NFL Team Honors VI : Atlanta

500-Falcons

Nous attaquons notre première équipe de NFC qui a essayé de faire le même coup que l’année dernière (je démarre avec une série de défaites mais je me réveille en deuxième partie), sauf que ce genre de technique marche rarement deux fois, et sans surprise Atlanta a fini par faire une saison qui lui pendait au nez en 2019. Vous allez trouver quelques similitudes avec Houston, car c’est principalement un secteur qui ne reçoit pas assez d’aide de tous les autres, mais au moins il n’y a pas de relents de dysfonctionnement dans l’organisation ; juste une équipe qui n’est pas arrivée à freiner sa chute depuis son Super Bowl perdu, et qui a eu besoin d’un bon ménage pour espérer redémarrer du bon pied.

À lire en regardant devant, pas derrière.

 

ATLANTA FALCONS
4e NFC South ~ 4-12

 

Les prévisions de Madame Soleil 2020

 

Atlanta avait fait la proverbiale saison en demi-teinte en 2019 : un départ catastrophique à cause notamment d’une défense à la rue, puis le réveil de l’escouade venant enfin apporter du soutien à l’attaque, même si celle-ci s’était continuellement retrouvée avec deux bras mais pas de jambes. La question était donc de regarder si l’équipe de Géorgie avait fait le nécessaire pour démarrer en défense plus vite et démarrer au sol… tout court.

Dont acte : exit le coureur Devonta Freeman qui avait trop souvent calé au sol, et bienvenue à l’ex-Ram Todd Gurley. Le contrat d’un an était bien vu par rapport à son retour mitigé en 2019, mais il fallait de l’aide : cela commençait par du soutien de la part de Brian Hill et d’Ito Smith, mais surtout celui de la ligne offensive. L’unité avait vu des modifications : les Guards Wes Schweitzer et Jamon Brown étaient partis, comme le remplaçant Ty Sambrailo ; le cinq se cristallisait sur les solides Centre Alex Mack et Left Tackle Jake Matthews, les Guards James Carpenter et Chris Lindstrom qui devaient rester disponibles, ainsi que le Tackle Kaleb McGary qui devait progresser. Le troisième tour Centre Matt Hennessy était venu par la draft dans un ensemble qui avait du potentiel s’il restait sur le terrain.

Le Quarterback Matt Ryan continuait d’aligner les saisons de haut niveau et il était tentant de mettre la balle un maximum dans sa mimine quand il avait un trio comme Julio Jones – Calvin Ridley – Russell Gage… mais il était aussi important d’avoir des gens pour porter le cuir et manger le chronomètre. D’autant plus que l’équipe avait décidé de ne pas retenir le Tight End Austin Hooper qui avait largement trouvé sa place dans le jeu aérien ; à sa place, Atlanta avait jeté son dévolu sur l’ex-premier tour des Ravens Hayden Hurst qui était un peu tombé dans l’oubli et qui devait justifier ce choix.

Des décisions avaient également été prises du côté de la défense. Celle qui avait dominé les discussions était la libération du Cornerback Desmond Trufant ; le nom du remplaçant n’avait pas tardé à émerger : le premier tour A.J. Terrell venait former une jeune paire avec un Isaiah Oliver inconstant. La bonne nouvelle dans l’arrière-garde était le retour de blessure du Safety Keanu Neal aux côtés de Ricardo Allen (avec Damontae Kazee en renfort) ; cela devait aplanir un peu les choses, mais on attendait de voir la cohésion de l’ensemble avec également Blidi Wreh-Wilson, Kendall Sheffield ou l’ex-Bengal Darqueze Dennard.

La saison précédente avait prouvé que la disponibilité du Linebacker Deion Jones était importante, et elle allait l’être d’autant plus que son lieutenant De’Vondre Campbell était parti pour le désert d’Arizona ; c’était l’espoir montant Foyesade Oluokun qui devait prendre la suite avec un temps de jeu bien plus grand. Et autant vous dire qu’il aimerait bien avoir Jones à ses côtés, Neal derrière lui… et bien entendu Grady Jarrett devant pour boucher les trous. L’excellent Defensive Tackle se retrouvait au milieu d’un patchwork de ligne défensive qui n’était pas sans talent mais qui devait se solidifier : à l’intérieur, Allen Bailey et Tyeler Davison formaient un duo intéressant ; cependant, à l’extérieur il fallait des certitudes parmi Takkarist McKinley, l’ex-Jaguar Dante Fowler Jr. et l’ex-Dolphin Chris Harris arrivé par échange. L’expérience Vic Beasley avait définitivement été abandonnée et Adrian Clayborn était reparti après son aller-retour habituel ; tout cela sans oublier le deuxième tour Defensive Tackle Marlon Davidson. Le résultat était intrigant, mais seulement si plusieurs joueurs atteignaient leur potentiel.

Atlanta était peut-être une des équipes les plus illisibles en NFC. Si les rouages se mettaient ensemble – ce qui voulait dire l’attaque terrestre, la ligne défensive et les Cornerbacks – les Falcons avaient tout pour être de vrais poils à gratter dans toute la conférence. Mais dans une division avec une équipe qui était en tête et une autre qui s’était renforcée comme jamais, avec un calendrier qui allait démarrer très fort, les Falcons ne pouvaient pas se permettre un autre début lent.

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 vs. Seattle L 25-38 0-1 cwp
2 @ Dallas (0-1) L 39-40 0-2 co/L
3 vs. Chicago (2-0) L 26-30 0-3 cpo/L
4 @ Green Bay (3-0) L 16-30 0-4 cwp
5 vs. Carolina (2-2) L 16-23 0-5 do
6 @ Minnesota (1-4) W 40-23 1-5 c
7 vs. Detroit (2-3) L 22-23 1-6 co/L
8 @ Carolina (3-4) W 25-17 2-6 do
9 vs. Denver (3-4) W 34-27 3-6 o
10 BYE
11 @ New Orleans (7-2) L 9-24 3-7 dwp
12 vs. Las Vegas (6-4) W 43-6 4-7
13 vs. New Orleans (9-2) L 16-21 4-8 dwpo
14 @ LA Chargers (3-9) L 17-20 4-9 o/L
15 vs. Tampa Bay (8-5) L 27-31 4-10 dwpo/L
16 @ Kansas City (13-1) L 14-17 4-11 wpo/L
17 @ Tampa Bay (10-5) L 27-44 4-12 dwp

 

Le bilan de saison régulière

 

Global Bilans
Global 4-12
Demi-saison 2-6 2-6
Quart-saison 0-4 2-2 2-2 0-4
Détail Bilans
Domicile 2-6
Extérieur 2-6
Division (d) 1-5
Conférence (d+c) 2-10
Équipes > .500 (w) 0-7
Équipes en playoffs (p) 0-8
Matchs à une possession (o) 2-8
4e quart-temps (W-L-TT-TL) 0-6-0-0
Prolongations 0-0
Difficulté Bilans
Calendrier projeté (2019) 134-121-1 (0.525, 5e)
Calendrier réel (2020) 141-115 (0.551, 3e)
Écart entre les deux 0.026 (9e)

 

Avez-vous vu un point commun entre les quatre premières équipes de ce Season Review ? Indice : 4e, 1er, 6e, 3e ; c’est la difficulté de leur calendrier. Celui des Falcons était déjà compliqué avec New Orleans, Kansas City, Green Bay, Minnesota ou Seattle ; dans le lot seul Minny n’a pas tenu son rang, mais comme Tampa Bay a bondi et compte pour deux fois, cela finit par donner un calendrier plus compliqué que prévu. La grande différence avec 2019 sont les bulles intégrales contre les équipes positives et celle qualifiées en playoffs ; la principale cause est ce crash intégral en dernier quart-temps : les Falcons ont été souvent dans les matchs, mais ils n’ont eu de cesse de s’écraser dans les 15 dernières minutes pour concéder SIX DÉFAITES. Ce qui veut dire aussi… qu’ils ont encore les éléments pour se redresser.

 

La réalité

 

Attaque Falcons Rang Adversaire Rang
Points par match 24.8 16 25.9 19
TDs 41 23 49 22
Yards par match 368.4 18 398.4 29
First Downs par match 22.9 9 22.9 25
Third Down % 43.891 10 41.026 18
Redzone Drive % 39.286 8 36.095 21
Redzone TD % 53.448 26 64.286 25
Big plays 65 11 74 29
Pass/Run ratio 1.636 25 1.721 3
QB/Cover Rating 93.9 16 101.7 27
Turnovers 18 9 21 18
Défense Falcons Rang Adversaire Rang
Run stuff % 13.947 6 12.469 22
Pressions 117 20 152 24
Sacks 29 23 41 22
Équipes Spéciales Falcons Rang Adversaire Rang
Field Goal % 95.000 5 85.714 20
Extra Point % 89.474 27 97.778 29
Punt Net Yards 39.3 27 41.8 23
Autres Falcons Rang Adversaire Rang
Pénalités par match 5.2 9 5.7 15
Temps de possession moyen 30:42 14
Extra Stat Falcons Rang Adversaire Rang
Temps moyen en menant au score 28:29 10

 

À la stat précédente, nous rajoutons le temps de possession et l’Extra Stat : les Falcons ont terminé 4-12 en possédant la balle 30:42 par match et en menant 28:29 par match. Quid ? Eh bien les Falcons ont TOTALEMENT inversé leur courbe de production par rapport à l’année dernière, à tel point que c’est à se demander si c’était la même équipe.

Dans les premières mi-temps en 2019, les Falcons marquaient 41.5% (30e) et encaissaient 57.9% (pire marque) de leurs points – des départs très compliqués ; en 2020, c’est respectivement 56.1% (5e) et 40.6% (2e) de leurs points – bien mieux. Dans les deuxièmes mi-temps en 2019, les Falcons marquaient 57% (5e) et encaissaient 42.1% (top NFL) de leurs points – des retours et quelques victoires arrachées ; en 2020, c’est respectivement 44% (28e) et 59.4% (31e) de leurs points – des crashs en série en fin de match. Et histoire de planter le dernier clou dans le cercueil : Atlanta a pris -34 en différence de points dans les deux dernières minutes du match (30e).

Voici les récompenses de la saison :

Pas de blague Atlanta : la manière dont Matt Ryan a implosé contre les Chargers était réminiscente de Philip Rivers quand il implosait à force de devoir sauver l’équipe à lui tout seul. Si vous suivez les NFL Team Honors depuis un moment, vous connaissez la rengaine : malgré l’absence du jeu au sol, Ryan a dû faire le travail avec son bras, ce qui nous donne 407 passes complétées sur 626 tentées (top NFL pour les deux) ; il a réussi 65%, 4581 yards (4e), 26 TDs, 11 TDs, 3 fumbles, 41 sacks et 93.3 de QB Rating.

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Ce sont peu ou prou les mêmes stats que l’année dernière, jusqu’à la moyenne de 7.3 yards par passe tentée. On peut noter qu’il a 7.2 air yards par complétion (la distance parcourue par le ballon en l’air), à 0.1 yard de la moyenne « totale », preuve que les cibles n’ont pas forcément été explosives une fois la balle attrapée ; en effet, elles n’ont accumulé que 110.5 YAC par match (22e), soit -10.1 yards par rapport à 2019. En résumé, une année difficile, mais Ryan a encore donné son maximum ; il faut sauver le soldat Ryan.

Dans une escouade qui a eu du mal avant de redresser la tête et de mieux finir, il représente la preuve que la défense peut bâtir autour de briques : le Linebacker Foyesade Oluokun a continué sa progression et il a été la révélation de 2020, étant partout sur le terrain.

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Il doit essayer d’avoir un peu plus d’impact contre la course, car 2.5 run stuffs est un peu faible pour un volume de 117 plaquages (top team) ; ses 14 plaquages manqués ne sont pas si rédhibitoires pour la même raison. Il ne va pas être le meilleur Linebacker en couverture, mais une ligne de 75.4%, 8.5 yards par complétion, 2 TDs, 2 INTs et 4 passes défendues n’est pas si mal. Surtout, il a brillé dans le pass-rush avec 12 pressions dont 3 sacks, ainsi qu’en turnovers volés avec 4 fumbles forcés et 1 fumble récupéré.

À ses côtés, Deion Jones a été le capitaine habituel (défenseur Falcon le plus utilisé à 1042 snaps) avec 106 plaquages, 6.5 run stuffs, 15.5 pressions dont 4.5 sacks (top team), 1 fumble forcé et 1 fumble récupéré ; c’est la paire autour de laquelle construire pour le futur de la franchise. Néanmoins Jones a eu des soucis en couverture avec notamment 6 TDs concédés, mais il a aussi réussi 2 INTs dont un pick-6. En plus, vous avez le rookie Mykal Walker qui vient justement combler ce déficit en couverture (mais qui doit avoir plus d’impact contre la course), donc dans l’ensemble c’est un trio qui se complète plutôt bien.

C’est peut-être enfin l’heure pour le receveur Calvin Ridley de prendre le rôle de WR#1 à bras-le-corps. Avec 1375 yards, il a mis 500+ yards au deuxième Falcon, grâce notamment à une capacité terrifiante de perce-défense via 23 big plays (top NFL chez les receveurs). Il a scoré 9 TDs mais doit encore travailler un peu ses mains car 6 drops reste trop pour le WR#1 qu’il est en passe de devenir ; cependant, il est prêt pour la prochaine étape qui pourrait venir plus tôt que prévu vu la baisse du Salary Cap la saison prochaine.

Pour l’instant on a de l’attendu et du surprenant pour les récompenses, reprenons dans le classique : le Defensive Lineman Grady Jarrett est toujours le meilleur défenseur d’Atlanta.

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Le fils de Jessie Tuggle (emblématique Linebacker des Falcons des années 1990) a encore fait une saison pleine : 52 plaquages, 7 run stuffs, 22 pressions (top team) dont 4 sacks et 1 fumble récupéré. Oui, Jarrett et Jones sont les meilleurs pass-rushers de l’équipe (gardez ça dans un coin de la tête).

Grâce à Jarrett, Jones, Oluokun et au retour en force de Keanu Neal (7.5 run stuffs), plus des petits coups de main par-ci par-là du surprenant Jack Cominsky (2.5 run stuffs) ou de Tyeler Davison (2.5 run stuffs), la défense contre la course a été solide cette saison. Certes, les adversaires ont trouvé un autre moyen d’avancer, d’où un playcall tourné seulement à 36.8% vers la course (30e), mais elle a répondu présent : 104.8 yards par match (6e), 4.4 yards par course (14e), 15 TDs (13e), 8 big plays (8e) et aucun match à 100+ yards d’un coureur adverse (top NFL). La ligne défensive a notamment été redoutable sur les petites distances.

Bienvenue en NFL, A.J. Terrell ; le Cornerback pris au premier tour s’est retrouvé dans une défense pilonnée par les adversaires où les rookies sont des proies faciles. C’est pourquoi ses stats finales de couverture ne sont pas éclatantes : 106 ciblages (3e arrière le plus visé), 67%, 8.8 yards par ciblage, 13.2 yards par complétion, 6 TDs, 1 INT, 7 passes défendues et 109.6 de Cover Rating. Mais il a quelques circonstances atténuantes : il a joué le plus snaps du groupe (909), il est loin d’être le pire des arrières, et il n’a pas été aidé par le pass-rush. Dans l’ensemble, c’est une année formatrice qui peut être la base d’une belle progression si la nouvelle organisation veut bien enfin régler le problème récurrent qu’elle a devant.

Alors évidemment, quand on prend les stats de la couverture en général, ça pique : les pires marques de la ligue avec 293.6 yards par match dont 146.1 YAC, 66 big plays, 9 matchs d’un QB adverse à 300+ yards ou 12 matchs d’un receveur à 100+ yards ; on peut y rajouter 68% (25e), 34 TDs (27e) ou 12 INTs (14e).

Isaiah Oliver a été l’autre joueur principal et lui aussi a été bombardé (70%, 7 TDs, 6 passes défendues et 120.8 de Cover Rating) ; Kendall Sheffield n’a pas eu plus de réussite (72.9%, 3 TDs, 3 passes défendues et 119.3 de Cover Rating) et nous avons déjà parlé des soucis de Jones en couverture. Darqueze Dennard est le seul à avoir un peu tenu la route (62.7%, 8.4 yards par complétion, 3 TDs, 1 INT, 5 passes défendues et 86.1 de Cover Rating), tout comme Blidi Wreh-Wilson (2 TDs et 3 INTs) mais ce sont aussi ceux qui ont le moins joué (à cause d’un passage sur IR pour Dennard).

Chez les Safeties, c’est le chaud et le froid : Neal a bien tenu avec seulement 1 TD et 1 INT alors que Ricardo Allen a eu plus du mal via notamment 21.4 yards par complétion (!), 3 TDs mais 2 INTs. Damontae Kazee a raté la majorité de la saison sur blessure, ce qui est dommageable.

Nous y voici : Jarrett est top team en pressions, Jones est top team en sacks, Oluokun est troisième dans les deux catégories, mais bordel de Zeus que faisaient donc les autres et quand est-ce qu’Atlanta va enfin régler ce problème ?

Le pass-rush est loin d’être le pire, mais merci les 224 blitz (9e) soit 33.6% des actions (13e), et merci les trois cités précédemment. Dante Fowler, 11 pressions dont 3 sacks Steve Means, 9 pressions dont 3 sacks Takkarist McKinley, 8 pressions dont 1 sack Charles Harris, 7 pressions dont 3 sacks ; au cas où cela vous a échappé, il y a TROIS choix de premier tour dans cette liste : un bust de Free Agency, un bust tout court avec partage en vrille puis libération et un dont on attendait pas forcément beaucoup.

Sans surprise, l’attaque aérienne a été le secteur qui a le mieux marché étant donné son utilisation.

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Et pourtant, Houlio a roulé sur la jante de sa ficelle de jambon pendant une bonne partie de l’année, stoppant sa série de saisons consécutives à 1000+ yards ; Julio Jones termine à 771 yards et 3 TDs, mais il est toujours aussi redoutable à pleine puissance avec 16 big plays et 7 plaquages cassés (top team).

Russell Gage a raté de peu le Most Underrated Player, car il a été le WR#3 parfait avec 72 réceptions pour 786 yards et 4 TDs, mais il « mène » aussi les cibles avec 7 drops (un problème qui a été largement plus impactant en 2020 d’ailleurs avec +16 drops à 33 – 28e). L’acquisition de Hayden Hurst a été sympathique via 571 yards et 6 TDs ; peut-être un poil plus de yards pour la saison prochaine ?

Personne n’a attrapé le leadership dans l’attaque terrestre, ce qui nous donne encore une année pour rien : 95.8 yards par match (27e), 3.7 yards par course (31e), 13 TDs (22e), 6 big plays (27e) et 1 seul petit match d’un coureur à 100+ yards (22e).

Remarquez, un match avec un coureur à 100+ yards c’est toujours mieux que zéro (le total de 2019), mais vu qu’il est l’oeuvre de Todd Gurley qui était supposé prendre les choses en main, on ne va pas sauter au plafond. L’ex-Ram a piétiné : 195 courses, 678 yards soit 3.5 yards par course, et il a posté 3.7 yards par occasion (pire marque parmi les joueurs éligibles ayant 50 courses + ciblages minimum) ; heureusement qu’il a scoré 9 TDs… même si l’un des 9 a précipité la victoire de Detroit. Il a également peiné à se lancer dans les actions et il a dû casser 19 plaquages (8e NFL).

Brian Hill et Ito Smith ont eu un peu plus de succès (resp. 4.7 et 4.5 yards par course), mais en général le jeu au sol n’a jamais apporté le vrai soutien dont Ryan avait besoin. Est-ce que la ligne offensive serait fautive ?

Les bonnes nouvelles : les jeunots Chris Lindstrom et Kaleb McGary ont bien progressé tous les deux, c’est juste que le premier partait de plus haut que le second, mais c’est encourageant quand même. Jake Matthews préfère toujours protéger qu’ouvrir les brèches. C’est à l’intérieur que les choses se sont gâtées : le poste de Right Guard reste un problème avec la triplette James Carpenter – Matt Gono – Matt Hennessy, ce dernier – rookie – ayant aussi dû remplacer un Alex Mack bien plus friable au Centre.

C’est principalement là que les soucis ont eu lieu pour une unité qui a semble avoir réglé un problème avec Lindstrom – McGary, mais qui pourrait en avoir un autre bientôt au milieu.

La récompense va à Hayden Hurst, même si personne ne le méprendra pour un Tight End bloqueur (ouch). Son addition a quand même été intéressante à un poste qui a perdu Austin Hooper.

Sans hésiter Dante Fowler vu sa « production » (bon, au moins il a été un peu présent contre la course avec 3.5 run stuffs, mais c’est largement insuffisant pour 3 ans et 45M$, peu importe l’argent garanti).

La tôle 43-6 en Week 12 contre Las Vegas. Non, on ne sait toujours pas vraiment d’où est venu ce carton (à part le fait que ce sont les Raiders et qu’ils ont un rotoplaf annuel à distribuer), mais c’est le match le plus abouti. More of this please.

The watermelon kick. Non, on se sait toujours pas vraiment ce qu’a fichu l’équipe spéciale d’Atlanta sur l’onside kick de Dallas en Week 2, le finish le plus improbable dans une saison de finishs improbables. Less of that please. Et la mention des équipes spéciales nous permet un dernier coup de chapeau au Kicker Younghoe Koo, qui n’a pas toujours eu des moments faciles par le passé : il termine top scorer NFL avec 144 points via 37/39 en FG et 33/36 en XP.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut JNR
1 vs. Philadelphia 4-11-1 Négative 0
2 @ Tampa Bay 11-5 Champ -3
3 @ NY Giants 6-10 Négative -3
4 vs. Washington 7-9 DivChamp 0
5 UKT vs. NY Jets 2-14 Négative 0
6 BYE
7 @ Miami 10-6 Positive 7
8 vs. Carolina 5-11 Négative 0
9 @ New Orleans 12-4 DivChamp 0
10 @ Dallas 6-10 Négative 0
11 TNF vs. New England 7-9 Négative 0
12 @ Jacksonville 1-15 Négative 3
13 vs. Tampa Bay 11-5 Champ 0
14 @ Carolina 5-11 Négative -7
15 @ San Francisco 6-10 Négative 0
16 vs. Detroit 5-11 Négative 0
17 @ Buffalo 13-3 DivChamp 0
18 vs. New Orleans 12-4 DivChamp 0

 

  • Matchs contre des équipes avec un bilan positif en 2020 : 6.
  • Matchs contre des équipes qualifiées en playoffs en 2020 : 6.
  • Bilan cumulé total en 2020 : 123-148-1 (0.454, 30e).
    • Bilan cumulé à domicile en 2020 : 53-74-1 (0.418, 30e).
    • Bilan cumulé à l’extérieur 2020 : 70-74 (0.486, 18e).
    • Écart entre domicile et extérieur : -0.068 (20e).
  • Distance totale théorique de voyage : 11521 kms (4e).
  • Total de jours nets de repos entre les matchs : -3 (21e).

La NFC East fait chuter la projection de difficulté du calendrier d’Atlanta même avec New Orleans et Tampa Bay dans la division. Est-ce que l’équipe saura en profiter, notamment en faisant un bon démarrage ? Le milieu est aussi abordable mais il y a pas mal de déplacements qui pourraient être plus périlleux que prévus (Dallas, San Francisco).