NFL Team Honors VI : Indianapolis

500-Colts

L’équipe AFC bénéficiant du seed #7 a fait une saison autrement plus réussie que celle de NFC et a donné du fil à retordre au futur finaliste de la conférence. Elle a traîné sa première défaite comme un boulet toute la saison et n’a jamais réussi à la surmonter, mais ce qu’on a vu par la suite a été une belle amélioration par rapport à 2019, surtout d’un côté du ballon ; et pourtant il y a encore des choses à améliorer. C’est dommage que les Colts ne trouvent pas de continuité au poste de Quarterback suite à la retraite d’Andrew Luck, car cette équipe peut faire du grabuge ; à Carson Wentz de prouver qu’il est l’homme de la situation.

À lire avec une photo du Prince Harry.

 

INDIANAPOLIS COLTS
2e AFC South ~ 11-5 / 0-1

 

Les prévisions de Madame Soleil 2020

 

Dans une division AFC South qui était de base incertaine avec trois équipes avec des arguments à faire valoir, et même dans la conférence toute entière, les Colts avaient la tête d’un outsider. S’il y avait une équipe qui semblait armée pour retrouver les playoffs en 2020 après les avoir ratés en 2019, c’était bien Indy, même s’il y avait deux secteurs qui posaient le plus de questions.

Le premier secteur était celui du pass-rush : si le Defensive End Justin Houston avait été une signature salvatrice la saison précédente, ce n’était pas suffisant. L’équipe n’ayant pas resigné Jabaal Sheard, la jeunesse devait prendre la suite du vétéran parmi Kemoko Turay, Tyquan Lewis et Ben Banogu ; Turay n’était pas mal parti avant de se blesser. C’était déjà bien plus solide à l’intérieur où une arrivée avait fait grand bruit : l’échange avec San Francisco pour récupérer le Defensive Tackle DeForest Buckner. L’agence LaForêt allait ouvrir sa succursale à Indianapolis et cela représentait un sacré ajout dans une unité qui en avait besoin ; il détournerait une partie de l’attention des Offensive Linemen vers lui, et tout le monde pouvait en profiter, à commencer par ses partenaires Defensive Linemen Denico Autry ou Grover Stewart.

Le deuxième secteur était l’arrière-garde et l’organisation avait logiquement réagi : les Cornerbacks Pierre Desir et Quincy Wilson étaient partis, ce dernier dans un échange avec les Jets. À leur place, c’étaient l’ex-Viking Xavier Rhodes (qui devait se faire pardonner après son creux de 2019) et l’ex-Brown T.J. Carrie qui étaient arrivés ; ils rejoignaient le sophomore Rock Ya-Sin (de bonnes choses mais trop de pénalités), et l’homme à tout faire Kenny Moore. Au niveau des Safeties, l’inconstant Malik Hooker et le sophomore Khari Willis ne recevraient pas l’aide de l’intrigant Marvin Tell qui avait exercé son droit de retrait COVID, mais le troisième tour Julian « Don’t call me Justin » Blackmon avait été drafté. Et au milieu de tout cela coule, non pas une rivière, mais le groupe des Linebackers quand Darius Leonard n’était pas sur la pelouse. Il avait besoin de son Maniac au milieu, même si Anthony Walker donnait son maximum et le sophomore Bobby Okereke avait été intéressant dans sa première saison.

Traversons la ligne de scrimmage pour établir une évidence : le Quarterback Philip Rivers avait peut-être perdu en potentiel aérien quand il était passé des Chargers aux Colts, mais il avait gagné en stabilité de ligne offensive. Certains posaient la question de savoir si le Philip en avait encore dans le moteur, nous répondions : attendez de le voir derrière un cinq comme Anthony Castonzo – Quenton Nelson – Ryan Kelly – Mark Glowinski – Braden Smith ; un groupe qui n’avait pas raté beaucoup de snaps en 2019 (attention quand même au départ du bon remplaçant Joe Haeg) et qui revenait en 2020. Le Murtopelle devait continuer à bloquer pour son lanceur et à se transformer en Panzer-division pour ouvrir la route aux coureurs Marlon Mack et Jordan Wilkins ; sans oublier le très remuant Nyheim Hines et le deuxième tour Jonathan Taylor.

Bref, Rivers n’aurait probablement plus à passer 59 fois par match avec un temps de lancer moyen de 2 secondes ; la formule idéale pour un Quarterback de 38 ans qui sortait pour la première fois de sa bulle californienne. Par ailleurs, il y avait du talent tout autour pour l’empêcher d’imploser : en plus de la ligne et des coureurs, T.Y. Hilton était toujours là (il devait juste rester disponible), avec le penseur-receveur-bloqueur Zach Pascal ou Parris Campbell ; le seul point offensif qui fâchait la saison passée avait provoqué la draft du deuxième tour Michael Pittman Jr. Le Tight End Eric Ebron était parti mais Jack Doyle était toujours là alors que l’ex-Bear Trey Burton avait signé pour se relancer dans l’Indiana. Ce n’était pas l’attaque des Bolts en 2006 ou 2009, mais il y avait de quoi faire pour Rivers.

La santé des divers playmakers allait être importante, et vu la qualité de la ligne offensive, nous avions presque envie de les mettre dedans ; quand une unité avait été épargnée par les blessures une année, il fallait toujours redouter le retour à la moyenne. Les ajouts de Rivers et Buckner boostaient les deux côtés du ballon. La couverture restait le vrai mystère, mais si le pass-rush prenait du volume, cela pouvait régler la chose. Donc certes, il y avait des questions restantes, mais comme partout… les Colts avaient tout à fait le droit de rêver à la division, aux playoffs, et à y faire un peu de bruit (au moins une victoire).

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 @ Jacksonville L 20-27 0-1 do/L
2 vs. Minnesota (0-1) W 28-11 1-1
3 vs. NY Jets (0-2) W 36-7 2-1 c
4 @ Chicago (3-0) W 19-11 3-1 po
5 @ Cleveland (3-1) L 23-32 3-2 cwp
6 vs. Cincinnati (1-3-1) W 31-27 4-2 co/W
7 BYE
8 @ Detroit (3-3) W 41-21 5-2
9 vs. Baltimore (5-2) L 10-24 5-3 cwp
10 @ Tennessee (6-2) W 34-17 6-3 dwp
11 vs. Green Bay (7-2) W 34-31 (OT) 7-3 wpo/TT
12 vs. Tennessee (7-3) L 26-45 7-4 dwp
13 @ Houston (4-7) W 26-20 8-4 do
14 @ Las Vegas (7-5) W 44-27 9-4 c
15 vs. Houston (4-9) W 27-20 10-4 do
16 @ Pittsburgh (11-3) L 24-28 10-5 cwpo/L
17 vs. Jacksonville (1-14) W 28-14 11-5 d
PLAYOFFS
WC @ #2 Buffalo (13-3) L 24-27

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Global 11-5
Demi-saison 5-3 6-2
Quart-saison 3-1 2-2 3-1 3-1
Détail Bilans
Domicile 6-2
Extérieur 5-3
Division (d) 4-2
Conférence (d+c) 7-5
Équipes > .500 (w) 2-4
Équipes en playoffs (p) 3-4
Matchs à une possession (o) 5-2
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 1-2-1-0
Prolongations 1-0
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2019) 128-127-1 (0.502, 16e)
Calendrier réel (2020) 113-142-1 (0.443, 31e)
Écart entre les deux -0.059 (29e)

 

Les Colts ont vu leur bilan bondir de +4 victoires mais, curieusement, ils ont été un poil moins efficaces contre les équipes terminant en positif (2-4 vs. 3-3) et les équipes qualifiées en playoffs (3-4 vs. 3-3). Ils ont joué moins de matchs à une possession (7 vs. 11) mais ont eu un bien meilleur bilan (5-2 vs. 5-6). Ils manquent encore de maîtrise dans les matchs (2 victoires sans être rejoint et 4 sans être menés sur 11), et en dernier quart-temps. Tout ça avec un calendrier plus facile que l’année dernière (0.492) et surtout largement plus facile que prévu via les crashs, notamment, de Houston et Jacksonville. Bref, si le résultat final est encourageant, il reste encore du travail pour solidifier la manière.

 

La réalité

 

Attaque Colts Rang Adversaire Rang
Points par match 28.2 9 22.6 10
TDs 50 10 43 15
Yards par match 378.1 10 332.1 8
First Downs par match 22.8 10 20.6 8
Third Down % 39.594 22 42.364 19
Redzone Drive % 41.718 2 31.707 10
Redzone TD % 58.333 17 61.538 15
Big plays 68 6 57 11
Pass/Run ratio 1.248 8 1.544 6
QB/Cover Rating 95.9 13 90.5 12
Turnovers 15 3 25 5
Défense Colts Rang Adversaire Rang
Run stuff % 12.179 11 11.220 20
Pressions 120 17 78 2
Sacks 40 12 21 2
Équipes Spéciales Colts Rang Adversaire Rang
Field Goal % 86.487 14 82.609 10
Extra Point % 95.556 10 100.000 31
Punt Net Yards 40.4 17 39.4 8
Autres Colts Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 5.9 19 5.4 18
Temps de possession moyen 30:59 9
Extra Stat Colts Rang Adversaire Rang
Points sur premier drive 66 2 27 7

 

L’attaque a en effet progressé : +5.6 points par match, +5 TDs, +50.7 yards par match, +16 big plays ou +10 voyages en redzone ; mais il y a aussi eu des régressions : -6% des voyages en redzone ont terminé en TD ou -2% de 3e tentative, bien que cela n’ait pas empêché les Colts d’avoir le plus faible taux de drives terminant en 3&out (11.7%). Le total final de TDs est un peu trompeur car Indy a eu la défense scorant le plus de TDs (4 picks-6) et les équipes spéciales scorant le plus de TDs (2) ; et en plus, la défense a réussi 3 safeties (top NFL aussi). On remarque aussi que l’équipe a été plus indisciplinée avec +1.0 pénalité et +14.3 yards par match, et qu’elle exhibe une tendance assez curieuse sur 3e tentative : 52.5% sur 3e & 1-3 yards (29e) et 55.9% sur 3e & 7-9 yards (top NFL) ; elle a converti plus facilement en 3e & long qu’en 3e & court !

En terme de points, l’équipe n’a jamais réussi à être au diapason : l’attaque a scoré 58.3% de ses points en première mi-temps (2e) – bien lancée par les points sur premier drive que vous voyez en Extra Stat – pendant que la défense encaissait 61.6% de ses points (30e) ; en deuxième mi-temps, changement complet avec 41.0% (pire marque) et 38.4% (3e). Enfin, elle a posté un excellent turnover differential de +10 (2e), surtout grâce au travail de protection de l’attaque (-6) ; si en plus la défense score quand elle vole les possessions, c’est encore mieux.

Voici les récompenses de la saison :

L’agence immobilière LaForêt n’a pas mis beaucoup de temps à devenir la number one d’Indianapolis : le Defensive Tackle DeForest Buckner a coûté un premier tour mais il a vite prouver qu’il le valait amplement.

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Le bonhomme s’est installé dans la ligne défensive des Colts et il a créé le boxon dans le backfield adverse : 58 plaquages, 4 run stuffs, 35.5 pressions (8e NFL) dont 9.5 sacks, 2 fumbles forcés, 1 fumble récupéré et 3 passes déviées ; c’est dans le pass-rush qu’il a été le plus redoutable, établissant un record de sacks à Indy pour un Lineman intérieur. Il n’était pas là pour le match retour contre Tennessee, regardez le carnage.

S’il est vrai que c’est plus facile quand on a un Buckner à côté, le Defensive Tackle Grover Stewart a prolongé son contrat pendant la saison parce qu’il a su apporter son efficacité en premier rideau. Il a confirmé que sa spécialité était de défendre contre la course avec 53 plaquages et 6.5 run stuffs (top team) ; il est vraiment moins en verve dans le pass-rush, mais cela permet d’avoir un duo complémentaire avec Buckner au milieu.

Le Guard Quenton Nelson continue d’être un sacré bonhomme. Sujet suivant.

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OK, OK, parlons du Murtopelle : on y a vu quelques failles, mais seulement à cause des blessures. Le Left Tackle Anthony Castonzo a été la victime principale, ne terminant pas la saison et arrêtant son excellente carrière ; de l’autre côté, le Right Tackle Braden Smith est presque arrivé au niveau de son (ancien) partenaire mais il a également raté deux matchs. En remplacement, Chaz Green et Le’Raven Clark n’ont pas offert les mêmes sécurités, et cela s’est vu parfois (surtout avec une statue comme le #17 derrière).

Le centre de la ligne a été plus disponible : Mark Glowinski, Ryan Kelly et Nelson forment toujours un trio aussi stable et performant, même si lui aussi a eu ses moments plus tendancieux ; « Glow » a été le Colt le plus utilisé (1174 snaps) et le seul à jouer tous les snaps offensifs.

Ce n’était peut-être pas sa fantastique saison 2019, mais le Linebacker Darius Leonard est toujours une pièce essentielle de la défense d’Indianapolis.

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Et ce n’est pas comme si le Maniac avait ronflé sur le gridiron : 132 plaquages dont seulement 7 manqués (!), 6.5 run stuffs (top team), 6 pressions dont 3 sacks, 3 fumbles forcés, 2 fumbles récupérés, 81.4%, 3 TDs, 7 passes défendues et 109.2 de Cover Rating. On ne peut pas lui demander de se transformer en Darrelle Revis tous les ans et d’accumuler les INTs – ses statistiques de couverture s’en ressentent – mais pour le reste c’est une saison encore très solide de la part du coeur de la défense.

Quand Marlon Mack s’est blessé dès le premier match, on pouvait peut-être se poser des questions sur l’attaque terrestre d’Indy. Le deuxième tour coureur Jonathan Taylor a pris les clés du Murtopelle et en avant Simone ; demandez à Jacksonville en Week 17.

On se demande encore pourquoi il a fallu autant de temps pour les lui donner, et sa saison a été en dents de scie, mais une fois lancé sur la fin voilà le résultat : 268 touches (8e NFL), 1468 yards (6e) dont 1169 au sol (3e), 5.4 yards par occasion (3e), 5.0 yards par course, 12 TDs (9e), 12 big plays et 18 plaquages cassés.

Il a certes commis un fumble, mais il a réussi 36 réceptions à 92.3% (top NFL) avec 1 seul drop. Taylor a démontré qu’il avait toutes les armes pour assurer la relève si besoin.

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Derrière lui, Nyheim Hines a comme toujours brillé en réception, totalisant 152 touches pour 862 yards, 5.2 yards par occasion (4e NFL), 4.3 yards par course, 7 TDs et 12 plaquages cassés. Jordan Wilkins a fait le reste avec sérieux (413 yards et 1 TD).

Ensemble, ils ont donné du peps au secteur terrestre : 124.8 yards par match (11e), 4.3 yards par course (14e), 20 TDs (6e) et 12 big plays (8e).

Difficile de trouver un vrai secteur qui a failli à Indy, mais il reste un endroit sensible. Le fait que Buckner soit le top pass-rusher rappelle un petit problème dans un secteur toujours un peu à la traîne : les pass-rushers extérieurs.

Si on rajoute que Denico Autry est à 17.5 pressions dont 7.5 sacks (en ratant plusieurs matchs) et Tyquan Lewis à 10 pressions dont 4 sacks, on commence à se demander où sont ceux qui sont VRAIMENT censés presser le Quarterback adverse.

Le deuxième de l’équipe est Justin Houston avec ses 20 pressions dont 8 sacks, ce qui est plutôt honorable mais il a été bien plus inconstant que l’année dernière ; on se dit qu’avec Buckner au milieu il aurait dû voir ses stats gonfler un peu. Au moins il a été présent : Kemoko Turay a passé le début d’année sur PUP List mais n’a pas joué beaucoup, tout comme Ben Banogu ; c’est Al-Quadin Muhammad qui a été utilisé, et même lui ne termine qu’avec 8 pressions dont 2 sacks.

Les Colts ont exhibé une excellente capacité à convertir les pressions en sacks avec 33.3% (2e), mais c’est tout ce qui les sauve car le total de pressions n’est pas si élevé finalement ; ce n’est pas si surprenant quand on sait que la défense a encore moins blitzé que d’habitude (-5.6% de blitz à 18.5% – 31e).

La défense contre la course a fait un bel effort d’ensemble cette saison, à tous les niveaux : 90.5 yards par match (2e), 3.7 yards par course (2e), 16 TDs (14e) et 4 big plays (2e) dont aucun homerun (top NFL) ; même quand on voit qu’elle a lâché 2 matchs d’un coureur à 100+ yards, c’est Derrick Henry les deux fois, et au match aller il a atteint « seulement » 103 yards (au retour, les absences l’ont « un peu » aidé à faire mieux).

Nous avons déjà vu que Buckner, Stewart et Leonard avait bouché les trous, ils n’ont pas été les seuls : Lewis a été très efficace avec 24 plaquages et 5.5 run stuffs, Houston est venu ajouter 2 run stuffs et Autry 2.5 run stuffs. Aux côtés de Leonard, Bobby Okereke a réussi 5 run stuffs et Anthony Walker 2.5 run stuffs, ce dernier encaissant en plus 3 TDs en couverture.

Nous n’allons pas de suite évoquer l’arrière-garde, mais elle s’est activée pour empêcher les gros gains des adversaires (même si elle a souvent eu Leonard pour « balayer » devant elle). Comme nous l’avons dit, cela a été un travail d’équipe.

Là encore, pas évident de trouver un secteur qui a vraiment calé, mais il est vrai que le jeu aérien a parfois eu des petits ratés ; après tout, Taylor et Hines forment le top-2 des Colts en yards.

Philip Rivers est venu faire à Indy plus ou moins ce qu’on attendait de lui : bien protégé sauf sur la fin de saison quand Castonzo est parti sur IR, il a eu le temps de disséquer les défenses, terminant à 68% (9e NFL), 4169 yards (10e), 7.7 yards par passe tentée, 24 TDs, 11 INTs, 1 fumble, 19 sacks et 97.0 de QB Rating.

Si on décide de le comparer à Jacoby Brissett, c’est évidemment mieux, mais le ratio TD/INT reste un peu faiblard et il a largement profité de la capacité des receveurs à courir avec la balle (55.7% des yards sont des YAC – 5e). La dernière saison du Philip a été solide mais il n’a jamais vraiment pu passer le palier pour porter l’offensive encore plus haut.

Et cela est un peu dû aux cibles également. Elles ont gagné des YAC et elles ont eu les mains sûres (18 drops – 2e), mais on reste forcément sur notre faim. T.Y. Hilton n’a pas été aussi fantomatique (ah) que l’année dernière, mais ce n’est pas encore le bon vieux Ghost avec 56 réceptions pour 762 yards et 5 TDs.

Les deuxièmes rôles doivent encore s’étoffer : le Penseur Zach Pascal a été important mais parfois frustrant (44 réceptions pour 629 yards et 5 TDs) et le deuxième tour Michael Pittman a été intéressant sur la fin (40 réceptions pour 503 yards et 1 TD) ; la blessure de Parris Campbell a été dommageable. Chez les Tight Ends, Mo Alie-Cox a pris feu en début de saison avant de se calmer (31 réceptions pour 394 yards et 2 TDs), alors que Jack Doyle et Trey Burton ont été plus efficaces que vraiment impliqués (51 réceptions à eux deux, 6 TDs).

À noter cependant que les cibles ont largement contribué à la production au sol avec une jolie qualité de block, ce qui est important pour une équipe au playcall contenant 44.5% de courses (8e). Certaines équipes aimeraient largement avoir la « pire unité » des Colts.

Rivers bien sûr, Buckner évidemment, mais justement : il était attendu qu’ils améliorent l’équipe. Quand Indy signe le Cornerback Xavier Rhodes, c’est déjà moins sûr tant l’ex-Viking s’est écrasé en 2019 ; résultat : il est revenu à son niveau d’avant.

L’arrière-garde était une interrogation avec les départs et les blessures : 65.7% (18e), 241.6 yards par match (20e) dont 107.9 YAC (7e), 6.9 yards par course (19e), 24 TDs (12e), 15 INTs (7e) et 53 big plays (23e) ; à mettre dans le contexte d’un playcall adverse tourné à 60.7% vers la passe (6e).

Rhodes a eu ses moments de flottement avec 13.4 yards par complétion et 5 TDs, mais il n’a autorisé que 51.9% et a réussi 2 INTs dont 1 pick-6 et 12 passes défendues pour 84.5 de Cover Rating ; sans lui les choses auraient pu tourner au vinaigre.

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Les deux autres Cornerbacks ont également réussi un pick-6 : T.J. Carrie a été solide avec 57.5%, 13.4 yards par complétion, 2 TDs, 2 INTs, 8 passes défendues et 78.0 de Cover Rating ; Kenny Moore a été le zébulon habituel : 2 run stuffs, 5 pressions dont 2 sacks, 72.3%, 11.6 yards par complétion, 5 TDs, 4 INTs, 12 passes défendues et 97.2 de Cover Rating.

Rock Ya-Sin a été la déception de la saison : commettre 6 pénalités n’est pas une tare (Rhodes en a autant), mais il a accumulé 102 yards de pénalité (8e NFL) ; et quand il n’a pas commis de faute, il a autorisé 67.2%, 13.2 yards par complétion et 2 TDs tout en accumulant 1 INT, 7 passes défendues et 98.7 de Cover Rating. D’autres ont fait pire, mais on attendait un bond de sa part en deuxième année.

Du côté des Safeties, le poissard ultime Malik Hooker n’a joué que deux matchs. Le surprenant Khari Willis a été partout avec 85 plaquages, 1 run stuff, 5 pressions dont 2 sacks, 59%, 8.3 yards par complétion, 1 TD, 2 INTs dont 1 pick-6, 6 passes défendues et 58.8 de Cover Rating. Le troisième tour Justin Blackmon a démarré comme une furie avant de prendre quelques baffes, mais il est prometteur contre la course avec 4 run stuffs ; par contre il doit bosser la couverture : 70.4%, 21.3 yards par complétion, 2 TDs, 2 INTs, 6 passes défendues et 106.6 de Cover Rating.

Et ce qui ne gâche rien : aucun défenseur d’Indy n’a raté 10+ plaquages pour un total de 70 (2e).

De manière générale, une Free Agency réussie pour Chris Ballard.

La victoire 34-14 contre Tennessee en Week 9. La victoire contre Green Bay était assez incroyable au niveau émotion, mais le meilleur match des Colts c’est la première manche contre Tennessee. Cela a permis à Indy de rebondir après la défaite contre Baltimore et de rester en course pour la division. La défense a limité Henry et l’attaque a fait un magnifique travail. Par contre deux semaines plus tard…

La défaite 45-26 à Tennessee en Week 11. Avantage perdu sans Buckner et Autry : Henry s’est bien plus lâché, Indy a cédé en défense et n’a jamais trouvé la solution en attaque. La défaite à Jacksonville peut sembler faire plus mal, mais on sait qu’en Week 1 les surprises sont possibles, surtout sans une vraie intersaison.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 vs. Seattle 12-4 DivChamp 0
2 vs. LA Rams 10-6 Playoffs 0
3 @ Tennessee 11-5 DivChamp 0
4 @ Miami 10-6 Positive 0
5 MNF @ Baltimore 11-5 Playoffs 0
6 vs. Houston 4-12 Négative -1
7 SNF @ San Francisco 6-10 Négative -7
8 vs. Tennessee 11-5 DivChamp 0
9 TNF vs. NY Jets 2-14 Négative 0
10 vs. Jacksonville 1-15 Négative 3
11 @ Buffalo 13-3 DivChamp 0
12 vs. Tampa Bay 11-5 Champ 1
13 @ Houston 4-12 Négative 0
14 BYE
15 vs. New England 7-9 Négative 1
16 STF @ Arizona 8-8 Équilibre 0
17 vs. Las Vegas 8-8 Équilibre 1
18 @ Jacksonville 1-15 Négative 0

 

  • Matchs contre des équipes avec un bilan positif en 2020 : 8.
  • Matchs contre des équipes qualifiées en playoffs en 2020 : 7.
  • Bilan cumulé total en 2020 : 130-142 (0.478, 23e).
    • Bilan cumulé à domicile en 2020 : 66-78 (0.458, 23e).
    • Bilan cumulé à l’extérieur 2020 : 64-64 (0.500, 16e).
    • Écart entre domicile et extérieur : -0.042 (17e).
  • Distance totale théorique de voyage : 13582 kms (13e).
  • Total de jours nets de repos entre les matchs : -2 (19e).

C’est ce qui s’appelle passer de 0 à 100 en 3.2 secondes : les Colts ont probablement le démarrage le plus affreux avec cinq matchs compliqués dont trois déplacements consécutifs ! D’ailleurs on a du mal à réconcilier la tête du calendrier et sa difficulté annoncée ; merci Houston et les Jets qui masquent totalement la véritable virulence du programme d’Indy.