NFL Team Honors VI : Kansas City

500-Chiefs

Les Chiefs semblaient lancer comme des balles pour faire le doublé avec le meilleur bilan de NFL (et encore, en « galvaudant » le dernier match)… et puis la malchance a frappé par deux fois, enlevant deux joueurs essentiels à un poste où Kansas City ne pouvait pas se permettre d’en perdre. On a vu le résultat lors du Super Bowl, et les rêves de doublé se sont envolés dans un coup de canon de bateau pirate. On sait à quel point il peut être difficile d’arriver en finale, donc deux consécutivement c’est encore plus dur, et imaginez trois fois… seuls les Bills l’ont fait entre 1990 et 1993.

À lire en courant pour sa vie.

 

KANSAS CITY CHIEFS
1er AFC West ~ 14-2 / 2-1

 

Les prévisions de Madame Soleil 2020

 

Après un demi-siècle d’attente, le trophée Lombardi était revenu à la bordure entre le Kansas et le Missouri ; la question était maintenant de savoir s’il pouvait y rester. Tout champion rêve de faire le doublé, mais si ce n’était pas arrivé depuis 2004 il y avait une raison : il fallait maintenir le même niveau et aussi la même réussite, ce qui n’était jamais facile ; les Chiefs comptaient bien le faire.

Où s’arrêtera Patrick Mahomes ? MVP sa première saison complète, Super Bowl MVP la deuxième, premier contrat NFL à 200+M$… et 300+M$… et 400+M$… et 500+M$ la troisième, il ne lui restait guère plus que les records personnels à battre désormais. La NFL est le Monde de Mahomes et nous vivons tous dedans, et il n’y avait aucune raison que le #15 ne reparte pas en mission : pour cela, il avait toujours les mêmes cibles à viser avec le quatuor de receveurs Tyreek Hill – Sammy Watkins – Mecole Hardman – Demarcus Robinson et le Tight End Qui Avait Aussi Touché Le Pactole Travis Kelce ; même joueur jouait encore, et devait encore faire de gros trous dans la couverture adverse.

Il fallait se tourner vers les autres pans de l’attaque pour voir les modifications apportées à l’escouade. La première provenait de celui qui avait initié le mouvement des droits de retrait COVID : le Dr. Laurent Duvernay-Tardif, aux premières loges de la pandémie lors de l’intersaison, avait décidé qu’il était plus utile dans d’autres tranchées que celles qu’il arpente sur le gridiron (le troisième tour Tackle Lucas Niang avait également tiré un trait sur la saison). L’organisation n’avait pas tardé à répondre en signant l’ex-Jet Kelechi Osemele afin qu’il vienne s’insérer dans l’alignement ; pour le reste, c’était du classique avec Eric Fisher – Andrew Wylie – Austin Reiter – Mitchell Schwartz. La deuxième modification était également un droit de retrait COVID, celui du coureur Damien Williams ; Darrel Williams et Darwin Thompson allaient devoir reprendre le flambeau, avec le premier tour Clyde Edwards-Helaire dans l’histoire car Mahomes manquait de joujoux offensifs apparemment.

Si l’attaque n’avait surpris personne, la défense avait mis un peu de temps à se chauffer mais une fois lancée elle avait été bien plus consistante, et elle voulait continuer cette tendance. De fait, il n’y avait pas eu d’énormes modifications : les pertes du Linebacker Reggie Ragland et du Cornerback Kendall Fuller contre les ajouts de l’ex-Cowboy Defensive End Taco Charlton et du deuxième tour Linebacker Willie Gay Jr. Sur la ligne défensive, encore un nouveau riche avec le Defensive Tackle Chris Jones qui était toujours là pour dominer ses adversaires avec l’assistance de Derrick Nnadi ; Frank Clark devait causer encore plus de dégâts sur les extérieurs s’il pouvait faire la saison complète, mais le départ d’Emmanuel Ogbah allait forcer le trio Alex Okafor – Tanoh Kpassagnon – Breeland Speaks à décider qui voulait prendre la place opposée (jouez-le à pierre-feuille-ciseaux).

On continuait également de jeter un oeil circonspect sur la ligne des Linebackers : Anthony Hitchens et Damien Wilson formaient un duo sympathique, mais on ne tombait pas forcément de sa chaise non plus, surtout en couverture (c’était là où Gay pouvait aider). Leur avantage, c’était d’avoir Jones devant et le Honey Badger Tyrann Mathieu derrière ; le Safety avait brillé de mille feux en 2019 et il devait remettre le couvert en compagnie du jeune talent Juan Thornhill dont l’absence lors du titre était regrettable (mais pas rédhibitoire). Chez les Cornerbacks, la perte de Fuller était dommageable même s’il n’avait pas crevé le plafond l’année dernière, et la suspension de Bashaud Breeland n’allait pas faciliter le début de saison ; Charvarius Ward était intéressant mais de fait, le reste interrogeait avec Antonio Hamilton et Rashad Fenton. Enfin, surprise avec la libération du Punter Dustin Colquitt remplacé par le rookie non-drafté Tommy Townsend ; à surveiller.

Il est tellement difficile de répéter comme champion car tout doit aller dans le bon sens une deuxième année de suite. Il ne fallait pas oublier que Kansas City était peut-être à dix centimètres, contre Denver, de finir la saison avec Matt Moore en Quarterback. Les Chiefs étaient armés pour doubler, mais attention car la meute était à leurs trousses.

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 vs. Houston W 34-20 1-0 c
2 @ LA Chargers (1-0) W 23-20 (OT) 2-0 do/TT
3 @ Baltimore (2-0) W 34-20 3-0 cwp
4 vs. New England (2-1) W 26-10 4-0 c
5 vs. Las Vegas (2-2) L 32-40 4-1 do/L
6 @ Buffalo (4-1) W 26-17 5-1 cwp
7 @ Denver (2-3) W 43-16 6-1 d
8 vs. NY Jets (0-7) W 35-9 7-1 c
9 vs. Carolina (3-5) W 33-31 8-1 o
10 BYE
11 @ Las Vegas (6-3) W 35-31 9-1 do
12 @ Tampa Bay (7-4) W 27-24 10-1 wpo
13 vs. Denver (4-7) W 22-16 11-1 do
14 @ Miami (8-4) W 33-27 12-1 cwo
15 @ New Orleans (10-3) W 32-29 13-1 wpo
16 vs. Atlanta (4-10) W 17-14 14-1 o/W
17 vs. LA Chargers (6-9) L 21-38 14-2 d
PLAYOFFS
WC BYE
DR vs. #6 Cleveland (11-5) W 22-17
CC vs. #2 Buffalo (13-3) W 38-24
SB vs. #5 Tampa Bay (11-5) L 9-31

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Global 14-2
Demi-saison 7-1 7-1
Quart-saison 4-0 3-1 4-0 3-1
Détail Bilans
Domicile 6-2
Extérieur 8-0
Division (d) 4-2
Conférence (d+c) 10-2
Équipes > .500 (w) 5-0
Équipes en playoffs (p) 4-0
Matchs à une possession (o) 8-1
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 1-1-1-0
Prolongations 1-0
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2019) 128-128 (0.500, 18e)
Calendrier réel (2020) 119-137 (0.465, 26e)
Écart entre les deux -0.035 (27e)

 

Vous ne serez pas surpris d’apprendre que voici devant vous le seul tableau des bilans qui est dans le positif où que vous regardiez (bon OK, ne regardez pas la difficulté, on parle juste des bilans). Du vert, de l’or, on dirait un champ de blé, avec au milieu un Mad Morse et sa tenue de vendeur KFC courant au ralenti sur Chi Mai d’Ennio Morricone. Ironiquement les Chiefs ont fait moins bien dans la division, mais ils ont été parfaits contre les meilleurs et chirurgicaux dans les matchs à une possession. Le calendrier a été facilité par les chutes de Houston, New England, les Jets ou Atlanta.

 

La réalité

 

Attaque Chiefs Rang Adversaire Rang
Points par match 29.6 6 22.6 10
TDs 57 6 44 16
Yards par match 415.8 1 358.3 16
First Downs par match 24.8 1 22.1 19
Third Down % 48.969 3 40.957 17
Redzone Drive % 40.645 4 29.697 7
Redzone TD % 61.017 14 76.596 32
Big plays 79 1 62 19
Pass/Run ratio 1.623 23 1.360 20
QB/Cover Rating 107.3 4 89.4 10
Turnovers 16 4 22 10
Défense Chiefs Rang Adversaire Rang
Run stuff % 6.236 32 10.422 15
Pressions 132 14 109 13
Sacks 32 19 24 5
Équipes Spéciales Chiefs Rang Adversaire Rang
Field Goal % 92.593 9 69.231 2
Extra Point % 88.889 28 95.000 22
Punt Net Yards 40.4 18 43.2 29
Autres Chiefs Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 6.6 29 6.1 8
Temps de possession moyen 30:09 17
Extra Stat Chiefs Rang Adversaire Rang
No-Huddle % 0.987 32 7.945 21

 

Comme d’habitude, les Chiefs avancent en attaque et la défense tente de suivre. L’offensive a même réussi à être encore plus explosive : +1.4 points par match, +7 TDs, +36.6 yards par match, +10 big plays (mais curieusement -13 homeruns), +11 voyages en redzone dont +7% terminant en TD ; bref, le dragster a trouvé une autre vitesse insoupçonnée. L’escouade est top 10 en TDs et points marqués dans chaque quart-temps (!) ; notamment dans le dernier qui était un problème l’année dernière. L’Extra Stat est une remarque assez intéressante, valable depuis quelques années : les Chiefs n’ont pas besoin d’accélérer le tempo avec du no-huddle pour faire mal aux défenses adverses ; c’est même l’attaque qui l’utilise le moins, préférant se baser sur l’explosivité de ses joueurs.

Le souci c’est que la défense, elle, a très souvent plongé dans les 15 dernières minutes avec 20 TDs (30e) et 9.2 points encaissés par match (27e) ; cependant, elle a plutôt tenu bon dans les deux dernières minutes, n’autorisant que 17 points au total (12e), et cela aide d’avoir une attaque pareille à côté. Pour le reste, on connaît la chanson : plus efficace qu’il n’y paraît, mais n’est pas à l’abri de craquer, comme cela a été le cas en redzone.

Voici les récompenses de la saison :

Attention, scoop : le Quarterback Patrick Mahomes était encore dans la course au titre de NFL Most Valuable Player, et s’il a échoué il remporte évidemment celui du NFL Team Honors.

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66.3%, 4740 yards (2e NFL), 8.1 yards par passe tentée (5e), 12.2 yards par complétion (4e), 38 TDs (4e), 6 INTs, 2 fumbles, 22 sacks, 108.2 de QB Rating (3e) et 9 matchs à 300+ yards (2e) + 62 courses pour 308 yards et 2 TDs ; il est donc impliqué sur 40 des 53 TDs de l’équipe.

Comme l’année dernière, les cibles l’ont à la fois aidé avec 154.7 YAC par match (top NFL) soit 51% du total (14e), et laissé tomber avec 29 drops (25e) ; le fait que les YAC soient aussi haut tout en ne représentant que la moitié du total veut dire qu’il a lâché le bras pour faire une bonne partie du chemin. Il est vrai que les choses ont été un peu compliquées sur la fin de saison offensivement et qu’il a encore raté des snaps sur blessure, mais comment critiquer une nouvelle excellente saison du #15. Même lui ne peut pas s’échapper s’il a trois joueurs dans la face au bout d’une seconde.

On a vu toute l’importance d’avoir un vétéran Quarterback en cas de pépin, et surtout de lui faire confiance à la fin d’un match de Divisional Round serré : Chad Henne est passé de zéro à héros avec cette INT redonnant espoir à Cleveland puis le scramble et la 4e convertie sur le drive de la victoire. Ses stats en saison régulière ont été très bonnes : 73.7%, 248 yards, 2 TDs, 108.2 de QB Rating.

Quand Laurent Duvernay-Tardif a pris la décision altruiste de se retirer de la saison pour aller aider à lutter contre le COVID, la situation en Guard a été réglée par la signature de Kelechi Osemele… avant de partir en sucette avec de multiples blessures dans l’unité. Le Guard Nick Allegretti, un peu oublié jusqu’alors, est ressorti du bois et il a pris place à gauche, faisant une saison somme toute solide ; sa spécialité est la course, mais il n’a pas démérité en protection.

Il est peu probable qu’il trouve une place de titulaire vu la refonte massive de l’unité cette intersaison, mais il a prouvé qu’il pouvait être un remplaçant de bonne valeur si besoin.

Bon, retournons dans le classique : le Tight End Travis Kelce et le receveur Tyreek Hill ont encore tout cassé cette saison. Essayez d’avoir l’air surpris.

Honneur à Kelce qui a « repris » le record de yards sur une saison pour un Tight End que George Kittle lui avait piqué à quelques heures d’intervalle en 2018 : 105 réceptions (5e NFL) pour 1416 yards (2e) dont 597 après réception (2e), 11 TDs (5e), 23 big plays (top NFL), 1 fumble, 79 first downs (top NFL), 2 drops et 10 plaquages cassés (7e) ; non ce n’est pas une erreur, Kelce est bien top NFL en big plays en réception. Devant Hill. Un Tight End. Là vous pouvez avoir l’air véritablement surpris.

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Hill égale les big plays de Kelce mais seulement en ajoutant sa participation à la course : 100 touches pour 1399 yards dont 1276 yards en réception (8e), 17 TDs (3e) dont 15 TDs en réception (2e), 23 big plays (top NFL) dont 20 en réception (5e), 5 drops, 9 plaquages cassés et ce match de saison régulière délirant contre Tampa Bay où il a claqué 269 yards (évidemment, la deuxième fois…).

Difficile de dire autre chose sur ces deux fous furieux, donc passons à la suite.

Pourquoi ne pas continuer dans les duos qui marchent ? Le Defensive End Chris Jones et le Safety Tyrann Mathieu sont difficiles à départager car ils sont les patrons de la défense.

Jones continue d’être l’âme du front-7 et son élément le plus incisif : 3 run stuffs, 35.5 pressions (8e NFL) dont 7.5 sacks (top team), 4 passes déviées et 2 fumbles forcés. On note quand même quelques petites choses bizarres : son taux de conversion pression/sack reste bas avec 21.1% et ses 9 plaquages manqués sont inhabituels pour lui. En sachant qu’il est quand même meilleur sackeur, et avec les stats du pass-rush dans le tableau principal, vous devinez facilement que les Chiefs ont blitzé davantage que l’année dernière, à hauteur de 38% du temps (8e). Gardez cela en tête, nous y reviendrons.

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Mathieu a fait du Mathieu : 3 run stuffs, 2 pressions, 62.7%, 2 TDs, 6 INTs (3e NFL) dont un pick-6, 9 passes défendues et 60.2 de Cover Rating.

Profitons d’ailleurs de la nomination du leader de l’arrière-garde (et de la défense en snaps avec 91.2%) pour parler de l’unité dans son ensemble, elle qui n’a pas été épargnée non plus et qui a pris quelques éclats sans avoir réellement explosé : 62.7% (5e), 236.2 yards par match (14e), 6.8 yards par passe tentée (18e), 29 TDs (20e), 16 INTs (5e) et 54 big plays (24e).

Chez les Cornerbacks, il y a eu la belle surprise du quatrième tour L’Jarius Sneed : un passage par l’IR en cours de saison a limité ses snaps donc il ne peut pas prétendre à la récompense suivante, mais le couteau suisse défensif ressemble en tout point à une bonne pioche ; il a posté 5 pressions dont 2 sacks, 59.6%, 4.8 yards par ciblage, 1 TD, 3 INTs, 7 passes défendues et 54.2 de Cover Rating.

Charvarius Ward et Bashaud Breeland ont fait une saison solide, limitant les Quarterbacks adverses à respectivement 57.1% et 50.0%, mais pas sans quelques dérapages avec notamment 8 TDs autorisés à eux deux (4 chacun) ; Breeland a quand même 2 INTs, 9 passes défendues et 78.3 de Cover Rating alors que Ward n’a pas eu autant de succès avec 6 passes défendues et 103.1 de Cover Rating. Rashad Fenton n’a pas été mal non plus : 62.1%, 2 TDs, 1 INT, 7 passes défendues et 78.3 de Cover Rating.

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Cela a été un peu plus tendu du côté des Safeties : Juan Thornhill est revenu de sa blessure de 2019 dans une année bizarre et sans intersaison, donc il est compréhensible que l’on n’ait pas retrouvé le même sémillant rookie avec 64.5%, 9.3 yards par ciblage, 14.5 yards par complétion, 2 TDs, 1 INT, 3 passes défendues et 102.8 de Cover Rating.

Le vétéran Daniel Sorensen a été partout avec envie, mais pas toujours avec efficacité : 91 plaquages (top team), 14 plaquages manqués, 2 run stuffs, 4 pressions, 2 fumbles forcés, 76.7%, 3 TDs, 3 INTs, 5 passes défendues et 100.7 de Cover Rating ; il a fait pire et il se démène sur un terrain. Cependant, le groupe des Safeties a eu un peu moins de succès que celui des Cornerbacks.

On se doutait que l’attaque n’avait pas besoin de rajouter le premier tour coureur Clyde Edwards-Helaire à son arsenal, et il l’a confirmé dans une saison prometteuse : 217 touches pour 1100 yards, 4.7 yards par occasion, 4.4 yards par course, 5 TDs et 25 plaquages cassés (7e NFL). C’est un peu surprenant de le voir seulement avec 6 big plays, mais avec une attaque orientée vers la passe et une ligne offensive qui a connu des blessures, c’est un bon début.

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Une fois CEH et Mahomes enlevés du jeu au sol (plus Damien Williams qui a exercé son droit de retrait COVID), on retrouve Le’Veon Bell qui a été sympathique quand il a été utilisé via 353 yards et 2 TDs, ou Darrel Williams avec 285 yards et 1 TD.

Tout cela a permis au secteur terrestre de ne pas trop traîner la patte : 112.4 yards par match (16e), 4.5 yards par course (12e), 13 TDs (22e) et 10 big plays (11e) ; à noter quand même qu’il n’a produit aucun homerun.

Vous ne sentez pas comme une certaine réussite sur le chemin des playoffs des champions (il en faut) ? Leurs deux derniers adversaires ont un Goat Of The Year identique, sauf que Kansas City l’a eu en mode « puissance deux » : les blessures des Offensive Tackles.

L’équipe est parvenue à survivre après celle de l’excellent Right Tackle Mitchell Schwartz grâce au bel intérim de l’ex-Panther Mike Remmers, mais celle d’Eric Fisher lors de la finale AFC a été de trop, forçant le sympathique mais dépassé Andrew Wylie à jouer Left Tackle face à Tampa Bay. C’est d’autant plus dommage que Fisher a encore élevé son niveau pour faire une superbe année, étant notamment le Chief le plus utilisé (1133 snaps) ; la question de savoir s’il valait le premier choix de la draft 2013 existe toujours, mais il faut se souvenir qu’à l’époque aucun favori ne se dégageait clairement et sa performance actuelle éclipse le doute petit à petit.

(Interlude : la draft 2013 reste célèbre pour avoir été une des pires des temps récents, et quand on dit qu’aucun favori ne se dégageait, voici la classe de Quarterbacks – E.J. Manuel, Geno Smith, Mike Glennon, Matt Barkley, et nous vous passons les inconnus. À se demander comment DeAndre Hopkins n’est pas parti #1 – fun fact : Kelce et Mathieu en faisaient partie d’ailleurs).

Comme déjà dit, le retrait du Docteur (Duvernay-Tardif) et la blessure d’Osemele (sans oublier la moitié de saison ratée par Martinas Rankin) ont aussi provoqué des soucis à l’intérieur, mais cela a quand même plutôt bien tenu. Austin Reiter a été important au milieu pour driver tout cela, mais même lui a dû laisser sa place à Daniel Kilgore pour quelques temps.

L’attaque aérienne évidemment : le trio Mahomes/Kelce/Hill a fait un carnage et un cortège de « seconds couteaux » ont rempli leur rôle de manière adéquate, même si on peut pointer un problème pour chaque.

Mecole Hardman est le plus frustrant de tous, car on connaît sa capacité, mais les 8 drops pour 41 réceptions sont rédhibitoires ; il a quand même accumulé 560 yards (13.7) et 4 TDs. Demarcus Robinson a coûté des points sur retour de punt à New Orleans ; il a totalisé 466 yards et 3 TDs. Sammy Watkins a été embêté par les blessures et un peu trop transparent avec 421 yards et 2 TDs. Et les trois ont chacun commis un fumble.

Cela n’a pas cependant pas empêché le secteur de finir top NFL avec 303.4 yards par match et 40 plaquages cassés ou 2e avec 69 big plays.

C’est un souci récurrent à Kansas City, la défense contre la course a eu du mal : 122.1 yards par match (21e), 4.5 yards par course (17e), 14 TDs (10e) et 8 big plays (8e) ; vous avez aussi le très faible total de run stuffs dans le tableau des stats.

Aux côtés de Chris Jones, le rookie non-drafté Tershawn Wharton a tout d’une trouvaille intéressante avec 2.5 run stuffs, 6 pressions dont 2 sacks, 1 fumble forcé et 1 fumble récupéré. Derrick Nnadi continue d’être le maousse sous-coté, même si de fait cela ne se voit pas beaucoup dans les stats ; sa participation est toujours importante. Mike Pennel a été sympathique sans plus.

Chez les pass-rushers, on a manqué d’impact en général : Frank Clark a été bien trop discret vu son contrat, n’accumulant que 2 run stuffs, 22 pressions dont 6 sacks et 1 fumble récupéré. Tanoh Kpassagnon a été encore plus invisible avec 1 run stuff, 10 plaquages manqués, 5 pressions dont 1 sack et 3 passes défendues. Michael Danna a finalement été le plus efficace dans un temps de jeu limité, postant 2.5 run stuffs et 8.5 pressions dont 2.5 sacks ; c’est un peu pareil avec Alex Okafor et ses 13 pressions dont 3 sacks en moins de 300 snaps, sachant que les deux ont été gênés par les blessures. Que ce soit au sol ou dans le pass-rush, cela a été bien trop insuffisant dans ce groupe.

Et enfin, il y a les Linebackers. Anthony Hitchens est important pour la cohésion du groupe et il se démène, mais il reste faillible (2.5 run stuffs, 77.4%, 1 TD, 106.7 de Cover Rating). Damien Wilson a été actif contre la course (4 run stuffs) mais fragile en couverture (76.7%, 1 TD, 110.3 de Cover Rating), tout comme Ben Niemann (2.5 run stuffs, 81.8%, 10.5 yards par ciblage, 2 TDs, 140.7 de Cover Rating). Willie Gay Jr. est à surveiller (3 run stuffs, 1 sack), mais il manque toujours d’un vrai playmaker à ce poste.

Il est sûr que Mike Remmers va garder de TRÈS mauvais souvenirs de ses deux voyages au Super Bowl : il a pris Von Miller lors du SB 50 et Jason Pierre-Paul lors du SB LV. Il serait facile de le pointer du doigt, mais jusque là il avait pourtant fait une bonne saison pour dépanner.

La blessure de Kelechi Osemele a fait du mal à l’intérieur de la ligne offensive. Mention déshonorable à la signature de DeAndre Washington qui est parti très vite en échange à Miami, mais le contrat n’était pas énorme et il a rapporté quelque chose en retour.

La victoire 34-20 en Week 3 à Baltimore. Peut-être le match le plus complet contre un adversaire de haut niveau, avec attaque et défense au diapason rappelant que les Chiefs sont toujours le mètre-étalon de la conférence. Et un TD d’Eric Fisher pour parfaire le tout.

Le Super Bowl. Le pire match des Chiefs cette saison est arrivé au pire moment.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 vs. Cleveland 11-5 Playoffs 0
2 SNF @ Baltimore 11-5 Playoffs 1
3 vs. LA Chargers 7-9 Négative 0
4 @ Philadelphia 4-11-1 Négative 1
5 SNF vs. Buffalo 13-3 DivChamp 0
6 @ Washington 7-9 DivChamp 0
7 @ Tennessee 11-5 DivChamp 1
8 MNF vs. NY Giants 6-10 Négative 0
9 vs. Green Bay 13-3 DivChamp -4
10 SNF @ Las Vegas 8-8 Équilibre 0
11 vs. Dallas 6-10 Négative 0
12 BYE
13 vs. Denver 5-11 Négative 7
14 vs. Las Vegas 8-8 Équilibre 0
15 TNF @ LA Chargers 7-9 Négative 0
16 vs. Pittsburgh 12-4 DivChamp 3
17 @ Cincinnati 4-11-1 Négative 0
18 @ Denver 5-11 Négative 0

 

  • Matchs contre des équipes avec un bilan positif en 2020 : 6.
  • Matchs contre des équipes qualifiées en playoffs en 2020 : 7.
  • Bilan cumulé total en 2020 : 138-132-2 (0.511, 11e).
    • Bilan cumulé à domicile en 2020 : 81-63 (0.562, 5e).
    • Bilan cumulé à l’extérieur 2020 : 57-69-2 (0.453, 25e).
    • Écart entre domicile et extérieur : 0.109 (5e).
  • Distance totale théorique de voyage : 12760 kms (10e).
  • Total de jours nets de repos entre les matchs : +9 (5e).

Cela pourrait être pire pour un champion de division : même l’ajout du 17e match contre Green Bay ne fait pas basculer le programme dans l’horreur absolue (merci au reste de l’AFC West). Le démarrage va être coton avec l’AFC North, puis il y a cette revanche de la finale d’AFC qui annonce un petit passage compliqué, mais rien que Kansas City ne puisse gérer d’ordinaire.