NFL Team Honors VI : Green Bay

500-Packers

La bonne nouvelle, c’est que Green Bay a confirmé la surprenante saison dernière en rééditant le même bilan alors qu’on pouvait imaginer une légère chute ; et cela est même venu avec un cadeau tant attendu : le sommet de la conférence pour les playoffs et l’assurance de rester à Lambeau. La mauvaise nouvelle, c’est qu’après avoir joué le rôle de David en remportant le titre comme Wild Card en 2010, les Packers ont joué celui de Goliath abattu par le David qui leur a succédé dans cet exploit. Le cercle de la vie diront certains, sauf qu’à un moment à force de rater les occasions, le cercle finit par tourner tellement vite qu’il vous éjecte dans un autre cercle de la vie, celui des tensions avec votre Quarterback futur Hall Of Famer.

À lire en tournant en rond.

 

GREEN BAY PACKERS
1er NFC North ~ 13-3 / 1-1

 

Les prévisions de Madame Soleil 2020

 

Certains facteurs faisaient penser que la franchise du Wisconsin avait bénéficié d’un vent favorable en 2019 : jamais capable de faire un match complet, un taux indécent de réussite dans les matchs à une possession (8-1 !), le calendrier le plus facile de l’année dernière… la question n’était donc peut-être pas tant de se demander si les Packers allaient régresser dans le bilan, mais plutôt jusqu’où.

Et bien entendu, ces interrogations « post-deuxième sortie de route brutale contre San Francisco » avaient été amplifiées par les décisions de l’organisation pendant l’intersaison. Comment ne pas commencer avec le fait que, non seulement Green Bay n’avait pas pris un receveur dans les premiers tours (« à part » le Tight End Josiah Deguara au troisième), mais ils avaient surtout trade up dans le premier tour pour sélectionner… le Quarterback Jordan Love, créant ainsi une infinité de débats dans les prochaines années sur Aaron Rodgers. En attendant, le #12 allait connaître sa deuxième année dans le système de Matt LaFleur, et on attendait des améliorations avec les armes déjà en place, notamment dans le jeu aérien : Davante Adams en restait le #1 incontesté. La signature de l’ex-Colt Devin Funchess avait finalement vu le joueur exercer son droit de retrait COVID, alors qu’un Jimmy Graham décevant était parti. Derrière le vétéran Marcedes Lewis, c’était la jeunesse au pouvoir : le surprenant Allen Lazard, Marquez Valdes-Scantling, Equanimeous St.Brown, Jace Sternberger, Robert Tonyan… des promesses, mais il fallait de la production.

Le focus 2020 offensif semblait être sur… un jeu au sol actif. Le deuxième tour coureur A.J. Dillon était venu grossir les rangs d’un groupe qui comptait déjà le fantastique Aaron Jones, le solide Jamaal Williams et le détonant Tyler Ervin ; du lourd pour les défenses adverses. Leur réussite passait également par la ligne offensive qui avait perdu un de ses emblèmes, le Right Tackle Bryan Bulaga. Elle avait vu arriver l’ex-Lion Ricky Wagner qui avait un peu baissé de pied depuis ses années Ravens, mais il devait se mettre au niveau du reste mené par un trio très solide David Bakhtiari – Elgton Jenkins – Corey Linsley ; l’autre poste de Guard était un peu plus flou entre Lane Taylor et Billy Turner… à tel point que ce dernier pouvait aussi bien jouer Right Tackle.

Bien plus en ligne avec la tradition Packer, la Free Agency avait été un peu plus calme que l’année dernière avec seulement trois arrivées ; la troisième concernait un poste d’Inside Linebacker historiquement toujours un peu oublié par l’organisation. L’ex-Brown Christian Kirksey s’installait, mais pas aux côtés de la machine à plaquer Blake Martinez, laissé libre ; c’était Oren Burks qui se retrouvait titulaire, lui qui n’avait jamais été laissé tranquille par les blessures. Il y avait donc logiquement de quoi hausser le sourcil, et encore une fois le poste risquait d’être le talon d’Achille de l’escouade. Devant eux, le nouveau riche Nose Tackle Kenny Clark allait encore mettre le boxon habituel chez les adversaires, ce dont les jeunes Tyler Lancaster et Dean Lowry devaient profiter.

Tout cela nous amenait aux points forts défensifs. Le Smithsonian Sackstitute était prêt à rouvrir ses portes pour postériser des Quarterbacks avec le duo infernal Za’Darius – Preston ; le sophomore Rashan Gary devait suivre le mouvement et montrer des progrès. L’arrière-garde était remplie de talents et devait juste éliminer les big plays : Jaire Alexander était toujours le Cornerback #1, Kevin King avait prouvé sa valeur quand les blessures l’oubliaient un peu, il fallait retenir le nom de Chandon Sullivan, Adrian Amos s’était très bien acclimaté et Darnell Savage avait déjà montré de belles choses. C’était vraiment plutôt au sujet de la défense contre la course qu’on continuait de se gratter la tête.

Au final, on avait l’impression que les Packers devaient autant regarder en haut… qu’en bas. En bas parce que le calendrier et son agencement étaient tous sauf évidents, on restait rarement roi des matchs serrés deux années de suite, on ne savait pas si le front-7 hors Clark & Smith Bros allait pouvoir tenir la route (surtout contre la course) et il restait à voir si l’attaque serait plus en rythme et ne retomberait pas en catalepsie pendant de longues périodes. Mais aussi en haut parce que, ironiquement, l’effectif pouvait être meilleur, mais le bilan moins bon au final.

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 @ Minnesota W 43-34 1-0 d
2 vs. Detroit (0-1) W 42-21 2-0 d
3 @ New Orleans (1-1) W 37-30 3-0 cwpo/W
4 vs. Atlanta (0-3) W 30-16 4-0 c
5 BYE
6 @ Tampa Bay (3-2) L 10-38 4-1 cwp
7 @ Houston (1-5) W 35-20 5-1
8 vs. Minnesota (1-5) L 22-28 5-2 do
9 @ San Francisco (4-4) W 34-17 6-2 c
10 vs. Jacksonville (1-7) W 24-20 7-2 o/W
11 @ Indianapolis (6-3) L 31-34 (OT) 7-3 wpo/TL
12 vs. Chicago (5-5) W 41-25 8-3 dp
13 vs. Philadelphia (3-7-1) W 30-16 9-3 c
14 @ Detroit (5-7) W 31-24 10-3 do
15 vs. Carolina (4-9) W 24-16 11-3 co
16 vs. Tennessee (10-4) W 40-14 12-3 wp
17 @ Chicago (8-7) W 35-16 13-3 dp
PLAYOFFS
WC BYE
DR vs. #6 LA Rams (10-6) W 32-18
CC vs. #5 Tampa Bay (11-5) L 26-31

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Global 13-3
Demi-saison 6-2 7-1
Quart-saison 4-0 2-2 3-1 4-0
Détail Bilans
Domicile 7-1
Extérieur 6-2
Division (d) 5-1
Conférence (d+c) 10-2
Équipes > .500 (w) 2-2
Équipes en playoffs (p) 4-2
Matchs à une possession (o) 4-2
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 2-0-0-1
Prolongations 0-1
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2019) 128-126-2 (0.504, 15e)
Calendrier réel (2020) 109-146-1 (0.428, 32e)
Écart entre les deux -0.076 (32e)

 

Pas de surprise pour une équipe qui a terminé 13-3, Green Bay a même fait son grand classique « tôle contre un adversaire fort en saison régulière contre qui elle perdra moins largement en playoffs ». Comparons 2020 à 2019 : pas de sweep de la division cette fois, un match (et une victoire) de moins contre une équipe terminant en positif, un match (et une victoire de plus) contre une équipe qualifiée en playoffs (merci le seed #7 à Chicago), bien moins de matchs à une possession (6 vs. 9) et un moins bon bilan (4-2 vs. 8-1). Et surtout la stat que vous voyez tout en bas : pour la deuxième saison de suite, Green Bay a eu le calendrier le moins compliqué ; il a été largement facilité cette saison par les chutes de San Francisco, Houston, Jacksonville et Philly (avec Minnesota et Atlanta en soutien). Seuls Tampa Bay et Indy ont vu leur bilan s’améliorer significativement (i.e. +0.250)… et tiens donc, trois défaites en tout.

 

La réalité

 

Attaque Packers Rang Adversaire Rang
Points par match 31.8 1 23.1 13
TDs 66 1 42 10
Yards par match 389.0 5 334.0 9
First Downs par match 22.4 13 20.8 10
Third Down % 49.444 2 39.459 10
Redzone Drive % 38.562 9 33.758 14
Redzone TD % 80.000 1 57.692 8
Big plays 67 9 48 3
Pass/Run ratio 1.235 7 1.453 12
QB/Cover Rating 121.5 1 91.1 13
Turnovers 11 1 18 25
Défense Packers Rang Adversaire Rang
Run stuff % 7.935 27 8.126 4
Pressions 123 16 71 1
Sacks 41 10 21 2
Équipes Spéciales Packers Rang Adversaire Rang
Field Goal % 100.000 1 88.889 23
Extra Point % 93.651 13 94.595 19
Punt Net Yards 37.8 30 42.0 25
Autres Packers Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 5.2 9 4.9 26
Temps de possession moyen 32:32 1
Extra Stat Packers Rang Adversaire Rang
3rd & Short (1-3) Conversion % 56.897 24 70.000 30

 

Meilleure attaque de NFL : pas mal pour une équipe qui n’a pas « d’armes offensives ». Elle a toujours un peu de mal à finir les matchs, le dernier quart-temps étant encore son moins productif avec 12 TDs marqués (21e) et 6.7 points par match (22e) contre 13 TDs encaissés (14e) et 7.6 points par match (18e) ; cela est magnifié par les minuscules TROIS (3) points scorés dans les deux dernières minutes du match (31e). Cependant, elle a su exploser à d’autres moments : 9 TDs et 73 points totaux sur premier drive (top NFL) ou 30 TDs et 13.7 points par match (top NFL) en deuxième quart-temps ; en général elle a été plus équilibrée et un peu moins sujette aux ronflettes intempestives.

La défense, par contre, a été moins efficace dès le début du match avec 5 TDs (22e) et 44 points (26e) encaissés sur premier drive adverse, et elle a aussi craqué en fin de match avec 28 points dans les deux dernières minutes (25e). Elle a été un peu plus protégée par un excellent taux de 3e tentative offensif qui a permis de manger l’horloge en montant notamment 16 drives de 80+ yards terminant en TD (top NFL), même si l’Extra Stat rappelle que l’équipe a toujours des soucis (des deux côtés) sur les 3e tentatives courtes (1-3 yards). Enfin, Green Bay a comme souvent été avare en ballons perdus, et a capitalisé sur ceux adverses, scorant 86 points consécutifs (4e) soit 4.8 par turnover adverse (2e).

Voici les récompenses de la saison :

On se demandait ce que pourrait donner une saison de plus dans le système de Matt LaFleur pour le Quarterback Aaron Rodgers (en plus d’un peu de self-scouting du joueur pendant l’intersaison), le résultat est simple : un troisième vote de Most Valuable Player (égalant ainsi Brett Favre à Green Bay) et tout cela – ne le saviez-vous pas – sans aucune arme offensive prise au premier tour, ce qui est un véritable miracle prouvant l’existence de Dieu (et du Diable qui se passe le relais au poste de General Manager).

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OK, OK, trêve d’ironie, et pour aller plus vite, autant vous citer de suite les stats de l’attaque aérienne puisqu’il n’a pas raté un snap pertinent : 70.7% (2e), 256.6 yards par match (9e), 7.8 yards par passe tentée (2e), 11.0 yards par complétion (9e), 48 TDs (top NFL), 5 INTs (top NFL) et 57 big plays (9e). Son QB Rating de 121.5 est top NFL et le 2e meilleur de l’histoire derrière… son propre record de 2011 (122.5). Il a été très peu mis sous pression – cf les stats du pass-rush adverse. On peut aussi rajouter 149 yards et 3 TDs au sol.

Contrairement aux autres candidats au titre de NFL MVP, il a été plus constant et a commis moins d’erreurs ; il est normal qu’il ait été choisi comme meilleur joueur. Mais il n’est pas sans reproche pendant la finale NFC.

Même quand vous avez passé l’année à jongler expertement entre les blessures de votre ligne offensive, si vous perdez un All-Pro contre une défense harassante, cela se paye. Au lieu de se focaliser sur le manque de chance à la fin, rappelons que les Packers ont eu une ligne polyvalente et excellente toute la saison contre vents et marées, et celui qui l’incarne le mieux est le sophomore Elgton Jenkins.

Dès sa saison rookie Jenkins s’était installé comme un solide Guard ; cette année il a prouvé non seulement qu’il était disponible (Packer le plus utilisé avec 1118 snaps) mais surtout qu’il pouvait se balader sur toute l’unité pour dépanner si besoin : il a dû évoluer comme Centre, Left Guard et aux deux postes de Tackles. Sans quelqu’un comme lui, cela aurait été bien plus moche bien plus vite pour l’unité.

Le receveur Davante Adams a été pris au deuxième tour, le coureur Aaron Jones au cinquième tour, mais ils ont juste ratiboisé les défenses de la ligue à hauteur de 2833 yards et 29 TDs. Heureusement que le Season Review n’est pas borné et sait reconnaître le talent où il se trouve : les deux partagent logiquement la récompense.

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Adams a de nouveau été beaucoup ciblé et il a répondu présent quasiment à chaque fois avec son talent habituel : 149 ciblages (4e NFL), 115 réceptions (2e), 1374 yards (5e), 18 TDs (top NFL), 18 big plays, 7 matchs à 100+ yards (2e) et 136.0 de Target Rating (4e) ; ce taux de réception de 77.2% avec un volume pareil, pour seulement UN DROP est tout bonnement ridicule. Et comme les Packers n’ont pas tapé tant de Field Goals que cela, Adams se retrouve meilleur marqueur de l’équipe avec 108 points. Ah, s’il avait pu être choisi au premier tour…

Pour l’autre, le message est visiblement enfin passé : #FeedAaronJones ! Le coureur a été omniprésent et spectaculaire : 248 touches (10e NFL) pour 1459 yards (7e) dont 1104 au sol (4e) dont 592 après premier contact (4e), 5.5 yards par occasion (2e), 5.5 yards par course (9e), 11 TDs dont 9 au sol et 10 big plays. Que ce soit pour gagner les yards difficiles, exploser dans la brèche ou attraper des passes, Jones est devenu l’un des piliers offensifs et c’est pour cela qu’il devait rester.

Il a flirté avec la récompense récemment mais quelqu’un lui soufflait toujours sous le nez, celle fois il y a droit : le Cornerback Jaire Alexander est devenu un vrai shutdown corner sur son aile… et même un peu plus.

80 ciblages, 51.3% (10e NFL), 4.7 yards par ciblage, 9.1 yards par complétion, 2 TDs, 1 INT, 13 passes défendues et 67.4 de Cover Rating ; il n’a fait que s’améliorer depuis son arrivée à Green Bay et il semble avoir atteint son plein potentiel. Mais ce n’est pas tout, car il est aussi actif contre la course (2 run stuffs) ou dans le pass-rush (1 sack) si besoin ; lancez une screen pass de son côté et regardez le carnage.

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Ce qui nous amène au sujet de la couverture qui a, comme souvent, soufflé le chaud et le froid jusqu’à faire un raté improbable au pire moment : 64.6% (17e), 221.2 yards par match (7e), 6.6 yards par passe tentée (12e), 23 TDs (9e), 11 INTs (18e) et 39 big plays (4e).

Vous vous attendez sûrement à ce qu’on tape sur Kevin King, mais il n’a pas fait une si mauvaise saison que cela : 63.2%, 13.6 yards par complétion, 1 TD, 5 passes défendues et 96.2 de Cover Rating ; c’est juste qu’on connaît ses points faibles : blessures et plaquages manqués (12 cette saison). Chandon Sullivan a été un troisième larron sympathique sans nous faire tomber de la chaise : 67.3%, 2 TDs, 1 pick-6, 6 passes défendues et 96.0 de Cover Rating ; mais en tant que non-drafté on ne lui demande pas la lune. C’est plutôt Josh Jackson qui a toujours du mal à trouver sa place (74.2%, 1 TD, 2 passes défendues, 113.0 de Cover Rating).

Chez les Safeties, Adrian Amos est juste derrière Alexander avec une magnifique saison lui aussi… si on excepte les 10 plaquages manqués : 83 plaquages, 2 run stuffs, 5 pressions dont 2 sacks, 1 fumble récupéré, 67.3%, 2 TDs, 2 INTs, 9 passes défendues et 85.7 de Cover Rating. Il a été bien secondé par un Darnell Savage en progrès : 3 run stuffs, 1 sack, 1 fumble récupéré, 56.4%, 17.3 yards par complétion, 2 TDs, 4 INTs, 12 passes défendues et 67.3 de Cover Rating ; comme vous le voyez il ne se rate pas souvent mais quand il se rate il se rate *bien*, et il a 9 plaquages manqués. Raven Greene a été rapidement blessé et Will Redmond n’a pas eu un grand impact.

Green Bay n’est pas loin d’avoir enfin une arrière-garde potable (il serait temps). Et si vous vous demandez d’où peuvent venir tous ces TDs en couverture vu ceux concédés par les arrières… nous y arrivons.

Blessures et plans pour l’avenir ont empêché la classe de jouer beaucoup, et celui qui a joué le plus a été une petite surprise : le Linebacker Krys Barnes.

Non-drafté, Barnes a terminé la saison comme capitaine de la défense à la place de la recrue Christian Kirksey, ce qui vous suffit à deviner les qualités du premier et les soucis du deuxième. C’est très compliqué de lui demander tout cela d’un seul coup dans une unité historiquement laissée de côté, mais il n’a pas démérité, accumulant 80 plaquages, 5.5 run stuffs, 1 sack et 1 fumble forcé ; la couverture a été plus compliquée avec 87.1%, 2 TDs et 118.4 de Cover Rating.

Il n’a cependant pas été le seul : Kirksey a été souvent pris pour cible, postant 72.1%, 6 TDs, 2 INTs, 4 passes défendues et 109.7 de Cover Rating ; sans oublier 9 plaquages manqués. Le cinquième tour Kamal Martin a peu joué à cause des blessures et du COVID mais c’était intéressant. Bref, encore une fois le groupe manque d’envergure.

La défense contre la course a néanmoins tenu un peu mieux que l’année dernière grâce à l’apport de l’arrière-garde et au travail devant : 112.8 yards par match (13e), 4.5 yards par course (21e), 16 TDs (14e) et 9 big plays (11e).

Kenny Clark a évidemment encore été la figure de proue à tous les niveaux, mais même lui commence à peiner par manque d’aide (1 run stuff, 2 sacks). Kingsley Keke montre des choses mais est inconstant (12 pressions dont 4 sacks) et Tyler Lancaster doit faire plus, tout comme Dean Lowry (7 pressions dont 3 sacks).

Sur les extérieurs, Za’Darius Smith a démarré plus doucement avant de mieux finir : 4 run stuffs, 36.5 pressions (6e NFL) dont 12.5 sacks (4e), 4 fumbles forcés et 2 fumbles récupérés. Il n’a pas vraiment reformé le Smithsonian Sackstitute car Preston Smith a été plus souvent aligné en couverture, expliquant des stats moins impressionnantes : 4 run stuffs, 15 pressions dont 4 sacks et 1 fumble remonté pour un TD. Rashan Gary l’a « remplacé », continuant sa lente maturation et commençant à montrer ses qualités : 1.5 run stuff et 16 pressions dont 5 sacks.

Nous parlerons de la ligne offensive plus bas, mais comment ne pas nommer la blessure de David Bakhtiari en fin de saison. Cela a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase en finale NFC ; rappelons que le joueur avait déjà manqué une partie du match de saison régulière contre Tampa et on avait vu le résultat. Comme on le dit souvent, il faut aussi avoir de la chance pour être champion.

Nous avons donné plus haut les stats de l’attaque aérienne, il est logique qu’elle soit mise en avant (mais l’attaque terrestre n’est pas loin derrière).

La grande surprise de 2020 a évidemment été l’émergence du Tight End Robert Tonyan, la machine à TDs : 52 réceptions pour 586 yards et 11 TDs (5e NFL), 0 drop et 147.6 de Target Rating (top NFL) ; pas mal pour un non-drafté. Il a fait beaucoup de bien dans le groupe des cibles : Marquez Valdes-Scantling reste aussi dangereux que frustrant avec 33 réceptions pour 690 yards soit 20.9 yards par réception (top NFL), 6 TDs et 7 drops ; Allen Lazard a été freiné par les blessures mais a rappelé à quel point il était important via 33 réceptions pour 451 yards (13.7) et 3 TDs ; Equanimeous St. Brown et Jace Stenberger ont été poursuivis par les pépins physiques ; Devin Funchess a exercé son droit de retrait COVID ; Marcedes Lewis est surtout un (excellent) bloqueur.

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Aaron Jones est venu apporter son soutien, tout comme Jamaal Williams avec 150 touches pour 741 yards, 4.8 yards par occasion, 4.2 yards par course et 3 TDs ; le deuxième tour A.J. Dillon a été peu utilisé mais a fait un carton contre Tennessee, prouvant qu’il était déjà prêt à prendre la relève (242 yards à 5.3 yards par course et 2 TDs).

Les trois ont aidé à propulser un jeu au sol très efficace : 132.4 yards par match (8e), 4.8 yards par course (7e), 16 TDs (15e) et 10 big plays (11e).

Les équipes spéciales continuent d’être un souci pour les Packers, et nous retirons de suite Mason Crosby du groupe car il fait le travail : 16/16 en FGs et 59/63 en XPs (93.7%).

C’est partout ailleurs que le bât blesse toujours : 18.9 yards par retour de kick (31e), 24.2 yards par retour adverse de kick (23e), 45.5 yards bruts par punt (18e), 37.8 yards nets par punt (30e), 4.8 yards par retour de punt (30e), 17.1 yards par retour adverse de punt (pire marque), 0 TD marqué, 2 TDs encaissés. Passez-nous un seau.

Nous avons évoqué le sujet de la ligne offensive : regardez les stats du pass-rush et des run stuffs dans le tableau, et dites-vous que seul Jenkins et Lucas Patrick ont joué 90+% des snaps. Le travail des coachs de la ligne offensive, la stratégie de drafter des Linemen polyvalents et les signatures intelligentes comme celles de Ricky Wagner ont marché à plein régime cette saison.

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Corey Linsley a encore été superbe mais il a manqué tout un mois de compétition. Bakhtiari a été à son niveau phénoménal mais il a raté les deux matchs contre Tampa Bay. Wagner a largement tenu la baraque à droite quand on a fait appel à lui. Lane Taylor est encore parti très rapidement sur IR. Billy Turner a été baladé comme Jenkins dans l’unité et a bien répondu au maximum de ses possibilités. Patrick a été solide. Les « vrais MVPs » de la saison à Green Bay ont peut-être été le coach de la ligne et ses assistants.

On en attendait forcément plus de Christian Kirksey.

La victoire 40-14 en Week 16 contre Tennessee. Domination totale des deux côtés du ballon, notamment la défense contre la course face à Derrick Henry ; ce jour-là Henry était en face avec A.J. Dillon.

La défaite en finale NFC. Après un départ catastrophique, l’équipe s’est quand même mise à portée de tir sans pouvoir finir. Trop de playmakers ont commis des fautes, et Matt LaFleur a peut-être montré son inexpérience au mauvais moment. Quatrième finale de conférence depuis le dernier Super Bowl et encore un échec.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 @ New Orleans 12-4 DivChamp 0
2 MNF vs. Detroit 5-11 Négative 0
3 SNF @ San Francisco 6-10 Négative -1
4 vs. Pittsburgh 12-4 DivChamp 0
5 @ Cincinnati 4-11-1 Négative -3
6 @ Chicago 8-8 Playoffs 0
7 vs. Washington 7-9 DivChamp 0
8 TNF @ Arizona 8-8 Équilibre 0
9 @ Kansas City 14-2 DivChamp 4
10 vs. Seattle 12-4 DivChamp -7
11 @ Minnesota 7-9 Négative 0
12 vs. LA Rams 10-6 Playoffs -6
13 BYE
14 SNF vs. Chicago 8-8 Playoffs 7
15 @ Baltimore 11-5 Playoffs 0
16 STF vs. Cleveland 11-5 Playoffs 0
17 SNF vs. Minnesota 7-9 Négative 1
18 @ Detroit 5-11 Négative 0

 

  • Matchs contre des équipes avec un bilan positif en 2020 : 7.
  • Matchs contre des équipes qualifiées en playoffs en 2020 : 10.
  • Bilan cumulé total en 2020 : 147-124-1 (0.542, 4e).
    • Bilan cumulé à domicile en 2020 : 72-56 (0.562, 5e).
    • Bilan cumulé à l’extérieur 2020 : 75-68-1 (0.524, 11e).
    • Écart entre domicile et extérieur : 0.038 (15e).
  • Distance totale théorique de voyage : 13252 kms (12e).
  • Total de jours nets de repos entre les matchs : -5 (25e).

Les Packers ont ces derniers temps la capacité de voir la difficulté projetée de leur calendrier fondre comme fromage dans une raclette, mais cette fois il faudrait un sacré concours de circonstance car c’est à se taper la tête entre l’AFC North et la NFC West. Même la bye week tardive n’est pas un cadeau vu le carnage avant, et que dire de l’enchaînement derrière.