NFL Team Honors VI : Carolina

500-Panthers

Carolina a fini avec le même bilan que l’année dernière… ce qui est une bonne chose, figurez-vous. Étant donné les pertes subies par l’équipe avant la saison, certains la voyait flirter avec le top-3 voire top-5 de la draft ; encore plus avec les pertes pendant la saison. Mais Matt Rhule a imprimé quelque chose d’intéressant, bien que les résultats ne soient pas encore là : Carolina n’a pas été ridicule vu les circonstances, et la bonne nouvelle c’est que plusieurs joueurs (souvent jeunes) ont saisi leur chance et peuvent représenter une base pour le futur. Il y a des 5-11 déprimants et des 5-11 un peu plus encourageants… si on bâtit dessus.

À lire en s’aiguisant les griffes, patiemment.

 

CAROLINA PANTHERS
3e NFC South ~ 5-11

 

Les prévisions de Madame Soleil 2020

 

Les Saints qui semblaient toujours au-dessus de la division, les Bucs et les Falcons qui avaient semblé trouver des solutions en deuxième partie de saison ; les floridiens avaient même défrayé la chronique avec quelques ajouts dans l’intersaison. Et pendant ce temps, les Panthers avaient vu un Head Coach et deux joueurs emblématiques partir dans ce qui ressemblait à une année de transition pour la franchise de Caroline.

Ron Rivera (2011, remercié), Cam Newton (2011, libéré) et Luke Kuechly (2012, retraite) étaient donc partis ; l’ex-Head Coach de Baylor Matt Rhule devait trouver les leaders des années 2020. En attaque, il en avait au moins déjà un : le coureur Christian McCaffrey sortait d’une saison monumentale et risquait d’être encore le point focal de l’attaque ; d’aucuns disaient le meilleur ami de l’ex-Saint Quarterback Teddy Bridgewater qui n’était pas connu pour arroser le terrain. En tout cas, le retour d’Arthur Pontsurleau de sa grave blessure au genou et son excellent intérim en lieu de Drew Brees l’année dernière faisaient plaisir à voir.

Mais il ne fallait pas oublier que l’équipe possédait un D.J. Moore qui avait enfin explosé, l’ex-Jet Robby Anderson qui venait prendre le poste de #2 et Curtis Samuel qui serait plus à l’aise en #3 ; le seul doute venait du poste de Tight End où Ian Thomas devait s’affirmer et prendre la suite de Greg Olsen libéré. Autre point qui soufflait le chaud et le froid, la ligne offensive : c’était une bonne chose d’avoir fait venir l’ex-Charger Left Tackle Russell Okung (s’il pouvait éviter les blessures), mais cela avait demandé d’échanger l’excellent Guard Trai Turner ; un méconnaissable Daryl Williams avait été libéré sans surprise. Cela ressemblait donc un peu au fait de boucher un trou avec une autre partie de la coque, et il restait à voir ce qu’il allait se passer aux deux postes intérieurs : le sophomore Dennis Daley (qui n’avait pas été ridicule en 2019) et le vétéran ex-Bengal John Miller tenaient la corde pour accompagner Okung, l’excellent Right Tackle Taylor Moton et le solide Matt Paradis. On demandait de voir l’ensemble à l’oeuvre.

La défense aussi avait vu la machine à laver en action. Sur la ligne défensive, c’était un exode massif qui avait entraîné les Defensive Tackles Vernon Butler, Dontari Poe & Gerald McCoy ainsi que les Defensive Ends Mario Addison & Bruce Irvin ; autrement dit, une grosse partie de l’excellent pass-rush de la saison dernière. Kawann Short et Brian Burns faisaient office de « vestiges », et le retour de blessure du premier était également vital pour une défense contre la course qui avait explosé ; le sophomore devait tenter de bâtir sur une bonne première saison. Leurs nouveaux amis se nommaient premier tour Defensive Tackle Derrick Brown, deuxième tour Defensive End Yetur Gross-Matos, ex-Cardinal Defensive Tackle Zach Kerr ou ex-Viking Defensive End Stephen Weatherly ; il allait y avoir une sacrée pression sur cette unité reconstruite pour trouver le rythme rapidement.

Et que dire du groupe de Linebackers qui avait perdu son leader incontesté. Shaq Thompson faisait ce qu’il pouvait et avait vu arriver l’ex-Raider Tahir Whitehead, mais il était impossible de ne pas mettre un gros point d’interrogation, sans compter qu’il fallait que quelqu’un vienne les aider. Du côté de la couverture, le Cornerback James Bradberry avait été libéré tout comme le Safety Eric Reid ; l’ex-Saint Eli Apple était venu pour occuper le poste sur les ailes à l’opposé de Donte Jackson mais il allait démarrer sur IR et on pouvait légitimement se demander si l’unité allait tenir la distance. Dans la dernière ligne de défense, le deuxième tour Safety Jeremy Chinn avait la possibilité de s’installer aux côtés du solide Tre Boston, mais il devait se mettre de suite dans le bain contre la course. Il y avait donc aussi beaucoup de parties mouvantes dans la défense des Cats.

À moins qu’une des autres franchises de la division n’explose en vol, difficile de voir Carolina décoller de la dernière place de la division. L’équipe avait perdu trop de cadres pour espérer démarrer tambour battant, et même un bon finish n’était pas assuré vu le calendrier après la bye week tardive (Week 13). Le processus risquait d’être un peu long, donc la manière serait plus importante que le résultat pour l’an I de l’ère Rhule.

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 vs. Las Vegas L 30-34 0-1 o
2 @ Tampa Bay (0-1) L 17-31 0-2 dwp
3 @ LA Chargers (1-1) W 21-16 1-2 o
4 vs. Arizona (2-1) W 31-21 2-2 c
5 @ Atlanta (0-4) W 23-16 3-2 do
6 vs. Chicago (4-1) L 16-23 3-3 cpo
7 @ New Orleans (3-2) L 24-27 3-4 dwpo/L
8 vs. Atlanta (1-6) L 17-25 3-5 do
9 @ Kansas City (7-1) L 31-33 3-6 wpo
10 vs. Tampa Bay (6-3) L 23-46 3-7 dwp
11 vs. Detroit (4-5) W 20-0 4-7 c
12 @ Minnesota (4-6) L 27-28 4-8 co/L
13 BYE
14 vs. Denver (4-8) L 27-32 4-9 o
15 @ Green Bay (10-3) L 16-24 4-10 cwpo
16 @ Washington (6-8) W 20-13 5-10 cpo
17 vs. New Orleans (11-4) L 7-33 5-11 dwp

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Global 5-11
Demi-saison 3-5 2-6
Quart-saison 2-2 1-3 1-3 1-3
Détail Bilans
Domicile 2-6
Extérieur 3-5
Division (d) 1-5
Conférence (d+c) 4-8
Équipes > .500 (w) 0-6
Équipes en playoffs (p) 1-7
Matchs à une possession (o) 3-8
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 0-2-0-0
Prolongations 0-0
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2019) 127-127-2 (0.500, 18e)
Calendrier réel (2020) 136-120 (0.531, 9e)
Écart entre les deux 0.031 (8e)

 

C’est parti de manière intéressante, avec notamment cette série de trois victoires, mais les limitations des deux côtés du ballon ont fini par être trop fortes ; malgré des soubresauts, la conjonction d’un durcissement du calendrier et de money times trop souvent ratés ont conduit l’équipe à tomber – ces deux faits se voient dans les deux bilans noirs. Les bonds de Tampa Bay, Arizona et Washington, avec les Bolts ou Kansas City, ont été juste suffisants pour contrecarrer Atlanta, New Orleans, Minnesota ou Denver et placer le calendrier dans le top-10. Dans l’ensemble, les Cats ont eu un peu moins de succès contre les gros mais ont été dans plus de matchs à une possession qu’en 2019 (11 vs. 8), donc encore un fois si on se dit que l’équipe était moins forte, c’est le frémissement de quelque chose.

 

La réalité

 

Attaque Panthers Rang Adversaire Rang
Points par match 21.9 24 25.1 18
TDs 38 25 46 18
Yards par match 349.5 21 360.1 18
First Downs par match 20.9 21 22.5 22
Third Down % 38.974 25 49.246 31
Redzone Drive % 38.065 11 38.312 24
Redzone TD % 50.877 28 63.158 21
Big plays 61 18 61 18
Pass/Run ratio 1.440 18 1.505 10
QB/Cover Rating 87.5 23 98.4 25
Turnovers 21 17 22 10
Défense Panthers Rang Adversaire Rang
Run stuff % 10.539 17 13.882 30
Pressions 118 19 113 14
Sacks 29 23 36 17
Équipes Spéciales Panthers Rang Adversaire Rang
Field Goal % 80.556 19 93.548 32
Extra Point % 91.667 19 86.047 4
Punt Net Yards 40.8 16 40.7 17
Autres Panthers Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 5.9 19 5.3 20
Temps de possession moyen 30:59 9
Extra Stat Panthers Rang Adversaire Rang
Victoires à une possession 3 20 8 30

 

C’est à cela qu’on voit une équipe qui n’est pas larguée non plus : beaucoup de rose, un peu de rouge, quelques touches de vert pâle, mais très peu de noir (et encore, le seul c’est pour les FGs adverses donc il y a pire). Par rapport à l’année dernière, l’attaque aérienne a été meilleure, l’attaque terrestre moins bonne ; pour la défense c’est l’inverse. En général cette dernière a quand même relevé un peu la tête dans différents secteurs (il faut dire qu’elle partait du fond de la NFL), mais le point qui fâche vraiment c’est d’avoir autorisé +9.35% de 3e tentatives par rapport à 2019 ; la faute au pire taux de 3e & longue (de 7 à 9 yards) à 56.8%. C’était plus facile de convertir une 3e & 7-9 qu’une 3e & 4-6 contre les Cats en 2020 (!).

Mais en attaque aussi il y a encore du boulot : Carolina a réussi à poster 36.88 yards par drive (8e), 6.61 plays par drive (5e) et 12.3% de drives terminant en 3&out (2e)… tout ça pour réussir 2.13 points par drive (20e) et 20.9 first downs par match (21e). C’est ce sur quoi l’Extra Stat appuie une dernière fois avec les résultats dans les matchs à une possession : il y a des promesses mais aussi une terrible inefficacité qui a plombé la franchise cette saison.

Voici les récompenses de la saison :

Le Season Review a eu du mal à départager, donc il partage : l’Offensive Tackle Taylor Moton et le Defensive End Brian Burns ont été aussi importants l’un que l’autre dans les lignes.

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Ce n’est pas une découverte mais une confirmation : Moton est le meilleur Offensive Lineman de l’équipe (surtout avec Trai Turner parti) et il a encore réalisé une saison d’une grande qualité en Right Tackle. Il a réussi l’exploit de ne pas être pénalisé une seule fois tout en contrôlant de dangereux pass-rushers ou en ouvrant la voie à ses coureurs, et sans rater un seul snap de la saison (1032). Voilà pourquoi l’équipe a rapidement voulu le conserver.

Le sophomore Burns a fait un grand bond en avant par rapport à l’année dernière, au point de finir meilleur pass-rusher de l’équipe avec 30 pressions dont 9 sacks ; c’était important avec la perte de Mario Addison. Mais il n’a pas fait que cela : il a étoffé sa palette via 58 plaquages, 2.5 run stuffs, 3 fumbles forcés et 4 passes déviées, prouvant qu’il peut tout faire dans le front-4 ; et il peut encore progresser, le bougre (notamment contre la course).

C’était mal parti avec un Christian McCaffrey irrémédiablement scotché sur la touche par différentes blessures. Mais le coureur Mike Davis a surgi et il a répondu présent : 224 touches pour 1015 yards, 4.3 yards par occasion, 3.9 yards par course et 8 TDs (top team).

Si vous trouvez que les moyennes sont un peu basses, voilà des circonstances atténuantes : le taux de run stuffs réussis par les adversaires dans le tableau des stats et sa moyenne de 1.5 yard avant contact par course, la 7e pire marque de la ligue ; s’il a quand même gagné autant de yards, c’est parce qu’il a été un tractopelle inarrêtable avec 32 plaquages cassés (5e NFL !).

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Cependant, on ne perd pas R&R CMC impunément : l’attaque terrestre a eu quelques difficultés à 106.5 yards par match (21e), 4.2 yards par course (22e), 19 TDs (10e) et 6 big plays (27e) ; mais au moins elle a scoré.

Cependant, quand vous avez votre Quarterback 2e coureur en yards via 53 courses pour 279 yards et 5 TDs, c’est toujours un peu problématique. CMC a quand même eu le temps de rajouter 225 yards et 5 TDs au sol (374 yards et 6 TDs en cumulé), sans oublier les contributions de Curtis Samuel (200 yards et 2 TDs), mais imaginez si Davis n’avait pas été là.

Le groupe des receveurs a bien marché cette saison, et c’est le plus productif d’entre eux, D.J. Moore, qui reçoit le titre du meilleur offensif : il a encore été le détonateur du jeu aérien, amassant 66 réceptions pour 1193 yards à 18.1 yards par réception (4e NFL), 4 TDs et 19 big plays (9e).

Son explosivité a été mortelle pour les adversaires mais elle vient avec le revers de la médaille (55.9% de réceptions, yikes), il a toujours un petit problème de mains (7 drops), et les tentatives désespérées ont été un peu trop nombreuses : 9 INTs ont été lancées dans sa direction (pire marque NFL). Cependant, il ne fait nul doute qu’il a encore parfaitement joué son rôle et qu’il continue de confirmer la prédiction de Steve Smith Sr. lors de sa draft (à savoir qu’il était son successeur).

C’est la météorite inattendue : le deuxième tour Safety Jeremy Chinn arrive directement comme Panthers Defensive Player Of The Year. Comme ça, sans prévenir, le malotru.

Bien sûr, tout n’est pas parfait : il y a les 15 plaquages manqués, les 6 TDs en couverture, et il gagnerait à être un peu plus solide contre la course. Mais Carolina a fini par l’aligner comme Linebacker parce que les autres solutions n’étaient pas viables. Le résultat, c’est une saison remarquable : 117 plaquages, 2 run stuffs, 6 pressions dont 1 sack, 2 fumbles forcés et il y a évidemment cet incroyable exploit de 2 fumbles remontés pour 2 TDs sur deux actions consécutives ! contre Minnesota ; les plaquages manqués sont déjà moins choquants avec un tel volume. S’il peut bâtir sur tout ça et progresser, c’est un talent pur que l’équipe a désormais dans sa défense.

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La couverture a été mi-figue mi-raisin, mais on a vu pire en Caroline : 68% (26e), 239.1 yards par match (18e), 6.5 yards par passe tentée (10e), 28 TDs (16e), 7 INTs (30e) et 50 big plays (15e). Il faut vraiment trouver des playmakers pour attraper des passes, mais sinon les stats ne sont pas atroces.

Rasul Douglas a été le plus visé et il a eu parfois du mal avec 63.3%, 6 TDs, 9 passes défendues et 108.5 de Cover Rating. Donte Jackson confirme qu’il est une valeur sûre via 56.9%, 4 TDs, 3 INTs, 11 passes défendues et 79.2 de Cover Rating, mais il doit faire attention avec ses 11 plaquages manqués. Corn Elder a progressé et le rookie Troy Pride a logiquement lutté dans sa première saison (118.3 de Cover Rating). Les Safeties ont été un peu plus en difficulté avec Tre Boston ou Justin Burris postant 68.7%, 6 TDs, 2 INTs et 8 passes défendues.

Si la perte rapide de Kawann Short sur blessure n’a pas condamné l’intérieur de la ligne défensive, c’est en partie car le premier tour Defensive Tackle Derrick Brown a été présent. Après un démarrage difficile, il a remonté la pente au point de jouer dans tous les registres : 6 run stuffs, 14 pressions dont 2 sacks et 4 passes déviées. Un tout petit peu plus d’efficacité dans le pass-rush sera encore mieux, mais il a fait une saison très prometteuse pour l’avenir.

Néanmoins, on ne perd pas impunément son Short et son Luuuuuuke : 121.0 yards par match (20e), 4.7 yards par course (28e), 17 TDs (18e) et 11 big plays (19e). La signature du maousse Zach Kerr a bien aidé : il a occupé du monde devant et il a parfois terminé le travail lui-même : 2 run stuffs, aucun plaquage manqué sur 32 tentés (!), 11 pressions dont 2 sacks et 1 fumble forcé.

Sur le reste de la ligne défensive, Efe Obada continue d’être un contributeur dans le pass-rush avec 20.5 pressions dont 5.5 sacks, plus 1 fumble forcé et 2 fumbles récupérés. C’est derrière que les choses ont été plus tendues : les rookies Yetur Gross-Matos et Bravvion Roy ont fait quelques bonnes choses mais doivent progresser (3 run stuffs, 15.5 pressions dont 3.5 sacks). Idem pour Marquis Haynes (10 pressions dont 4 sacks) et Stephen Weatherly a eu trop peu d’impact.

Voici les stats du jeu aérien des Cats cette saison : 67.8% (6e), 243.0 yards par match (18e), 7.1 yards par passe tentée (12e), 16 TDs (28e) et 55 big plays (11e) ; le QB Rating du tableau des stats ne vous surprend pas mais au moins il est largement meilleur que celui de l’année dernière (74.7 – pire marque).

Ce qui est sûr, c’est que les Tight Ends n’ont pas participé à tout cela. Le départ de Greg Olsen a fait très mal et n’a pas été remplacé : Ian Thomas a été ciblé 31 fois cette saison, ce qui veut tout dire (145 yards et 1 TD). Chris Manhertz : 52 yards. Colin Thompson : 7 yards. Le trio arrive péniblement à dépasser 200 yards, et a été un four complet (en revanche, ils ne sont pas trop mauvais bloqueurs).

Ce qui tranche évidemment complètement avec…

les receveurs bien sûr. Moore a été parfaitement secondé par Robby Anderson qui, au moment de la signature, ressemblait à une bonne idée : cela s’est confirmé. Libéré du carcan new-yorkais, Anderson a rappelé qu’il était capable d’être efficace partout sur le terrain : 95 réceptions (10e NFL), 1096 yards dont 514 après réception (7e), 3 TDs et 16 big plays. Il a certes commis 1 fumble et 6 drops mais sa signature a été une réussite totale pour dynamiter la production aérienne.

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En plus de ses incursions balle en main, Curtis Samuel a évidemment été le troisième larron de service dans le slot avec son agilité naturelle : 77 réceptions pour 851 yards, 3 TDs et 12 big plays ; lui aussi a commis 5 drops, mais comme les trois principaux les ont concentrés, du coup le total au niveau de l’équipe n’est pas « si » catastrophique avec 26 (16e).

Au fait, si vous avez fait les comptes, les Cats ont donc eu QUATRE joueurs à 1000+ yards cumulés cette saison (Moore, Anderson, Samuel et Davis) ; une première dans l’histoire de la franchise. Quand nous vous disons qu’il y a des bonnes choses à Carolina.

Taylor Moton a été un roc, mais les autres membres de la ligne offensive ont eu plus de mal. Russell Okung est excellent mais il a encore succombé à son problème de blessures, poussant Trent Scott, Michael Schofield ou Greg Little sur le terrain ; Scott s’en est « le mieux tiré », mais cela a été dur. Au Centre, Matt Paradis n’arrive pas à retrouver son niveau de Denver. En Guards, Chris Reed et John Miller ont été moyens et chacun a ses faiblesses.

Dans l’ensemble, l’unité a suivi la courbe de l’équipe : intéressante au début, se dégradant rapidement par la suite. Vous comprenez pourquoi Davis a dû batailler pour gagner ses yards, et la protection n’a pas été folichonne non plus. Carolina a du mal à trouver de la stabilité, et Moton semble la seule certitude à cet instant.

Nous l’avons déjà révélé plus haut, Robby Anderson et Zach Kerr ont été des choix très judicieux.

Anderson nous permet d’ailleurs de parler (enfin) de ceux qui ont lancé le cuir avec Teddy Bridgewater à leur tête. À l’image de la ligne offensive (et de l’équipe), il a bien démarré avant de forcer de plus en plus les choses et de voir ses performances chuter. Sa ligne de stats paraît honnête : 69.1% (6e NFL), 3733 yards (7.6), 15 TDs, 11 INTs (dont 3 en redzone – pire marque), 3 fumbles, 31 sacks et 92.1 de QB Rating.

Cependant, ce ratio TD/INT est trop faible et ces INTs dans la zone critique sont trop nombreuses. Il ne s’est également pas vraiment débarrassé de sa réputation de Captain Checkdown avec seulement 7.3 air yards par passe tentée, 5.1 air yards par complétion et un groupe de cibles qui a fait beaucoup de boulot balle en main : 130.1 YAC par match (10e) soit 53.5% du yardage total (9e).

La signature de Tahir Whitehead a été un four total : l’ex-Raider n’a jamais paru à son aise et a terminé sur le banc, ne jouant même pas 400 snaps.

C’est cela qui a poussé l’équipe à aligner Chinn en Linebacker à côté de Shaq Thompson. Maintenant mettez-vous à la place de ce dernier : Kuechly parti, Whitehead un four, un rookie en partenaire, et roulez jeunesse. Il a été actif avec 113 plaquages, 8.5 run stuffs (top team et 9e NFL), 2 pressions, 2 fumbles forcés et 1 fumble récupéré, et en couverture il autorise un peu trop de réceptions (74%) mais il a su limiter les dégâts (7.8 yards par complétion, 1 TD, 5 passes défendues et 92.0 de Cover Rating). Il y a quand même eu une certaine inconstance dans son jeu, et il semble actuellement plus fait pour être lieutenant que capitaine.

La victoire 31-21 contre Arizona en Week 4. Le match le plus complet des deux côtés du ballon avec une possession gigantesque (et c’est la victoire contre l’adversaire au meilleur bilan final).

La défaite 33-7 à New Orleans en Week 17. C’est le match que les Cats ont lâché le plus vite, usés par une saison de montagnes russes.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 vs. NY Jets 2-14 Négative 0
2 vs. New Orleans 12-4 DivChamp 0
3 TNF @ Houston 4-12 Négative 0
4 @ Dallas 6-10 Négative 4
5 vs. Philadelphia 4-11-1 Négative 0
6 vs. Minnesota 7-9 Négative 0
7 @ NY Giants 6-10 Négative 0
8 @ Atlanta 4-12 Négative 0
9 vs. New England 7-9 Négative 0
10 @ Arizona 8-8 Équilibre 0
11 vs. Washington 7-9 DivChamp 0
12 @ Miami 10-6 Positive 0
13 BYE
14 vs. Atlanta 4-12 Négative 7
15 @ Buffalo 13-3 DivChamp 0
16 vs. Tampa Bay 11-5 Champ 0
17 @ New Orleans 12-4 DivChamp 1
18 @ Tampa Bay 11-5 Champ 0

 

  • Matchs contre des équipes avec un bilan positif en 2020 : 6.
  • Matchs contre des équipes qualifiées en playoffs en 2020 : 6.
  • Bilan cumulé total en 2020 : 128-143-1 (0.472, 26e).
    • Bilan cumulé à domicile en 2020 : 54-73-1 (0.426, 29e).
    • Bilan cumulé à l’extérieur 2020 : 74-70 (0.514, 13e).
    • Écart entre domicile et extérieur : -0.088 (25e).
  • Distance totale théorique de voyage : 12411 kms (8e).
  • Total de jours nets de repos entre les matchs : +12 (1er).

Le calendrier des Cats est backloaded comme un contrat NFL, et ils ont intérêt à faire le plein de victoires dans la première partie car une fois le déplacement à Arizona, c’est baffe sur baffe jusqu’à la fin. Carolina a la chance de ne jamais être en déficit de jours de repos, ce qui aide toujours.