NFL Team Honors VI : Los Angeles Rams

La bonne nouvelle, c’est que les Rams sont retournés en playoffs après avoir pris un coup sur la tête l’année dernière (modéré – il y a pire que de finir 9-7). La meilleure nouvelle, c’est que la défense est devenue monstrueuse, postulant pour le titre de meilleure de NFL, tout ça malgré le départ du gourou Wade Phillips. La mauvaise nouvelle, c’est que l’attaque a encore régressé, cette fois à des niveaux inquiétants ; ce qui a empêché les Rams d’aller plus loin que le Divisional Round. On a rapidement vu les conséquences de cette régression avec l’échange de Jared Goff pour Matthew Stafford, l’ancien Lion devant faire repartir la machine pour ramener Los Angeles au sommet de la conférence… et plus si affinités.

À lire à l’ombre des palmiers.

 

LOS ANGELES RAMS
2e NFC West ~ 10-6 / 1-1

 

Les prévisions de Madame Soleil 2020

 

Sans pour autant tirer la sonnette d’alarme (d’autres clubs l’avaient déjà fait ou étaient en train de le faire), les Rams avaient tenté un pari ces deux dernières années qui avait failli réussir avec ce Super Bowl perdu, mais il était certain qu’à un moment il fallait payer la note : adaptation des défenses adverses, impossibilité de resigner des joueurs et draft sans premier tour. Comme on le dit souvent – et cela s’applique d’autant plus en NFL – le plus dur n’était pas d’arriver au sommet, mais d’y rester.

En attaque, il fallait retrouver la fluidité et l’efficacité de la saison 2018. Sean McVay avait peut-être fait son introspection et, même s’il gardait le playcall, il avait amené un Coordinateur Offensif en la personne de l’ancien de Washington Kevin O’Connell. Autre changement majeur, le départ de Todd Gurley qui avait donné son maximum sans retrouver son explosivité naturelle ; désormais on s’orientait plus vers un comité mené par Malcolm Brown qui avait vu arriver le deuxième tour Cam Akers. Mais il ne pourrait pas faire plus de miracles que celui de 2019 si la ligne offensive subissait la même hécatombe : l’unité n’avait jamais pu offrir son assise habituelle. C’était aussi pourquoi elle n’avait pas connu de modifications extérieures, mais un petit réarrangement : le quintet Andrew Whitworth – Joseph Noteboom – Austin Blythe – Austin Corbett – Rob Havenstein espérait être épargné par les blessures.

Jared Goff lui aussi devait se remettre un peu la tête à l’endroit en 2020, mais sans le receveur Brandin Cooks qui avait été échangé à Houston ; en contrepartie, le deuxième tour Van Jefferson avait débarqué derrière un trio composé du toujours précieux Robert Woods, du remuant slot Cooper Kupp et du dragster remplaçant Josh Reynolds qui avait largement gagné sa place sur le terrain pour allonger le jeu. Cependant, la saison précédente avait aussi forcé McVay à utiliser plus de formations à deux Tight Ends, et il y avait pris goût avec l’émergence de Tyler Higbee qui avait pris le pas sur Gerald Everett ; on devait donc continuer à en voir.

Remplacement aussi à la tête de la défense : le vénérable SonOfBum Wade Phillips avait été supplanté par Brandon Staley qui arrivait pour mener une escouade qui avait redressé la tête mais qui devait encore travailler dans son adaptation à la 3-4. La bonne nouvelle, c’était qu’elle semblait encore terrifiante sur la ligne défensive avec – qui d’autre – le duo Aaron Donald – Michael Brockers toujours à l’oeuvre ; au milieu, le jeune Sebastian Joseph-Day avait été intéressant dans le rôle du plot mouvant, et il avait désormais comme compagnon l’ex-Lion A’Shawn Robinson. La moins bonne nouvelle, c’était que les Rams n’avaient pas pu resigner l’Inside Linebacker à tout faire Cory Littleton ; de fait, l’équipe allait démarrer avec le duo Micah Kiser – Troy Reeder et les questions étaient logiquement présentes. Sur les extérieurs, les pertes de Dante Fowler et Clay Matthews avaient été contrebalancées par la signature de l’ex-Bear Leonard Floyd et la draft du troisième tour Terrell Lewis ; ils devaient apporter de l’aide à Samson Ebukam mais, là aussi, on s’interrogeait un peu sur le rendement.

Cela avait également bougé dans l’arrière-garde avec le départ du slot Cornerback Nickell Robey-Coleman et la retraite du Safety Eric Weddle ; la couverture avait été une force la saison précédente grâce à eux, mais aussi grâce à des révélations. De fait, la qualité de l’ensemble pouvait rester même si elle méritait surveillance : les Cornerbacks Troy Hill et Darious Williams ainsi que le Safety Taylor Rapp avaient confirmé ou s’étaient révélés. Le retour de blessure du témoin protégé John Johnson III aux côtés de Rapp ne pouvait que faire du bien, alors que le troisième tour Terrell Burgess arrivait dans l’unité. Et enfin, même si le Kicker Greg Zuerlein avait perdu le mojo, son remplacement par Sam Sloman devait donner des résultats.

Ce n’était pas le moment de se poser des questions dans la NFC West – San Francisco impressionnait, Seattle vacillait mais ne tombait pas et Arizona poussait. L’ajout d’une Wild Card pouvait profiter à L.A., mais elle pouvait aussi profiter à d’autres : sans vrai coureur, Goff devait prendre les commandes de l’attaque. Il paraissait difficile de voir la franchise craquer, mais faire mieux qu’en 2020 n’était pas du tout assuré.

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 vs. Dallas W 20-17 1-0 co
2 @ Philadelphia (0-1) W 37-19 2-0 c
3 @ Buffalo (2-0) L 32-35 2-1 wpo
4 vs. NY Giants (0-3) W 17-9 3-1 co
5 @ Washington (1-3) W 30-10 4-1 cp
6 @ San Francisco (2-3) L 16-24 4-2 do
7 vs. Chicago (5-1) W 24-10 5-2 cp
8 @ Miami (3-3) L 17-28 5-3 w
9 BYE
10 vs. Seattle (6-2) W 23-16 6-3 dwpo
11 @ Tampa Bay (7-3) W 27-24 7-3 cwpo
12 vs. San Francisco (4-6) L 20-23 7-4 do
13 @ Arizona (6-5) W 38-28 8-4 d
14 vs. New England (6-6) W 24-3 9-4
15 vs. NY Jets (0-13) L 20-23 9-5 o
16 @ Seattle (10-4) L 9-20 9-6 dwp
17 vs. Arizona (8-7) W 18-7 10-6 d
PLAYOFFS
WC @ #3 Seattle (12-4) W 30-20
DR @ #1 Green Bay (13-3) L 18-32

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Global 10-6
Demi-saison 5-3 5-3
Quart-saison 3-1 2-2 3-1 2-2
Détail Bilans
Domicile 6-2
Extérieur 4-4
Division (d) 3-3
Conférence (d+c) 9-3
Équipes > .500 (w) 2-3
Équipes en playoffs (p) 4-2
Matchs à une possession (o) 4-4
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 0-0-0-0
Prolongations 0-0
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2019) 131-123-2 (0.516, 10e)
Calendrier réel (2020) 126-129-1 (0.494, 16e)
Écart entre les deux -0.022 (24e)

 

« Contraste » est un bon mot pour résumer la saison des Rams qui ont alterné entre le bon et le moyen, que ce soit au niveau du déroulement de l’année ou des splits domicile/extérieur et division/conférence. Le bilan contre les meilleurs à été inversé en ce qui concerne les équipes qualifiées en playoffs (4-2 vs. 2-4), mais sinon il n’y a rien d’extrêmement différent par rapport à l’année dernière. La stat la plus surprenante est le fait que TOUS les matchs des Rams étaient déjà décidés avant le dernier quart-temps (et ironiquement c’était aussi le cas en playoffs). Le calendrier a été un poil plus facile que prévu à cause de l’AFC East et, évidemment, du crash de San Francisco.

 

La réalité

 

Attaque Rams Rang Adversaire Rang
Points par match 23.2 22 18.5 1
TDs 43 19 33 1
Yards par match 377.0 11 281.9 1
First Downs par match 22.0 16 17.5 1
Third Down % 43.363 12 35.407 3
Redzone Drive % 33.523 21 28.177 4
Redzone TD % 57.895 19 58.696 12
Big plays 59 19 38 1
Pass/Run ratio 1.300 11 1.549 5
QB/Cover Rating 88.4 22 80.4 2
Turnovers 25 25 22 10
Défense Rams Rang Adversaire Rang
Run stuff % 7.345 31 14.588 31
Pressions 155 7 103 10
Sacks 53 2 25 6
Équipes Spéciales Rams Rang Adversaire Rang
Field Goal % 80.000 20 84.615 17
Extra Point % 90.476 25 100.000 31
Punt Net Yards 39.7 22 43.9 32
Autres Rams Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 4.4 2 4.9 26
Temps de possession moyen 32:01 2
Extra Stat Rams Rang Adversaire Rang
Drive terminant en 3&out %
22.200 26 28.200 1

 

-1.4 point marqué par match / -4.3 points encaissés, -3 TDs marqués / -9 TDs encaissés, +2.1 yards gagnés par match / -57.7 yards encaissés, -22 big plays réussis / -11 big plays autorisés, -6.5% de voyages en redzone terminant en TD / -4.8% de voyages adverses, +3.5 de 3e tentatives converties / -4.0% de 3e tentatives autorisées. Malgré les régressions de l’attaque, elle a progressé sur certains aspects : plus régulière dans sa production au cours du match, elle a su commencer la rencontre avec 44 points (8e) dont 6 TDs (5e) sur premier drive et elle a su monter 13 drives de 80+ yards terminant en TD (3e).

Cependant, elle est aussi la seule à n’avoir scoré aucun point dans les deux dernières minutes du match, ce qui explique qu’elle ait eu du mal à renverser des défaites déjà actées après 45 minutes. Et pour conserver les victoires, cela aide d’avoir une défense qui a su limiter les adversaires à 6.7 points par match (2e) et 11 TDs (2e) en deuxième mi-temps, avec notamment le haut taux de drives en 3&out que vous voyez en Extra Stat. C’est d’autant plus remarquable que la défense n’a pas toujours démarré en situation idéale : en moyenne, les adversaires ont commencé leur drives sur leurs 29.33 yards (23e). De fait, malgré une attaque moins en forme, il n’est pas surprenant de voir que le temps de possession a bondi de +3:00.

Voici les récompenses de la saison :

Bonjour et bienvenue à notre remise annuelle du NFL Team Honors Rams Most Valuable Player officieusement renommé le Aaron Donald Trophy. Vous attendiez quelqu’un d’autre ?

Le triple NFL Defensive Player Of The Year a encore été le meilleur joueur de son équipe ; regardez ce qui est arrivé à la défense quand il n’a pas été à 100% en Divisional Round. Donald a fait son numéro habituel, postant 6 run stuffs, 41.5 pressions (2e NFL) dont 13.5 sacks (2e), 4 fumbles forcés et 1 fumble récupéré ; comme on ne risque pas de dire quoi que ce soit de nouveau sur lui, autant passer à autre chose.

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Autre chose comme l’ensemble du front-7, tiens. La ligne défensive a encore été importante dans le succès de l’escouade, et ce même si vous remarquez plus haut que le groupe a été plutôt avare en run stuffs : Donald est à 6, mais personne ne dépasse 2.5 derrière. Et malgré cela, la défense contre la course a été redoutable : 91.2 yards par match (3e), 3.8 yards par course (3e), 12 TDs (4e), 2 big plays (top NFL) dont aucun homerun (top NFL).

C’est d’autant plus remarquable qu’on ne peut pas dire que le talent déborde au poste de Linebackers : Micah Kiser mène l’équipe avec 10 plaquages manqués et n’a pas vraiment eu d’impact ; Kenny Young a été un peu plus visible avec 2 run stuffs et un pick-6 et un peu plus sûr avec 3 plaquages manqués mais il a été en difficulté en couverture (82.1%) ; Troy Reeder a été un petit cran au-dessus avec 2 run stuffs, 3 sacks et 2 passes défendues. Pas de quoi se réveiller la nuit.

Pourtant cela s’est bien passé grâce à ce qu’il y a devant et derrière. Nous parlerons plus tard des Safeties, mais sur la ligne, Donald a encore été accompagné par un Sebastian Joseph-Day qui continue de progresser et de remplir son job principal d’accapareur de Offensive Linemen pour libérer ses partenaires ; de temps en temps il va finir le travail lui-même.

Michael Brockers est un peu moins visible qu’auparavant mais il reste actif – davantage dans le pass-rush avec 15 pressions dont 5 sacks. Morgan Fox complète la rotation avec 2 run stuffs et 15 pressions dont 6 sacks. Nous parlerons des Outside Linebackers un peu plus bas car l’un d’entre eux a fait une saison surprise.

Avec une défense pareille, il serait dommage de ne pas lui donner sa récompense, donc profitons-en : le Cornerback Darious Williams a été la révélation de la saison chez la franchise NFC de Los Angeles.

Celui qui avait montré de bonnes choses dans un temps limité en 2019 a été aligné au poste de titulaire à l’opposé d’un phénomène, et il a dit « si vous pensez que ça va être plus facile de viser de mon côté, viendez-y qu’on rigole ». Y’en a qui ont essayé, ils ont eu des problèmes : 2.5 run stuffs, 72 ciblages, 54.2%, 7.3 yards par ciblage, 13.5 yards par complétion, 2 TDs, 4 INTs, 14 passes défendues et 63.9 de Cover Rating. C’est ce qui s’appelle un essai transformé pour la franchise, et un sacré duo de Cornerbacks pour le futur.

Dans une attaque qui a flanché, autant ne pas faire de chichis : les receveurs Robert Woods & Cooper Kupp se partagent la récompense.

Le duo a été la source #1 de yards pour l’offensive : Kupp a terminé en tête avec 92 réceptions pour 974 yards devant Woods à 90 réceptions pour 936 yards ; mais ce dernier rajoute son apport au sol pour atteindre 114 touches et 1091 yards contre les 96 touches et 1007 yards de Kupp.

Woods a été le plus décisif des deux avec 8 TDs vs. 3 et celui qui a le moins de drops avec 4 vs. 6, mais Kupp a été plus évasif avec 12 plaquages cassés vs. 2 et plus actif pour bloquer contre la course. Les deux ont comme toujours été des machines à YAC avec 529 pour Kupp et 504 pour Woods dans un groupe qui a encore été prolifique balle en main : 56.7% des yards à la passe sont des YAC (3e).

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Et pourtant, il leur a fallu une participation au sol pour dépasser 1000 yards chacun, ce qui prouve que le jeu aérien a encore pris un coup derrière la tête : -30.3 yards par match à 250.9 (13e), -0.3 yard par passe tentée à 6.8 (19e), -1.1 yard par complétion à 10.2 (18e), 20 TDs (26e), 14 INTs (23e), et-23 big plays à 50 (14e).

Josh Reynolds a été un troisième homme sympathique avec 52 réceptions pour 618 yards et 2 TDs ; chez les Tight Ends, Tyler Higbee a définitivement pris la main via 44 réceptions pour 521 yards et 5 TDs. Le rookie Van Jefferson est une petite déception car il avait la place de se montrer mais n’en a pas vraiment profité (220 yards et 1 TD).

Darious Williams a crevé l’écran en 2020, mais le Cornerback Jalen Ramsey reste évidemment le patron du groupe : 2.5 run stuffs, 71 ciblages, 50.7%, 5.0 yards par ciblage, 9.8 yards par complétion, 2 TDs, 1 INT, 9 passes défendues et 68.6 de Cover Rating. Il n’a pas volé beaucoup de ballons, mais le bonhomme vous pond des moyennes de slot Cornerback alors qu’il joue sur l’aile contre les meilleurs receveurs d’en face et qu’il leur fait la misère assez régulièrement.

L’un a été le coureur qui est resté debout pour finir la saison et l’autre a été un peu plus en difficulté parfois mais il a plus joué et il a été drafté plus bas : le deuxième tour Cam Akers et le sixième tour Jordan Fuller méritent de partager la récompense.

Commençons par Fuller pour parler ensuite du jeu au sol : titulaire dès le début, il a dû s’interrompre avec un passage sur IR, ce qui n’est jamais évident. Il reste encore brut dans la couverture avec 80.0%, 3 TDs, 3 INTs, 5 passes défendues et 99.0 de Cover Rating, mais il n’a rien lâché et cela lui fera une expérience intéressante pour le futur.

Akers termine en tête des coureurs de l’équipe avec 145 courses pour 625 yards (4.3) et 2 TDs, et il a fait le travail en playoffs – comme Fuller d’ailleurs – ce qui donne bon espoir pour la suite. Les Rams ont choisi un jeu au sol par comité, et il aurait dû bénéficier de Darrell Henderson qui est parti sur IR à la fin d’une bonne année : 138 courses pour 624 yards (4.5) et 5 TDs. Malcolm Brown a été un peu moins tranchant avec 101 courses pour 419 yards (4.1) et 5 TDs, mais il a scoré lui aussi.

Les trois ont cassé 21 plaquages en cumulé pour une attaque terrestre sympathique sans plus : 126.1 yards par match (10e), 4.3 yards par course (17e), 19 TDs (10e) et 9 big plays (17e).

La relation entre Sean McVay et Jared Goff est à la base de la régression offensive, de la sortie des playoffs et finalement de l’échange envoyant le Quarterback à Detroit. La frustration du Head Coach n’a fait que grandir face à son Quarterback en difficulté dès qu’il faut lire ce que la défense lui propose.

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Goff n’a pas fait une si mauvaise saison, mais les stats font mal quand on se rappelle d’il y a deux ans : 67%, 3952 yards, 7.2 yards par passe tentée dont 6.5 air yards, 10.7 yards par complétion dont 4.8 air yards, 20 TDs, 13 INTs, 4 fumbles, 23 sacks et 90.0 de QB Rating + 4 TDs au sol.

Comme nous l’avons dit, les receveurs ont été remuants balle en main, ce qui gonfle les stats de Goff (comparez les air yards par complétion à ceux de Big Ben), et ce ratio TD:INT n’est pas assez bon. Alors quand, en plus, la franchise (et le Coach) ont l’air revigorés par la titularisation de John Wolford, c’était la fin de l’histoire (Goff a été forcé de revenir suite à la blessure de ce dernier).

Un mot sur la ligne offensive qui a fait un bon travail général : son seul défaut est d’avoir perdu Andrew Whitworth en milieu d’exercice (ce qui a fini par peser), mais Joseph Noteboom n’a pas à rougir de sa prestation. Pour le reste, le trio intérieur Austin Blythe – Austin Corbett – David Edwards a été solide, et le Right Tackle Rob Havenstein a fait un retour de blessure triomphant.

Williams, Ramsey, Fuller… le message est plutôt clair : la couverture a été la meilleure de la ligue cette saison, postant 63.3% (8e), 190.7 yards par match (top NFL), 5.6 yards par passe tentée (top NFL), 8.8 yards par complétion (top NFL), 17 TDs (top NFL), 36 big plays (top NFL) et un seul Quarterback à 300+ yards (Josh Allen).

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En plus de ceux déjà cités, il y a le slot Cornerback Troy Hill qui a été un peu plus permissif que les deux sur l’aile mais qui a été un scoreur fou : 2 run stuffs, 1 fumble forcé, 2 fumbles récupérés dont un remonté pour un TD, 70.3%, 4 TDs, 3 INTs dont 2 picks-6, 10 passes défendues et 91.2 de Cover Rating ; il y a quelques petits trous d’air, mais c’est une performance solide (il faut dire qu’il a été le plus ciblé de l’équipe avec 91).

Chez les Safeties, le témoin protégé continue de mal porter son nom puisqu’il a encore fait une saison pleine à la fois quantitativement (l’un des quatre défenseurs NFL à jouer 100% des snaps défensifs) et qualitativement (2 run stuffs, 69.1%, 6.8 yards par complétion, 1 INT, 8 passes défendues et 73.2 de Cover Rating). Nous avons déjà parlé de Fuller, et Taylor Rapp a complété le travail (1 TD, 1 INT, 3 passes défendues et 95.6 de Cover Rating) dans un temps réduit car il a fini sur IR.

Les équipes spéciales ont été un poids toute la saison ; et encore, heureusement que l’équipe a fait venir Matt Gay pour stabiliser les phases de kick (14/16 sur FGs et 16/16 sur XPs), sinon les stats finales auraient été encore pires que 80% de FGs (20e) et 90.5% de XPs (25e). Elles ont été mauvaises sur retour de kickoff, que ce soit ceux des Rams (20.6 yards par retour – 22e) ou ceux des adversaires (28.3 yards par retour adverse – 30e).

Même Johnny Hekker a été frappé par le mal avec seulement 45.6 yards bruts par punt (17e) – au moins 41.2% ont fini dans les 20 yards adverses (12e). Là aussi les retours n’ont pas été à la hauteur, que ce soit ceux des Rams (6.9 yards – 23e) ou ceux des adversaires (12.9 – 30e).

Et en plus les Rams ont subi QUATRE contres (pire marque). Blergh.

Nous avons retardé le point sur les Outside Linebackers parce que la première section commençait à devenir longue, et aussi parce que Leonard Floyd a été une signature très réussie, ce qui n’était pas gagné. Juste avant, profitons-en pour dire qu’après ce que nous venons de voir sur les équipes spéciales, Matt Gay mérite de partager la récompense.

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Floyd a été un boost inattendu au poste : lui dont la production n’a fait que décroître depuis qu’il a été drafté par Chicago, ce changement de climat lui a visiblement fait du bien. L’ancien premier tour a fait sa meilleure saison, réussissant 28.5 pressions dont 10.5 sacks (9e NFL) ; il a également été présent contre la course même si, comme le reste de la défense, les run stuffs manquent. Il reste à voir s’il va pouvoir rester sur ce rythme en Californie vu qu’il a resigné.

Ses deux partenaires à l’extérieur n’ont pas chômé non plus : le duo Samson Ebukam – Justin Hollins a fait ce qu’on pouvait attendre de lui via 20.5 pressions dont 7.5 sacks ; et c’est beaucoup plus acceptable quand vous avez un Floyd à ce niveau de l’autre côté.

A’Shawn Robinson a démarré la saison sur IR et n’a pas beaucoup joué, mais on ne peut pas dire que sa présence était cruciale vu le comportement de la ligne défensive, donc on envoie la récompense à la mitraille.

Le retour de bye week. Les deux victoires contre une opposition forte comme Seattle et Tampa Bay ont permis de bien repartir après la défaite contre Miami puis la pause.

Le retour à Seattle en Week 16. La perte de la division, la blessure de Goff qui a été la goutte d’eau de trop par rapport à sa situation, et le match le moins réussi en général des Rams… ce qui rend la victoire deux semaines plus tard d’autant plus surprenante.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 SNF vs. Chicago 8-8 Playoffs 0
2 @ Indianapolis 11-5 Playoffs 0
3 vs. Tampa Bay 11-5 Champ 0
4 vs. Arizona 8-8 Équilibre 0
5 TNF @ Seattle 12-4 DivChamp 0
6 @ NY Giants 6-10 Négative 3
7 vs. Detroit 5-11 Négative 0
8 @ Houston 4-12 Négative 0
9 SNF vs. Tennessee 11-5 DivChamp 0
10 MNF @ San Francisco 6-10 Négative 0
11 BYE
12 @ Green Bay 13-3 DivChamp 6
13 vs. Jacksonville 1-15 Négative 0
14 MNF @ Arizona 8-8 Équilibre 0
15 vs. Seattle 12-4 DivChamp -1
16 @ Minnesota 7-9 Négative 1
17 @ Baltimore 11-5 Playoffs 0
18 vs. San Francisco 6-10 Négative 0

 

  • Matchs contre des équipes avec un bilan positif en 2020 : 7.
  • Matchs contre des équipes qualifiées en playoffs en 2020 : 8.
  • Bilan cumulé total en 2020 : 140-132 (0.515, 10e).
    • Bilan cumulé à domicile en 2020 : 62-66 (0.484, 19e).
    • Bilan cumulé à l’extérieur 2020 : 78-66 (0.542, 8e).
    • Écart entre domicile et extérieur : -0.058 (18e).
  • Distance totale théorique de voyage : 24196 kms (30e).
  • Total de jours nets de repos entre les matchs : +9 (5e).

Staffie a intérêt à bien bosser pendant l’intersaison car ça démarre fort pour les Rams. San Francisco et la NFC North décideront de la difficulté du reste, mais quoi qu’il arrive ce n’est pas un programme de tout repos, ce qui arrive souvent dans la NFC West.