NFL Team Honors VI : Los Angeles Chargers

Les Chargers ont, comme d’autres équipes avant, essayé de laisser leur premier tour Quarterback sur le banc pour démarrer la saison. Ils ont, comme d’autres équipes avant, dû finalement le mettre sur le terrain. Comme probablement aucune autre équipe avant, la raison a été… une perforation du poumon du titulaire suite à une mauvaise injection intercostale (!). Cette franchise ne peut même pas passer le bâton d’un lanceur à un autre de manière « normale ». Mais en tout cas, le résultat a été très probant : le futur semble brillant au poste… il faut maintenant enfin se débarrasser de cette manie de perdre des matchs de manière rocambolesque ; ce qui a fini par coûter la place d’Anthony Lynn.

À lire en prenant de bonnes résolutions.

 

LOS ANGELES CHARGERS
3e AFC West ~ 7-9

 

Les prévisions de Madame Soleil 2020

 

On ne perdait pas impunément un futur Hall Of Famer franchise Quarterback de 14 saisons sans en sentir les remous… à moins d’en avoir un autre qui attendait déjà dans le couloir. Mais cela arrivait très rarement, et il était logique de se demander où allait une équipe des Bolts déracinée et « invitée » dans son tout nouveau stade. Pour autant, ce n’était pas comme si les Chargers étaient totalement à la rue, et il ne fallait pas non plus les enterrer trop vite.

On souhaitait au premier tour Justin Herbert d’avoir la longévité et la production de Philip Rivers chez les Bolts (avec plus de titres si possible), mais en attendant le rookie devait patienter un peu derrière Tyrod Taylor ; et ce même si aujourd’hui la jeunesse avait tendance à prendre très rapidement le pouvoir. En tout cas, avec l’un ou l’autre, le style offensif allait diverger de celui employé depuis si longtemps : ils étaient bien plus mobiles et enclin à utiliser la read option si besoin. Ils étaient entourés par à peu près les mêmes armes offensives que l’année dernière : Melvin Gordon était définitivement parti, laissant l’excellent et polyvalent coureur Austin Ekeler en charge pour de bon, alors que le trio de cibles Keenan Allen – Mike Williams – Hunter Henry reprenait du service, Travis Benjamin étant libéré et Antonio Gates ayant pris sa retraite.

Les principales modifications offensives hors Quarterback étaient venues sur une ligne offensive qui devait avant tout arrêter de perdre des éléments sur blessures à droite et à gauche ; c’était à cause de cela et non de sa qualité intrinsèque que le Tackle Russell Okung était parti, échangé à Carolina contre le Guard Trai Turner. On pouvait discuter du départ d’Okung mais la venue de Turner était un joli coup pour solidifier un intérieur qui en avait besoin ; le Centre Mike Pouncey revenait de blessure alors qu’en Left Guard, le poissard ultime Forrest Lamp (deux saisons sur IR) et Dan Feeney se battaient pour le poste. Sur les ailes, la double expérience Trent Scott – Sam Tevi avait été compliquée, donc l’équipe avait signé l’ex-Packer Bryan Bulaga, un excellent guerrier qui avait aussi eu son compte de blessures, pour jouer à droite.

Même credo en défense : il y avait eu plus de départs que d’arrivées, mais les nouveaux (un par ligne) allaient avoir un grand rôle à jouer. Sur la ligne défensive, un Brandon Mebane déclinant avait fini par être libéré, remplacé par l’ex-Viking Linval Joseph ; on en attendait plus du sophomore Jerry Tillery aux côtés de Damion Square ou Justin Jones… en fait on en attendait un peu plus de l’unité entière. Sur les ailes, comme toujours le duo Joey Bosa – Melvin Ingram veillait, mais il devait absolument éviter les blessures car derrière cela restait trop faible en soutien. Chez les Linebackers, le premier tour Kenneth Murray devait enfin solidifier une position pas totalement larguée, mais semblant toujours un peu entre deux eaux ; Thomas Davis était reparti, le sophomore Drue Tranquill avait été une bonne surprise, et le groupe devait enfin trouver de la stabilité avec Denzel Perryman, Kyzir White ou l’ex-Bengal Nick Vigil.

L’arrivée chez les arrières était celle de l’ex-Bronco Cornerback Chris Harris Jr. : autant vous dire que l’idée d’avoir Harris, Casey Hayward et Desmond King en même temps sur le terrain valait le coup d’oeil, même si cela faisait embouteillage dans le slot et qu’il était dommage de se priver de la polyvalence de King. Au niveau des Safeties, l’autre poissard ultime de l’équipe Derwin James allait rater toute la saison après n’avoir joué que cinq matchs la saison dernière ; de fait, avec le départ d’Adrian Phillips, le surprenant Rayshawn Jenkins allait définitivement devoir prendre les choses en main aux côtés de Nasir Adderley. Autant dire que l’ensemble allait encore une fois payer l’absence de son playmaker, et ce même si le pass-rush était un peu plus actif devant.

Les Chiefs semblaient clairement devant dans la division, les Raiders et les Broncos avaient participé à une course à l’armement (notamment offensif) et les Chargers étaient les plus imprévisibles du lot – capables de suivre une saison à 12-4 par une saison à 5-11 et d’inventer des manières improbables de perdre des matchs. La chance semblait toujours jouer un rôle un peu plus grand dans cette équipe que les autres, que ce soit pour les blessures ou les rebonds du ballon… et apparemment elle avait encore décidé de les oublier…

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 @ Cincinnati W 16-13 1-0 co/W
2 vs. Kansas City (1-0) L 20-23 (OT) 1-1 dwpo/TL
3 vs. Carolina (0-2) L 16-21 1-2 o
4 @ Tampa Bay (2-1) L 31-38 1-3 wpo/L
5 @ New Orleans (2-2) L 27-30 (OT) 1-4 wpo/TL
6 BYE
7 vs. Jacksonville (1-5) W 39-29 2-4 c
8 @ Denver (2-4) L 30-31 2-5 do/L
9 vs. Las Vegas (4-3) L 26-31 2-6 do
10 @ Miami (5-3) L 21-29 2-7 cwo
11 vs. NY Jets (0-9) W 34-28 3-7 co
12 @ Buffalo (7-3) L 17-27 3-8 cwp
13 vs. New England (5-6) L 0-45 3-9 c
14 vs. Atlanta (4-8) W 20-17 4-9 o/W
15 @ Las Vegas (7-6) W 30-27 (OT) 5-9 do/TL
16 vs. Denver (5-9) W 19-16 6-9 do
17 @ Kansas City (14-1) W 38-21 7-9 dwp

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Global 7-9
Demi-saison 2-6 5-3
Quart-saison 1-3 1-3 1-3 4-0
Détail Bilans
Domicile 4-4
Extérieur 3-5
Division (d) 3-3
Conférence (d+c) 6-6
Équipes > .500 (w) 1-5
Équipes en playoffs (p) 1-4
Matchs à une possession (o) 5-7
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 2-2-0-3
Prolongations 1-2
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2019) 126-130 (0.492, 23e)
Calendrier réel (2020) 123-132-1 (0.482, 20e)
Écart entre les deux -0.010 (16e)

 

Certes, les Bolts n’ont pas affronté des foudres dans le dernier quart et ont terminé avec Kansas City au repos, mais c’est quand même mieux que de finir 0-4. On voit que la spécialité de L.A. a été d’être à l’équilibre, que ce soit à domicile, dans la division et dans la conférence, ce qui est bien mieux que les 2-6, 0-6 et 3-9 de 2019. Toujours aussi peu de succès contre les meilleurs, mais plus de matchs à une possession (ils mènent la ligue avec 12 sur 16) et un bien meilleur bilan. Et enfin, ce « 3 » tout à la fin du bilan en dernier quart-temps rappelle que l’équipe a été poussée 3 fois en prolongations alors qu’elle abordait les 15 dernières minutes en tête, et le bilan en prolongations prouve qu’elle en a perdu 2, histoire d’avoir une dernière preuve du manque de maîtrise.

 

La réalité

 

Attaque Chargers Rang Adversaire Rang
Points par match 24.0 18 26.6 23
TDs 45 15 49 22
Yards par match 382.1 9 343.4 10
First Downs par match 23.3 6 20.2 7
Third Down % 44.196 9 43.627 22
Redzone Drive % 33.529 20 33.333 12
Redzone TD % 57.143 21 58.182 10
Big plays 64 12 57 11
Pass/Run ratio 1.418 16 1.335 22
QB/Cover Rating 97.0 11 91.4 14
Turnovers 16 4 19 22
Défense Chargers Rang Adversaire Rang
Run stuff % 8.431 24 13.519 28
Pressions 113 23 144 21
Sacks 27 25 34 15
Équipes Spéciales Chargers Rang Adversaire Rang
Field Goal % 72.727 29 87.500 22
Extra Point % 92.308 17 90.909 7
Punt Net Yards 35.9 32 42.2 27
Autres Chargers Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 5.3 14 5.9 10
Temps de possession moyen 31:40 4
Extra Stat Chargers Rang Adversaire Rang
TDs en 4e quart-temps 6 31 13 14

 

Tiens donc, l’équipe qui a souvent plié à la fin des matchs a fait son pire quart-temps en terme de TDs (et de points) dans le dernier ; Los Angeles est l’équipe qui a marqué le plus faible pourcentage de ses TDs en dernier quart-temps (13.3%) et en deuxième mi-temps (37.8%). En attaque, si les yards sont en augmentation, les yards par action sont en baisse (les deux secteurs sont coupables) ; sans surprise avec un rookie Quarterback, la course a été un peu plus utilisée (+4.6% à 41.3% de courses – 16e), augmentant de fait l’utilisation de la play-action (+5.7% à 21.5% – 15e). La vraie progression a été dans la protection du cuir avec -15 ballons perdus à 16 (4e).

Du côté défensif, on a toujours cette dualité entre du talent présent mais des blessures ou absences qui freinent le tout et l’empêchent de donner son plein potentiel. Les débuts de matchs n’ont pas été très bons (6 TDs sur premier drive offensif adverse – 28e) mais elle a plutôt bien tenu par ailleurs, notamment en redzone. Elle reste un peu fragile sur 3e tentative : si elle parvient à mettre les adversaires dans l’embarras, elle autorise bien trop de 3e longues avec par exemple 47.5% de 3e & 7-9 yards (28e), sans oublier les 66.7% de 4e tentatives (27e).

Voici les récompenses de la saison :

Le Quarterback Justin Herbert a prouvé qu’il était prêt pour le haut niveau en ratiboisant les records pour un lanceur rookie, et le futur semble déjà brillant pour l’ex-Duck : 595 passes tentées (4e NFL) pour 396 complétées (4e), 66.6%, 4336 yards (6e), 7.3 yards par passe tentée, 10.9 yards par complétion, 31 TDs (10e), 10 INTs, 1 fumble perdu, 32 sacks et 98.3 de QB Rating ; vous pouvez ajouter à cela 8 matchs à 300+ yards (3e), ainsi que 55 courses pour 234 yards (4.3) et 5 TDs.

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Il a protégé le cuir partout, surtout en redzone (20 TDs pour 1 INT), il a démontré plus d’une fois savoir passer malgré la pression grâce à sa mobilité – d’ailleurs la grande majorité de ses courses ont été des scrambles (nous y reviendrons), et il n’a jamais paru dépassé par les événements, envoyant des mines sur tout le terrain. Ce n’est pas par hasard s’il a gagné le NFL Offensive Rookie Of The Year.

Certes il a reçu une aide significative de ses cibles pour établir tous ces records rookie (nous en parlerons aussi un peu plus loin), donc ce n’est pas non plus comme s’il avait atterri dans une situation comme, disons, Sam Darnold, mais il a su en profiter.

La bonne surprise a été confirmée : le Cornerback Michael Davis a été l’arrière des Chargers le plus visé, et il a répondu plus que présent : 104 ciblages, 60.6%, 7.0 yards par ciblage, 11.5 yards par complétion, 3 TDs, 3 INTs dont 1 pick-6, 14 passes défendues (8e NFL) et 79.2 de Cover Rating. Le non-drafté n’a fait que progresser depuis son arrivée, et il a exhibé plus de constance que l’année dernière, au point d’être la star de la couverture.

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Le secteur de la couverture a d’ailleurs fait une bonne saison : 62.6% (4e), 223.6 yards par match (9e) dont 97.5 YAC (3e), 6.6 yards par passe tentée (11e), 29 TDs (20e), 12 INTs (14e), 44 big plays (6e) et 3 matchs d’un Quarterback adverse à 300+ yards (8e).

Pourtant, on a déjà vu le groupe avoir de meilleures performances individuelles : Casey Hayward a été décevant, freiné par des blessures ; s’il n’a autorisé que 49.4% (2e NFL !) il a lâché des big plays avec 16.6 yards par complétion, 5 TDs, 1 INT, 8 passes défendues et 93.6 de Cover Rating. L’ajout de Chris Harris a donné un peu la même impression avec 57.9%, 16.4 yards par complétion, 4 TDs, 1 INT, 2 passes défendues et 113.9 de Cover Rating. Tavaugh Campbell a également eu des difficultés.

Chez les Safeties, la nouvelle blessure de Derwin James a été un coup dur, mais Rayshawn Jenkins a confirmé que l’équipe pouvait compter sur lui dans tous les compartiments : 4.5 run stuffs, 1 sack, 65.6%, 8.7 yards par complétion, 2 TDs, 2 INTs et 78.0 de Cover Rating. Par contre, son compère Nasir Adderley a été trop souvent pris de court en couverture (71%, 6 TDs, 1 INT et 133.7 de Cover Rating).

Nous parlions de soutien pour Herbert, avouez qu’il y a pire que d’avoir comme receveur principal Keenan Allen : même s’il n’a pas pu faire la saison complète, le #13 continue d’aligner les années de qualité, postant 100 réceptions (7e NFL) pou 992 yards (9.9) dont 448 YAC, 8 TDs et 10 big plays avec seulement 3 drops.

Il a commis 2 fumbles et c’est la première fois qu’il descend sous les 10 yards par réception, mais à part cela vous commencez à voir dans ses stats tout l’apport des cibles pour Herbert (indices : des YAC et peu de drops).

Vous l’avez vu dans le tableau des stats, le pass-rush a été loin de faire l’affaire cette saison, et sans le Defensive End Joey Bosa cela aurait été encore pire. Grand Bosa a été partout en première ligne de défense : 7 run stuffs et 34.5 pressions (10e NFL) dont 7.5 sacks ; il mène l’équipe dans toutes ces catégories.

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Il a dû être actif sur les ailes puisque Melvin Ingram et le remuant Uchenna Nwosu ont vu leurs saisons pourries par les pépins physiques (moins de 400 snaps chacun) ; c’est dommage car Nwosu s’est montré avec 14.5 pressions dont 4.5 sacks. Du coup, Isaac Rochell et Jerry Tillery ont dû jouer un maximum, ce dernier faisant la navette entre l’intérieur et l’extérieur de la ligne : ils n’ont pas forcément crevé l’écran avec 23.5 pressions dont 7.5 sacks en cumulé, ce qui est plus embêtant pour Tillery qui est un premier tour et qui semble toujours se chercher ; il a 9 plaquages manqués sur 38 tentatives mais il a contré un PAT.

Au milieu de l’unité, deux maousses ont fait une bonne saison : Justin Jones a occupé de l’Offensive Lineman et il a parfois terminé le travail via 4 run stuffs et 5 pressions. L’ajout de Linval Joseph a été une bonne idée : l’ex-Viking a plaqué à tour de bras (62 plaquages) et il a été présent avec 3.5 run stuffs ou 2 pressions. Damion Square a été sympathique dans la rotation.

Hello Justin Herbert, tiens prends ton autre récompense et laisse-nous en profiter pour parler de l’autre premier tour, le Linebacker Kenneth Murray, ainsi que de son unité.

119.8 yards par match (18e), 4.5 yards par course (16e), 17 TDs (18e) et 13 big plays (25e) ; la défense contre la course n’a pas été aussi bonne que la couverture, et ce malgré les efforts sur la ligne défensive. La ligne des Linebackers a connu ses soucis de blessures habituels : l’intrigant Drue Tranquill, l’habitué Denzel Perryman, Kyzir White… du coup Murray se retrouve comme le défenseur Charger ayant le plus joué (92.5% des snaps), et il s’est amélioré au cours de la saison pour bien terminer, postant 107 plaquages (top team), 3 run stuffs, 2 pressions et 3 passes défendues ; néanmoins, il reste friable en couverture (112.9 de Cover Rating).

Perryman a eu le temps de réussir 3 run stuffs et 3 pressions mais il pourrait apporter tellement plus s’il pouvait oublier l’infirmerie. White ajoute 5 run stuffs, 3.5 pressions et 3 passes défendues et Nick Vigil est OK, sans plus (il a un peu de mal en couverture, comme le reste de l’unité).

Comme dit ci-dessus, l’attaque a divisé par deux son total de ballons perdus, une bonne nouvelle. Et pourtant, les adversaires ont démarré 22 drives en terrain adverse (22e). Les Bolts ont démarré leurs drives en moyenne sur leurs 26.67 yards (27e) et les adversaires en moyenne sur leurs 31.71 yards (31e). Vous sentez le vent du boulet, surtout qu’il traîne toujours au même endroit dans le club : les équipes spéciales ont encore été une catastrophe.

On pourrait se contenter de dire qu’elles ont concédé un TD sur retour de punt, un TD sur FG contré et un TD sur punt contré (sans jamais en scorer), mais ce n’est pas tout. La seule phase qui mérite de survivre est celle des retours de kick avec Joe Reed et Adderley qui ont accumulé 32 retours pour 753 yards (23.5). Michael Badgley a posté les stats du tableau en FGs et XPs.

Ce n’est déjà pas très glorieux sur les kicks, mais on atteint le « summum » dans tout le secteur du punt : Ty Long envoie 46.8 yards bruts par punt (9e) qui se transforment en 35.9 yards nets (pire marque) avec une moyenne de 15.2 yards par retour adverse de punt (31e) et seulement 21.1% de punts qui terminent dans les 20 yards adverses (31e). Les Bolts n’ont généré que 5.6 yards par retour de punt (28e). Ils ont eu 4 kicks/punts contrés (pire marque) dont les 2 TDs.

Bref, les équipes spéciales ont réussi à faire pire que l’année dernière, quand elles étaient… déjà les pires de NFL. Donc elles passent de Worst Unit Of The Year à Goat Of The Year.

L’attaque aérienne des Bolts a perdu un poil de peps avec le départ de Philip Rivers, mais rien de dramatique. Comme nous le disions, ce n’est pas comme si Herbert s’était retrouvé seul : les cibles de L.A. ont été bien plus prolifiques une fois le ballon en main avec 147.4 YAC par match (2e) soit 54.5% du total (8e), elles ont cassé 29 plaquages (10e) et n’ont commis que 24 drops (15e) soit 3.8% des passes tentées (10e). Donc si le rookie a réussi 10.9 yards par complétion, 47.7% sont venus de son bras via air yards, le reste a été gagné après réception par les receveurs.

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Mike Williams a joué son rôle habituel de dynamiteur de défense via 48 réceptions pour 756 yards (15.8), 5 TDs et 13 big plays. Hunter Henry a été une solide option #2 avec 60 réceptions pour 613 yards et 4 TDs, alors que Jalen Guyton a été le vrai dragster incarné : 28 réceptions pour 511 yards (18.3, 3e NFL !) à 50.9% de réceptions (yikes), 3 TDs, 7 big plays et 5 drops. Tyron Johnson a apporté sa touche avec 398 yards et 3 TDs, alors que le couteau suisse Austin Ekeler n’a pas produit énormément via 403 yards (7.5) et 3 TDs, mais il a été une machine à YAC (478) et il a cassé 7 plaquages.

Certes aucune cible n’a dépassé 1000 yards cette saison (Guyton a été le seul à jouer les 16 matchs), mais c’est un bon début avec un rookie Quarterback.

Les équipes spéciales ont été « promues » en Goat Of The Year, la ligne offensive a été « rétrogradée » en Worst Unit Of The Year. Pourtant, l’organisation a tenté de renouveler le groupe avec les arrivées des excellents Trai Turner et Bryan Bulaga… sauf que pour cela elle a dû se séparer de Russell Okung qui, même avec ses soucis de blessures, restait le meilleur Tackle de l’équipe.

Turner et Bulaga ont été poursuivis par les pépins physiques, ce qui a totalement déraillé la saison du premier, bien loin de son niveau habituel ; le deuxième a un peu mieux tenu (comme à son habitude). Les remplacements comme Storm Norton, Trey Pipkins, Cole Toner ou Ryan Groy ont alterné entre le sympathique et l’insuffisant. Le Centre Mike Pouncey a raté toute la saison, et son remplacement Dan Feeney n’a pas été à l’aise du tout.

Sam Tevi a confirmé qu’il ne pouvait pas être titulaire au poste le plus important (Left Tackle), alors que le Guard Forrest Lamp a aussi eu du mal à tenir la distance ; et on parle là des trois qui ont le plus joué, avec notamment Feeney et Lamp qui ont joué tous les snaps.

Cela a bien évidemment eu un impact sur la pression subie par Herbert (dont la mobilité a bien aidé), mais également sur le jeu au sol : 111.5 yards par match (18e), 3.8 yards par course (30e), 12 TDs (27e), 10 big plays (11e) mais aucun homerun et aucun match d’un coureur à 100+ yards (pires marques).

Ekeler a fait son maximum afin d’avancer balle en main avec 116 courses pour 530 yards et 1 TD ; c’est un petit miracle qu’il soit parvenu à gagner 5.2 yards par occasion (4e NFL) et 4.6 yards par course. Tous les autres coureurs derrière lui n’ont pas eu la même chance, que ce soit le rookie Joshua Kelley (3.2 yards par course, 2 TDs et 2 fumbles) ou Kalen Ballage (3.3 yards par course et 3 TDs). Et ce n’est pas faute d’avoir cassé des plaquages avec 24 à eux trois, mais quand vous êtes à 2 yards de moyenne avant le premier contact, ce n’est pas évident de gagner 4 yards en tout.

Linval Joseph a été intéressant au coeur de la ligne défensive.

Les ajouts sur la ligne offensive n’ont pas forcément donné le résultat escompté.

Les défaites en prolongations contre Kansas City et New Orleans. Oui ce sont des défaites, mais avec les Bolts devant qui sont poussés en prolongations… preuve qu’ils ne sont pas si loin contre les meilleurs.

45-0. Certes, Herbert a rejoint la liste des rookies Quarterbacks martyrisés par Billou dans un match catastrophique, mais les équipes spéciales ont totalement fondu un câble avec 2 TDs encaissés.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 @ Washington 7-9 DivChamp 0
2 vs. Dallas 6-10 Négative -3
3 @ Kansas City 14-2 DivChamp 0
4 MNF vs. Las Vegas 8-8 Équilibre 0
5 vs. Cleveland 11-5 Playoffs -1
6 @ Baltimore 11-5 Playoffs 1
7 BYE
8 vs. New England 7-9 Négative 7
9 @ Philadelphia 4-11-1 Négative 0
10 vs. Minnesota 7-9 Négative 0
11 SNF vs. Pittsburgh 12-4 DivChamp 0
12 @ Denver 5-11 Négative -7
13 @ Cincinnati 4-11-1 Négative 0
14 vs. NY Giants 6-10 Négative 0
15 TNF vs. Kansas City 14-2 DivChamp 0
16 @ Houston 4-12 Négative 3
17 vs. Denver 5-11 Négative 0
18 @ Las Vegas 8-8 Équilibre 0

 

  • Matchs contre des équipes avec un bilan positif en 2020 : 5.
  • Matchs contre des équipes qualifiées en playoffs en 2020 : 6.
  • Bilan cumulé total en 2020 : 133-137-2 (0.493, 17e).
    • Bilan cumulé à domicile en 2020 : 76-68 (0.528, 13e).
    • Bilan cumulé à l’extérieur 2020 : 57-69-2 (0.453, 25e).
    • Écart entre domicile et extérieur : 0.075 (11e).
  • Distance totale théorique de voyage : 23659 kms (29e).
  • Total de jours nets de repos entre les matchs : 0 (14e).

Los Angeles a intérêt à avoir la tête dans le bon sens dès le début car cela ne va pas pardonner avec un parcours pareil jusqu’à la bye week qui arrive assez vite ; un bilan équilibré serait déjà exceptionnel, mais même un 2-4 porterait des espoirs pour la suite. Cela se calme drastiquement par la suite, même si avec les Chargers on ne peut jamais jurer de rien ; il y a néanmoins un coup à faire.