saisons solides malgré les retouches ici ou là, ce qui était remarquable à la fois de la part de l’organisation, des entraîneurs et des joueurs. Pour 2020, l’organisation avait décidé de se séparer du Guard Larry Warford mais allait immédiatement le remplacer par le premier tour Cesar Ruiz ; il rejoignait un groupe où le sophomore Centre Erik McCoy avait déjà fait son trou, l’autre Guard Andrus Peat devait juste éviter les blessures et le duo de Tackles Terron Armstead – Ryan Ramczyk dominait toujours l’adversité.

L’année dernière, la ligne défensive avait répondu à son consoeur dans l’intensité et la qualité, donc qui aurait eu l’idée saugrenue de mettre un coup de pied dans la fourmilière ? Il n’y avait littéralement eu aucune modification et toujours par deux ils allaient, le maître et son apprenti : chez les Defensive Ends c’étaient Cameron Jordan et Marcus Davenport, chez les Defensive Tackles c’étaient Sheldon Rankins et David Onyemata ; Trey Hendrickson et Malcolm Brown étaient également présents alors que l’ex-Colt Margus Hunt était venu grossir les rangs. Bref, il fallait encore compter sur l’unité pour servir de base à une escouade active dans tous les compartiments… du moins si certains de ses éléments pouvaient rester sur le terrain.

En parlant de ne pas changer une unité qui gagne, et de blessures, le même trio était reconduit derrière elle avec Demario Davis, Alex Anzalone et Kiko Alonso, mais ce dernier avait déjà décidé de faire bande à part à l’infirmerie (PUP List) ; le troisième tour Alex Braun avait également été drafté. Il fallait arriver jusqu’à l’arrière-garde pour trouver le plus gros changement opéré dans l’effectif : l’excellent Safety Vonn Bell s’en était allé, mais la réaction avait été rapide avec le retour d’une tête connue, Malcolm Jenkins. Autant dire que les Saints ne devaient pas perdre au change, et juste au passage, les autres postes de l’unité étaient occupés par Marshon Lattimore, Janoris Jenkins et Marcus Williams, sans oublier la révélation sophomore Chauncey Gardner-Johnson, P.J. Williams ou Patrick Robinson en support.

On dit souvent que le manque de succès des Cowboys malgré leur effectif était à se taper la tête contre les murs, mais celui des Saints était carrément devenu criminel. Il restait deux ans de contrat à Brees, deux chances au grattage, et le mot crucial était bien là : « chance ».

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 vs. Tampa Bay W 34-23 1-0 dwp
2 @ Las Vegas (1-0) L 24-34 1-1
3 vs. Green Bay (2-0) L 30-37 1-2 cwpo/L
4 @ Detroit (1-2) W 35-29 2-2 co
5 vs. LA Chargers (1-3) W 30-27 (OT) 3-2 o/TT
6 BYE
7 vs. Carolina (3-3) W 27-24 4-2 do/W
8 @ Chicago (5-2) W 26-23 (OT) 5-2 cpo/TL
9 @ Tampa Bay (6-2) W 38-3 6-2 dwp
10 vs. San Francisco (4-5) W 27-13 7-2 c
11 vs. Atlanta (3-6) W 24-9 8-2 d
12 @ Denver (4-6) W 31-3 9-2
13 @ Atlanta (4-7) W 21-16 10-2 do
14 @ Philadelphia (3-8-1) L 21-24 10-3 co
15 vs. Kansas City (12-1) L 29-32 10-4 wpo
16 vs. Minnesota (6-8) W 52-33 11-4 c
17 @ Carolina (5-10) W 33-7 12-4 d
PLAYOFFS
WC vs. #7 Chicago (8-8) W 21-9
DR vs. #5 Tampa Bay (11-5) L 20-30

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Global 12-4
Demi-saison 6-2 6-2
Quart-saison 2-2 4-0 4-0 2-2
Détail Bilans
Domicile 6-2
Extérieur 6-2
Division (d) 6-0
Conférence (d+c) 10-2
Équipes > .500 (w) 2-2
Équipes en playoffs (p) 3-2
Matchs à une possession (o) 5-3
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 1-1-1-1
Prolongations 2-0
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2019) 125-130-1 (0.490, 24e)
Calendrier réel (2020) 117-138-1 (0.459, 27e)
Écart entre les deux -0.031 (26e)

 

Une saison à la New Orleans : quelques petits hics ici ou là, mais un milieu de saison parfait. La franchise a brillé un peu partout, a fait peu ou prou la même performance contre les meilleurs que l’année dernière, mais elle a été un peu moins chanceuse dans les matchs à une possession (5-3 vs. 7-1). Elle a allumé toutes les loupiotes du bilan en dernier quart-temps, mais les deux prolongations ont été remportées. Le calendrier était parti pour être plus dur que prévu en première moitié mais la seconde l’a fait plonger de l’autre côté avec San Francisco, Atlanta, Philly ou Minnesota.

 

La réalité

 

Attaque Saints Rang Adversaire Rang
Points par match 30.1 5 21.1 5
TDs 59 4 39 6
Yards par match 376.4 12 310.9 4
First Downs par match 22.9 8 20.0 6
Third Down % 44.712 8 38.164 9
Redzone Drive % 41.618 3 31.977 11
Redzone TD % 72.059 5 68.000 29
Big plays 58 20 57 11
Pass/Run ratio 1.115 5 1.544 6
QB/Cover Rating 104.1 8 83.3 4
Turnovers 17 7 26 3
Défense Saints Rang Adversaire Rang
Run stuff % 13.718 7 9.312 9
Pressions 158 5 101 8
Sacks 45 8 29 11
Équipes Spéciales Saints Rang Adversaire Rang
Field Goal % 82.143 18 84.615 17
Extra Point % 98.276 2 94.286 18
Punt Net Yards 41.7 10 39.5 10
Autres Saints Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 6.1 23 4.0 32
Temps de possession moyen 31:32 5
Extra Stat Saints Rang Adversaire Rang
Fumbles forcés 7 30 21 31

 

Les trois soucis cette saison à New Orleans vous sautent à la figure comme un facehugger, et pas de jalouse – chaque escouade a la sienne : une attaque qui a perdu de son explosivité, une défense qui encaisse trop de TDs en redzone et un kicking game pas toujours précis sur Field Goals. Vous remarquerez qu’on peut quand même atténué les choses : au moins l’offensive a encore été productive (elle a même +10 TDs marqués par rapport à 2019), au moins la défensive n’a pas autorisé beaucoup de voyages en redzone, au moins les équipes spéciales ont assuré dans le reste.

Les Saints ont été constants au cours d’un match, mais ils ont eu un peu de mal à démarrer : 34 points marqués sur premier drive (18e) et 40 points encaissés sur premier drive adverse (21e) ; cependant ils ont su se reprendre entre les 28e et 30e minutes : 84 points marqués (top NFL) et 30 points encaissés (4e) dans les deux dernières minutes de la première mi-temps. Autre observation : non seulement la franchise provoque trop peu de pénalités, mais de fait elle ne gagne pas beaucoup de first downs grâce à elle (5.7% du total – pire marque) ; et le pire c’est que, si elle a réduit ses propres pénalités, les adversaires ont quand même gagné 15.6% de leurs first downs sur pénalité (pire marque aussi). Enfin l’Extra Stat vous montre que l’équipe est fâchée avec les fumbles, mais au moins l’attaque a de la chance : sur les 21 fumbles concédés, seuls 9 ont réellement été perdus.

Voici les récompenses de la saison :

Bonjour, nous avons huit secondes pour vous convaincre qu’Alvin Kamara mérite haut la main la récompense de Most Valuable Player, alors voilà : 187 courses pour 932 yards (top team), 5.0 yards par course, 16 TDs (2e NFL), 7 big plays (6e) et 19 plaquages cassés (8e) + 83 réceptions pour 756 yards (top team), 5 TDs, 9 big plays et 16 plaquages cassés (top NFL). Oui vous avez bien lu : Kamara a été le meilleur coureur ET le meilleur receveur de l’équipe cette saison ; en fait, il a même été le coureur le plus utilisé ET le receveur le plus ciblé.

Vous vous doutez donc de la tête de ses stats cumulées, les voici quand même : 270 touches (7e NFL) soit 31.2% de l’attaque (9e), 1688 yards (3e) soit 27.2% de l’attaque (3e), 112.5 yards par match (4e), 5.7 yards par occasion (top NFL), 21 TDs (top NFL) soit 36.2% de l’attaque (2e), 16 big plays, 93 first downs (3e) et 35 plaquages cassés (3e). Tout ça en ayant égalé le record de TDs au sol sur un match (6). Rien à ajouter votre honneur, sauf qu’il doit faire un peu plus attention à ses mains avec 9 drops.

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Devinez qui est deuxième en yards cumulés ? Latavius Murray, toujours aussi précieux dans son rôle de « Kamarade » avec 169 touches pour 832 yards et 5 TDs ; il offre à chaque fois une bonne alternative même s’il reste plus axé sur la course que sur la réception. De fait, vous ne serez pas surpris des stats finales du jeu au sol : 141.6 yards par match (6e), 4.6 yards par course (10e), 30 TDs (top NFL) et 14 big plays (5e).

C’est d’autant plus impressionnant que la ligne offensive n’a pas connu une saison de tout repos. Les Tackles ont encore été de grandes forces : Terron Armstead et Ryan Ramczyk forment probablement le meilleur duo de la ligue ; Armstead a juste dû s’absenter pour un passage sur la liste COVID, et Ramczyk a été le Saint le plus utilisé (1126 snaps).

C’est à l’intérieur que les choses ont été bien plus compliquées, surtout au poste de Guard : cela a beaucoup bougé entre Andrus Peat, le premier tour Cesar Ruiz, Nick Easton et James Hurst (pour ceux qui ont joué au moins 300 snaps). De fait il a été difficile parfois d’offrir de la continuité, surtout avec la rotation Ruiz/Easton ; cependant l’ensemble est toujours resté efficace au sol. Erik McCoy a été solide au Centre.

Nous parlerons plus loin d’un joueur qui a explosé sur la ligne défensive, mais il a masqué un autre élément qui a été encore plus complet que lui : le Defensive Tackle David Onyemata. Auteur de saisons intéressantes, Onyemata a franchi un palier supplémentaire cette année au centre de l’unité : 5.5 run stuffs, 22.5 pressions dont 6.5 sacks et 1 INT (!). C’est lui qui a le plus joué parmi les Defensive Tackles, et il a prouvé que son extension était tout à fait méritée.

Cela va paraître un peu paradoxal vu ce que nous venons de dire à propos des leaders en yards cumulés, mais vous imaginez si les Saints n’avaient pas signé le receveur Emmanuel Sanders à l’intersaison ?

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Le vétéran a rendu de fiers services vu la saison de Michael Thomas torpillée par les blessures : 61 réceptions pour 726 yards et 5 TDs ; il a fini en tête des receveurs. Sur la production totale il est évidemment éclipsé par Kamara, mais le Season Review aime étaler les récompenses, et sans lui les Saints n’auraient pas aussi bien réussi en attaque.

Le Linebacker Demario Davis a encore réalisé une année superbe.

Cela aide d’avoir une belle ligne défensive devant soi (nous y reviendrons), mais alors que ses partenaires d’unité changent, lui reste imperturbable et un touche-à-tout indispensable : 119 plaquages, 7 run stuffs (top team) et 16 pressions dont 4 sacks. Pour son volume de plaquages, il n’en a manqué que 9 ; son point faible reste la couverture où, malgré 7.1 yards par complétion et 5 passes défendues, il a concédé 4 TDs et posté 106.1 de Cover Rating. C’est la seule chose qu’on peut lui reprocher car, pour le reste, le capitaine de la défense continue d’être un vrai pilier.

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À ses côtés, Alex Anzalone a été un peu juste (4 run stuffs, 77.8%, 2 TDs et 118.8 de Cover Rating) alors que Kwon Alexander a fini sur IR sans réaliser grand-chose de mémorable.

Petite draft, petits retours. Si le jeu au sol a été bon, c’est aussi grâce au travail de block du troisième tour Tight End Adam Trautman ; il n’a cependant pas été beaucoup visé (171 yards et 1 TD). Si on lui associe le receveur non-drafté Marquez Callaway (213 yards) cela peut faire une petite récompense… mais il faut vraiment être dans un jour généreux.

Étant donné qu’on nous gonfle à longueur de temps avec le supposé « manque d’armes offensives » autour d’un Quarterback futur Hall Of Famer d’une autre équipe de NFC, vous ne trouvez pas que les Saints aussi ont été un peu trop minimalistes récemment dans le talent offensif autour de Brees ? On se rappelle de groupes de playmakers autrement plus fournis pour le #9.

On a vu ce que cela a donné quand Thomas s’est blessé : tout pour Kamara et Sanders, et advienne que pourra. C’est ce qui peut finir par manquer quand les blessures enlèvent votre solution #1 et que la défense adverse enlève votre solution #2.

Mais bon, Thomas a été pris au premier tour, donc on ne va pas critiquer hein.

Plusieurs groupes peuvent prétendre à la récompense, mais c’est la ligne défensive qui l’emporte ; elle a été tout autant active dans le pass-rush que contre la course.

Nous avons déjà parlé d’Onyemata au coeur de l’unité : il a accompagné Shy Tuttle qui poursuit son bon travail (2.5 run stuffs), tout comme le maousse Malcom Brown (3.5 run stuffs, 1 sack) et Sheldon Rankins (2.5 run stuffs, 10.5 pressions dont 1.5 sack) ; ils ont monopolisé les bloqueurs pour aider leurs partenaires.

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Ces derniers ont évidemment été menés par Cameron Jordan qui reste le plus polyvalent des Defensive Ends : 5.5 run stuffs, 23.5 pressions dont 7.5 sacks, 3 passes déviées et 1 fumble forcé. Plutôt que de rabâcher l’évidence sur le talent du #94, parlons de l’explosion de Trey Hendrickson : 38.5 pressions (4e NFL) dont 13.5 sacks (2e). Comme Onyemata, Hendrickson était un bon élément qui a saisi sa chance et qui s’est enfui avec (le voleur) : la seule différence avec son coéquipier c’est qu’il est moins polyvalent ; c’est un pass-rusher pur et dur. Cela ne retire rien à sa magnifique saison qui lui a valu un contrat lucratif à Cincinnati.

Le départ de Hendrickson doit permettre à Marcus Davenport de faire exactement la même chose et de trouver la vitesse supérieure (2.5 run stuffs, 9.5 pressions dont 1.5 sack) ; sinon il pourrait encore se faire piquer la place par l’intrigant Carl Granderson (14 pressions dont 5 sacks).

Avec cette unité devant, Davis et quelques énergumènes derrière, pas étonnant que la défense contre la course ait été efficace : 93.9 yards par match (4e), 3.9 yards par course (4e), 11 TDs (2e) et 8 big plays (8e).

Il est difficile de trouver une unité qui a vraiment été mauvaise à New Orleans cette saison, donc choisissons celle qui a été la moins bonne : l’attaque aérienne « classique », à savoir le groupe formé par le Quarterback, les receveurs et les Tight Ends.

Voici les stats globales : 70.9% (top NFL), 234.9 yards par match (19e), 7.2 yards par passe (10e), 10.2 yards par complétion (21e), 28 TDs (11e), 8 INTs (5e), 44 big plays (22e) et 27 drops (17e).

Sans surprise, avoir Drew Brees comme Quarterback aide pour la précision : il a fini sur le même rythme que d’habitude, postant 70.5% (3e NFL), 2942 yards (7.5), 24 TDs, 6 INTs, 2 fumbles, 13 sacks et 106.4 de QB Rating (6e) ; de plus, il a été d’une redoutable efficacité dans les 10 derniers yards (73.7%). Mais certaines autres stats nous rappellent qu’il a l’âge de ses artères : 6.3 air yards par passe tentée (3e pire moyenne), et 5.4 air yards par complétion ; sa fin de carrière a été marquée par une incapacité à allonger le jeu, et les cibles ont dû l’aider pour cela avec 50.7% des yards étant des YAC (15e).

https://saintswire.usatoday.com/wp-content/uploads/sites/34/2021/01/USATSI_15449308.jpg?w=1000&h=600&crop=1Et, bien entendu, il a raté plusieurs matchs avec cette blessure impressionnante aux côtes et au poumon. Le couteau suisse Taysom Hill a dû se transformer un peu plus comme Quarterback « classique », et chaque match a été une aventure avec un résultat mi-figue mi-raisin : 72.7%, 928 yards (7.7), 4 TDs, 2 INTs, 5 fumbles, 14 sacks et 98.8 de QB Rating + 87 courses pour 457 yards, 8 TDs et 3 fumbles. Bien plus mobile que Brees, il offre des possibilités différentes mais perd bien trop de ballons et prend bien trop de sacks pour constituer une vraie solution.

Tout cela n’a pas été facilité par la blessure précitée de Thomas qui n’a pu accumuler que 40 réceptions et 438 yards. Derrière un Kamara inestimable et un Sanders précieux, c’est le Tight End Jared Cook qui a fait un bon travail avec 37 réceptions pour 504 yards (13.6) et 7 TDs (top team) ; son seul problème est d’avoir commis 1 fumble… sans compter celui en Divisional Round. Pour le reste, c’est trop discret : Tre’Quan Smith (448 yards et 4 TDs) a fini sur IR, comme Deonte Harris (186 yards et 1 TD).

Emmanuel Sanders évidemment, mais nous allons surtout nous arrêter sur le retour d’un ancien du club pour évoquer son groupe.

Nous parlons évidemment du Safety Malcolm Jenkins, et c’est comme s’il n’était jamais parti : 91 plaquages, 5.5 run stuffs, 8.5 pressions dont 2.5 sacks, 1 fumble forcé, 1 fumble récupéré, 58.8%, 3 TDs, 3 INTs, 12 passes défendues et 81.8 de Cover Rating. Du Jenkins dans le texte : leader, polyvalent, disponible (1036 snaps, top team en défense). Il est venu rejoindre Marcus Williams qui a eu quelques passages à vide (5 TDs encaissés) mais qui a fait une bonne année (61.5%, 3 INTs, 7 passes défendues et 92.8 de Cover Rating).

Le reste des arrières a vu un Marshon Lattimore moins saignant qu’à l’accoutumée : 52.9%, 13.9 yards par complétion, 7 TDs, 2 INTs, 11 passes défendues et 94.5 de Cover Rating ; il a autorisé plus de TD cette saison (7) que les deux précédentes réunies (6). Janoris Jenkins a été plus inspiré via 58.8%, 3 TDs, 3 INTs, 12 passes défendues et 81.8 de Cover Rating.

Dans le slot, Chauncey Gardner-Johnson a été le plus visé de l’équipe avec 94 ciblages, et il s’en est très bien sorti avec 57.4%, 2 TDs, 1 INT, 13 passes défendues et 72.2 de Cover Rating ; sans oublier une « capacité » à faire péter les plombs à ses adversaires. Par contre, P.J. Williams a souffert (17.4 yards par complétion, 1 INT, 2 passes défendues et 90.6 de Cover Rating) et Patrick Robinson n’a pas fini la saison.

La couverture a néanmoins fait du bon travail en général : 59.8% (2e), 217.0 yards par match (5e), 6.2 yards par passe tentée (6e), 10.4 yards par complétion (13e), 28 TDs (16e), 18 INTs (top NFL) et 49 big plays (13e).

Dans l’ensemble, la signature de Kwon Alexander n’a pas été mirobolante.

Le carton à Tampa Bay. Le genre de match qui donne l’impression que c’est la bonne année pour les Saints : attaque en rythme, défense étouffante, et un match plié en une mi-temps.

La défaite en Divisional Round. Fin de carrière en queue de poisson pour Brees avec trop de turnovers qui ont fini par tuer les chances de son équipe d’avancer en finale de conférence.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 vs. Green Bay 13-3 DivChamp 0
2 @ Carolina 5-11 Négative 0
3 @ New England 7-9 Négative 0
4 vs. NY Giants 6-10 Négative 0
5 @ Washington 7-9 DivChamp 0
6 BYE
7 MNF @ Seattle 12-4 DivChamp 7
8 vs. Tampa Bay 11-5 Champ -1
9 vs. Atlanta 4-12 Négative 0
10 @ Tennessee 11-5 DivChamp 0
11 @ Philadelphia 4-11-1 Négative 0
12 TG vs. Buffalo 13-3 DivChamp 0
13 TNF vs. Dallas 6-10 Négative 0
14 @ NY Jets 2-14 Négative 3
15 SNF @ Tampa Bay 11-5 Champ 0
16 MNF vs. Miami 10-6 Positive 0
17 vs. Carolina 5-11 Négative -1
18 @ Atlanta 4-12 Négative 0

 

  • Matchs contre des équipes avec un bilan positif en 2020 : 7.
  • Matchs contre des équipes qualifiées en playoffs en 2020 : 7.
  • Bilan cumulé total en 2020 : 131-140-1 (0.483, 22e).
    • Bilan cumulé à domicile en 2020 : 68-60 (0.531, 11e).
    • Bilan cumulé à l’extérieur 2020 : 63-80-1 (0.441, 29e).
    • Écart entre domicile et extérieur : 0.090 (8e).
  • Distance totale théorique de voyage : 16258 kms (23e).
  • Total de jours nets de repos entre les matchs : +8 (7e).

Le début de l’ère post-Brees est abordable même s’il y a quelques écueils ici ou là, à commencer par le match d’ouverture. Il y a certainement la possibilité de se refaire en cas de revers pour se qualifier à nouveau pour les playoffs, mais il ne faudra pas griller trop de jokers non plus.