NFL Team Honors VI : Detroit

500-Lions

Sans surprise, Detroit s’est battu pour rester dans les matchs ; sans surprise, Detroit a chuté principalement à cause d’une défense qui n’était déjà pas reluisante et qui ne pouvait pas se permettre de perdre quelques cadres. C’est bien ce côté du ballon qui continue de plomber la franchise du Michigan, ce qui a causé le renvoi du Head Coach dont c’était la spécialité (et du General Manager par la même occasion). Brad Holmes et Dan Campbell vont devoir s’atteler à offrir une escouade défensive potable aux Lions… ah, et il faudra aussi penser à bien intégrer le nouveau Quarterback car la franchise a encore réussi à démotiver une superstar. Sans surprise là non plus.

À lire en se disant qu’au moins, Staffie n’est pas parti « pour rien ».

 

DETROIT LIONS
4e NFC North ~ 5-11

 

Les prévisions de Madame Soleil 2020

 

Certes la saison 2019 de Detroit était venue avec des circonstances atténuantes, mais cela n’expliquait pas la saison précédente qui avait été mauvaise. Au moins, les Lions avaient montré une belle mentalité pour s’accrocher dans la plupart des matchs, mais ils finissaient souvent par chuter par manque de qualité ou blessures. Matt Patricia devait donc compter un peu sur la chance (il en faut), mais surtout solidifier son équipe afin de bonifier un bon démarrage avec une bonne fin.

Et justement, la défense avait vraiment besoin de modifications pour ne plus être autant mise à mal. Alors modifications il y avait eu : la ligne défensive avait vu du remue-ménage avec les départs des maousses Damon Harrison, Mike Daniels et A’Shawn Robinson (plus d’Amicale des Apostrophes d’Alabama) ainsi que celui du pass-rusher Kerry Hyder. Vu la déliquescence de la défense contre la course, il était logique de voir autre chose : l’ex-Patriot Danny Shelton arrivait pour essayer de faire le bouche-trou, mais on se demandait si cela suffirait aux côtés de Nicholas Williams. Sur les extérieurs, Trey Flowers devait en faire un peu plus, mais que dire de ce qui se trouvait derrière ; c’était Romeo Okwara qui se retrouvait en première ligne pour devoir l’assister… et le doute était largement permis.

Au niveau suivant, le duo mis à mal l’année dernière Jarrad Davis – Christian Jones était reconduit avec un invité de marque : l’ex-Patriot (quelle surprise) Linebacker Jamie Collins devait exporter son mojo chez New England North pour revigorer un front-7 qui en avait bien besoin ; il avait reçu l’aide du troisième tour Julian Okwara – oui, le petit frère de Romeo (Romeo et Julian… vous avez compris ?). Un autre secteur qui avait pris cher (en partie par le manque de pass-rush) était la couverture, et cette fois l’équipe n’avait pas hésité à taper fort : le playmaker Darius Slay avait été échangé à Philly, alors que l’ex-Falcon Desmond Trufant et le #3 de la draft, Jeff Okudah, étaient arrivés ; cela pouvait former un sacré duo, accompagné de Justin Coleman dans le slot. En Safety, devinez d’où venait le nouveau Lion Duron Harmon ? Arrivé de Boston par échange, il venait se positionner aux côtés de Tracy Walker pour renforcer un poste qui avait payé le départ de Quandre Diggs ; tout cela donnait un groupe avec du talent, mais qui avait besoin qu’on l’aide devant.

Du côté offensif, l’escouade allait s’améliorer d’elle-même avec les retours, à commencer par celui de Matthew Stafford. Au niveau des cibles, « pas de nouvelles bonnes nouvelles » : le trio Kenny Golladay – Marvin Jones – Danny Amendola remettait le couvert ; le dragster Marvin Hall aurait encore l’opportunité de cramer de l’asphalte, mais il fallait que le poste de Tight End soit pris à bras-le-corps par le sophomore T.J. Hockenson.

Le sujet plus intéressant était bien évidemment le jeu au sol et la ligne offensive. On avait vu le problème une fois Kerryon Johnson mis sur IR : la course était retournée au point mort ou presque. L’équipe l’avait bien compris, draftant le deuxième tour coureur D’Andre Swift, signant Adrian Peterson et draftant le troisième tour Guard Jonah Jackson histoire de renouveler un peu les deux secteurs. Bo Scarbrough et Ty Johnson étaient toujours là, donc le retour de Kerryon devait booster le groupe et permettre aux Lions de porter le cuir (et le recevoir si besoin). Mais cela dépendrait évidemment d’une ligne qui avait vu les départs de Graham Glasgow et Ricky Wagner : peut-être que la situation à l’intérieur allait de fait être un peu plus stable avec le Centre Frank Ragnow et le duo de Guards Oday Aboushi – Joe Dahl. Sur les ailes, Taylor Decker était une quantité connue, et l’ex-Eagle Halapoulivaati Vaitai avait signé moult dollars pour s’aligner à droite ; il fallait surveiller s’il pouvait enfin s’épanouir comme titulaire, lui qui avait eu des performances fluctuantes.

La défense restait donc le point de contention, autant au niveau de la course que du pass-rush. La couverture pouvait réussir sa mue, même si on ne perdait jamais un duo comme Slay – Diggs impunément ; les ajouts avaient quand même de la tronche. Il fallait plus de solidité du front-7, et on ne pouvait pas dire, sur le papier, que Detroit avait fait suffisamment pour espérer se battre dans la NFC North. Les Lions seraient dans les matchs parce qu’ils avaient l’attaque et la mentalité, mais pour les remporter il fallait des stops.

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 vs. Chicago L 23-27 0-1 dpo/L
2 @ Green Bay (1-0) L 21-42 0-2 dwp
3 @ Arizona (2-0) W 26-23 1-2 co/W
4 vs. New Orleans (1-2) L 29-35 1-3 cwpo
5 BYE
6 @ Jacksonville (1-4) W 34-16 2-3
7 @ Atlanta (1-5) W 23-22 3-3 co/W
8 vs. Indianapolis (4-2) L 21-41 3-4 wp
9 @ Minnesota (2-5) L 20-34 3-5 d
10 vs. Washington (2-6) W 30-27 4-5 cpo
11 @ Carolina (3-7) L 0-20 4-6 c
12 vs. Houston (3-7) L 25-41 4-7
13 @ Chicago (5-6) W 34-30 5-7 dpo/W
14 vs. Green Bay (9-3) L 24-31 5-8 dwpo
15 @ Tennessee (9-4) L 25-46 5-9 wp
16 vs. Tampa Bay (9-5) L 7-47 5-10 cwp
17 vs. Minnesota (6-9) L 35-37 5-11 do

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Global 5-11
Demi-saison 3-5 2-6
Quart-saison 1-3 2-2 2-2 0-4
Détail Bilans
Domicile 1-7
Extérieur 4-4
Division (d) 1-5
Conférence (d+c) 4-8
Équipes > .500 (w) 0-6
Équipes en playoffs (p) 2-7
Matchs à une possession (o) 4-4
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 3-1-0-0
Prolongations 0-0
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2019) 134-121-1 (0.525, 5e)
Calendrier réel (2020) 130-126 (0.508, 13e)
Écart entre les deux -0.017 (22e)

 

Detroit est notre première équipe dans ce Season Review à n’avoir pas été totalement nulle dans certains bilans, comme celui à l’extérieur ou dans les matchs à une possession (ils ont d’ailleurs amélioré par rapport à la saison dernière dans les deux)… mais c’est aussi la première équipe à avoir eu un calendrier hors top-10 et plus facile que prévu ; les chutes de Jacksonville, Atlanta, Minnesota et Houston ont été un poil trop lourdes pour être équilibrées par les bonds d’Indy, Tampa Bay ou Washington. Le plus surprenant, quand on sait à quel point les Lions peuvent être énervants à jouer à Ford Field, c’est ce bilan à domicile catastrophique ; moins surprenant, ils ont fait une bulle contre les équipes terminant en positif.

 

La réalité

 

Attaque Lions Rang Adversaire Rang
Points par match 23.6 20 32.4 32
TDs 45 15 68 32
Yards par match 350.2 20 419.8 32
First Downs par match 21.9 17 25.9 32
Third Down % 41.146 15 47.150 28
Redzone Drive % 32.738 23 43.293 31
Redzone TD % 66.038 9 72.308 31
Big plays 63 14 73 28
Pass/Run ratio 1.700 28 1.193 28
QB/Cover Rating 93.3 18 112.4 32
Turnovers 21 17 12 31
Défense Lions Rang Adversaire Rang
Run stuff % 10.472 18 9.946 12
Pressions 80 32 137 20
Sacks 24 26 42 23
Équipes Spéciales Lions Rang Adversaire Rang
Field Goal % 75.000 26 80.000 5
Extra Point % 92.683 14 85.484 3
Punt Net Yards 44.8 2 38.5 4
Autres Lions Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 5.9 19 6.4 4
Temps de possession moyen 27:54 29
Extra Stat Lions Rang Adversaire Rang
80+y Drive TDs 6 28 17 32

 

« Faites des stops, qu’il disait… vous gagnerez plus de matchs, qu’il disait »… enfin, oui, c’est vrai, mais encore faut-il avoir les joueurs pour le faire. La faillite défensive est on ne peut plus claire ; c’est beau comme l’attaque des Jets. On en remet une petite couche avec l’Extra Stat qui montre les drives de 80+ yards ayant terminé en TD : ce n’est pas forcément une spécialité de l’attaque des Lions (ils ont d’excellents retours de punt qui ne leur donnent pas tant d’occasions d’en faire), mais c’est une « spécialité » de la défense qui a été la pire dans cette catégorie ; pas étonnant que le temps de possession soit si déséquilibré.

Que dire de plus sinon que Detroit continue d’autres mauvaises habitudes : l’équipe déteste toujours les quart-temps pairs (-11 TDs de différence dans le 2e et -8 TDs de différence dans le 4e – pires marques), 7e saison de suite sans coureur à 1000+ yards et 20e saison de suite sans coureur à 10+ TDs.

Voici les récompenses de la saison :

12 saisons, 165 matchs dont 136 consécutifs, 62.6%, 45109 yards, 282 TDs et 144 INTs, tout ça pour 4 saisons positives, 3 qualifications en playoffs et 0 victoire ; c’est sur ces stats que s’achève la longue et (trop) souvent douloureuse carrière de Matthew Stafford à Detroit. Il a donné tout ce qu’il avait depuis la première saison où, contre les Browns, il lance le TD de la victoire avec une épaule démise.

2020 a été encore un peu plus de la même soupe : 64.2%, 4084 yards (7.7), 26 TDs, 10 INTs, 1 fumble, 38 sacks et 96.3 de QB Rating. Il a envoyé du lourd avec 9.0 air yards par passe tentée (6e NFL), 12.0 yards par complétion (7e) dont 6.8 air yards (9e), et il n’a pas toujours été aidé par ses receveurs qui ont accumulé 119.2 YAC par match (16e) et 36 drops (30e), bien loin de l’excellent total de 20 (6e) en 2019.

https://cdn.vox-cdn.com/thumbor/YCy4rOGqrINg7sIgaKE_J6L548w=/0x0:2827x1917/1200x800/filters:focal(1188x733:1640x1185)/cdn.vox-cdn.com/uploads/chorus_image/image/68511991/1291114306.0.jpg

La blessure de Kenny Golladay a été dommageable car il était encore parti pour faire une saison solide sur tous les aspects (réception et block) avec 16.9 yards par réception et 2 TDs. Et comme on connaît l’incapacité des Lions à trouver un coureur à 1000+ yards, c’est Marvin Jones qui se retrouve comme offensif #1 de la franchise avec 76 réceptions pour 978 yards, 9 TDs (10e), 19 big plays (9e), 6 drops et 5 DPIs subies. Il s’est bien débrouillé pour créer le maximum de problèmes sans vrai receveur à l’opposé ; le rookie Quintez Cephus n’est pas encore prêt malgré une explosivité en diable (17.5 yards par réception – 5e NFL).

C’est Danny Amendola qui a fait le reste du travail avec sa constance habituelle : 46 réceptions pour 602 yards et 8 big plays, mais aucun TD ; c’est assez surprenant qu’il n’ait jamais trouvé l’en-but. T.J. Hockenson a pris une place plus grande dans l’attaque via 67 réceptions pour 723 yards et 6 TDs, mais il doit faire attention au spectre d’un autre Tight End Lion pris au premier tour avec 7 drops.

Cela a été une surprise de voir Detroit laisser partir Sam Martin, mais quand on voit la saison du Punter Jack Fox, on comprend mieux pourquoi. Et c’est exactement ce qui rend la performance défensive des Lions encore plus terrible : le bonhomme a régulièrement renversé la position sur le terrain avec des coups de tatane sidérants, atteignant 49.1 yards bruts (3e), 44.8 yards nets (2e), 44.1% des punts dans les 20 yards adverses (6e) et seulement 7 touchbacks (top NFL).

Comme toujours, le travail d’un Punter est associé à celui de sa couverture, et nous reparlerons de la phase entière un peu plus loin, mais s’il y a une chose que le nouveau régime doit toucher un minimum, c’est la troisième escouade (… ah attendez c’est trop tard car le retourneur #1 est déjà parti).

2e équipe All-Pro et Pro-Bowler, cela suffit au Season Review : le Centre Frank Ragnow a encore élevé son niveau de jeu, et tout ça en se fracturant la gorge pendant un match ; il continue de démontrer pourquoi Detroit a dépensé un premier tour sur lui il y a trois ans.

https://cdn.vox-cdn.com/thumbor/JAqb93gtxco5oAWYzb4reBCx-LY=/0x0:3311x2473/1200x800/filters:focal(1243x1043:1771x1571)/cdn.vox-cdn.com/uploads/chorus_image/image/68578392/usa_today_11834773.0.jpg

Autre premier tour qui continue de briller, Taylor Decker confirme qu’avec les blessures derrière lui (100% des snaps), il est un redoutable Left Tackle. Entre les deux, le rookie Guard Jonah Jackson a eu une première saison incertaine au début, mais il a joué presque tous les snaps et il a semblé solidifier son jeu au fur et à mesure.

C’est du côté droit que les choses sont largement plus fluctuantes : l’ajout de Halapoulivaati Vaitai n’a pas été couronné de succès, entre blessures et inconstance, et il a même été aligné comme Guard quand le sympathique Oday Aboushi s’est blessé. Tyrell Crosby l’a remplacé en Right Tackle avec un résultat « OK sans plus », alors que Matt Nelson a eu du mal, tout comme Joe Dahl. Bref l’équipe doit encore faire le tri, surtout à droite.

Le Defensive End Trey Flowers aurait largement mérité le titre s’il avait joué plus qu’une moitié de saison. La ligne défensive (et l’escouade entière) a logiquement ressenti son absence, mais heureusement le Defensive End Romeo Okwara s’est révélé à tel point qu’il passe devant d’autres noms plus établis pour remporter la récompense.

https://cdn.vox-cdn.com/thumbor/-jFpfdk136077KUQis6JoBOkDr8=/0x0:3000x2000/1200x800/filters:focal(1230x525:1710x1005)/cdn.vox-cdn.com/uploads/chorus_image/image/68937583/1292510750.0.jpg

Le non-drafté de 2016 a fait son maximum pour boucher les trous, terminant comme meilleur pass-rusher des Lions avec 28 pressions dont 10 sacks (10e NFL) ; il a également participé contre la course avec 4 run stuffs, dans le vol de ballon avec 3 fumbles forcés et 1 fumble récupéré, mais aussi sur équipes spéciales avec 2 contres de punt (top NFL). Il a été la révélation de cette saison pourrie en défense dans le Michigan.

Les rookies ont joué, et c’est le deuxième tour coureur D’Andre Swift qui a tiré le mieux son épingle du jeu.

Certes, il n’est pas encore le héros qui fera tomber les barrières historiques au sol sur une saison à Detroit, et il a démarré sa carrière de la pire des manières avec ce drop à la fin du match de Week 1 contre Chicago. Mais il s’est bien repris par la suite, prenant de plus en plus de place et apportant sa polyvalence à l’offensive : 160 touches pour 878 yards, 5.1 yards par occasion, 4.6 yards par course et 10 TDs. Comme l’action fatale de Week 1 a prouvé, il doit travailler ses mains avec 2 fumbles et 5 drops, mais pour l’instant les premiers retours sont intéressants.

Il a partagé le cuir avec l’inusable Adrian Peterson qui a encore martyrisé du défenseur comme il sait le faire (11 plaquages cassés), mais son efficacité au sol a été moindre avec 3.9 yards par course ; il termine avec 168 touches pour 705 yards et 7 TDs.

Au total, l’ensemble est resté encore insuffisant : 93.7 yards par match (30e), 4.1 yards par course (26e), 17 TDs (14e) et 5 big plays (30e) avec 1 seul match à 100 yards pour Swift.

Okwara a fait son maximum, mais le tableau ci-dessus rappelle la Vérité Vraie(tm) : la défense aérienne a été une catastrophe, pass-rush et couverture de concert.

Dans la famille des stats déprimantes : il a fallu 12 joueurs pour réussir 24 sacks à Detroit cette saison ; retirez les 10 d’Okwara et c’est 11 joueurs pour 14 sacks. L’ex-Viking Everson Griffen, arrivé un peu par surprise pendant la saison, a fait son boulot vu les circonstances avec 11.5 pressions dont 3.5 sacks… ce qui veut dire que nous descendons à 10 joueurs pour 10.5 sacks. Ah attendez, Flowers a quand même fait quelques escarmouches avec 6 pressions dont 2 sacks ; tout le reste est à 1 sack ou même 0.5 sack, avec 5 pressions le maximum par le maousse Danny Shelton (qui lui aussi a fini sur IR).

Derrière tout ça, vous avez un groupe qui a perdu son meilleur Cornerback (Darius Slay), échangé son meilleur Safety (Quandre Diggs), donc sortez les rames et commencez à mouliner. Le #3 de la draft Jeff Okudah n’a pas bénéficié de l’intersaison, a démarré la saison blessé, est revenu pour se faire martyriser par Green Bay puis a montré quelques progrès avant de terminer sur IR. Une première saison frustrante qu’il doit mettre de côté pour repartir du bon pied, car il a souffert avec 77.4%, 2 TDs, 1 INT, 2 passes défendues et 118.0 de Cover Rating, mais il a été actif contre la course avec 4 run stuffs.

Desmond Trufant a été méconnaissable et a également terminé à l’infirmerie, lâchant 68.8%, 3 TDs, 1 INT, 4 passes défendues et 111.3 de Cover Rating. Darryl Roberts, pas beaucoup mieux : 74.5%, 3 TDs, 1 INT, 6 passes défendues et 110.2 de Cover Rating. Justin Coleman et Tracy Walker, cachez les enfants : 66.7% + 77.8%, 4 + 5 TDs, 1 + 4 passes défendues, 135.0 + 122.8 de Cover Rating.

Il y a néanmoins deux mentions à donner aux défenseurs les plus utilisés : le sophomore Cornerback Amani Oruwariye (91.5% des snaps) a logiquement pris la foudre, mais il a montré quelque chose : 59.3%, 3 TDs, 1 INT, 7 passes défendues et 99.2 de Cover Rating ; au vu de son volume de ciblages (86), il aurait pu faire bien pire. L’acquisition du Safety Duron Harmon (98.2% des snaps) a aidé à stabiliser un peu l’ensemble avec 3 TDs, 2 INTs et 5 passes défendues ; son souci c’est d’avoir pris pas mal de big plays avec 22.1 yards par complétion.

Mais cela a été le problème du groupe entier qui, au final, a été laminé régulièrement : 8.2 yards par passe tentée, 11.9 yards par complétion, 38 TDs et 66 big plays (pires marques).

Fox qui met des coups de savate dans les nuages, Okwara qui vient contrer des punts adverses… il faut aussi rendre hommage au troisième larron de la phase de punt : le retourneur Jamal Agnew qui a encore fait des siennes avec 14 retours pour 178 yards (12.7 – 8e NFL) et 1 TD. On peut également y ajouter son travail sur les kickoffs via 28 retours pour 783 yards (28.0). Il n’a pas toujours pu relancer, mais quand il l’a fait cela a souvent mis l’équipe adverse en danger.

https://images2.minutemediacdn.com/image/fetch/w_736,h_485,c_fill,g_auto,f_auto/https%3A%2F%2Fsidelionreport.com%2Fwp-content%2Fuploads%2Fgetty-images%2F2018%2F08%2F1286054191-850x560.jpeg

Et Okwara n’a pas été le seul à mettre la mimine sur les coups de pied de dégagement, puisque Detroit a réussi 4 contres de punt cette saison, dont 3 dans le même match (mais, comme ce sont les Lions, ils l’ont perdu de 14 points contre Minnesota en Week 9) ! En général, l’équipe de retour de punt a été au niveau de sa consoeur : 44.0 yards bruts (5e), 38.5 yards nets (4e), 12.8 yards par retour (3e) et donc ce TD et ces contres.

Cette production est diamétralement opposée à…

la phase de kick qui, elle, a totalement déçu, et pourtant elle a vu le même bonhomme à la manoeuvre. Matt Prater a été loin d’avoir la même assurance que l’année passée, postant 21/28 en FGs (75%) et 38/41 en XPs (92.7%). Le taux de transformation est bon, mais dans une équipe qui est toujours sur la corde raide, ce taux de Field Goal est trop bas pour espérer mieux. Cela n’aide pas non plus quand vous n’avez que 33.3% de vos kickoffs en touchback (pire marque) mais au moins, la couverture tient la route avec 21.4 yards concédés par retour (13e).

La défense a souffert, mais deux joueurs l’ont stabilisée pour éviter encore pire : le Linebacker Jamie Collins et le Safety Duron Harmon.

Si la couverture a été pilonnée, la défense contre la course a eu des points positifs : 134.9 yards par match (28e), 4.4 yards par course (15e), 27 TDs (pire marque) et 7 big plays (6e) ; du bon et du moins bon.

Collins a été le coeur de l’unité avec 101 plaquages, 5.5 run stuffs, 4 pressions dont 1 sack, 3 fumbles forcés, 1 fumble récupéré, 6 passes défendues et 1 INT. Jarrad Davis a vu son temps de jeu phagocyté par Reggie Ragland et Jahlani Tavai qui ont 7 run stuffs mais qui ont été trop souvent pris de court en couverture avec 7 TDs (!). Sur la ligne défensive, Da’Shawn Hand a malheureusemnt fini sur IR, laissant Nick Williams, Shelton et John Penisini tenter de boucher les trous avec un succès mitigé.

Comme dit plus haut, la signature de Halapoulivaati Vaitai a été une grosse déception vu le contrat.

Le dernier drive contre Atlanta en Week 7. Atlanta ouvre une minuscule fenêtre avec un TD involontaire (si si ça existe), et Staffie monte un drive de folie, 75 yards en 57 secondes, pour l’emporter. Tellement Lions (et Falcons).

La bulle contre Carolina en Week 11. OK, les Lions avaient des blessés et Staffie jouait avec un pouce en morceau. Mais en face, il n’y avait ni Teddy Bridgewater, ni R&R CMC, ni Russell Okung, ni Donte Jackson. Il était possible de faire autre chose qu’une bulle chez une équipe à 3-7.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 vs. San Francisco 6-10 Négative 0
2 MNF @ Green Bay 13-3 DivChamp 0
3 vs. Baltimore 11-5 Playoffs -1
4 @ Chicago 8-8 Playoffs 0
5 @ Minnesota 7-9 Négative 0
6 vs. Cincinnati 4-11-1 Négative 0
7 @ LA Rams 10-6 Playoffs 0
8 vs. Philadelphia 4-11-1 Négative 0
9 BYE
10 @ Pittsburgh 12-4 DivChamp 8
11 @ Cleveland 11-5 Playoffs 0
12 TG vs. Chicago 8-8 Playoffs 0
13 vs. Minnesota 7-9 Négative 3
14 @ Denver 5-11 Négative 0
15 vs. Arizona 8-8 Équilibre 1
16 @ Atlanta 4-12 Négative 0
17 @ Seattle 12-4 DivChamp 0
18 vs. Green Bay 13-3 DivChamp 0

 

  • Matchs contre des équipes avec un bilan positif en 2020 : 7.
  • Matchs contre des équipes qualifiées en playoffs en 2020 : 9.
  • Bilan cumulé total en 2020 : 143-127-2 (0.529, 6e).
    • Bilan cumulé à domicile en 2020 : 61-65-2 (0.484, 19e).
    • Bilan cumulé à l’extérieur 2020 : 82-62 (0.569, 4e).
    • Écart entre domicile et extérieur : -0.085 (24e).
  • Distance totale théorique de voyage : 13749 kms (14e).
  • Total de jours nets de repos entre les matchs : +11 (2e).

Dur d’être le dernier de NFC North et de se prendre le combo NFC West/AFC North, surtout si San Francisco reprend du poil de la bête. Il n’y a aucun vrai moment de répit dans ce programme de dingue, surtout pour une équipe qui se cherche toujours et qui a connu pas mal de changements.