NFL Team Honors VI : Houston

500-Texans

Il y a les équipes mauvaises car le Head Coach n’est pas fait pour le job, les équipes mauvaises à cause d’un General Manager à la ramasse, et les équipes mauvaises car le propriétaire met les priorités aux mauvais endroits. Et puis il y a les équipes qui dégagent quelque chose d’autre, de plus insidieux ; pendant un moment en NFL, Washington a été la seule équipe à vraiment donner cette impression (et c’est encore le cas, devinez pourquoi). Bien que Houston est loin d’avoir le même « passif », l’organisation des Texans commence gentiment à s’en rapprocher au vu des dernières années, et maintenant que cela s’est propagé sur le terrain, il est impossible de le nier car les meilleurs éléments sont soit partis, soit en confrontation directe… soit eux-mêmes créateurs de ce bourbier nauséabond. Houston… vous avez un gros problème.

À lire en se pinçant le nez.

 

HOUSTON TEXANS
3e AFC South ~ 4-12

 

Les prévisions de Madame Soleil 2020

 

Un BOB ça ose tout, c’était même à ça qu’on le reconnaît… bon OK, le futur nous dirait si Bill O’Brien avait fait le bon choix en réalisant l’impensable : échanger le receveur superstar DeAndre Hopkins à Arizona contre le coureur David Johnson. Mais avec l’éviction de Brian Gaine, il était désormais le seul à commander (à croire que tous les anciens assistants de Bill Belichick veulent faire comme lui), et de fait il serait jugé à la fois comme Head Coach et General Manager.

Commençons par envoyer un pavé dans la mare : la perte de Dédédé n’était pas rédhibitoire au jeu aérien des Texans, voilà c’était dit non pas les tomates hey posez ce bloc de ciment ! Si perdre un tel joueur faisait forcément mal, demandez à Matthew Stafford si le fait d’avoir perdu Megatron ne lui avait pas AUSSI fait du bien. On ne remplace pas un joueur du niveau de Dédédé : on restructure, on pense différemment, on essaie de remodeler un peu l’attaque autour du Magicback Deshoudini Wizardson… et on prie pour la relative bonne santé du groupe. Car ce dernier avait quand même une tête vraiment intéressante : Will Fuller et l’ex-Ram Brandin Cooks sur les ailes, plus Kenny Stills et Keke « KKQT » Coutee pour jouer plus près, avec l’ajout de l’ex-Cowboy Randall Cobb dans le slot qui pouvait être un vrai bon coup et avait l’habitude de jouer avec un Quarterback qui improvise. Si les Tight Ends continuaient leur travail avec Darren Fells en tête et Jordan Adkins derrière, et que certains voulaient bien éviter l’infirmerie, vous aviez exactement le groupe qu’il fallait pour aider Watson.

Cependant, il fallait évidemment parler de la ligne offensive : elle avait concédé moins de sacks mais restait un problème ; la bonne nouvelle c’était que le même cinq revenait en deuxième année, et on voulait voir encore plus de progrès chez l’ensemble Laremy Tunsil – Max Scharping – Nick Martin – Zach Fulton – Tytus Howard. Tout cela serait encore au bénéfice d’un jeu au sol qui n’aurait pas Carlos Hyde ; de fait, il était intéressant de voir la répartition des courses entre les deux DJ, David Johnson et Duke Johnson, sachant que les deux savaient également recevoir.

Et la défense dans tout cela ? Sans surprise, elle marchait moins bien quand elle n’était pas branchée sur le secteur pour délivrer son Maximum Wattage. Justin James Watt était essentiel et il l’avait encore prouvé en playoffs : c’était lui qui démarrait le moteur (et souvent qui continuait de le faire tourner). Mais il devrait le faire sans son meilleur lieutenant, le régulièrement sous-coté Defensive Tackle D.J. Reader qui laissait derrière lui une ligne défensive sur laquelle on pouvait se poser quelques questions ; certes la draft avait amené le deuxième tour Ross Blaylock et la Free Agency l’ex-Raider P.J. Hall, mais il y avait eu le revers de Timmy Jernigan (qui n’avait pas signé) et la décision de retrait COVID de Eddie Vanderdoes.

Du côté des Linebackers, c’était du classique avec Whitney Mercilus – Zach Cunningham – Benardrick McKinney, mais pourraient-ils boucher les trous si la ligne ne faisait pas suffisamment son travail ? La défense contre la course avait été trop souvent percée en 2019, et on pouvait se demander si cela changerait même avec les titulaires ; de plus, Watt OK, Mercilus OK, mais quelqu’un d’autre devait émerger pour booster le pass-rush entre Brendan Scarlett et Charles Omenihu. En couverture, la libération de Johnathan Joseph donnait les clés au trio de Cornerbacks Gareon Conley – Vernon Hargreaves – Bradley Roby ; mais le premier allait démarrer sur IR et le fait que ce soit une compil’ de joueurs draftés par d’autres équipes prouvait bien que Houston avait eu du souci pour rajeunir le poste via la draft. L’ex-Brown Safety Eric Murray venait assister le sémillant Justin Reid, mais on avait de légitimes questions sur la tenue de l’unité ; si jamais le pass-rush faiblissait à nouveau, elle serait exposée comme l’année précédente.

L’équipe avait posté 10+ victoires en 2019 avec une différence de points négative, seulement la 8e à le faire dans l’histoire. La perte de Dédédé était, au final, surtout un grand poids pour les coachs qui devaient répartir la charge sur un groupe qui était presque mieux calibré au style de jeu de Watson (avec une meilleure protection, ce qui voulait dire aider la ligne… ce qui nous ramenait en partie aussi aux coachs). La défense était trop dépendante de J.J. Watt, et ce même avec Mercilus, Cunningham et McKinney, sans parler de la couverture qui restait un gros point d’interrogation. La couronne de Houston était en danger.

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 @ Kansas City L 20-34 0-1 cwp
2 vs. Baltimore (1-0) L 16-33 0-2 cwp
3 @ Pittsburgh (2-0) L 21-28 0-3 cwpo/L
4 vs. Minnesota (0-3) L 23-31 0-4 o
5 vs. Jacksonville (1-3) W 30-14 1-4 d
6 @ Tennessee (4-0) L 36-42 (OT) 1-5 dwpo/TL
7 vs. Green Bay (4-1) L 20-35 1-6 wp
8 BYE
9 @ Jacksonville (1-6) W 27-25 2-6 do
10 @ Cleveland (5-3) L 7-10 2-7 cwpo
11 vs. New England (4-5) W 27-20 3-7 co
12 @ Detroit (4-6) W 41-25 4-7
13 vs. Indianapolis (7-4) L 20-26 4-8 dwpo
14 @ Chicago (5-7) L 7-36 4-9 p
15 @ Indianapolis (9-4) L 20-27 4-10 dwpo
16 vs. Cincinnati (3-10-1) L 31-37 4-11 co/L
17 vs. Tennessee (10-5) L 38-41 4-12 dwpo

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Global 4-12
Demi-saison 2-6 2-6
Quart-saison 0-4 2-2 2-2 0-4
Détail Bilans
Domicile 2-6
Extérieur 2-6
Division (d) 2-4
Conférence (d+c) 3-9
Équipes > .500 (w) 0-9
Équipes en playoffs (p) 0-10
Matchs à une possession (o) 2-8
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 0-2-0-1
Prolongations 0-1
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2019) 132-123-1 (0.518, 8e)
Calendrier réel (2020) 138-117-1 (0.541, 6e)
Écart entre les deux 0.023 (10e)

 

La couronne était tellement en danger que c’est un cratère dans lequel les Texans sont tombés : first to worst. Certes l’équipe est loin d’avoir eu un calendrier facile puisqu’elle a eu DIX matchs contre des équipes qualifiées en playoffs ; et même si cela est gonflé par l’arrivée du seed #7 (Indy), vous avez quand même les NEUF matchs contre des équipes terminant en positif. Houston n’a plus l’énergie de se battre contre ses limitations. Ah, et au fait, la franchise ne pourra même pas profiter de son crash… puisqu’elle a cédé son premier tour de draft à Miami dans l’échange pour Laremy Tunsil.

 

La réalité

 

Attaque Texans Rang Adversaire Rang
Points par match 24.0 18 29.0 27
TDs 44 18 55 27
Yards par match 375.2 13 416.8 30
First Downs par match 20.4 25 24.4 29
Third Down % 43.005 13 47.525 29
Redzone Drive % 35.220 14 40.881 28
Redzone TD % 54.000 25 63.492 22
Big plays 75 4 69 25
Pass/Run ratio 1.733 29 1.166 29
QB/Cover Rating 112.3 2 109.6 31
Turnovers 18 9 9 32
Défense Texans Rang Adversaire Rang
Run stuff % 8.925 23 8.140 5
Pressions 114 22 154 25
Sacks 34 18 50 29
Equipes Spéciales Texans Rang Adversaire Rang
Field Goal % 87.097 13 80.645 6
Extra Point % 92.500 15 98.000 30
Punt Net Yards 41.5 11 40.9 18
Autres Texans Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 5.0 4 4.8 30
Temps de possession moyen 27:18 32
Extra Stat Texans Rang Adversaire Rang
Points sur premier drive 7 31 62 32

 

C’est difficile de l’emporter si vous vous mettez constamment dans un trou dès les premiers drives du match ; comme vous le voyez dans l’Extra Stat, Houston a été la pire attaque en points marqués sur premier drive offensif et la pire défense en points encaissés sur premier drive adverse. Si on prend un peu de recul, on voit que la différence de points par match est de -5.0 tout rond, dont -4.6 dès la première mi-temps et -2.7 dès le premier quart-temps ; c’est un miracle que l’équipe n’ait passé « que » 31:23 de moyenne derrière au score (24e).

L’attaque a posté 6.4 yards par action (top NFL), pour voir la défense en lâcher 6.2 (30e) ; généré 75 big plays (4e) soit 10.3% des actions (top NFL), pour voir la défense en lâcher 69 (25e) soit 7.9% des actions (24e) dont 18 homeruns (pire marque). Et encore, l’efficacité offensive n’a été le fait que d’un seul secteur, ce qui explique aussi les 23.3% de drives terminant en 3&out (26e – soit le pire bond depuis l’année dernière à +8.7%).

Voici les récompenses de la saison :

Deshoudini Wizardson a terminé la saison top NFL avec 4823 yards (record de franchise), 8.9 yards par passe tentée et 10 matchs à 300+ yards, 2e NFL avec un QB Rating de 112.4 (record de franchise), 4e NFL avec 70.2% de complétion (record de franchise), 7e NFL avec 33 TDs (record de franchise et premier QB Texan à 30+ TDs)… et 2e QB le plus sacké avec 49 (derrière Carson Wentz).

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Il n’a lancé que 7 INTs et a ajouté 444 yards et 3 TDs à la course, secteur qui n’a pas suffisamment marché pour lui offrir l’opportunité de se reposer sur le play-action parce que, encore une fois, c’est dur de courir quand on court… déjà après le score.

Non seulement les Texans perdent leurs stars, mais ils perdent aussi leurs Most Underrated Players. Avec D.J. Reader parti, on se rabat sur le Safety Justin Reid. Dans le magma de médiocrité qu’est la défense de Houston, Reid surnage depuis son arrivée en NFL.

Certes il a fait partie d’un des grands maux de la défense texane cette saison, les 125 plaquages manqués (26e) – il en a 14 lui-même – mais quand vous passez autant de temps sur le terrain vous allez forcément faire des erreurs. Pour le reste il a réussi 4.5 run stuffs, 6 pressions dont 2 sacks, 4 passes défendues et 1 contre sur FG.

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Ce qui nous amène au sujet de la couverture qui a été la pire de NFL avec 69.7% ou 3 INTs ; elle a également posté 7.6 yards par passe tentée (29e), 136.5 yards après réception (30e), 9 matchs d’un receveur adverse à 100+ yards (28e) ainsi que le Cover Rating que vous avez vu dans le tableau. Et le pire, c’est qu’elle n’a pas été si testée que cela puisque les adversaires ont trouvé une autre route plus facile (devinez – nous l’évoquerons plus loin).

S’en sortent avec plus ou moins d’honneur les Safeties Reid et le jeune Lonnie Johnson Jr, replacé dans la dernière ligne de défense et qui n’a pas été si mal vu les circonstances. On y ajoute les Cornerbacks Bradley Roby – impressionnant avec 63.6%, 4.9 yards par ciblage, 7.7 yards par complétion, 3 TDs, 1 INT, 7 passes défendues et 88.7 de Cover Rating – et Keion Crossen, pas ridicule dans un temps de jeu réduit (57.1%, 1 TD et 91.6 de Cover Rating).

Pour le reste… sortez les casques. Gareon Conley n’a pas joué un snap de la saison, Vernon Hargreaves et Eric Murray ont été pilonnés à hauteur de 12 TDs pour 1 INT (Murray a même autorisé 80%), Phillip Gaines est à 5 TDs sans INT, A.J. Moore et lui ont chacun lâché 17.6 yards par complétion… et c’est juste pour les arrières (les Linebackers auront leur « moment » plus tard).

Dans un groupe de cibles sans DeAndre Hopkins, il y a eu du bon (sinon Watson n’aurait pas fini avec ses stats) et du moins bon. Le receveur Brandin Cooks est dans la première catégorie : il a été le plus disponible et le meilleur ami de son Quarterback, postant 81 réceptions pour 1150 yards (14.2), 6 TDs et 20 big plays (5e NFL), tout ça avec aucun fumble et seulement 2 drops. L’échange pour l’ex-Ram a donc été une très bonne chose.

Vous allez être surpris : le Defensive End Justin James Watt rafle encore la mise, mais le souci cette année est double : si Watt reste une force formidable, il n’a plus tout à fait le même impact qu’auparavant (surtout dans le pass-rush), et malgré cela l’écart avec son successeur au titre paraît augmenter davantage.

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Voyez plutôt les stats pour un Watt qui a été le défenseur de Houston le plus utilisé (1013 snaps) : 52 plaquages, 11 run stuffs, 21 pressions dont 5 sacks, 2 fumbles forcés, 1 fumble récupéré, 7 passes déviées et 1 pick-6. Il est toujours un défenseur hors-pair contre la course et un sacré moulin à vent, mais le pass-rush a été un peu moins clinquant. Et personne n’en a profité, comme vous le voyez dans le tableau des stats, puisqu’il est le top rusher ET sackeur de l’équipe ; cela explique aussi que la couverture ait été exposée.

Dans le front-7, il n’y a guère que Charles Omenihu qui ait un peu suivi le rythme, mais ce n’était que dans le pass-rush avec 20 pressions dont 4 sacks. Whitney Mercilus est devenu méconnaissable avec 21 plaquages, 1 run stuff et 12 pressions dont 4 sacks. Le reste du secteur ne vaut pas vraiment la peine d’être évoqué, et nous parlerons du « boulot » contre la course un peu plus tard.

Aucun rookie n’a joué plus de 300 snaps, et aucun n’a vraiment eu d’impact. C’est aussi pour cela que Houston termine avec un bilan pareil.

L’entête n’est pas là par hasard : ce rotoplaf de la franchise n’est pas arrivé de nulle part. L’organisation fait des choix plus que douteux depuis quelques années, et s’il n’y a rien d’aussi nauséabond que ce qu’on a pu entendre sur Washington (l’affaire Watson ne concernant que lui), on a l’impression que le ver est dans le fruit texan.

Même quand elle fait le ménage, le processus de sélection des remplaçants pose question, et tout tourne autour de la figure polarisante de Jack Easterby : conseiller avisé et indispensable pour les uns, gourou ayant phagocyté le pouvoir (ou presque) pour les autres. On sait déjà que deux mégastars s’en sont allées, et la troisième voulait s’en aller avant d’être elle-même rattrapée. Il n’y a pas de fumée sans feu.

Il n’y a qu’un secteur ayant brillé, donc évidemment l’attaque aérienne obtient la récompense. Mais cela va nous permettre de parler de l’unité malgré laquelle elle a pu briller : la ligne offensive.

Elle avait fait un quelques progrès l’année précédente, mais dans l’ensemble elle a regressé cette saison. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas des éléments en place : Tunsil a été sérieux comme on pouvait s’y attendre à gauche, et le retour de blessure de Tytus Howard n’a pas été dénué d’intérêt à droite (il doit juste faire attention aux pénalités avec 9). Le souci c’est qu’ils ont chacun joué à peine plus de 80% des snaps, un thème récurrent dans l’unité qui a vu des blessures partout sauf chez le stakhanoviste habituel, le Centre Nick Martin et ses 979 snaps (il a été plutôt constant en protection mais bien plus en difficulté à la course).

Roderick Johnson et Charlie Hack ont dû faire des piges pour aider sur les ailes, alors que l’intérieur a vu Zach Fulton tenir la distance, et l’autre poste osciller entre Senio Kelemete, Max Scharping ou Brent Qvale. Bref, pas mal d’instabilité dans le groupe, et des performances qui s’en sont ressenties ; il est probable que pour l’instant le poste de Guard soit la priorité à améliorer.

Comme sous-entendu plusieurs fois, le jeu au sol général des Texans a été une horreur.

En attaque, c’est 91.6 yards par match (31e), 4.3 yards par course (18e), 10 TDs (30e) et 5 big plays (30e). On attendait de voir la saison de David Johnson étant donné l’échange avec qui-vous-savez : dans l’ensemble, il est difficile de lui jeter la pierre avec une ligne pas toujours inspirée et un playcall souvent forcé par le score. Il termine avec 691 yards à 4.7 yards par course et 6 TDs ; en tout, il est à 180 touches, 1005 yards, 5.2 yards par occasion (courses + ciblages – 4e NFL) et 8 TDs. C’est surtout l’autre DJ, Duke Johnson, qui est tombé dans un trou avec 3.1 yards par course, 1 TD et 2 fumbles ; c’était donc surtout Johnson et Watson pour avancer balle en main.

En défense, les adversaires ont couru 46.2% du temps (4e), et le résultat est cataclysmique : 160.2 yards par match (pire marque), 5.2 yards par course (pire marque), 24 TDs (30e), 17 big plays (28e) dont 7 homeruns (pire marque) et 8 matchs d’un coureur adverse à 100+ yards (pire marque) ; tout cela est parfaitement résumé par le massacre infligé par Derrick Henry qui a couru pour QUATRE CENT SOIXANTE-DEUX (462) YARDS en deux matchs, soit 22.8% de son total personnel !

L’escouade a payé le départ de Reader mais aussi la rapide blessure de Benardrick McKinney, poussant Zach Cunningham à se démultiplier ; il a eu du mérite vu toutes les brèches : le bonhomme a accumulé 164 plaquages (top NFL), 4.5 run stuffs, 7 pressions dont 3 sacks, 1 fumble forcé et 2 passes défendues. Il a été plutôt bon à la course mais a été catastrophique en couverture (86% sur 43 ciblages, 10.5 yards par ciblage, 2 TDs). C’est le grand voyageur Tyrell Adams qui s’est retrouvé à le seconder et il a été en grande difficulté dans tous les secteurs (3.5 run stuffs, 5 pressions dont 2 sacks, 78.7%, 4 TDs).

Ajoutez une ligne défensive trop facilement percée avec Omenihu, P.J. Hall, Carlos Watkins et Brandon Dunn (5.5 run stuffs à eux quatre), et clairement il y a du boulot à faire pour reconstruire ce secteur… des deux côtés.

Comme dit plus haut, dans l’ensemble les ajouts chez les receveurs ont aidé à pallier le départ de Dédédé (et la disparition de Kenny Stills).

Will Fuller a été solide avec 53 réceptions pour 879 yards (16.6), 8 TDs, 134.2 de Target Rating (7e NFL) et 5 matchs à 100+ yards (7e)… mais devinez quel a été son problème ? Il n’a joué que 11 matchs, bien entendu. Randall Cobb a également eu des soucis physiques, ne jouant que 10 matchs, et on s’attendait à un peu mieux que 38 réceptions, 441 yards et 3 TDs ; au moins il n’a commis aucun drop. On attendait aussi un peu plus du duo de Tight Ends Jordan Akins – Darren Fells et leur 715 yards et 2 TDs, surtout dans la zone de vérité. Keke Coutee n’a pas été totalement largué avec 400 yards et 3 TDs, mais ses 2 fumbles sont de trop.

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Le groupe continue de limiter les drops (19 – 6e) et dans l’ensemble il a bien assisté Watson, même si on peut trouver à redire ici ou là ; s’il faut diriger des critiques, ce n’est sûrement pas vers eux (enfin, à part le fait qu’ils ont eu du mal à rester sur le terrain).

Eric Murray le recupère car il n’a pas amélioré les soucis en couverture, même si son contrat était loin d’être mirobolant (3 ans et 18M$).

https://www.youtube.com/watch?v=_kLb0bMpkLk. ‘Nuff said.

Le dernier match de la saison. Ce n’est pas le pire, mais c’est le plus représentatif de l’état de la franchise. Deshoudini se bat comme un beau diable pour contrecarrer les rêves de titre de division de Tennessee ; assisté d’un bon Ka’imi Fairbairn cette saison (27/31 en FGs et 37/40 en XPs), il ramène son équipe à égalité dans le match à 18 secondes de la fin… pour que la défense prenne une bombe de 52 yards qui place Tennessee à portée du Field Goal de la victoire. Flip the goddamn table.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 vs. Jacksonville 1-15 Négative 0
2 @ Cleveland 11-5 Playoffs 0
3 TNF vs. Carolina 5-11 Négative 0
4 @ Buffalo 13-3 DivChamp 3
5 vs. New England 7-9 Négative 0
6 @ Indianapolis 11-5 Playoffs 1
7 @ Arizona 8-8 Équilibre 0
8 vs. LA Rams 10-6 Playoffs 0
9 @ Miami 10-6 Positive 0
10 BYE
11 @ Tennessee 11-5 DivChamp 7
12 vs. NY Jets 2-14 Négative 0
13 vs. Indianapolis 11-5 Playoffs 0
14 vs. Seattle 12-4 DivChamp 0
15 @ Jacksonville 1-15 Négative 0
16 vs. LA Chargers 7-9 Négative -3
17 @ San Francisco 6-10 Négative -3
18 vs. Tennessee 11-5 DivChamp 0

 

  • Matchs contre des équipes avec un bilan positif en 2020 : 9.
  • Matchs contre des équipes qualifiées en playoffs en 2020 : 8.
  • Bilan cumulé total en 2020 : 137-135 (0.504, 15e).
    • Bilan cumulé à domicile en 2020 : 66-78 (0.458, 23e).
    • Bilan cumulé à l’extérieur 2020 : 71-57 (0.555, 6e).
    • Écart entre domicile et extérieur : -0.097 (26e).
  • Distance totale théorique de voyage : 15690 kms (20e).
  • Total de jours nets de repos entre les matchs : +5 (10e).

Jacksonville et les Jets font chuter la difficulté du calendrier, donc ne soyez pas trompés : cela veut dire que le reste est épineux pour arriver à une projection équilibrée. Cela se voit avec par exemple ce passage autour de la bye week, surtout si vous retirez les Jets du tableau. Rien ne sera évident pour une équipe dans un tel marasme à la fois sur et en dehors du terrain, et c’est une des raisons pour lesquelles les gens imaginent Houston en tête de la prochaine draft.