Gameday : Matchs du Dimanche Week 4

Gameday 2015

 

Sommaire

 

Arizona Cardinals @ Carolina Panthers
Baltimore Ravens @ Washington Football Team
Los Angeles Chargers @ Tampa Bay Buccaneers
Seattle Seahawks @ Miami Dolphins
Jacksonville Jaguars @ Cincinnati Bengals
Cleveland Browns @ Dallas Cowboys
New Orleans Saints @ Detroit Lions
Minnesota Vikings @ Houston Texans
New York Giants @ Los Angeles Rams
Indianapolis Colts @ Chicago Bears
Buffalo Bills @ Las Vegas Raiders
Philadelphia Eagles @ San Francisco 49ers

 

Arizona Cardinals (2-1) @ Carolina Panthers (1-2)

 

Date et Heure Française Dimanche 4 Octobre, 19:00
Lieu Bank Of America Stadium
Titre Jonction ou séparation ?
Prévision Météo Nuageux

 

Arizona a connu sa première défaite, Carolina a connu sa première victoire ; les deux équipes peuvent soit se rejoindre, soit recréer un écart non-négligeable.

Les Panthers vont compter sur la renaissance de leur pass-rush la semaine dernière pour poser le maximum de problèmes à Kyler Murray, mais à défaut de l’attraper il faudra surtout le contenir dans la poche et le pousser à faire des erreurs ; on a vu contre Detroit que c’était possible. La couverture de Carolina ne fait pas un si mauvais travail (elle doit juste limiter le taux de complétion qui est à 70.2% – 26e), mais elle va devoir contenir le top WR pour l’instant, DeAndre Hopkins (32 réceptions pour 356 yards). Cependant, c’est surtout la défense contre la course qui doit se réveiller : 4.9 yards par course et 7 TDs (pire marque), c’est rédhibitoire quand vous avez la Mobylette et Kenyan Drake qui mènent la danse à hauteur de 149.7 yards par match et 4.7 yards par course ; le duo Whitehead – Thompson est prévenu.

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Carolina multiplie les soucis de TDs : en défense ils en prennent trop au sol, en attaque ils n’en marquent pas assez (6 au total – 26e – dont 2 à la passe – pire marque). Tel est le résultat d’avoir perdu R&R CMC, et ce malgré les bons débuts de saison de Robby Anderson et D.J. Moore. D’ailleurs, l’absence de Budda Baker ne sera pas à négliger dans la défense du désert qui a sa part dans le bilan du club avec notamment 28.6% de 3e tentatives (top NFL) ou 1 seul TD encaissé au sol. Teddy Bridgewater devra se méfier du pass-rush explosif mené par Chandler Jones (31 pressions dont 11 sacks au total – 5e) s’il veut progresser, et il aura besoin de Mike Davis au sol.

La défense des Cats doit se mettre à la hauteur de celle d’en face, sinon la différence de talent dans les attaques est trop grande en faveur des Cards.

 

Baltimore Ravens (2-1) @ Washington Football Team (1-2)

 

Date et Heure Française Dimanche 4 Octobre, 19:00
Lieu FedEx Field
Titre Baltimore à la relance
Prévision Météo Ciel dégagé

 

Les Ravens ont pris une petite claque contre Kansas City mais il n’y a pas le temps de s’atermoyer ; l’équipe de capitale ne gagne plus et va chercher à faire un coup à domicile.

Il n’est pas forcément bon de récupérer les Ravens après la défaite qu’ils ont encaissé (plus dans la manière que dans le score) face aux Chiefs, mais ce n’est pas comme si la défense de la capitale était sans… défense : Johnathan Allen et Ryan Kerrigan sont aux rênes d’un pass-rush présent (36 pressions dont 12 sacks) qui limite l’efficacité des QBs adverses (209.3 yards par match ou 88.3 de QB Rating). Le souci, c’est que son rookie Chase Young ne sera pas disponible, et que la défense au sol ne suis pas forcément avec 125.0 yards par match ; donc imaginez un peu avec le quatuor de la mort en face Jackson – Ingram – Edwards – Dobbins qui cavale à 166.3 yards par match. Et si l’attaque terrestre s’installe, la play-action aussi, et vous connaissez la suite.

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L’attaque de Washington reste un chantier en construction, et même si la défense de Baltimore a quelques scories ici ou là – comme un pass-rush qui n’arrive toujours pas vraiment à terminer ses actions (29 pressions mais 6 sacks) – elle a largement de quoi éteindre une offensive soporifique. Dwayne Haskins n’est pas vraiment aidé, la protection souffre (ce qui pourrait relancer le pass-rush adverse), et l’attaque a déjà perdu 7 ballons (29e) dont 4 fumbles (pire marque) alors que les Ravens en ont volé 6 (3e) dont 4 fumbles aussi (top NFL).

Washington n’a aucune chance d’y arriver en ne protégeant pas mieux le cuir ; mais même là, malgré ce que nous avons dit, cela reste Baltimore – il faut faire un grand match pour les battre.

 

Los Angeles Chargers (1-2) @ Tampa Bay Buccaneers (2-1)

 

Date et Heure Française Dimanche 4 Octobre, 19:00
Lieu Raymond James Stadium
Titre D’une côte à l’autre
Prévision Météo Nuageux

 

Les Bucs continuent de prendre le rythme en attaque alors que la défense est déjà présente ; c’est un peu la même chose aux Chargers, mais avec un peu trop d’erreurs qui coûtent des victoires.

Il manque un petit quelque chose pour que l’attaque des Bolts ne se mette vraiment en marche : principalement le fait que son QB a été envoyé au feu dans la précipitation (sans que ce soit la faute de personne en particulier… enfin à part le doc de l’équipe évidemment). D’ailleurs Justin Herbert s’en sort plutôt pas mal, c’est juste que l’équipe n’a pas la marge de manoeuvre pour absorber ses (logiques) erreurs ; et le pauvre risque de ne pas être aidé : il n’aura ni son meilleur Guard Trai Turner, ni son meilleur Tackle Bryan Bulaga ni son WR#2 Mike Williams face à une défense des Bucs solide. À part un taux de complétion un peu haut (68.8% – 23e), elle fait un bon début de saison ; Herbert devra avant tout se méfier du pass-rush (32 pressions dont 12 sacks), et de Lavonte David qui adore se balader un peu partout pour sacker, plaquer et intercepter. Le duo Ekeler – Kelley va être crucial.

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Au fait, on en parle de la défense des Bolts ? Elle autorise le moins de TDs (4) dont les TDs au sol (1) et de voyages en redzone terminant en TD (22.2%). Le point faible provient plutôt du pass-rush (21 pressions dont 6 sacks) avec une petite baisse de tension la semaine dernière suite à la blessure de Melvin Ingram, et elle ne vole pas énormément le cuir (2 turnovers). L’absence de Leonard Fournette n’est pas si préjudiciable vu que Ronald Jones a repris le main, mais celle de Chris Godwin pourrait être un peu plus problématique avec le trio Hayward – Harris – King en face. L’attaque menée par Tom Brady se cherche encore un peu, et même si le QB est bien protégé, cette défense de Californie pourrait bien l’ennuyer.

Cela ressemble un peu à un match piège pour les Bucs dans ce qui pourrait tourner en duel défensif, mais Herbert n’a pas fait de match clean et il va quand même lui manquer des forces vives.

 

Seattle Seahawks (3-0) @ Miami Dolphins (1-2)

 

Date et Heure Française Dimanche 4 Octobre, 19:00
Lieu Hard Rock Stadium
Titre Original Magicback vs. Fitzmagic
Prévision Météo Nuageux

 

Seattle arrose de partout offensivement en ce début de saison, mais il ne faut jamais sous-estimer les Fins, surtout avec leur magicien barbu à la manoeuvre.

Dans le coin rouge, 71.9% de complétion, 265.7 yards par match, 108.2 de QB Rating, la couverture des Dolphins. Dans le coin bleu, 76.7% de complétion, 289.7 yards par match, 139.0 de QB Rating, l’attaque aérienne des Seahawks. On risque de voir un KO au premier round de Russell Wilson et son duo Tyler Lockett – DK Metcalf avec leurs amis qui aident à l’occasion ; Byron Jones devrait toujours être indisponible dans l’arrière-garde des locaux. Le pass-rush, qui est un peu plus actif que l’année dernière, va devoir faire un gros travail pour contenir un QB tellement en feu qu’on va finir par l’appeler « Roussi Crimson ». Tout cela sans oublier l’attaque terrestre qui avance aussi.

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Que va nous sortir Ryan Fitzpatrick de sa barbe magique cette fois ? Il va falloir que ce soit costaud s’il doit suivre le rythme de Roussi Crimson de l’autre côté, à commencer par la protection ; si les Hawks ne sont plus aussi destructeurs dans le front-4, ils peuvent encore faire du dégât (29 pressions mais seulement 5 sacks). Fitz risque de ne pas pouvoir s’appuyer sur son jeu au sol toujours sans solution face à Bobby Wagner & Co. qui n’autorisent que 3.0 yards par course, mais cela n’empêche pourtant pas la défense des visiteurs de prendre la foudre : elle est la pire de NFL avec 28 first downs, 497.3 yards dont 430.7 à la passe et 18 big plays ; et en plus elle n’aura ni Jamal Adams ni Quinton Dunbar, blessés. Fitz a donc les moyens de faire quelque chose avec DeVante Parker ou Mike Gesicki.

Méfiance Seattle : les Fins sont toujours une tannée à jouer chez eux (demandez à Buffalo). Mais cela demande avant tout à la défense des locaux de stopper le missile offensif adverse.

 

Jacksonville Jaguars (1-2) @ Cincinnati Bengals (0-2-1)

 

Date et Heure Française Dimanche 4 Octobre, 19:00
Lieu Paul Brown Stadium
Titre Maintenir l’espoir
Prévision Météo Quelques nuages

 

Jacksonville est redescendu de son nuage de la Week 1 malgré les efforts de Fu Minshew, alors que Cincinnati est toujours dans les matchs mais n’arrive pas à l’emporter.

Le soufflé est retombé pour Gardner Minshew, et on peut lui imputer une partie du problème (c’est le lot de tout QB), mais il n’est certainement pas le seul : si la ligne est efficace pour ouvrir les brèches (4.9 yards par course), elle est plus limite en protection (29 pressions dont 10 sacks) et le moustachu doit courir un peu trop souvent pour sauver sa vie. Bonnes nouvelles pour lui : il récupère D.J. Chark, les Bengals seront toujours sans Geno Atkins, le pass-rush est largement insuffisant (14 pressions dont 5 sacks) et la défense contre la course est une passoire à 181.7 yards par match et 5.0 yards par course ; si James Robinson veut continuer sa saison révélation, c’est maintenant. Ce sera une bonne chose car la couverture de Cincy ne s’en laisse pas compter malgré les soucis devant avec notamment William Jackson et Jessie Bates.

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Au fait, en parlant de courir pour sa vie : 46 pressions dont 14 sacks, cela vous en dit un rayon sur ce que Joe Burrow a pris sur le paletot depuis le début de la saison. Sa bonne nouvelle personnelle, c’est qu’il retrouve une défense moins brutale dans le pass-rush… voire BEAUCOUP moins avec 17 pressions dont 3 sacks ; Josh Allen fait le boulot mais ça ne suit pas derrière. D’ailleurs, les Jags ont de grosses difficultés en général : 20 voyages adverses en redzone, 80% de complétion, 118.6 de QB Rating adverse ; oui, 80% de complétion, donc si vous étiez frustré d’imaginer ce que Geau Bureau devrait pouvoir faire avec A.J. Green, Tyler Boyd, Auden Tate ou Tee Higgins, c’est le moment de rêver. Ce pourrait être important avec Myles Jack et le front-7 qui font un bon boulot contre la course (3.8 yards par course), même si Joe Mixon est une excellente arme.

Est-ce que c’est le bon match pour Burrow ? C’est très possible, mais pour cela il faut que le front-7 de Cincy se lâche pour de bon.

 

Cleveland Browns (2-1) @ Dallas Cowboys (1-2)

 

Date et Heure Française Dimanche 4 Octobre, 19:00
Lieu AT&T Stadium
Titre Manques de maîtrise
Prévision Météo Stade couvert

 

Cleveland est reparti du bon pied après une tôle d’entrée, alors que Dallas se laisse régulièrement dépassé et ne parvient que de manière intermittente à revenir pour l’emporter.

Est-ce que les Browns auraient enfin réussi la reconstruction de leur ligne offensive ? On savait que le duo J.C. Tretter – Joel Bitonio était le roc de l’unité, mais c’est à droite avec la progression de Wyatt Teller et le retour du Chris Hubbard de Pittsburgh que les choses se sont améliorées ; le rookie Jedrick Wills a encore du travail à gauche mais le début est encourageant. 15 pressions dont 4 sacks concédés et une contribution au début de saison tonitruant du duo Chubb – Hunt donnent l’espoir qu’enfin, Cleveland possède l’assise offensive pour imposer sa volonté. En face d’elle, les Boys sont un peu endormis en général, ne générant pas beaucoup de pression (21 dont 6 sacks), mais la défense contre la course ne se laisse pas démonter par les absences (3.8 yards par course). En couverture cela pêche déjà beaucoup plus avec 9 TDs (pire marque) ou 114.1 de QB Rating adverse (31e), donc le conducteur du Modhex a de quoi rouler, s’il reste sérieux et ne déraille pas de lui-même.

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Seahawks et Packers font les titres pour leur explosion offensive à juste raison, mais les Cowboys font coucou en demandant de ne pas les oublier : ils mènent la ligue avec 28 first downs, 76.7 actions, 490.7 yards dont 383.3 à la passe et 18 big plays… mais évidemment on en parle moins car ils sont 1-2. La défense est le souci #1, mais il y en a un autre qu’il ne faut pas mettre de côté : le turnover differential de -4 (vous allez dire que c’est plombé par le match contre Atlanta qui est la seule victoire, mais cela veut dire aussi que la défense n’en vole pas assez). De plus, puisqu’on parlait de ligne offensive à Cleveland, celle de Dallas accumule les soucis : retraite de Travis Frederick, blessures de Tyron Smith et La’El Collins ; l’ensemble est moins cohérent et ne donne pas la même envergure au jeu au sol mené par Ezekiel Elliott (107.3 yards par match et 4.1 yards par course). Dak Prescott va donc devoir se méfier d’une ligne défensive très active avec le trio Garrett – Ogunjobi – Richardson pour tenter de trouver ses cibles dans une couverture plutôt moyenne.

Le duel des lignes va être très important ; le rapport de force semble s’être inversé des deux côtés en faveur de Cleveland, mais il faut contenir Dak dans la poche. Si les Browns peuvent le faire, ils peuvent repartir de Dallas avec la victoire.

 

New Orleans Saints (1-2) @ Detroit Lions (1-2)

 

Date et Heure Française Dimanche 4 Octobre, 19:00
Lieu Ford Field
Titre Detroit veut confirmer
Prévision Météo Stade couvert

 

Les Lions ont arraché leur première victoire à Arizona et doivent continuer pour revenir dans la division, alors que les Saints ne peuvent pas laisser les Bucs partir devant.

New Orleans est dos au mur, et il n’est jamais évident de se déplacer à Detroit dans ces conditions. L’attaque continue de se chercher et va devoir se trouver car Michael Thomas ne sera toujours pas disponible ; mais en plus Andrus Peat et Jared Cook se sont ajoutés à la liste des blessés. Cela commence à faire beaucoup pour Drew Brees, même si l’attaque continue d’avancer et de scorer… mais c’est vrai qu’il manque un peu d’allant. Alvin Kamara est un magnifique zébulon et il pourrait encore faire un carton contre une défense des Lions qui est atroce au sol (172.3 yards par match et 5.7 yards par course). Elle a également toujours du mal à mettre la pression (12 dont 3 sacks) et même sans Peat en face, la ligne des visiteurs reste solide (15 pressions dont 3 sacks) ; la couverture risque donc encore de devoir faire le travail elle-même, et elle n’est pas mauvaise.

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Les blessures ont également frappé fort de l’autre côté du ballon en Louisiane : Marcus Davenport, Janoris Jenkins et Marshon Lattimore sont indisponibles ; oui vous avez bien lu, votre pass-rusher #2 et vos CBs #1 et #2 sur la touche à l’orée de devoir arrêter Matthew Stafford, Marvin Jones, Kenny Golladay revenu en forme, Danny Amendola, T.J. Hockenson… bonne chance à Malcolm Jenkins et ses partenaires. C’est bien le souci d’une défense des Saints méconnaissable qui prend des points et des yards par paquets de 12, incapable d’arrêter l’adversaire sur 3e tentative (48.8% – 30e). L’attaque terrestre reste un point de contention et pourrait encore l’être face à un front-7 solide (3.4 yards par course – 5e), mais il est probable que Staffie va suffisamment arroser vu les absences en face.

L’équipe du Michigan a le chic pour être compliquée à jouer chez elle, et les Saints ont pas mal de petits soucis un peu partout ; si Detroit veut une victoire qui compte, c’est le moment ou jamais.

 

Minnesota Vikings (0-3) @ Houston Texans (0-3)

 

Date et Heure Française Dimanche 4 Octobre, 19:00
Lieu NRG Stadium
Titre Malheur (déjà) au vaincu
Prévision Météo Stade couvert

 

S’il est très compliqué de dire qu’une saison se perd sur le premier quart (surtout avec sept équipes en playoffs), les fenêtres des Vikings et Texans continuent de se réduire pour inverser la tendance.

Minnesota a relevé un peu la tête contre Tennessee mais cela n’a pas suffi. Kirk Cousins a fait un meilleur match en continuant à développer sa relation avec Justin Jefferson, mais il lui arrive toujours de flancher aux moments cruciaux, et il a un sacré chemin à remonter pour améliorer ces terribles stats de 59% de complétion, 193.7 yards par match ou 73.8 de QB Rating. Sa chance, c’est qu’il est possible qu’on ne lui demande pas des miracles contre Houston : en effet, la défense contre la course des visiteurs explose au sol avec 188.3 yards par match (pire marque) et 5.2 yards par course ; et ce n’est pas seulement parce qu’elle a pris Baltimore il y a deux semaines. Autant dire que Dalvin Cook et Alexander Mattison vont être motivés à avaler les yards et manger le chrono ; cela permettra de focaliser J.J. Watt sur la course et pas sur Cousins qui sera un peu tranquille derrière une ligne toujours bien plus à l’aise pour ouvrir les brèches.

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Que la défense des Texans prenne 31.7 points par match, c’est un peu choquant mais on sait qu’il lui arrive de plier et le calendrier létal ne l’a pas aidée ; que celle des Vikings prenne 34 points par match, pardon mais au sujet de quoi-t-est-ce donc que ceci ? 26 first downs, 440 yards, 15 big plays, 16 voyages adverses en redzone, et nous passons le reste. Remarquez, l’attaque de Houston ne va pas mieux avec 19 points par match ou 308 yards, et surtout le jeu au sol est anémique avec 66 yards par match et 3.7 yards par course ; autant dire que Eric Kendricks et ses amis vont tout faire pour continuer d’éteindre ce secteur et forcer Deshaun Watson à faire des miracles. Cela permettra peut-être au pass-rush de se réveiller, lui qui est encore trop en-dedans sans Danielle Hunter (15 pressions dont 3 sacks) face à une ligne toujours aussi poreuse (46 pressions dont 13 sacks). Mais attention : s’il n’arrive pas à destination, la couverture pourrait encore souffrir, elle qui n’aura pas Mike Hughes.

Les Vikings n’ont pas perdu encore contre les Texans (4-0), et nous avons là les deux équipes avec les pires temps de possession dans la ligue (24:30 pour Houston et 22:56 pour Minnesota). Avantage Vikings car ils ont le jeu au sol pour remonter cette stat.

 

New York Giants (0-3) @ Los Angeles Rams (2-1)

 

Date et Heure Française Dimanche 4 Octobre, 22:05
Lieu SoFi Stadium
Titre Le rythme faiblit à peine en NFC West
Prévision Météo Stade couvert

 

La plus forte division de la NFL continue d’avancer, et les Rams ne peuvent se permettre de lambiner ; il faut faire le travail contre des Giants qui n’arrivent pas à trouver la bonne formule.

Et une autre attaque déprimante, une : 3 TDs dont 2 à la passe, 6 voyages en redzone dont 33% terminant en TD, 56.7 yards à la course par match, 3.2 yards par course, et le reste suit la même tendance. La perte de Saquon Barkley a miné l’offensive de la capitale, mais même le jeu aérien mené par Daniel Jones ne décolle pas, ce qui est plus inquiétant car il a pourtant les armes ; ah, et elle continue de perdre le cuir à une vitesse supersonique (7 en 3 matchs). Imaginez maintenant Aaron Donald lancé là-dedans comme un éléphant dans un magasin de porcelaine, et probablement énervé du match perdu à Buffalo. La défense des Rams a ses problèmes (elle autorise notamment trop de voyages en redzone – 15 – et trop de TDs une fois dedans – 75%), mais elle a ce qu’il faut pour contenir Mr. Jones et son entourage.

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L’attaque des Rams, elle, carbure comme à la belle époque, menant la ligue avec 18 big plays. Tous les voyants sont au vert, que ce soit à la course ou à la passe, et elle va affronter la pire défense en 3e tentative (58.1%) ; l’idéal quand vous êtes la 2e attaque dans ce registre (56.4%). Jared Goff devra quand même faire un peu attention à un pass-rush qui n’est pas anémique (26 pressions dont 8 sacks), mais sa ligne offensive a retrouvé son allant ; la défense contre la course est active en n’autorisant que 3.8 yards par course, ce qui sera une bonne opposition pour Darrell Henderson. C’est surtout par les airs que les Rams devraient faire du dégât : James Bradberry fait sa saison, mais le reste risque d’être un peu limite face aux armes de Californie.

À domicile contre une équipe qui a beaucoup de mal à avancer, Los Angeles ne peut pas se permettre de buter.

 

Indianapolis Colts (2-1) @ Chicago Bears (3-0)

 

Date et Heure Française Dimanche 4 Octobre, 22:25
Lieu Soldier Field
Titre Foles, this is your team
Prévision Météo Ciel dégagé

 

Les Bears ont opéré le changement de QB que l’on imaginait en début de saison, et ils vont tenter de maintenir leur invincibilité contre une équipe des Colts qui monte en puissance.

Fameux duel en vue entre le Murtopelle d’Indy et la ligne défensive des Bears : Anthony Castonzo vs. Robert Quinn ? Braden Smith vs. Khalil Mack ? Q – R.Kelly – The Glow vs. Hicks – Robertson-Harris ? Yes please ; et c’est le deuxième duel cité qui va attirer surtout les regards. Derrière eux, Philip Rivers continue de s’intégrer dans une attaque qui n’a vraiment qu’un souci, c’est d’être la pire en 3e tentative (30.3%) ; cela pourrait être rédhibitoire contre une des meilleures défenses de la ligue dans cet exercice (31%, 2e). Autre contraste, le taux de complétion avec la meilleure attaque (77.1%) contre la meilleure défense (56.7%) ; T.Y. Hilton va devoir sortir de sa relative obscurité de début de saison dans un groupe qui n’aura pas Michael Pittman Jr. mais qui aura toujours l’arme fatale improbable Mo Alie-Cox. L’attaque au sol, très remuante malgré la perte de Marlon Mack, a une grosse carte à jouer : les Bears autorisent 5.0 yards par course.

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Nick Foles est donc le nouveau capitaine à bord, et cela devrait inquiéter les adversaires : c’est une amélioration par rapport à Mitch Trubisky. Certes l’attaque a perdu Tarik Cohen et on se demande toujours un peu qui sont ces receveurs aux côtés d’Allen Robinson (attention quand même à Anthony Miller qui pousse), mais Foles est bien plus solide que le Biscuit avec notamment moins de perte de balle. Justement, c’est le fort d’une défense d’Indy qui s’est BIEN repris après le match contre Jacksonville : 15 points, 14.7 first downs, 225.3 yards dont 132 à la passe, 6 big plays, un QB Rating adverse de 64.0, 6 INTs, 1 TD à la course – que des tops NFL. DeForest Buckner va mener la charge contre une ligne sympathique de Chicago pour stopper la course et mettre Foles sous pression, avec un Maniac qui patrouille derrière et la renaissance de Xavier Rhodes qui devrait couvrir Robinson (mais T.J. Carrie ne sera pas disponible). Là aussi, sur 3e tentative, le duel avantage largement la défense : 35.7% (28e) vs. 32.3% (3e).

Ce match est un des plus intrigants de la semaine : deux défenses solides contre deux attaques qui cherchent toujours un peu leur mojo suite aux circonstances. Les Colts sont les plus équilibrés mais les Bears sont à domicile et ils représentent la première vraie défense qu’affrontent les visiteurs. Le vrai duel du match pourrait donc être celui qui rime le plus : Rigoberto & Rodrigo vs. Cairo & O’Donnell…o (OK, il rime PRESQUE).

 

Buffalo Bills (3-0) @ Las Vegas Raiders (2-1)

 

Auteur K.C.
Date et Heure Française Dimanche 4 Octobre, 22:25
Lieu Allegiant Stadium
Titre Nouvelles directions
Prévision Météo Stade couvert

 

Toujours invaincus dans leur nouvel antre de Las Vegas (ok, ils n’ont joué qu’un match), les Raiders voudront montrer qu’il sera difficile de venir les déloger chez eux. Mais les Buffalo Bills sont une des équipes en forme de ce début de saison et semblent monter en puissance grâce à une attaque transcendée. Les Bills resteront-ils invaincus ou les Raiders continueront-ils leur beau début de saison ? Réponse dans la soirée.

https://www.newyorkupstate.com/resizer/KG1IzYY9ESgEq09TDSa41BNwWdE=/450x0/smart/cloudfront-us-east-1.images.arcpublishing.com/advancelocal/7JFHG6LS7JC5FBI4RBVEGQNRXA.jpgLes Bills arrivent donc à Las Vegas menés par une nouvelle attaque impressionnante. S’il y a bien un changement qui est impressionnant pour les Bills, c’est leur QB Josh Allen. Si on savait qu’il avait les qualités physiques pour courir, le QB montre qu’il a enfin réussi à passer le pallier… de la passe. Calme, précis, incisif, le QB réalise un excellent début de saison (71%, 10 TDs, 1 INT). Bien protégé par son OL, le QB semble s’épanouir et veut montrer qu’il est plus qu’un QB qui court. Les Raiders pourraient connaître des difficultés à mettre la pression, surtout que Maxx Crosby (2 sacks) semble bien seul dans ce rôle.

Une des principales raisons du changement de statut du QB est l’arrivée du WR Stefon Diggs. Toujours aussi bon, le WR est dans tous les bons coups et s’est déjà imposé comme le danger #1 de cette attaque (288y, 2 TDs). Pour l’épaule, les Bills peuvent compter sur Cole Beasley (228y) et John Brown (2 TDs), parfaits compléments de Diggs. Et si le TE Tyler Kroft n’est pas forcément présent dans le jeu aérien, il reste important de le surveiller en endzone (2 TDs). Les Raiders auront du pain sur la planche afin de s’assurer qu’aucun de ces joueurs ne se retrouve seul trop souvent. Johnathan Abram et Trayvon Mullen semblent être les mieux armés pour aider leur équipe à ce niveau.

https://s.yimg.com/ny/api/res/1.2/.QIu75SI1wgjm7MLQpD00Q--~A/YXBwaWQ9aGlnaGxhbmRlcjtzbT0xO3c9ODAw/http://media.zenfs.com/en_us/Sports/ap/201911171839671931867Au sol, les Bills semblent un peu en dessous cette saison. Bien entendu, Allen est toujours un gros danger pouvant faire avancer son équipe à tout moment, mais le duo Devin Singletary – Zack Moss ne connaît pas encore la même réussite. Le front-7 mené par Maurice Hurst et Corey Littleton devrait pouvoir ralentir le jeu de course suffisamment pour rendre le jeu des Bills un peu plus prédictif.

Les Raiders n’ont pas la meilleure des défenses, et face à cette attaque impressionnante des Bills, il faudra montrer plus que d’habitude.

https://raiderswire.usatoday.com/wp-content/uploads/sites/75/2019/10/usatsi_13473745.jpg?w=1000&h=600&crop=1Les Raiders semblent eux aussi meilleurs offensivement cette saison. Alors qu’ils commençaient à douter de Derek Carr en tant que franchise QB, ce dernier a pris leurs doutes comme motivation supplémentaire. Et cela porte ses fruits puisque le QB réalise un excellent début de saison (74%, 6 TDs, 0 INT). Encore et toujours protégé par une excellente OL, le QB s’épanouit au sein de cette attaque ; les Bills devront faire un travail monstre afin de mettre de la pression sur le QB. Dans ce rôle, Mario Addison et Ed Oliver seront les joueurs les plus dangereux.

La réussite du QB vient aussi du fait que les Raiders ont ajouté de nombreuses cibles dans les airs. Le souci, c’est que les 2 rookies WRs qui faisaient un bon début de saison Henry Ruggs et Bryan Edwards sont absents cette semaine. Sans eux, le jeu aérien pourrait avoir quelques soucis, surtout si le TE Darren Waller (159y, 1 TD) est encore limité. A ses côtés, Hunter Renfrow semble être le WR1 des Raiders, avec Nelson Agholor et Zay Jones pouvant profiter de ces absences pour se montrer un peu plus. Mais les Bills ont une très bonne défense contre la passe, avec un duo de CBs Tre’Davious White – Levi Wallace difficile à prendre à défaut.

https://billswire.usatoday.com/wp-content/uploads/sites/65/2019/10/usatsi_13581020.jpg?w=1024&h=576&crop=1La force des Raiders réside en leur jeu de course, avec notamment un des meilleurs RBs de NFL, Josh Jacobs (252y, 3 TDs). Le jeune RB continue d’être une force pour son équipe, et continue de forcer des plaquages ratés. Le front-7 des Bills devra le suivre de près, avec notamment un Matt Milano excellent contre la course.

Les Raiders ont une belle attaque, mais les absences pourraient leur coûter cher. Surtout que la défense des Bills est bonne et voudra se rattraper de son dernier match.

La bataille fait rage en AFC, et ces deux belles équipes devraient nous offrir un beau spectacle. Les Bills voudront rester invaincus, notamment grâce à une attaque transformée. Mais les Raiders auront à coeur de rester invaincu dans leur nouveau stade aussi longtemps que possible. Au vu de ce qu’elles ont montré jusqu’à présent, ces deux équipes pourraient bien réaliser une belle saison, et aller plus loin que la saison régulière.

 

Philadelphia Eagles (0-2-1) @ San Francisco 49ers (2-1)

 

Date et Heure Française Lundi 5 Octobre, 02:20
Lieu Levi’s Stadium
Titre Sink or swim
Prévision Météo Ciel dégagé

 

Le Sunday Night Football met aux prises deux équipes ravagées par les blessures : Eagles et 49ers tentent de survivre le temps de récupérer une partie des titulaires, mais il est clair que seule une des deux équipes y arrive.

Peters, DeSean, Jeffery, Maddox, Trevor Williams : Philly arrive en Californie avec une attaque qui a énormément de mal à trouver de l’allant et une équipe qui poste les pires marques en QB Rating en attaque (63.9), INTs en attaque (6) et en défense (0), turnovers en attaque (8) et turnover differential (-7). La seule chose qui fonctionne plutôt bien est l’attaque terrestre avec 4.5 yards par course, mais sinon Carson Wentz n’arrive pas à trouver son rythme : sa ligne offensive est pilonnée par les blessures, comme son corps de receveurs, et lui-même semble manquer de confiance. La défense, elle, est toujours aussi monstrueuse devant avec Brandon Graham, Fletcher Cox & Co., et elle va encore devoir mener la charge pour protéger un back-7 touché par les pépins physiques et qui autorise un QB Rating adverse de 108.2.

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Garo, Mostert, Reed, Ford, Greenlaw, Moseley, Witherspoon : les 49ers ne vont sûrement pas plaindre les Eagles car eux aussi ont l’infirmerie bien remplie, mais la news majeure c’est que George Kittle et Deebo Samuel en sont sortis ; nous vous laissons relire ce que nous disions ci-dessus pour voir que ce n’est pas une bonne nouvelle pour les visiteurs. Certes Nick Mullens ne va pas affronter la défense des Jets cette fois, mais les retours de Kittle et Samuel vont lui faire du bien. Il devra se méfier comme la peste du pass-rush (42 pressions dont 12 sacks) car sa protection est loin d’être parfaite, et la défense contre la course des Eagles est solide (3.4 yards par course), donc le jeu au sol pourrait avoir des ratés… mais tout cela pourrait être rendu nul et non avenu si la couverture explose.

Deux équipes blessées, mais l’une des deux semble le gérer bien mieux. Pour l’emporter, Philly doit contrôler l’horloge et parvenir à tenir Kittle et Samuel, ce qui est plus facile à dire qu’à faire.