NFL Team Honors VI : Jacksonville

Sur les dix dernières années, Jacksonville est la pire équipe de la ligue avec 4.4 victoires de moyenne, même derrière Cleveland. La saison 2017 était bel et bien un mirage qui a fini par coûter la place de Doug Marrone, et les Jags ont réussi l’exploit de passer d’une finale de conférence à une saison avec une victoire en trois ans. Dans leur malheur, les floridiens ont quand même récupéré le #1 de la draft, mais ils vont surtout devoir démontrer qu’ils sont capables de construire autour de manière pérenne.

À lire en s’apprêtant à accueillir un tigre chez les Jaguars.

 

JACKSONVILLE JAGUARS
4e AFC South ~ 1-15

 

Les prévisions de Madame Soleil 2020

 

Les oubliés de l’AFC South la saison dernière aimeraient bien ne plus l’être, mais étant donné le ménage forcé qui continuait de faire muer le Shadguar ayant participé à la finale AFC 2017, la franchise devait repartir avec un effectif qui ferait partie des plus jeunes en NFL, avec plusieurs postes sujets à questionnement.

Le premier était la progression du sophomore Quarterback Gardner Minshew II qui avait eu des hauts et des bas pendant sa prise de pouvoir la saison dernière ; il avait créé des choses à partir de rien mais avait aussi commis plusieurs fumbles (majoritairement récupérés). Le jeu aérien était plus « fun » avec lui qu’avec Blake Bortles ou Nick Foles, mais il ne fallait pas que cela soit trop boom or bust : le nouveau Coordinateur Offensif Jay Gruden devait rendre Minshew plus efficace sans pour autant dénaturer son style. Pour cela, il serait sympathique de ne pas lui demander de bouger autant en améliorant sa protection, mais la ligne offensive revenait telle quelle avec son inconstance – Cam Robinson et A.J. Cann – ses pénalités – Jawaan Taylor – ou ses éléments solides – Andrew Norwell et Brandon Linder.

D’autant plus que la mue citée en introduction avait aussi fait des victimes du côté offensif : Leonard Fournette avait été libéré ; l’ex-Washington Chris Thompson se retrouvait à la « tête » d’un groupe de coureurs jeune et inexpérimenté. Il devait être moins utilisé, Gruden aimant l’équilibre offensif, mais il devait quand même faire le boulot. Côté aérien, le Quarterback aurait encore D.J. Chark qui avait explosé la saison passée, bien assisté par le dragster Chris Conley ; le duo attendait une meilleure production derrière lui, donc à Dede Westbrook, Keelan Cole et au deuxième tour Laviska Shenault Jr. de trouver les espaces pour se démarquer. La signature de l’ex-Bengal Tight End Tyler Eifert était plutôt bien vue pour renforcer un poste délaissé depuis un moment… s’il évitait les blessures, tout comme James O’Shaughnessy.

Si l’attaque avait vu une passation de pouvoir attendue, la défense avait pris des éclats qui l’étaient moins (attendus), et les principaux étaient concentrés sur la même unité. La perte du capitaine de la ligne défensive, Calais Campbell, aurait forcément des impacts sur le groupe ; si l’équipe avait réagi avec les signatures de l’ex-Eagle Timmy Jernigan, de l’ex-Seahawk Al Woods et de l’ex-Cardinal Rodney Gunter, ces deux derniers ne participeraient pas (respectivement pour retrait COVID et retraite suite à un problème cardiaque). Taven Bryan ne pouvait plus vraiment se cacher et devait continuer sa progression entrevue aux côtés d’Abry Jones et du troisième tour Davon Hamilton. L’autre éclat était le mélodrame de l’échange du Defensive End Yannick Ngakoue qui mettait une pression supplémentaire sur le pass-rush : Josh Allen avait fait une première saison retentissante et Duwane Smoot avait été un bon assistant, mais cela restait un duo inexpérimenté en tant que titulaire. C’était pour cela qu’on pouvait probablement compter sur un schéma défensif bien plus hybride entre 4-3 et 3-4 pour utiliser le premier tour K’Lavon Chaisson dans ce registre.

L’absence du Linebacker Telvin Smith avait été criante dans l’unité la saison passée : l’organisation était allée chercher l’ex-Brown Joe Schobert, le couteau suisse au coeur de la défense ; il devait être une vraie bouée de sauvetage pour Myles Jack qui n’aurait plus à courir partout comme un poulet sans tête. Restaient les problèmes d’arrière-garde : le duo de Safeties Ronnie Harrison – Jarrod Wilson avait fait du bon travail mais le premier avait été échangé à Cleveland, et c’était « devant eux » que cela avait été largement insuffisant ; l’équipe avait drafté l’autre premier tour, C.J. Henderson, pour rejoindre D.J. Hayden et Tre Herndon afin d’offrir un groupe plus solide. Ils devaient prendre exemple sur les botteurs : le duo Josh Lambo – Logan Cooke rempilait et devait encore être une force cette année.

Le Shadguar démarrait en retrait des trois autres candidats dans la division, et rien de ce qui s’était passé pendant l’intersaison ne changeait cela. Le ménage continuait, les jeunes devaient absolument produire vite pour redresser l’équipe et lui permettre de se battre ; cela incluait Minshew qui avait évidemment la plus grosse charge à porter. Le calendrier n’allait pas être facile avec beaucoup de déplacements compliqués… égaler le bilan de l’année dernière pouvait paraître comme une déception, mais au final, ce n’était pas si mal.

 

La saison

 

Wk	Loc.	Adversaire	Rés.	Score	Bilan	Détails
1	vs.	Indianapolis	W	27-20	1-0	dwpo/W
2	@	Tennessee (1-0)	L	30-33	1-1	dwpo
3	vs.	Miami (0-2)	L	13-31	1-2	cw
4	@	Cincinnati (0-2-1)	L	25-33	1-3	co
5	@	Houston (0-4)	L	14-30	1-4	d
6	vs.	Detroit (1-3)	L	16-34	1-5	–
7	@	LA Chargers (1-4)	L	29-39	1-6	c
8	BYE
9	vs.	Houston (1-6)	L	25-27	1-7	do
10	@	Green Bay (6-2)	L	20-24	1-8	wpo/L
11	vs.	Pittsburgh (9-0)	L	3-27	1-9	cwp
12	vs.	Cleveland (7-3)	L	25-27	1-10	cwpo
13	@	Minnesota (5-6)	L	24-27 (OT)	1-11	o/TT
14	vs.	Tennessee (8-4)	L	10-31	1-12	dwp
15	@	Baltimore (8-5)	L	14-40	1-13	cwp
16	vs.	Chicago (7-7)	L	17-41	1-14	p
17	@	Indianapolis (10-5)	L	14-28	1-15	dwp

 

Le bilan de saison régulière

 

Global	Bilans
Global	1-15
Demi-saison	1-7		0-8
Quart-saison	1-3	0-4	0-4	0-4
Détail	Bilans
Domicile	1-7
Extérieur	0-8
Division (d)	1-5
Conférence (d+c)	1-11
Équipes > .500 (w)	1-8
Équipes en playoffs (p)	1-8
Matchs à une possession (o)	1-6
4e quart-temps (W-L-TT-TL)	1-1-1-0
Prolongations	0-1
Difficulté	Bilans
Calendrier projeté (2019)	126-129-1 (0.494, 22e)
Calendrier réel (2020)	140-115-1 (0.549, 4e)
Écart entre les deux	0.055 (3e)

 

Quelle surprise, la plus mauvaise équipe de la saison a été mauvaise… partout. Après cette première victoire arrachée face à Indy, c’est rideau, même si les Jags n’ont pas été loin à plusieurs reprises. C’est dommage car quand ils ont été dans les matchs en dernier quart-temps, ils n’ont pas été trop maladroits, mais vous allez rapidement voir qu’il y avait beaucoup trop de limitations pour espérer bien mieux cette saison. Avoir eu un tel saut de difficulté du calendrier n’a évidemment pas aidé, car le Shadguar a pris les bonds d’Indy, Miami, Pittsburgh et Cleveland dans le museau (le crash de Houston n’a pas pu tout contrebalancer).

 

La réalité

 

Attaque	Jaguars	Rang	Adversaire	Rang
Points par match	19.1	30	30.8	31
TDs	37	26	57	30
Yards par match	326.1	28	417.7	31
1st Downs par match	19.4	29	24.6	31
Third Down %	40.580	18	43.434	21
Redzone Drive %	28.235	28	42.614	29
Redzone TD %	60.000	16	63.492	22
Big plays	51	25	75	30
Pass/Run ratio	1.958	32	1.066	32
QB/Cover Rating	83.9	26	105.6	30
Turnovers	25	25	17	27
Défense	Jaguars	Rang	Adversaire	Rang
Run stuff %	9.284	22	9.792	10
Pressions	93	27	133	17
Sacks	18	31	44	25
Equipes Spéciales	Jaguars	Rang	Adversaire	Rang
Field Goal %	72.000	30	79.487	4
Extra Point %	85.714	30	92.727	14
Punt Net Yards	42.4	7	36.4	1
Autres	Jaguars	Rang	Adversaire	Rang
Pénalités par match	6.7	30	4.9	26
Temps de possession moyen	27:48	31	–	–
Extra Stat	Jaguars	Rang	Adversaire	Rang
Drives démarrés en terrain adverse	14	25	36	32

 

Et voici notre premier tableau de statistiques du Season Review, qui vous est présenté par les fans de Marie-Henri Beyle, dit Stendhal (ou Jeanne Mas selon votre culture). Sans surprise ce n’est pas beau à voir, et malheureusement pour Jacksonville, les autres stats ne sont pas meilleures ; celle qui doit vous frapper de suite, c’est le ratio course/passe : non seulement les Jags ont eu le playcall le plus déséquilibré de la ligue avec 66.2% de passes, mais leurs adversaires ont eu le plus équilibré avec 51.6% de passes !

Et histoire de bien résumer la saison de Jacksonville, l’Extra Stat est toute indiquée : si l’attaque des Jags n’a pas souvent eu le privilège de démarrer ses drives dans le terrain adverse, les adversaires ont eu tout le loisir de le faire, ce qui explique que la défense a été celle qui a passé le plus de temps dans sa propre moitié de terrain (53.3% des actions).

Voici les récompenses de la saison :

Une petite stat pour commencer ces récompenses et vous prouver (une fois de plus) le genre de saisons que l’équipe a eu : le coureur non-drafté James Robinson a non seulement été le Jaguar qui a gagné le plus de yards (1414), mais il a également été le Jaguar qui a marqué le plus de points (60) grâce à ses 10 TDs (6*10=60, le compte est bon). D’où deux réactions : « quelle belle découverte que ce James Robinson » (nous y venons), et « mais que faisaient les Kickers pendant ce temps ? » (nous y reviendrons).

En effet, quelle belle découverte que ce James Robinson d’Illinois State qui a pris à bras-le-corps le rôle de coureur #1 laissé par « Sugar Ray » Leonard Fournette. Placé immédiatement titulaire, il a de suite fait forte impression et a été une force toute la saison, accumulant 21 plaquages cassés et devenant le 4e coureur rookie non-drafté de l’histoire à 1000+ yards sur une saison après Dominic Rhodes, LeGarrette Blount et Phillip Lindsay. Si cela ne vous suffit pas, dites-vous qu’il a terminé avec 39.9% des touches de l’équipe (3e NFL), 25.8% des yards (5e) et 29.4% des TDs (6e)… et rappelez-vous qu’on parle de l’attaque au playcall le plus déséquilibré vers la passe.

Comme vous le verrez un peu plus loin, la ligne défensive a pris de plein fouet les départs de Calais Campbell et de Yannick Ngakoue ; si vous rajoutez par-dessus la mise sur IR de Josh Allen en milieu de saison, vous avez ce crash de -29 sacks à 18 ; 18, c’est le double de ce que les Jags ont réussi EN UN MATCH contre Marcus Mariota dans le Thursday Night Football l’année dernière.

Dans ce pataquès, un jeune joueur a fait ce qu’il a pu, le Defensive End Dawuane Smoot. Ce n’est pas le joueur qui vous fera gagner des matchs et son rôle n’est pas d’être titulaire, mais il l’est devenu par la force des choses et il termine en tête de l’équipe avec 21.5 pressions dont 5.5 sacks. Il a également 2 fumbles forcés et, même s’il a des défauts comme de rater 7 plaquages sur 32 tentés, au moins il a été là et il s’est battu.

Normalement, c’est ici que nous épargnons au pauvre Robinson de ne plus passer les portiques dans les aéroports, mais devinez qui a encore fait une belle saison mais ne l’a pas terminée ? Le Centre Brandon Linder qui continue d’être le Bob Sanders des Centres (sa seule saison complète était en 2019). Nous lui donnons la récompense de justesse parce qu’il a fait plus de la moitié de l’exercice, mais c’est tellement frustrant de le voir encore finir sur IR alors qu’il est toujours l’un des meilleurs Centres de la ligue.

Sa blessure, poussant Tyler Shatley sur le terrain, ainsi que celle de l’excellent Guard Andrew Norwell, ont déréglé une unité qui avait donné de l’espoir la saison dernière et qui a continué en début d’exercice… avant de partir à vau-l’eau, un peu comme l’attaque (ce qui n’a pas empêché Robinson de pédaler, sacré petit bonhomme). A.J. Cann a essayé de tenir la baraque à l’intérieur, Ben Bartch a eu beaucoup de mal, et que dire des Tackles Jawaan Taylor – Cam Robinson qui ont régressé le plus visiblement dans la saison (au moins le sophomore Taylor a joué tous les snaps offensifs – le seul du groupe). Vous comprenez mieux les stats des pressions ci-dessus.

Le Linebacker Myles Jack a été de loin le meilleur défenseur de Jacksonville en 2020, ce qui prouve bien qu’il est plus fait pour un rôle d’Outside Linebacker. Grâce à la signature d’un certain Middle Linebacker et son repositionnement, il a fait une saison bien plus solide qu’en 2019 avec 118 plaquages, 6.5 run stuffs, 1 sack, 1 fumble forcé, 1 fumble récupéré, 5 passes défendues et 1 INT. Il a pu utiliser davantage ses qualités et a même été meilleur en couverture, et il devrait continuer à ce poste dans le futur.

James Robinson bien sûr, mais cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas eu des choses intéressantes par ailleurs.

Le deuxième tour receveur Laviska Shenault fait partie du « club des Cinq », à savoir les trois receveurs des Jags qui ont scoré 5 TDs (sur 58 réceptions pour 600 yards), avec D.J Chark (sur 53 réceptions pour 706 yards) et Keelan Cole (sur 55 réceptions pour 642 yards). Comme vous le voyez il a également fini top team en réceptions dans une saison intéressante qui en appelle d’autres, et il est même le receveur qui possède le meilleur Target Rating (116.0).

On remarque d’ailleurs une belle distribution parmi les cibles puisque Chris Conley a 40 réceptions (471 yards / 2 TDs), Tyler Eifert a 36 réceptions (349 yards / 2 TDs), et devinez qui arrive ensuite – Robinson avec 49 réceptions (344 yards / 3 TDs). C’est plutôt bon signe d’avoir un groupe où la menace peut arriver de n’importe où… mais encore faut-il avoir des Quarterbacks qui tiennent la route.

Ce devait être l’équipe de Fu Minshew, mais ses problèmes de mécanique de lancer et la protection l’ont empêché de rebondir sur sa performance de 2019 : il reste meilleur que les expériences Mike Glennon et Jake Luton, mais en même temps est-ce vraiment un compliment ? Avec 66.1%, 2259 yards (6.9), 16 TDs, 5 INTs et 95.9 de QB Rating, il n’a pas fait une si mauvaise saison (ce ratio TD:INT est bon), mais il n’a pas su être assez régulier pour offrir une base ferme.

Robinson a fini en tête des marqueurs de points de Jacksonville parce que les Jaguars ont fini par utiliser SIX (6) KICKERS. D’aucuns diront que les Jags n’allaient faire aucun exploit cette saison (ce qui est vrai), mais cela n’aide pas quand vous avez une de vos seules valeurs sûres, Josh Lambo, qui doit être remplacé après 100% sur FGs et 80% sur XPs.

Aldrick Rosas, 72.7% et 100%. Chase McLaughlin, 80% et 75%. Les trois autres, 25% et 80%. Au secours.

Allons un peu dans la verdure : vous voyez la seule case verte dans la colonne des Jaguars dans le tableau des stats ? Si Lambo a cruellement manqué pour clore quelques maigres drives de plus, la phase de punt a été toujours aussi présente. Du côté des punts en eux-mêmes, le métronome Logan Cooke continue d’être excellent avec sa couverture, atteignant 46.9 yards bruts (7e) et 42.4 yards nets (7e)… même si on peut pointer un punt contré subi.

Fort heureusement les retours l’ont vengé avec 1 contre de leur cru pour aller avec quelques coups réussis par Cole : 15.6 yards par retour et 1 TD. Le seul souci pour l’ensemble… c’est d’avoir trop souvent punté et pas assez souvent forcé de punts adverses.

Le pass-rush bien sûr. « Sacksonville » est devenu « Lacksackville » avec Smoot en « tête de file », Allen qui n’a réussi que 12.5 pressions dont 2.5 sacks, et un Linebacker 3e du total.

K’Lavon Chaisson a d’abord mis du temps à s’adapter mais il a montré des choses intéressantes sur la fin, Taven Bryan n’arrive pas à passer le palier – se faisant doubler par des inconnus comme Davon Hamilton ou Doug Costin (ce dernier étant sympathique), Adam Gotsis a un peu surnagé, Rodney Gunter a dû prendre sa retraite suite à son problème cardiaque, Al Woods a raté toute la saison… bref, la ligne défensive n’était pas prête à gérer tous ces imprévus.

L’arrivée qui a bien aidé Jack est celle de l’ex-Brown Joe Schobert. Le Linebacker a pris les commandes de la défense et il a livré une prestation digne de lui-même : si vous trouvez toujours des failles par-ci par-là – quelques plaquages manqués ou des soucis récurrents en couverture (6 TDs autorisés) – la somme de tout son travail est solide et il a joué quasiment tous les snaps (99%).

Il a été au four et au moulin avec 141 plaquages, 7.5 run stuffs, 8.5 pressions dont 2.5 sacks, 2 fumbles forcés, 4 passes défendues et 3 INTs dont un pick-6. Mais malheureusement, avec les soucis devant (et derrière), la défense contre la course a quand même implosé, autorisant 4.7 yards par course (27e), 23 TDs (29e) ou 23 big plays (pire marque).

Une autre arrivée sympathique, c’est celle de l’ex-Eagle Cornerback Sidney Jones (57.9%, 9 passes défendues et 2 INTs), même si encore une fois il n’a pas pu éviter les blessures. Toute la couverture a souffert (ce qui est logique sans pass-rush), mais Jones a été sympathique quand il était sur le terrain. Il a été utile quand le premier tour C.J. Henderson s’est blessé dans une saison où il a démarré très fort puis est retombé rapidement avant de remonter la pente ; il faut espérer qu’il reprendra sur cette dernière partie en 2021.

Tre Herndon a été pilonné (4 TDs et 112.0 de Cover Rating) tout comme Josh Jones (86.8%, 4 TDs, 1 INT et 138.9 de Cover Rating), ou Chris Claybrooks (4 TDs et 143.7 de Cover Rating). Les Safeties Jarrod Wilson (connu) et Andrew Wingard (moins connus) ont été plutôt intéressants dans l’ensemble (5 run stuffs, 1 fumble récupéré, 8 passes défendues, 2 TDs et 3 INTs en cumulé), mais ils ont chacun fait un tour sur IR pendant quelques semaines. Rashaan Melvin y est resté toute l’année.

Bref, dans l’ensemble c’est insuffisant avec une couverture qui a autorisé 69.4% (31e), 264.4 yards par match (27e), 7.9 yards par tentative (31e), 11.4 yards par complétion (29e), 34 TDs (27e) et 52 big plays (21e).

Schobert a valu son contrat, Gunter a eu un imprévu de santé, difficile de le donner à quelqu’un en particulier.

La victoire en Week 1. Personne ne s’imaginait à ce moment-là que Jacksonville allait imiter sa « franchise jumelle » (Carolina) en 2001 et faire 15 défaites d’affilée. Note : les Panthers avaient engagé un nouveau Head Coach (John Fox) et avaient atteint le Super Bowl deux ans après. Urban Meyer, tu sais ce qu’il te reste à faire.

Les rotoplafs en Week 14-16. Ce triptyque Tennessee – Baltimore – Chicago a été destructeur avec un score combiné de 41-112 et a prouvé que les Jags ont bien fait de battre Indy au début sinon ils partaient pour la bulle.

 

Le futur

 

Wk	Type	Loc.	Adversaire	Bilan	Statut	JNR
1	–	@	Houston	4-12	Négative	0
2	–	vs.	Denver	5-11	Négative	0
3	–	vs.	Arizona	8-8	Équilibre	0
4	TNF	@	Cincinnati	4-11-1	Négative	0
5	–	vs.	Tennessee	11-5	DivChamp	3
6	UKT	vs.	Miami	10-6	Positive	0
7	BYE
8	–	@	Seattle	12-4	DivChamp	8
9	–	vs.	Buffalo	13-3	DivChamp	0
10	–	@	Indianapolis	11-5	Playoffs	-3
11	–	vs.	San Francisco	6-10	Négative	1
12	–	vs.	Atlanta	4-12	Négative	-3
13	–	@	LA Rams	10-6	Playoffs	0
14	–	@	Tennessee	11-5	DivChamp	-7
15	–	vs.	Houston	4-12	Négative	0
16	–	@	NY Jets	2-14	Négative	0
17	–	@	New England	7-9	Négative	0
18	–	vs.	Indianapolis	11-5	Playoffs	0

 

• Matchs contre des équipes avec un bilan positif en 2020 : 8.
• Matchs contre des équipes qualifiées en playoffs en 2020 : 7.
• Bilan cumulé total en 2020 : 133-138-1 (0.491, 18e).
  • Bilan cumulé à domicile en 2020 : 72-72 (0.500, 16e).
  • Bilan cumulé à l’extérieur 2020 : 61-66-1 (0.480, 21e).
  • Écart entre domicile et extérieur : 0.020 (16e).
• Distance totale théorique de voyage : 17095 kms (25e).
• Total de jours nets de repos entre les matchs : -1 (16e).

Pas le plus difficile des calendriers pour Jacksonville, même s’il faudra se méfier de San Francisco. Le retour de bye week va être brutal et annonce une deuxième partie de saison qui ne sera pas de tout repos… surtout si certains se réveillent comme les 49ers ou les Patriots.