NFL Team Honors VI : Philadelphia

500-Eagles

Les Zombieagles n’ont dû leur survie aussi tard dans la saison qu’à une NFC East encore plus mauvaise que l’année dernière, mais ils ont fini par prendre le headshot fatal qu’ils ont largement mérité, surtout après la bye week. Si les symptômes du mal étaient visibles avant cela, entre blessures et régressions, il a fallu cette reprise catastrophique pour que Philly démontre la rapidité de l’effet boule de neige. Cette dernière a tellement grossi qu’elle a fini par emporter différents protagonistes de la saison magique de 2017, et de s’écrabouiller sur le Salary Cap en laissant une pile d’argent mort record pour la saison à venir. Il faut maintenant que la franchise se remette la tête à l’endroit.

À lire en comptant les finalistes de conférence 2017 ayant fini en positif en 2020 : 0.

 

PHILADELPHIA EAGLES
4e NFC East ~ 4-11-1

 

Les prévisions de Madame Soleil 2020

 

La question habituelle pour Philly était de savoir jusqu’où irait l’invasion de zombies cette fois. En même temps, ce n’était pas comme si les Eagles avaient choisi de jouer « la saison des morts-vivants » ; ils savaient aussi que le champion de la NFC East était un roi sur un siège éjectable, et trois équipes voulaient vérifier cette tradition. C’était pour cela que Philadelphie avait opéré un petit renouvellement.

Il n’avait pas été monstrueux en attaque où il y avait surtout eu des départs avec l’Offensive Tackle Halipoulivaati Vaitai, le coureur Jordan Howard, le receveur Nelson Agholor ou le Tight End Richard Rodgers. La seule arrivée par la Free Agency avait été le receveur Marquise Goodwin qui avait exercé son droit de retrait COVID, mais l’équipe avait sélectionné le premier tour Jalen Reagor pour amener du sang frais ; le retour de DeSean Jackson devait allonger le jeu pour ouvrir le milieu du terrain à Reagor, Alshon Jeffery et les pompiers de service de 2019 comme Greg Ward. En rajoutant le duo de Tight Ends inarrêtable Zach Ertz – Dallas Goedert, Carson Wentz avait largement de quoi faire un carton vu ce qu’il avait produit la saison dernière.

À côté de cela, vous aviez le sophomore coureur Miles Sanders qui avait poussé Howard dehors ; Boston Scott devait lui aussi poursuivre sur les bonnes choses vues l’année passée. La seule véritable question en attaque, c’était la production d’une ligne offensive minée par les blessures avant même le début de la saison : le poissard Guard Brandon Brooks avait subi une rupture du tendon d’Achille à son autre cheville, alors que le sophomore Andre Dillard avait subi une déchirure du biceps. Le futur Hall Of Famer Tackle Jason Peters avait resigné pour un an, prêt à glisser à l’intérieur, mais s’il devait repartir sur l’extérieur il voulait être augmenté, et le sophomore Matt Pryor n’était pas du tout prêt à jouer Left Tackle. Bref, c’était flou alors que Isaac Seumalo allait rempiler en Left Guard aux côtés de Jason Kelce bon pied bon oeil, tout cela avec Lane Johnson à droite. Autre énigme : la draft du deuxième tour Quarterback Jalen Hurts et son utilisation.

Défensivement, on se rappelait que la couverture avait surtout payé les blessures et que, une fois le groupe des arrières en bonne santé, cela n’était pas mal du tout. Mais la franchise avait quand même voulu mettre un coup de pied dans la fourmilière, et quel coup de pied : la libération du vétéran leader rouleau-de-scotch-à-lui-tout-seul Malcolm Jenkins ; le départ du Safety allait faire peser un sacré poids sur la paire Rodney McLeod – Jalen Mills qui devait le remplacer (avec en plus une transition au poste pour ce dernier). Bien conscient que cela était un coup dur, Philly avait fait venir du lourd au poste de Cornerback avec l’ex-Lion Darius Slay par échange, et l’ex-Ram Nickell Robey-Coleman pour aller dans le slot ; si Avonte Maddox pouvait rester sur le terrain, il avait démontré certaines qualités poussant aux libérations de Ronald Darby, Rasul Douglas et Sidney Jones. Avec l’arrivée de Big Play Slay et de NRC, cela donnait une tête intrigante à l’ensemble, mais l’absence de Jenkins risquait d’être difficile à pallier.

Un peu d’aide du pass-rush était donc la bienvenue : les suspects habituels étaient toujours là entre Brandon Graham, Derek Barnett ainsi que les contributions de Vinny Curry ou Josh Sweat. Mais c’était surtout l’armada de tractopelles en délire au milieu de l’unité qui faisait peur : Fletcher Cox, Malik Jackson et l’ex-Steeler Javon Hargrave pour remplacer le raté Timmy Jernigan ; bonne chance aux Offensive Linemen intérieurs car c’était du lourd, que ce soit contre la course ou dans le pass-rush. Cela permettrait de sécuriser un groupe de Linebackers qui avait un peu baissé de pied tout en perdant Nigel Bradham et Kamu Grugier-Hill ; du coup, on se retrouvait avec un trio assez improbable T.J. Edwards – Nathan Gerry – Duke Riley et le troisième tour Davion Taylor derrière.

Si l’effectif pouvait rester en bonne santé, Philly avait des armes à faire valoir, mais la ligne offensive et surtout le back-7 (Linebackers + couverture) devait trouver le rythme avec un alignement bien différent de l’année précédente. La logique de la division plaçait les Eagles derrière Dallas, mais les bougres n’étaient pas à un exploit près et pouvaient aussi conserver leur titre.

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 @ Washington L 17-27 0-1 dp/L
2 vs. LA Rams (1-0) L 19-37 0-2 cwp
3 vs. Cincinnati (0-2) T 23-23 (OT) 0-2-1 o/TT
4 @ San Francisco (2-1) W 25-20 1-2-1 co/W
5 @ Pittsburgh (3-0) L 29-38 1-3-1 wp
6 vs. Baltimore (4-1) L 28-30 1-4-1 wpo
7 vs. NY Giants (1-5) W 22-21 2-4-1 do/W
8 vs. Dallas (2-5) W 23-9 3-4-1 d
9 BYE
10 @ NY Giants (2-7) L 17-27 3-5-1 d
11 @ Cleveland (6-3) L 17-22 3-6-1 wpo
12 vs. Seattle (7-3) L 17-23 3-7-1 cwpo
13 @ Green Bay (8-3) L 16-30 3-8-1 cwp
14 vs. New Orleans (10-2) W 24-21 4-8-1 cwpo
15 @ Arizona (7-6) L 26-33 4-9-1 co/L
16 @ Dallas (5-9) L 17-37 4-10-1 d
17 vs. Washington (6-9) L 14-20 4-11-1 dpo

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Global 4-11-1
Demi-saison 3-4-1 1-7
Quart-saison 1-2-1 2-2 0-4 1-3
Détail Bilans
Domicile 3-4-1
Extérieur 1-7
Division (d) 2-4
Conférence (d+c) 4-8
Équipes > .500 (w) 1-6
Équipes en playoffs (p) 1-8
Matchs à une possession (o) 3-5-1
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 2-2-1-0
Prolongations 0-0-1
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2019) 124-131-1 (0.486, 25e)
Calendrier réel (2020) 137-118-1 (0.537, 8e)
Écart entre les deux 0.051 (6e)

 

Ironique que les deux équipes ayant fait match nul cette saison terminent avec le même bilan, et la même liste de bilans par quart-de saison (mais dans le désordre). Malgré le bilan final, l’esprit Zombieagle était toujours présent avec des derniers quarts-temps mouvementés et aux destins divers… mais la difficulté est visible dans les 7 défaites sans jamais avoir mené au score. Nous continuons sur la série des équipes qui ont eu des calendriers relevés, et les Eagles n’ont pas été gâté puisqu’il s’est sacrément durci par rapport à celui de l’année dernière (0.455 – 31e) et surtout par rapport à ce qui était prévu : les bonds de Washington, Cincinnati, Pittsburgh, Cleveland et Arizona ont été prévalents dans ce fait.

 

La réalité

 

Attaque Eagles Rang Adversaire Rang
Points par match 20.9 26 26.1 20
TDs 42 20 48 21
Yards par match 334.6 24 363.1 19
First Downs par match 21.0 20 21.2 14
Third Down % 37.273 28 37.915 7
Redzone Drive % 26.203 30 29.255 5
Redzone TD % 60.870 15 64.706 26
Big plays 55 24 63 21
Pass/Run ratio 1.645 26 1.204 26
QB/Cover Rating 72.9 31 102.4 28
Turnovers 29 30 19 22
Défense Eagles Rang Adversaire Rang
Run stuff % 13.617 8 8.685 8
Pressions 164 2 214 32
Sacks 49 3 65 32
Équipes Spéciales Eagles Rang Adversaire Rang
Field Goal % 73.684 28 84.375 16
Extra Point % 92.308 17 95.745 24
Punt Net Yards 41.1 14 42.0 24
Autres Eagles Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 6.7 30 7.0 1
Temps de possession moyen 28:57 23
Extra Stat Eagles Rang Adversaire Rang
Complétion % 55.853 32 68.679 27

 

Quand vous êtes une des deux seules équipes à n’avoir jamais dépassé 30 points marqués (avec les Jets), vous avez intérêt à avoir une défense au top pour contrebalancer ; et cette dernière a lâché plus de lest qu’à l’accoutumée… surtout dans un secteur que vous pouvez deviner ci-dessus. En fait c’est même tout le pan aérien qui a plombé Philly, comme vous le voyez dans l’Extra Stat, et les composantes terrestres ont fait de leur mieux pour tenter de maintenir l’équipe à flot. C’est dommage, surtout en attaque, d’avoir eu un playcall si déséquilibré vers les airs (62.2% – 7e) qui a fait un peu disparaître la play-action (20.7% – 17e).

Au moins on ne pourra pas targuer les Eagles d’être inconstants, puisqu’ils ont eu besoin de 18 joueurs différents pour marquer un TD et 18 sackeurs différents, deux tops NFL. Évidemment, ça se corse quand on voit que si la production du pass-rush a été sympathique, celle de l’attaque l’a été beaucoup moins ; s’y mettre à 18 pour scorer 42 TDs, ce n’est pas une belle moyenne (2.3 – 31e)… surtout quand on sait qu’il y a eu 3 TDs défensifs dans le lot. Ajoutez un turnover differential dans les choux (-10 – 29e), et c’était vraiment un combat trop difficile.

Voici les récompenses de la saison :

Nous allons passer pas mal de temps à expliquer les déboires offensifs, donc cela vous dit qu’on aille vite sur les évidences de l’autre côté ? Le Defensive End Brandon Graham a encore été une machine toute la saison.

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Même si sa production a connu une légère baisse, il reste le meilleur défenseur de l’équipe, voyez plutôt : 46 plaquages, 7 run stuffs (top team), 24 pressions (top team) dont 8 sacks (top team), 2 fumbles forcés et 1 fumble récupéré. Graham, la valeur sûre, l’inestimable… à tel point qu’on pourrait le surnommer Golden Graham (*ahem*).

L’un est un Offensive Tackle qui n’avait pas joué une minute de foot US avant sa draft en 2018 et l’autre est un sixième tour de 2019 qui a déjà connu trois équipes et qui s’est retrouvé à mener l’équipe en yards : l’Offensive Tackle Jordan Mailata et le receveur Travis Fulgham ont été de belles surprises dans une saison pourrie.

Dans une unité décimée, Mailata a été une bouée de sauvetage sympathique (bien que loin d’être parfaite avec 7 sacks autorisés). L’ancien rugbyman a pris le poste à gauche laissé libre par les blessures, et quand on regarde sa performance globale, en plus de son jeune âge, il a ce qu’il faut pour prendre encore plus de bouteille et devenir un membre à part entière de l’unité même quand elle sera revenue à 100% ; au pire, il fera un excellent swing tackle, i.e. un Tackle remplaçant de luxe.

Dans un autre groupe qui a eu du mal entre blessures et méformes, Fulgham a su tirer son épingle du jeu avec 38 réceptions pour 539 yards et 4 TDs. Il a été l’atout principal longue distance (14.2 yards par réception), ce qui explique son taux de réception de 56.7%, mais pas totalement de son fait car il n’a eu que 2 drops. Il doit maintenant être plus constant car il a surtout produit sur une courte période, mais c’était déjà plus qu’on ne pouvait espérer de sa part.

Ah et au fait : Fulgham a terminé en tête des cibles. Avec 539 yards. À 160 yards derrière le deuxième plus faible team leader en yards à la réception, Jamison Crowder des Jets avec 699. Vous avez un seau à côté de vous ?

Une unité peut-elle gagner deux récompenses positives et une récompense négative ? Avec aucun playmaker qui ne s’est vraiment détaché, et même s’il a connu quelques soucis de snaps ici ou là, le Centre Jason Kelce mérite la récompense car il a eu une qualité très rare à Philly en 2020 : il a joué 1125 snaps (top team).

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Si vous pensez que la ligne offensive a sombré corps et âmes vu les stats de protection ci-dessus, vous n’avez pas tort et nous y reviendrons. Mais sans des intérims comme Mailata et surtout la présence de Kelce, cela aurait pu être encore pire.

Le Defensive Tackle Fletcher Cox a encore été une machine toute la saison.

Même si sa production a connu une légère baisse, il reste aussi le meilleur défenseur de l’équipe, voyez plutôt : 41 plaquages, 4.5 run stuffs, 15.5 pressions dont 6.5 sacks et 1 fumble forcé. Cox, l’autre valeur sûre, l’autre inestimable, mais là n’importe quel jeu de mots sur son nom tournerait grivois, donc passons à la suite.

Même s’il n’a été titulaire que quatre matchs, le Quarterback Jalen Hurts reçoit son bibelot.

D’abord utilisé de façon épisodique avec une une réussite variable, Hurts a été placé titulaire contre Green Bay. Il a utilisé sa mobilité pour éviter la pression et il a démontré un sacré toucher à plusieurs moments ; de plus, il a affiché une hargne et ne s’est jamais laissé abattre. Le souci, c’est qu’il a été moins précis sur le long terme, et qu’il n’a pas forcément le même bras que son prédécesseur. Du coup, on arrive à une ligne de stat comme 52%, 1061 yards (7.2), 6 TDs, 4 INTs, 2 fumbles et 77.6 de QB Rating + 63 courses pour 354 yards (5.6) et 3 TDs.

Il a le pire taux de complétion de tous les QBs avec 100 passes minimum et le pire taux de passe arrivant « sur la cible » (60.7%), mais en même temps il mène la ligue avec 13.8 yards par complétion dont 7.8 air yards, ce qui prouve qu’il n’a pas peur d’allonger. Les Eagles vont désormais devoir monter un système autour de lui mais aussi lui permettre de progresser comme passeur, car actuellement personne ne peut dire s’il est la réponse au poste.

Et l’aider avec des armes à la réception serait une bonne chose. Le seul qui a surnagé avec Fulgham est le Tight End Dallas Goedert avec 46 réceptions pour 524 yards, 3 TDs, 7 big plays et 1 seul drop ; de plus il a été efficace au block, mais il a été ralenti par une blessure. Zach Ertz a été méconnaissable, lui aussi freiné par un pépin physique (335 yards, 1 TD et 5 drops) ; on aurait voulu voir davantage Richard Rodgers (14.4 yards par réception et 2 TDs).

Greg Ward est un peu redescendu de son nuage de 2019 (53 réceptions pour 419 yards et 6 TDs). Le rookie Jalen Reagor a été rapidement blessé puis ne s’est jamais mis dans le rythme (396 yards et 1 TD). Alshon Jeffery et DeSean Jackson, 2 TDs à eux deux, blessures et inefficacité.

Le mélodrame Carson Wentz dont il n’est pas le seul protagoniste : 57.4% (pire marque), 2620 yards (6.0), 16 TDs, 15 INTs (pire marque), 4 fumbles, 50 sacks (pire marque) et 72.8 de QB Rating.

Wentz a terriblement régressé, même si on prend en compte les circonstances : déjà imprécis avant les soucis devant, il a continué de garder la balle (2.91 secondes en moyenne avant de lancer – 6e) pour tenter de trouver la solution. Il y a également toutes les rumeurs sur son tempérament et sa réaction à la draft de Hurts qui ont visiblement abouti en une rupture de confiance telle que l’équipe a préféré prendre un Golgoth d’argent mort sur le Salary Cap que de le garder.

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Mais la montagne de blessures sur la ligne, ce n’est pas lui. L’incapacité des Eagles à lui fournir des armes potables, ce n’est pas lui. Doug Pederson qui a semblé déconnecté au bout du compte en enlevant Hurts pour mettre Nate Sudfeld dans un match à une possession avec une division en jeu, ce n’est pas lui (Pederson a fini par le payer aussi au passage). Il va être très intrigant de voir s’il va rebondir (et comment) à Indy.

La ligne défensive, qui contient Graham et Cox qui ont encore été des machines cette saison, a encore été une machine cette saison… bon OK on arrête, mais vraiment, il n’y a rien à expliquer, c’est LA constante à Philly.

Derek Barnett est venu apporter son grain de sel habituel via 2.5 run stuffs et 22.5 pressions dont 5.5 sacks, Josh Sweat a fait transpirer les Linemen et Quarterbacks adverses à hauteur de 5 run stuffs et 16 pressions dont 6 sacks, le maousse Javon Hargrave s’est invité pour 2.5 run stuffs et 12.5 pressions dont 4.5 sacks, et Malik Jackson s’est également montré en réalisant 4.5 run stuffs et 15.5 pressions dont 2.5 sacks. Intérieur, extérieur, c’est venu de partout.

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Du côté des Linebackers par contre… il y a des bémols, d’où une défense au sol laxiste : 125.8 yards par match (23e), 20 TDs (25e) ou 13 big plays (25e). Le poste a aussi été touché par les blessures avec Duke Riley et Nathan Gerry terminant sur IR après des saisons compliquées (le premier au sol – le deuxième en couverture).

Cela a poussé le surprenant Alex SingletonEagle le plus utilisé sur équipes spéciales (67.6%) – à jouer plus de snaps en défense que prévu. Il est loin d’avoir été ridicule : 3.5 run stuffs, 9 pressions dont 2 sacks, 2 fumbles récupérés, 1 passe défendue et 1 pick-6 ; il aurait pu mériter le Most Underrated Player mais l’attaque en avait « plus besoin ». T.J. Edwards a été un second sympathique (tant qu’il n’est pas en couverture) avec 5.5 run stuffs, 2 fumbles forcés et 1 INT.

Brandon Brooks et Andre Dillard : 0 snaps. Lane Johnson : une moitié de saison. Jason Peters : yoyo entre les postes (avec augmentation pour jouer Tackle) et deux passages sur l’IR. Isaac Seumalo : IR pendant quelques semaines. Iosua Opeta et Jack Driscoll : quelques snaps avant l’IR aussi.

Bref, la ligne offensive a été dynamitée par les blessures, et vous comprenez mieux pourquoi Kelce a reçu l’Offensive Player Of The Year. Impossible d’avoir une quelconque continuité dans ces conditions, même si des inconnus comme Mailata ou le Guard Nate Herbig ont été intéressants. Matt Pryor a été le remplaçant ultime, se retrouvant à jouer à tous les postes sauf Centre : ce n’est pas lui rendre service car il n’a pas brillé non plus.

Et au sol ? Les deux principaux coureurs, Miles Sanders et Boston Scott, ont cassé 19 plaquages à eux deux, ce qui veut dire qu’ils ont fait ce qu’ils ont pu. Comme vu ci-dessus, le jeu au sol n’a pas été suffisamment utilisé vu la production du duo : Sanders termine avec 192 touches pour 1064 yards, 4.9 yards par occasion, 5.3 yards par course et 6 TDs ; il a quasiment le double de yards du 2e Eagle qui est… Scott avec 105 touches pour 586 yards, 5.1 yards par occasion, 4.7 yards par course et 2 TDs.

Scott est le plus polyvalent des deux, alors que Sanders est excellent à la course mais il exhibe toujours les mêmes problèmes par ailleurs : 4 fumbles (2 perdus) et 7 drops, sans oublier une qualité moindre en protection.

Javon Hargrave a été une bonne acquisition (et le plus gros contrat signé) au coeur d’une unité déjà impressionnante.

Si vous vous attendiez à voir le Cornerback Darius Slay, tout dépend : vous attendiez Big Play Slay des Lions, ou juste un Cornerback meilleur que ceux des Eagles ? Voilà le résultat : 76.7%, 3 TDs, 1 INT, 6 passes défendues et 111.9 de Cover Rating. Rien de bien reluisant, mais toujours meilleur que…

Nickell Robey-Coleman : 10 plaquages manqués, 78.8%, 3 TDs, 1 passe défendue et 125.2 de Cover Rating. Que ce soit Slay ou lui, c’est à se demander si les Eagles n’ont pas signé leurs frères jumeaux. D’ailleurs, tout le groupe des Cornerbacks a eu du mal malgré ce pass-rush devant : Avonte Maddox a lutté sur les ailes (67.3%, 2 TDs, 3 passes défendues et 108.3 de Cover Rating), tout comme Cre’Von LeBlanc (78.1% et 108.7 de Cover Rating) avant de se blesser.

Rodney McLeod a remplacé Malcom Jenkins comme leader en Safety avec efficacité via 48.3%, 1 TD, 1 INT et 56.2 de Cover Rating. Jalen Mills a été le défenseur le plus utilisé (91.9% des snaps), baladé entre Safety et Corner suite aux blessures ; il n’a pas démérité du tout avec 74 plaquages (2e team), 3.5 run stuffs, 6.5 pressions dont 1.5 sack, 57.6%, 2 TD, 1 INT, 3 passes défendues et 82.0 de Cover Rating. Marcus Epps a lâché un peu trop de réceptions (81%) mais il a eu un impact (2 INTs et 72.7 de Cover Rating).

La victoire 24-21 en Week 14 contre New Orleans. Elle a maintenu les Eagles en vie dans cette course improbable à la division, Hurts a créé de la magie pour sa première titularisation, la défense a été héroïque, tout ce qu’il fallait avant…

le non-match 37-17 en Week 16 contre Dallas. Un 1er QT d’enfer puis rideau sur la saison avec une auto-destruction méthodique des deux côtés du ballon (c’est ce qui arrive quand vous perdez Fletcher Cox dès le début du match).

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 @ Atlanta 4-12 Négative 0
2 vs. San Francisco 6-10 Négative 0
3 MNF @ Dallas 6-10 Négative 0
4 vs. Kansas City 14-2 DivChamp -1
5 @ Carolina 5-11 Négative 0
6 TNF vs. Tampa Bay 11-5 Champ 0
7 @ Las Vegas 8-8 Équilibre 3
8 @ Detroit 5-11 Négative 0
9 vs. LA Chargers 7-9 Négative 0
10 @ Denver 5-11 Négative 0
11 vs. New Orleans 12-4 DivChamp 0
12 @ NY Giants 6-10 Négative 1
13 @ NY Jets 2-14 Négative 0
14 BYE
15 vs. Washington 7-9 DivChamp 7
16 vs. NY Giants 6-10 Négative 0
17 @ Washington 7-9 DivChamp 0
18 vs. Dallas 6-10 Négative 0

 

  • Matchs contre des équipes avec un bilan positif en 2020 : 3.
  • Matchs contre des équipes qualifiées en playoffs en 2020 : 5.
  • Bilan cumulé total en 2020 : 117-155 (0.430, 32e).
    • Bilan cumulé à domicile en 2020 : 69-59 (0.539, 8e).
    • Bilan cumulé à l’extérieur 2020 : 48-96 (0.333, 32e).
    • Écart entre domicile et extérieur : 0.206 (1er).
  • Distance totale théorique de voyage : 12734 kms (9e).
  • Total de jours nets de repos entre les matchs : +10 (4e).

Bienvenue dans la NFC East qui affronte l’AFC West : Philly a le calendrier projeté comme le plus facile malgré la présence des deux finalistes. Difficile de prédire quoi que ce soit avec cette division car chaque équipe est assez illisible, mais les Eagles n’ont qu’un seul passage avec deux matchs consécutifs relevés, donc ils peuvent essayer d’en profiter.