NFL Team Honors VI : Cleveland

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Cleveland n’a pas gagné un titre depuis 56 ans, n’a jamais participé à un Super Bowl, n’a plus atteint la finale de conférence depuis 31 ans, vient de gagner son premier match de playoffs depuis 26 ans en gagnant à Heinz Field pour la première fois en 17 ans, vient de participer à ses premiers playoffs depuis 18 ans, n’a pas gagné un titre de division depuis 31 ans, vient de terminer à 10+ victoires pour la première fois depuis 13 ans et vient de terminer à 11+ victoires pour la première fois depuis 23 ans. Lentement, la franchise arrête de regarder en arrière et recommence enfin à regarder de l’avant. Mais il y a déjà eu ce genre d’éclaircies sans lendemain (1994, 2002, 2007) donc l’optimisme doit rester modéré ; le Coach Of The Year Kevin Stefanski et le General Manager Andrew Berry doivent déjà stabiliser l’équipe à ce niveau.

À lire en faisant « ouah ouah ». Modérément.

 

CLEVELAND BROWNS
3e AFC North ~ 11-5 / 1-1

 

Les prévisions de Madame Soleil 2020

 

C’était un peu déprimant à dire (surtout si vous étiez fans des Browns), mais même quand l’équipe semblait accumuler du talent pour faire quelque chose, cela finissait toujours en déception ; de fait, les résultats devaient précéder les attentes. Les Browns avaient été plus discrets pendant cette intersaison que la précédente, avec beaucoup de mea culpa sur une saison ratée, et un énième remaniement avec les arrivées du General Manager Andrew Berry et du Head Coach Kevin Stefanski… de fait il y avait eu plus de mouvements qu’à Cincinnati qui avait fini avec un bilan pourtant bien plus bas.

En attaque, l’arrivée du spécialiste des Quarterbacks Stefanski devait aider le conducteur du Modhex Baker Mayfield à se remettre sur de meilleurs rails : il avait semblé bien moins à l’aise l’année dernière que la précédente. Devant lui, la ligne offensive avait vu pas moins de QUATRE joueurs faire appel à leur droit de retrait COVID, mais il n’y avait aucun titulaire ; ce qui ne voulait pas dire qu’elle n’avait pas changé. Au contraire, seul l’excellent duo central J.C. Tretter – Joel Bitonio revenait en 2020, l’autre poste de Guard devant revenir à Wyatt Teller ; c’était le poste de Tackle qui avait été changé du tout au tout : Greg Robinson n’avait pas été resigné et Chris Hubbard devait devenir remplaçant derrière l’ex-Titan Jack Conklin et le premier tour Jedrick Willis Jr. L’unité devait ainsi être bien plus consistante cette saison pour asseoir l’attaque.

Au niveau des armes, Mayfield repartait avec les mêmes : au sol, l’indispensable coureur Nick Chubb pour donner de l’équilibre, avec Kareem Hunt pour faire le complément et le Fullback ex-Bronco Andy Janovich pour leur ouvrir les brèches. Dans les airs, le premier duo de receveurs Browns à 1000+ yards sur une saison rempilait : Jarvis Landry et Odell Beckham Jr. menaient le même groupe qu’en 2019, mais ce dernier devait mieux les assister pour donner plus de volume au jeu de passe. Certes David Njoku revenait de blessure et servirait de troisième cible, mais Rashard Higgins par exemple devait se montrer davantage.

Il y avait également eu du changement en défense, même si la ligne défensive restait la même : le quatuor Myles Garrett – Larry Ogunjobi – Sheldon Richardson – Olivier Vernon remettait le couvert pour ce qui était des titulaires… en espérant que Garrett n’allait pas de nouveau tenter d’assommer les Quarterbacks adverses avec leur casque, et que Vernon allait éviter les blessures. C’était un front-4 capable dans le pass-rush qui avait aussi vu les ajouts de l’ex-Bengal Defensive Tackle Andrew Billings (qui avait par la suite exercé son droit de retrait COVID), du troisième tour Defensive Tackle Jordan Elliott et du voyageur Defensive End Adrian Clayborn ; cependant le groupe devait monter un peu le volume contre la course (surtout sur les extérieurs).

Cela nous amenait aux deux unités qui avaient vu le plus de roulement. Les Linebackers vétérans Joe Schobert et Christian Kirksey étaient partis sous d’autres cieux, Cleveland pariant à fond sur sa récente capacité à drafter avec un triumvirat formé des sophomores Sione Takitaki – Mack Wilson et du rookie de troisième tour Jacob Phillips. Autre chantier, l’arrière-garde : pas moins de trois Safeties étaient partis entre Morgan Burnett, Damarious Randall et Eric Berry ; l’ex-Raider Karl Joseph, l’ex-Viking Andrew Sendejo et l’ex-Jaguar Ronnie Harrison rejoignaient le sophomore Sheldrick Redwine mais pas le deuxième tour Grant Delpit qui devait attendre 2021 avec une rupture du tendon d’Achille. Sur les ailes, Denzel Ward avait besoin que Greedy Williams continue de progresser, et l’ex-Bill Kevin Johnson allait tenter de poursuivre son rebond dans l’Ohio ; tout cela donnait un ensemble avec plusieurs parties mouvantes qui demandait à être vu sur le terrain.

Le jour où les Browns arriveraient à aligner deux saisons non-négatives avec un duo General Manager – Head Coach qui était là depuis au minimum trois ans, on pourrait commencer à parler. Certes, les éléments extérieurs et le calendrier étaient plutôt à l’avantage de Cleveland cette saison, mais peu importait : la franchise devait d’abord se prouver qu’elle pouvait le faire avant le prouver aux autres. Objectif 2020 : bilan équilibré ; il était plutôt raisonnable, et tout le reste viendrait en bonus.

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 @ Baltimore L 6-38 0-1 dwp
2 vs. Cincinnati (0-1) W 35-30 1-1 do
3 vs. Washington (1-1) W 34-20 2-1 p/W
4 @ Dallas (1-2) W 49-38 3-1
5 vs. Indianapolis (3-1) W 32-23 4-1 cwp
6 @ Pittsburgh (4-0) L 7-38 4-2 dwp
7 @ Cincinnati (1-4-1) W 37-34 5-2 do/W
8 vs. Las Vegas (3-3) L 6-16 5-3 c/L
9 BYE
10 vs. Houston (2-6) W 10-7 6-3 co
11 vs. Philadelphia (3-5-1) W 22-17 7-3 o
12 @ Jacksonville (1-9) W 27-25 8-3 co
13 @ Tennessee (8-3) W 41-35 9-3 cwpo
14 vs. Baltimore (7-5) L 42-47 9-4 dwpo
15 @ NY Giants (5-8) W 20-6 10-4
16 @ NY Jets (1-13) L 16-23 10-5 co
17 vs. Pittsburgh (12-3) W 24-22 11-5 dwpo
PLAYOFFS
WC @ #3 Pittsburgh (12-4) W 48-37
DR @ #1 Kansas City (14-2) L 17-22

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Global 11-5
Demi-saison 5-3 6-2
Quart-saison 3-1 2-2 4-0 2-2
Détail Bilans
Domicile 6-2
Extérieur 5-3
Division (d) 3-3
Conférence (d+c) 7-5
Équipes > .500 (w) 3-3
Équipes en playoffs (p) 4-3
Matchs à une possession (o) 7-2
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 2-1-0-0
Prolongations 0-0
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2019) 118-138 (0.461, 29e)
Calendrier réel (2020) 114-139-3 (0.451, 29e)
Écart entre les deux -0.010 (16e)

 

Sacré bonus, regardez un peu cela : pas de rouge à l’horizon. OK, sauf au niveau de la difficulté de calendrier qui a été à peu près comme attendue : prenez Washington, Indy, Pittsburgh d’un côté, vous avez Houston, Philly, Jacksonville et les Jets de l’autre. Il va sans dire que Cleveland a connu le plus grand bond de bilan par rapport à 2019 (+5 victoires) avec notamment des résultats bien meilleurs contre les équipes terminant en positif (3-3 vs. 2-6) et les équipes qualifiées en playoffs (4-3 vs. 2-5). Le plus gros changement a été dans les matchs à une possession : 7-2 vs. 2-4 ; les Browns ont mieux géré les situations chaudes, ce qui se voit aussi en dernier quart-temps. La prochaine étape est d’en jouer moins et de gagner plus largement.

 

La réalité

 

Attaque Browns Rang Adversaire Rang
Points par match 25.5 14 26.2 21
TDs 50 10 50 24
Yards par match 369.6 16 358.4 17
First Downs par match 22.2 15 22.0 18
Third Down % 44.898 7 43.902 23
Redzone Drive % 35.849 12 40.000 25
Redzone TD % 73.585 3 60.656 14
Big plays 66 10 55 8
Pass/Run ratio 1.065 4 1.512 9
QB/Cover Rating 96.6 12 94.8 19
Turnovers 16 4 21 18
Défense Browns Rang Adversaire Rang
Run stuff % 9.830 21 10.202 14
Pressions 115 21 82 3
Sacks 38 15 26 8
Équipes Spéciales Browns Rang Adversaire Rang
Field Goal % 79.167 24 85.185 19
Extra Point % 89.583 26 92.683 13
Punt Net Yards 38.3 28 39.9 12
Autres Browns Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 6.2 25 5.2 23
Temps de possession moyen 30:54 11
Extra Stat Browns Rang Adversaire Rang
Points 2 dernières minutes 4e QT
19 17 54 31

 

Pour rebondir sur ce que nous disons depuis le début, quand on voit les stats on se dit qu’il y a encore une marge de progression à la fois en attaque et surtout en défense. L’escouade offensive a déjà entamé le processus avec +4.6 points marqués par match, +11 TDs, +28.7 yards par match, +3.1 first downs par match, +15.6% de voyages en redzone terminant en TD, +8.7% de 3e tentative ou -12 ballons perdus. Cependant tout n’est pas parfait, car elle a fait trop souvent mal démarré les mi-temps, scorant 7 TDs (21e) et 3.9 points par match (23e) en premier quart-temps ainsi que 7 TDs (23e) et 4.1 points par match (25e) en troisième quart-temps ; elle s’est évidemment reprise dans les quart-temps pairs où elle a été redoutable, mais il faudra être plus régulier à l’avenir.

Et il faudra mieux finir les matchs, comme vous le voyez dans l’Extra Stat. Le dernier quart-temps a été le vrai point noir de la défense : 18 TDs (27e) dont 7 dans les deux dernières minutes et 9.2 points par match (29e). Autre souci : alors que l’attaque n’a « offert » que 2 TDs défensifs et a sérieusement limité son nombre de pertes de balle, l’équipe a encaissé 80 points à cause d’elles (27e), soit une moyenne de CINQ points par turnover (pire marque NFL). Elle a enfin autorisé +6% de 3e tentatives, mais au moins elle a été bien meilleure plaqueuse avec 97 plaquages ratés (9e).

Voici les récompenses de la saison :

Plusieurs joueurs de Cleveland ont vraiment fait une bonne saison, mais en existe-t-il un aussi important pour son escouade que le Defensive End Myles Garrett ? C’est pour ça qu’il remporte la récompense.

Il a été encore un peu plus efficace que l’année précédente, accumulant 3 run stuffs, 32 pressions dont 12 sacks (6e NFL), 4 fumbles forcés et 2 fumbles récupérés. Comme d’autres NFL Team Honors Most Valuable Player avant lui, pas grand-chose à dire de plus sur l’ancien top choix de 2017 qui continue de le justifier.

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Autour de lui, la ligne défensive a fait une saison comme on pouvait l’attendre : Olivier Vernon a été un solide apport à l’opposé de Garrett avec 4 run stuffs, 24 pressions dont 9 sacks, 1 fumble forcé et 1 fumble récupéré ; au milieu, Sheldon Richardson s’est acquitté de son rôle avec sérieux via 3.5 run stuffs, 14.5 pressions dont 4.5 sacks, 1 fumble forcé et il a même brillé sur équipes spéciales avec 2 contres (dans le même match !).

Tout cela a aidé à amorcer une défense au sol intéressante : 110.8 yards par match (9e), 4.3 yards par course (12e), 16 TDs (14e) et 6 big plays (4e).

Larry Ogunjobi reste actif avec 5 run stuffs et 8.5 pressions dont 2.5 sacks, mais il a perdu de cette régularité qui faisait de lui un bon joueur sous-coté. Sur les ailes, Garrett et Vernon ont montré la voie, mais ça manque de solution derrière ; quand on ajoute que la défense a drastiquement diminué son taux de blitz de 39.9% à 22.6%, cela explique que les stats de pass-rush restent moyennes.

Terminons avec les Linebackers puisque nous sommes de ce côté du ballon. L’unité a été sympathique sans pour autant déplacer des montagnes : B.J. Goodson a été une ancre adéquate contre la course, postant 3.5 run stuffs et 5 plaquages manqués mais il a été un peu plus en difficulté en couverture avec 80.0%, 4 TDs, 2 INTs, 6 passes défendues et 105.8 de Cover Rating.

Sione Takitaki a été un peu dans le même moule via 2 run stuffs, 72.0%, 1 pick-6 et 75.6 de Cover Rating, tout comme Malcolm Smith via 3 run stuffs, 77.8%, 1 INT et 83.9 de Cover Rating. Ce front-7 n’est pas mal dans l’ensemble, mais il ne dirait pas non à un peu de renfort à l’intérieur.

Quiz rapide : quel a été le défenseur le plus utilisé en défense par Cleveland ? C’est le Cornerback Terrance Mitchell (99.3% des snaps), ce qui n’est pas rien quand vous êtes aligné à l’opposé d’un certain ancien #5 de draft et que vous allez forcément être visé.

Pour être visé, Mitchell a été visé, et il serait facile de lui taper dessus vu les résultats : 99 ciblages (10e NFL), 58.6%, 8.3 yards par ciblage, 14.2 yards par complétion, 6 TDs, 13 passes défendues et 105.8 de Cover Rating. Cependant ce taux de complétion reste encourageant, il est loin d’être le pire arrière de la défense en couverture ou en plaquages manqués (5), et il a apporté son soutien à la course avec 2 run stuffs ; enfin, il a réussi 3 fumbles forcés.

On ne peut pas demander la lune à un septième tour de draft de 2014, mais c’est la première fois qu’il jouait autant et s’il a duré si longtemps, c’est qu’il offre des avantages.

Étant donné qu’il est compliqué de les départager, autant ne pas le faire : les coureurs Nick Chubb & Kareem Hunt s’en vont bras dessus bras dessous prendre leur récompense, et ils peuvent aussi remercier l’arrivée du Fullback Andy Janovich.

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206 touches pour 1217 yards, 101.4 yards par match (6e), 12 TDs (9e NFL), 13 big plays et 25 plaquages cassés pour le premier, 236 touches pour 1145 yards, 4.6 yards par occasion, 11 TDs, 6 big plays et 23 plaquages cassés pour le deuxième.

Comme vous vous en doutez, Maximum Chubbage a surtout fait ses dégâts au sol avec 1067 yards (7e) à 5.6 yards par course (7e) et 12 TDs (2e), alors que Hunt a été plus polyvalent, scorant 6 TDs par le sol et 5 TDs par les airs. Le duo a été complémentaire et productif autant que possible, Hunt aidant à pallier l’absence de Chubb pendant quelques semaines.

Avec ces deux éléments, rien de surprenant à retrouver un jeu au sol performant : 148.4 yards par match (3e), 4.8 yards par course (5e), 21 TDs (5e) et 21 big plays (2e).

Le Cornerback Denzel Ward confirme qu’il est un excellent Cornerback : 81 ciblages, 54.3%, 5.9 yards par ciblage, 10.9 yards par complétion, 4 TDs, 2 INTs, 18 passes défendues (2e NFL) et 78.3 de Cover Rating ; rien de bien nouveau de ce côté-là.

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La couverture, par contre, a pris quelques éclats : 63.4% (9e), 247.6 yards par match (22e), 6.8 yards par passe tentée (16e), 31 TDs (25e), 11 INTs (18e) et 49 big plays (13e).

Ward a mené le groupe, Mitchell a tenu bon malgré quelques passages à vide et l’arrivée du Safety Jaguar Ronnie Harrison en cours de saison a fait du bien avec 61.9%, 1 TD, 1 INT, 7 passes défendues et 81.3 de Cover Rating. En troisième Cornerback, Kevin Johnson a été plus moyen (92.3 de Cover Rating).

Mais c’est surtout la paire Andrew Sendejo – Karl Joseph qui a explosé en vol : les deux ont concédé 7 TDs chacun pour 1 seule INT et 6 passes défendues cumulées ; Sendejo a en plus autorisé 10.1 yards par ciblage et 13.9 yards par complétion pour 144.0 de Cover Rating (3e pire marque), alors que Joseph a limité un peu la casse avec 92.3 de Cover Rating. Dans un temps de jeu limité, M.J. Stewart a réussi 2 INTs, mais Tavierre Thomas et Sheldrick Redwine ont été plus discrets.

Il n’est jamais évident quand on doit venir remplacer une légende comme Joe Thomas, mais le premier tour Offensive Tackle Jedrick Wills a fait une bonne première saison. Son gros point faible est visible puisque ce sont les petits mouchoirs jaunes : il a récolté 12 pénalités dont 11 acceptées (pire marque NFL) et va devoir s’améliorer pour réduire cette marque.

Il a été solide en protection, doit encore un peu bosser pour ouvrir les brèches au sol, mais dans l’ensemble c’est une première mouture convaincante dans une unité dont nous allons reparler un peu plus bas.

Cette règle débile des fumbles à travers l’endzone qui finissent en touchback ? Blague à part, la NFL va bien finir par étudier un changement, car quand cela arrive en plus sur un choc casque contre casque non pénalisé, cela fait un peu double peine.

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Plus sérieusement, on peut penser que la blessure d’Odell Beckham a privé les Browns d’une arme très importante pour le reste de la saison et les playoffs (ne serait-ce que par sa simple présence), mais peut-on arguer que Baker Mayfield joue plus libre sans lui ? C’est le fameux « Syndrome Megatron », i.e. quand vous n’avez pas une mégastar en receveur, vous pouvez davantage distribuer. Après tout, regardez sur quelle action OBJ se blesse : une passe trop courte vers lui.

Le conducteur du Modhex a fait un démarrage de saison sympathique, mais on avait toujours l’image de la régression de 2019 en tête ; dès que OBJ a été sur la touche, il a effacé tout cela d’un revers de main avec une meilleure efficacité. Il termine la saison avec 62.8%, 3563 yards (7.3), 26 TDs, 8 INTs, 4 fumbles, 26 sacks et 95.2 de QB Rating + 1 TD au sol ; le taux de complétion reste un peu bas, mais il a fait la majorité du boulot avec son bras via 9.0 air yards par passe tentée et 7.4 par complétion (2e NFL). En effet, les receveurs de Cleveland sont les pires balle en main : 39.9% des yards en réception sont des YAC.

Vous devez vous dire que c’est surprenant avec un gugus comme Jarvis Landry, mais ce n’est pas le fautif – c’est même le seul qui se remue le popotin avec le cuir : 72 réceptions pour 840 yards dont 345 YAC, 3 TDs et 11 big plays ; il a toujours un petit problème de mains avec 6 drops mais il reste la cible #1 quand son pote de LSU n’est pas là. Rashard Higgins est la menace longue par excellence, i.e. le dragster qui tombe en panne sèche dès qu’il attrape la balle : 37 réceptions pour 599 yards (16.2) dont 77 YAC, 4 TDs et 12 big plays ; il a néanmoins creusé son trou dans cette attaque. OBJ a posté 319 yards et 3 TDs, alors que le sixième tour Donovan Peoples-Jones s’est montré sur la fin (304 yards et 2 TDs).

Chez les Tight Ends, le trio a été adéquat, mais on aurait aimé en voir un poil plus en réception (cela a été mieux en block) : l’ex-Falcon Austin Hooper a accumulé 435 yards et 4 TDs, David Njoku 213 yards et 2 TDs et Harrison Bryant 238 yards et 3 TDs.

Nous avons esquissé le sujet avec Wills : la ligne offensive a été excellente quand on se rappelle des soucis qu’elle a eu, ce qui explique entre autres la belle production de l’attaque terrestre.

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Cela a commencé par une hécatombe de retrait COVID avant même le début de la saison, même si elle n’a touché aucun titulaire ; elle a forcément vidé le réservoir. L’unité a connu quelques blessures pendant la saison, mais fort heureusement les remplaçants disponibles ont fait du bon travail en général.

La force du groupe reste très clairement l’intérieur : J.C. Tretter continue d’aligner les saisons solides alors que Joel Bitonio a été le Brown le plus utilisé (1116 snaps) avec un niveau toujours exceptionnel ; les deux sont les seuls à avoir joué tous les snaps en attaque. Mais que dire du Guard Wyatt Teller qui a explosé à la face de la NFL et de tout pauvre défenseur tentant de venir plaquer les coureurs de Cleveland ; quand il n’a pas été là, la différence a été nette.

Sur les ailes, nous avons déjà parle de Wills à gauche, alors que Jack Conklin a fait ce qu’on attendait de lui à droite : une saison magnifique. Les remplaçants Kendall Lamm et Chris Hubbard sont venus porter assistance en cas d’absence et ils ont été solides.

Ne changeons pas de disque par rapport aux Rams : les équipes spéciales ont aussi eu des soucis à Cleveland. Quand vous ne tapez pas beaucoup de FGs, le fait d’avoir votre Kicker indisponible pour COVID fait vite du dégât : alors que Cody Parkey a posté 19/22 sur FGs et 43/47 sur XPs, les moyennes de l’équipe sont plus basses à 79.2% sur FGs (24e) et 89.6% sur XPs (26e) car Jamie Gillan et Austin Seibert ont raté des tentatives.

Parkey n’est pas exempt de tout reproche : il poste le pire taux de réussite à 30-39 yards avec 66.7%. Gillan a aussi eu du mal sur les punts avec 44.0 yards bruts par punt (29e), 38.3 yards nets (28e) et 27.5% des punts dans les 20 yards adverses (28e).

Et sur les retours ? 22.1 yards par retour de kick (14e), 26.3 yards par retour adverse de kick (28e), 4.8 yards par retour de punt (30e), 9.2 yards par retour adverse de punt (20e). Au moins les Browns ont réussi 3 contres et subi 1 contre, mais l’ensemble est bien trop faible pour aider l’équipe.

Jack Conklin mérite la récompense, avec une petite mention pour Ronnie Harrison (il ne la partage pas car il est arrivé en cours d’exercice).

On avait connu Andrew Sendejo bien meilleur à Minnesota, mais là il est tombé dans un cratère.

La victoire en Wild Card contre Pittsburgh. Vous voulez vraiment qu’on vous refasse la liste ? Votre premier match de playoffs depuis des lustres démarre par un TD sur un snap adverse foireux, suivi par 2 INTs et une attaque qui rentre comme un couteau chaud dans du beurre. Le rêve enfin réalisé.

Le début de saison en AFC North. Battre Cincy OK, mais Cleveland a pris deux baffes gigantesques contre Baltimore et Pittsburgh à l’aller, ce qui a fait penser que l’équipe allait encore fini par échouer près du but. Finalement elle s’est bien reprise pour battre les Steelers et sortir au même tour de playoffs que les Ravens, mais ce démarrage catastrophique (76-13 !) illustre bien le fait que Cleveland doit imposer sa loi dans la division pour espérer aller plus loin.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 @ Kansas City 14-2 DivChamp 0
2 vs. Houston 4-12 Négative 0
3 vs. Chicago 8-8 Playoffs 0
4 @ Minnesota 7-9 Négative 0
5 @ LA Chargers 7-9 Négative 1
6 vs. Arizona 8-8 Équilibre 0
7 TNF vs. Denver 5-11 Négative 0
8 vs. Pittsburgh 12-4 DivChamp -4
9 @ Cincinnati 4-11-1 Négative 0
10 @ New England 7-9 Négative 0
11 vs. Detroit 5-11 Négative 0
12 SNF @ Baltimore 11-5 Playoffs 0
13 BYE
14 vs. Baltimore 11-5 Playoffs 7
15 vs. Las Vegas 8-8 Équilibre 0
16 STF @ Green Bay 13-3 DivChamp 0
17 MNF @ Pittsburgh 12-4 DivChamp 1
18 vs. Cincinnati 4-11-1 Négative -1

 

  • Matchs contre des équipes avec un bilan positif en 2020 : 6.
  • Matchs contre des équipes qualifiées en playoffs en 2020 : 7.
  • Bilan cumulé total en 2020 : 140-130-2 (0.518, 9e).
    • Bilan cumulé à domicile en 2020 : 65-78-1 (0.455, 25e).
    • Bilan cumulé à l’extérieur 2020 : 75-52-1 (0.590, 3e).
    • Écart entre domicile et extérieur : -0.135 (29e).
  • Distance totale théorique de voyage : 9427 kms (3e).
  • Total de jours nets de repos entre les matchs : +4 (11e).

Rien de tel que des déplacements à Kansas City, Green Bay et Pittsburgh pour encadrer une saison où le récent succès de Cleveland va être testé. Les deux premiers cités font largement pencher la balance de la difficulté à l’extérieur, sans oublier Minnesota ou New England. Les Browns ont intérêt à empiler les succès assez rapidement (même s’ils perdent en Week 1) car la fin est brutale.