NFL Team Honors VI : Buffalo

500-Bulls

Un peu comme Cleveland, Buffalo a mis fin à quelques longues séries, à commencer par celle de disette en tant que champion AFC East, jusqu’à celle de participation à une finale de conférence. La marche a été un peu trop haute pour une équipe inexpérimentée à ce niveau (surtout vu l’adversaire) mais tout cela valide encore un peu plus le travail commencé dès l’arrivée du duo Brandon Beane – Sean McDermott. Maintenant il faut se concentrer à pallier les secteurs défaillants qui sont apparus cette saison car les Bills sont loin d’être une équipe équilibrée : c’est surtout un secteur (plus un autre par intermittence) qui a tiré tout le monde vers le haut, mais la bonne nouvelle c’est que le franchise Quarterback est à sa tête, ce qui conforte encore un peu plus la franchise dans son choix il y a trois ans.

À lire en arrosant.

 

BUFFALO BILLS
1er AFC East ~ 13-3 / 2-1

 

Les prévisions de Madame Soleil 2020

 

Si on additionnait New England sans son leader historique sur le terrain avec une hécatombe suite aux décisions de retrait dues au COVID-19, Miami qui repartait de loin et les Jets qui étaient… les Jets, il était difficile de ne pas aimer les chances de Buffalo de donner un peu d’air à l’AFC East et de remporter son premier titre de division depuis 1995 (seuls Detroit et Cleveland avaient des disettes de titres plus longues).

Cependant, il ne fallait pas mettre la charrue avant les bisons et regarder un peu sous la fourrure ce qu’il se passait. D’ailleurs, sans trop de surprise vu les identités du General Manager et du Head Coach, sous la fourrure on se demandait si on avait affaire à un bison ou à une panthère : les ex-Carolina Offensive Lineman Daryl Williams, Defensive Tackle Vernon Butler, Defensive End Mario Addison, Linebacker A.J. Klein et Cornerback Josh Norman étaient arrivés ; soit directement, soit avec une escale. Williams s’installait dans une attaque qui avait toujours besoin de continuer à développer son aspect aérien, et Brandon Beane était allé chercher le remuant ex-Viking receveur Stefon Diggs dans un échange pour ENFIN lui offrir une arme connue et reconnue. Il venait former un trio qui promettait d’être très intéressant avec un John Brown devenu bien plus complet et Cole Beasley dans le slot ; cela mettrait un peu moins de pression sur le Tight End Dawson Knox pour faire le compte, mais s’il pouvait progresser aussi, c’était tout bénéfice.

Au sol, Devin Singletary avait définitivement poussé le vénérable Frank Gore vers la sortie (de Buffalo mais pas de la NFL) et le troisième tour Zack Moss était arrivé. Le Quarterback Josh Allen chapeauterait tout ça avec le besoin de démontrer toujours plus de progrès dans les airs, et de continuer à acquérir de l’expérience. C’était plus sur la ligne offensive que les questions se posaient, avec notamment le remplacement du Guard Jon Feliciano (mis sur IR) par Brian Winters et l’évolution du sophomore Tackle Cody Ford ; le côté gauche était déjà intéressant avec Dion Dawkins – Quinton Spain – Mitch Morse, et si le côté droit pouvait suivre, alors l’attaque serait d’autant plus stable.

Il y avait eu un peu plus de mouvement en défense, surtout dans le front-7. Les arrivées précitées, auxquelles on pouvait ajouter celles de l’ex-Seahawk Defensive End Quinton Jefferson ou du deuxième tour Defensive End A.J. Epenesa, étaient à nuancer par les départs du Defensive Tackle Jordan Phillips, du Defensive End Shaq Lawson et du Linebacker Lorenzo Alexander, ainsi que la décision de retrait COVID du Defensive Tackle Star Lotulelei. Rappelons que Phillips était le leader en pass-rush (!), ce que Addison devait corriger cette saison avec le solide Jerry Hughes et Trent Murphy ; si jamais Butler pouvait continuer sur le petit mieux vu en 2019, son duo avec le sophomore Ed Oliver pouvait faire des dégâts, avec Harrison Phillips présent dans la rotation.

Derrière eux, Tremaine Edmunds et Matt Milano étaient toujours là pour ancrer la ligne des Linebackers, tout comme une arrière-garde infernale dans laquelle la décision de retrait COVID d’E.J. Gaines n’était pas si préjudiciable, ce qui ne mettrait aucun poids sur les épaules de Norman (et donc lui permettrait peut-être de retrouver son brio de Carolina). Le nouveau riche Tre’Davious White menait toujours le groupe avec Taron Johnson dans le slot, alors que le duo de Safeties Jordan Poyer – Micah Hyde était un modèle de disponibilité et de constance. On devait donc voir la même performance du back-7 si les blessures le laissaient tranquille.

Bref, il était difficile de voir une vraie faille rédhibitoire quelque part. Si jamais l’attaque aérienne pouvait prendre son envol, alors Buffalo pouvait non seulement gagner la division, mais faire du grabuge en playoffs.

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 vs. NY Jets W 27-17 1-0 d
2 @ Miami (0-1) W 31-28 2-0 dwo
3 vs. LA Rams (2-0) W 35-32 3-0 wpo
4 @ Las Vegas (2-1) W 30-23 4-0 co
5 @ Tennessee (3-0) L 16-42 4-1 cwp
6 vs. Kansas City (4-1) L 17-26 4-2 cwp
7 @ NY Jets (0-6) W 18-10 5-2 do
8 vs. New England (2-4) W 24-21 6-2 do/W
9 vs. Seattle (6-1) W 44-34 7-2 wp
10 @ Arizona (5-3) L 30-32 7-3 o
11 BYE
12 vs. LA Chargers (3-7) W 27-17 8-3 c
13 @ San Francisco (5-6) W 34-24 9-3
14 vs. Pittsburgh (11-1) W 26-15 10-3 cwp
15 @ Denver (5-8) W 48-19 11-3 c
16 @ New England (6-8) W 38-9 12-3 d
17 vs. Miami (10-5) W 56-26 13-3 dw
PLAYOFFS
WC vs. #7 Indianapolis (11-5) W 27-24
DR vs. #5 Baltimore (11-5) W 17-3
CC @ #1 Kansas City (14-2) L 24-38

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Global 13-3
Demi-saison 6-2 7-1
Quart-saison 4-0 2-2 3-1 4-0
Détail Bilans
Domicile 7-1
Extérieur 6-2
Division (d) 6-0
Conférence (d+c) 10-2
Équipes > .500 (w) 5-2
Équipes en playoffs (p) 3-2
Matchs à une possession (o) 5-1
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 1-0-0-0
Prolongations 0-0
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2019) 134-121-1 (0.525, 5e)
Calendrier réel (2020) 131-125 (0.512, 12e)
Écart entre les deux -0.013 (20e)

 

Les Bills ont été intraitables à domicile et dans leur division : c’est de là que vient leur bond au bilan (+3 victoires). C’est la première équipe de ce Season Review qui est dans le positif sur tous ses bilans, et si celui dans la division est évidemment parfait, ceux contre les meilleurs sont les plus remarquables, surtout quand on compare à 2019 : 5-2 vs 1-4 contre les équipes terminant en positif et 3-2 vs. 1-4 contre les équipes en playoffs. Même le bilan dans les matchs à une possession a été inversé : 5-1 vs. 4-5. Le calendrier a été à peu près comme attendu, et surtout il a été plus difficile que l’an passé (0.512 vs. 0.461), ce qui donne encore plus de relief à la performance.

 

La réalité

 

Attaque Bills Rang Adversaire Rang
Points par match 31.3 2 23.4 16
TDs 60 3 44 16
Yards par match 396.4 2 352.5 14
First Downs par match 24.8 1 21.9 17
Third Down % 49.733 1 39.791 13
Redzone Drive % 44.025 1 35.503 19
Redzone TD % 61.765 13 65.517 28
Big plays 76 2 55 8
Pass/Run ratio 1.516 20 1.476 11
QB/Cover Rating 107.5 3 86.9 5
Turnovers 22 20 26 3
Défense Bills Rang Adversaire Rang
Run stuff % 14.251 5 12.652 24
Pressions 134 13 103 10
Sacks 38 15 27 9
Équipes Spéciales Bills Rang Adversaire Rang
Field Goal % 82.353 17 92.000 30
Extra Point % 96.610 7 86.487 5
Punt Net Yards 44.0 5 39.4 9
Autres Bills Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 6.4 27 5.4 18
Temps de possession moyen 31:45 3
Extra Stat Bills Rang Adversaire Rang
Points 2e MT % 47.106 22 61.067 32

 

Cette saison de Buffalo a vraiment été bizarre, puisqu’on n’aurait pas parié sur un tel résultat avec l’attaque ET la défense qui perdent une patte en même temps ; pour résumer : passe = bien, course = bleh. Mais l’attaque a quand même survécu, et quelle bond de production : +11.7 points par match, +22 TDs (et +3 TDs de la défense), +66.2 yards par match, +5.2 first downs par match, +24 voyages en redzone adverse dont +4.9% terminant en TD, +13.9% de 3e tentatives, -10.9% de drives terminant en 3&out ; à part pour les TDs en redzone, ce ne sont que des progressions top NFL par rapport à 2019. L’équipe a largement amélioré ses débuts de matchs avec 12 TDs scorés en premier quart-temps (6e) contre 5 encaissés (top NFL) ; cela aide quand on score 6 TDs (5e) et 45 points (6e) sur premier drive.

La défense a suivi la courbe inverse avec par exemple +7.2 points par match, +14 TDs, +54.3 yards par match, +3.5 first downs par match, +16 voyages en redzone dont +9.7% terminant en TD ou +3.9% de 3e tentatives. Elle a notamment totalement explosé en fin de match avec 17 TDs encaissés en dernier quart-temps (25e) et 58 points encaissés dans les deux dernières minutes (pire marque) ; l’Extra Stat renforce cette notion : ce sont les pourcentages de points scorés et encaissés en deuxième mi-temps qui prouvent que les Bills ont souvent très bien démarré puis ont tenté de tenir jusqu’à la fin. Cela leur a réussi vu le bilan en dernier quart-temps mais quand le niveau s’élève…

Voici les récompenses de la saison :

En 2018 on a eu l’Allenoob, en 2019 il a évolué en Zébulallen, et en 2020 on a eu Allenbomber : le Quarterback Josh Allen continue sa maturation, a été dans la discussion du NFL Most Valuable Player, et on se demande si le PokeQB va nous sortir une autre évolution derrière celle-là.

69.2% (5e NFL), 4544 yards (5e), 7.9 yards par passe tentée (6e), 11.5 yards par complétion dont 6.9 air yards (7e), 37 TDs (5e), 10 INTs, 6 fumbles, 26 sacks, 107.2 de QB Rating (4e) et 8 matchs à 100+ yards (3e) + 102 courses pour 421 yards et 8 TDs ; il continue d’avoir un souci avec les fumbles, mais au moins il a bien plus limité les INTs. Il a posté la meilleure saison de l’histoire d’un Quarterback Bill et une des meilleures de NFL. Il est impliqué sur 45 des 56 TDs offensifs des Bills cette saison.

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Les air yards prouvent qu’il ne s’est pas uniquement reposé sur ses receveurs pour faire avancer la balle – c’est même l’inverse puisque seulement 42.7% des yards à la passe sont des YAC (28e). C’est d’autant plus remarquable qu’il a supporté un gros poids sur ses épaules avec le jeu au sol moins en réussite, d’où les 396 passes tentées (4e) ; s’il est vrai qu’il a toujours tendance à envoyer quelques saucisses (il doit encore travailler là-dessus), c’est quand même largement positif.

All hail Allenbomber. Les Bills ont ENFIN trouvé leur franchise Quarterback, et en plus ils l’ont drafté, ce qui est encore mieux (faut-il revenir sur les expériences E.J. Manuel, Trent Edwards ou J.P. Losman ?).

Cela n’a pas été de tout repos, mais dans l’ensemble le duo formé par le rookie Kicker Tyler Bass et le Punter Corey Bojorquez a fait une sacrée saison.

Le sixième tour Bass a eu du mal à démarrer mais une fois rentré dans la saison il a été solide : 28/34 en FGs et 57/59 en XPs ; il a scoré 141 points (4e NFL). Et vu le vent à Baltimore en Divisional Round, le fait qu’il ait réussi un FG était déjà très bien.

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Bojorquez a été une machine : 50.8 yards bruts par punt (top NFL), 44.0 yards nets par punt (5e) et 43.9% de punts dans les 20 yards adverses (7e). Il a été aidé par une bonne couverture, n’autorisant que 8.6 yards par punt (16e) et 0 TD, mais il a été crucial pour inverser certaines situations compliquées.

Dans l’ensemble les équipes spéciales ont d’ailleurs fait un bon travail : ce n’est pas surprenant avec Andre Roberts qui a encore mis le feu avec 30.0 yards par retour de kick (6e) ou 9.9 yards par retour de punt. La couverture n’a également permis que 17.9 yards par retour adverse de kick (3e). C’est une belle progression de l’escouade par rapport à 2019.

L’évolution de Zébulallen en Allenbomber n’est pas arrivée par hasard : non seulement il a augmenté son niveau de lui-même, mais en plus l’organisation lui a donné une Diggs Leaf à manger et PAF, évolution.

Mis à part la signature d’intersaison à laquelle vous pensez tous, l’échange pour le receveur Stefon Diggs a été une des meilleures décisions de toute la ligue en 2020. Dans un groupe de cibles qui était sympathique mais manquait d’un tueur, l’ex-Vike est venu et a tout fracassé, menant la NFL avec 166 ciblages, 127 réceptions et 1535 yards ; il a accumulé 8 TDs, 20 big plays (5e NFL), 73 first downs (3e) et 7 matchs à 100+ yards (2e). On peut presque lui pardonner les 8 drops avec un tel volume, et il est surprenant qu’il n’ait que 5 plaquages cassés quand on le connaît, mais que dire du reste.

Pas de risque que Buffalo demande un remboursement sur cet achat-là.

Pas de surprise, le Cornerback Tre’Davious White continue d’aligner les saisons pleines : 2.5 run stuffs, 1.5 sack, 1 fumble forcé, 2 fumbles récupérés, 56.9%, 4 TDs, 3 INTs, 11 passes défendues et 79.9 de Cover Rating.

Passons à la suite au lieu de rabâcher toujours la même chose. La couverture a encore été bonne cette saison : 64.4% (16e), 232.9 yards par match (13e), 6.5 yards par passe tentée (9e), 10.1 yards par complétion (9e), 23 TDs (9e), 15 INTs (7e) et 44 big plays (6e) ; si elle a un défaut, c’est d’avoir autorisé 7 matchs d’un Quarterback adverse à 300+ yards (27e), ce qui est un peu surprenant avec des stats pareilles.

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Dans le slot, Taron Johnson a été très actif : présent contre la course (5 run stuffs), il a aussi été l’arrière Bill le plus ciblé et a plutôt bien tenu (67.9%, 2 TDs, 1 pick-6, 7 passes défendues et 91.3 de Cover Rating) ; cependant, il a quand même 14 plaquages manqués. Levi Wallace a fait sa part du travail via 57.7%, 3 TDs, 2 INTs, 8 passes défendues et 85.3 de Cover Rating ; idem pour un Josh Norman un peu retrouvé (65.6%, 1 TD, 1 pick-6, 84.0 de Cover Rating).

Chez les Safeties, Jordan Poyer a encore été partout : 124 plaquages, 11 plaquages manqués, 4.5 run stuffs, 2 sacks, 2 fumbles forcés, 72.9%, 7.8 yards par complétion, 3 TDs, 2 INTs, 5 passes défendues et 90.0 de Cover Rating ; c’est ce qu’on est en droit d’attendre de lui. Micah Hyde a de nouveau été plus présent en couverture via 63.6%, 1 TD, 1 INT, 5 passes défendues et 82.2 de Cover Rating pour fermer la marche avec son efficacité habituelle.

Certes on a vu l’ensemble un peu plus dominateur par le passé, mais c’est le seul qui a tenu la route la majorité de la saison… avant que le manque de pass-rush ne finisse par le tuer en finale AFC (nous aborderons le sujet plus tard).

Bass a déjà sa récompense, donc tournons-nous vers l’attaque et partageons-la entre le troisième tour coureur Zack Moss et le quatrième tour receveur Gabriel Davis.

Même si le jeu au sol va se prendre quelques tomates pourries sous peu, Moss a été remuant, accumulant 126 touches pour 576 yards, 4.3 yards par course et 5 TDs ; il a notamment été élusif avec 16 plaquages cassés, rendant assez souvent fou les adversaires.

Davis a dépassé ce qu’on pouvait espérer d’un joueur démarrant assez loin dans le depth chart : 35 réceptions pour 599 yards, 17.1 yards par réception (7e NFL), 7 TDs, 10 big plays et 3 drops. Évidemment, avec une telle propension à la vitesse, son taux de réception est faible (56.5%), mais ce qui est important c’est qu’il a eu de l’impact et qu’il a été disponible dans le rôle, ce que le dragster attitré John Brown n’a pas réussi à faire.

Dans l’ensemble c’est une classe rookie intéressante pour le futur malgré l’absence de premier tour ; de celles qui vous permettent de vous maintenir à un bon niveau.

Difficile de trouver un vrai maillon faible ou un vrai « coupable » dans la saison de Buffalo, mais on peut noter que l’équipe continue d’avoir un problème de pénalités. C’est peut-être le symbole de ce qui manque encore un peu à la franchise (et à Allen finalement) : un poil plus de « discipline » (dans tous les sens du terme) pour être plus efficace au moment opportun.

Vu la performance d’Allen, l’attaque aérienne est logiquement récompensée.

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Derrière Diggs, Cole Beasley a été très important dans le rôle du slot receveur sûr : 82 réceptions pour 967 yards, 4 TDs et 15 big plays, tout cela avec seulement 2 drops. Brown a été limité par les blessures et n’a pas pu exploser autant que l’année précédente, engrangeant 33 réceptions pour 458 yards et 3 TDs. Isaiah McKenzie a laissé sa marque dans un temps de jeu réduit avec 40 touches pour 291 yards et 5 TDs + 1 TD sur retour de punt.

Néanmoins, le groupe des Tight Ends a été une déception : on s’attendait à ce que Dawson Knox passe un palier, mais il a été trop discret : 24 réceptions pour 288 yards et 2 TDs ; il affiche un taux de réception assez horrible de 54.5% avec 4 drops.

Ouvrez grand le panier, on va y mettre du monde : toute la phase au sol ; oui, attaque et défense confondues. Ce n’est pas comme si les deux avaient été absolument atroces (sinon elles seraient en Goat Of The Year), mais elles ont été clairement à la traîne.

En attaque : 107.7 yards par match (20e), 4.2 yards par course (20e), 16 TDs (15e), 10 big plays (11e) et aucun match d’un coureur à 100+ yards (pire marque).

L’année dernière David Singletary était un rookie qui a raté quelques matchs, cette saison ce n’est pas le cas et il n’a accumulé que 194 touches pour 956 yards, 4.6 yards par occasion, 4.4 yards par course, 2 TDs et 13 plaquages cassés (soit moins que Moss). Il manque encore quelque chose, même s’il est vrai que la ligne offensive n’a pas toujours été dominatrice. Ce n’est pas pour rien si Allen s’est retrouvé à passer autant (ou a faire le travail avec ses jambes).

En défense : 119.6 yards par match (17e), 4.6 yards par course (26e), 21 TDs (27e), 11 big plays (19e) et 4 matchs d’un coureur à 100+ yards (21e). C’est encore un peu moins bon, et nous allons revenir sur le sujet un peu plus loin car il est en rapport avec une acquisition.

Pas besoin de chercher bien loin, Stefon Diggs est bien entendu dans le coup, mais nous allons rajouter l’Offensive Tackle Darryl Williams ; cela va nous permettre de parler de la ligne offensive.

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L’ex-Panther a connu une carrière inconstante avec des hauts, des blessures et des bas ; en tout cas son arrivée à Buffalo coïncide avec la santé et une qualité retrouvée : il a été le Bill offensif le plus utilisé (1050 snaps) et il a été remarquable à droite. En fait, le duo de Tackles entier a été remarquable : à gauche, Dion Dawkins a fait preuve de la même disponibilité et de la même efficacité.

C’est à l’intérieur que les choses se sont gâtées avec les blessures et le jeu de chaises musicales : le solide Centre Mitch Morse a été le pilier mais il a quand même raté quelques snaps, le jeune Cody Ford resitué en Guard n’a pas vraiment convaincu avant de se blesser, Brian Winters a été inconstant, Jon Feliciano a démarré sur IR avant de revenir pour stabiliser l’unité, et enfin Ike Boettger a été sympathique.

Si cette unité peut se stabiliser, elle a du talent, mais elle va devoir faire un peu plus au sol.

L’addition d’A.J. Klein est à la hauteur de la « qualité »‘ du front-7 : 2.5 run stuffs, 17 plaquages manqués soit 18.5% de ses tentatives, 14 pressions dont 5 sacks, 2 fumbles forcés, 1 fumble récupéré, 72.9%, 1 TD, 4 passes défendues et 101.0 de Cover Rating. Bref, ça peut marcher en tant que lieutenant d’un leader, mais il n’y en a pas vraiment eu dans un front-7 qui a peiné à mettre la pression et contrer la course.

Bon, OK, nous sommes peut-être un peu durs avec Klein : au moins, avec Mario Addison, ils sont top team avec 5 sacks chacun ; au vu du total de pressions et sacks dans le tableau des stats, vous ne serez pas surpris d’apprendre que Buffalo a blitzé 38.3% du temps (7e NFL) et compte 16 sackeurs différents (4e). En effet cela continue d’être un souci chez les Bills : Jerry Hughes a accumulé 14.5 pressions dont 4.5 sacks, l’essentiel Matt Milano est à 12.5 pressions dont 3.5 sacks, puis suivent Quinton Jefferson et Ed Oliver à 10 pressions dont 3 sacks.

Tous ses messieurs de la ligne défensive ont été largement inconstant contre la course : Oliver avec 5.5 run stuffs, Vernon Butler avec 5 run stuffs ou Hughes avec 3 run stuffs (sans oublier 2 fumbles forcés et 2 fumbles récupérés) se sont un peu démarqués. Ce dernier continue de prouver qu’il est le meilleur Defensive Lineman de l’équipe.

Dans un temps de jeu court, le Defensive Tackle Justin Zimmer a été intéressant (3 run stuffs, 8 pressions dont 1 sack), et Harrison Phillips a été adéquat dans le rôle du plot de service. Le deuxième tour Defensive End A.J. Epenesa a mal démarré à cause de son problème de poids mais une fois en forme il a montré des choses intéressantes ; à lui de capitaliser.

Derrière eux, le trio Klein – Milano – Tremaine Edmunds s’est démené sans vraie faille mais sans toujours être efficace : Milano reste spécialisé dans le rush et la couverture (62.9%, 1 TD, 1 INT, 3 passes défendues, 70.9 de Cover Rating) alors qu’Edmunds a totalisé 4.5 run stuffs, 13 plaquages manqués, 67.2%, 4 TDs, 3 passes défendues et 114.3 de Cover Rating ; on l’a déjà vu faire mieux.

La victoire en Divisional Round. On ne pensait plus Buffalo capable d’être aussi étouffant en défense, et même si l’attaque a eu de grandes difficultés, cela a ouvert la porte à un retour en finale AFC pour la première fois depuis 26 ans.

La défaite 42-16 en Week 4 à Tennessee. La défaite en finale AFC a rappelé le chemin qu’il reste à faire à Buffalo donc elle n’est pas si négative ; celle à Tennessee a fait mal juste avant d’aller chez les Chiefs derrière avec la tête dans le guidon.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 vs. Pittsburgh 12-4 DivChamp 0
2 @ Miami 10-6 Positive 0
3 vs. Washington 7-9 DivChamp -3
4 vs. Houston 4-12 Négative -3
5 SNF @ Kansas City 14-2 DivChamp 0
6 MNF @ Tennessee 11-5 DivChamp 0
7 BYE
8 vs. Miami 10-6 Positive 6
9 @ Jacksonville 1-15 Négative 0
10 @ NY Jets 2-14 Négative -3
11 vs. Indianapolis 11-5 Playoffs 0
12 TG @ New Orleans 12-4 DivChamp 0
13 MNF vs. New England 7-9 Négative 3
14 @ Tampa Bay 11-5 Champ -1
15 vs. Carolina 5-11 Négative 0
16 @ New England 7-9 Négative 0
17 vs. Atlanta 4-12 Négative 0
18 vs. NY Jets 2-14 Négative 0

 

  • Matchs contre des équipes avec un bilan positif en 2020 : 8.
  • Matchs contre des équipes qualifiées en playoffs en 2020 : 7.
  • Bilan cumulé total en 2020 : 130-142 (0.478, 23e).
    • Bilan cumulé à domicile en 2020 : 62-82 (0.431, 28e).
    • Bilan cumulé à l’extérieur 2020 : 68-60 (0.531, 10e).
    • Écart entre domicile et extérieur : -0.100 (27e).
  • Distance totale théorique de voyage : 11824 kms (5e).
  • Total de jours nets de repos entre les matchs : -1 (16e).

Même avec Washington champion négatif (qui reste une équipe à ne pas sous-estimer), Buffalo va devoir démarrer pied au plancher avec en plus une bye week assez tôt. Cela se calme un tout petit peu après, mais les Bills vont se déplacer chez les deux finalistes, ce qui explique que le programme hors des bases va être plus tendu. 4-2 à la bye week sera déjà très bien.